Une prison pas comme les autres ... Quel que soit votre crime, vous le paierez.
 
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 Seventy Hours

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Keila Van Landsitz
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MessageSujet: Seventy Hours   Seventy Hours Icon_minitimeLun 22 Sep - 18:00

. seventy hours .

K.vLandsitz – D. Smith


La pluie qui s'abat sur les toits fait un boucan d'enfer et me fait frémir. Il ne fait pourtant pas si froid. Et puis après ces jours de chaleur affreuse, il fallait bien que ça pète à un moment, hein ? Sans doute que c'est parce que je sais ce que j'ai à faire aujourd'hui et que ça ne me plaît pas. Ça me rebute, même. Mais je dois y aller, parce que tout le personnel y a été convié et que je me ferais encore taper sur les doigts si je n'y allais pas. McDaven est vraiment un patron exigeant. Je ne vois même pas en quoi ça me concerne cette connerie, je ne suis même pas un gardien ! Je suis qu'un pauvre médecin qui ne sait même pas tirer droit et qui a rangé son fusil à pompe au placard depuis un bon moment.
J'ai reçu le mémo ce matin, alors que je venais d'arriver au travail. J'aurais jamais du ouvrir ce mail, j'aurais pu dire que je savais pas, que je suis pas venue par pure omission. Mais voilà, j'ai ouvert, j'ai lu, je suis foutue. Le mail était d'une rigueur absolue, tout a fait le type de McDaven. Je soupçonne sa secrétaire d'avoir même rajouté quelques politesse :


''Tout le personnel ainsi que les gardiens à qui a été envoyé ce mail sont conviés à l'enterrement des trois gardiens morts dans l'incident du 12 septembre qui se déroulera au cimetière de Rince-Cul-les-Nouilles à dix-sept heures. Merci de venir dans une tenue sobre et sombre.''

Je me regarde dans le miroir et sourit. Je porte un pantalon en cuir près du corps, une chemise moulante et un trench, tout ça de couleur noire. Ma chemise est une chemise très masculine et ne laisse pas voir ma poitrine, bien enrubannée sous des couches de bandages. Pour finir, j'ébouriffe mes cheveux blonds et je prends mon parapluie, noir comme un ciel d'orage.
En descendant, au rez-de-chaussée, je constate un petit attroupement de gens dans le hall. Il pleut à verse dehors et personne n'ose mettre le nez dehors, même si on y est tous obligés. Alors ils restent là, à attendre que ça passe en essayant de trouver une excuse pour ne pas y aller. Je vois Georges au loin mais je ne vais pas l'aborder parce qu'il discute avec le cuisinier, un grand blond qui s'était retrouvé avec Neil dans mon infirmerie à la suite de la petite bombe de mon fils. Encore une brillante idée … Ah Neil et ses plans.
Un petit frisson me traverse quand Nora, une infirmière que je dois emmener à l'enterrement, pose sa main sur mon épaule. Je lui souris et discute un peu avec elle. Elle porte une petite robe noire très cintrée dont la dentelle couvre ses bras et son col, presque jusqu'au menton. Sa jupe descend jusqu'au dessus du genou et les bijoux noirs qu'elle a mit lui donnent un air très aristocratique. Ses cheveux bruns, presque noirs, sont remontés en chignon strict. J'ai cru comprendre qu'elle connaissait très bien l'un des trois gardiens … Ça doit être très dur pour elle de gérer ça.
Finalement, nous nous décidons à quitter le hall pour rejoindre le parking. J'ai proposé à Ulrick de se joindre à Nora et moi, sachant que conduire une moto sous une pluie battante relève du suicide, mais il a refusé poliment. Sachant que l'incident a touché son frère -qui n'est toujours pas réveillé- et s'est passé dans son lieu de travail, ça a du le secouer aussi. J'espère qu'il ne va pas faire de bêtises. Tout en courant sous le pluie battante, je glisse un œil vers Georges qui se dirige vers son 4x4. Est-ce que j'aurai dû aller lui parler ?

Quand nous arrivons au cimetière, tout le monde ou presque est déjà là. Moi et Nora avons fait un détour chez le fleuriste du village pour prendre un bouquet de chrysanthèmes pour Haley, le gardien dont Nora était proche. En fait, c'était carrément son petit ami.
Une fois autour des cercueils, montés sur pieds pour la cérémonie, je remarque de nouveau Georges. Mais encore une fois, je ne vais pas lui parler. Je ne peux pas me déplacer discrètement vers lui sans attirer l'attention et puis j'ai promit à Nora de rester à ses côtés. Je lui adresse tout de même un sourire et un léger salut de la main pour lui dire bonjour.

La cérémonie dure presque une heure durant lesquelles la directrice nous enjoint à être bons, prudents et méfiants. Elle nous raconte l'histoire d'Harper et mes yeux s'écarquillent quand Georges est cité dans l'histoire. Le pauvre …  Au moment de recouvrir les cercueils déposés au fond des fossés, tout le monde jette son bouquet, y comprit Nora. J'en profite pour détailler la personne à côté de moi. Le nouveau psy je crois. Je me sens un peu solidaire de lui par rapport à ma double nationalité américano-asiatique, je sais à quel point c'est chiant.
Un gaz se répand dans l'air et tout le monde se met à tousser. Instinctivement, je couvre mon nez et ma bouche avec ma manche.  Le gaz gris-vert finit par se dissiper et je finis par tousser. Putain !

Deux heures plus tard, on est toujours dans le cimetière. J'ai faim, froid et heureusement que la pluie s'est arrêtée parce que sinon j'aurais pété un câble. Des gens sont arrivés et ont déterminé que le gaz venait d'un champignon qu'un des fossoyeurs a déterré en donnant un coup de pelle. Finalement, ils reviennent vers nous, dans des combinaisons sanitaires.


« Apparemment, ce n'est rien de grave mais … nous ne pouvons être sûr de rien et la loi est très stricte dans ce cas : vous devez rester en quarantaine pendant soixante-douze heures. Bien … il vous en reste soixante dix maintenant. »

Tout le monde soupire et il y a quelques geignements. Putain de putain ! On ne peut rien faire contre ça mais … putain !
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Dale Smith
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MessageSujet: Re: Seventy Hours   Seventy Hours Icon_minitimeLun 22 Sep - 21:55

Chère sœur, je croyais en arrivant que j'allai égayer le quotidien de tout le monde à DearDeath jail. Après tout, une prison d'aussi haute sécurité ne pouvait être qu'ennuyeuse ! Les détenus n'ont aucune liberté, les gardiens sont soumis à un règlement et à Xiao Feilong, la sécurité, déjà pas mal, a été renforcée ces derniers temps. Et pourtant... Non seulement j'ai eu des échos d'une certaine révolte organisée par ton ex connard de petit ami qui aurait fait pas mal de morts, mais en plus, il a réitéré il y a peu. Une dizaine de jours pour être précis. Oh, il n'est pas vraiment fautif, d'après ce que j'en ai su. Il a même failli mourir ! Heureusement, il va bien. Enfin, il est vivant, c'est l'essentiel. Juste ce qu'il faut pour continuer à souffrir... Dans l'histoire, il y a deux morts, deux gardiens, tués par un de leur collègue rendu complètement fou par... Par l'endroit ! Pour une fois, je n'y suis pour rien, juré craché ! Lui aussi est mort... Aaah... Que d'histoires. Je suis bien content d'être ici, je ne m'ennuie jamais.
Il y a Basile aussi ! Basile, le cuisinier. Il a un lien avec Liam, mais ce n'est plus la seule raison qui me pousse à vouloir le mettre dans mon lit. Il me résiste. Et il est très mignon aussi. En plus, il est Français. Je viens de me teindre les cheveux en noir. De cette façon, rien ne pourra m'arrêter quand nous en serons aux attouchements rapprochés.
En attendant, je dois aller travailler. J'ai rendez vous avec... Oh, je ne sais plus, mais Mindy me le rappellera en arrivant...



