Une prison pas comme les autres ... Quel que soit votre crime, vous le paierez.
 
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 La Conscience ...

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Ayame Shizuka
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Ayame Shizuka

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MessageSujet: La Conscience ...   La Conscience ... Icon_minitimeMer 27 Nov - 20:10

De Moi-même - me bannir -    l    Si j’en avais l’Art -    l    Imprenable ma forteresse  l    De Tout Cœur -    l    Mais puisque moi-même - je M’agresse -    
l    Sauf en soumettant    l    La Conscience    l    Et puisque Nous sommes notre Monarque mutuel    l    Comment cela est-il possible    l    Excepté par Abdication -  l    par Moi - de Moi-même ?
Emily Dickinson

Une fois de plus, j'avais réalisé un véritable ballet. J'avais fais tous les détours possibles et imaginables, mais j'étais finalement parvenue à prendre ma douche sans croiser quiconque, à mon grand soulagement. En arrivant dans le couloir où se trouvaient les chambres des employés, j'eu le réflexe de regarder de chaque côté, histoire de voir si quelqu’un rôdait dans les parages. Personne. Cela m’enchantais. J’ouvris la porte, constatant que la chambre était vide. Je savais que j'allais avoir une colocataire.Je l'avais brièvement croisé dans le couloir ... à première vue, elle avait l'air inoffensive. Sauf que d'après son dossier, elle portait un matricule. Ce qui allait probablement la forcer à me parler, connaissant McDaven.

J'hésitais un instant à enfiler mes vêtements, puis je résolu de garder mon peignoir. J'en avais assez : j'avais terminé ma journée, mon seul but était maintenant de me détendre. En plus, mes doigts étaient endoloris. Assez étonnement, je m'étais retrouvée à taper mon rapport sur Alice à la machine à écrire : pas d'ordinateur, ici. Je dû m'accroupir pour brancher ma bouilloire : il n'y avait qu'une seule prise - ce qui en soit, me paraissait déjà être un miracle -, et elle n'était à proximité d'aucune des deux tables de nuits.
Après avoir appuyé sur le bouton, je m'assis sur le bord de mon lit en m'emparant du livre resté dans ma valise. Au passage, je me fis une nouvelle fois la réflexion qu'une armoire manquait cruellement. Peut-être pourrais-je négocier une moitié/moitié avec ma coloc', pour l'achat d'une commode.

Concentrée, je tournais doucement les pages du livre. Léger bruissement, grain grossier sous mes doigts. Le livre était vieux. Mon père me l'avait offert quand mon anglais avait été assez bon à ses yeux. Un recueil de poèmes d'Emily Dickinson. Mes lèvres formaient silencieusement les mots. Je m'étais longtemps demandé ce que je trouvais à ce livre, avant de réaliser que justement, je n'y trouvais rien. Rien, et c'était justement ce qui me plaisait. Juste un sentiment de solitude, une sorte de paix, un éloignement du monde. Je n'avais cessé de lire et relire cet ouvrage, depuis ma dernière rencontre avec Allesbury.
Je savais avoir fait des progrès : je ne regardais plus constamment par-dessus mon épaule, ma gorge ne me faisait plus souffrir ... même ma peau ne me tirais plus à chaque mouvements, puisque les initiales avaient cicatrisées. Malgré cela, je savais qu'il me faudrait un bon moment pour les accepter ... le Lord avait tout prévu. Il savait que j'avais un penchant pour le sexe. Il avait gentiment fait en sorte que je ne sois plus jamais en mesure de me découvrir sans devoir d'explications. Il m'avait marquée, tout simplement.Comme du bétail. 'Ma chose', disait-il. Peut-être n'avait-il pas tort, au fond.
Non ! Non, Ayame, tu divague ! Tu n'as rien fais pour attirer son attention.  

Agacée par mes propres pensées, je récupérais une tasse et un sachet de thé dans le tiroir de la table de nuit. Hors de question que je me laisse me dire des sottises ! Je posais le livre contre la couverture, à l'envers pour garder la page.
Il fallut attendre la troisième gorgée de thé pour que je retrouve toute ma lucidité. A présent assise en tailleurs sur les couvertures, la tasse dans une main et le livre ouvert posé sur un genou, je relisais les vers.

Me from Myself - to banish -
Had I Art -
Impregnable my Fortress
Unto All Heart -
But since myself - assault Me -
Except by subjugating
Consciousness
And since We're mutual Monarch
How this be
Except by Abdication -
Me - of Me?


Sursaut. Un bruit, derrière moi. Tendue, je jetais un regard par-dessus mon épaule, prête à frapper, à faire n'importe quoi pour me défendre et … Ah. Sadwood Ombrage, ma nouvelle camarade de chambre. Je me détendis instantanément, et réussis même à faire un sourire. Ça, au moins, je sais faire.

"Enfin une gardienne, dis-je d'un ton amusé. J'ai cru que McDaven ne s'y résoudrait jamais !"

Quand soudain ...un pressentiment. Mes yeux descendirent sur son épaule. Son uniforme était déchiré. Visiblement, elle avait commencé très fort !
Cela ne m'aurait pas inquiété outre mesure, si je n'avais pas eu cette impression angoissante, oppressante. Une impression que je sentais planer au-dessus de ma tête comme une épée de Damoclès, ces derniers temps. J'avais finalement réussi à l'identifier comme la réaction de mon cerveau face à la menace du Lord. Je savais que j'avais froncé les sourcils, et je sentais l'accélération de mon cœur.
Non. Non, Ayame, tu délires, tu psychotes, tu vas devoir aller consulter, si tu continue ! Redescends sur terre. Cette blessure peut venir de n'importe où !

Je reposais alors le livre sur la couverture, respirant profondément pour me détendre. Le calme rétabli, je m'aperçus que je faisais de gros progrès lorsqu'il s'agissait de gérer mes angoisses. Ce qui me permit de me rendre compte que je manquais à la plus élémentaire des politesse. Embarrassée, je me mordis la lèvre inférieure ... avant de décider que j'en avais assez. Marre des bonne manières. Autant faire une présentation aussi courte qu'informelle : après tout, la journée était terminée.

"Désolée, j'ai tendance à oublier mes manières après une douche ... Je m'appelle Shizuka Ayame. Je suis la psychologue de la prison. Et ... je compatis. Visiblement, vous avez eu une arrivée mouvementée."

Sur ce, j'invitais la gardienne à s'asseoir en face de moi d'un geste de la main.

"Du thé, ça vous tente ?"


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MessageSujet: Re: La Conscience ...   La Conscience ... Icon_minitimeMer 25 Déc - 18:25

Dormir... Non pas dormir. Se reposer... Oui, c'est ça... Non en faite juste penser à autre chose, être seule. Résumé de mes jours ici :

-Arrivé
-Altercation
-Dispute avec mes collègues
-Accueillir
-dormir
-accueilli
-dispute
-....Etc.

Et cela continue encore et encore. J'en ai marre. Juste marre. Je veux partir, m'en aller, découvrir autre chose que cette immense prison lugubre et... Mortel. La mort était courante. L'homme en noir, s'occupant des cadavres n'est pourtant jamais venu. Les corps des détenus morts ou des gardiens décédés des suites de leurs blessures étaient récupérer et emmener au sous-sol. L'étage interdit où plusieurs rumeurs circule. Laboratoire, morgue, expérience étrange, salle de torture ou d'examens. Certains disent même avoir vu des monstres circulés dans les sombres couloirs. Je pense surtout que ces derniers mentent. Sois, ils sont fous, soit les mauvais traitements, on finit par les entrainer dans un folie incompréhensible venant de nul part.

Enfin bref, je veux simplement éviter les gens. Je ne suis pas apprécié et je le sais. Mes "collègues" me rejètent et les prisonniers me harcèlent sur mon passé criminel en disant que je les ai trahis. La trahison ? Moi ? Trahir ? Est-ce qu'oublié est une trahison ? Je ne sais plus... Je ne sais plus rien...J'ai seulement de vagues flashs back me bousillant la vie chaque jours.

Ma chambre... Où est ma chambre ? J'y suis allé une fois... Brièvement à mon arrivé... Et je n'y suis plus retournée, je n'ai pas eu le temps et surtout le courage d'affronté le regard de ma colocataire. Ayame Shizuka. La psychologue de la prison. Personnellement, je trouve qu'elle a du cran. Interrogés des meurtriers, des psychopathes, des déments à longueur de journée... C'est dur. Surtout qu'elle risque sa vie. La vie est si fragile... Et misérable. Enfin, son aventure avec le narcissique avait fait le tour de la prison. Il l'avait agressé... Beaucoup plus violemment que moi. Et puis cette femme avait une sacrée réputation chez les jeunes gardiens en manque de sexe.

