Une prison pas comme les autres ... Quel que soit votre crime, vous le paierez.
 
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 Ever After

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MessageSujet: Ever After   Ever After Icon_minitimeJeu 19 Juin - 12:50

.Ever After.

L. Gantley - ???
Les yeux rivés sur la fenêtre de ma cellule, je ne peux pas m'empêcher de regretter cette captivité. Sentir le soleil sur ma peau me ferait le plus grand bien. Baillant aux corneilles, je ne cesse de fixer le ciel à travers cette fenêtre entrecoupée de barreaux. Ils ont peur de quoi, qu'on se suicide ? Vu la hauteur de la fenêtre, cela m'étonnerait fort qu'on puisse s'enfuir d'ici sans se casser une jambe ce qui, admettons le, compromettrait fortement une fuite rapide avant que les gardes ne puissent remettre le détenu dedans, accroché à son lit. L'heure des sorties est encore bien loin, comme le témoigne la nervosité grandissante d'Abel, désespérément accroché aux barreaux comme si sa vie en dépendait. Pauvre Abel, il n'est vraiment pas fait pour vivre ici. La police australienne a du avoir du mal à l'attraper, celui-là. Grognant, il ne cesse de tirer sur les barreaux, comme si cela pouvait lui ouvrir une voie vers la liberté. Agacé, je soupire et lui ordonne de s'allonger sur son lit et de ne plus faire de bruit.  Il m'obéis, visiblement contrarié mais il ne me contredit pas. Il ne se le permettrait pas.
Au final, on ne nous a pas laissé examiner le dernier meurtre, nous disant que cela ne servait à rien. Et la vie à reprit son cours, comme si de rien n'était. Les gardiens on eut beau limiter les sorties des détenus et surveiller le personnel, cela n'a servi à rien. Pas d'autres meurtre, aucune tentative d'évasion. Rien qui accuserait un détenu. Au final, rien de bien concluant. Aujourd'hui, cette affaire n'est qu'un vieux souvenir. La seule preuve tangible que tout cela n'ait pas été un rêve c'est la récompense qu'a reçu Abel, pour bons services. Il les a mené vers une piste qui accuserait F1051. Celui-ci s'est suicidé peu après mais pour moi, cela ne pouvait pas être lui.
La porte de la cellule s'ouvre et un gardien typé mexicain m'annonce que le psy veut me voir. Ayame ? Elle ne m'a plus recontacté depuis un moment. De toute façon, je n'ai plus besoin d'elle. Soupirant, je me lève. Au moins, ça me dégourdira les jambes. Le gardien semble totalement dans son job, il ne me regarde pas, ne me parle pas. Il ne fait que me guider à travers les couloirs. Une fois devant le bureau de la psy, je vais pour ouvrir la porte mais il me retient le bras, me désignant la porte la plus enfoncée dans le petit couloir du cabinet. Un troisième psy ? Je ne l'avais jamais vu.
Une fois la porte poussée, le garde me laisse seul. Je crois reconnaître cette silhouette. Gracile, élancé, cet homme ne peut pas passer inaperçu. En revanche, ces cheveux filasses et noirs ne me disent absolument rien. Et puis je claque la porte et le psy se retourne. Je le reconnais immédiatement et quand il enlève sa perruque noire pour laisser ses longs cheveux bleus à l'air libre, je ne peux qu'être frappé au cœur. Hyuuki.


« Tu n'es pas mort …
-Comme tu le vois, j'ai échappé à l’exécution. Je me suis enfui et me voilà.
-Hyuuki …
-Ici c'est Dale Smith. Assieds toi Liam, s'il te plait. »

Je m’assois dans un lourd fauteuil en cuir noir. Cette pièce a clairement été redécoré par lui. Les murs sont recouverts de papier peint rouge foncé et de miroirs de toutes formes et de toute taille. Ce gamin a toujours été glauque. Il vient s'asseoir à son bureau alors que je réalise soudain.

« Ces meurtres, c'était toi !
-Tout juste. Bien sûr, je ne me suis pas sali les mains. C'est ton charmant ami Abel qui a fait tout le travail.
-Pourquoi tu as fait ça ? Pourquoi eux, pourquoi lui ?
-Vois-tu, ils étaient orphelins. Et je sais que tu as toujours eu une affection particulière pour les orphelins comme SeoHyeon et moi ! »

Le silence s'abat comme un couperet. Avant de se présenter à moi, il voulait être sûr que je n'avais pas de favori dans cette prison. Et suivant sa logique, cette suite de meurtres devait mener à notre rencontre. Quel monstre ai-je donc créé … ? Déglutissant, je soupire. Il aurait du tuer Abel mais je ne veux pas lui rappeler. Il a peut-être simplement oublié, ou il ne sait pas qu'Abel est orphelin. Dans tous les cas, j'attends de savoir ce qu'il veut de moi. Et puis, la porte s'ouvre derrière moi et j'écarquille les yeux. Qu'est-ce qu'il vient faire dans cet guet-apens ?


