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 Until the Kingdom Comes

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MessageSujet: Until the Kingdom Comes   Until the Kingdom Comes Icon_minitimeLun 13 Oct - 21:57

. Until the Kingdom Comes .

B.Ducros – G.Joe

Il doit être quoi ? Dix-sept heures, quelque chose comme ça quand on frappe à ma porte. Je présume que c'est Aaron ou Ulrick alors je lève les yeux au ciel et demande au frappeur mystère d'entrer. Pas de réponse jusqu'à ce que la personne derrière la porte m'annonce qu'elle est de la police de Portland et que je dois venir ouvrir. Tout de suite, je me crispe. Ça sent pas bon cette histoire, pas bon du tout.
Un homme d'une quarantaine d'année se tient devant moi et me montre sa plaque pendant qu'un autre dont je ne vois pas le visage me menotte les mains dans le dos. Mais, oh non ! J'ai rien fait !


« Basile Ducros, vous êtes en état d'arrestation pour trahison envers le gouvernement américain, association avec un détenu et complicité de meurtre envers la personne de Bashe Cornwell. Vous avez le droit de garder le silence ... »

Je n'entends pas la suite, mes oreilles bourdonnent et je me sens sur le point de vomir. Je ne comprends pas ce qui se passe, je n'ai rien fait, rien fait ! Pourquoi est-ce que dois payer pour les autres, c'est un malentendu, c'est forcé, je n'ai rien fait de mal ! Je ne sais même pas qui est cette personne qui a été tuée. On m'emmène de force dans le couloir et on me traîne dans tout le pénitencier, jusqu'à la porte d'entrée.
Quelques détenus s'amassent dans le hall et il menacent de provoquer une émeute si on m'emmène. Vu le bordel qui règne quand je suis embarqué finalement, je pense qu'ils ont du réussir. Peut-être pas aussi phénoménale que celle créée par Gantley, mais j'espère bien que cette révolte en mon nom fera un peu de bruit. Par pur égo hein. Ouais, je sais que je devrais pas penser à ça mais je préfère pas penser à ce qui m'attend.

Quelques heures plus tard, je suis toujours dans la salle d’interrogatoire. Deux gardiens me surveillent. On m'a fait changer de vêtements et je porte maintenant un uniforme de prisonnier d'un vert criard qui ne me va pas du tout au teint. J'ai eu aussi droit à une douche glacée mais on m'a refusé tout appel sous prétexte que je ne suis pas né sur le sol américain. Et je n'ai pas non plus le droit à un avocat, si je passe en procès, je devrais me défendre seul.
Les deux gardiens me harcèlent depuis près de trois heures pour que je signe des aveux. Les charges sont réelles. Et les accusations se basent sur un seul témoignage : celui de Neil. Comment est-ce qu'il a pu me faire ça, sérieusement ?! J'ai fait tout ce que je pouvais pour lui, j'ai essayé d'être son ami, j'ai même accepté de lui apporter de la bouffe dans sa cellule pendant son isolement et c'est comme ça qu'il me remercie ?!


« Allez D81532166, accouches ! Ton copain t'a dénoncé, t'as juste à coucher ça sur papier et on te laissera tranquille, promis juré. »

Je ne dis rien, encore une fois. Et encore une fois, je ressens cette douleur brûlante à la tête. Un coup de genou cette fois, quelle originalité. Ma lèvre saigne toujours et mes plaies au visage ne guériront pas de sitôt. Comment est-ce qu'il a pu me faire ça ? J'attendais ça de Gantley, du Gros Bobo, peut-être de quelques autres personnes mais Neil ? Jamais je n'aurais imaginé ça.

« Putain, ce mec me dégoûte ! Dire qu'il a demandé la nationalité américaine en plus, merde !
-Allez Clark, on va prendre un café. Et quand on revient, t'as intérêt à avoir écrit trois belles pages d'aveux, c'est comprit, petite raclure ? »

Les larmes brûlent mes plaies mais je ne pourrais pas plus m'en foutre. Après un temps trop court, j'entends de nouveau des grosses rangers sur le sol en lino de la salle. Ça va recommencer.
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Georges I. Joe
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MessageSujet: Re: Until the Kingdom Comes   Until the Kingdom Comes Icon_minitimeLun 13 Oct - 22:26

L'information était tombée comme une couille dans le potage. Je n'en avais d'abord pas cru mes oreilles et puis, j'avais bien été forcé d'admettre que, pour une fois, Kansas ne rigolait pas. Qui voudrait plaisanter là dessus ? Tout le monde aimait Basile. Ou du moins... Presque tout le monde. J'ignorais encore qui, mais il y avait au moins une personne dans cette prison qui lui avait causé du tort. Parce que quel que soit le motif pour lequel on l'avait arrêté, je savais qu'il était incapable d'une chose pareille. C'était Basile !

