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MessageSujet: Two timer    Two timer  Icon_minitimeMar 22 Avr - 20:10

L. Faszler – B. Ducros
Ma tête cogne. Ma tête cogne affreusement même. J'ai énormément envie de me la couper pour que ça cesse. Et puis elle est lourde aussi . Quand j'essaye de me mettre assis, elle retombe misérablement sur l'oreiller. Bon allez … On va essayer d'ouvrir les paupières d'abord. Un plafond blanc. Ça ne m'indique pas du tout où je suis, sachant que chaque plafond de ce pénitencier est blanc. Idem pour les murs mais ça non plus ça ne me dit pas grand chose, à part que je ne suis pas dans ma chambre.
Durant ma convalescence, j'ai eu tout le temps de changer la décoration de mon petit intérieur. Aaron et moi avons fini par nous décider pour un papier peint style baroque rouge et noir sur un mur et pour les trois autres une peinture rouge sombre assez apaisante qui donne une impression de cocon, de bien être. J'aime bien le rouge et je dors mieux depuis que je ne suis plus agressé par les murs blancs quand j'ouvre les yeux.
Je suis complètement pétrifié quand je sens quelque chose bouger à coté de moi. Je suis sur que ce n'est pas Fluffy et presque persuadé que ce quelque chose est plutôt un quelqu'un. Une masse assez imposante. Bon pas autant que celle du Gros Bobo mais … Je constate presque avec horreur qu'il s'agit de James. James Rourke, le garde qui a toujours de gentilles attentions envers moi. Oh mon dieu, j'ai abusé de sa confiance … Est-ce que … ?
En creusant ma mémoire engourdie, j'arrive à me souvenir de ma journée d'hier. Le terroriste au ragoût, la fille rousse, le meurtrier aux  énigmes, ma douche d'après et … Oui Rourke et moi avons prit notre soirée pour aller boire un coup. Nom de Dieu mais oui ! On a du beaucoup boire et ensuite j'ai … on a …
Un coup de sang subit me fait me lever et je constate avec soulagement que j'ai encore mon pantalon. Je ne ressens aucune moiteur au niveau de l'entrejambe non plus. On a pas couché ensemble ! Je suis partagé entre le soulagement de ne pas avoir fait ma première fois avec un coup dans le nez et la déception d'être toujours puceau à bientôt vingt huit ans. Récupérant ma veste et mon pantalon qui gisent au pied du lit, je sors sans un bruit et referme derrière moi la porte de la chambre huit.
Je file directement à ma chambre prendre des rechanges avant de me précipiter vers la salle de bain. C'est mon jour de congé et aujourd'hui je me suis mit une mission en tête. Parler à Luckas. Je dois lui parler de tout ça ! Même si Ulrick ne pleure plus, il a l'air comme éteint depuis leur rupture. Je dois les réconcilier et évincer cette godiche qui répond au nom de Giulia. Elle ne peut pas se permettre de se mettre en travers du chemin de l'amour véritable.
Une douche et un rasage rapide plus tard, je me retrouve devant la salle de bain et déglutit. Mes tâches sont figées. Heureusement, Ulrick m'a recommandé le meilleur fond de teint couvrant qu'il connaissait. Une fois qu'il est appliqué, on dirait que rien ne s'est passé. Souriant à la glace, je me dis que de toute façon je suis toujours aussi canon et que rien ne m'empêchera de coucher avant ma vingt-huitième année, avec Rourke ou un autre.
J'essaye d'ignorer le rougissement de mes joues, pour une raison inconnue, et finit de me préparer. Une simple chemise blanche, un jean serré et des bottines violettes suffisent à m'habiller et je sors de la salle de bain, tout heureux et motivé.*
Une fois la clef tournée dans ma serrure, je regarde aux alentours et remercie les cieux quand je vois Luckas sortir de la chambre d'à coté, en tenue civile. Je savais qu'il avait un jour de congé aujourd'hui (j'ai fait exprès de poser le mien en même temps), mais espérer le croiser comme ça sans même forcer le destin, c'était inespéré. Je m'approche de lui et lui signifie ma présence en l’appelant par son nom avant de le serrer contre moi, souriant comme un enfant à qui on aurait offert une sucette à la rhubarbe. J'adore la rhubarbe.


« Luckas ! Devine qui c'est ? »

Bien sur qu'il sait qui c'est, il a du reconnaître ma voix et mon accent français qui fait tellement crisser les oreilles de Georges.
Tout content, je retire mes mains de ses yeux et lui présente mon sourire le plus brillant avant qu'il n'ait eu le temps de me répondre.


« Faut qu'on parle ! »

Je fronce les sourcils du peu que je peux -puisque je souris toujours – et le fixe. J'attends de lui mettre un peu la pression.
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Luckas Faszler
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MessageSujet: Re: Two timer    Two timer  Icon_minitimeMar 22 Avr - 22:20

Cette journée de repos être arrivée comme une bénédiction dans ma triste vie. J'étais bien décidé à dormir jusqu'à tard dans la journée, voir pas me lever du tout et m'apitoyer sur mon sort comme je savoir si bien le faire. En pensant à Ulrick, à Giulia, et à toutes les saloperies qui m'arrivent en c moment. Mais alors que je me tournais encore et encore dans mon lit, un visage apparut devant mes yeux, et je avoir fais un bond et m'être éjecté sur mes jambes.
Il faut que j'aille rendre visite à Matt, à l'hôpital. Cela fait un moment qu'il y est, et tellement pris par ma petite vie pathétique, je l'avoir oublié. Et maintenant, je m'en veux.

J'enfile le premier jean venu, un tout simple noir, mets un débardeur blanc et passe une chemise à carreaux bleues sur mes épaules. Ce pauvre Matt avoir échappé de peu à la mort durant le 'jeu' de ce putain de prisonnier échappé, et il n'est toujours pas sorti. Poignardé au niveau de l'abdomen, et deux côtes brisées. Ça être un miracle qu'il soit encore en vie.

- Luckas ! Ça me fait plaisir de te voir ! Si tu savais comme le temps passe lentement, ici. Et on peut pas dire que j'ai beaucoup de visite. Heureusement, je vais peut-être sortir bientôt. Assis-toi !

Je ne pas pouvoir m'empêcher de sourire en voyant sa joie de vivre. Matt est malgré tout physiquement bien affaibli, il a perdu beaucoup de poids et semble incroyablement fragile, ainsi bandé. Ses grands yeux verts sont pétillants, ça tranche un peu avec son teint blafard.

- Alors, quoi de neuf à DearDeath ? C'est con à dire, mais je ne pensais pas que mon travail me manquerait. Qu'est-ce qu'on se fait chier, ici !
- Tu avoir loupé pas mal de trucs, commençai-je. Il y a eu une révolte terrible.