- - - 5 ans plus tôt, Séoul, Corée - - -

Mes doigts sentent encore la cigarette quand j'entre dans la boite de nuit. Elle est située dans un des quartiers les plus huppés de Séoul et sa réputation ne faiblit pas. Musique à la mode, célébrités régulières et alcool de grande qualité. Pourtant, je ne suis pas ici pour danser ou m'amuser. L'ambiance lourde m'étouffe déjà et je me sens nettement mieux quand je fais pivoter le levier qui m'ouvre la porte du sous-sol. Je n'aime pas franchement les boites de nuit. Mais je n'y peux rien si KyangJa a choisi cet endroit pour installer son QG.
Dès que j'ai poussé la lourde porte en bronze du bureau de mon boss, je me fais assaillir par une boule d'énergie beaucoup trop affectueuse. Le boss me regarde en souriant quand je lui annonce que j'ai exécute mon travail et je vais m'asseoir sur le fauteuil pour discuter des détails.
Dans ce district, la famille Kim mène la mafia à la baguette. KyangJa, l'aîné surnommé Jan, a hérité de la fortune et de ses parents quand ceux-ci sont morts dans un accident de voiture. Il a aussi hérité de son rôle important dans la mafia. A seulement vingt trois ans, il a la main mise sur tout Gangnam-gu ou presque. Sa sœur, SeoHyeon, est une jeune femme de vingt deux ans qui aide son frère à gérer le quartier et à élever HyuuKi, leur petit frère de dix sept ans, un excentrique à la chevelure turquoise, sans cesse en rébellion contre ci ou ça. Et qui est sans cesse à me coller, comme maintenant. Il est beaucoup trop jeune pour moi et, à vrai dire, sa sœur m'intéresse beaucoup plus.
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Ulrick Gantley
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MessageSujet: Re: Ever After   Ever After Icon_minitimeJeu 19 Juin - 23:57

Ever After 2qx1donMon réveil fut difficile. Ma nuit avait encore été ponctuée de cauchemars réguliers, tous à base de sang. Celui de mon frère. Je n'arriverai sans doute jamais à m'en remettre. Lui m'avait pardonné, en fait, il ne m'en avait jamais voulu. Mais moi ? Pouvais je vraiment me pardonner d'avoir tiré sur mon frère à bout portant ? Il avait ses vices, mais il restait mon frère. Mes parents s'étaient bien chargés de me marteler cette idée dans le crâne quand nous nous étions vus. Ils n'avaient même pas eu le courage – ou la volonté – de se bouger jusqu'à DearDeath. Ils avaient préféré me donner rendez vous dans le café de leur hôtel, un peu avant de reprendre l'avion. Parfait pour éviter d'avoir à me côtoyer trop longtemps.

Je m'habillai sans grande volonté, enfilant une chemise blanche et un jean foncé dans mes affaires. Je passai rapidement à la salle de bain, évitant d'accorder la moindre attention aux autres personnes présentes. Un goût mentholé dans la bouche, je descendis en direction des cuisines, bien décidé à casser mon haleine fraîche à l'aide d'un grand café serré. Peut être que je demanderai à Basile d'y ajouter une lichette de whisky. Mais avant de parvenir au réfectoire, Berthe, la jeune femme chargée de l'accueil, me tendit une enveloppe épaisse.

« C'est arrivé pour vous ce matin. Et le nouveau psy veut vous voir à neuf heures ce matin.
-Neuf heures ? Mais il est neuf heures cinq ! »

Berthe se contenta de hausser les épaules pour me répondre et tourna les talons, les faisant claquer sur le carrelage tâché de boue. Avec un soupir bruyant, je renonçai à mon petit déjeuner et fis demi-tour. Je manquai de percuter un large gaillard aux cheveux blancs, qui me commanda de faire attention où je mettais les pieds. Je grimaçai et lui tendis mon majeur une fois qu'il eut le dos tourné. Je n'étais pas fou non plus.
Tout en marchant en direction du bureau des psychologues, j'examinai l'enveloppe. Je ne voulais pas l'ouvrir maintenant et risquer d'en perdre la moitié en route. Elle venait de Corée du sud et l'organisme qui l'avait envoyée n'avait pas trouvé délicat de préciser son nom en caractères occidentaux. Ce pays ne m'évoquait absolument rien. Je haussai les épaules et la glissai sous l'ourlet de mon jean, faisant retomber ma chemise par dessus. Les coins allaient certainement me picoter pendant mon entretient avec Ayame, mais je tiendrai bien jusque là. De toute façon, ça n'allait probablement pas durer longtemps. Je lui dirai que je regrettais mon acte, que j'étais perturbé mais que j'allais mieux, maintenant. Ca devrait passer tout seul.

La petite femme aux formes à la fois rondelettes et sexy qui s'occupait de répartir les patients m'accueillit avec un sourire si chaleureux que je ne pus m'empêcher de le lui rendre de bon cœur. Elle venait d'illuminer ma journée par ce simple geste.

« Ulrick Gantley, m'annonçai-je. Je viens voir...
-Le docteur Smith. Oui, il a organisé une session un peu spéciale pour vous.
-Le docteur Smith ? Il est nouveau ?
-Oui, en effet. Il vient de Corée du sud. Vous allez voir, il est absolument charmant. »

Je la vis rougir légèrement tandis qu'elle me désignait la porte de son cabinet. Oooh, c'était certain, il était le petit nouveau. On la remarquait à peine, cette porte. Je la poussai doucement, passant d'abord ma tête, puis ouvrant plus grand pour afficher le reste de ma personne. C'était vrai, le docteur Smith était charmant. Un Coréen, alors ? Oui, il semblait bien asiatique. Je repensai à la lettre reçue ce matin. Y avait il un lien ? Non, ça aurait été parfaitement absurde.
Je fis un pas dans le cabinet, sous le sourire rassurant du psy, essayant de ne pas faire attention à sa couleur de cheveux inhabituelle. Chacun avait ses excentricités, je devais paraître bien plus original avec mon cache-oeil. Il tourna la tête pour regarder droit devant lui et je suivis ses yeux, pour écarquiller le mien. Liam ? Que faisait il ici ? Oh, une séance spéciale, hein ?