J'arrivai au bureau en sifflotant, vêtu d'un costume noir très classique mais incroyablement classe. Même ma cravate était d'un noir satiné du plus bel effet. C'est que je voulais mettre en valeur ma nouvelle coupe de cheveux !
Lorsque j'arrivai devant Mindy, celle ci écarquilla ses grands yeux marrons cerclés de mascara bas de gamme trop épais.

« Oh c'est incroyable ! On dirait une autre personne ! Ca vous va tellement bien. »

J'étais extrêmement satisfait de cette réponse, mais me contentai d'un petit sourire timide. Dale Smith n'était pas sûr de lui, il était même plutôt mal à l'aise à l'idée de plaire à quelqu'un.

« Je vous remercie Mindy... Hum... Qui est mon premier rendez vous ?
-Oh, il est annulé, monsieur. Vous avez ordre, de la directrice, de vous rendre au cimetière du village pour l'enterrement des trois gardiens tragiquement décédés le 12. »

J'eus cette fois beaucoup de mal à rester dans le personnage. Ma voix se fit cassante et brutale, car je n'avais aucune envie d'aller me mouiller à Rince-cul-les-Nouilles ! Tout ça pour trois péquenauds dont la vie ne m'importait pas plus que leur mort !

« Quoi ?!
-Monsieur...
-Oui, Mindy. Je suis juste étonné. Très bien, très bien... A quelle heure est la cérémonie ? »


Je passai juste à ma chambre pour prendre mon parapluie jaune canari. Ca ne faisait pas enterrement, mais je n'avais rien d'autre et mon manque de respect pour les morts me retins de faire le moindre effort. Ainsi que je m'y attendais, lorsque je rejoignis le hall d'entrée, ce fut une forêt de parapluies noirs que je trouvai attroupée à l'extérieur. La procession filait déjà dans le parking et quelques voitures sortaient sur la route. J'étais légèrement à la traîne. Je repérai Basile qui suivait un gardien baraqué jusqu'à un 4x4 et fis la moue. J'aurai aimé pouvoir lui parler, mais dus me contenter d'un covoiturage minable, avec des gardiens minables. Serré contre la portière droite (ma préférée), écrasé par un type bien trop musclé, avec comme troisième larron de banquette un mec qui sentait la choucroute. Comment pouvait on sentir la choucroute à une heure pareille et dans de telles circonstances ? Est ce qu'il s'agissait de son en-cas de dix heures trente ?!

La voiture était à peine garée au cimetière que j'en jaillis en inspirant une grande goulée d'air frais. L'avantage des coins perdus... Je dépliai ensuite mon parapluie et rejoignis les autres pour le discours de MacDaven. Je n'y prêtai qu'une oreille totalement inattentive, préférant me concentrer sur les expressions faciales de Basile, glissé entre le gardien de tout à l'heure, droit comme un « i », et son ami Ulrick Gantley, qui avait l'air de n'en avoir rien à cirer. Cela nous faisait un point commun, que nous ne partagions pas avec le cuisinier. Il semblait bouleversé. Est ce qu'il avait connu l'un d'eux personnellement ? A moins que ça lui rappelle son fameux petit ami dans le coma. Oui, j'avais fait des recherches peu scrupuleuses, oui.

Le blabla inutile de la directrice se termina enfin et je m'apprêtai à repartir, désireux de partager cette fois le spacieux 4x4 du gardien décoloré. Mais ce n'était pas fini ! Nous devions encore balancer des fleurs sur les cercueils. Merveilleux... Je m'exécutai, sans retenir mes soupirs, puis nous regardâmes, sagement alignés, les cercueils disparaître peu à peu sous des pelletées de terre. Même le fossoyeur avait l'air de ne pas respecter les morts. Remarque, il n'avait pas non plus l'air de faire grand cas de la pluie...

Lorsque je sentis le gaz, mon premier réflexe fut de refermer mon parapluie et de me plaquer le tissu jaune sous le nez. Je respirais quelques gouttes d'eau mais étais plus épargné que mes collègues. Les sourcils froncés, je détaillai les réactions. Le coupable était il parmi nous ? Je ne trouvai pas la réponse mais plusieurs gardiens qui pensaient comme moi, visiblement. Surtout le copain de Basile...

Grâce à la pluie, l'attaque biologique cessa en quelques minutes. Mais les conséquences furent désastreuses sur le timing.
A cause de ma place au moment de l'échappée de moisissure, puisque c'était de ça dont il s'agissait, je me retrouvai pendant tout le long du processus aux côté du médecin de la prison, un type blond à l'air vulgaire. Tout à fait mon type ! Comme Basile était à vingt personnes derrière moi, je décidai que je pouvais tester ma nouvelle coiffure sur lui.
Nous étions à la queue-leu-leu pour subir des tests de base et tout le monde était passablement énervé. Nous venions d'apprendre que nous allions passer trois jours dans un cimetière. Il y avait de quoi ravir les foules. J'allais probablement devoir la jouer fine pour garder mes tatouages hors de vue. Surtout que je n'avais ni gants, ni fond de teint de secours. J'allais devoir compter sur une âme généreuse pour me prêter ses gants.
Je poussai un gros soupir d'exaspération et marmonnai, comme si c'était pour moi, mais assez fort pour que mon voisin de devant m'entende :

« On est vraiment dans une belle galère à cause d'un champignon... Je savais que j'aurai pas dû venir et prétexter avoir une angine carabinée ou le tétanos. »

Oui, je débordais un peu de mon personnage, mais il fallait faire des concessions pour baiser.
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Keila Van Landsitz
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MessageSujet: Re: Seventy Hours   Seventy Hours Icon_minitimeSam 27 Sep - 18:15

