Une prison pas comme les autres ... Quel que soit votre crime, vous le paierez.
 
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 Lost in the storm of feelings

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Angélique Loiseau
S1207 - Tueuse
Angélique Loiseau

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MessageSujet: Lost in the storm of feelings   Lost in the storm of feelings Icon_minitimeMer 11 Mar - 11:11

/!\ Attention, fin de post déconseillée aux arachnophobes /!\

Leave Out All The Rest - Linkin Park

Vite... Un endroit, une cachette… Quelque part, loin, avant que ça ne revienne…

Les portes et les murs se succédaient, les couloirs défilaient, inconscients de ma détresse. Je percutai un détenu au détour d’un virage, puis le dépassai rapidement en prenant tout juste le temps de m’excuser au passage. Il ne fallait pas que je m’arrête, en aucun cas. C’était beaucoup trop risqué, surtout que ça ne voulait pas me laisser. C’était…

Ce fut comme un coup de poing glacé dans le ventre. Je m’arrêtai brutalement, me remémorant ces derniers jours… Le mur à ma droite fut bien aimable de me servir de soutien. Bordel, mais pourquoi ?! C’était ma seule question, pourquoi ?! Qu’avais-je donc fait pour mériter ça ? Cette pensée me tira un mince sourire. Enfin, sourire… Plutôt le fait de relever les commissures des lèvres d’un demi millimètre. Ce que j’avais fait ? Facile. J’avais brisé des familles, des cœurs, j’avais mis fin à des vies, parfois salement. Peut-être… Peut-être que je le méritais, en fait…

Je me redressai et entrepris de reprendre ma fuite là où je l’avais laissée, c’est-à-dire appuyée contre un mur, le temps que je mette de l’ordre dans mes pensées.

-Allez, Angie, tu vas y arriver… Tu peux le faire. Relève-toi.

D’une poussée, je m’écartai de ce gentil mur, et repris mon avancée, bien plus laborieuse cette fois. Une main sur le mur, glissant à mesure que j’avançais, à petits pas. C’était à nouveau là… Encore… Ça ne voulait pas me lâcher. Je devais lutter pour l’empêcher de guider mes gestes, violemment. La main côté mur tremblait légèrement, du fait de ce combat interne, et la gauche, elle, tremblait bien plus fort, puisqu’elle n’avait rien pour qu’on l’arrête.

A déambuler comme ça, je finis par arriver enfin quelque part. Ce n’était pas un local technique, comme je le craignais au départ, mais la bibliothèque. Un peu soulagée, j’en poussai difficilement la porte et me dirigeai d’office, presque machinalement, vers le fond, sans même saluer le bibliothécaire remplaçant. Là, au bout de la rangée, le coin le plus sombre et éloigné, ce serait parfait. Un lieu oublié où l’on ne me verrait pas, où je pourrais contenir cette chose, si elle se manifestait encore.

Je me recroquevillai dans un coin, genoux repliés contre la poitrine et les bras autour, le front posé sur le tout. Respire. Calmement… Reeeespiiiire… Caaaalme…

Un peu plus loin, quelqu’un toussa, me surprenant et brisant ma concentration. Les images revinrent à moi, brutalement, les souvenirs récents… Ils tourbillonnaient sous mon crâne, comme une tempête, un blizzard de souvenirs glacés, et qui pourtant me brûlaient de l’intérieur comme autant de flammes dévorantes. L’un d’eux en particulier me coupa le souffle, sans prévenir. Avec de grosses difficultés, je réussis à reprendre une respiration à peu près correcte, mais sans parvenir en revanche à retenir des sanglots. Heureusement pour ma fierté (démesurée je le rappelle), personne ne devait m’entendre, aussi loin dans l’obscurité de la bibliothèque. Enfin… Je l’espérais…

Je tournai la tête sur le côté en notant un mouvement sur ma droite. Une araignée. Génial. J’étais pas hyper fan des araignées… Mais bon, c’était ma seule compagnie. Je tendis la main vers elle et la posai devant sa trajectoire. Elle s’arrêta devant, la tâta du bout de ses longues pattes, avant de monter lentement dessus. Je ramenai ma main devant mes yeux pour examiner la bestiole un peu mieux. Elle ne bougeait plus, comme toute araignée qui se respecte, elle faisait de longues pauses entre chaque déplacement. Pas trop énorme, pas trop petite non plus, elle ressemblait tout à fait aux araignées qu’on pouvait trouver dans des coins reculés où l’on allait pas souvent, du genre la cave ou l’abri de jardin envahi par la végétation. Elle faisait facilement deux centimètres de diamètre, peut-être un peu plus, j’avais pas de règle à proximité.

-Comment tu règles tes problèmes, toi, hein ?

Finalement, elle se décida à marcher à nouveau, et courut doucement de ses huit pattes jusqu’à mon poignet, puis continua encore jusqu’au coude.