« Bienvenue, monsieur Gantley. Fermez la porte, s'il vous plaît. Ne soyez pas timide, prenez place. »

J'obéis, non sans réticence. Mais il aurait été stupide de fuir. Stupide et honteux. Je m'assis ensuite dans un fauteuil qui m'éloignait de Liam, pas assez à mon goût, mais il n'y avait rien d'autre. Est ce que le psy allait analyser ça ?

« Messieurs, vous avez un problème à régler tous les deux. Je crois qu'il existe une profonde rivalité entre vous. Quelque chose de très violent. Vous devriez juste parler, là. On est entre nous. Rien ne peut nous arriver. »

Je regardai le psy, puis Liam, le gardien au regard vide qui l'accompagnait, puis mon propre visage qui se reflétait dans un miroir. Qu'est ce que c'était que ça ? Un début de thérapie ? Merveilleux...

« Liam, parlez en premier. Qu'est ce que vous avez envie de dire à Ulrick ? Laissez vous aller. Nous sommes en sécurité ici. »

Le docteur Smith affichait un petit sourire qui me mettait mal à l'aise. Je ne le trouvais plus du tout charmant maintenant. Il me faisait l'impression de jouer une comédie avec cette histoire de thérapie entre frères.

***

Ever After 302wcgkJe n'aime pas ma vie. En ce moment. Je ne peux pas sortir et le chant des oiseaux m'appelle. Il m'est insupportable. Chanter la vie, quelle idiotie ? Je sais bien que m'acharner sur les barreaux de la fenêtre de la cellule ne mènera à rien, mais je ne peux pas m'empêcher d'essayer, ne serait ce que pour goûter d'un peu plus près l'air frais du matin. Pourtant, quand Monsieur Gantley me commande de rester tranquille, je lui obéis et me couche en position fœtale sur mon lit. Je glisse mes doigts sous l'oreiller. J'y retrouve les indices de l'enquête que j'ai gardé pour moi. Il y a le cheveu bleu, qui appartient à une personne encore inconnue. Et le petit morceau de métal qui provient d'un cadenas utilisé pour ma muselière. Personne n'a deviné. Tout le monde a déjà oublié. Même moi. Je ne me souviens pas des meurtres.
Il y a quelqu'un de très dangereux ici. Quelqu'un qui tue en m'utilisant. J'ai peur. Je ne devrais pas, je crois. Cette personne est très puissante. Mais ce qui m'inquiète, c'est de ne pas savoir si ceux que je tue le méritent. Je ne suis pas qu'un instrument qu'on prend à sa guise. Je ne sais pas vraiment ce que je suis, ni à quoi je sers. Mais certainement pas à ça !

Un gardien à la peau basanée vient chercher Liam. Mon cœur, ma gorge et mon estomac se nouent. Je serre le petit bout de métal. Il faut que je me débarrasse de cette preuve.
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MessageSujet: Re: Ever After   Ever After Icon_minitimeMer 25 Juin - 20:16

L'odeur du thé vert embaume la pièce. La tasse encore fumante de Hyuuki est posée sur son bureau. C'est une tasse banale, blanche, une de celles que l'on trouve dans la salle de détente. Le thé lui, en revanche, est beaucoup plus singulier. Son odeur me rappelle le marché du vendredi soir près de Séoul et ses nombreuses senteurs fortes et enivrantes. Elle me rappelle ma vie là bas et me fait regretter quelque peu cette vie pleine de couleurs et de rires. Mais je ne dois pas oublier que beaucoup de sang a coulé aussi là bas. De toute façon, je ne pourrais plus y retourner depuis la mort de SeoHyeon. Non pas que je me sente coupable envers elle mais son petit frère a du prévenir chaque mafieux de Séoul de me trouer de balles si ils me voyaient. Le sens de la famille. Je respecte cette valeur et je comprends parfaitement même si je sais que Hyuuki ressentait un peu plus que des sentiments fraternels envers sa sœur. Au milieu de tous, je reconnais les miens.
Ce thé vert me rappelle l'Asie tout comme la bisque de d'écrevisse me rappellera toujours la campagne près de Dublin. C'était le plat que nous faisait notre grand mère Maddy chaque dimanche. Madelin Daris, ma grand mère maternelle, était une femme aimante et rondelette. Mes parents nous laissaient chez elle le dimanche pour être tranquille et je n'ai que d'agréable souvenirs chez elle. Elle est la seule à m'avoir compris en totalité. Mes actes, ma foi, mon amour pour Ulrick. Son récent décès m'a profondément peiné.
En y réfléchissant, j'aurais du deviner que c'était lui. Ces miroirs cassés c'était pour éviter qu'Abel ne se voie et donc réalise qu'il est manipulé. Ces substances que Hyuuki utilise sont puissantes mais pas sans faille. Quant aux cinq sens torturés, ce ne devait être une diversion. Mais cela m'étonne qu'il ait fait cette imprudence du cheveu. Il est pourtant très maniaque, comme l'indique cet hexagone plusieurs fois repassé au stylo sur son calepin, sans doute fait en téléphonant. Il dessine des formes géométriques et ne déborde pas.
Le regard que je lance à mon frère ne suffit de toute évidence pas à le dissuader de s'asseoir et il prend place rapidement. Je déglutis. Hyuuki et moi avons parlé en coréen jusqu'à présent et je constate qu'il a fait des progrès en anglais, gardant toujours ce petit accent adorable qu'il avait déjà quand il se décidait à me parler dans ma langue pour faire rager sa sœur, qui n'en parlait pas un mot. Je ne dois néanmoins pas me laisser avoir par cela. Je ne dois avoir aucune pitié, aucune affection. Il est un ennemi à présent même s'il a toujours été un ami sincère et affectueux. Nous sommes ennemis … même si cela me brise le cœur.
Lorsque Hyuuki reprend la parole, je grince des dents. Mais il joue à quoi là ? Mes poings aussi se serrent et je suis sur le point de lui mettre une droite quand il me regarde avec ce sourire tordu qui me rappelle beaucoup trop le mien. Je suis son maître mais je n'en ai pas fait un monstre, loin de là. Il était déjà terrible avant moi et sans doute que si je n'en avais pas fait un homme civilisé il serait déjà mort dans une guerre des gangs.
Je me redresse, me lève et soupire en constatant que je ne le domine plus de toute ma hauteur. Le petit Hyun a bien grandi. Avec violence, je l'attire à moi par la cravate, laissant ses pieds sur le sol de l'autre côté du bureau. J'hésite à lui parler en coréen un instant mais j'ai besoin qu'il comprenne qu'il est sur mon territoire, qu'il n'a pas de pouvoir ici. Alors je prends la parole en anglais.


