Une prison pas comme les autres ... Quel que soit votre crime, vous le paierez.
 
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 Break away

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MessageSujet: Break away   Break away Icon_minitimeDim 16 Mar - 12:52

.Break Away.

Ma vie ne tourne pas autour de grand chose ces temps-ci. Je me remets à peine de l'accident de la fin de la deuxième semaine. Il me reste Ulrick et Luckas sur qui compter au moins. Quand j'ai proposé à mes deux amis de se faire une sortie ce week-end, aucun des deux n'avaient l'air très chaud. Luckas semblait plutôt gêné et Ulrick, pressé. Quoi ? J'ai été si terrible que ça la dernière fois ? C'est pas juste quoi … En plus, le bibliothécaire m'a volé mon premier baiser et ça c'est vraiment pas cool du tout.
Mon entrevue avec la psy a été un vrai bel échec. J'ai plus l'impression d'avoir tenu la place de de la psy qu'autre chose. C'est vrai quoi, j'ai moins pleuré qu'elle. Au moins, je vais mieux. Et ça m'a fait réalisé qu'Alice avait besoin de plus de protection. Plus de sécurité. Mais si elle le sait, elle m'en voudra.
Elle a un grand esprit de contradiction et puis elle veut toujours éviter que je m'occupe d'elle. Elle se soucie toujours du fait de m'ennuyer mais si les autres étaient autre chose que des barbares je n'aurais pas à faire ça ! Ce n'est ps sa faute et ça il faudrait peut-être qu'elle le comprenne. Elle est comme Ayame au fond, une victime. Mais il est hors de question qu'elle devienne aussi vide et torturée que la psy.
Alors forcément, j'ai pensé à Abel. Je lui ai tiré dessus l'autre jour et donc j'ai du lui imposer mon respect. A savoir s'il me tiendra au haute estime ou s'il essaye de me tuer, on verra bien. J'ai prit Joe avec moi au pire. Je m'aventure donc au deuxième étage avec mon garde du corps improvisé. Il est bien gentil de venir avec moi hors de ses heures de travail.
Une fois arrivés devant la cellule quatre, nous constatons qu'elle est cruellement vide. Cruellement vide d'Abel en tout cas, puisque je crois distinguer des souris dans le fond. Et comme il n'a pas de camarade de cellule, je ne peux pas demander à qui que ce soit. Il ne nous reste plus qu'à fouiller l'étage de fond en comble en espérant le trouver. Après, d'après ce que je me souviens de lui, je ne pense pas qu'il soit le plus dur du monde à trouver.
Un mec tout petit avec un physique de gamin et une combi orange ça ne doit pas courir les couloirs de la prison quand même. Un garde nous interromps, appelant Joe pour un truc très important avec un détenu derrière le bâtiment. Putain mais je vais pas le chercher tout seul quand même ! Bon, de toute façon, il ne reste que les douches. Je vais attendre qu'il sorte. Il est blessé, il peut pas le faire beaucoup de mal. Je m'adosse à la porte et regarde les gens passer. Des détenus, des gardes, une infirmière. La vie est si compartimentée ici. Les criminels, les gardiens de l'ordre et ceux qui servent à garder les criminels en vie. D'ailleurs je n'ai toujours pas comprit ce qu'un bibliothécaire foutait ici.
Soudain, la porte s'ouvre sans que j'ai entendu des pas derrière et je ne dois qu'à mon agilité de rester debout. Un détenu avec des tatouages partout et la langue pendante me regarde avec colère.


« Bon alors, tu rentres où quoi ? »

J'hésite et puis j'avise Abel en train de se rhabiller. Bon, au moins il est pas nu, ça aurait été bizarre. Je m'avance et m’arrête devant mon … devant Abel.

« Bonjour. Tu te souviens de moi ? »

S'il répond non, je serais un peu vexé. Je ne souris même pas tellement je suis crispé.
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Abel Bone
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Abel Bone

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MessageSujet: Re: Break away   Break away Icon_minitimeDim 16 Mar - 13:46

Je dormais profondément en rond dans mon lit, contre le mur, emmitouflé dans ma couverture. Ma cuisse blessée était en hauteur et je n'avais pas arrêté de gratter autour de la plaie toute la nuit, à travers la couverture. En tout cas, ça ne m'avait pas empêché de faire pleins de jolis rêves où je finissais la gorge en sang. Celui qui avait coulé de ma bouche après que j'ai égorgé tous les gardiens de cette prison.
Un bruit super désagréable me tira de mon sommeil, j'avais l'impression qu'une saleté de piaf martelait mon crâne pour creuser son nid. J'émergeai hors de ma couverture, faisant d'abord sortir mes cheveux blonds en pagaille, puis mes yeux encore endormis et enfin mon nez rougi par la chaleur de la nuit. Un gardien me fixait de l'autre côté des barreaux, avec une matraque qu'il tapait en rythme sur le métal. C'était lui, la saloperie de pivert. Je fronçai mes sourcils et fis la moue.

« Allez dehors, c'est l'heure de la douche. »

La douche. Je détestais la douche. A mon retour de l'infirmerie, quelques jours plus tôt, j'avais tenté de m'y dérober. J'avais griffé le visage du gardien qui m'avait maintenu dans ses bras, lui avait donné un méchant coup de pied dans le ventre et j'avais même entendu son cou craquer. J'étais finalement passé par dessus ses épaules pour atterrir sur le ventre et commencer à ramper vers la sortie de la salle de bain.
Résultat des courses : j'avais été enchaîné au fond de la salle de torture, face au mur, et on m'avait « lavé » à grande eau. Très grande eau. Un jet surpuissant et glacial qui était sorti d'un tuyau aussi large qu'un serpent qui m'aurait avalé tout cru.
Maintenant, je préférais obéir, même si j'écourtais au maximum.