-Evidemment, tu t’en fous.

Elle envisageait de monter encore, mais je m’y opposai et l’éjectai d’une pichenette qui l’envoya voler loin de moi. Seule, encore une fois. Je me recroquevillai à nouveau et recommençai à pleurer.
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Drenn Mørksønn
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MessageSujet: Re: Lost in the storm of feelings   Lost in the storm of feelings Icon_minitimeVen 20 Mar - 17:50

J'y suis toujours. En ouvrant les yeux ce matin, j'ai vaguement espéré me réveiller ailleurs. Douce utopie. Et puis, où aurais-je pu être ailleurs qu'ici? Je n'ai pas de maison, pas de famille. Je ne m'en plains pas, ne vous trompez pas, mais ....je ne sais pas. Cette prison a une atmopshère particulière, un goût d'enfer qui parfois me fait trembler au plus profond de mon être.  Je ne vais pas non plus dire que je ne me sens pas à ma place, d'après la loi, j'y suis destiné. Mais, je ne suis pas un meurtrier, pas un barbare, juste un artiste passionné. Un artiste qui peut-être plus jamais ne fera d'oeuvre.
Ce point me désole plus que tout les autres, plus jamais mes doigts ne traceront de rouges lignes dans la toile blanche du corps. Plus jamais mes dents ne baiseront des cou jusqu'à sentir le sang dans ma gorge. Plus jamais de meurtre et plus jamais de feu de joie pour terminer les célébrations.
Alors je passe mon temps, dans la bibliothèque essentiellement, je feuillette les livres du bouts des doigts encore et encore. Elle n'est pas très fournie mais on y trouve quelques livres d'histoire passionnant. C'est là que je me trouve, dès le matin, dès que l'on m'autorise à sortir. Je suis souvent seul, le mond de la lecture n'attire pas grand monde a vrai dire, pas ici.

Mon cerveau me fait relever la tête avant même que mes oreilles ne percoivent de bruit. Il vient quelques instant après. Une porte s'ouvre, lentement et difficilement. L'odeur de la douleur envahit la pièce. je la sens au plus profond de mon nez, mes doigts ont un léger tremblement. Qui est-ce? Qui souffre donc tant?
Je la voie qui arrive, jeune et tremblante. Comme si elle allait tomber à chaque pas. Je la regarde passer, elle ne me voit pas, moi qui suis caché dans l'ombre salvatrice. Elle passe et l'odeur de peur l'entour. J'en frissonne jusqu'au bout de mes pieds. J'ai presque envie de lui sauter dessus.
Mais elle se roule en boule dans un coin, loin. Un rai de lumière entre nous m'empêche de passer. Pour le moment. Je peux seulement l'observer par dessus mon livre. Elle parle. je l'entend à peine mais je vois l'araignée. Elles sont sourantes ici. De petites dames à huits pieds qui font de jolies dentelles. Et un très joli bruit quand elles brpulent, une sorte de petite plainte aigues qui durent une ou deux seconde. Mon seul plaisir ici, quand encore je peux me procurer du feu.

Non, l'araignée a été envoyé ailleurs, maintenant la jeune fille pleure. Je suis embarrassé. Encore, quand elle souffrait, je voulais bien venir mais là...je ne sais pas trop comment agir. Il serait judicieux de faire appel à ma raison...peut-être. Oui, ce serait bien. Oui. Je pense. Je crois. non, je suis persuadé. Raisonnable, c'est ce que je dois être.
Je me lève. Mes deux mètres craquent légèrement tandis que je me déroule de ma chaise. Mon habits gris ne fait pas un bruit.
Reste encore le rayons à passer. Je ne l'aime pas beaucoup. Du tout même. Le soleil n'est pas un ami, au contraire. Il me brûle, m'empêche de me cacher, aveugle les autres et leurs mens sur ce qui est. La lance solaire est terrible. Mais je la passe, rapidement, d'une enjambée qui m demande un certain effort. J'avance vers la fille et je crois l'araignée qui passe dans l'autre sens. J'enfonce rapidement mon ongle dans son corps. Un petit tresautement, et c'est fini. Quelle triste rapidité.
Je m'arrête près de la jeune fille. Dois-je m'asseoir ou attendre qu'elle m'y invite? Je m'asseoie. Je n'ai pas a attendre d'ordre. Je crois.
Par contre, je ne sais pas quoi dire. C'est problèmatique. Je reste donc silencieux à ses côtés pendant un moment.

-Tu as déjà brrulé quelqu'un?
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Angélique Loiseau
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MessageSujet: Re: Lost in the storm of feelings   Lost in the storm of feelings Icon_minitimeJeu 26 Mar - 18:55

Les larmes qui ruisselaient sur mes joues me semblaient aussi visibles que de grandes lumières, malgré le fait que je sois prostrée, recroquevillée sur moi-même, et que probablement personne ne me voyait. J’avais vraiment peur, pour mon orgueil blessé, que quelqu’un s’aperçoive de mon malheur. En même temps… Disons que j’aurais bien aimé une épaule sur laquelle pleurer. Et toujours dans le domaine de l’auto contradiction, le fait de trouver quelqu’un à qui parler me vexait. Que voulez-vous que j’y fasse ?