Coincé ici, avec une infirmière dépressive, une bande de mongols, un prêtre paniqué et dans un cimetière en plus de ça. Pendant trois jours. C'est une blague. Une putain de blague. Le prêtre est à genoux dans la boue, en train de prier à fond. Mais, eh, coco, si t'es infecté par le virus Ebola, Dieu pourra pas te sauver. Personne ne le pourra, et personne ne pourra rien pour nous. Oh pitié, faites que ce ne soit rien de grave. Ou que McDaven crève avant moi.
Un petit frisson me traverse quand un vent froid envahit le coin. Les gens de la santé publique ont installé des grillages tout autour du cimetière et des couchettes à un coin sans trop de tombes. Mais je n'ai certainement pas envie d'aller me reposer. Nora s'accroche à mon bras aussi désespérément qu'un koala à son arbre et je me sens un peu gênée. Selon elle, c'est une punition de Dieu. Mouais, bof, moi je crois pas en Dieu. Et pourquoi on serait punis pour avoir assisté à une enterrement ? Merde, alors, on va pas tous payer pour la connerie d'Harper quand même !
La pluie recommence à tomber doucement mais ce n'est que de de la bruine, rien de bien important. Je vois quelqu'un avec un parapluie jaune pétasse dans un coin et je me demande bien qui peu bien se ramener avec un truc comme ça à un enterrement. Okay, je suis pas la première à pleurer mais un peu de retenue quoi. On est pas des hommes de cro-magnon à ce qu'il me semble, on a des coutumes à respecter putain !
Un nouveau frisson me secoue quand Nora me demande si elle peut me laisser seule un instant. La question n'est pas de savoir si elle peut me laisser seule mais si je peux la laisser seule. Elle ne me semble pas en état mais je hoche la tête gentiment avant de la laisser partir. Elle va se chercher un café, un peu fébrile. On dirait que si le vent souffle trop fort, il pourrait l'éparpiller. Cette image est aussi belle qu'elle est triste.
Quand le jeune psy parle, un mec hoche la tête d'un air entendu. Quoi ? On dirait qu'il a dit une vérité universelle, on dirait qu'il a énoncé un putain de discours sur l'humanisme et les vérités de la vie. Alors que non. Il a juste énoncé un putain de manque de respect envers trois pauvres types morts durant leur exercice. Je lève les yeux au ciel et je le dévisage. Comment est-ce qu'il peut oser dire ça ce fils de pute ?


« Ben ouais, comme ça vous auriez pas rendu hommage à des gens qui sont peut-être mort pour sauver votre petit cul d'égoïste. Vous devez être brillant comme psy si vous réagissez comme ça à la moindre contrariété.»

Le mec à côté semble choqué par ce que je viens de dire. Je me lève en renversant ma chaise dans la boue qui compose le sol et me dirige vers Nora, pour prendre un café à mon tour. J'ai besoin de caféine, douce, douce caféine. Et de mon pc aussi. Et de plein de truuuucs ! Georges discute encore avec le cuisinier et le bibliothécaire, quoi ils vont faire un plan à trois ? Je pourrais donc jamais lui parler en privé ?
Doucement, je réchauffe mes mains autour de la tasse en carton que je tiens dans mes mains. On nous a posé un toit en plastique, fixé au grillage et je soupire. Super, j'adore, on va bien propager la maladie comme ça. Je prends une gorgée de café et je souris à Nora, discutant un peu avec elle. Le café est du jus de chaussette mais au moins je suis tranquille, loin de ce petit con de coréen. Okay, j'ai rien contre lui mais c'est tout ce que je connais de lui.

Quand vient la nuit complète, on est réparti dans les couchettes. Super, la mienne est entre celle de Smith et celle de Nora. Vers minuit, tout le monde dort mais je ne peux pas m'empêcher de rester éveillée. Alors je me lève doucement, sans réveiller mes copains de couchettes et je me dirige vers le grillage. Des équipes médicales analysent l'air, se pressent autour de notre zone de quarantaine. Hmph, quelle connerie, je suis sûre que c'est rien.
Au loin, on voit DearDeath... Est-ce que je vais crever ici ou quoi ? Est-ce que je pourrai revoir un jour ces détenus que je déteste tant ?
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MessageSujet: Re: Seventy Hours   Seventy Hours Icon_minitimeLun 6 Oct - 16:57

La réaction ne fut pas du tout celle à laquelle je m'attendais. Le jeune médecin n'était pas du tout de mon avis, bien au contraire. Il répliqua un truc cinglant et s'en alla de la file d'attente, vexé, ou au moins très en colère. Quoi ? Vraiment ? Mais il était pas censé être un type vulgaire qui n'avait absolument aucune envie d'être ici ?
Estomaqué, je décidai de laisser du temps au temps et restait dans ma file. Autour de moi, les gens appuyaient encore ce que j'avais dit, mais avec plus de réserve cependant. Les bras croisés, j'attendis sagement mon tour de passer aux tests. Ceux ci furent si insignifiants pour quelqu'un comme moi, habitué à s'infliger lui même des trucs pas toujours joyeux, que je fus très surpris quand la dame qui s'occupait de moi m'annonça que je pouvais partir.

Une fois dehors, je repérai le médecin, qui se réchauffait avec un gobelet fumant dans les mains. Il avait toujours l'air en pétard. Peut être à cause de ma boulette, ou à cause de la situation. Je n'aurai su dire. En tout cas, j'étais intimement convaincu qu'il était hypocrite et désirait tout autant que tout le monde se barrer d'ici.
Je fis un petit tour du cimetière, comme ça, pour m'amuser des inscriptions sur les pierres tombales et repérer les lieux. On ne savait jamais, je pourrai avoir besoin d'une connaissance minimale de l'endroit.

Lorsque je revins près de la tente des tests, Basile en sortait. Je souris chaleureusement et fis un pas dans sa direction, mais Ulrick Gantley le rejoignit aussitôt. Et merde ! Je ne pourrai donc pas l'approcher ?!


Quelques heures plus tard, ils nous installèrent sous des tentes, avec sacs de couchage. J'avais dormi dans des endroits bien pires, mais toujours avec des produits un peu spéciaux dans le corps. Parviendrai je cette fois à trouver le sommeil ?
La montre phosphorescente de la fille à deux couchettes de moi indiquait plus de minuit quand je me rendis compte que non, je n'arriverai pas à fermer l’œil durablement. Il y avait toujours quelque chose pour me tirer de mon demi sommeil. Un courant d'air, un hibou, un voisin bruyant, une voiture... Je ne me souvenais pas de ma dernière nuit passée de la sorte. Je ne me souvenais pas non plus de ma dernière nuit sans drogue pour m'aider à m'endormir.
Le médecin que j'avais hésité à peloter toute la première partie de la nuit se leva et sortit. Je n'avais pas bougé et avais gardé mes yeux très légèrement entrouverts pour que, dans le cas où il m'aurait jeté un regard, il ait l'impression que je sois endormi. Soit ça fonctionna, soit il n'en avait rien à foutre, ce qui était très plausible.
Lorsque je n'entendis plus le son de ses pas sur les graviers, je me levai tout en discrétion et fouillai autour de la couchette de mon autre voisin direct. Je l'avais vu porter des gants de laine. Une fois que j'eus mis la main dessus, j'enfilai mon pantalon, boutonnai soigneusement ma chemise et sortis à mon tour dans l'air frais. Je recouvris mes mains des gants et partis, pieds nus, en direction de la silhouette reconnaissable du médecin. Il se tenait debout devant le grillage, loin des quelques personnes effectuant des tests.