J'attrapai ma combinaison en passant près du pied de mon lit, en boitant, et sortit sans me presser de ma cellule, gardée ouverte par Pivert. Ce dernier me poussa brutalement du bout de sa matraque. J'allais encore avoir un bleu, sous l'omoplate droite. Je me retournai à demi dans sa direction et grondai. Il me choppa par la bretelle de mon débardeur et me plaqua au mur. L'arrière de ma tête cogna contre le béton et j'en fus étourdi. Il me plaqua violemment ma muselière sur la bouche et referma les sangles en quatrième vitesse. Quand j'eus totalement repris mes esprits, j'étais de nouveau diminué. Bon sang. Tous les jours, ils trouvaient un nouveau moyen de me museler ces saloperies.
Je me frottai les yeux pour essayer de les décoller complètement. Tout en avançant, suivi de très près par Pivert, je me dis qu'il y avait de l'espoir. Ce gardien était bien. Ouais. J'aurai bien aimé qu'il continue à venir me chercher, tous les jours. J'avais une furieuse envie de le provoquer en tout cas. En plus, il était joli. Je pourrais peut être le présenter à Rose Eden. Enfin, je me chargerai de tout ça après la douche. Ca avait beau être super désagréable, c'était bien pour se réveiller totalement. Ca et le petit déjeuner mais il n'allait pas arriver tout de suite. Je songeai qu'au repas, je pourrais peut être m'approcher de Rose Eden. Le goût de sa langue me manquait. … Merde, la muselière ! Bon, elle pourrait peut être me lécher le visage, à défaut.

Une fois dans la salle de bain, je déposai près d'un emplacement vide ma combinaison, mon débardeur et mon slip. Pas du tout gêné d'être à poil, je rentrai dans mon petit espace fermé sur trois côtés carrelés de blanc moisi. J'appuyai avec une certaine appréhension sur le bouton face à moi et me retrouvai aspergé d'eau bien trop froide. Je rentrai la tête dans les épaules et agrippai le savon en crispant mes doigts. Allons y pour écourter le calvaire le plus efficacement possible.

En sortant, je me séchai activement les cheveux et le corps avec la serviette rêche et d'un jaune-marron indéfini. Elle puait la sueur... C'était normal ? Et puis, j'allai pour revêtir mes fringues quand Pivert m'arrêta.

« Tiens. Tu vas puer à toujours mettre les mêmes fringues. »

Il me tendait une pile de vêtements semblables au mien. Je saisis le sous vêtement blanc qui était sur le dessus. Ce n'était pas un slip kangourou et je le fixai, déplié entre mes doigts, tendu devant mon visage. Mais Pivert n'avait pas tort. Ca commençait à refouler, surtout par en bas. J'enfilai le sous vêtement, décidé à faire en sorte d'avoir ce que je voulais. Mais je ne savais comment ça marchait ici. Comment on avait des vêtements ? Est ce qu'on avait du choix quelque part ?
Je pris le débardeur, trop grand pour moi. Il m'arrivait à mi-fesses. Et sentait très fortement la lessive. Vint ensuite la combinaison. Une fois que je l'eus en mains, Pivert m'abandonna pour escorter un autre détenu en dehors des douches. Apparemment, il stationnait et gênait du monde. Je n'y fis pas attention plus que ça, tout occupé à remonter la fermeture éclair jusqu'au dessus du nombril et à retrousser mes jambes de pantalon. Une au-dessus du genou, l'autre...

« Bonjour. Tu te souviens de moi ? »

Je relevai la tête, des mèches humides devant les yeux et collées à mon front. C'était bien à moi qu'on parlait. Je terminai de remonter ma combinaison à mi mollet et me redressai pour lui faire face. Enfin... Lui faire face était plutôt impossible pour moi, à moins d'utiliser un escabeau. Il était si grand, si grand ! Je levai la tête, la bouche entrouverte. De toute façon, il ne pouvait pas la voir. Elle était bien cachée sous ma muselière en cuir, resserrée à cause de l'eau.

« Heu... Non. Vous êtes qui ? »

Ca ne faisait pas longtemps que j'étais là, alors je me souvenais plutôt bien de tous ceux que j'avais pu croiser. Et lui, je ne l'avais jamais vu de ma vie. Pourtant sa voix me disait quelque chose. Elle me rappelait mes repas au réfectoire de la prison. Mon estomac réveillé par ces souvenirs se mit à grogner bruyamment. J'avais envie de steak.
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MessageSujet: Re: Break away   Break away Icon_minitimeDim 16 Mar - 15:53

Ce mec me terrifie moins qu'il ne le devrais. Mais ça doit être à cause de sa taille. Je n'ai jamais fréquenté d'homme aussi petit. Bien sur, ma mère doit faire sa taille mais c'est une femme. C'est étrange. Mais il me semble aussi que les plus petits chiens sont les plus dangereux. Est-ce que je pourrais y laisser ma peau si je l'énerve. Il ne doit être ici pour avoir volé une sucette quand même. Si ? J'hésite un peu à lui demander ce service. Et si … ?
De toute façon, il y a forcément des gardes, non ? Je veux dire … Il doit y avoir des gardes. Un rapide coup d'oeil autour de moi me permet de constater que non, il n'y a pas de gardes et que oui je suis seul avec un … deux … trois … quatre détenus. Il y a Abel, un grand chauve qui prend sa douche, un mec tout mou qui semble attendre le déluge sur un banc et une fille qui semble ne pas être très à l'aise au milieu de quatre mecs.
Mon regard bleu embué se pose sur Abel qui finit de s'habiller. Pauvre mec, je me demande si je ne lui ai pas fait trop de mal.
Je le détaille. Il a l'air plutôt jeune. Je n'ai pas consulté son dossier parce qu'on m'en a refusé l'accès sous prétexte que je n'ai pas le droit de le voir. Ça va je suis pas un criminel moi, faudrait arrêter de me traiter comme tel. J'ai tous les droits sur les détenus ici. On va quand même pas me reprocher d'être pas très stable psychologiquement après tout ce qui m'est arrivé.
Cette salle de bain est un cran au dessous de la notre. Pas de miroir propre, pas de petites savonnettes roses, pas de douche impeccable et pas de bonne odeur de gel douche à la framboise. Ici, tout pue, tout est sale et je me demande si les détenus ne ressortent pas d'ici plus sale qu'ils n'y sont rentrés. Abel a l'air plutôt propre en tout cas. Je crois. J'ai pas mes lunettes. Je me suis dit que si je me prenais un coup de poing dans la gueule autant ne pas casser mes lunettes.
Il a une muselière, celle que quelqu'un lui a enlevé dans la cour. Celle que les gardiens flippaient à lui mettre. Est-ce qu'il a prit sa douche avec ? Mais le pauvre c'est pas humain de faire ça. Bon, okay je lui ai troué la cuisse du coup je suis peut-être pas super bien placé pour parler mais … Le pauvre ! Il me fait flipper mais quand même, le pauvre.
Il ne se souvient pas de moi. Déception. Nan mais c'est une blague ? Oh il a pas du me voir. Je ne sais pas trop si je dois lui dire ou juste me casser et passer pour un illuminé. Allez courage Basile ! Je le regarde, me mordant la lèvre et lui réponds. Je pointe sa jambe du doigt et prends une voix que j'espère posée et calme.