Je lui passe les détails, mais énumère tout de même le nom des gardiens tués dans la bataille. Au fur et à mesure, le visage de Matt se décompose. Depuis son arrivée, il être un peu l'ami de tout le monde. Lui dire me fait mal au cœur, mais je préfère qu'il sache à quoi s'attendre avant de revenir.

- Woah. Et bien j'en ai manqué, des choses, remarque-t-il sans enthousiasme.
- Je être désolé d'avoir à te dire ça.
- Non, t'as bien fais. Je me demandais pourquoi personne d'autre n'était venu me rendre visite. Au moins, je ne peux pas leur en vouloir.

Il se met à rire nerveusement, et je me sentir réellement mal pour lui. Un garçon aussi jeune. Il devrait pas avoir à affronter tant de douleur à son âge. Il doit avoir quoi ? Vingt-et-un ans, vingt-trois maximum. Pas du tout l'âge de vivre en Enfer. Même moi, je faire parti de la tranche des moins âgés. La moyenne tourne en général vers quarante ans, minimum.
Je lui offre finalement la boîte de chocolat et l'ours en peluche que je avoir acheté pour lui, lui indiquant que je n'avoir pas d'idée plus originale, et il me remercier chaleureusement, les larmes aux yeux. Il me faire de la peine. Je reste encore un long moment avec lui, où nous discutons de choses futiles, blaguons un peu histoire d'oublier notre tristesse.

En arrivant devant ma chambre, plus tard, je ressentir un intense sentiment de sérénité. Ça m'a fait du bien de voir Matt. Je apprécier réellement ce garçon, qui semble toujours tout prendre du côté positif. J'espère ne pas l'avoir fais trop souffrir en lui racontant ce qu'il s'est passé ces derniers temps.

Alors que je glisse la clé dans la serrure, deux mains se plaquent aussitôt sur mon visage. J'allai réagir aussitôt en plaquant brutalement mon adversaire contre le mur, mais une voix que je assez bien connaître m'arrêta dans mon geste.
Un léger sourire s'affiche sur mon visage et lorsqu'il se retire ses mains, je vais volte-face pour affronter le regard du blondinet français.
Il enchaîne aussitôt, et mon sourire s'efface aussi vite qu'il est arrivé. Je avoir compris. Ulrick, tout ça. Je savais que je ne pouvais pas penser à autre chose pendant plus d'une heure.
Un long soupire s'échappe de mes lèvres et je m'adosse à la porte en croisant les bras :

- Je être aussi content de te voir. Tu veux qu'on parle de la petite histoire entre Ulrick et moi ?

Je sais que je peux me montrer odieux, parfois. Mais actuellement, j'en avoir marre qu'on ramène toujours mon mensonge sur le tapis. À croire que ça va me suivre jusqu'à ma mort.
Je tourne les clés dans la serrure et ouvre la porte, m'effaçant pour laisser passer Basile. Je pense que la discussion risque d'être longue.
Refermant le battant comme je peux derrière moi – la poignée tient toujours par miracle – je m'assois sur la chaise de mon bureau et suis du regard Basile.

- Je pense qu'Ulrick a déjà dû tout te raconter. Que veux-tu savoir ?

Puisque de toute manière, je rien avoir a caché.
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MessageSujet: Re: Two timer    Two timer  Icon_minitimeJeu 24 Avr - 20:34


Jamais de ma vie je n'aurais pensé voir Luckas dans cet état là. Oh ça c'est sur, il va bien avec Ulrick comme ça, deux mecs dépressifs. Je me demande bien à quoi ressemble cette Giulia, si elle est aussi déprimée. Ou si elle se frotte les mains parce qu'elle sait qu'après son esclandre, son fiancé va lui tomber dans les bras comme une mouche dans un pot de miel.Parce qu'il est évident, du moins de ce que je sais de Luckas, qu'il va se prosterner à ses pieds pour la récupérer, tout coupable qu'il se sent. Et je vois mal une femme refuser un homme aussi beau, gentil et droit parce qu'il a fauté une fois.
Je ne sais pas comment elle est mais Ulrick me l'a décrit comme une femme odieuse, la petite fiancée parfaite. Mais si elle était si odieuse que ça, pourquoi Luckas l'aurait-il demandé en mariage ? A moins que … A moins qu'elle ne lui cache son vrai visage ? Ou que ce soit justement pour ça que Luckas a eu envie d'aller voir ailleurs. Et puis en plus si ça se trouve elle est super chiante du genre à être toujours derrière les fesses de son fiancé à lui reprocher de laisser trainer ses chaussettes sales et ses slips usagés par terre. … Nah, pas possible, Luckas est tellement clean qu'il doit plier ses sous-vêtements avant de les mettre au sale. S'il les salit.
Si c'est le cas, je comprends que quelqu'un comme Ulrick l'ait attiré. Il est plutôt pas mal, gentil et juste assez névrosé pour être fragile mais pas dangereux.
Passant ma main dans mes cheveux, je déglutis tout de même d'appréhension à sa réaction. C'est vrai que techniquement j'ai pas à me mêler de leur triangle amoureux, je suis juste un bon pote, éventuellement.
En fait, je suis même plutôt anxieux à l'idée de lui parler de ça. Je ne veux paraître ni intrusive, ni casse-couille. Je voudrais juste les aider et puis … ils vont si bien ensemble. Ce n'est pas comme si j'essayais de créer un couple de toute pièce. Il y a quelque chose entre eux, ça se sent, ça se voit. Quelque chose de plus que du sexe d'une nuit.
Luckas aurait tout à fait raison de me repousser en me traitant de gros débile mais je le vois mal faire ça. Oh et puis, il va bien falloir que je me lance, même si j'ai à peu près autant confiance en moi qu'un gamin de collège maigrichon face à un lycéen bodybuildé.
Son sourire fond comme neige au soleil dès que j'évoque une discussion. Oui bon … je pense que j'aurais pu être plus délicat. C'est vrai. Déglutissant, je le laisse m'entraîner dans sa chambre sans un mot. Je me sens con, mais con … Enfin, je vais pas reculer maintenant.
Je ne me départit pourtant pas de mon sourire lumineux et m'avance vers lui pour l'enlacer chaleureusement une fois que Luckas a rabattu la porte comme il pouvait – je me demande toujours qui a cassé sa poignée.


« Je veux rien savoir. Je suis venu te voir pour trois choses. D'abord te remonter le moral, parce que je me doute bien que t'es plus bas que terre et même si t'as foiré une fois j'vais pas te flageller à vie pour ça. Je suis pas fier de toi mais ça va, t'as pas une faute en trente piges, t'es pas un monstre quand même ! »

Souriant, je ne m'écarte de lui.

« Ensuite, pour te signaler que je vais bien, je sais pas trop si ça t'importe mais vue la tête que t'as fait la dernière fois à l'infirmerie... Bon, j'ai reprit le travail et tout va bien, il me reste juste ces tâches mais avec du fond de teint, je m'en sors parfaitement. »

Je le pousse sur le lit et m'affale à coté de lui.