Bref, la chambre... 3e étage, chambre 1. Les douches sont au même étage... Oh et puis zut ! Je n'ai pas le courage. Je sais, je devrai peut-être m'occuper de cette plaie. Mais... Je n'en ai pas envie. J'avais fait le minimum. Enfin ce que moi, j'appelle le minimum. En gros, je l'avais juste bandé. Je sais... J'aurais peut-être dû la nettoyer, mais j'avais le temps voyez-vous. Entre les arrivées des autres et des miennes, je n'ai pas le temps. Elle cicatrisera bien à un moment donné.

Devant l'entrée de la chambre, je trébuchai. Visiblement, ma 'camarade' de chambre ne s'attendait pas à ma soudaine visite. Pendant quelques instants, elle sembla tendue par la peur d'une attaque. Calme-toi... Ce n'est que moi. Moi, la pauvre gardienne. Moi, le jouet du détenu narcissique. Moi... La criminelle amnésique. Non...Au final, elle sourit. Un sourire forcé ? Possible.

"Enfin une gardienne. J'ai cru que McDaven ne s'y résoudrait jamais ! "

McDaven? Ah oui... La supérieure... La directrice. Oui, c'est vrai. Je suis le seul être féminin qui travaille dans l'équipe de garde. Cette Shizuka Ayame était en train de lire. Je la dérangeais surement. Oui, c'est probable. Comme toutes les personnes que j'ai rencontrées jusqu'à présent. Une aura de peur, d'horreur revenue. Que lui arrivait-il ? À quoi pensait-elle ? Son attitude changée en quelque seconde. Serait-elle lunatique ? Oui, possible. Probable.

Son livre. Que raconte-t-il ? C'était peut-être lui qui la mettait dans un état comme ça. Non, au final, elle se détendit, puis fit une présentation rapide. Enfin en terme de rapidité, il y a mieux.

"Désolée, j'ai tendance à oublier mes manières après une douche ... Je m'appelle Shizuka Ayame. Je suis la psychologue de la prison. Et ... je compatis. Visiblement, vous avez eu une arrivée mouvementée."

Depuis quelques jours, j'étais devenu fade et froide. Sans expression. Alors pourquoi s'interressait-elle à moi? Pourquoi est-ce qu'elle ne me rejeter pas comme les autres ? Ou alors, elle aurait pu m'ignorer. Non, elle m'invitait à m'asseoir... Et à boire du thé. C'était une première pour moi... Finalement, je m'assis. Le regard dans le vide.

"Ombrage Sadwood. Enfin, je suppose que tu connais mon nom. Non merci. J'ai un peu de mal avec les boissons du type thé. On m'a dit que j'étais Anglaise, mais bon, je ne respecte pas la traduction du thé. Je ne suis même pas sur de qui je suis."

Pourquoi je lui parle de ça ? Peut-être, car j'en ai marre de tout garder pour moi. Enfin si je te dérange, excuse moi d'avance, Ayame Shizuka.
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MessageSujet: Re: La Conscience ...   La Conscience ... Icon_minitimeJeu 26 Déc - 20:56


Elle paraissait ... surprise, d'une certaine manière. Mais finalement, elle s'assit.

"Ombrage Sadwood. Enfin, je suppose que tu connais mon nom. Non merci. J'ai un peu de mal avec les boissons du type thé. On m'a dit que j'étais Anglaise, mais bon, je ne respecte pas la traduction du thé. Je ne suis même pas sur de qui je suis."

Ah ... tutoiement, donc. Tant mieux, je préférais ça. La vouvoyer trop longtemps m'aurais donné l'impression d'être encore au travail. Nouveau sourire. Elle me semblait simplement lessivée. Et je la comprenais, vraiment. Je ne comptais plus le nombre de fois où j'avais regagné la chambre, m'étais effondrée sur mon lit pour m’endormir sans préavis. Ni mon nombre de coup de blues.

"Je sais. J'ai lu ton dossier. Mais au fond, peu importe que tu t'en souvienne ou pas, non ? Ce doit être assez frustrant, sûrement. Être ici sans savoir pourquoi ... mais au moins, tu peux faire mine de prendre un nouveau départ. Et puis ... chacun peut avoir des doutes sur sa personnalité, sur ses choix, avec ou sans amnésie."

Moi-même, depuis quelques temps, je doutais de moi. Étais-je réellement trop faible, comme le prétendais le Lord ? Malgré tout ce que j’entendais, tout ce que je voyais ici, je continuais, assez étonnement, à croire en l'être humain. Certains aurait appelé ça de l'idiotie.
Avais-je bien fait d'accepter mon poste ? Je savais pertinemment pourquoi j'avais été engagée. Parce qu'un soutient politique, n'importe lequel, était tout simplement une aubaine pour McDaven. Et aussi, sans doute, parce que je ne me plaignais jamais des horaires ou des conditions de travail. Par habitude.
En réalité, ma génétique avait eu plus d'importance que mes compétences. Mais au fond, peu importait. Ce qui était fait était fait, et je me serais faite lyncher par mon père si j'avais abandonné cet emploi.
Et puis … en réalité, je pensais que malgré les apparences, j'étais bien trop indifférente pour accepter de passer mon temps à me morfondre. Mais j'avais une petite idée de ce qui pouvait pousser Ombrage à en avoir aussi rapidement assez.

"Tu sais, certains gardiens ne tiennent aucune place dans mon estime. La plupart sont si narquois et rancuniers que je réduis les contacts au minimum. Et ... je suppose qu'il ne t'ont pas donné d'arme. Bizutage."

Oh, ce n'était pas difficile à deviner. Elle ne se serait sûrement pas blessée si elle avait eu de quoi se défendre. En général, un coup de matraque électrique calmait assez un grand gaillard, d'après ce que j'avais pu en voir. Je secouais lentement la tête. Leur bêtise me dépassais autant que leur intolérance. Enfin, en même temps ... ils n'étaient pas tous comme ça. Heureusement.

"C'est n'importe quoi."

J'avais toujours mis un point d'honneur à ne pas juger les actes des criminels. A les considérer comme des âtres humains, tous sans exception. Pour moi, la brutalité de certains surveillants à leur égard n'était que la preuve flagrante qu'ils étaient aussi fous que ceux qu'ils frappaient. La preuve, de leur intolérance, aussi. J'imaginais très bien l'accueil qu'ils avaient dû réserver à Ombrage.

Mais même si je n'avais jamais été contre l'idée de faire la conversation, quelque chose me gênais dans celle-ci. Sa blessure, si peu soignée. J'avais besoin d'en avoir le cœur net. Et pourtant ... je n'osais pas poser la question. Si le Lord l'avait bien agressée, Dieu seul savait ce qu'il avait pu lui faire. Peut-être rien de plus, mais ...
D'expérience, je savais qu'une rencontre avec Allesbury était tout, sauf une partie de plaisir. Et en parler n'était peut-être pas la meilleure solution pour s'en remettre. Je m'humidifiais les lèvres, mal à l'aise. Et puis finalement, je soupirais en fixant les yeux sur ma tasse.

"Tu sais peut-être que j'ai eu quelques ... problèmes avec un détenu. Et malgré ce que tous semblent croire, je le connais depuis plusieurs années. Cette blessure ... C'est Allesbury, pas vrai ?"

Voilà, c'était dit. En espérant qu'elle me pardonnerait cette curiosité. Mais j'avais besoin de savoir.


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MessageSujet: Re: La Conscience ...   La Conscience ... Icon_minitimeVen 27 Déc - 20:25

Surement. Clay William Ernest Allesbury, détenu D5431 incarcéré pour meurtres. Obsessionnel, narcissique avec un ego surdimensionné. Son regard...hautain, froid, haineux. Sa voix perfide murmurant des mots tels que Dieu. Il n'est pas un dieu. Il n'est rien et il aller payer. Je n'étais pas son jouet. Mais ma vengeance n'était pas encore prête...pas encore. J'y laisserais la vie s'il le fallait, mais il allait payer de son affront par ma main qui fera couler son sang sur son corps tressaillant de douleur. Il allait crever se chien, quitte à me faire renvoyer.

De longue minute, j'étais resté sans parler. Et à la prononciation du nom de cette personne, pourris jusqu'aux os, des frissons avaient parcouru mon dos, se dirigeant vers ma blessure à l'épaule. Au final, je tremblai. Mais cela rester discret, et j'espérais qu'Ayame ne l'avait pas remarqué. En vérité, je pense que j'avais peu de chance. Elle était psychologue, donc elle devait possiblement faire attention au comportement de ses interlocuteurs.