« C'est moi qui t'ai fait ça. »

Je voudrais reculer par simple précaution mais je ne peux pas. Je ne veux plus me montrer faible devant un détenu simplement parce qu'il a un passif chargé.
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Abel Bone
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MessageSujet: Re: Break away   Break away Icon_minitimeDim 16 Mar - 16:49

Il y eut un petit instant de flottement. Du silence, seulement troublé par le goutte à goutte d'un tuyau percé. Ou d'une douche qui fuyait. … Mais c'était un peu le même problème, non ? Oh, peu importait. Je vis le grand monsieur se mordre la lèvre face à ma question. Je comprenais, c'était un peu difficile. Qui était il ? Parce que j'étais sensé me rappeler de lui. Mais bon, j'étais au moins aussi décontenancé que lui dans l'affaire. Il me prenait peut être pour quelqu'un d'autre. Comme un faux numéro. Je pouvais toujours lui dire « non c'est une erreur, au revoir ».

Et puis, il me répondit en montrant ma jambe du doigt. Je suivis son index. Il disait être responsable de ça. Ca ? … Oh ouiii ! C'était vrai que j'avais une blessure là dessous ! Alors c'était lui. Lui qui m'avait tiré dessus.
Je le regardai de nouveau, la tête penchée sur le côté et les bras croisés. Hmmm... Il était celui là. Ce type. Celui que je brûlais d'envie de retrouver depuis cet événement. Celui qui m'avait fait rire. De joie.

Je pris une inspiration et tendis mon index vers son visage. Mon visage reflétait mon bonheur. Mes yeux étaient bien ouverts maintenant, je souriais et j'étais un peu excité, comme un gosse.

« C'est toi qui m'a tiré une balle dans la jambe ! » clamai je haut et fort.

Il y eut un silence gêné. Les autres détenus s'intéressaient à nous maintenant. Je ne savais pas quoi en penser. J'étais tout entier concentré sur cet homme, qui me faisait me poser mille et une questions. La fille passa à côté de moi en gémissant, se précipitant vers la porte. J'abaissai aussitôt mon bras et fis un pas vers elle, menaçant. J'allais lui arracher la... Non. Nooon. J'avais bien plus important à faire qu'éliminer les faibles. Les autres s'en allèrent aussi, finalement. Mais sans avoir peur. En tout cas sans en avoir l'air... Je les fixai tous jusqu'à ce qu'ils disparus dans le couloir, que la porte se soit refermé sur eux, me tenant debout entre la sortie et l'homme au pistolet. Sauf qu'aujourd'hui il n'avait pas de pistolet. En tout cas, je ne l'avais pas remarqué.
Je fis volte face et dus à nouveau me tordre le cou pour regarder le visage du type. La vache, il était vraiment trop grand... Au moins autant que le grand kangourou du zoo de mon adolescence. Un mètre quatre vingt deux qu'il faisait.

« Qu'est ce que vous voulez ? » balançai je après avoir enfin fait le tri dans les questions qui se bousculaient dans ma tête.

Lui, c'était sûr, je n'allais pas le tuer. En tout cas, je ne voyais pas pourquoi je le ferai maintenant. Il m'avais quand même arrêté alors que personne n'osait le faire. Il avait une grande force de caractère. Il méritait d'être respecté. Peut être que c'était lui, mon nouveau guide. Mais ça, je ne le saurais que quand il aurait répondu à ma question.
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MessageSujet: Re: Break away   Break away Icon_minitimeLun 17 Mar - 13:45

Le petit homme suit la direction de mon index. Et du coup, moi aussi. Est ce que je me suis trompé de jambe ? Je ne sais pas, quand je lui ai tiré dessus, j'étais un peu dans un état second. Il relève finalement la tête vers moi et je rabaisse mon bras, me rendant soudain compte à quel point mon geste est malpoli. Le détenu penche alors la tête sur le côté et me fixe avec ses yeux trop écarquillés, trop grands, trop globuleux. On dirait un monstre. Il me fait irrésistiblement penser au regard des crevettes qui vous jugent alors que vous vous apprêtez à les décortiquer. Et moi je reste immobile et déglutis. Pas super à l'aise le cuistot. En même temps... Je suis au milieu de la salle de bain des détenus, entourés uniquement de détenus. Et je suis sans arme. Sans rien. A part mes muscles et mes mains habituées à manier le couteau. Ah ouais mais ! J'ai pas de couteau.
Je commence à flipper sévère. Je me dis qu'il m'en veut, que jamais je n'aurai dû me montrer à lui. Maintenant il va m'arracher les yeux avec les doigts et les garder pour plus tard, histoire d'agrémenter un peu les pancakes au sirop d'érable que j'ai prévus pour le petit déjeuner. Le stress monte petit à petit et je commence à me raidir sérieusement. Je sens la sueur perler sur ma nuque. La peur grimpe elle aussi. Putain de putain ! Il va me buter ! Je le sais !
Et là, il pointe le doigt sur moi. J'ai une soudaine et violente montée de terreur qui m'immobilise sur place. Le type me crie alors dessus et j'ai bien l'impression que ma vessie est à deux doigts de lâcher. Il vient de hurler que je lui ai tiré dessus. Je regarde aussitôt les autres mecs présents dans la salle d'eau, pour vérifier qu'aucun ne soit attaché à Abel au point de vouloir le défendre, ou le venger. Au lieu de ça, une fille rompt le silence trop pesant en geignant et en trottinant vers la sortie. Abel réagit aussitôt et commence à avancer vers elle. Ses yeux sont terrifiants. Il ne ressemble plus du tout à un enfant maintenant. Enfin, je ne m'étais pas fait avoir. Après tout, je l'avais vu couvert de sang à mon premier jour. Et ce n'était pas le sien. Je m'apprête à tendre le bras pour le rattraper par le col, me disant que de toute façon, avec sa taille, il ne fait pas le poids. Mais il se stoppe tout seul et la fille s'échappe. Je prends en note de ne jamais gémir devant lui. Il suffit de quelques secondes supplémentaires pour que le reste de nos spectateurs se retire. Abel savait y faire en sociabilité. A vrai dire, j'ai bien envie de les imiter mais j'ai quelque chose de très important à dire au détenu. Aussi je prends sur moi pour essayer de retrouver une contenance tangible.
Abel me regarde de nouveau. Il a perdu l'effet crevette mais me fixe avec intensité. Maintenant j'ai comme l'impression que je vais m'enflammer tout seul sous la pression. Et puis il me demande ce que je veux. Ouah. C'est direct.