« Tu veux parler ? »

Je sais pas trop si c'est ce qu'il faut faire mais c'est comme ça que font les filles dans les films américains alors bon …
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MessageSujet: Re: Two timer    Two timer  Icon_minitimeJeu 24 Avr - 22:07



L'étreinte de Basile me fait malgré tout du bien. Ce mec est juste un réconfort sur pattes. Ce qu'il me dit m'enlève un poids de l'estomac, que je avoir été persuadé qu'il allait me faire la morale. De toute manière, un peu plus, un peu moins, je avoir l'habitude, maintenant.
'T'as pas fais une faute en trente piges', et bien il est bien loin de la vérité ce jeune homme.

Il me parle ensuite de ses tâches sur le visage. Et je m'en vouloir, car j'avais complètement oublié ce détail. Je avoir pourtant été choqué en le voyant, la dernière fois. Par la suite, j'ai appris qu'il avait été victime de l'explosion criminelle, en cuisine. Heureusement, à par lui et un détenu, personne d'autre n'a été blessé. Pour une fois qu'il pas y avoir des morts à la pelle.
Mais du coup, je être heureux de constater qu'il va bien. Je crois que je ne supporterai pas de perdre quelqu'un d'autre. Et Basile, je avoir beau ne pas le connaître réellement, il compte beaucoup pour moi. Il semble contenir toute la gentillesse du monde, et les mecs comme lui, c'est rare. Surtout à DearDeath.

Je le laisse me pousser sur le lit, rebondissant un peu sur le matelas alors qu'il s'étale à côté de moi. Oui, mon lit sera défait. Tant pis. De toute manière, plus grand chose n'a d'importance pour moi depuis quelques temps.
Et puis, le français me demande si je veux parler. Parler ? Mais pour dire quoi ? Me plaindre, râler, critiquer ? M'apitoyer sur mon sort, comme je savoir si bien faire ? Non, je pas être comme ça ! Ich bin un homme, un vrai. Et les hommes ne se plaignent pas. Qui, ici, est au courant de mon histoire ? Hervé, c'est tout. Pas besoin de s'étaler.

Je croise son regard bleuté emprunt de chaleur et de compassion. Ses yeux, légèrement bridés, semblent transmettre tellement de bonté qu'en deux secondes même pas, toutes mes défenses éclatent en morceaux. Je me replie sur moi-même, la tête baissée et ferme les yeux, fort.

- Je avoir fais la guerre en Irak. J'y ai perdu mon meilleur ami, par ma faute. Il pas vouloir aller à l'armée, et je l'avais forcé. Après, je suis venu m'enterrer ici pour oublier tout ces fantômes. Y avoir Tino, mais beaucoup d'autres. Ça laisse des séquelles. Puis, ici. Des attaques de détenus, des révoltes. Des conneries de ma part. La dernière fois, c'était dans la forêt. Un prisonnier taré, échappé. Il a commencé un jeu, où le but était de le retrouver avant que tout les gardiens soient buter. Trois de mes collègues sont morts sous mon nez, à cause de moi. Je pas avoir réfléchis. Et aujourd'hui, je continue de foutre ma vie en l'air. Cette histoire, avec Ulrick, ça semble … rien, à côté de ce que je avoir vécu. Mais je avoir l'impression que ça être le coup de grâce.

Je reste un instant ainsi, essoufflé par ma tirade. Je avoir tout déballé sans réfléchir, et maintenant, j'ai la sensation d'être sonné, comme après une soirée un peu arrosée.
Je relève finalement la tête pour affronter le regard de Basile, choqué d'avoir tout dit, comme ça, sans y avoir pensé. La vérité, c'est que ça ne même pas me faire du bien. Le dire me plonge dans une gêne sans fin, et me rappelle à quel point je suis un lâche maladroit, stupide et égoïste. Après avoir entendu ça, Basile va probablement me voir différemment.

- Pardon, j'ai trop parlé, je pas vouloir t'accabler.

L'envie de pleurer me prend à la gorge et me remonte dans les yeux. Mais non, garde le peu de fierté qu'il te reste. Tu avoir assez pleuré depuis quelques jours, pas devant Basile. Il déjà pas mériter de t'entendre te plaindre, alors les larmes, ça sera pour une autre fois, ou pour jamais, ce qui serait préférable.

- Je suis content que tu aille mieux, tu avoir dû avoir un sacré choc. Il paraît que le Gros Bobo est à l'origine de l'explosion.

Je avoir un petit rire.

- Je pas savoir comment il a pu faire pour créer une bombe. Soit c'est un hasard, soit il bien cacher son jeu.

J'essuie une larme rebelle qui est parvenue à se frayer un chemin à travers mes yeux plissés et renifle un peu. Non, non, non. Je déglutir et détourne le regard. Basile est capable de me mettre dans un état pas possible sans même avoir à parler. Je pas savoir qui il est réellement, mais ainsi sur mon lit, la lumière filtrant à travers la fenêtre se reflétant sur lui, il bien ressembler à une apparition divine. Ça être assez drôle, mais on dirait vraiment, en fait.
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MessageSujet: Re: Two timer    Two timer  Icon_minitimeVen 25 Avr - 15:00