« Écoute moi bien, espèce de fils de pute. Tu sais à quel point je serais incontrôlable si tu touches à un seul cheveu de mon frère, ne m'oblige pas à devenir ton pire cauchemar.
-Oh moi qui pensais que tu brûlais d'envie que je l'emmène au Met*. »

Je reprends mon inspiration et le lâche. Il arbore toujours un sourire taquin qui me donne envie de le plaquer au mur et l'embrasser. Il a une influence beaucoup trop puissante sur moi. Détournant le regard, je le vois sourire à Ulrick.

« Je suis malheureusement démasqué. Je me présente, je suis Hyuuki, l'autre obsession de votre frère.
-Tu es ridicule …
-Alors puisque Liam a parlé, à votre tour, Ulrick. Qu'est-ce que je vous avez à dire à votre frère ? Par exemple, que pensez-vous de cela?»

Mon regard indiquait clairement à Ulrick de s'enfuir le plus vite possible. De se mettre en sécurité. Même si je sais que tant que Dale Smith sera psy ici, mon frère ne sera plus jamais en sécurité. Et maintenant qu'il avait vu cette photo, prise du temps où j'étais teint en brun, il ne partirait plus.

*Metropolitan Grill, abrégé Met la plupart du temps. Un restaurant très luxueux et très cher où les jeunes riches emmènent souvent leurs conquêtes les plus sérieuses. Il y en a un à Portland.

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MessageSujet: Re: Ever After   Ever After Icon_minitimeSam 28 Juin - 15:27

Je n'étais pas satisfait de la tournure que prenaient les événements. Une thérapie entre frères ? Et puis quoi encore ? Nous parler de façon civilisée pour résoudre un conflit ? Ca avait l'air tellement banal dans la bouche du psy, il semblait oublier qu'il s'adressait à un meurtrier et son frère qui lui avait tiré dessus à dessein de le tuer ! Il n'y avait rien de banal là dedans, pas du tout. Liam devait rester enfermé loin de moi, pour notre sécurité à tous les deux. Dieu seul savait quand j'allais de nouveau péter un câble.

La réaction de mon frère me laissa sur le cul. Il accrocha la cravate du psy et le tira par dessus son bureau. Le professionnel ne chercha même pas à se dégager, il continuait à sourire avec satisfaction. C'était bizarre.
Mon corps était tendu, presque debout, en appui sur l'accoudoir du sofa. Je jetai un coup d’œil au gardien. Lui ne bougea pas d'un poil. Il observait la scène sans broncher. Je compris qu'il était un autre des pantins de Liam. Je fronçai alors les sourcils et me levai, prêt à arrêter mon frère. Il voulait me protéger, d'après ses paroles, mais je n'avais pas l'habitude de le voir aussi énervé. Et puis, pour quelle raison voudrait il me protéger d'un simple psychologue ? Ca n'avait pas de sens ! Du moins, ça n'en eut pas jusqu'à la réplique du psy. Il lui répondait avec sarcasme, comme s'il le connaissait. J'étais partagé entre l'affolement et la curiosité. Un Coréen qui faisait partie du passé de mon frère ? J'avais envie d'en savoir plus, bien sûr.

Le docteur Smith se présenta à moi, sous un tout autre nom que celui indiqué sur sa porte. Iuki ? C'était ça son nom, son vrai nom ? Oui, c'était sans doute plus asiatique, mais je ne m'y connaissais pas. Il me tendit une photographie, que je regardai longtemps. Elle représentait Liam et le psy. Copains comme cochons, apparemment. Et maintenant, ils se jetaient des noms d'oiseaux à la figure. Enfin, Liam ne semblait pas joyeux de le retrouver ici, en tout cas. Il s'était passé quelque chose entre ces deux là, je brûlais de savoir quoi. Le passé de Liam était si sombre.
Je posai mon œil sur le docteur coréen. Devais je me sentir jaloux ? Non, je n'en avais pas le droit. Pourtant, la fureur chauffait mes entrailles.
Je déglutis et haussai les épaules avant de tendre le cliché à son propriétaire. Quand il me le reprit, son sourire n'en était que plus grand. Mal à l'aise, je répondis :

« J'aimerai savoir comment vous vous êtes rencontrés. En fait, j'aimerai que Liam me raconte comment il peut avoir des liens avec un Coréen. »

Je me tournai vers mon frère.