Je prends une inspiration pour essayer de détendre un peu quelques muscles ici ou là. J'avais besoin de ma gorge, de ma voix. Mes poings se serrent contre mes cuisses et je regarde Abel, en me mordant légèrement la lèvre. Je suis nerveux à un point tel qu'il doit forcément le ressentir. C'est impossible de ne pas s'en rendre compte. Impossible. Ou peut être que si. Après tout, il a l'air d'être un grand malade, il ne raisonne pas comme tout le monde.
Et alors, je doute. Est ce que c'est vraiment une bonne idée de lui demander ça ? Est ce que ça ne serait pas plutôt la mettre en danger ? Alors que vraiment, elle n'a pas besoin de ça. Mais bon, d'un autre côté, son étrangeté peut éventuellement vraiment me servir. Tout dépend de son fonctionnement psychologique. Enfin je crois. Je m'y connais pas vraiment en la matière. Et puis pourquoi, putain, j'ai eu cette idée de merde ? Qu'il devait me respecter pour lui avoir tiré dessus ? J'avais entendu un peu parler de lui, dans le réfectoire. Les gardiens arrêtaient pas le traiter de clébard incontrôlable. Qu'il avait pris certains d'entre eux en grippe mais que d'autres, par contre, il se soumettait un peu à eux. Ma petite tête avait réfléchis au pourquoi. Et m'avait sorti cette idée complètement folle.

Alors oui, j'hésite. Je sens que ce n'est vraiment pas une bonne idée. Qu'Abel va sans doute me rire au nez, m'envoyer bouler ou un truc du genre. En tout cas, c'est impossible qu'il fasse ce que je lui demande.
D'un autre côté, ce serait bête d'être venu jusqu'ici pour rien. Et puis c'est la seule solution que j'ai trouvé pour elle.

« Je veux que tu surveilles quelqu'un pour moi. »

Je sors mon téléphone portable de ma poche, lentement, pour ne pas l'effrayer. Je prends quelques secondes pour retrouver la photo d'Alice que j'ai prise à son insu. Pour ce moment précisément, bien sûr ! Je ne la regarde pas tous les soirs en pensant à des trucs glauques !

« Je veux juste que tu la suives sans te faire remarquer, fais je en lui montrant l'image. Et si jamais quelqu'un l'agresse, tu dois la défendre. »

Je ramasse mon appareil une fois que je suis bien sûr qu'il a mémorisé le visage d'Alice. Je serre les dents. Est ce qu'il va me demander une contrepartie ? Comme des choux à la crème ? Parce que je sais bien faire ça, les choux à la crème. Et je n'ai pas tellement d'autres talents utiles que la cuisine. Pas pour un détenu en tout cas.
Je m'attends à tout moment à une réaction ultra négative. Mes mains en tremblent. Elles sont toujours serrées en poing et mes paumes sont moites. Putain. Je regrette. Je regrette tellement maintenant. Je veux me barrer, lui dire que c'était une plaisanterie.
Mais je reste. Parce qu'au fond, j'espère que ça va marcher. Pour Alice. Pour ma nouvelle petite sœur.
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MessageSujet: Re: Break away   Break away Icon_minitimeLun 17 Mar - 16:13

(B)


Il me paraissait étrange, apeuré. Pourtant s'il m'avait tiré dessus c'était bien qu'il avait les couilles pour le faire non ? Je voulais dire … On ne tirait pas sur un mec comme ça dans la panique. Moi je mordais, toutes ces histoires d'armes à feu ne m'atteignaient pas vraiment. Enfin, si, à la cuisse mais bon … Ça c'était une autre histoire. D'ailleurs ma blessure me lançait de plus en plus au fur et à mesure qu'elle guérissait.
Je le dévisageais. Il respirait la peur mais il ne paraissait pas être vraiment effrayé. Je ne savais pas ce que je devais ressentir à son égard. Est-ce qu'il était puissant parce qu'il ne montrait pas sa peur ou est-ce qu'il était faible parce qu'il avait peur ? Je ne savais pas quoi décider. Merde alors, si j'avais un guide j'aurais pas à penser à ça. Obéir, ne pas penser. Est-ce que cette grande tige était mon nouveau guide ?
M'asseyant sur le banc, j'entrepris d'enfiler ces grandes chaussettes qu'on voulait me faire porter. J'étais bien, moi, sans chaussettes. En plus elles avaient plein de peluches, j'étais sur qu'elle grattaient. Et voilà, j'en étais sur, elles me grattaient un max ! Grommelant mon mécontentement je me retournais vers mon interlo … intra … le mec qui me parlait.
Il veut que je surveille quelqu'un pour lui. Mes yeux s'illuminèrent. Il me demandait un truc. J'allais pouvoir le tester. Le tester pour savoir s'il était un nouveau guide ou juste un faible à éliminer. Je me redressai prestement, ma deuxième chaussette à moitié enfoncée sur mon pied et lui fait face, déterminé.
La photo m'interpella. Je reconnaissais la fille. Elle m'avait tendu une sucette l'autre jour au réfectoire. J'avais failli lui bouffer la main. Si seulement je n'avais pas eu cette putain de muselière ça aurait été chose faite. Mais c'était une faible. Il voulait que je protège … une faible ? Il était fort, alors, forcément. Ou faible justement parce qu'il protégeait une fille parce que … je savais plus. Le regard intense, je plongeai mes yeux dans ceux de Basile, autant que je le pouvais -il était grand cet enfoiré- et installai une sorte de tension. Comme dans les films. Je fis mine de réfléchir mais c'était faux, je ne réfléchissais pas. C'était pour la tension.


« Tu tiens à elle ? »

Je laissai passer un silence et sourit sous mon masque.