Déterminé à en savoir plus, pour commencer, je récupérai mes clefs de voiture dans mon casier et fonçai dans le parking. Les flics étaient partis depuis un bon moment, sinon j'aurai tout fait pour les retenir et les forcer à m'expliquer ce qui se passait. J'aurai pu aller demander des comptes à la directrice également, mais ça aurait été une perte de temps. Je connaissais la réputation du pénitencier de Portland. Basile ne survivrait pas vingt quatre heures en garde à vue simple si je n'y mettais pas mon grain de sel.

Ma réputation et mon dossier m'aidèrent à entrer dans la prison, mais cela prit des heures. Tandis que j'attendais, le cul vissé à une chaise en plastique et le regard à une pendule vieillotte, je sentais passer chaque minute, avec une appréhension qui me tordait l'estomac. Basile, pourvu qu'il tienne le coup. Il ne devait pas craquer. Ne rien avouer, rien ! Sinon c'en serait fini.
Pendant que ma demande était étudiée, j'appris de quoi on accusait le Français, dans les grandes lignes du moins. Trahison et complicité de meurtre. Et tout reposait sur la parole d'un détenu, apparemment. Une parole validée par une haute instance de DearDeath, mais un détenu tout de même. Ma demande ne pouvait pas être refusée, elle ne pouvait pas...

Le soir tombait déjà lorsque l'une des secrétaires de la prison vint me trouver, avec son air grave et son dossier dans les mains.

« Monsieur Joe ? Votre directrice a donné son assentiment, ainsi que le notre. Vous pouvez voir l'accusé Basile Ducros.
-Seul à seul ?
-Mmm... Oui, si vous le désirez. Veuillez me suivre pour procéder à la fouille. »

Elle n'était pas aimable mais m'apportait néanmoins ce que je voulais. Je cessai de me tordre les mains et empruntai le chemin jusqu'à la salle d'interrogatoire. C'était bon signe. Cela voulait dire qu'il n'avait rien avoué, normalement. Je priais pour qu'il ne se soit pas mis un peu plus dans la merde.
Quand, enfin, je pus voir mon ami, un grand choc me saisit. D'abord, je ne le reconnus pas. Son visage était tuméfié, en sang... Les flics n'y étaient vraiment pas allés de main morte. Et puis, ils lui avaient déjà fait enfiler l'uniforme du pénitencier. On ne rigolait pas avec la trahison, en particulier avec des étrangers.
Après avoir repris contenance, je m'assis en face de Basile et avançai la main pour la poser sur la sienne. Doucement, pour ne pas l'effrayer. J'ignorais s'il avait calculé ma présence.
Au milieu de la table, je vis qu'il y avait plusieurs formulaires d'aveu. Tous vierges, fort heureusement. Un peu d'anxiété se retira. Un tout petit peu.

« Basile, qu'est ce qui s'est passé ? Raconte moi. »

Je pris une inspiration, essayant de ne pas trop m'attarder sur les différentes blessures qui défiguraient mon ami.

« Tu dois tout me dire, parce que je vais en avoir besoin pour te faire sortir de là. Fais moi confiance, tu ne finiras pas ici. »

Oh, ça non. Je me battrai jusqu'au bout pour que Basile ne soit pas enfermé. Il était innocent, j'en étais certain. Et je ne supporterai pas qu'un innocent soit mis en prison à cause d'un détenu.
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MessageSujet: Re: Until the Kingdom Comes   Until the Kingdom Comes Icon_minitimeLun 13 Oct - 23:11