« Bonsoir. »

Je me plaçai juste à côté de lui, faisant mine de m'intéresser à la même chose. Même si, franchement, il n'y avait rien de bien à voir. Avant qu'il ait pu s'en aller, ou me retourner une baffe pour ma remarque de l'après midi, j’enchaînai :

« Je suis désolé pour ce qui s'est passé plus tôt. Vraiment. J'avais eu une très mauvaise journée, sinon je ne me serais pas permis une telle indélicatesse. »

Je tournai légèrement la tête vers lui et lui souris chaleureusement. Allez quoi ! Il allait bien me pardonner quand même ! J'étais mignon et visuellement sincère.
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Keila Van Landsitz
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MessageSujet: Re: Seventy Hours   Seventy Hours Icon_minitimeLun 6 Oct - 17:55

Une nausée commence à remonter de mon ventre pour envahir ma gorge, ma tête, mon corps tout entier. Un hoquet réussit à passer mes lèvres mais bien sur, rien ne sort. Parce que je ne suis pas vraiment malade. Je le sais, je suis médecin. Non en fait, je suis juste stressé, je suis oppressé et j'ai peur de crever avant d'arriver à rentrer là bas. Parce que c'est un peu ma maison finalement. Est-ce que je fais bien de la quitter ? Je veux dire, j'ai comme une famille là bas. Je dois en parler à Ombrage et … à Georges aussi ? Je ne l'ai pas revu depuis le baiser.
Mon coude me démange à l'endroit où on m'a injecté divers trucs. J'ai demandé pour faire genre médecin responsable qui s'y connaît mais je ne me souviens pas de ce que c'était. Un truc anesthésiant et un faiseur d'anticorps, sûrement.
Ou un placebo. J'ai déjà été médecin sur un événement comme ça. On avait vacciné tout le monde avec du sérum physiologique pour qu'ils ne paniquent pas et ne croient pas qu'ils allaient mourir. Bon, personne est mort, j'espère que ça se passera comme ça cette fois aussi.
Au loin, je vois le bureau du chef des gardiens s'éteindre. Je le connais bien, c'est le seul qui reste allumé très tard. C'est mon point de repaire pour rentrer quand j'ai un peu trop bu.
La voix du psy de tout à l'heure me fait sursauter et je m'agripe un peu au grillage, enroulant mes doigts longs et fins autour du fil de fer. Après avoir lâché le grillage, je le regarde. Il est mignon, sans doute un peu timide. Pas du tout mon type. J'aurais espéré que ce soit Georges mais il doit sûrement dormir comme un bébé à l'heure actuelle. Je me demande quelle couchette lui a été attribuée.
Un regard en arrière me dévoile les ténèbres et toujours plus de ténèbres. Tout le monde dort, ou presque. Une petite lumière brille du côté de la tente des tests et je suis bien contente de ne pas y être. Au moins, je peux aller dormir quand je le veux. Enfin, je pourrais si j'avais envie de dormir, ce qui n'est malheureusement pas le cas.
Il s'excuse et j'ai l'affreuse sensation d'être une grosse merde. Okay, j'ai pas été super sympa. Les yeux de nouveaux rivés sur la prison, je soupire doucement. Il nous reste soixante cinq heures au moins à passer ensemble alors je peux bien être sociable, une fois dans ma vie, non ?
Sans le regarder, je grommelle à voix basse :


« Ouais désolé, j'ai eu une journée de merde aussi. J'ai pas été sympa. Mais je suis stressé aussi, putain. Ils auraient pas pu vérifier avant de creuser, nan ? »

Je le regarde, un peu chamboulée. Je suis si énervée. Ma main droite, toujours sur le grillage, tremble un peu. Est-ce qu'on va s'en sortir ? Je suis interrompue dans ma haine contre le service des pompes funèbres quand un des scientifiques vient nous voir.

« Docteur Van Landsitz, on va avoir besoin de vous. Oh ! Et on pourrait avoir besoin de vos compétences en psychologie, docteur Smith. »

Nous sommes emmenés à une tente où une femme d'un certaine âge, Brittany Fisherman d'après le dossier que me tend l'homme venu nous chercher, a le regard dans le vide. Ses pupilles sont dilatées, elle a de la mousse au coin des lèvres et elle se balance d'en avant en arrière.
Je m'approche, éclaire ses yeux d'une lampe, aucune réaction. En revanche, quand je l'appelle par son nom, elle se tourne vers moi et me sourit. Agrippant mon bras, elle me pénètre de son regard fou. Puis elle se recule comme si mon contact l'avait brûlé.

« Ils sont là, n'est-ce pas ? Les vers, ils sont partout, partout, partout, partout. »

Je me recule avec un sourire et range ma lampe dans ma poche. Me tournant vers Dale, je soupire.

« Je pense que le gaz a atteint son cerveau de façon temporaire. Comme une drogue. Elle est atteinte de paranoïa, de délires fantasmés et de phobie tactile. Vous êtes d'accord, Smith ? »

Mais qu'est-ce qu'on va faire ?
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Dale Smith
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MessageSujet: Re: Seventy Hours   Seventy Hours Icon_minitimeLun 6 Oct - 23:21

Il y eut un petit moment de tension, suspendu dans l'air par un petit fil fragile. Puis le médecin le brisa, de sa voix grave, si délicieuse à mes oreilles. Oh, c'était bien, il me pardonnait. Voilà une bonne chose de faite. Je repris de ma voix douce de Dale Smith, bien compatissant. Une qualité dont j'avais dû apprendre toute la théorie avant d'incarner mon personnage.

« Je suis certain qu'ils ne pouvaient pas faire autrement, il ne faut pas les blâmer pour cela. Même si, je dois bien l'avouer, cette situation est devenue particulièrement... Enquiquinante. »

Je le regardai alors et constatai un fait étrange. Il semblait chamboulé. Par quoi ? Je savais faire de l'effet, mais à ce point là... Sa main, fébrile, faisait trembler le grillage qui nous maintenait enfermés. Je pouvais sauter sur l'occasion pour me rapprocher de lui, me montrer... compatissant, oui. Malheureusement, nous fûmes interrompus par un type en blouse, complètement alarmé. Oh merde. Ca puait les problèmes.
Lorsqu'il me dit que la situation requérait ma présence, je sentis une vague de panique remonter mes entrailles. Pourquoi moi ? Je ne pouvais pas mettre mon faux diplôme à l'épreuve, bon sang ! Pas dans un contexte aussi... réel. Et merde ! Pourtant, je n'avais pas le choix. L'excuse « j'ai piscine » n'étant en aucune cas valable, je suivis docilement les deux autres jusqu'à une tente. Ce que j'y vis me fit reculer de deux pas.