« Et si je la tue, tu feras quoi ? »

Prouve moi qui tu es puissant, dis moi !
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MessageSujet: Re: Break away   Break away Icon_minitimeLun 17 Mar - 18:55

Il se tient devant moi avec une chaussette à moitié enfilée. Ca me perturbe, putaing ! Je ne peux pas m'empêcher de fixer le bout tout mou qui forme une petite boule devant son pied. Ca m'énerve. Ca m'énerve j'ai envie de l'enlever. J'ai envie de le prendre à bras le corps pour le forcer à s'asseoir et... Quoi ? Est ce que je tiens à elle ?
J'oublie tout de suite la chaussette et fixe Abel. Mes sourcils se froncent. Ma bouche commence à se tordre en une moue mécontente. Je sens que je deviens agressif. Je n'ai plus peur d'Abel. Je suis juste prêt à le massacrer comme j'ai massacré cet enculé dans la laverie !
Quand le détenu parle de la tuer, mon sang, chaud bouillant, ne fait qu'un tour. Je me jette sur lui et le saisit par le col de sa combinaison. Le soulevant sans peine, je fonce en avant et m'engouffre dans l'une des similis cabines de douche. Et je l'écrase contre la paroi. Son dos appuie sur le bouton et un jet glacé nous asperge. Je cligne un peu des yeux quand des gouttes s'écrasent sur ma joue et puis focus. Je reste sur Abel, à deux centimètres de son visage. Mes mains crispées sur sa combinaison continuent de le maintenir en l'air. Il est beaucoup moins touché par l'eau que moi. Ca ne m'empêche pas d'être plus chaud qu'un volcan en éruption à l'intérieur.

« Tu touches à un seul de ces cheveux, espèce de raclure de poularde en boîte William Saurin, je t'explose la cervelle ! Je ne sais pas encore avec quoi, mais crois moi, la dernière fois que j'ai tué, ce n'est pas le manque d'arme qui m'a arrêté. Pigé ? »

Ma voix est pareille à un grondement, l'orage qui menace, pas si loin. Et je ferai pleuvoir mes foudres sur lui si jamais il ne faisait même que tenter de faire du mal à Alice. Je ne permettrai pas qu'un quelconque connard existe entre ces murs. Je m'assurerai personnellement que personne dans cette prison ne lui veule du mal.

Je continue à le regarder droit dans les yeux, sans ciller. J'attends une réaction, mais je ne sais pas laquelle. J'ai agis sous l'impulsion et maintenant je ne sais pas quoi faire. L'eau continue de nous mouiller. Le dos d'Abel coince le bouton. Je suis de plus en plus trempé. Et je comprends. Je comprends que mon impulsion va peut être me permettre d'avoir ce que je veux, et même plus.
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Abel Bone
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MessageSujet: Re: Break away   Break away Icon_minitimeLun 17 Mar - 21:27

(B)
J'eus l'impression que quelque chose clochait. Je ne devais pas être le seul à qui il avait demandé sans doute. Je pouvais comprendre qu'on lui refuse ça dans ce genre d'environnement. Qui accepterait ? Qui de sensé accepterait de protéger une gamine ? Si il voulais la protéger c'était sans doute qu'elle courait un danger, que quelqu'un voulait la tuer ou lui faire du mal, d'une quelconque façon. Pourtant … Il voulait la tenir en vie. Pourquoi ? Et surtout pourquoi demander à moi ?
Toutes ces questions me faisaient mal à la tête et je décidai donc de ne plus penser. J'étais en plein test putain. Je devais me concentrer. D'ailleurs, je ne vois pas comment j'aurais pu me déconcentrer alors que Basile essayait visiblement de me tuer. Il me montra sa puissance par trois points : Il était violent sans m’abîmer, ce qui était logique puisqu'il avait besoin de moi, il me menaça comme tout bon guide l'aurait fait et il ne céda pas quand l'eau glacée s'infiltra sous ses cheveux et ses vêtements.
Je souris largement alors qu'il me maintenait sous l'eau -se mouillant plus que moi mais un guide n'a pas peur d'une petite pneumonie- et me dit que j'avais enfin trouvé mon guide. Ce fut donc avec ravissement que je lui assenai un coup de pied dans le ventre pour me libérer. Un coup de pied qui l'envoya au dehors de la douche. Il était trempé, sur le sol. Il aurait été une victime idéal si il n'avait pas été mon guide.
Je m’avançai ensuite à travers la sale de douche pour le remettre debout. Enfin, il aurait pu le faire seul mais je ne voulais pas non plus qu'il me punisse.


« Je le ferais. »

J'étais catégorique. Je le ferais. S'il avait assez de puissance pour me convaincre... C'était sans doute qu'il voulait la torturer lui même. Mais ce n'étaient pas mes affaires. J'avisai ses vêtements trempés et tirai une serviette que je lui tends. Il ne devait pas être très confortable.


« Tiens. »

Rien de gentil. Encore une fois, juste par peur de la punition.
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MessageSujet: Re: Break away   Break away Icon_minitimeLun 17 Mar - 22:15

La réaction est plutôt violente. Je le vois à peine bouger et même quand je comprends ce qu'il fait, je ne m'imagine pas une seule seconde que son coup aura une telle puissance. J'expire un grand coup, n'ayant pas d'autre choix que de le lâcher, et décolle du sol. Je suis projeté en arrière, je dépasse les paroi de la douche et me retrouve au sol. Mon dos claque méchamment sur le carrelage trempé et je serre les dents pour étouffer un cri. J'ai de la chance, mon crâne n'a pas heurté le sol. Par contre, je suis à terre. J'entends les pas d'Abel qui se dirigent vers moi. Merde, j'ai mal. Et je dois filer. Avant qu'il me tue.
Alors que je lutte pour essayer de me redresser, je le vois qui me tend la main. De toute évidence, ce n'est pas une menace. Même pour quelqu'un comme lui, ça ne peut pas représenter une menace. Tout étonné, je glisse après hésitation mes doigts dans sa main. Il me tire et je l'aide d'une pulsion de mon autre main pour me remettre debout. Je titube un peu et mon dos me fait un mal de chien. Pourtant je ne dis rien. Je reste les yeux baissés sur lui, en attente du verdict. Et là, il m'annonce qu'il va le faire. Qu'il va la suivre. C'est une victoire. Je n'en reviens pas. Il accepte ! J'ai réussi à l'impressionner alors ? Mais pourtant il m'a mis au tapis... Oh, il ne valait mieux pas que j'essaie d'entrer dans la tête d'un tel malade. J'avais déjà bien assez de problèmes dans ma propre tête.

Il prend alors une serviette éponge et me la tend. C'est gentil. Je crois. Je m'apprête à m'éponger le visage mais alors que le tissu est devant mes yeux, je le recule. Il est dégueulasse ! Et puis... Il a une vieille odeur franchement pas attirante.

« Heu... Merci. »

Je la garde en main pour être poli et dès qu'il a le dos tourné, je la jette dans un coin. J'aurai pu attraper une maladie en m'essuyant avec ce truc.
Bon, quand même, je devais préciser des choses. Je ne voulais pas qu'il déambule dans les couloirs en faisant n'importe quoi. Je voulais être sûr et certain qu'Abel ait compris sa mission.