"Oui, c'est lui."

Jamais. Jamais je ne lui pardonnerais cet affront. Le connaissait-elle ? L'aimait-elle ? Car si elle l'aimait, elle descendait dans mon estime. Elle descendait au plus bas.

"Des problèmes... Quels genres de problèmes ? ... Sache juste qu'il mourra, de ma main"

Je le haïssais, au plus au point. Tu vas mourir Clay. Dans une lente agonie de souffrances subtiles auxquelles tu n'as jamais encore gouté. Je me surpris à refermer les doigts sur mon épaule blessée. Ce fut la douleur aiguë qui me mit au courant. Un flash. Une image. Un cadavre à peine reconnaissable, défiguré. Un sentiment de haine, un rire. Un rire atroce, mauvais, perfide. Serait-ce moi ? Non...ce n'est pas possible. Je....je...je ne peux pas. Et cette image disparue.

Ma haine s'envola, laissant place à la peur, la fatigue et les larmes. L'ais retenir... Je ne peux pas pleurer...pas devant elle. Je ne peux pas paraitre faible. Non...je n'ai pas le droit. Ma voix froide depuis le début devait le rester.

Se calmer. Je fermai les yeux et respirai à fond. Quelques gouttes réussirent comme même à s'échapper d'entre mes cils. Je les essuyai rapidement avec le manche de mon pull.

"Désoler..je suis..stupide"

Elle ne m'avait pas parlé des gardiens précédemment ? Si..si..c'est ça. Réponds-lui Ombrage. Tu peux le faire sans flancher n'est-ce pas ? Aller parle...

"Narquois? Rancunier ? Oui, c'est sûr. Je n'ai aucune arme, et j'aurais pu surement me défendre contre l'autre dégénérer narcissique s'il ne m'avait pas privé de mes droits. Je les hais, autant que l'autre. Et eux me haïssent, pour ma condition et pour ce que j'ai fait...je ne sais même pas ce que j'ai fait."

Oui, c'est sa..parle, ça te ferait du bien. Vide ton sac et ta haine sera moins lourde à porter.

"Ayame, je vous envie. Tu es libre... Vous êtes libre. Et vous posséder des souvenirs... Surement plus plaisant que ceux que j'ai oubliés"

Oui, c'est ça...la liberté. J'aimerais tellement pouvoir connaitre cette sensation. Être libre, avoir des souvenirs... Cela fait des jours, des mois, des années...que j'en rêve. Connaitre un monde autre, un monde nouveau que celui de la prison. Ne plus vivre entre des déments et des criminels, même si au fond de moi..je sais que c'est toujours se monde qui m'attendra dehors. Un monde mort et pourri.
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MessageSujet: Re: La Conscience ...   La Conscience ... Icon_minitimeSam 28 Déc - 14:17


Tremblements. Je ne pouvais que la comprendre. Et assez ironiquement, je me dis que cela nous faisais au moins un point en commun.

"Oui, c'est lui."

Je hochais lentement la tête, les yeux toujours rivés sur ma tasse. Ce que j'avais crains se produisait. Je n'étais pas la seule à souffrir de sa présence. Entre l'infirmier qu'il avait envoyé à l’hôpital, qui se trouvait entre la vie et la mort … et la blessure d'Ombrage. Il allait continuer à faire des dégâts. Je le connaissais suffisemment pour le savoir.

"Je suis désolée. S'il est ici … c'est de ma faute."

Du moins en partie. Si je n'avais jamais croisé sa route, il n'aurait jamais développé cette obsession malsaine à mon égard. Si je n'avais jamais suivit mon père en Angleterre … Si je ne l'avais pas accompagné … En même temps, avec des 'si', il était possible de refaire le monde.

"Des problèmes... Quels genres de problèmes ? ... Sache juste qu'il mourra, de ma main."

'Il mourra' … Ombrage en avait l'air tellement certaine. Mais quelque chose, au fond de moi, me disait qu'elle paierait très cher si elle y parvenait. Pourtant, elle avait une certaine lueur dans les yeux. Elle s'était tendue, ses poings étaient crispés. Et sans que je sache réellement pourquoi, son visage se referma. Elle saisit son épaule blessée. Et … je vis qu'elle avait les larmes aux yeux. Ses yeux … j'avais l'impression de voir ma propre peur. Je tendis la main … et elle resta suspendu dans le vide pendant un instant. J'hésitais à la toucher. Je n'avais aucune idée de comment elle pourrait réagir. Et finalement, mes doigts se retrouvèrent quand même sur son épaule valide.

"Désolée... je suis.. stupide"

Cette phrase me fit sourire. Certains choisissaient de camoufler toutes leurs émotions. Je l'avais fait, autrefois, me cachant derrière une colère exacerbée. Avant de finir par décider que cultiver ma franchise me serait plus rentable.

"Pas du tout, Ombrage. Le bon mot, c'est 'humaine'. Je m'inquiéterais bien plus si tu n'avais pas d'émotions. Et, c'est peut être difficile à croire, mais je ne suis pas psy ici pour l'argent. J'aime écouter, et ...j'aime l'être humain. Si tu as réellement commis plusieurs crimes, ce n'est pas là-dessus que je te jugerais."

Effectivement, pour moi, qu'elle soit gardienne ou détenue, elle était là parce qu'elle payait des crimes. Et si elle les payait, c'était parce qu'elle avait déjà été jugée. Sachant cela … je ne voyais aucune raison de juger une deuxième fois. Et dans son cas, le fait qu'elle ne se rappelle de rien me rendais encore moins curieuse, d'une certaine façon. Si elle ne savait pas elle-même pourquoi elle l'avait fait, ni si elle l'avait fait, alors je n'avais simplement rien à apprendre sur elle professionnellement parlant. Il ne restait alors plus que lee plan personnel, que de toute manière, j'avais toujours trouvé plus attrayant.

Je la relâchais. Une nouvelle fois, j'eus une hésitation. Depuis ...Depuis ce jour, je ne supportais plus de voir mon dos dans un miroir. La simple idée de porter cette cicatrice toute ma vie m'effrayait. Mais au moins, si je les lui montrais … Elle saurait à quoi s'en tenir. Elle n'avait pas affaire à un criminel classique. Celui-ci était comme un vampire, se nourrissant de la souffrance des autres.
Je pris une gorgée de thé, façon comme une autre de me donner du courage. Je fermais les yeux, reposait ma tasse. Et sans vraiment réfléchir, je lui tournait le dos, laissant mon peignoir glisser jusqu'à ma taille. Je savais qu'ainsi, une partie de la cicatrice était déjà visible. Il me suffit de tirer mes cheveux sur mon épaule pour la découvrir entièrement. Assez étrangement, je ne ressentis aucune émotion particulière. A peine une vague gêne. Ma voix était détachée. J'estimais m'être déjà suffisamment torturé l'esprit.

"J'avais dix-sept ans, lui vingt. Je l'ai rencontré à une réception. Il a essayé de m'empoisonner. Et comme je m'en suis sortie ... il a tout fait pour venir ici. Il a prit un cutter, et il m'a marquée."

Il n'y avait rien de plus à dire. Il était venu ici pour moi, et si d'autres se retrouvais en mauvaise posture aujourd'hui, c'était en partie de ma faute. Je remontais mon peignoir, le resserrant. Et me tournais à nouveau vers la gardienne.

"Il est obsessionnel. Et dans son esprit … Je ne peux être qu'à lui."

J'avais haussé les épaules, feignant le détachement le plus total. Et pourtant, je doutais d'être crédible. La tension dans ma voix devait sans doute trahir mon angoisse. Je repris rapidement une gorgée, récupérant mon thé.

"Narquois? Rancunier ? Oui, c'est sûr. Je n'ai aucune arme, et j'aurais pu surement me défendre contre l'autre dégénérer narcissique s'il ne m'avait pas privé de mes droits. Je les hais, autant que l'autre. Et eux me haïssent, pour ma condition et pour ce que j'ai fait...je ne sais même pas ce que j'ai fait."

J'étais on ne peut plus d'accord sur ce point. Et je me fis la réflexion d'aller parler à ses collègues. Oui, certains me prenait pour une traînée. Et s'il voulaient le penser, c'était leur affaire. Mais je servais de psychologue à la plupart des autres, ce qui me valait un espèce de respect bizarrement construit puisque inavouable entre eux. Trouvez une 'salope' – pour répéter le terme fréquemment employé –, sympathique, et votre réputation en prenait un coup.