« Est ce que tu correspondais avec lui par internet ? Par courrier ? Ou bien, tu es allé en Corée ? »

Je me souvins alors d'un détail qui m'avait légèrement interpellé dans son dossier. Je l'avais parcouru brièvement en le rentrant dans le système informatique de la bibliothèque. J'avais seulement dû faire quelques ajustements de mise en page à partir du fichier téléchargé du système central. Mais je me rappelais que Liam avait été mis en prison en Corée du sud.

"C'est vrai que tu y étais enfermé... Tu l'as rencontré en prison alors ? C'était ton psychologue ?"

Ca expliquerait qu'il soit une obsession de Liam. Mais ça n'expliquait pas le faux nom.
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MessageSujet: Re: Ever After   Ever After Icon_minitimeMar 15 Juil - 17:22

Vous avez probablement du voir un de ces téléfilms qui passent à la télévision les lundis après-midi pour divertir les ménagères et dans lesquels un homme a une femme et une maîtresse qui se rencontrent et décident de se venger de lui de toutes les façons possibles. Bien sûr, l'homme se retrouve dans les pires situations et il fait amende honorable à la fin du téléfilm, laissé planté là par les deux femmes. J'ai comme l'impression d'être dans ce cas là. Sauf qu'aucun des deux hommes que je désire dans cette pièce ne veut de moi. L'un parce que je suis son ennemi pour une obscure raison et l'autre parce que je suis son frère. Quelle merde, je vous jure. Je me sens comme piégé par une mauvaise plaisanterie. Je pourrais m'en aller mais pour rien au monde je ne laisserai mon petit frère adoré avec ce grand malade de Hyuuki.
Cela me semble être à une éternité de là que nous nous entendions comme des frères, Hyuuki et moi. Nous faisions parfois des choses insensées quand j'étais libre comme essayer de pêcher du poisson dans le fleuve Han – Dieu sait qu'aucun organisme vivant ne pourrait survivre dans une eau aussi polluée – ou faire des batailles de polochons dans la neige quand nous rendions visite à l'oncle de Hyuuki. Des fois, KyangJa avait peur pour son petit frère alors il me demandait de l'emmener loin de Séoul pour mieux le protéger. Certains des meilleurs moments de ma vie.
J'ai même cru pendant un moment être amoureux de lui. Il était si angélique et si tordu à la fois. Un vrai petit démon, un adorable diable qui ne pouvait que me convenir. Nos jeux de séduction n'avaient jamais de fin, jamais de limite et je me souviens avec délice de ses excuses pour se glisser dans mon lit et dormir avec moi … quand nous dormions. Nous avions une relation propre, ni frères, ni amis, ni amants. Maintenant, nous sommes justes de simples ennemis. Aucun relief, aucune nuance. Je ne veux pas de ça mais j'ai promit à Kyang de ne jamais lui révéler la cause de la mort de sa sœur. Selon lui, il pourrait devenir fou et se suicider. Je ne veux pas la mort d'un autre être cher sur la conscience.
Quelque chose en moi me hurle de prendre mon frère et de m'enfuir de cet enfer que Hyuuki veut nous faire subir. Ulrick n'a pas besoin de ça. Il est beaucoup trop fragile pour encaisser tout ce que le coréen veut lui dire, tout ce qu'il veut signifier. Il ne le sait pas mais il pourrait sans doute exploser de rage s'il apprenait tout de mon passé. Il y a certaines choses que je ne peux pas imaginer lui révéler. Comme ma relation fusionnelle avec le psychologue.
Au moment où je veux envoyer une remarque bien sentie à Hyuuki pour qu'il ne révèle rien de fâcheux à Ulrick, ce dernier prend la parole. J'écarquille les yeux. Il ne peut pas … il ne peut pas vouloir savoir ça n'a aucun sens. Je ferme les yeux un instant, massant l'arête de mon nez de colère. Mes sourcils sont froncés, chose inhabituelle, et je réfléchis à un mensonge. Un mensonge pour protéger Ulrick. Mais Hyuuki me prend de cours.


« Il s'est enfui d'une prison de Dublin et est venu en Corée pour se mettre à l'abri, loin de ceux qui le recherchaient. Il est resté dans la mafia coréenne pendant cinq ans et c'est là que nous nous sommes rencontrés. Ma famille contrôle Gangnam-gu et Liam travaillait pour mon frère.
-Hyuuki, stop.
-Je suppose que vous ne savez pas, Ulrick, que votre frère a eu un fils. Avec ma sœur, qu'il a persuadé de se suicider parce qu'il s'était lassé d'elle. A y réfléchir, il a même sûrement plus couché avec moi qu'avec vous.
-Hyuuki …
-Ah oui et il a été marié. A une fille qui est morte quelques heures après la cérémonie. Bien sûr, il n'avait fait ça que pour avoir la nationalité coréenne et rester sur le territoire.
-Hyuuki !

Je me suis levé, sans même m'en être rendu compte. Bordel, il est allé trop loin. Le mafieux se lève, plus doucement et passe derrière moi, me forçant à me rasseoir. Je ne veux pas mettre en danger mon frère alors je lui obéis, bien à contrecoeur. Je déteste être mené à la baguette comme ça. Dès que j'aurais l'occasion de me débarrasser de ce fouille merde, je le ferais. Hyuuki fait partie de mon passé sombre et corrompu. Il n'a rien à faire ici . Je déglutis et dévisage Ulrick quelques secondes. Le coréen vient ensuite se mettre entre nous et je soupire doucement.

« Tu as honte de moi, Liam ? De ton fils ?
-Fermes là, Hyuuki. »

Sans même m'en rendre compte, je me suis exprimé en coréen. Je continue sur ma lancé, ivre de colère et de frustration.