« Bon. Okay. Alors déjà, tu lui fais pas de mal, hein, attention ! Sinon... Je te bute. »

J'essaie d'avoir l'air effrayant et sûr de moi, mais je ne sais pas si ça marche. J'espère que ma grande taille est un atout.

« Ensuite, tu ne te fais remarquer sous aucun prétexte. Et ne fais pas de grabuge. Si elle se fait agresser par quelqu'un, tu interviens. Il ne faut surtout pas qu'elle soit blessée. Et ensuite tu viens me voir pour tout me dire. Tu me trouveras dans les cuisines la plupart du temps. Est ce que c'est compris ? … Abel ? »

En espérant que ça passe. En espérant qu'il fasse tout bien. En espérant que ce n'était pas un piège. Je ne voulais pas avoir envoyé sur Alice un monstre. Une déchiqueteuse vivante.
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Abel Bone
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MessageSujet: Re: Break away   Break away Icon_minitimeLun 17 Mar - 23:11

(B)
Je sentis qu'il hésitait. Ses gestes, ses paroles étaient indistinctes, réflechies. J'avais le sentiment qu'il n'était pas assez fort pour me servir de guide mais qui était-je pour juger ? Il était le guide, il jugeait s'il était assez fort pour me maîtriser ou pas. Et comme il avait jugé que oui, il devrait s'exposer aux dangers de ma présence. Mon dernier psy me qualifiait comme une bombe en constante explosion. J'aimais beaucoup cette définition.
La serviette lui permit de se sécher. Enfin, je le pensais. Pendant qu'il se séchait, j'étais parti régler ce problème de chaussette qui pendait. Là, assis sur mon banc, je galérais à enfoncer mon pied dans ce tissu resserré par l'eau. Le guide, lui, il n'aurait pas eu de mal, sûrement. Mais je ne lui faisais pas encore assez confiance pour lui demander de m'habiller. Quand même, je ne voulais pas passer pour un handicapé auprès de mon guide alors qu'il me guidait depuis cinq minutes. Une fois la chaussettes enfilée, je l'écoutai attentivement, me tenant devant lui, me balançant un peu d'avant en arrière. Le bruit de ma chaussette qui faisait floch floch sur le sol m’obsédait un peu.
Il me menaça encore et je sentis le frisson de sa puissance couler dans mon dos. Bon Dieu, que c'était bon d'avoir à nouveau un guide.


« Pas de mal. Enregistré. »

Il reprit, sérieux et appliqué. Il avait l'air impressionnant, surtout du haut de ces deux mètres cinquante. Au moins. J'étais fier, il était impressionnant mon nouveau guide, plus que le dernier. Ou était-ce l'avant dernier ? Je ne me souvenais plus de tout. En tout cas, je devais me concentrer pour l'écouter celui-là. Je devais être attentif, sinon je me ferais taper sur les doigts ou même tuer.

« Pas me faire remarquer, pas de grabuge, protéger, venir voir le Guide en cuisines, enregistré. »

Il était directif, pas mou et faible. Ma vie avait à nouveau un sens. Une question me heurte alors l'esprit.

« Et si elle se fait du mal toute seule ? »

Je déglutis, j’espérais qu'il ne me tuerait pas pour cette question. Il avait l'air sérieux sur la fille.
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MessageSujet: Re: Break away   Break away Icon_minitimeMar 18 Mar - 21:41

X JAPAN ♫ Celebration

Il acquiesce en se balançant devant moi. On dirait un gosse. Quel âge peut il avoir ? Seize ans ? Non, c'est trop jeune pour être ici... Non, en fait non. Alice est jeune. Alors il a son âge ? Ou plus ? Ses yeux ne sont pas ceux d'un adolescent. Ils sont beaucoup plus durs. Je ne sais pas quoi penser. Et de toute façon, je n'arrive pas bien à réfléchir. Sa chaussette trempée fait un bruit de tous les diables et attaque mes nerfs à grande échelle. Je dois cependant rester concentré. J'ignore tout d'Abel, de sa façon de penser. Me relâcher équivalait peut être à la mort. Et puis, je ne suis toujours pas certain qu'il ne me tend pas un piège. Mais je dois prendre le risque. Je ne peux tout simplement pas assurer la sécurité d'Alice tout seul. C'est cruel à dire, mais j'ai aussi une vie. Oh, je l'abandonnerai sans hésiter si je le pouvais. Mais si je ne travaillai plus, je n'aurai plus de raison de rester ici. Je me ferai sans doute renvoyer, ce qui serait pire que tout. Et puis, il y a aussi un petit quelque chose d'autre : j'ai peur de son regard. Je suis un... J'ai... Pris une vie.

Abel soulève une question qui me laisse perplexe pendant un temps. Je le regarde, sans savoir quoi répondre. Mais enfin ! Ca dépend ! De la situation ! Il faut parfois aider et parfois non !
Je réfléchis rapidement. Abel est sensé être discret. Je dois la jouer fine. Il ne pense pas. Il obéit. Je dois être précis. Ca me rappelle un peu Aladdin et le génie de la lampe magique. Si on ne fait pas attention à la formulation de son vœu, on peut se retrouver avec un truc horrible. Voilà. Abel est en quelque sorte mon génie de la lampe. Sauf que je n'ai aucune idée de ce qui pourrait représenter la lampe. Je n'ai rien pour faire appel à lui. Tiens... Ca c'est une idée. Je pourrai aller au village d'à côté pour acheter un sifflet. A voir plus tard.

« Si elle se fait mal toute seule, ne fais rien ! Sauf si elle est inconsciente. Dans ce cas amène là à quelqu'un de confiance sans te faire repérer. »

Quelqu'un de confiance... Une notion difficile. Je dois préciser.

« Amène la à l'infirmerie, c'est tout. Et surtout, surtout, ne la confie pas à un détenu. »

Un autre que lui, mais j'espère qu'il ne considère pas que mon premier ordre s'annule à cause de cette dernière recommandation. Les génies peuvent être vraiment vicieux. Encore que celui là ne me semble pas en être un d'un point de vue cérébrale.
Je jette un rapide coup d’œil à ma montre. L'heure du service petit déjeuner pour les détenus approche à grands pas. Je dois conclure cet entretien si je ne veux pas que Chef Louis me tape sur les doigts avec une carotte qui sort du réfrigérateur.

« C'est bon maintenant ? »

Je sens que je dois finir sur un truc puissant. Quelque chose qui marquera son esprit. Un truc puissant...
Je lui fiche une claque à l'arrière de la tête et tourne les talons.