"Ayame, je vous envie. Tu es libre... Vous êtes libre. Et vous posséder des souvenirs... Surement plus plaisant que ceux que j'ai oubliés."

Effectivement, les souvenirs construisait une grande partie de la personnalité. Perdre ses souvenirs, c'était se perdre soi-même. Mais depuis quleques temps... je faisais tout pour voir le verre à moitié plein.

"Plus plaisants, sans doute, oui. Mais si vous ne vous rappelez de rien, il vaut mieux ne pas vous tortutrer l'esprit en essayant de le faire. Quant à être libre, tout est question de point de vue. Nous avons tous notre propre prison, plus ou moins palpable. La mienne est l'esprit d'un dégénéré."

Ce n'était peut-être pas une prison physique. Celle-ci était d'avantage morale.

"Et puisque vous n'avez pas choisi d'être ici … La seule chose que vous pouvez faire, c'est tenter de trouver quelques plaisirs. Pour ma part, je prends du thé, je médite … ou je relis les poèmes d'Emily Dickinson."
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MessageSujet: Re: La Conscience ...   La Conscience ... Icon_minitimeLun 30 Déc - 21:44

[désoler...c'est court >< je m'en veux un peu, car tu attends depuis deux jours et tu m'as écris un roman >< désoler..]

C'est ainsi que tu avais agi après d'elle ? Tu l'avais marqué, comme un bête que l'on tue pour sa viande. Comment la voyais-tu ? Comme une vache ? Un mouton ? Tu es immonde Clay... Perfide et malsain. Si tu la prenais pour un jouet, alors pourquoi la marquer tu comme une bête ? Ne t'a-t-on jamais appris qu'on ne joue pas avec la nourriture. Je ne sais pas si cette phrase était vraiment adaptée à la situation mais bon...

Je ne supportais pas que tu es osé posé ton regard de glace sur cette femme. Celle qui me parlait d'humanité, et toi, tu lui retirais sa condition d'être humain. Tu la privais de sa liberté. De sa propre humanité. Pensais-tu avoir le contrôle sur chaque être humain ? Je te prouverais le contraire. Je te vengerais Ayame. Il n'avait aucun droit sur ta personne. Je te promets, tu ne souffriras plus. Il mourra et tu seras enfin libre.

"Plus plaisants, sans doute, oui. Mais si vous ne vous rappelez de rien, il vaut mieux ne pas vous tortutrer l'esprit en essayant de le faire. Quant à être libre, tout est question de point de vue. Nous avons tous notre propre prison, plus ou moins palpable. La mienne est l'esprit d'un dégénéré."

Te retenait-il prisonnière ? Libère-toi Ayame, ne le laisse pas. Si son esprit t'emprisonne, combat le. Ne le laisse pas te vaincre, briser tes défenses. Ne t'abaisse pas à son niveau. Ne joue pas à son jeu. Je ne voudrais pas que tu finisses dans ses griffes Ayame, ce serait dommage. Quant à me torturer l'esprit, ce n'est pas forcement voulu. "Traitresse", "Ce que tu as commis est ignoble, comment as-tu pu être gracié ?", et d'autre encore. Je finis par me poser des questions. Je suis rejeté, par les deux camps. Mais toi, tu m'as dit que tu ne me juger par sur mes crimes ? Se pourrait-il donc que tu m'apprécies ? Que tu ne me rejettes pas ? Se pourrait-il que je puisse enfin m'appuyer sur quelqu'un ? Que ma haine serait moins lourde à porter ?

"Et puisque vous n'avez pas choisi d'être ici ... La seule chose que vous pouvez faire, c'est tenter de trouver quelques plaisirs. Pour ma part, je prends du thé, je médite ... ou je relis les poèmes d'Emily Dickinson."

Choisir? Oui, je n'avais pas choisi. On m'avait amené dans une salle, on m'avait expliqué la situation puis sans aucune indulgence, l'on m'avait planté une seringue dans l'épaule pour m'endormir. Ils voulaient se débarrasser de moi..mais pourquoi? Trop dangereuse ? Encombrante ? Je ne saurais jamais la raison.

Prendre quelques plaisirs ? J'ai du respect pour Shizuka mais..Si dans ta langue prendre quelques plaisirs s'est passé pour une putain..je ne préférais pas et puis..je ne ressent aucune attirance pour les plaisirs et les jouissances que peuvent procurer une relation intime avec un homme. Je te l'ai déjà dit, je n'aime pas le thé. Méditer ? Mon rêve reviendrait me hanter. Poèmes ? Emily Dickinson ? Qui est-ce ? Son nom à l'air d'être de l'anglais. Des poèmes ? Serait-ce le nom de cette écriture étrange composé parfois de simple mot.

C'est gentil que tu te préoccupes de mon cas. Mais je n'aime pas parler de mes problèmes. Je voudrais juste revenir sur cette marque, cette cicatrice. Si c'est lui qui vous l'a causé...je te vengerais. Il n'a pas a...vous..tu..te traiter de la sorte. Il n'est aucunement puissant sur la vie d'un autre être humain."

Je ne savais pas. Vous ? Tu ? En même temps, j'aimerais que l'on devienne amie...Mais tu m'inspires tellement de respect..que je n'arrive pas à te tutoyer. Ayame Shizuka, tu me sembles forte. Résiste-lui, ne laisse pas briser ta vie.

"J'ai beaucoup de respect pour vous...toi. Je ne voudrais pas qu'il..te..fasse du mal. Si jamais il t'approche.. Viendras-tu me parler ? Je pourrais peut être..t'aider..."

Oui, c'est cela...je voulais l'aider. Ne pas la laisser seule dans une prison de folie obsessionnelle.
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MessageSujet: Re: La Conscience ...   La Conscience ... Icon_minitimeMar 31 Déc - 23:08


"C'est gentil que tu te préoccupes de mon cas. Mais je n'aime pas parler de mes problèmes. Je voudrais juste revenir sur cette marque, cette cicatrice. Si c'est lui qui vous l'a causé...je te vengerais. Il n'a pas a...vous..tu..te traiter de la sorte. Il n'est aucunement puissant sur la vie d'un autre être humain."

Alors, vous ou tu ? Elle semblait avoir du ma à se décider, et de fait ... moi aussi. je bu les dernière gorgée de ma tasse, puis la reposait sur le guéridon.

"Tu sais, on va partager cette chambre, alors je me dis que ... le vouvoiement n'est pas de mise. Quant à savoir si c'est ... gentil, je ne sais pas s'il s'agit vraiment de ça."

En fait, de façon assez perverse, me préoccuper des ennuis des autres avait toujours été mon plus grand trait de caractère. Je m'étais préoccupé de ceux de ma mère, puis de ceux de Rika, et finalement ... Si je ne voulais pas tourner en rond, il fallait toujours que je trouve un nouveau problème pour m'occuper l'esprit. De préférence, un problème qui n'était pas le mien. Sachant cela, le véritable qualificatif aurait pu être "intéressé". Intéréssée par les ennuis des gens ? Oui, assez bizarrement. Et puis, je ne me 'préoccupais' pas réellement de ces problèmes. Je me demandais simplement comment je pouvais aider à y remédier.
Revenir sur cette marque ... Autant être honnête, quant à moi, je n'en avais pas la moindre envie. Oui, je la lui avais montrée. Facilement. En grande partie parce que nous étions en fin de journée, moment où j'en avais assez de me soucier des conséquences du moindre de mes actes. Mais surtout, parce que nous étions colocataires. Ce n'aurait été qu'une question de temps avant qu'elle ne l'aperçoive, et si elle s'en était montré curieuse ...
Je vois ça d'ici. "C'est quoi, cette cicatrice ? Un ex possessif ou une performance masochiste ?" Non, pas tellement, non ...

"Si c'est lui qui vous l'a causé ... je te vengerais. Il n'a pas a...vous..tu..te traiter de la sorte. Il n'est aucunement puissant sur la vie d'un autre être humain."


J'avais reprit le livre en main, et le poème que je vis me paru étonnement bien adapté à la situation ...
Je n'avais pas le temps de Haïr –
Parce que
La tombe m'en aurait empêchée –
Et la Vie n'étais pas si
Vaste que
J'épuise – l'Inimitié –


Certains avaient une religion, ici. Pour ma part, j'avais été baptisée dans une église catholique. Mais en réalité, pour moi, ces poèmes faisaient bien plus office de livre saint. Ils étaient de véritables leçons de vie, bien plus que n'importe quelle Bible. Sans vraiment réfléchir, je tournais le livre de façon à ce qu'Ombrage puisse en lire les lignes.