« N'ose pas dire un mot de plus ou je t'arrache la langue.
-Tu ne le feras pas, tu as trop d'honneur pour ça. Tu as prêté serment à la Famille, Liam, ne l'oublie pas. »

Pourquoi ne veut-il pas parler en coréen ? Pourquoi veut-il absolument mêler Ulrick à ça ? Je le hais, je hais Hyuuki.
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MessageSujet: Re: Ever After   Ever After Icon_minitimeMar 5 Aoû - 18:34

Ever After 2qx1donJ'étais si excité d'en savoir un peu plus sur le passé de Liam, si avide d'entendre les réponses du psychologue, que mon sourire se figea longtemps avant de se faner quand j'obtins ce que j'avais demandé. Et combien je regrettais d'avoir désiré un tel savoir ! Liam, dans la mafia coréenne ? Et ce psy ? Etait il vraiment psy d'ailleurs ? Lui aussi en était. Ils avaient couché ensembles, à de nombreuses reprises. Liam avait commis des atrocités pis encore que ce que j'avais pu imaginer de lui. Il m'avait juré avoir tout fait pour moi, pour me protéger. Je le croyais, parce que j'avais toujours su, quelque part au fond de moi, que mon frère avait sciemment fait fuir mes petits amis, les uns après les autres. C'était mal et ça m'effrayait, mais je ne pouvais nier être aussi un peu excité par cette situation. Après tout, il faisait ça parce qu'il m'aimait. C'était grisant et bon pour mon ego.
Mais Liam avait aussi manipulé des femmes pour son propre confort, voir son amusement le plus primaire. Je m'étais bien trompé sur lui. Il était vraiment ce qu'on disait de lui. Un salaud de meurtrier qui avait sa place à DearDeath. Jamais il ne sortirait d'ici. Je ne voulais même plus qu'il échappe à la mort. Il la méritait, cette fin. Ligoté sur une chaise, une aiguille dans le bras. Je le regarderai et je pleurerai, mais je ne regretterai pas de voir que son dernier souffle avait été poussé. Il était le mal.

La bouche entrouverte dans une expression muette de la terreur qui s'était emparée de moi, je suivais les mouvements du pseudo docteur, qui avait forcé Liam à se rasseoir. Mon frère lui était soumis. A ce type. Ce mafieux aux cheveux bleus. Alors qu'il m'avait dit des choses si belles, des paroles pleines de promesses. Mais des promesses vides de sens, finalement.
J'étais dégoûté et en l'entendant parler dans une langue que je ne pouvais pas comprendre, je me mis à haïr viscéralement Liam. Je ne voulais plus rien avoir à faire avec lui, de près ou de loin. J'allais partir d'ici, sans même dénoncer ce faux psychologue. Qu'est ce que ça pouvait me faire, au fond, si je décidais de ne plus avoir de contact avec Liam ?

Je tournai les talons et tentai de maîtriser mes jambes tremblantes tout le long de leur trajet jusqu'à la porte. Je tournai la poignée, fébrile, et poussai le battant. Sans résultat. Je m'acharnai dessus alors que la panique montait en moi. Mon cœur battait beaucoup trop fort et la température de mon corps montait désagréablement. Mon souffle s'accéléra alors que je m'échinai sur cette porte.
J'étais terrifié par la présence de ces deux criminels dans mon dos. J'étais enfermé avec eux et je voulais fuir cet endroit clôt pour toujours.

« Il faut la tirer. »

Je sursautai et fis plusieurs pas en arrière, assez pour heurter un petit palmier qui vacilla dans son pot, ses grandes feuilles pendantes me chatouillèrent les joues. Je le fixai comme un animal pris dans les phares d'un camion-poubelle.
La porte s'ouvrit et je fixai le bout de moquette du couloir avec un air avide. Mais le Coréen était là, prêt à m'écharper.

« Allez y, monsieur Gantley. Je ne vous retiens pas. Contrairement à votre frère, vous êtes libre. »

Je le jaugeai du regard, me retenant de consulter Liam. Je ne devais plus compter sur lui. Smith ou Iuki, quelque soit son nom, me fit un sourire rassurant et s'écarta un peu de la porte. Il avait raison. Jusque là, il n'avait fait qu'être de mon côté. Pourquoi est ce que, soudainement, il voudrait me violenter ? Sa cible était Liam et nul autre.
D'un pas pressant, je rejoignis l'encadrement de la porte. Je posai un pied dans le couloir et me détendit. Je voyais le dos de la secrétaire. J'étais sauvé. Quel homme stupide j'avais été de croire que je risquais ma vie !

Un bras se resserra soudain autour de ma gorge et je me sentis tiré en arrière. Je ne pouvais pas crier et tendis inutilement le bras en avant pour tenter d'attirer l'attention du dos de la secrétaire. Mes ongles agrippèrent en dernier recours le cadre de la porte et une douleur aiguë me saisit à la gorge. Je compris qu'on m'injectait un produit dans les veines et commençai immédiatement à sombrer. Mes doigts se détendirent et mon bras devint mou. Mes jambes cédèrent. Je n'entendis pas le bruit que mon corps inerte fit en heurtant le sol et ne sentis aucune douleur. Et puis, la lumière s'éteignit pour toujours.