Je ne suis pas un genre de mec qui ne supporte pas de se couper le doigt avec une enveloppe, ça c'est sûr. Je suis cuisinier et quand on est cuisinier, on apprend à oublier la douleur. Quand j'ai été commis au Palais à Paris, j'ai donné tout ce que j'avais un soir alors que je m'étais coupé un morceau de doigt. Le manque de chair est toujours là même si la peau a repoussé dessus. Ça m'a apprit à faire plus attention. Et puis, j'ai quand même tenu tout le service, c'est pas rien. Quatre heures à pisser le sang du pouce et à avoir de la fièvre à cause de la douleur. Finalement, j'ai été à l'hôpital, ils m'ont fait des points de suture et je vais très bien. Je ne peux pas m'empêcher de caresser mon pouce à l'endroit où il est un peu moins rebondi.
Mais là, j'ai juste envie de prier pour avoir une attaque cardiaque. Pour ne plus avoir à souffrir. A un moment où l'un des gardiens venait de me donner un coup de santiags dans la joue, j'ai même pensé à arrêter tout simplement de rechigner. J'ai pensé à abandonner, à rédiger de faux aveux et à juste … me laisser faire, me laisser emporter au loin. Je voulais juste qu'on me laisse tranquille. Mais j'ai tenu bon et je me demande encore par quel miracle. Je ne sais pas si les gardiens ont su mais ils ont été encore plus sévères après ça. En fait, ça pourrait être un effet de mon imagination...
Tout mon visage, tout mon corps en fait me fait mal. Et cela fait à peine quelques heures que je suis là. Je me sens tellement bête d'avoir voulu, travailler dans cette prison. Tout est ma faute en fait, tout est tellement ma faute. Je déglutis difficilement. Je crois bien qu'ils m'ont déplacé la pomme d'Adam ou alors ce n'est pas loin. Je me sens idiot, mal et je voudrais juste rentrer chez moi et me pelotonner dans ma couette. Je veux bien un chocolat chaud aussi et plein de câlins. Je ne sais pas de qui mais je veux qu'on me prenne dans les bras. Luckas ou Georges seraient idéaux, ils sont les plus larges d'épaules. Et un bon bain relaxant, moussant et tout le bordel aussi, j'aimerais bien. Et de me dire que j'aurais peut-être plus jamais ça, plus jamais la liberté d'aller où je veux … Je pourrais me tuer sur le champ.
J'ai une boule dans le ventre au moment où j'entends les lourdes chaussures heurter le sol. Qu'est-ce qu'ils vont encore me faire ? Qu'est-ce que je vais encore subir ? Je ne suis même pas sûr de pouvoir supporter un coup de plus. J'ai déjà craché du sang plusieurs fois alors je vais peut-être juste mourir ici. Ils ont du m'endommager plus que de raison de toute façon. Je ne suis même pas sûr de survivre jusqu'à la fin de ma garde à vue et je ne sais même pas si je ne suis pas déjà mort. Ils vont recommencer à me torturer et cette fois je vais peut-être finir par céder, pour de vrai. Ouais, ma vie sera très bientôt finie. Je vais me faire incarcérer ou tuer ici. Et je me pendrai si je suis condamné. Je ne veux pas vivre ça. Je le connais le quotidien des détenus et je ne veux pas le vivre. Pas pour tout l'or du monde.
Mais la voix de Georges raisonne dans la pièce, grave, rassurante. Alors je me laisse aller à éclater en pleurs. Je ne peux pas bouger de là où je suis à cause de la chaîne qui me relie à la table mais je prends ses mains dans les miennes.


« Je … je sais pas. Ils sont venus m'arrêter dans ma chambre un peu après que je sois rentré du travail et ils m'ont dit que j'avais fait plein de trucs. Je crois que je suis accusé de complicité avec Neil, pour son évasion où il a tué quelqu'un mais je savais même pas qu'il s'était évadé! »

Je serre ses mains très fort entre les miennes. J'ai tellement, tellement envie qu'il me fasse sortir.

« Ils ont dit que je lui avais donné une arme mais j'en avais qu'une et je l'ai donné à Ulrick pour qu'il se protège, je te le jure, Georges, j'ai jamais rien fait qui mérite tout ça ! »

Le sanglots reviennent et je serre plus fort.