Mon ami semble comme … vidé. Je crois que ce que j'ai dit lui a fait du bien. Est-ce qu'il est mieux qu'avant ? Me mordant la lèvre, je ne peux pas me résoudre à croiser son regard. Alors je fixe un pan du mur, juste derrière lui. Je pense qu'il a juste besoin de se vider la tête, de penser à autre chose qu'à son job, ses tromperies, sa vie compliquée et ses responsabilités. Hey je suis là pour ça, je suis son ami, je dois l'aider comme j'ai réconforté Ulrick quand il est venu pleurer toutes les larmes de son corps sur mon édredon fraîchement lavé. Jamais je n'ai autant galéré à essuyer une tache de chocolat … mais peu importe, puisque j'ai pu l'aider, au moins un peu.
Ma main passe sur sa joue, rapidement mais tendrement. Il a besoin de signe d'affection. Il a du s'en prendre plein la gueule ces derniers temps à cause de son erreur. En fait, je pense même qu'Ulrick a été un peu dur avec lui. C'est sur, il l'a apprit de façon abrupte et ça a du décupler son ressentiment mais … Luckas n'est pas le seul fautif.
Et puis je l'écoute parler, fermant les yeux, la tête contre le mur glacé de sa chambre. Est-ce que les murs sont en métal, bon Dieu ? J'ai toujours froid depuis que je suis arrivé ici. Même les jours de soleil. J'espère que ça va changer avec l'arrivée du printemps. Le bruit de la pluie cognant contre les carreaux m'indique que celui-ci ne désire pas franchement se presser.
Son histoire m'émeut plus qu'elle ne le devrait. Je me sens proche d'un mec que j'ai rencontré il y a deux mois. Bon, d'accord, je n'ai pas tant d'allié que ça et on a vécu des trucs qui nous on rapproché plus qu'une relation banale. Quand je fixe ses traits douloureux, mon cœur se serre et je ne peux que le serrer contre moi, violemment, sur une pulsion de réconfort. Est-ce que je suis stupide de m'être attaché aussi vite ?
J'ai entendu vaguement parler de cette attaque dans la forêt. Georges a refusé de m'expliquer d'où venaient ses blessure au poignet et à la cheville mais un autre gardien qui n'était pas sur place m'a dit ce qu'on lui avait rapporté de ça. Je ne savais pas que Luckas avait été là bas... Peut-être que je ne me préoccupe pas assez de mes amis... ?
Je retiens les quelques larmes de pitié qui menacent de couler et caresse ses cheveux de mes longs doigts recouverts de petites cicatrices plus ou moins vieilles.
Ils sont rêches … Bien loin de la douceur de mes longs cheveux nourris au soin au karité deux fois par semaine. Bien sur, un homme comme lui n'est pas du genre à apprécier d'avoir des cheveux soyeux.
Je secoue vivement la tête et lui répond de ne pas raconter de bêtises quand il me dit qu'il a trop parlé. Ma voix est un peu cassée, peinée.
Je ne peux pas trop parler, touché. Il a beaucoup souffert... Moi qui le pensait au dessus de tout ça mais je suppose que chaque personne ici a un passé bien spécial... Un passé douloureux. Au fond, même moi, je ne suis pas épargné. Ulrick a Liam et son œil, même la psy a des démons qui la poursuivent. J'ignore son changement de sujet, surtout qu'il me fait me sentir un peu coupable.


« Okay tu as des défauts, t'as fait plein de conneries. Est-ce que ça fait de toi un connard ? ... »

Je laisse passer un moment, en secouant doucement la tête.

« Je pense pas non... T'es quelqu'un de bien et il faudrait que tu commences à te rappeler de tout ce que t'as fait de bien. Personne n'est parfait, Luckas. »

Un nouveau silence passe et je lui souris. Pour essuyer ses larmes. Il s'est libéré, il n'a pas besoin de plus en dire.

« Tu ne me demandes pas ce qu'est la troisième chose ? »

Il a peut-être deux ans de plus que moi mais je me sens comme un aîné à ce moment. Comme un grand frère.
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MessageSujet: Re: Two timer    Two timer  Icon_minitimeVen 25 Avr - 23:38

J'ai honte de lui avoir raconté tout ça. Il pas mériter que je l'assomme avec ma vie, il sûrement avoir d'autres problèmes, déjà qu'il prendre le temps de venir me voir pour cet 'adultère', il faut pas trop en demander.
Je le laisse faire quand il me prend dans ses bras, trop occupé à retenir mes larmes de couler. Je dois très probablement lui inspirer de la pitié plus qu'autre chose, et ne peux qu'être d'accord sur ce terme. Pitié. Je suis minable de m'emporter ainsi. À quoi cela sert de se plaindre ? Pourquoi je pas pouvoir juste oublier ?

Je me sens carrément ridicule quand je sens ses doigts caresser mes cheveux. Néanmoins, je pas réagir non plus, fermant les yeux un court instant, savourant le contact. Même sa voix prouve que j'ai une vie pire que pourrie.

Quand il me demande si le fait que je avoir des défauts fait de moi un connard, un 'oui' catégorique s'échappe de mes lèvres. On peut avoir des défauts, et ne pas faire souffrir. On peut avoir des défauts, et ne pas causer la mort. Il y a des limites dans l'optimisme.
Je jamais avoir rien fais de bien, il faut se rendre à l'évidence. J'ai toujours tout foiré, et même s'il m'est arrivé d'accomplir certaines choses, ça toujours arriver après une connerie. Sérieusement, qui est assez idiot pour penser qu'un séjour dans l'armée serait bénéfique ?

Son expression compatissante me calme, stupidement. Assez pour qu'une esquisse de sourire naisse sur mes lèvres. Mon regard accroche un instant une photo de Giulia posée sur ma table de nuit. Je l'observe quelques secondes sans expression, et finit par poser des yeux ronds sur Basile. La troisième chose de quoi ?
Mon cerveau refait le tour de la conversation en quatrième vitesse, et je finir par capter où il veut en venir. D'abord, il être venu me voir pour me remonter le moral, puis pour me mettre au courant de son état. Logiquement, la troisième partie devrait concerner Ulrick. Enfin, ça vouloir rien dire, mais ça serait la suite logique. On parle de moi, puis de Basile, et enfin d'Ulrick. Le trio, quoi.

- Si, quelle est la troisième chose ? M'enquis-je en m'essuyant la joue.

Je être tout de même curieux de savoir ce qu'il va me dire. S'il s'agit d'Ulrick, tout est bon à prendre. Je ne l'ai pas revu, et dire qu'il ne me manque pas serait mentir. Alors, des nouvelles de lui seraient les bienvenues.

- Tu avoir trouvé une copine ? Supposai-je en souriant plus franchement. Ou alors, un chien. Je pas savoir lequel est le plus souhaitable.

Un petit rire idiot m'échappe. Je préfère quand je être comme ça. C'est pénible de s'apitoyer sur son sort.
Je avoir un instant de bug où mes yeux restent figés sur le bord du matelas, entre Basile et moi.

- Mon bergers-allemand s'appelle Chico et mon Jack Russel, Baci. J'avais envie de le dire. Voilà.

Et je penche la tête pour regarder Basile d'un air vide. Un chien. S'il avoir le choix, qu'il choisisse un chien. Pas la copine. Ni le copain, d'ailleurs.
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MessageSujet: Re: Two timer    Two timer  Icon_minitimeSam 26 Avr - 16:54

J'ai envie de le secouer, de lui faire de rendre compte que ce n'est pas en jouant le Caliméro qu'il sera heureux. Il faut qu'il se ressaisisse. La pensée même que Luckas puisse rester dans cet état de zombie me terrifie. Bon okay, c'est pas un mec très joyeux dans la vie mais bordel là ça atteint les abysses de la dépression. Enfin, il faut que je me concentre, que je ne le brusque pas. Il se renfermerait comme un escargot dans sa coquille.
Alors je lâche un soupir consterné, pour me décharger. Je dois avouer que oui, il me tape un peu sur le système. Bon rien de bien méchant, j'ai quand même envie de le serrer fort dans mes bras pour le réconforter de son gros chagrin mais j'ai quand même envie de lui hurler de se reprendre en main. Si seulement il pouvait être aussi simple à réconforter qu'un enfant. On promet une sucette et les pleurs cessent. Les adultes sont trop compliqués, il se font du mal …
Prenant une grande inspiration, je vais répondre à sa question que j'ai provoqué moi-même quand il me coupe. Une copine ? Je rougis subitement de la tête au pied, devenant ainsi la plus grande tomate du monde. A moi le Guinness book des records. Oh, mais pourquoi est-ce qu'il en est venu à cette conclusion ? Est-ce que j'aurais des suçons que je n'ai pas vu ce matin en me douchant et me maquillant ? Ohlalalalalalala ! Mais c'est super gênant comme question ! En plus je suis pas là pour parler de moi mais de lui.
Je pense bien sur aussitôt à Rourke, dans le lit duquel je me suis réveillé ce matin. Nous n'avons pas couché ensemble mais rien ne me garantit que nous ne nous sommes pas embrassés. Oh ! J'ai du dire plein de bêtises ! J'ai sûrement du lui raconter ma vie en long, en large et en travers et mentionner le fait que j'ai déjà tué trois détenus. Oooh ! James ne va plus jamais vouloir me voir après ça !
Un chien ? Mais je …