***

Ever After 302wcgkJe me sens heureux comme un poisson dans l'eau ! A part que je préfère de loin manger le poisson que nager avec lui. En même temps, je ne sais pas très bien nager et je déteste être mouillé. Tout ça pour dire que les gardiens m'ont fait sortir avec les autres détenus et que je me sens revigoré rien qu'à respirer l'air frais.
Quand les gardiens ne nous surveillent plus autant qu'au début, assommés par la chaleur et le soleil, j'échappe à leur vigilance et disparaît d'un un petit coin de la cour. Oh, je ne peux de toute façon pas m'échapper. Il y a un grand mur du bâtiment de la prison d'un côté, un grillage hérissé de pointes métalliques et un autre mur. Mais cet endroit est assez peu fréquenté pour que je puisse y cacher un secret. Me mettant dans l'ombre entre le mur de la prison et le grillage, je me met à creuser, enfonçant le plus profondément possible mes ongles dans la terre sèche. Je rencontre beaucoup de cailloux et me blesse, mais c'est pas grave. Je suis motivé par la crainte que quelqu'un découvre mon secret et qu'à cause de moi, les plans du Guide soient entravés. Même s'il est très fort, je serais vraiment un mauvais fidèle si je causais quelque chose comme ça.

Une fois que j'ai creusé assez profondément pour que la terre soit plus foncée, je place le petit bout de métal qui avait un jour été une pièce de ma muselière et l'enterre. J'essaie ensuite de tasser la terre pour que ça fasse naturel et décide de quitter cette zone d'ombre. Mais des éclats de voix attirent mon attention au dessus de ma tête. Je me hisse sur la pointe des pieds et accroche le rebord d'une fenêtre. Je me soulève à la force de mes bras et jette un coup d’œil par la vitre. Ce que je vois me fait écarquiller les yeux.
Je reconnais monsieur Gantley et il y a un homme que je n'ai jamais vu. J'en suis sûr. Sûr et certain. Alors pourquoi est ce qu'en le regardant, j'ai ce goût de sang dans la bouche ?
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MessageSujet: Re: Ever After   Ever After Icon_minitimeJeu 7 Aoû - 18:08


Le regret, la haine, la tristesse et la honte. Toutes ces émotions se partagent ma conscience déjà tellement embrouillée. Je ne sais plus quoi penser ni quoi faire, je suis figé, figé dans un état que je ne souhaite à personne de connaître : la peur viscérale de perdre sa raison de vivre. Les larmes aux yeux ou presque, je dévisage Ulrick en attendant une réaction de sa part. Qu'il me gifle, qu'il me torde le cou et on en parle plus. Mais je sens que quelque chose s'est cassé en lui. Il m'en veut et je ne peux pas lui en tenir rigueur. Les événements de ma vie tels que les a présenté HyuuKi sont affreux, effrayants. Je dois lui faire comprendre qu'ils ne sont pas pour autant vrai.
Je voudrais hurler que tout cela n'est que déformation de la réalité mais mon souffle est coupé par la peur et le manque de réaction d'Ulrick. Je déglutis et j'ouvre la bouche mais rien n'en sort à part un cri muet, sans voix, sans intérêt. Je frémis d'horreur et ne peux m'empêcher d'imaginer tout ce qui peut passer par la tête de mon frère en ce moment. Est-ce que je suis un monstre pour lui ? Oh oui, HyuuKi s'est bien débrouillé pour lui faire penser et comme Ulrick est si facilement manipulable...
Oh oui, ce fils de chiens a bien apprit sa leçon et il est en train de retourner tout ce que je lui ai apprit contre moi, il essaye de me détruire et je sais qu'il va faire en sorte que je souffre le plus possible avant de mourir. Je ne peux pas le laisser me faire ça. Je ne peux pas lui laisser me faire du mal juste pour son plaisir, juste pour une vengeance sans sens. Malgré tout, je vais respecter ma promesse. Je ne lui dirai jamais que sa sœur était une sale pute et qu'elle a voulu le tuer. Quoiqu'il fasse, je ne pourrais jamais lui faire autant mal.
Comment est-ce que je pourrais vivre après lui avoir infligé un tel coup ? Il vit pour elle encore aujourd'hui et s'il avait idée qu'elle l'avait toujours méprisé puis haï … ? Et s'il savait qu'elle prétendait avoir la preuve qu'il n'était que leur demi-frère, qu'il n'était même pas réellement un Kim ? Il se suiciderait à coup sûr. Je préfère le voir me détester plutôt que de le voir mourir.
Et puis Ulrick s'en va et je suis sur le point de laisser mes pulsions meurtrières reprendre le dessus. Je me souviens de cette fascination pour le sang qui coulait hors du flanc de ma victime la première fois que j'ai tué une personne de mes propres mains. J'ai tellement envie de trancher la gorge de HyuuKi et de voir le sang s'écouler de … Non Liam, arrête de dire des idioties. J'aime sincèrement le coréen et jamais je ne pourrais lui faire du mal. Je ne dois pas regarder en arrière, je ne dois pas y penser. Plus jamais.
Quand je vois HyuuKi lui sauter dessus et le piquer avec une de ses seringues, mon sang ne fait qu'un tour. Je me précipite et le rattrape avant qu'un de ses cheveux ne touche le sol. Le psy a l'air de s'amuser comme à la fête foraine. Il a les yeux brillants et son sourire me tape sur les nerfs. Grondant, redresse Ulrick et tape doucement sur sa joue. Aucune réaction.
J'aperçois Abel derrière la vitre et je lui fais signe de venir. HyuuKi ne semble pas avoir remarqué mon geste de la tête. Il ricane de nouveau et prend une mèche de mes cheveux entre ses doigts.


« Qu'est-ce que tu lui as fait ?
-Il rêve. Il rêve de toi sans doute et de tous tes mensonges, peut-être que son cœur va lâcher, on ne sait pas. »

Lorsqu'Abel arrive, je lui mets Ulrick dans les bras. Une nouvelle flamme brille dans mes yeux.