« Je t'en supplie, les laisse pas recommencer ça, je vais en mourir Georgie. Je vais en mourir ! »

Ma voix tremble. Elle est cassée et je tousse régulièrement. Je ne sais pas si c'est à cause des coups ou des pleurs mais je ne peux pas bien parler. J'ai du mal à reprendre ma respiration aussi. Je vais vraiment mourir ici, hein ?
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MessageSujet: Re: Until the Kingdom Comes   Until the Kingdom Comes Icon_minitimeMar 14 Oct - 10:45

VIXX ♫ Error

Basile était sur le point de craquer, je reconnaissais parfaitement son état. Qu'il n'ait pas déjà tout consigné sur le papier témoignait d'un incroyable coup de cul, ou juste un parfait timing. Peut être que si Kansas était arrivé cinq minutes plus tard... Au moins, j'étais certain que le cuisinier était parfaitement innocent, un coupable de sa trempe aurait déjà tout balancé. Non, Basile n'était pas vraiment un dur à cuir avec des nerfs d'acier. Ca, c'était plutôt mon domaine. Alors, j'allais m'en servir. Bien que je ne connaissais pas bien les dessous du système judiciaire et surtout pénitencier, j'en savais assez sur les méthodes des flics face aux terroristes.

Le début de sa réponse me désespéra. Il ne pouvait pas tout ignorer, sinon comment espéraient ils qu'il... Oh. Alors c'était ça. Neil. Son évasion. Je baissai la tête, serrant les dents. Et merde ! Je me sentis soudain coupable. Pourquoi n'avais je pas dénoncé Sadwood immédiatement ? Même si elle m'était sympathique, elle restait coupable, c'était le plus important. Je n'aurai pas dû faire l'autruche en espérant que toute cette histoire n'ait aucune conséquence. Ca avait été une réaction parfaitement stupide et maintenant, Basile payait les pots cassés de mon hésitation.

Je hochai la tête en l'écoutant, aller jusqu'au bout. Il confirma mes soupçons : il ne pourrait pas endurer tout ça éternellement. Travailler à DearDeath était sans doute son maximum. Au moins, il en avait conscience, ce qui le rendait moins faible que ce qu'on pourrait croire.

« Okay... fis-je en soupirant. Basile, ce dont tu es accusé est vraiment terrible. La trahison, c'est... Et bien c'est un peu comme si tu étais Liam Gantley. Mais je sais que tu n'as rien fait. Alors je vais te sortir d'ici, je te le promets. »

Je me levai, le cœur serré, et allai l'enlacer de l'autre côté de la table. Ce dont Basile avait actuellement le plus besoin, hormis un avocat, était un soutien tangible. Ma carrure me permettait d'être ce soutien tangible. Je lui donnai quelques petites tapes dans le dos, puis me séparai de lui, sans retourner à ma place. Je gardai même ma main sur son épaule.

« Pour commencer, je vais faire jouer tes droits pour qu'on ne te maltraite plus. Tu auras droit à un avocat commis d'office si tu ne peux pas t'en payer un. Mais si tu as les moyens, prends le meilleur que tu pourras. Tu as été condamné sur la parole d'un détenu. J'ignore encore de qui il s'agit mais je lui ferai cracher la vérité. Si je découvre pourquoi il a fait ça, crois moi, il va payer le prix fort. »

Je pressai doucement son épaule. Il devait avoir confiance en moi, pour ne pas perdre pied et se laisser influencer par les flics ou quiconque tenterait de le faire plier.

« Ecoute moi bien Basile. Ne cède pas, jamais, ne serait ce que d'un pouce. Tu es innocent alors ne laisse personne te faire dire le contraire. Ne fais confiance à personne qui ne soit ton avocat ou moi. Ne donne aucune information sur tes relations avec Cian, ou un quelconque détenu. Je ne sais pas si tu en as mais si c'est le cas, tais toi. Contente toi du rapport cuisinier-détenu. Tu leur sers à bouffer et c'est tout. »

Je pris une autre inspiration, me préparant à balancer ce qui allait peut être faire perdre la confiance que Basile avait pour moi. Mais je devais tout de même prendre le risque. Si seulement ça pouvait l'éviter de se briser trop vite.

« Je sais qui est le vrai coupable, Basile. Je connais son nom, je connais toute l'histoire. »
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MessageSujet: Re: Until the Kingdom Comes   Until the Kingdom Comes Icon_minitimeMar 14 Oct - 19:15