« A vrai dire j'ai déjà un chat et … en fait je sais pas trop si j'ai un copain ou pas … Mais on est pas là pour parler de moi, c'est pas le sujet ! »

Il me déstabilise avec ses histoires de chien ! Alors … il a des chiens ? Mais on s'en fout ! Je veux dire je suis pas venu là pour parler de canidé ! Bordel de merde. Voilà que je deviens vulgaire. Prenant une nouvelle grande inspiration, je redresse mon ami et plonge mon regard dans le sien. J'essaye de me concentrer sur lui et d'ignorer mes joues qui me brûlent de gêne.

« Tes chiens ont des noms pourris mais on a pas là pour ça. Je suis venu … Ah ! Ulrick m'a demandé de ne pas t'en parler mais vu l'état déplorable dans lequel il est ces derniers jours... »

Mes mains serrent les siennes et je déglutis. Je devrais pas lui dire mais ils sont tous les deux tristes alors je dois bien mettre un terme à ça.

« Est-ce que tu l'aimes ? Parce que si tu l'aimes -je veux dire, vraiment, sincèrement, profondément – tu dois essayer de le récupérer. J'ai peur pour lui, j'ai peur pour toi aussi. J'ai peur que tu te fasses tuer par un détenu à force d'avoir la conviction d'un légume et … J'ai peur qu'il aille voir son frère. »

A l'heure qu'il est, personne ne doit ignorer les sentiments de Liam pour son frère, il l'a assez clamé partout et ça a apporté assez d'ennui à Ulrick. Si Ulrick, faible comme il est, voit Liam, il cédera, j'en suis sur. Ma tête se baisse ? Je sais que ce je vais dire va ébranler Luckas … J'espère vraiment qu'il ouvrira les yeux.

« Parce que … si tu aimais vraiment ta fiancée, tu ne l'aurais pas trompée. Aussi gentille que soit la personne qui a des sentiment pour toi, tu ne peux pas te forcer à l'aimer. C'est incontrôlable. »

Mes pensées se dirigent aussitôt vers Rourke. Est-ce que … je peux l'aimer ?
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MessageSujet: Re: Two timer    Two timer  Icon_minitimeDim 27 Avr - 19:04

Donc, pas de chien pour lui. Un chat. Je pas trop aimer les chats. Mais ça lui va bien. Tout calme, tout câlin. Même si les chats pas être tout le temps mignon. Pas souvent, d'ailleurs.
On est pas là pour parler de lui ? Ah, on est censé parler de quelque chose en particulier ? Je me rends compte maintenant que je ne connais rien de lui. À par qu'il ne sait pas trop s'il a un copain ou pas. C'est déjà une bonne chose, de savoir ça, non ?
Je le laisse me saisir par les épaules et soutient son regard. Il est tout rouge, paraît gêné. Quoi ? Qu'est-ce que j'ai dis ? C'est le fait que je lui avoir demandé s'il a une copine qui le met dans cet état ? Nooooon ! Si c'est ça, il est vraiment trop... trop. Mais ça reste mignon, et venant de lui, ça paraît normal.

Quand il critique les noms de mes chiens, je fronce méchamment les sourcils. Ils ont de superbes prénoms, c'est Giulia qui les a choisi. Heureusement que je pas connaître le nom de son chat car je me serai pas gêné pour lui faire une remarque cinglante. Mais ce pas être le sujet. Le sujet est donc Ulrick.
Une étrange bouffée de joie me saisit aux tripes quand j'entends son appellation, et son visage surgit dans ma tête. J'aimerai bien le revoir. Même s'il ne faut pas.
J'écoute ce qu'il me dit avec concentration, mes yeux se défilant sans cesse. Moi, essayer de le récupérer ? Si je l'aime ? Que je me fasse tuer ? Son … frère ?
Je lève un regard noir, pas dirigé contre Basile, mais contre Liam. Un instant, je suis tenté de repousser toute la faute sur son dos. Mais tout n'est pas de sa faute. Ulrick aurait bien découvert la vérité. Peut-être l'aurait-il appris moins brutalement.

La dernière phrase de mon ami français me tord le ventre. J'aime Giulia. Et ça pas être lui qui peut savoir ce que je ressens pour elle. Je juste avoir fais une erreur. Oui, une erreur, simplement. Ulrick, je … je pas l'aimer. Je pas pouvoir l'aimer, puisque j'aime Giulia.

- Tu pas pouvoir savoir ce que je ressens, pour personne ! Giulia m'a aidé, elle m'a toujours aidé, je juste avoir été trop égoïste pour oser céder à mes pulsions, rien de plus !

Pour essayer d'être plus crédible, je me lève brutalement et lance un regard parfaitement hautain à mon ami.

- Je rien ressentir pour Ulrick, il n'est rien pour moi, et tout ce qui s'est passé n'aurait jamais dû avoir lieu !

Je sais que je mens, et ce que je dis me fait souffrir. Mais je bien avoir trop de fierté pour admettre ce qui est. Ça se voit comme le nez au milieu de la figure que je pas être indifférent à l'égard d'Ulrick. Mais je refuse d'accepter mes sentiments. Celle que j'aime, c'est Giulia. Et ça pas être prêt de changer.

- Tu avoir qu'à lui dire, à Ulrick, je me fiche de ce qu'il peut penser, de ce qu'il peut éprouver. Je me moque complètement de lui, et je regrette notre histoire.

Encore une fois, c'est faux. Rien que d'y repenser, je me sentir rougir. D'un côté, je souhaite que Basile remarque mon mensonge éhonté et qu'il comprenne que je être dans un engrenage. Mais de l'autre … je veux qu'il comprenne que je être maître de mes émotions, et que personne ne pourra changer cela.
Je me laisse retomber piteusement sur le lit et continue de grommeler, le visage fermé. Je suis énervé que Basile avoir de suite mit le doigt sur la vérité. Énervé contre moi-même, d'être aussi odieux envers mon ami. Il est là pour m'aider, et je m'applique malgré tout à lui crier dessus, alors qu'il n'a rien à voir avec cette histoire.