"La colère appelle la colère, et la vengeance la vengeance. Je pense que tu as bien assez de soucis sans avoir besoin de me venger, d'autant que pour ma part, quand il n'est pas là ... Je le maudis, mais je ne le hais pas. Ce serait gaspiller de l'énergie pour rien : la haine des autres l'amuse. Mais, si tu le fais pour toi ... je n'ai pas mon mot à dire."


Quoique ... Le minimum aurait été de l'avertir d'une ou deux choses. Il l'avait déjà blessée, alors mieux valait que je la mette en garde.

"Si tu comptes t'en prendre à lui, il faut que tu sache qu'Allesbury a développé un talent rare pour se conforter dans son délire malgré toutes les contradictions qu'il rencontre. Pour lui, les autres ne sont que des êtres inférieurs. À peine des insectes. Disons que je fais exception à cette règle. Il s'est persuadé que je suis une sorte d'alter-ego, que je lui suis complémentaire. Et en ce sens ... Si tu le provoques ... Il est beaucoup plus clément avec moi qu'il ne l'est avec quiconque."

Message subliminal : Je l'ai contredit, alors il m'a mutilée. Pourtant, venant de lui, ce geste reste clément. Fais gaffe à toi, s'il te plait.
Allesbury croyait m'avoir choisi parce que je l'avais provoqué ... Alors que nous avions seulement partagé une danse. En réalité, il lui fallait quelqu'un qui correspond à son idéal, tout en étant trop sensible pour lui résister et trop tenace pour renoncer à vivre.
Il n'en avait peut-être pas lui-même conscience, mais la première fois ... Il lui aurait suffi de quelques gouttes supplémentaires pour m'achever. J'aurais mis ma main à couper qu'il avait versé juste assez de poison pour me tester, peut-être inconsciemment. Savoir si j'allais m'en sortir, m'accrocher à la vie. Et comme je l'avais fait, il avait poursuivi sa traque ... j'étais au moins aussi tenace que lui.
En même temps, assez ironiquement, j'avais de qui tenir. A une époque, mon père avait tout perdu. Il avait pourtant gardé la tête haute. Oh, bien sûr, il n'avait pas que des qualités ... mais il y en avait une que je devais lui reconnaître : Il inspirait le respect comme personne, et du point de vue de sa ténacité, il était un modèle plus que suffisant.

"J'ai beaucoup de respect pour vous...toi. Je ne voudrais pas qu'il..te..fasse du mal. Si jamais il t'approche.. Viendras-tu me parler ? Je pourrais peut être..t'aider..."

Du respect ?! On me l'avait jamais faite, celle-ci ... Du point de vue de bien des personnes, j'étais loin d'être suffisamment professionnelle pour être respectable. Et je pouvais difficilement contredire cette idée.

"C'est très gentil de ta part. Mais il ne vaux mieux pas t'en faire pour ça. Tu as tes propres ennuis, et je parviendrais à gérer cette relation avec Allesbury."

Bien sûr. J'aurais été plus crédible si j'avais prétendu qu'un chat était une souris.
Le Lord avait mit en place une relation, une illusion dans laquelle sa manifestation de l'amour se faisait à travers ma douleur. "Notre passion", l'appelait-il ... Demeuré, oui. Et en toute honnêteté, je n'étais pas certaine de ce que tout cela donnerait. Je n'étais pas certaine d'arriver à le gérer ... mais je ne l'aurais jamais avoué. Pas à voix haute, en tout cas.
En définitive, la prison personnelle ne venait pas de l'esprit du Lord, mais de moi. De ma perpétuelle méfiance dans tous les mots et les gestes que j'échangerais avec lui, parce que je devrais mesurer la moindre de leur répercussion ... Et je m'en sentais incapable. Parce que j'avais beau essayer ... Je n'arrivais pas à "saisir" l'essence même de son délire, afin de prévoir ses réactions. D'où une angoisse croissante. Qui provoquait cette sensation d'enfermement.

Mes yeux couvrirent la fin du poème, le déchiffrant à l'envers.
Ni n'avais le temps d'aimer –
Mais puisque
Il faut bien s'Occuper –
La menue Peine d'Amour –
Me suis-je dis
Me suffirait –


Je soupirais, à peine perceptiblement. Ma voix était bien plus proche du murmure que de la parole. Tout simplement parce que je n'étais pas sûre du tout de ce que j'allais dire.

"Mais c'est entendu. Si quoi que ce soit se produit, je t'en parlerais. A condition que tu fasses de même ..."

Et de nouveau, le sourire. Je refermais le livre, et le tendis à la gardienne.

"Tu pourrais essayer de les lire. Personnellement, je trouve ça apaisant."
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MessageSujet: Re: La Conscience ...   La Conscience ... Icon_minitimeMer 1 Jan - 21:47

Gentille? Je ne pense pas.. Enfin, peut-être. Et puis, lui rendre service m'arrangeais aussi en quelques sortes. Si je tuai Allesbury, je me sentirais mieux. Si je le tuai, je partirais d'ici, loin. Découvrir ce monde à nouveau. Je découvrirais à nouveaux ce monde que je pensais pourri, et peut être que... Mes souvenirs reviendront. Si je le tuai... Déjà, prend ton temps. Savoure sa douleur.

Elle venait de parler. Mais qu'avait-elle dit ? Sa voix était comme un murmure. Imperceptible, doux. Sa phrase partie dans le vent sans que je puisse y répondre, ni même comprendre le sens des mots prononcé. Au final, je me mis à la dévisageai. Des yeux légèrement bridés dans violet intense. Je me perdis dans son regard fier. Un joli visage orné de magnifiques cheveux brun clair ondulés. Et puis un corps... Attirant pour les hommes. Je me sentais mal à l'aise à côté d'elle et je comprenais cette réputation chez les gardiens. Enfin, elle était beaucoup plus belle et attirante que moi. Après, je ne faisais rien pour l'être. Son sourire, pourquoi me sourit-elle ? Et puis elle me tend son livre. Magnifique couverture d'ailleurs.

"Tu pourrais essayer de les lire. Personnellement, je trouve ça apaisant."

Je n'ai pas vraiment eu l'occasion de lire depuis ma..renaissance? Oui, on peut dire ça comme ça. Et puis..personne ne m'avait prêter quelque chose auparavant. Je... Je ne sais pas quoi répondre. C'est tellement inattendu. Je ne pensais pas que.. Merci, Ayame.

"Je... Merci. J'essayerais de le lire quand je rentrerais ici.."

J'apprécié ce geste. Après, vous me direz surement que c'est normal entre colocataires, mais souvent, j'entends dire que des gardiens ne s'entendent pas et ne se prête rien alors qu'ils sont dans la même chambre.

Après, une peur rester vive en moi. Une blessure aussi. Beaucoup m'avaient laisser tomber, après qu'il est appris ce que j'avais fait. Lors de mon procès et avant, des 'amis' étaient venus me voir. Je ne me souvenais plus d'eux, mais je ressentais une grande amitié pour eux. Mais quand ils avaient su... Ils m'avaient laissé. Je ne les connaissais pas, mais j'avais eu mal. Vraiment. Surtout pour lui... Ce garçon. Ce que j'avais ressenti pour lui était différent. Quand il était parti, m'insultant d'inhumaine, ça ne m'avait pas seulement blessé, j'avais ressenti ça comme une trahison. Alors, j'aimerais te poser une question Ayame. Je te vois comme une amie. Peut-être, qu'il est trop tôt pour dire ça, mais...Je le vois comme ça. Et j'aimerais éviter de ressentir ce malaise à nouveau, ce sentiment d'abandon.

"...je voudrais savoir. Si jamais, par un hasard presque impossible, je retrouvais mes souvenirs. Que je redevenais celle que j'étais avant. Me rejetterais-tu ?"

J'avais posé la question, mais j'avais peur de la réponse. Mais si tu me répondais non, je saurais qu'il ne faudrait pas que je m'attache à toi. Je saurais, que je n'aurais pas d'amis pour me soutenir. Je saurais que je serais seule contre mes ennemis. Seule..Un mot que je connaissais beaucoup. Trop, même. Mais si tu répondais oui, je saurais que je serais plus seule. Que j'aurais au moins une personne sur qui comptait. Sur qui m'appuyer pour me relever en cas de chute. Je saurais que je n'étais pas incapable de me faire des amis et de ne plus les perdre comme je les ai perdus.