Cette femme était malade, gravement atteinte. Ca sautait aux yeux. Et le docteur mignon qui s'approchait d'elle ! Alors qu'il était évident que ces champignons avaient quelque chose à voir là dedans. Je saisis aussitôt un masque encore emballé dans son plastique protecteur et en recouvrit mon nez sans plus attendre. Il y avait une petite chance pour que je ne sois pas infecté et je ne tenais pas à courir le moindre risque. J'hésitai un instant à en saisir un autre pour le docteur Van Landsitz, mais me stoppai, la main en l'air, en fixant la main de la malade sur le bras du médecin. Elle tremblait et ça me rappelait quelque chose. Et meeeeerdeeeeeuuuuuuh !
C'était incroyable ça ! Tous mes coups m'échappaient d'une manière ou d'une autre. Liam avait tué ma sœur, Mikhail était un malade mental complètement pété du ciboulot, Basile se refusait à moi et le docteur Landsitz... Allait mourir.

Il se tourna vers moi pour obtenir mon avis et je réfléchis à sa proposition. Une drogue provoquant des hallucinations ? Oui, ça m'en avait tout l'air. Elle ressemblait effectivement à quelqu'un qui avait consommé de la mauvaise came. Ou des champignons purs.
Je les rejoignis et m'accroupis devant la malade, m'emparant de la petite lampe du docteur pour examiner à mon tour le visage de la femme. Les yeux, les lèvres, tout concordait. Empoisonnement. Au cadavre.

« Il semble bien que ces champignons n'étaient pas si inoffensifs, tout compte fait. Docteur Van Landsitz, si nous ne trouvons pas rapidement un remède, vous allez subir le même sort que cette femme. »

Avoir le sentiment d'être déjà bouffé par les vers ne devait pas être particulièrement agréable. Je songeai un instant à ma petite réserve personnelle de psychotropes. J'aurai pu faire quelque chose pour améliorer l'état mental de cette pauvre femme, l'empêcher de trop délirer et peut être même retarder les effets du champignon. … Ouais enfin... Comme si j'en avais réellement quelque chose à faire.

Je me redressai et rendis sa lampe au médecin. Je devais lui avoir foutu les jetons avec mon annonce mais hey ! Je n'étais pas un menteur. Pas trop.

« Vous avez de la chance, je m'y connais pas mal dans ce genre de choses. Donnez moi de quoi écrire. »

Il n'y avait pas trente six solutions pour virer un champignon d'un organisme. Bien sûr, pour cette femme, c'était trop tard. Mais elle pourrait servir de cobaye. Bientôt, elle pisserait le sang par tous les orifices faciaux, vomirai ses tripes et tout son système nerveux partirait en live. Que de joie !

« Allez me chercher tout ça. Démerdez vous, sinon on va tous crever. »

Je n'étais peut être pas infecté mais le temps ne jouait pas en ma faveur. Les spores étaient partout. A chaque seconde, j'en inspirais toujours un peu plus. Lorsque viendraient les premiers symptômes... Et bien je saurai combien de temps il me reste, puisque beaucoup d'autres seraient morts avant.

« Venez, docteur. Il nous faut un échantillon du coupable. »

J'avais beau avoir demandé qu'on m'apporte plusieurs fongicides, je devais identifier le fameux champignon. Et pour ça, j'allais devoir compter sur les capacités d'un vrai médecin.
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Keila Van Landsitz
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MessageSujet: Re: Seventy Hours   Seventy Hours Icon_minitimeMer 8 Oct - 20:17

Cette femme était de toute évidence malade. Oui, elle était peut-être même mourante. Et je n'étais pas sûre de ne pas être infectée. En fait, je ne savais même pas si j'allais mourir dans la seconde. On ne savait rien de rien sur ce champignon et on ne pouvait rien prévoir. Si les médecins avaient fait appel au moi c'était sans doute parce qu'ils savaient que j'avais été sur des cas comme ça. Mais je n'étais pas Dr House putain ! Oh quoique …

« Bon au moins, on est sûr d'une chose : ce n'est pas un lupus. »

Avec un sourire pour l'équipe médicale, je recule de la zone de contact de la patiente. J'entends un petit rire et je suis contente de moi : on a besoin de de dérider de temps en temps, on a besoin de dédramatiser. Ouais, on fonce peut-être dans un mur mais au moins on le fera en se marrant.
La patiente semblait moins encline à rigoler. Le psy observa la femme de plus près pendant un moment et je souris doucement. Son masque semblait protecteur mais il ne l'était en rien. Les spores des champignons passaient pas tous les orifices : yeux, oreilles, sous les ongles... S'il pensait être protégé il se fourrait le doigt dans l'oeil jusqu'aux couilles. Me mordant la lèvre, je soupire et je regarde autour de moi. Pas de masque à gaz digne de ce nom.
Quand il rend son verdict, je sens comme un démon intérieur me bouffer les entrailles. Moi ? Oh putain, il doit avoir raison. Hmph, je ne sais même pas comment on va s'en sortir et voilà que je suis infectée, je vais mourir, on va tous mourir. Okay, putain, okay, putain, okay, je me calme. Je me calme, fiooouu inspire, expire Keila. T'es pas encore morte. Et c'est naturel donc ça doit avoir un remède. Ouais, po-si-ti-ver.
D'abord, on devait isoler cette femme. Je me tournai vers un médecin et lui sourit. Elle était mignonne avec ses bouclette dans sa combinaison de décontamination.


« Okay euh …
-Mercedes.
-Mercedes. Vous devriez l'endormir et l'isoler. »

Elle hocha vivement la tête et planta une seringue dans le cou de la femme qui tomba sur le coup, retenue par deux autres médecins. Ils étaient de toute évidence nouveaux. Oh, c'était toujours aux bleus qu'on confiait la garde de nuit. Un autre confiait une cahier et un stylo au psy en tremblant. Oh, cette femme était sans doute déjà morte mais sans doute qu'on pouvait aider les autres. Y compris ma pomme.

Dix minutes plus tard, nous étions équipés de combinaison semblables à celles de l'équipe médicale d'urgence. Nous allions au contact même des champignons, nous devions être protégés au risque de mourir dans la minute. Je trouvais amusant le fait de respirer comme Dark Vador mais je gardais en tête que nous étions pressés. Après une bonne vingtaine de minute à farfouiller dans la terre, je trouvais enfin le responsable de cette panique et de cette isolation. Un petit rire m'échappa sans que je ne puisse le retenir.


« Vous allez pas me croire. C'est un Lupus. Un Lupus Fongicae de la famille des Caladées. »

Alors que nous allions rentrer, Dale posa son pied sur une fissure et nous nous retrouvâmes six pieds sous terre, littéralement. La chute fut rude mais pas plus que l’atterrissage. Nous étions coincés là … Et nous n'avions plus qu'à attendre que quelqu'un nous trouve. Je me mis à hurler, désespérément. On allait bien nous retrouver, non ?

Une heure après la chute, nous étions toujours dans le trou. Les médecins avaient appelé les secours qui étaient en chemin et étaient occupés à établir un remède. Nous n'avions ni corde ni quoique ce soit mais les secours ne tarderaient pas. Après avoir pesté pendant au moins une demi-heure, j'avais entamé la discussion avec le psy, pour le garder alerte. Je ne voulais surtout pas lui dire que ses oreilles saignaient...
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Dale Smith
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MessageSujet: Re: Seventy Hours   Seventy Hours Icon_minitimeMer 8 Oct - 23:48

Okay, okay, okay. A ce moment là, je me suis dit : « tout va bien, je suis en sécurité, même si j'ai l'air d'une mascotte pour fast-food ». Il est vrai que draguer en tenue de sécurité maximum n'est pas chose aisée, autant pour les frôlements de main que les petits sourires charmeurs. Mais je me suis bien vite rendu compte que les désirs de ma queue étaient devenus le derniers de mes soucis...