- Pardon, Basile.

Je pose mon front contre son épaule en continuant de marmonner. Le pauvre. Il pas avoir à subir tout ça.
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MessageSujet: Re: Two timer    Two timer  Icon_minitimeLun 28 Avr - 21:21


Mes mains tremblent pendant que je lui parle. Je ne suis pas plus sur de moi que d'habitude et comme l'assurance n'a jamais été mon fort … Mes yeux sont baissés, ma voix est presque tremblante. J'ai peur pour eux, peur pour leur couple mais j'ai aussi un peu peur pour moi. Je ne connais pas Luckas si bien que ça et s'il décide d'être violent je pourrais aussi bien finir en crêpe qu'être couvert de bleus.
Une aura de tristesse inonde la pièce et je sens rapidement la nausée me monter aux lèvres. Je me sens mal dans ces conditions, je suis censé apporter le bonheur et pas cette tension qui envahit chacun de mes muscles un à un. Je suis tout tendu, comme si ressort. Si Luckas monte le ton, je ne saurais pas quoi faire. Je réalise à présent que je ne me suis jamais disputé avec quelqu'un. Je n'ai jamais eu de discussion sérieuse avec quelqu'un d'autres que ma famille. C'est un choc …
Je ne m'imagine pas une seconde me battre avec Luckas, c'est un ami. Et les amitiés sincères sont bien trop rares ici. Je ne peux pas me permettre de tout gâcher parce que je veux les rabibocher. Et pourtant je le fais. Est-ce qu'Ulrick compte plus pour moi que Luckas ? Non, certainement pas. En fait, je crois juste que sa peine me touche plus parce que c'est lui qui a été trahi … et parce que Luckas paraît toujours si fort.
Depuis le début, depuis ce jour où je l'ai rencontré à la porte d'entrée, je l'ai senti comme une protection. Je l'ai senti comme un ami sur qui compter, comme un pilier sur lequel me reposer. Et pourtant je n'ai pas été le voir quand j'ai tué un détenu, je n'ai pas été le voir pour parler de mes séquelles suite à l'explosion, je n'ai pas été le voir quand Neil m'a rejeté, je n'ai pas été le voir quand j'ai assisté à cette série de meurtre à l'étage des détenus. Est-ce que j'ai peur de passer pour une chiffe molle … ?
Il n'est pas venu me voir pour cette histoire de forêt ou après la révolte. Est-ce que l'on peut se confier l'un à l'autre finalement ? Est-ce que nous sommes vraiment dans le même camps ? Est-ce que nous sommes vraiment amis ou est-ce que nous avons juste été réunis quelques fois comme ça ? Je serre les dents. Non, je ne peux pas m'être trompé à ce point sur Luckas.
Sa voix brise toutes mes certitudes en mille morceaux. Bien sur que non, je ne sais pas ce qu'il ressent. Bien sur que non, je ne le connais pas. Puisqu'il ne s'est jamais confié à moi. J'ai été trop stupide de penser que tout le monde pourrait s'entendre. Oh bordel, pourquoi est-ce que je suis toujours si confiant ? Oh non, il ne peut pas aimer Ulrick. Je relève vers lui des yeux écarquillés de surprise. Mais il n'a pas fini, oh non.
Alors qu'il se lève, je manque de tomber en arrière, me rattrapant à la couette. Non, il n'aime pas Ulrick, définitivement.
J'aimerais frapper Luckas, le supplier de me dire qu'il a menti mais ses excuses m'arrêtent. Il est affalé à coté de moi. Je me sens si nul. Si inutile. Je me lève à mon tour et soupire lourdement.


« Tu n'auras qu'à lui dire toi même. »

Et puis je me dirige vers la porte. Je n'ai pas la force de l'ouvrir et pose mon front contre le battant froid. Glacé. Comme tout dans cette prison, à commencer par les cœurs de ses occupants. Quelques larmes coulent le long de mes joues mais je n'y prête pas attention, trop occupé à serrer le poing.

« Moi qui croyais que tu étais sincère ... »
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MessageSujet: Re: Two timer    Two timer  Icon_minitimeLun 28 Avr - 22:56

Je bien avoir remarqué son malaise. Mais je être allé trop loin pour reculer maintenant. J'ai décrété haut et voir ne rien ressentir pour Ulrick, je pas pouvoir revenir en arrière. Et de toute manière, je pas en avoir envie. Si tout le monde pense qu'Ulrick n'est rien pour moi, on va peut-être enfin me lâcher avec cette histoire. Et je pourrai continuer à vivre avec Giulia, comme si rien ne s'était passé.
Je sais que ce que je avoir dis est dur à entendre, même pour Basile. Même moi, je regrette ces mots à l'instant où ils sortent de ma bouche. J'aurai dû changer de sujet, tout simplement, ou lui dire que je pas avoir envie d'en parler, plutôt que de mentir aussi ouvertement. Et le pire dans tout ça, c'est que mon ami semble me croire.

Sans un regard, il se lève, et sa voix est aussi froide que ses yeux clairs. Lui dire moi-même ? Que je ne l'aime pas ? À Ulrick ? Je jamais en être capable. Je juste vouloir plus jamais le voir.

- Je lui dis quand tu veux
, répondis-je cependant, avec l'air le plus détaché possible.

Il s'arrête au pas de la porte et appuie sa tête contre le battant. Je réellement avoir de la peine pour lui. Après tout, il être venu m'aider, et je l'agresser comme s'il être l'auteur de mes emmerdes. Il juste être un pauvre mec bien trop gentil pour bosser dans une prison. Je pas savoir son âge, mais il pas avoir compris la vie. Et cela me rend malheureux de le voir ainsi. Je l'apprécie énormément. Et je me déteste d'agir comme ça avec lui. Mais je pense que c'est utile. Je sais qu'il parle beaucoup à Ulrick, et je pas avoir envie qu'il lui donne de faux espoirs. Au plus profond de moi, cela m'arrache le cœur. J'aimerai le revoir, là, de suite. J'espère même inconsciemment le voir ouvrir la porte et me saluer d'un grand sourire. Juste pour le voir. Juste parce que le trio Basile, Ulrick et Luckas s'est trop vite éteint.

Je l'entends dire encore quelque chose, et je pas comprendre de suite ce qu'il dit. Du coup, je fronce les sourcils et me lève à mon tour, faisant quelques pas dans sa direction, me repassant sa phrase dans ma tête. À quelques centimètres de lui, j'arrive enfin à saisir le sens de ses mots, et mon cœur se sert douloureusement. Je me mords la lèvre et baisse pitoyablement la tête.
Que puis-je répondre à cela ? Dans tout les cas, il a raison. Je pas être sincère, ni avec lui, ni avec Giulia, ni avec moi-même. Il que y avoir Ulrick, pour l'instant, qui sait ce que je pense. La dernière fois, au bar, je lui avoir dis ce que je vraiment ressentir.