Je ne peux pas, je ne peux pas continuer comme ça. Je veux juste qu'il me fasse sortir de là, je ne pourrais pas rester comme ça très longtemps. Je n'en peux plus de me faire maltraiter sans raison. Je n'ai rien fait, est-ce que je ne devrais pas avoir au moins un avocat ? C'est dégueulasse de me faire ça alors qu'ils n'ont aucune autre preuve que le témoignage de Neil. Oh Neil, ce connard. Dès que je le chopperai …
Je pensais que je pouvais lui faire au moins un peu confiance. Quoi, il a mal prit que je ne m'occupe plus de lui ? Ce n'est pas compréhensible après tout ce qui m'est arrivé ces dernières semaines ? J'ai envie de vomir et pas seulement à cause de l'odeur de la lessive qui me sort par les narines. Non, Neil me rend malade. Il m'a rendu malade depuis le début. Mais je ne m'en rendais pas compte. Maintenant je sais et je ne le laisserai plus me faire de mal.
Peut-être qu'il est trop tard. Je vais peut-être être condamné à mort. Non, je ne peux pas, j'ai Emilie. Oh mon Dieu, elle va aller en famille ou on va la confier à un de mes oncles dégueulasses. Je ne peux pas faire ça, je ne peux pas imaginer que … Est-ce qu'on va lui faire du mal ? Je viens de la retrouver, je ne peux pas la perdre à nouveau, ce serait bien trop dur !
Une larme se fait un chemin sur ma joue et ma main est retenue par une chaîne rattachée à mes pieds quand je veux l'essuyer. Elle tombe sur la table en fer de basse qualité en faisant un bruit mouillé. Ce bruit humide résonne à mes oreilles comme une accusation si terrible que je ne peux pas le supporter. Je ne peux pas l'entendre, je ne veux plus l'entendre. Ce n'est pas vrai, je ne suis pas si …

''Tu t'occupes mal de ta sœur, elle va encore pâtir de ton irresponsabilité.''

Non ! Ce n'est pas vrai ! Faites cesser ces voix, si malsaines. Celle de mon père, toujours à tout me reprocher, celle de ma mère, à trop compter sur moi, celles de mes oncles, toujours prompts à me descendre, faites les cesser, je ne peux plus les entendre ou je vais devenir fou, complètement fou. Je ne peux pas devenir fou, tout le monde compte sur moi. Pitié, qu'elle cessent !
Quand il confirme mes pires craintes, je pleure encore plus qu'avant. Mon visage est humide de sang et de larmes mais je dois avouer que je n'y prête pas attention. Je peux juste penser aux autres. Ceux qui me manquent. Emi, Ulrick, Luckas … HyuuKi. Je ferme les yeux sur ses activités illégales alors peut-être que je mérite ce qui m'arrive. Peut-être oui. Mais qu'est-ce que je devais faire ? Le dénoncer ? Le trahir ?
Son étreinte me fait du bien, je repose ma tête sur son épaule, ferme. J'ai besoin de ça, de lui. Maintenant, il est la seule personne qui peut me sortir de là.


« Je n'ai pas droit à une avocat. Je – un sanglot m'échappe de nouveau – je suis accusé de quelque chose de trop grave, mon avocat pourrait être condamné de trahison si il avait un contact avec moi. Sinon crois moi que j'aurais dépenser sans compter. Je ne sais même pas par quel miracle ils t'ont laissé me voir. »

Et il continue de parler. Je me sens si idiot. Je ne ferais plus jamais confiance à un détenu. Je referme ma prise sur le bras de Georges quand il le dit qu'il sait qui est le coupable. J'ai à peine réagit. Je veux juste sortir d'ici.

« Dis moi que ce n'est pas toi. Jure le moi. Jure moi que tu n'as rien donné à Cian. »

Quand je réussis à ravaler ma colère, je relève mon visage tuméfié vers le sien.

« Tu dois me promettre autre chose … Si je ne m'en sors pas, si je suis condamné … Je veux que tu prenne soin de ma sœur. Je veux que tu prenne soin d'elle comme si elle était ta fille et que tu la protège, aussi longtemps que je serais absent pour elle. Je veux que … je veux juste qu'elle soit heureuse, tu comprends ? Je ne veux pas qu'elle retourne dans ma famille, ils vont la traiter comme une cendrillon. »

Ma gorge se serre et je me mords la lèvre. Douloureusement.

« Je t'en supplie, aussi, fais en sorte qu'elle ne vienne pas me voir. Je ne veux pas qu'elle me voit dans cet état. Cette couleur d’uniforme ne flatte pas mon teint. »

J'ai un faible sourire. Je ne sais même pas comment je fais pour dire une blague à ce moment. Je crois que j'ai juste lâché prise.
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MessageSujet: Re: Until the Kingdom Comes   Until the Kingdom Comes Icon_minitimeMer 15 Oct - 15:50

La nouvelle tombait mal, très mal. Pas le droit à un avocat ? Bien sûr, c'était logique. Je me passai la main sur le visage, me morigénant intérieurement pour ma stupidité. Je le savais, pourtant. Voilà que j'avais dû rabaisser un peu plus l'espoir de Basile avec mes conneries. Mais je ne devais pas lâcher prise.