Nous étions devant le nœud du problème. La tombe. Là où ces imbéciles d'employés du cimetière n'avaient pas jugé bon de vérifier qu'il n'y avait pas anguille sous roche, ou plutôt spore sous gros caillou. Dans la nuit noire à peine éclaircie de quelques lampes, nous n'y voyions pas grand chose et la praticité plutôt faiblarde de notre casque n'arrangeait en rien les choses. Néanmoins le docteur Van Landsitz réussit à identifier le champignon malgré tout, après une demi-heure de recherches accroupis dans la terre à trifouiller les vers de terre. Alors comme ça, il s'appelait Lupus... ? Comme c'était cocasse.
Je me redressai et posai mon pied en avant, pour rejoindre mon collègue et voir de plus près à quoi pouvait bien ressembler cette tumeur fongique. Ce fut le pas de trop dans mon existence. Pour une fois, j'aurai dû reculer, mais non ! Comme d'habitude, je fonçais tête baissée dans les ennuis. Droit devant jusqu'au tas de merde.

Nous tombâmes. Un certain temps et j'eus très peur que ma combinaison se déchire ou que quelque chose ne perce le verre de mon casque. Je roulai à flanc de tombe, m'embourbant de terre humide, m'encroûtant de racines et de petits insectes grouillant. Lorsque j'atterris, face contre terre – c'est le cas de le dire – ce fut pour tomber nez à nez avec une espèce étrange de scarabée qui me sonda du bout de l'une de ses antennes. Je me retournai pour m'asseoir et me débarrassai du plus gros des saletés qui tâchaient ma combinaison. Apparemment, aucun trou n'était à signaler, c'était déjà une bonne chose. Et je n'avais mal nulle part. Ou plutôt si, j'avais mal partout. Mais pas assez pour m'être fracturé quelque chose.

« Alors... C'est ça l'effet que ça fait quand on est mort. Intéressant. Je devrais pouvoir utiliser cette expérience à bon escient dans mes prochaines psychanalyses... »

Et je disais l'entière vérité pour une fois ! J'avais beau avoir payé pour un bout de papier attestant de mes études, je faisais vraiment un travail de psychologue ! De mauvais psychologue, certainement, mais tout de même. Je passais énormément de temps à m'occuper de ces cafards mal fagotés.

Le doc' et moi parlâmes, de tout et de rien, de la pluie et du mauvais temps, du travail et de l'ambiance à la prison, des collègues... De la directrice relou. Rien de bien important, car je ne voulais pas risquer la boulette en en dévoilant trop sur ma vie. J'appris tout de même que le docteur se prénommait Keila, un bien joli nom, un peu féminin. J'aimais assez.

« Et donc là, le Gros Bobo il me fait... Il me fait... Il... »

J'avais la tête qui tournait, méchamment, et tombai en arrière, contre la paroi terreuse. Instinctivement, je cherchai un appui et m'agrippai à une grosse racine qui sortait de la terre. Ma vue était trouble et j'avais l'impression que mon corps entier tanguait dans une centrifugeuse. J'allais bientôt vomir si ça continuait.
Le moment prit fin assez rapidement, heureusement. Ca n'avait été qu'un petit étourdissement mais lorsque j'eus repris l'entière capacité de mes sens, je découvris autre chose. Un truc humide au niveau de mon oreille, qui me donnait l'impression d'être bouchée. Et je n'avais rien pour vérifier. Aussi fou et dangereux que ça puisse être, je retirai mon casque, puis l'un de mes gros gants, me foutant complètement de mes tatouages. Il faisait de toute façon trop sombre pour que Keila puisse voir quoi que soit.

« Oh nan... »

Ma voix avait été plus un murmure qu'une exclamation. Mon cœur était serré, comme mes entrailles, et un bourdonnement agitait l'intérieur de mon crâne. La peur. Non, la frayeur suprême. Oui, j'allais mourir. Et je ne voulais pas mourir putain !

« NOON ! »

Pourquoi bordel de merde, pourquoi ?! Je faisais tout ça pour ma sœur, pour la venger et voilà que, parce que des gardiens de merde s'étaient fait butés, j'allais crever dans un trou, à cause de champignons ! Ils se vengeaient ou quoi ?! Pour tous ceux que j'avais consommés dans ma beaucoup trop courte vie ?! Je détestais ce sang sur mes doigts ! JE DETESTAIS LE MONDE !
Ce furent à peu près les pensées qui me traversèrent l'esprit à cet instant, en version soft.

Affolé, je retirai mon autre gant et me pris la tête entre les mains, les doigts crispés dans mes cheveux, asséchés par la coloration. J'avais l'impression d'avoir totalement perdu pied alors que jusqu'à présent, j'avais toujours maîtrisé la situation. Ou quand ce n'était pas le cas, c'était parce que je l'avais voulu donc, en quelque sorte, je contrôlais tout de même. Je me laissai aller dans des niveaux de danger raisonnables. Mais là... j'allais crever, sans rien pouvoir faire, parce que personne n'était capable de me sauver. Ni moi, ni personne.
Je me rendis compte que je n'étais qu'une petite merde dépendante du fric de sa famille, qui s'était lancé dans une vendetta stupide sans en connaître véritablement les règles. J'allais mourir, à cause d'un hasard à la con.
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MessageSujet: Re: Seventy Hours   Seventy Hours Icon_minitimeDim 12 Oct - 17:28

Et les pompiers tardent. Je commence à avoir les oreilles qui bourdonnent, je commence à me demander s'ils vont venir. On va pas nous laisser dans ce trou hein ? Je veux pas voir le psy crever devant mes yeux. C'est qu'un pauvre gars qui a rien demandé à personne, il mérite pas ça ! Okay, j'ai peut-être été méchante avec lui mais il me méritait pas. Qu'est-ce que je m'en veux de l'avoir laissé venir ici avec moi.
Il ne fait pas le poids, c'est évident. Enfin, il faisait assez de poids pour tomber dans le trou mais là n'est pas la question ! Je ne veux pas le voir mourir, ce serait vraiment trop con. Je l'aime bien, même si son physique me dégoûte un peu mais ça c'est les asiatiques, ils sont trop fins, morphologiquement parlant. Je m'y ferais pas. En même temps vous avez vu mon père et mon frère ?
Le coin est étroit et encore plus avec des combinaisons. Je peux à peine bouger, piégée au fond de ce trou avec un mec qui va peut-être mourir. Je ne sais même pas combien de temps il nous reste. Je suis foutue aussi non ? Merde, merde, merde, putain. Okay, je dois pas céder à la panique, on va s'en sortir et je vais rouler une grosse pelle au mec qui va nous sortir d'ici. Ouais.
Quand il tombe, je m'avance autant que je peux et je le regarde. Je le regarde péter un câble. Je me débarrasse de ma combinaison à mon tour et je le gifle, à main nue. De toute façon, qu'est-ce que ça peut bien faire, on va crever nan ? On va crever et ça va être gore mais au moins je serais peut-être tranquille.
Je le gifle, tellement fort qu'il se cogne contre la paroi de terre. Sa tête fait un bong désagréable mais je m'en fous pas mal. Ensuite, je prends sa main et le relève.


