Une prison pas comme les autres ... Quel que soit votre crime, vous le paierez.
 
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 Like mother, like son

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Keila Van Landsitz
Médecin
Keila Van Landsitz

Date d'inscription : 16/03/2014

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MessageSujet: Like mother, like son   Like mother, like son Icon_minitimeSam 6 Sep - 0:14

.Like Mother, Like Son.
♪ sadame ♪

N.Cian – K.vLandsitz

1995

C'était un hiver particulièrement froid, je me souviens. J'avais treize ans à l'époque et je n'ai que des souvenirs fugaces mais je me souviens du vent froid et mordant. Je me souviens aussi des pleurs de mon père et de la douleur. Je me souviens d'avoir eu une horrible mal de tête et de n'avoir pas eu le droit de la voir. Je me souviens du docteur qui gentiment m'avait expliqué l'été d'avant qu'on s'était rendu compte de ma grossesse trop tard et qu'il ne pouvait pas me faire avorter. Mon père avait payé pour que tout ça reste discret. Il avait aussi donné ma petite fille à un couple avec qui il avait gardé contact en Californie. En septembre 1995, je suis retournée en cours et je suis redevenue une collégienne normale. Je l'avais presque oublié... ce viol dont je n'ai plus aucun souvenir à cause de la drogue, cette grossesse longue et douloureuse. L'hiver suivant ne m'en avait paru que plus doux.

2014

Quand le téléphone sonne, je suis occupée à tenir en équilibre des dossiers de patient dans une main et mon café dans l'autre. Quand je renverse l'un sur les autres, je soupire et décroche d'une voix glaciale. C'est mon père, ce qui radoucit nettement mon ton. Il m'appelle pour me dire qu'il est devant la prison, qu'il veut aller prendre un café avec moi. Un sourire s'esquisse sur mon visage. Je vais pouvoir lui annoncer la bonne nouvelle, je m'en vais, je déménage dans le village voisin. Je continuerait à venir voir tout le monde mais j'ai besoin d'air frais et pur.
Je dévale les marches, laissant tout en plan. Je suis trop heureuse de revoir papa ! Toujours pleine de joie, je lui saute au cou quand j'arrive à sa hauteur. Nous nous rendons au bar du village et alors que je vais lui annoncer ma bonne nouvelle, je remarque sa mine effacée, presque malade.


« Il faut qu'on parle Keila. Tu dois t'éloigner de Neil Cian.
-Papa, je t'assure qu-
-Tu n'as pas pu oublier cet … événement peu après ton treizième anniversaire. Ton accouchement. Cet enfant c'était lui. »

Son regard est dirigé vers la table, dur. Il n'ose pas me regarder. Mon cœur se soulève et je rie, nerveusement. Il ne peut pas être sérieux.

« Tu m'as toujours dit que c'était une fille et qu'elle s’appelait Rosalind.
-J'ai menti. Pour te protéger, c'est ce que font les parents, ils protègent leurs enfants. »

Un nouveau silence et je déglutis. C'est impossible, pas Neil.

« Comment tu expliques que je me sois retrouvé dans cette prison ? C'est impossible un hasard comme ça !
-L'instinct maternel sans doute. Quoiqu'il en soit tu dois- »

Je ne peux pas m'empêcher de lui jeter mon café au visage et de partir en claquant la porte.

2015

Le test de grossesse est positif. Oh la blague, moi maman ? Pour de vrai de A à Z ? Je sais pas si je pourrai gérer. Le test est positif … comme le test de maternité que j'avais fait sur Neil. Mes mains se crispent sur l'émail du lavabo et j'étouffe un sanglot. Je ne lui ai jamais dit. Au début, je voulais l'éviter. Je voulais faire en sorte qu'il soit protégé. Est-ce que je devrais lui dire maintenant ?
Avant même de m'en rendre compte, je me retrouve aux pieds de la prison où j'ai travaillé presque un an. Les gardes ont l'habitude, ils me laissent passer. J'ai un gâteau avec moi, un gâteau d'anniversaire. Quand je le pose sur la table à l'infirmerie, il fait un bruit mât. Bravo la discrétion.


« Joyeux vingtième anniversaire ! »

La séance se passe comme d'habitude, Neil et moi allons d'échec en échec. Je désespère de le guérir un jour. Je me mords la lèvre et je le regarde, une demi heure avant la fin de notre séance bi-hebomadaire.

« Neil j'ai quelque chose de dur à t'apprendre. »

Les mots sortent tout seuls, les larmes aussi. Je me sens mal et je me garde bien de lui dire que je sais ça depuis plus de six mois. Quand j'arrête de sangloter dans mon coin, je me retourne vers Neil.

« Quelle ironie, huh ? Je suis ta vraie mère, Neil. »

Je ne peux pas regarder ses yeux et je me résigne à fixer un arbre dehors. Il donnera sûrement de belles pêches bientôt.
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