J'ai envie de le prendre dans mes bras. Il me fait penser à un enfant qui ouvre les yeux sur le monde. Un long soupir m'échappe.
Je pose ma main sur l'épaule de Basile et le retourne doucement, l'immobilisant contre la porte. Il part s'il veut, mais je pas avoir envie de passer pour un monstre. Je le suis déjà assez comme ça.

- Non, je pas être sincère. Je mentir sur toute la ligne. Je pas avoir envie que tu sois triste par ma faute.


Ma voix reste froide et mon ton involontairement menaçant. Je être bien trop fière pour céder à mon envie. S'il veut partir, et bien, soit. Qu'il fasse ce qu'il veut, je juste pas garantir ma réaction. J'en avoir marre de m'aplatir devant les gens.
Je bien savoir que Basile n'est pas de ce genre, mais tout de même. Ma réputation en a déjà pris un sacré coup, alors si je peux garder en tant sois peu de dignité, ce serait pas négligeable.
Je me rends compte que mes mains sont toujours en train de serrer fortement les poignets de mon ami. Je le relâche subitement et recule, honteux. Si je commence à devenir violent, je crois que je avoir atteint l’apothéose. Et le pire, c'est si je deviens violent contre mes amis. Contre Basile, qui est le garçon le plus bisounours que je avoir rencontré.

Je reste droit, à le fixer droit dans les yeux, sans savoir quoi faire. M'excuser ? Me mettre à pleurer, ou le serrer dans mes bras, ou encore le mettre dehors ? Je juste avoir envie que l'ambiance bonne enfant qu'il y avait au début de notre relation revienne. Rien de plus.
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MessageSujet: Re: Two timer    Two timer  Icon_minitimeMer 30 Avr - 14:15

La tension dans la pièce est presque palpable, elle envahit chacun de mes muscles, chacun de mes os. Je n'aime pas ça, je me sens tellement bête d'être venu. Au final, je n'ai peut-être fait qu'empirer les choses. Je déteste ça, être aussi intrusif. Je pensais pourtant avoir raison, avoir une légitimité à agir comme ça. Mais Luckas ne veut plus s'embarrasser d'Ulrick. Il veut juste vivre sa vie comme un homme normal, se marier, avoir des enfants. Mais Luckas Faszler n'est pas un homme normal.
Oh oui, on pourra me dire que je vois la déviance partout mais j'ai senti quelque chose de bien réel entre lui et Ulrick. J'ai senti un début de relation amoureuse, quelque chose de presque construit. Quelque chose de profond. Comment est-ce qu'il peut réfuter tout ça et vouloir juste s’encroûter dans une vie normale. Comment est-ce qu'il peut juste vouloir d'une relation où l'amour n'existe même pas ? Je ne le comprends pas. Il a la chance d'avoir une relation vraie et sincère à portée de main et il préfère la sacrifier pour un mariage qui ne semble pas vraiment l'enthousiasmer puisqu'il est quand même venu s'enterrer ici.
Ma voix se stoppe dans ma gorge quand je vais rajouter que je suis désolé d'être venu. Est-ce que je suis vraiment désolé ? Je ne sais pas trop mais je suis sûr d'une chose : je regrette d'avoir essayé de le comprendre. Il a sa propre logique, j'ai la mienne et je ne suis pas sur qu'elles soient compatibles. Est-ce qu'il se voile simplement la face ? Est-ce que je devrais insister, au risque de me faire péter la gueule ?
Ses mains sur mes poignets serrent et me coupe le souffle. Pas parce que j'ai mal, je ne sens pas grand chose, j'ai les poignets solides à force de battre de la crème chantilly à la main. Non, je suis juste pétrifié de terreur. C'est le premier geste physique néfaste qu'un autre humain a envers moi. Sauf mon cousin en quatrième mais il était autiste et je ne crois pas savoir que Luckas est autiste.
Il est donc capable de violence. Mon cerveau analyse lentement la situation. Il me fait presque mal, il use de force sur moi, mon ami, mon frère de cœur, Luckas. Mon cœur semble tressauter dans ma poitrine.
Et puis je réalise, violemment. Une pensée percutante pénètre dans mon cerveau et me laisse sonné, déstabilisé. Il ne veut pas que je parte. Il a peur que je le laisse et peut-être même qu'il veut que je le détrompe, que je lui dise qu'il a tort de vouloir épouser Giulia. Mais j'ai déjà fait tout ce qui était en mon pouvoir. Je ne peux pas … Ah si, peut-être. Je peux peut-être le faire réagir, en espérant qu'il ne me tue pas après.
Peu après qu'il ait parlé, il lâche mes poignets. Il ment … Mais à qui a-t-il menti ? Je ne comprends plus rien, je suis tout à fait perdu dans ses histoires et ses cachotteries. Est-ce qu'il sait lui même ce qu'il veut au moins ? Malgré sa voix grave et menaçante, je me lance.


« Et si je te dis que j'ai couché avec Ulrick, tu t'en fous du coup ? »

Un silence s'impose et puis, après lui avoir laissé presque une minute de réflexion, je secoue la tête. Comme si c'était crédible.

« Désolé, c'était juste une tentative pitoyable de te rendre jaloux. »

Mes mains prennent la tête de Luckas et je l'embrasse sur le front, tendre et inquiet. Il doit prendre soin de lui ou il ne restera plus grand chose à épouser pour Giulia.

« Écoute, samedi soir Ulrick et moi on sera au bar du village. Si tu veux récupérer Ulrick et faire une croix sur ton passé, viens nous rejoindre vers vingt et une heure. Si tu ne viens pas, je ne t'en voudrais pas. Mais dans ce cas, il serait sans doute préférable que tu ne cherches pas à le revoir. »

Ma voix est douce, presque compatissante. J'essaye de nuancer, de mettre des fleurs autour de mes propos. Je ne voulais pas blesser plus qu'il ne l'est déjà.
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MessageSujet: Re: Two timer    Two timer  Icon_minitimeVen 2 Mai - 22:30

Le visage de Basile trahit l'anxiété, l'angoisse. Je lui ai fais peur ? Je avoir osé le toucher, même sans l'avoir frapper, j'ai honte honte. Du coup, je me détourne de lui, balançant mon regard par la fenêtre. Il y a des barreaux. Serai-ce pour que le personnel ne songe pas à sauter ? Ça être bien stupide.
Je regrette d'avoir agis ainsi avec lui. Il n'être que l'intermédiaire entre Ulrick et moi, et voilà comment je me comporte. La vérité, c'est qu'Ulrick m'a dit qu'il ne voulait plus jamais me revoir. À contre-coeur, je avoir accepté. Mais maintenant, je me dis qu'il avoir eu une bonne idée. J'aurai pu continuer ma vie avec Giulia sans penser à autre chose. Mais maintenant que Basile me reparle de lui, une bataille semble faire rage dans ma tête. Et lorsqu'il m'avoue avoir couché avec Ulrick, je plante un regard glacial sur lui.