« On va s'en sortir, mais tu dois arrêter de paniquer. Si tu continue à paniquer, la dopamine et la noradrénaline vont être secrétées en masse et elles vont accélérer ton rythme cardiaque. Le poison arrivera plus vite à ton cœur et ton cerveau et tu vas mourir, vraiment, pour de bon. Tu dois te calmer ! »

A ce moment, un mec d'une vingtaine d'année penche la tête par dessus le trou.

« Les pompiers sont bloqués, on va trouver un moyen de vous remonter. On a synthétisé le vaccin, tout le monde va bien en ce moment »

J'ai déjà vu ce mec. Il s'appelle Referi je sais plus quoi, il bosse dans les sous-sols de DearDeath. Okay … On va nous remonter.

« Tu entends ? Ils vont nous remonter ! »

Je serre le psy contre moi et quelques minutes plus tard, je vois une grosse corde violette descendre dans le trou. C'est une corde d'alpinisme de bonne qualité, papa a la même. Qui diable peut bien avoir ça à Rince Cul les Nouilles ?
Je laisse le psy passer devant et je passe derrière lui. Quand c'est mon tour de remonter, je remarque que mon sauveur a des cheveux blancs. Non c'est pas …
Arrivée en haut, je me jette dans les bras de Georges et lui roule une pelle comme je l'avais promit à mon moi-même intérieur. Bon, sans doute que si ça avait pas été lui, je l'aurais pas fait mais là … On me tire le bras et un médecin me prend du sang. Quand je redescends de mon petit nuage, ce même médecin m'apprend que je ne suis pas infectée. Mais alors … ? Comment ? Pourquoi ? Le psy pensait bien que je l'étais non ?

Une demi-heure plus tard, je rentre dans la tente façon romaine où est traité Dale. Je m’assois à ses côtés et lui souris.


« Tu vois, t'es pas mort. Ils t'ont traité, tu iras mieux dans quelques heures. Bon tu auras une perte d'ouïe pour quelques temps mais c'est pas un drame, si?»

Je prends sa main et garde mon sourire. Il va bien, je vais bien, tout le monde va bien.
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MessageSujet: Re: Seventy Hours   Seventy Hours Icon_minitimeDim 12 Oct - 18:10

Une gifle. Ce médecin m'avait donné une gifle. Furieux, je me mis à le fusiller du regard, prêt à lui baver dessus de rage s'il le fallait. Comment osait il... ? Et puis, il me sortit une explication à la mord moi le nœud à laquelle je ne compris rien. Nora quoi ? Mais qu'est ce qu'il baragouinait à la fin ? Si, me calmer, ça j'avais bien compris le message. Et apparemment, ça serait super utile pour me sauver la vie. Bon, en fin de compte, j'avais à peu près pigé ce qu'il voulait me communiquer. Mais me calmer, c'était facile à dire, mais à faire... ? J'étais dans un tel état de panique !
A cet instant, des gens nous interpellèrent et je levai la tête pour les regarder. Ils étaient deux dizaines à nous fixer avec des airs incrédules sur le visage, comme s'ils nous avaient surpris en train de nous rouler nus dans la boue.
Ce qui était incroyable, c'était qu'ils avaient trouvé un remède ! Je n'en croyais vraiment pas mes oreilles, ils avaient été si rapides et efficaces ! Mais du coup, tout ce qu'on avait fait, à se traîner dans une tombe et tout ça, n'avait servi absolument à rien ! Je n'avais même pas pu en profiter pour me mettre le médecin dans la poche.
L'annonce terminé, Keila me serra dans ses bras. J'aurai aimé pouvoir le sentir un peu mieux contre moi, mais nos combinaisons nous en empêchaient. En tout cas, il avait vraiment l'air heureux. Oubliée, notre petite dispute, quelques heures plus tôt. Ca me semblait même s'être passé il y avait de ça une éternité. J'en profitai pour lui glisser :

« Si tu veux me rouler une pelle, mon mignon, c'est maintenant ou jamais. »


Je fus extirpé en premier du trou à l'aide d'une corde solide et le soldat, enfin le gardien, Joe, m'aida à terminer mon ascension en me tirant par la main. Je m'écroulai ensuite immédiatement au sol, la tête me tournait et je me sentais faible, j'avais du mal à respirer. Quelques personnes m'entourèrent aussitôt pour me soulever et me porter, sans doute pour me guérir. Mais avant que je n'ai le dos tourné à la tombe, je pus être témoin d'une scène qui me révolta au plus haut point. Keila et Joe. Putain... j'aurai dû m'en douter ! Il n'aurait jamais résisté à mon charme s'il n'était pas déjà pris. Bizarre quand même... J'avais entendu dire que Joe était du genre homophobe et tout le truc des préjugés. Alors pourquoi se foutre en couple avec un mec ? Nous vivions dans un monde de fous !

Je fus emmené à une tente et je dus retirer mes vêtements pour en mettre d'autres, afin que les premiers soient brûlés. Je ne déplorai pas vraiment cette perte, puisqu'il s'agissait d'une tenue de Dale Smith. Finalement, après avoir subi plusieurs injections, je me retrouvai sur une couchette, assis au bord, vêtu d'un t-shirt en coton épais à manches courtes et d'un short. On m'avait aussi filé une paire de bottines en cuir marron usagées, du plus bel effet avec le reste de mes fringues.
Je n'avais pas eu à me cacher avec les médecins, qui venaient de l'extérieur de DearDeath, et je ne m'attendais pas à voir quelqu'un de la prison. Pas avant d'avoir trouvé un moyen de me cacher, quitte à m'enrouler dans une toile de tente. Keila s'en foutait bien. Il s'assit à côté de moi et m'annonça la couleur de mon traitement. Une petite surdité ? En effet, j'avais l'impression d'avoir traversé un tunnel et l'effet ne faisait que s'aggraver au fil des minutes.
Concernant mes tatouages, je me dis que l'obscurité ambiante devrait permettre de les cacher un peu. Avec de la chance. Quand il me prit la main, je la retirai de son emprise et la cachait entre mes cuisses serrées.

« J'ai froid. »

Je m'enroulai dans la couverture soigneusement pliée à côté de moi et fis en sorte que mon cou soit également bien couvert. Dire que je crevais presque de chaud, probablement à cause de l'une des injections.