« Je te surveille Abel ! »

Du cinéma dans toute sa splendeur. Je me dirige vers la porte, qui s'ouvre alors que je m'apprête à saisir la poignée. Je me la prends dans le nez, que je sens craquer. Je sais déjà que je vais saigner. Mon dos cogne contre un lavabo et le type qui m'a bousculé sans le faire exprès enfonce un peu plus la porte en grommelant. Il doit s'imaginer que c'est un sale coup d'Abel, ou d'un autre détenu. Je m'écroule, la main sur le pif et les yeux fermés par la douleur. Je retiens un gros cri de douleur avec peine. Quand j'ouvre un œil, je vois un gardien, perplexe. Il semble désolé. Et puis, j'ai un doute. Est ce qu'Abel va prendre ça pour une agression et me défendre. Est ce qu'il va me défendre si je ne le lui demande pas ? Bon sang, bon sang ! Avec ce que j'ai eu l'occasion d'entendre sur lui, je ne suis vraiment pas rassuré.
Je tourne la tête vers Abel, la peur au ventre. J'angoisse à l'idée du monstre que je pourrai éventuellement découvrir. Et aussi, je pisse le sang.
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MessageSujet: Re: Break away   Break away Icon_minitimeMar 18 Mar - 22:17

Mon regard se figeai sur mon nouveau guide. Je crus qu'il était soucieux mais il ne le montrait pas plus que ça. Est-ce que j'avais fait une erreur ? Est-ce que j'étais un mauvais croyant ? Est-ce que j'avais fait des erreurs, déjà ? Je ne devais pas me poser de questions sur ça. S'il ne m'aimait pas, il me l'aurait déjà dit, il m'aurait déjà puni. Après tout, il était le guide.
Sa phrase restai en suspens, au bout de ses lèvres. Je la sentais venir. Je sentais qu'elle allait venir et régler toutes mes questions. Il était le guide, il ne pouvait pas ne pas pouvoir répondre à une petite question. Souriant, j'attendais. Mon sourire n'était pas un sourire de bonheur. Non, je ne me serais pas permis. C'était un sourire de victoire, un sourire féroce parce que je savais que maintenant, plus rien ne pourrait m'arrêter. Même ma jambe trouée.
Je devais l'amener à quelqu'un de confiance. Quelqu'un de confiance si elle se faisait mal alors qu'elle ne s'en apercevait pas et la laisser si elle se faisait du mal en le sachant. C'était un peu paradoxal non ? Il voulait qu'elle aille bien il me semblait. Ah si ! J'avais compris ! Bien sur qu'elle se ferait du mal puisqu'il voulait la briser, sans doute la pousser à bout.
Je réfléchis à qui je pourrais la confier mais c'était sans compter sur mon guide. Ce qu'il était fort! Il savait déjà ce que je me posais comme question avant même que je n'ai fini des les formuler dedans ma tête ! Mon sourire s'élargit encore plus. A partir de ce moment, j’arrêtai de penser, mon guide était assez doué pour que je n'ai plus à effectuer cet exercice trop pénible qui me donnait mal au crâne.
Je hochai la tête avec contentement quand il me demanda si c'était bon. Bien sur, j'avais mes ordres, j'allais m'y tenir. Il me donna une claque qui me fit frémir jusque dans mon slip-pas-kangourou. Je fermai les yeux, comme un chat content d'avoir eu sa friandise du soir et m'appretait à enlever mes chaussettes qui grattaient. C'était toujours les mêmes gestes. D'abord la jambe gauche, toujours. Puis la jambe droite. Et puis une gorgée de Volv- EH !
Je me levai, furieux, sans mes chaussettes et ,prit d'une furieuse envie de trucider ce mec qui avait osé essayer de me débarrasser de mon guide, je lui sautai sur le dos et essayai de l'étrangler avec une de mes chaussettes qui grattaient. Elles allaient au moins me servir à quelque chose. J'allai lui écorcher le visage avec mes dents quand je me rendis compte que j'avais encore ma muselière. Putain de merde de putain de putain ! Rangeant, j'essayai de l'arracher avec mes dents, battant de la mâchoire dans le vide comme un dément.
Haletant, j’atterris sur le sol après que le gardien m'ai jarté de ses épaules. J'allais tous les tuer putaaaiiiin !
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MessageSujet: Re: Break away   Break away Icon_minitimeMar 18 Mar - 23:58

the GazettE ♫ Ibitsu

Je vois son regard. Il ne laisse aucune place au doute. Il va sauter. Je me relève, mais pas assez vite. Quand je suis debout, Abel est déjà sur le dos du gardien, en train d'essayer de l'étrangler avec... Une chaussette. C'est une arme originale, ça je dois bien le reconnaître. Il a de la ressource, le gamin. Mais je ne peux pas rester sur cette admiration sans rien faire. Parce que le gentil dans l'histoire, c'est quand même le gardien. Son seul crime est sa maladresse.
Je m'affole, jette des coups d’œil tout autour de moi en cherchant un objet, n'importe quoi, qui puisse mettre Abel à terre. On ne trouve jamais de batte de baseball quand on en avait besoin ! J'ai beau fouiller du regard toute la salle de bain, à part des savonnettes jaune poussin et des serviettes qui sentent la mort, je ne voix aucune arme. Bon sang de bois, je suis tellement désemparé ! Je sens mon sang qui chauffe dans mes veines, sous l'affolement. A moins qu'il ne se glace ? Je n'arrive pas à faire la différence. Le sang qui coule de mon nez entre dans ma bouche et dépose un goût de fer très très désagréable sur ma langue, mais je tâche de l'ignorer. Toujours en quête d'une solution. Je me sens sur le point de pleurer.
Et puis, la situation se résout d'elle même. Ou plutôt, le gardien agressé arrive à se dépatouiller tout seul d'Abel. Mais ce dernier n'est pas du tout calmé. Il a toujours ses yeux de malade mental. Il est prêt à repartir à l'assaut. Le gardien est un peu étourdi par tout ça, il a du mal à saisir son taser. Alors, pris d'une pulsion, je m'élance entre eux deux. Je me place devant le gardien, les bras écartés, comme dans les films.

« NON ABEL ! »

Je hurle de ma voix la plus grave, la plus menaçante. Et je fronce les sourcils pour faire bonne figure. En vrai, à l'intérieur, je suis mort de trouille. C'est la première fois que je fais ça. M'interposer devant un détenu en pleine folie meurtrière.
La première ? Oui, ou pas vraiment. Le corps ensanglanté me revient à l'esprit, comme un flash particulièrement dégoûtant. La nausée monte. Je cligne des yeux et me concentre sur la chaussette qu'Abel serre dans ses doigts.