« Je vois... C'est pas grave Basile. Du moment que tu es innocent, il n'y a aucune raison pour que ça se passe mal. Fais juste ce qu'on te dit en attendant. Je m'arrangerais pour que tu n'ai plus à subir... Tout ça. »

Je fis un geste vague en direction de son visage presque méconnaissable.
Sa question me fit l'effet d'un coup de poing. Pendant un instant, je songeai même à me confesser et étreignis doucement l'épaule de mon ami. Est ce que je devais être honnête avec lui et lui raconter que s'il était là maintenant, c'était de ma faute ? … Oui. Mais pas tout de suite. Le moral, il devait garder le moral.

« Non, bien sûr que non, rétorquais je en secouant vivement la tête. Ecoute, je ne peux pas t'en dire plus pour l'instant. Fais moi juste confiance sur ce point : le vrai coupable sera puni et toi, tu seras libre. »

Il y eut un petit instant de calme, juste quelques secondes, qui me permirent de soupirer longuement et décompresser un peu. Et puis Basile leva son visage vers moi et sa vision me creva le cœur. Il me faisait tellement pitié, j'avais envie de lui arracher cette chaîne, de le balancer sur mon épaule et de quitter cette prison. Seulement, je ne pouvais pas.
Basile me demanda de veiller sur sa sœur. Qui ? Moi ? Le responsable de sa situation ? C'était aberrant ! J'hésitai un instant, puis décidai de m'en tenir à la version initiale.

« Bien sûr, je te le promets. Mais je n'aurai jamais à le faire Basile, parce que dans quelques jours, tu seras relâché. »

Sa blague ne me fit pas rire, bien au contraire. Elle m'attrista encore plus. Montrant une expression peinée, je me penchai pour l'enlacer une nouvelle fois et lui donnai une tape amicale et virale dans le dos.

« Je dois y aller. »

Mes yeux étaient rivés sur la lumière orange au dessus de la porte. Signe que quelqu'un attendait pour une visite. J'ignorais qui et espérais que ce n'était pas sa sœur.

« Je reviendrais te voir Basile. Et quand je le ferais, tu seras un homme libre. N'oublie pas, fais ce qu'on te dit et ne te mets pas dans une situation où on pourrait te reprocher quelque chose. Tu connais la prison, je suis sûr que tu t'en sortiras. »

Après une dernière étreinte destinée à lui donner du courage, je sortis. Une fois de l'autre côté de la porte, je laissai visible toute mon angoisse, juste pour une demi minute. Puis, je me tournai vers l'un des gardiens.

« Son visiteur... Il ne s'agit pas de sa sœur, n'est ce pas ?
-Non, ou alors elle est déguisée en mec. »

Je hochai la tête et demandai à voir le responsable des gardiens. Il ne pourrait pas être pire que Feilong, je devrais donc pouvoir lui faire entendre raison. Il devait contrôler ce qui se passait entre ces murs et éviter que Basile ne soit à nouveau maltraité. La parole d'un détenu n'était pas suffisante pour accuser le cuisinier de trahison.


Until the Kingdom Comes 2h33no3Je patiente dans une autre salle pendant que la précédente visite se termine. Mon pied tape le sol sur un rythme régulier et nerveux, ma main à l'intérieur de mon imperméable caresse les reliefs de mon flingue. Je n'ai plus l'habitude de ce genre de choses, mais ça doit aussi être parce que je ne suis pas sous l'effet d'une drogue quelconque. Je n'ai même pas bu un verre avant de venir. Je ne suis pas stupide, consommer ce genre de substances affaibli ma réactivité, ma précision et ma vision. Il ne s'agit pas d'une bagarre dans un bar ou d'une fusillade orchestrée par des clans mafieux. Je ne peux pas juste tirer dans le tas en m'esclaffant comme un malade. C'est sérieux, là, bordel !