Par contre, tu ne m'avais toujours pas répondu. Je patientai. N'aurais-tu pas entendu ma première question ?

"Et puis, je ne sais pas si tu m'as répondu. Viendras-tu me parler si tu es submergé de problèmes ?"

Je m'accroche peut-être trop à ce que je ressens. Mais je n'ai pas de repère. Le monde m'est inconnu et je suis inconnu à moi-même. Alors je fais comme je peux.

"Si tu ne veux pas... Ce n'est pas grave. Je peux être un peu chiante des fois"

Soupir.
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MessageSujet: Re: La Conscience ...   La Conscience ... Icon_minitimeVen 3 Jan - 1:25


"Tu pourrais essayer de les lire. Personnellement, je trouve ça apaisant."

Je ne saurais pas vraiment interpréter son expression. Un mélange de surprise et ... d'autre chose.

"Je... Merci. J'essayerais de le lire quand je rentrerais ici.
-Prends ton temps, surtout. Je te demande juste d'y faire attention : c'est une vieille édition, et comme c'est un cadeau de mon père ... j'y tiens beaucoup."

Mon père. Je n'en laissais rien paraître, mais je regrettais aussitôt ma dernière phrase. Je préférais éviter de le mentionner dans des conversations ... si on venait à me poser plus de questions que nécessaire, je ne tenais pas à ce que l'on sache qu'en plus de la réputation de traînée que je me faisais déjà, j'avais été ... pistonnée, oui, on peut le dire. Pas directement, bien sûr.
C'était moi qui avais voulu travailler ici, moi qui avais postulé ... et McDaven qui avait très vite fait le rapprochement. La seule à l'avoir fait, d'ailleurs, pour mon plus grand plaisir.

"... Me rejetterais-tu ?"

Je baissais les yeux un instant, réfléchissant à cette question. Est-ce que je la rejetterais pour si peu ? Il m'en fallait beaucoup pour haïr quelqu'un. Vraiment beaucoup. Et puis ... je savais comment je fonctionnais.
Aujourd'hui, j'avais accueilli une jeune détenue. Une certaine Alice. Je ne la connaissais pas, elle avait tué son père et sa mère, mais pourtant ... pour moi, elle était tout simplement une enfant, une petite fille perdue dans un monde d'adultes. J'avais beaucoup de mal à me défaire d'une première impression, et ma première impression d'Ombrage était plutôt positive.

"Si tu retrouvais tes souvenirs, nos rapports changeraient sans doute. Je me mettrais aussi à m'intéresser à toi ... Professionnellement parlant, et plus seulement personnellement. Pour ce qui est de te rejeter ... pas si je peux te faire confiance."

Expliquer le pourquoi m'aurait paru un peu long. Mais si une chose était certaine chez moi, c'est que je souhaitais faire confiance aux gens. Et à partir du moment où cette confiance était établie, je ne serais jamais la première à la briser.

"Et puis, je ne sais pas si tu m'as répondu. Viendras-tu me parler si tu es submergé de problèmes ?"

Ah ... Elle n'avait pas entendu. Et moi, je n'étais toujours pas sûre de la réponse.
Je pris donc le parti de la répéter, simplement. Tout en sachant que s'il y avait vraiment un problème qui me touchait de trop près ...

"C'est entendu. Si quoi que ce soit se produit, je t'en parlerais. À condition que tu fasses de même.
-Si tu ne veux pas... Ce n'est pas grave. Je peux être un peu chiante des fois."

Je réprimais un rire. Pour récapituler, elle se décrivait comme stupide, chiante, et elle semblait se penser indigne du moindre intérêt.

"Tu ne m'a pas l'air d'avoir une très bonne opinion de toi-même. C'est assez curieux. Pour le peu que je vois en ce moment, tu es tenace, déterminée, courageuse, sympathique ... rien de 'chiant' là-dedans. D'ailleurs, à ce propos. Il y a une chose que j'aimerais te donner ... dont je ne pourrais de toute façon pas me servir."

Par manque de courage et de détermination, justement. Ou par manque de ... violence ? Peut-être. Sans doute n'étais-je pas suffisamment violente et détachée pour cet endroit.
Soupir. J'ouvris à nouveau le tiroir de mon guéridon, attrapais la crosse du SIG-Sauer P229. Et le déposait devant Ombrage, sur la couverture.

"Fais attention, c'est un semi-automatique. Il vaut mieux que toutes les armes d'ici, mais il est un peu lourd, et il a une capacité de quinze coups."

Bien sûr, j'allais demander aux gardiens de lui donner une arme. Mais ils pouvaient toujours refuser. Et moi, de mon côté, j'avais une arme dont je n'avais pas l'utilité, et que je n'avais - à priori - même pas le droit d'avoir. Sans ... mon père ... je ne l'aurais pas.

"Je pourrais t'avoir quelques recharges. Mais essaie de l'économiser quand même ...Si tu veux, j'irai t'acheter un holster d'épaule et un blouson assez large pour que tu puisses le porter discrètement."

J'aurais pu attendre sa réponse, mais non. Mon geste n'était pas discutable. Je n'aimais pas les armes, je ne les avais jamais aimées, je ne savais même pas m'en servir. C'était plus que de l'improbabilité, en ce qui me concernait. C'était de la réticence. Je ne me servirais pas de cette chose. Je me l'interdisais. Et même si je ne connaissais pas beaucoup Ombrage pour l'instant, j'avais le sentiment qu'elle en aurait plus le besoin que moi. Ou en tout cas, plus l'utilité.

"Si un jour tu retrouves tes souvenirs ... que tu te remets à avoir envie de commettre des séries de meurtres ... Je compte sur toi pour me le rendre. Si tu en es capable, alors je te promets que tu pourras toujours compter sur moi, peu importe les circonstances."

Voilà. Aussi simple que ça.
Je te laisse une arme, mais le jour où tu t'apprêtes à en faire mauvais usage ... Rends-la moi. Parce que je voulais faire confiance à l'Ombrage que je voyais, maintenant. Je sentais que je le pouvais.
L'Ombrage qui retrouverait ses souvenirs serait sans doute différente. D'où ce test. Un test cruel, oui. Mais ...
Je repliais les jambes, m'agenouillant.

"Autre chose ... tu ne le sais peut-être pas encore, mais les repas sont plutôt immondes. Alors si tu n'as rien contre l'idée de venir manger en salle de détente, je serai ravie de cuisiner pour deux."

Enfin, à supposer qu'elle n'ait rien contre ma cuisine. J'avais appris à cuisiner avec Yoko, la mère de Rika ... et très peu avec ma mère. Il ne fallait donc pas compter sur moi pour les hamburgers ou les recettes au coca-cola.
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MessageSujet: Re: La Conscience ...   La Conscience ... Icon_minitimeSam 4 Jan - 16:09

Un rire, moins rauque moins malsain que ceux que produisent les prisonniers. Il était plus léger, enfantin plus...joyeux? Enfin dan tous les cas, c'était convenu. J'essayerais de te parler de mes problèmes en retours des tiens. Tu étais la première à me demander quelque chose comme ça. La première à te soucier de ma vie, par conséquent, de mon état physique, mais aussi mental. Lorsque je commencerais à te raconter ce qui me tracasse, je passerai surement des détails. Je n'aime pas raconter ma vie. Je n'ai jamais vraiment aimé. Et puis, personne ne m'avait vraiment demander si j'allais bien ou si j'allais mal et quelle serais à cause de mon mal-être. Serait-ce donc ça une amie? Quelqu'un qui se soucie de vous et vos problèmes ?


"Tu ne m'a pas l'air d'avoir une très bonne opinion de toi-même. C'est assez curieux. Pour le peu que je vois en ce moment, tu es tenace, déterminée, courageuse, sympathique ... rien de 'chiant' là-dedans. D'ailleurs, à ce propos. Il y a une chose que j'aimerais te donner ... dont je ne pourrais de toute façon pas me servir."


Bonne opinion de moi-même ? Je ne vois que ce que je suis. Je dis la vérité sur moi-même. Rien de plus, rien de moins. Si me vois comme tu viens de me décrire, c'est que tu as un avis positif de ma personne et que tu ne vois que ce que la surface des choses. Moi, je vois en moi-même. Enfin même si une partie de mon cœur reste invisible. Les bas-fonds de mon cœur sont noirs et tachés de sang. Je reste une potentielle criminelle accusée d'innombrables crimes. Rien de sympathique. Que voudrais-tu me donner qui ne te sers pas ? Tu me connais à peine et tu m'offres déjà un cadeau ? Aurais-je déjà acquis ta confiance Ayame ? Pendant un instant, elle garda les yeux rivés sur le sol puis dans un geste souple, tendit le bras pour attraper la poignée du tiroir de sa table de chevet. Elle l'ouvrit et en sortir une arme à feu. Tu ne peux pas te servir d'une arme ? Pourquoi cela ?