« Amènes le à l'infirmerie et veilles sur lui jusqu'à son réveil. Maintenant. S'il lui arrive quoique ce soit, je te limerais les dents personnellement. Oh et … ne parles du psy, je vais m'en charger moi même. »

Après leur disparition, je saisis HyuuKi avec une rapidité qui me surprend moi même. Je souris et me saisit d'une seringue qui contient un liquide vert presque fluo.

« Qu'est-ce qu'elle fait celle là ? Oh, on va bien voir. »

Je plante l'aiguille de la seringue directement dans son cou et je souris à pleines dents. Quel mignon petit idiot. Il sait pourtant qu'il ne devrait pas attenter à la vie de la personne que j'aime.

« Alors, quel effet ça te fait ? »

Quand il vomit sur ses chaussures, j'en conclus que l'effet n'est pas franchement plaisant.
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Dale Smith
Psychologist Two-Face
Dale Smith

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Âge : 20 ans
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MessageSujet: Re: Ever After   Ever After Icon_minitimeSam 9 Aoû - 12:16

Ma chère et tendre sœur, je ne pourrai te décrire avec justesse les raisons qui me poussèrent à planter cette aiguille dans le cou de Gantley. Il y avait une certaine jalousie, c'est certain. Cet Irlandais m'énervait autant que son frère me ravissait. Il ne se rendait pas compte de la chance qu'il avait d'être ainsi aimé par Liam. Il était même effrayé par lui. Etrange, n'est ce pas ? Alors qu'il était sûrement la seule personne au monde à ne jamais avoir besoin de le craindre.


Je sentis avec un soulagement presque sexuel le corps de Gantley se ramollir sous mes bras et relâchai la prise sur sa gorge. Je l'avais empêché de crier et refermai maintenant doucement la porte de mon cabinet. Ma secrétaire n'avait rien remarqué.
Bien sûr, Liam se précipita sur le corps inerte de son frère, l'empêchant de se faire une bosse à l'arrière du crâne. C'était pathétique. Une envie viscérale de lui faire le plus de mal possible me prit à cet instant, mais je la contins. A la place, je décide de jouer sur le machiavélisme, dont je ne manquais pas. Ricanant, je saisis une mèche blanchie des cheveux autrefois si flamboyants de Liam et la fit doucement tourner entre mes doigts. Malgré le fait qu'il soit enfermé ici, il avait réussi à les garder tout aussi soyeux qu'auparavant. Avant, j'aimais fouiller sa tignasse avec mes doigts. J'en ai encore envie aujourd'hui. Mais je ne pouvais pas me le permettre à cet instant.

J'avais dans l'idée précise de neutraliser Liam, avec une autre de mes seringues ou avec une prise de corps à corps, mais l'intrusion de mon jouet me surpris assez pour me retenir. Liam lui confia Gantley et je me souvins soudain pourquoi j'avais choisi ce nabot. Il était avant tout dévoué à Liam.
J'essayais d'imiter Liam et d'être toujours à sa hauteur, mais il y avait quelque chose que je n'avais jamais réussi à toucher du doigt. Cette fascination qu'il exerçait sur le monde et qui lui permettait d'avoir des personnes à sa botte, sans qu'il doive faire un seul effort d'hypnotisme. Peut être que je ne comprenais pas parce que je faisais moi même partie de ces gens.
L'obéissance envers Liam était plus ancrée en moi que la vengeance même, alors je ne cherchai même pas à bouger pour empêcher le chien d'emmener Gantley loin de moi. Mon moyen de pression m'échappait. Que dirai la secrétaire ? … Plus tard. D'abord, je devais m'occuper de Liam, essayer d'empêcher les derniers fils m'échapper entre les doigts. Ma prise sur lui s'amenuisait de minute en minute. Quand il planta l'aiguille dans ma chair, je compris que j'avais été trop impatient, encore une fois. J'aurais dû attendre et mieux me préparer. Liam était chez lui ici. Il avait des connaissances et des atouts contre lesquels je ne pouvais pas lutter.
Alors que je vomissais tout ce que j'avais dans l'estomac et un peu plus, je me promis de ne plus me laisser avoir. J'allai me montrer plus prudent maintenant, je me le promis.

Je finis sur les genoux, devant une mare de vomi. Me projetant à l'aide de mes dernières forces en arrière, je m'assis sur le sol. Sur mon bureau à quelques centimètres au dessus de moi, je voyais ma petite bouteille d'eau. J'étais assoiffé, mais pas encore au point de supplier Liam de me la donner. A la place, je le fusillai du regard, avec toute la ténacité que je pouvais y insuffler.

« Tu ne t'en sortiras pas comme ça tout le temps, lançai je d'une voix rendue blanche par l'empoisonnement. Je t'aurai. Tu souffriras Liam. Je te le jure. Tu n'auras pas de repos avant l'heure de ta mort. »

Ce que je ne lui dis pas, c'était que j'avais bien l'intention de la faire reculer le plus possible, cette heure. Je ne voulais pas qu'il meurt à la date prévue. Je voulais qu'il ait encore plusieurs années devant lui. Je voulais profiter de lui. Je l'aimais. Je l'aime encore. Bordel, je l'aime tellement.

Un bataillon de gardiens fit alors son entrée, alertée par la secrétaire, à tous les coups. Ils se saisirent de Liam pour le ramener dans sa cellule. Alors qu'on m'avait aidé à me remettre debout, je souris narquoisement à Liam. Voilà pourquoi je gagnerai toujours. J'étais du bon côté de la justice.
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