Il plaisante j'espère ? Une intense montée de jalousie me fait serrer les poings et chauffer le visage. Et ça rien lui faire de m'annoncer ça comme ça ? Depuis un quart il tente de me convaincre de retourner avec le bibliothécaire, pour finalement me dire qu'il se l'est tapé ?! Il se foutre carrément de moi, je pas pouvoir le croire.
Quand j'allais ouvrir la bouche pour lui déverser ma colère, il annonce que ce n'être qu'une tentative pour me rendre jaloux, et je me sentir stupide. Bordel il a réussi. Du coup, tout ce que je m'être mis en tête concernant Ulrick éclate en morceau. Bien sûr que non je pas en avoir rien à faire de lui. Il a pris une place bien trop importante dans ma vie, et même Giulia, à côté, elle semble … morte. Ça être terrible de penser ça, et je avoir envie de me frapper pour cela.

Je bougonne un peu, les sourcils froncés, l'écoutant distraitement. Il me pose un ultimatum, et me voilà pris au piège. En gros, je devoir faire un choix. Giulia, ou Ulrick. Il croit que c'est si facile que ça ?!
De nouveau, je me sentir pris dans une colère noire. À chaque fois que je me sentir ridicule, c'est ainsi. Je avoir l'impression de garder un minimum de dignité de cette manière, même si je sais que cela fait tout l'inverse. Mais le fait de savoir être avoir le cul entre deux chaises m'agace profondément. J'aurai préféré ne jamais avoir rencontré Ulrick. Dès le jour où je l'ai vu, au réfectoire, j'aurai dû détourner le regard plutôt qu'être allé lui parler pour savoir son prénom. Quel con.

Je m'efforce de prendre une grande respiration pour ne pas hurler sur Basile d'aller se faire voir. Ça être un effort surhumain, je avale plusieurs fois ma salive, et je mettre un instant avant de parler, préférant réfléchir un minimum pour ne pas être agressif.
J'apprécie réellement Basile, et le voir ainsi devant moi, aussi surprenant que cela puisse paraître, me comble de joie. Je avoir l'impression d'être devant une personnalité à part entière. Ça être stupide, c'est sûr, mais si je avoir été une adolescente, j'aurai été ce qu'on pouvoir qualifier de 'fan' de lui.

Alors, plutôt que de parler, je le tire par les épaules et le sers contre moi, m'agrippant à lui comme si ma vie en dépendait. Des larmes dégoulinent sur mes joues sans que je savoir pourquoi.

- Tu être un ami précieux, je pas vouloir te perdre. Merci d'être là.


Humant un grand coup son parfum d'homme, je m'écarte de lui et essuie mes larmes d'un revers de main.

- Il faut que je réfléchisse. Dans tout les cas, mes sentiments resteront les mêmes.

Et je tente un sourire piteux. Je devoir faire peine à voir, avec les yeux rouges et brillants et le reste de mon allure constamment épuisée. À côté, malgré sa fatigue, il être rayonnement.

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MessageSujet: Re: Two timer    Two timer  Icon_minitimeLun 5 Mai - 23:17


Quand je repense à leur histoire, j'ai mal au cœur. Non, pas comme une nausée, j'ai le cœur qui se serre. Un peu comme dans un infarctus. Bon, j'imagine ça comme ça mais je n'en ai jamais eu, et je ne suis même pas sûr qu'on sente son cœur se serrer quand on a une crise cardiaque. De toute façon, on s'en fout, j'ai le cœur qui se serre et ça me fait mal, voilà ! De toute façon, j'ai pas à m'expliquer, je suis dans mes pensées et sortez de là avant que je me fâche tout rouge ! Bon …
Donc mon cœur se serre parce que de toute ma vie, je n'ai jamais vu un couple si bien assorti. Leurs tailles sont bonnes, Luckas protège Ulrick mais Ulrick ne ressemble pas non plus à la parfaite petite victime. En fait, voilà, on dirait qu'ils sont faits pour être ensemble. En quoi c'est triste ? Ils ne sont pas faits pour être ensemble. Ils sont juste mignons ensemble mais apparemment ils ne prenaient pas ça au sérieux. Luckas avait déjà une fiancée et puis … Ulrick se remettra vite. Ce n'était pas l'amour de sa vie, il me l'a dit lui même. Je crois avoir le seul à avoir cru dur comme fer à ce couple. Quand j'en ai parlé à Rourke hier, il m'a dit que Luckas aimait sa fiancée, que ça se voyait. Ouais … Je suis un peu con.
Je ne sais pas si mon petit mensonge de tout à l'heure a d'ailleurs ému Luckas, ne serait-ce qu'un peu. Je crois avoir perçu de la jalousie dans son regard mais c'est sûrement une réaction naturel quand votre ami vous annonce avoir couché avec votre ex. Ou est-ce qu'ils étaient juste des coups d'un soir ? Je ne me souviens plus de ce qu'Ulrick m'a dit.
Bien sur, Luckas n'est pas un monstre et Giulia non plus, sans doute. Je leur souhaite beaucoup de bonheur s'ils restent ensemble. Non c'est mon propre optimisme mal placé, ma propre crédulité que me reste en travers de la gorge. Je ne suis qu'un stupide petit cuisinier qui ne sait rien sur le monde. Bon, j'apprends toujours mais je m'en veux d'avoir remué le couteau dans la plaie.
Et quand il me prend dans ses bras, mon cœur bat la chamade. Son étreinte n'est pas violente, elle est juste … frustrée. Je comprends parfaitement ce qu'il ressent, il est tiraillé, il se sent mal. Non, il n'est certainement pas un monstre. Je me sens mal de lui imposer un choix mais j'ai choisi mon camp, celui d'Ulrick et Luckas, celui d'Ulrick, Basile et Luckas. Un choix qui me concerne.
Et je ne peux pas lui imposer, bien sûr.


« Luckas, je ne t'ai pas demandé de décider tout de suite. Que tu viennes ou pas, tu n'auras pas à me dire ce que tu veux. Je le comprendrais à ta présence ou non. »

Et puis je me dégage doucement de son étreinte.

« Tu devrais te reposer dans ton jour de congé, tu as une tête de mort vivant. »

Je souris une dernière fois, après lui avoir fait une pichenette sur le nez, et je sors de la chambre. Quand je referme la porte de la chambre quatre, je vois Rourke qui se dirige vers la salle de bain. Le rouge me monte au joue – et même à tout le visage – et je me rue sur ma porte, en face, m'enfermant dans ma chambre comme une adolescente honteuse. Putain.
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