"Fais attention, c'est un semi-automatique. Il vaut mieux que toutes les armes d'ici, mais il est un peu lourd, et il a une capacité de quinze coups."

SIG-Sauer P229. Étonnée qu'une amnésique connaisse cette arme ? C'est l'un de mes récents apprentissages de mon ancien dortoir. Jamais manipulé. Seulement appris. C'était peut-être l'occasion de s'en servir. Mais te rends-tu comptes du danger de me donner une arme ? Moi, criminelle oubliée. Si je retrouvais la mémoire, je pourrais te tuer sur-le-champ ave ton propre cadeau par simple envie. Quinze coups. Si je te rate, j'ai quatorze autres chances de te tuer, de te faire souffrir. Mais si ce n'est pas toi que je vise... Allesbury. Consciemment ou inconsciemment, tu me donner ton accord pour le tuer. Par le simple fait de me fournir une arme. Voudrais-tu que je l'achève pour soulager ta prison mentale ?

"Je pourrais t'avoir quelques recharges. Mais essaie de l'économiser quand même ...Si tu veux, j'irai t'acheter un holster d'épaule et un blouson assez large pour que tu puisses le porter discrètement."

Tu en faisais trop pour moi. Tu avais déjà dû dépenser une fortune pour ce jouet qui au final ne te servira pas..enfin si. Par mon intermédiaire. N'en fais pas plus. Ne te ruine pas. Garde ton argent pour toi. Je me débrouillerais et puis, je pense que je ne serais pas la seule à posséder une arme de tel calibre. Les gardiens "libres" ramenaient souvent de l'extérieur des armes plus sophistiquer. Je n'aurais pas me fondre dans la masse, comme je le fais toujours.

"Si un jour tu retrouves tes souvenirs ... que tu te remets à avoir envie de commettre des séries de meurtres ... Je compte sur toi pour me le rendre. Si tu en es capable, alors je te promets que tu pourras toujours compter sur moi, peu importe les circonstances."

Lui rendre ? Si mon envie de mort ce re manifesté, je devrai lui rendre. Mais si elle a déjà commencé sans le retour de mes souvenirs ? Accorde-moi une seule mort, Allesbury. Me testerais-tu Ayame ? Si c'était le cas, je n'avais pas encore convaincu totalement ton âme. Une partie était encore réticente à accorder la confiance de ma personne. Si c'est ça que tu souhaites. Je promettrais. Une simple arme de défense. Elle s'agenouilla face à moi.

"Autre chose ... tu ne le sais peut-être pas encore, mais les repas sont plutôt immondes. Alors si tu n'as rien contre l'idée de venir manger en salle de détente, je serai ravie de cuisiner pour deux."

Encore. Tu me donnes trop jeune femme. Mais en même temps, je n'étais pas contre cette idée. Le souvenir qui rester sur la nourriture à mon ancien dortoir était immonde. Et le peu que j'avais pu voir ici..était encore pire. Je me demandais sur leur but étaient d'intoxiquer les détenus. Car si c'est cas...

"Tu m'en donnes trop Ayame. Mais, je ne suis pas contre l'idée de venir manger avec toi. Et puis ça nous permettrait de nous voir plus souvent. Vu que je suis pas mal de temps en ronde de nuit.."

Et puis si j'avais l'occasion de manger autre chose que cette nourriture déguelasse, c'était bien aussi. Mais chose à part, j'aimerais que tu acceptes ce que je vais te proposer. Certes, une arme de défense, ajoutons-lui une balle d'attaque. Un seul mort. Accepte. Je t'en pris.

"Accepterais-tu un mort sur cette arme. Un seul, un unique. Allesbury. Pas autre que lui ne mourra de cette arme par mes envies de meurtre si elles reprenaient. Comme je te l'ai dit, il y quelques minutes, je veux le tuer. Si je prends cette arme. Accepterais-tu sa mort par cette arme ?"

Je t'en pris, Accepte. Sinon je ne pourrais pas prendre cette arme sans rompre ma promesse. Et je ne supporterais pas l'idée de la briser.

" Accepte, sinon je ne pourrais pas tenir ma promesse. Je te la rendrais certes, mais avec du sang dessus.."

Accepte..
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MessageSujet: Re: La Conscience ...   La Conscience ... Icon_minitimeSam 4 Jan - 19:41


"Tu m'en donnes trop Ayame. Mais, je ne suis pas contre l'idée de venir manger avec toi. Et puis ça nous permettrait de nous voir plus souvent. Vu que je suis pas mal de temps en ronde de nuit.."

Rire. Une fois encore. Trop ? Oh non, pas assez, de mon point de vue. J'avais la triste impression d'être inutile, ici. Alors si je pouvais simplement apporter un peu de chaleur, rendre service ... Ça me suffisait. Je rangeais une mèche derrière mon oreille, baissant les yeux sur la couverture. Plus de rire. Juste un sourire.

"Trop ? Peut-être ... Trop naïve, trop gentille, trop dévergondée, même ! J'ai du mal avec les demi-mesures. J'en paie le prix, parfois, mais ça me convient ... C'est ce que j'ai choisi. Mais je suis ravie si tu accepte de partager mes repas. Je me sens un peu seule, honnêtement."

Je ne sais pas si tu t'en rends compte, Ombrage, mais tu es la première qui arrive à me le faire dire. Pourtant, tu n'es pas la première qui me le signale. Et je le vivais plutôt bien. J'avais toujours été hypersensible. Et c'était peut-être difficile à croire, mais je dévoilais beaucoup moins mes sentiments qu'au départ. Mes réactions étaient plus mesurées.
Mais ... son visage reprit une froideur qu'elle devait beaucoup porter.

"Accepterais-tu un mort sur cette arme ? Un seul, un unique. Allesbury."

Mon cœur rata un battement. A ... llesbury ? Je savais qu'elle voulait le tuer, et si elle le voulait tant, j'estimais ne pas être tellement concernée par sa décision ... Mais ... là ... Elle changeait la donne. Elle me demandait ... quoi, au juste ? Une permission ? Une autorisation ? Je m'humidifiais les lèvres, mal à l'aise. Elle avait ...
Tout semblait s'embrouiller dans ma tête. Accepter une mort ... La mort d'un homme qui me terrifiait. Qui me terrifiait tellement qu'il me paraissait intouchable. Tellement qu'il me paraissait immortel. Que je haïssais sitôt qu'il se trouvait dans la même pièce que moi. La simple idée de son décès me paraissait surréaliste. Mais ce n'était même pas ce qui me figeait. C'était ce verbe ... 'accepter'.

"Pas un autre que lui ne mourra de cette arme par mes envies de meurtre si elles reprenaient. Comme je te l'ai dit, il y quelques minutes, je veux le tuer. Si je prends cette arme. Accepterais-tu sa mort par cette arme ?"

Accepter. Accepter ...
Quand bien même je voulais qu'il disparaisse, qu'il parte, qu'il me laisse ... Parce que si tel était le cas ... Je pourrais, par exemple, noyer ses initiales sous un tatouage. Sans courir le risque qu'il me le fasse payer, sans le craindre. Ça ne paraissait peut-être pas grand-chose, une futilité même, mais cette simple idée de ne plus être marquée ... comme une esclave, comme une propriété ... était déjà énorme.

"Je ..."

Et rien.
Accepter. Autoriser une mort. Autoriser quelqu'un à prendre une vie.
Je n'étais pas ... comme ça. Clay se prenait pour un dieu, oui. Il estimait avoir droit de vie ou de mort sur quelqu'un. Mais ... moi ... même par un intermédiaire ...
Et il n'y avait pas que ça. Autoriser une tueuse en série a tuer à nouveau. Ce serait de la pure folie ! Non ... ?
Je m'étais mise à triturer mes mains, nerveusement.

"Accepte, sinon je ne pourrais pas tenir ma promesse. Je te la rendrais certes, mais avec du sang dessus.."

Accepter ...
De tuer Allesbury.

Et soudain, dites de cette manière ... les choses me semblaient plus évidentes. Je ne pouvais pas cautionner de prendre une vie. Mais celle d'Allesbury n'en était pas une. Il était noyé dans un délire qui rendait ma propre existence infernale. Néanmoins ...