Enfin, c'est mon tour ! Je ne sais pas qui était là avant moi, sans doute sa greluche de sœur. Après avoir offert un sourire rassurant au gardien, je rentre dans la salle d'interrogatoire. Je n'ai pas croisé celui ou celle qui me précédait, il a dû repartir par un autre chemin. Ce n'est pas ce qui me tracasse le plus, de toute façon, parce que Basile est dans un état auquel je ne m'attendais absolument pas. J'ai presque envie de pleurer, tiens. A la place, je m'assoie brusquement sur la chaise qui fait face au cuisto et pose mon flingue entre nous deux, à plat sur la table.

« Basile, je vais te faire sortir de là. »
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MessageSujet: Re: Until the Kingdom Comes   Until the Kingdom Comes Icon_minitimeMar 21 Oct - 15:53

Du moment que je suis innocent, il n'y a aucune raison pour que ça se passe mal. C'est faux . Oh Georgie c'est faux et tu le sais. Combien de fois des personnes ont été condamnées pour des crimes qu'elles n'avaient pas commis ? Combien de fois des hommes ont été tués pour ça ?
Je suis très mal barré. Ils tiennent quelqu'un pour un crime et ils ne vont pas le lâcher. Si seulement c'était aussi simple que tu ne le pense... Mais ils me croient coupable. Pour de vrai et ils ne vont pas me laisser partir parce que je suis innocent. Ils n'en ont rien à foutre, ma parole ne vaut rien puisque je suis un traître. Ouais, c'est la dure réalité des choses.
Quand il me dit que ce n'est pas lui, je suis tellement rassuré... Je ne sais même pas quoi dire. Je me sens un peu bête. Sans doute parce que je l'ai accusé à tort. Mais je ne sais plus où sont mes alliés. J'ai juste envie de rentrer, je n'ai rien fait de mal ! Oh … est-ce que c'est ma faute ? Est-ce que c'est ma faute s'il m'arrive ça ? Un retour de karma ou je ne sais quoi...
Il me fait des promesses mais je ne sais pas si je dois y croire. Après tout, je suis quand même en prison, c'est assez mal barré pour moi, même en imaginant toutes les possibilités.
Finalement, sa dernière promesse me donne envie de pleurer. Je vais peut-être mourir ici mais au moins je serais … je serais sûr que ma petite sœur, mon trésor, est en sécurité avec quelqu'un de bien. Oh, Georges est peut-être quelqu'un d'un peu extrême dans son genre mais je ne peux pas imaginer ça autrement. Qui d'autre pourrait ?
Certainement pas Ulrick ou Luckas, trop concentrés sur eux-mêmes. Pompon est attentionné mais il ne sait pas comment s'y prendre avec elle, il n'a pas la même délicatesse qu'ont ceux qui ont élevés des enfants. Mon père … il est hors de question qu'elle aille chez lui. Hors de question. Rourke est dans le coma, HyuuKi est un mafieux sans scrupules et Jezabel bouge tout le temps d'endroit. Je ne vois que Georges.
A sa tape dans le dos, je grimace. Ouais, j'ai encore mal. Sacrément mal même. Je relève des yeux peinés vers lui et fais la moue. Il doit y aller. Pourquoi ? Comment ça ?


« Où ? Tu ne peux pas rester un peu plus ? »

Et puis je vois qu'une lumière s'est allumée. Ils reviennent …
Il m'assure qu'il reviendra me voir et je me mords la lèvre. Un homme libre hein ? Non, je vais pourrir ici. C'est sûr. Je soupire et hoche la tête quand il me donne ses instructions et mets la tête sur la table froide quand j'entends la porte qui s'ouvre. Je vais encore me faire tabasser … Pourtant, pas de son de grosses bottes heurtant le sol. Pas d'insulte.
Je relève doucement la tête et hoquette de surprise. Dale. HyuuKi. Peu importe son nom.
Mon cœur bat la chamade et je tente de cacher mon visage contusionné sous mes mèches de cheveux ensanglantées. Je ne veux pas qu'il me voie dans cet état déplorable. Je ne veux pas qu'il .. me prenne en pitié. Ça me tuerait. Je déglutis et soupire.


« Qu'est-ce que tu fais là ?
-Basile, je vais te sortir de là. »

Mais est-ce qu'il est fou ? Je recule en voyant son arme et me ratatine par terre. Néanmoins, je m'éloigne autant que je peux de lui.