Je repris douloureusement ma respiration, sans arriver en dépit de mes efforts à arrêter de pleurer. D’un revers de la manche, j’essuyai mes larmes, rougissant d’autant plus mes yeux déjà en mauvais état. Et remarquai quelqu’un qui s’approchait. Un grand type, blond. Très grand. Effrayant. Je me tassai un peu plus dans mon coin, pour éviter d’attirer trop son attention, dans le cas improbable où il ne m’aurait pas vue. Je reniflai un peu, et tentai de faire face, levai les yeux vers lui, et le reconnus. C’était le grand mec de Noël, celui qui avait dansé sur la table. A ce souvenir, j’oubliai un instant ma tristesse, j’oubliai un instant ces derniers jours, j’oubliai un instant Myles, et souris doucement. Ce ne fut malheureusement pas suffisant, parce qu’une fois assis à côté de moi, il fut moins grand, il envahissait moins mon champ de vision, et du coup ne suffisait plus à occuper mon esprit suffisamment. Il resta silencieux un moment, pendant lequel je cherchais une excuse bidon pour justifier un départ précipité, ou la présence de larmes. Mais finalement…

-Tu as déjà brrûlé quelqu’un ?

Quoi… ? Brû… Brûlé quelqu’un ? Je déglutis et relevai le regard vers lui, légèrement impressionnée. Brûler quelqu’un ? Mort, ou vif ? Brûler un cadavre, ça ne me dérangeait pas plus que ça, mais un vivant… Les cris m’insupportaient, et entendre une personne hurler parce que les flammes léchaient sa chair et la faisaient fondre, ça, j’étais presque certaine de ne pas pouvoir le supporter. Au moins le grand détenu ne m’avait-il pas questionnée sur mes larmes, et je pouvais encore entretenir l’illusion qu’il ne les avait pas notées. C’était idiot, si près de moi, il n’y avait pas d’autre choix que de le remarquer, mais on s’était toujours mis d’accord pour dire que j’étais butée. Allez, Angie, fais un effort, pense à autre chose, oublie-le… Tu peux le faire…

-N…

Echec. Je me raclai la gorge avant de réessayer.

-Non, jamais… Pourquoi, vous si ? demandai-je avec un regain de motivation. Mort ou vif, le quelqu’un ? Ca m’intrigue.

Je regardai un peu plus attentivement mon interlocuteur, qui par certains aspects me rappelait mon cauchemar. La haute taille, notamment, le regard, peut-être aussi, un peu effrayant, mais fascinant. A ceci près que… ses yeux à lui étaient orangés, là où ceux de l’autre étaient bleu glace. Ils avaient presque le même visage, en revanche, aux traits anguleux, durs, intimidants. J’étais incapable de soutenir son regard, il me rappelait trop, par la force qui en émanait, le sien, aussi, je me contentais de coups d’œil à la dérobée. Alors que j’interceptai son regard une fraction de seconde, j’y décelai quelque chose d’effrayant et de diablement intéressant, qui me terrorisait par sa ressemblance avec ce que j’avais lu dès le départ chez Myles. Restait juste à savoir en quoi cette lueur différait de celle de mon cauchemar. Parce qu’elle différait forcément, n’est-ce pas ? N’est-ce pas… ? Oui, forcément… Forcément. Deux comme lui, c’était purement impossible, ça ne pouvait pas exister.

Au moins, lui avec son accent un peu rude n’avait pas l’air aussi agressif. Ni aussi… Je secouai la tête pour me remettre les idées en place. Il ne fallait pas que j’y pense, ou j’allais repartir de plus belle dans une autre crise de larmes. Pourtant, j’en fus incapable, de ça aussi… Une chose de plus que je n’arrivais même pas à faire… Quelques souvenirs refirent surface, et je me recroquevillai sur moi-même en retenant un nouveau sanglot. Bordel, mais pourquoi ? Toutes ces images… Tous ces sentiments… Pourquoi fallait-il je sois tordue à ce point ? Pourquoi fallait-il que… Je me mordis la lèvre et tentai de retenir mes pleurs, en vain. Si bien que je ne trouvai pas d’autre solution que de relever la tête, de croiser le regard de l’autre détenu et de m’approcher d’un air suppliant.

-Pitié… Aidez-moi…

Ca m’arrachait la bouche de demander pareille chose, mais je n’étais plus à une fois près. J’avais supplié bien plus que ça, ces derniers temps. Et sans plus le moindre égard envers une antique fierté, je me roulai en boule à ses pieds, vaincue par les larmes.
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