« Je t'interdis. … COUCHÉ ! »

Oui. Je lui ai bel et parlé comme à un chien. Mais on ne sait jamais.
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MessageSujet: Re: Break away   Break away Icon_minitimeMer 19 Mar - 12:11

Ma détermination était sans faille et il était hors de question que mon guide soit blessé plus à cause de ce sale gardien ! Il avait probablement tout entendu et je devais éviter que mon guide ne soit en mauvaise position à cause de ça. Pourquoi avait-je pensé à ça ? Je n'en savais rien et pourtant je savais étrangement que si le guide était vu avec moi il pourrait être en danger. Je devais éliminer le danger, éliminer ce qui me posait problème. Et ce qui posait problème à mon nouveau guide. Je devais le tuer et ensuite j'aurais une belle récompense. Mon dos en frémissait tellement j'étais excité. Un nonoss ? C'était peut-être trop demander.
Et là mon sourire fondit comme neige au soleil. Le maître me disait d’arrêter, se mettant entre moi et ma cible. Je baissai d'abord les yeux parce qu'on ne regardait pas le guide avec des yeux écarquillés d'excitation et ensuite parce que j'avais failli. Je n'aurais jamais du prendre les devants. Jamais. Il ne m'avait donné aucun ordre après tout, je ne devais pas anticiper les réaction et la volonté de mon guide.
Je me redressai un peu, sur mes coudes, histoire de voir le gardien qui allait appeler ses copains. Putain mais c'était pas vrai ça ! On pouvait rien faire sans qu'on nous demande de rentrer dans nos cellules. On avait pas le droit de faire des batailles de bouffe, pas le droit aux bagarres, pas le droit de mordre des gardiens, pas le droit de manger salement, pas le droit de tuer … on était où là ? Enfin, quelque part j'étais content, ils étaient lucides sur la nature des gens.
Cela ne sembla pas plaire au guide qui m'ordonna de me coucher. Alors, par instinct je me mis sur le dos, les deux pattes arrières contre mon ventre et les deux bras contre mon poitrail. Voilà, j'étais couché. La tête en arrière pour voir sa réaction, je ne le sentais pas très à l'aise. Mais le guide devait avoir une raison pour me faire faire ça. Oui, c'était une punition pour moi. J'avais été trop impulsif. Je devais bien être puni. Et ça, pour sur, j'étais puni. Mais je ne méritais après tout.
Les pas des gardes me sortit de mon attente et je les sentis me traîner par les bras. Mon guide s’éloignait. Mais je n'allais certainement rien faire pour les en empêcher, je ne voulais pas une autre punition.


« Un jour, je vous ferais la peau. »

J'étais sur que le garde me permettrait de les tuer. Parce que je le sentais, c'était un bon guide.

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MessageSujet: Re: Break away   Break away Icon_minitimeMer 19 Mar - 22:03

Alice Nine ♪ Eraser

Quand je vois ses yeux se baisser, je suis soulagé. Ca marche. Il m'écoute. Un petit sourire éclaire mon visage. Je suis satisfait et je ressens même un soupçon de fierté.
Le gardien passe alors la tête dans l’entrebâillement de la porte et appelle à l'aide. Hein ? Quoi ? Mais pas besoin, Abel est parfaitement sous contrôle maintenant ! Non, au fond je sais que non. Je ne suis quand même pas si arrogant. Mais je n'ai pas envie de voir de la violence. J'en ai soupé de la violence.
J'ordonne à mon nouvel ami, si on peut dire, de se coucher. Et il le fait. Comme un chien bien soumis. Je suis aussi perplexe que les gardiens qui arrivent pour l'embarquer. Ils le prirent sous les bras et le soulevèrent comme s'il ne pesait rien. C'est vrai qu'il ne doit pas être bien lourd. Il a l'air aussi fragile qu'une feuille. Je me pose à nouveau la question de son âge. Il a l'air si jeune. Mais par moments, il a l'air d'un enfant alors qu'à d'autres, il ressemble plutôt à un adulte à l'esprit malsain. Je ne sais pas lequel choisir. A moins qu'il soit un adolescent particulièrement tordu ?

« Laisse toi faire Abel, et tout se passera bien. »

J'espère qu'il va m'obéir. Je pense que c'est mieux pour les gardiens. Mais au fond, j'espère surtout qu'il le fasse pour lui même. Je ne veux pas qu'il soit battu. Ca me fendrait trop le cœur. Et puis, quelque part, j'ai le sentiment d'être responsable de lui maintenant.
Je le regarde s'éloigner, les bras ballants, jusqu'à ce que le gardien qui m'a fracassé le nez saisisse mon bras. Il a une sacrée poigne le bonhomme. Je baisse les yeux sur lui.

« Vous devriez allez à l'infirmerie faire soigner ça. En attendant, virez de là. Vous ne devriez même pas avoir foutu les pieds ici. »

Il essaie de me tirer à l'extérieur et je m'enflamme de l'intérieur. Je l'ai mauvaise avec ce gardien. Pas seulement parce que sa connerie me vaut un saignement nasal, mais aussi parce que je l'ai vu sourire quand Abel s'est fait embarqué. Un sale sourire d'une satisfaction mal placée.
Je fronce les sourcils et arrache mon bras de son étreinte d'un coup sec.

« Je peux me débrouiller tout seul. Foutez moi la paix. »

Et je quitte à grandes enjambées la salle de bain des détenus. De toute façon, je dois aller à la cuisine.

Une fois en bas, de retour dans mon élément naturel, je m'occupe de mon nez. Il ne saigne plus et je n'ai qu'à rincer mes narines et ma bouche. Et pendant ce temps, je ne démords pas de mon expression fâchée. Je suis fâché qu'Abel soit traité de la sorte. Il le mérite, j'essaie de m'en convaincre, mais je n'y arrive pas. Est ce que je suis stupide au point d'être gentil avec un meurtrier récidiviste ? Pourtant je l'ai envoyé après Alice, alors il ne peut pas, il ne doit pas, être si terrible. Et de toute façon il m'obéit.
Je me frotte rageusement les mains pour enlever les derniers traces de sang puis les glisse sous l'eau froide. Elles sont rouges. J'ai sans doute un peu trop frotté...
Je me calme et me tourne vers le reste de la cuisine. Prêt à reprendre mon quotidien. Chef Louis hurle que les détenus arrivent. C'est parti...
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