« Oh non Dale. Tu vas reprendre ça, tu vas te lever et tu vas t'en aller. Je suis déjà assez dans la merde. »

Je baisse les yeux et rougis un peu, gêné par autant d'aplomb de ma part.

« J'ai confiance en … un ami proche. Il va me sortir de là. Vas t'en, on se retrouvera dehors. »

Je l'espère, putain que je l'espère. Je mords ma lèvre mais la lâche tout de suite. La plaie me fait mal …
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Dale Smith
Psychologist Two-Face
Dale Smith

Date d'inscription : 21/06/2014

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MessageSujet: Re: Until the Kingdom Comes   Until the Kingdom Comes Icon_minitimeDim 26 Oct - 12:30

La réaction de Basile me fait mal, à tel point que ça m'étonne. Mon cœur se serre et j'ai la nausée rien qu'à voir à quel point je le fais reculer loin de moi. Ca ne suffit pas alors, juste arrêter la drogue et toutes ces merdes. Qu'est ce qu'il veut de plus ? Qu'est ce qu'il lui faut pour passer le cap ? De quoi est ce qu'il a besoin pour me baiser ?! Je suis furieux et triste à la fois, je crois que ça se voit sur mon visage. Et ça l'effraie peut être encore plus...
Basile m'ordonne de virer mon cul d'ici, il n'a pas besoin de moi, ni de mon flingue. Mais enfin Basile, pourquoi ? Ce serait tellement plus simple. Je le rejoins et le prend dans mes bras, pour le serrer fort contre moi. Pas trop quand même, il a l'air salement amoché et je ne veux pas le faire souffrir.

« Basile, t'inquiète pas, les caméras sont coupées. J'ai tout organisé. On va sortir tous les deux, je vais tuer quelques personnes, mais ce sera pas grave. Tu prendras l'uniforme d'un des gardiens et on se barre d'ici. Le temps qu'ils se rendent compte de mon hypnose, on sera déjà dans un vol pour l'autre côté de la planète. »

Je m'écarte de lui et le regarde, droit dans les yeux. J'aimerai tellement le convaincre, pouvoir me dorer la pilule avec lui sur une plage paradisiaque, un cocktail bleu fluo à la main et de superbes créatures à moitié nues pour nous divertir. Mais surtout, surtout... Il ne doit pas mourir.

« On peut même aller où tu veux ! Si tu restes ici, tu vas mourir. Et j'ai besoin de toi, Basile ! Tu comprends, ça ? T'as pas le droit de mourir ! … J'ai même pas pris la moindre drogue, pas bu une seule goutte d'alcool depuis l'hôpital. Je fais ça pour toi, hein ! Ca prouve bien que... »

Je m'arrête, un peu choqué par mes propres paroles et l'empressement avec lequel je les débite. Je ne lui ai jamais dit. Je ne me le suis jamais dit non plus, pas vraiment, pas aussi franchement. Pourtant, maintenant, ça me paraît juste être une évidence. Mes mains serrent doucement ses épaules et mon regard, sombre et paniqué, le fixe à la recherche d'une réponse, d'une approbation.

« Ca prouve que je t'aime alors t'as pas le droit de te laisser crever. »

Je le lâche et me détourne, honteux. C'est pas moi, c'est tellement pas moi. Où est mon insouciance ? Mon détachement ? Pourquoi est ce que ce putain de cuisinier, qui n'a aucune particularité, me fait cet effet ?!

Je tends le bras et saisis le flingue, avant de me retourner pour pointer le canon en direction de Basile. Je ne veux pas faire ça mais je n'ai pas vraiment l'impression d'avoir le choix. Avec une voix blanche, je tente de lui expliquer :

« Si tu ne viens pas, je préfère te tuer tout de suite. Je ne supporterai pas que ce soient ces putains d'Américains de merde qui t'exécutent. Ou même qui que ce soit d'autre. Je ne vais pas te laisser pourrir et souffrir dans cette prison. »

Ma main tremble un peu, mais pas assez pour faire dévier la balle de sa trajectoire si jamais je décide de tirer. En plein cœur. Et puis ensuite, je me tuerai, probablement. Parce qu'après avoir fait ça, je ne crois pas avoir encore envie de vivre. Si, la drogue pourrait m'aider à m'en sortir. Mais je crois que plus jamais je n'aurai le cran d'en prendre, pas même une clope. Parce que Basile ne l'aurait pas voulu, tout bêtement. Et que je ne peux pas trahir la volonté d'un mort.
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