« Alors, je suppose que tu as profité de tout ça pour te bécoter avec ton copain. Je suppose que les situations de ce genre, ça rapproche. »

J'avais complètement mis de côté la personnalité de ce cher et tendre Dale Smith. J'avais failli crever putain de merde ! En plus, j'étais trop dégoûté que le doc' ait déjà un petit ami. Dégoûté de ne pas avoir pu parler à Basile. Dégoûté de... TOUT ! Et il me semblait bien que ça se voyait sur mon air renfrogné.
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MessageSujet: Re: Seventy Hours   Seventy Hours Icon_minitimeSam 25 Oct - 16:36

Nous avions finalement échappé à la mort. Bon, ce n'était pas dit que ce serait pour longtemps étant donné les habitudes de DearDeath mais au moins, j'étais en sécurité pour un temps. Et le psy aussi. Sans doute que la situation aurait pu être meilleure pour notre rencontre mais au moins maintenant je l'aime bien. Je serais même prête à le serrer dans mes bras si je n'avais pas si peur d'être infectée par cette lèpre du champignon.
Regardant de nouveau vers DearDeath, je remarque que toutes les lumières sont désormais éteintes. On ne voit plus que les spots de la cour, en permanence allumés de nuit pour repérer les évadés plus facilement. Un peu plus haut, la lune est presque pleine. Je ne l'avais jamais vu si belle.
Un frisson me parcourt tout le corps quand mon regard tombe sur Georges. Est-ce que j'ai fait une erreur ? Okay, je suis plutôt dans le genre impulsive mais je n'ai pas encore pu exprimer mes sentiments de détresse à Ombrage, lui dire que je la quitte. Je pourrais dire que je ne la trouve pas mais ce ne seraient que des mensonges, des excuses. J'ai juste peur. Peur de la blesser. Oui, je suis une chiffe-molle.
J'aurais peut-être dû embrasser Dale quand il me l'a proposé plus tôt. Il n'est pas exceptionnel mais pas trop mal à regarder. Il a comme un côté faux. Un côté malsain. Ça doit être parce que j'attire les menteurs.
Oh, je ne dis pas que je soupçonne Dale d'être un infiltré de la mafia coréenne qui est venu régler ses comptes avec un détenu pour un litige concernant la Famille, mais on a tous quelque chose à se reprocher. Personne ne vient à DearDeath sans raison. Et je ne parle pas que des détenus. Moi aussi, j'ai un lourd secret. Georges a été traumatisé suite à la mort de sa femme. Ulrick aussi a certainement quelque chose dont il a honte, à commencer par sa parenté avec un condamné à mort.
Je vois très mal un psy mal dans ses chaussettes faire exception à la règle.
Quand il lâche ma main, je hausse un sourcil. Quoi ? Il me boude maintenant ? Je soupire doucement et le regarde. Affaibli, sans doute affamé … Il a l'air d'en avoir bavé, je le conçois mais quand même, de là à agir comme si je lui avais refusé l'asile alors qu'il était sous la pluie sans chaussures et avec un pardessus troué, non. Je n'ai rien fait de mal. Je lui ai même sauvé la vie !
Il m'annonce qu'il a froid mais j'en doute fort étant donné que sa peau est constellée de gouttes de sueur. Je ne sais même pas si ses fringues ne vont pas fondre comme de la ganache ratée au contact de sa peau. Brr, ce serait effrayant. Je ferme les yeux et baille largement. Ouais, je suis crevée, j'ai pas dormi depuis presque vingt quatre heures, je pourrais mourir sur le champ là. J'ai besoin de café...
Je me sens mal à l'aise dans ces fringues et je retire le grand t-shirt qu'ils m'ont donné, me laissant en débardeur. J'ai toujours trop chaud. On m'a retiré mes bandages et je me sens comme une grosse dondons avec ses flotteurs qui penchent en avant. Heureusement que j'ai eu le droit à un soutien gorge. Le pantalon en coton gris qu'ils m'ont donné me gratte aussi. Je déteste les uniformes de malade.


« Georges n'est pas mon copain. »

Voilà, c'est dit. Après quoi, je me penche vers lui et l'embrasse langoureusement. Je ne suis pas le genre de fille qui se pose dans une relation putain ! Je suis pas comme ça. Je suis plutôt celle qui brise les cœurs et qui laisse les gens comme des cons après les avoir embrassé. Je dois parler à Ombrage.
Je me lève et tourne les talons.


« Porte toi bien. »

Je sors de la tente et me dirige vers ma voiture. On m'a rendu les clefs. Il est grand temps pour moi de rentrer.
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MessageSujet: Re: Seventy Hours   Seventy Hours Icon_minitimeMar 28 Oct - 11:33

Keila me faisait envie. Pas par rapport à son visage de petit démon ou son corps athlétique (du moins il me semblait). Mais le voilà qui se débarrassait de son t-shirt, tranquillement. J'aurai aimé faire pareil, mais moi j'avais un certain nombre de tatouages à... OH MON DIEU !
Mes yeux ne pouvait pas se détacher de ces deux grosses masses tremblantes soudain dévoilées. Finalement, je réussis à décrocher pour vérifier son visage, le détailler. Keila était une femme, mais totalement à l'opposé de toutes les femmes que j'avais pu rencontrer dans ma vie. Les Coréennes étaient plus... Moins... Disons qu'elles donnaient vraiment un sens au fait d'être une fille. Avec leurs petites moues et leurs tenues ultra féminines. Mais Keila était différente. Elle ressemblait à un mec. Un mec ultra mignon. En fait, je ne serais pas contre de continuer à la draguer, pour voir si j'accrochais toujours.

… Oui. Keila était différente. Si différente, même, qu'elle m'embrassa, avec la langue, ses lèvres collées aux miennes, le tout avec une fougue qui me laissa un peu con sur le coup. Et tout ça après m'avoir dit que Georges n'était pas son copain. Donc elle était du genre à embrasser tous ceux qui lui plaisaient, comme ça ? Okay ! Moi ça m'allait totalement !
Alors que j'avais l'impression que notre échange allait devenir un peu plus pornographique, Keila se leva et s'en alla. Comme ça. Enfin, elle me souhaita tout de même un bon rétablissement, mais elle sortit.

Je restai coi un moment, le regard rivé sur les pans flottants de la tente, la bouche entrouverte, encore très humide du baiser. Est ce que je venais de me faire violer la bouche par une femme ? Ou un homme-femme... ? Peu importait.
Lentement, mes lèvres s'étirèrent de chaque côté. Je souriais, ouais. D'une pure satisfaction. J'avais aimé, tellement aimé. Keila me faisait réviser mon jugement sur les femmes. J'étais même convaincu que je pourrai coucher avec lui sans problème. Après tout, il y avait toujours un trou. Deux même, si je voulais. Je n'étais pas quelqu'un de difficile quand il s'agissait de prendre du plaisir.


Et voilà chère sœur, voilà comment se sont passés ces derniers jours. Le lendemain, nous sommes rentrés à DearDeath et ce soir, je vais me coucher en pensant un peu moins à Basile et l'échec qu'il représente, et un peu plus à Keila et son baiser. Il y aura peut être une suite, peut être pas, mais une chose est sûre. Tu sauras tout, ma sœur, tu sauras tout.
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