"Je ne peux pas ... C'est ridicule, stupide, même ! Mais je ne peux pas ... t'autoriser à prendre une vie. Je n'ai pas le droit de décider qui doit mourir ou non, je ne le veux pas. Pourtant ..."

Pourtant, quoi ? Pourtant, je pense que tu devrais exécuter Allesbury. Oui, c'est ça. Mais entre le penser et le dire ...
Je sentais ma gorge se nouer, mes doigts se remettaient à trembler. Conflit intérieur. J'avais horreur de ça. Je détestais ne pas être d'accord avec moi-même, ne pas savoir quoi faire ! Faible, oui. J'étais d'une faiblesse affligeante.
Certains prétendait qu'il fallait du courage pour assumer toutes ses émotions, ses sentiments, ses convictions contre vents et marées. C'était peut-être vrai, dans certains cas. Mais pour moi, en ce qui me concernait, dans cette situation ... ce n'était que pure faiblesse. Faiblesse, naïveté, bêtise. Tout simplement. Et je me haïssais pour ça.
Respire, Aya. Calme-toi ... Tu respire trop vite. Si tu continue, c'est la crise d'angoisse. Et ça ne t'apportera rien. Respire. Voilà. Du, calme.
Cela dit, ma voix était faible. Pas tout à fait un murmure, mais presque. Et pourtant, cette fois, j'étais sûre de ma réponse.

"Je ne peux pas te dire que tu le peux, que j'accepte que tu le tue. En revanche, je peux te dire que j'aimerais sa mort. Qu'elle provienne de cette arme où d'une autre, entre tes mains ou non."

Un souhait, en fait. Je me voilais la face, mais au fond ...
Pourquoi lui avais-je donné cette arme ? Pour qu'elle puisse se défendre, oui, mais ... et si mon inconscient avait un autre projet ? Inconscient ... maillage d'idées, de perceptions, d'émotions, de mots et de pulsions constituant le psychisme, influant sur nos conduites, et inaperçues par la conscience ...
Peut-être qu'au fond, au-delà de ma terreur et du mots lui-même, je le haïssais réellement, constamment. Peut-être même suffisamment pour le tuer. Mais comme mon conscient me l'interdisais ... mon subconscient me poussais à donner cette arme. A donner à Ombrage la possibilité de le tuer. Parce que c'est ce que je souhaitais, finalement : qu'il meure.

"Si tu le fais ... Fais juste attention à ne pas sombrer."

Parce que je ne supporterais pas d'avoir ranimé une tueuse en série.
En tant que gardienne, tu avais encore un minimum de liberté, Ombrage. Autant ne pas la laisser filer.
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MessageSujet: Re: La Conscience ...   La Conscience ... Icon_minitimeLun 6 Jan - 22:33

Un silence. Lourd et pesant, qui semblait durer une éternité. Je voudrais connaitre ta réponse. Briser une promesse..actuellement, je ne m'en sentais pas capable mais peut-être que.. Plus tard, quand mes souvenirs seront de retour et bien ancré dans ma cervelle, je pourrais. Sans remords, aucun scrupule. Une tueuse. Qui donne la mort, sans regret. Enfin peut-être pas...je ne sais pas..je ne sais plus..Mais si j'avais tué..brisé une promesse, j'en étais tout à fait capable.

Que vas-tu me réponse ? Tu réfléchis..c'est long. Ah ! Enfin, tu as l'air de vouloir prendre la parole.

"Je ne peux pas ... C'est ridicule, stupide, même ! Mais je ne peux pas ... t'autoriser à prendre une vie. Je n'ai pas le droit de décider qui doit mourir ou non, je ne le veux pas. Pourtant ..."

Pourtant? Qui y a-t-il ? Ta réponse était 'pourtant' claire, mais ce simple mot, il avait bouleversé la clarté de ta réponse. Tu ne veux pas, tu ne peux pas. Et pourtant, au fond de toi...tu veux que je le tue n'est-ce pas? Tu voudrais le voir mort ? Agonisé ? Souffrir ? Tu ne le ne l'avoue pas, tu ne l'exprimes pas. Pourtant..tu hésites. Je peux être la main qui le tuera. Mais tu n'oses pas. Tu n'oses pas "m'autoriser à tuer'. Une autorisation. C'est simple, c'est bête. Un gamin qui demander une autorisation. C'était la même chose..non. Prendre la vie d'un être vivant, c'est autres choses. Plus terrible, plus horrible. On ne se pardonne jamais d'avoir autorisé un massacre. On se suicide.

Elle respire fort..vite. Que t'arrive-t-il ? Tu paniquerais ? Pourquoi ? Il n'y a aucun danger à proximité. Mais après quelques seconde, tu reprends la parole. Plus faiblement.

"Je ne peux pas te dire que tu le peux, que j'accepte que tu le tue. En revanche, je peux te dire que j'aimerais sa mort. Qu'elle provienne de cette arme où d'une autre, entre tes mains ou non."

Tu te l'avoues. Ou serait-ce ton subconscient qui parle? Un appel à la délivrance. Ton conscient parle et ton subconscient appelle à l'aide à travers ses paroles. Tu ne peux pas le dire ? Tu te le refuses. Mais la suite de tes paroles est une autorisation à elle seule. Je le tuerais. Pour moi, pour toi. Pour tout celui qu'il a fait souffrir. Cet homme est fou, pervers et narcissique. Il se prend pour un dieu, mais un dieu mortel. Je te blesserais Allesbury, je te ferais souffrir. Je....risquerais ma vie pour te voir mort.

Ayame Shizuka, tu m'as donné une arme, tu m'offres la possibilité de manger. Alors je te payerais. C'est ma compensation. Je gagne peu voir pas du tout d'argent vu que je purge la peine de ma condamnation. Alors ma dette, je la payerais avec son sang. Tu veux le voir ? Il le sera. Tu es la première à m'accorder autant de confiance.. Autant de chose, qu'au fond, je ne mérite peut-être pas. C'est ma dette, et je la payerais. Sa voix me sortit de mes pensées lugubres.

"Si tu le fais ... Fais juste attention à ne pas sombrer."

Sombrer? Mais peut-être que je suis déjà au fond. Au fond de mon esprit. Et je n'arrive pas à sortir, à me souvenir. La vase m'accroche au fond, et je ne peux remonter en surface. Et si jamais je me souvenais, est-ce que je tomberais encore plus bas ? Dans les abysses de mon âme, rejoindre les cadavres qui hante mes rêves. Mon âme est comparable à l'océan. Mais comment est l'océan ? Bleu certes, mais inhabitable ? Car mon âme l'est. Une mer remplie de tourment, de question sans réponse. Pourquoi ai-je tué ? Qui ai-je tué ? Mais, ai-je vraiment tué ? Je ne suis pas sur de la réponse... Pas encore. Je suis ballottée par les courants, mais pieds envenimés dans la vase noire. Mais qui y a-t-il dessous ? Je ne veux pas tomber...Mais je veux me souvenir. Suis-je vraiment une tueuse ?

Peut-être que j'ai déjà sombré...

Peut-être que le simple fait de vouloir le tuer, m'avait sombrer, plus bas, plus profond. Je m'enfoncer dans cette vase, immonde, noire visqueuse. Elle m'étouffe. Je veux remonter à la surface. La lumière, elle disparait.. Non ! Revient..ne me laisse pas. Je ne veux pas m'enfoncer dans l'ombre, elle me fait peur..Je ne comprends pas.

Je respire vite, mon cœur bat fort. Que se passe-t-il ? Aurais-je trop dérivé ? Une barque qui a coulé. Mais qui n'as pas encore atteint le fond et qui continue de descendre,lentement, plus bas..toujours plus bas.

"Oui, la surface s'éloigne. Je ne vois plus la lumière. L'ombre prend tout. J'ai déjà sombré Ayame. Et je n'arrive pas à revenir.

Oui, je n'y arrive pas. Je me calme. Reste comme tu es. Ne pense qu'a sa mort. Tue le...
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Ayame Shizuka
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MessageSujet: Re: La Conscience ...   La Conscience ... Icon_minitimeSam 11 Jan - 19:29


"Peut-être que j'ai déjà sombré..."

... Déjà sombré ? Si elle en était convaincue, il ne pouvait en être autrement, en effet. Je baissais les yeux. Ne dis pas que tu as déjà sombré, Ombrage, parce que c'est la meilleure manière de ne jamais remonter. Je le sais. Tu ne le croira peut-être jamais si je te le disais, mais j'étais passé par là ... Le désespoir. L'hésitation. La déchéance.
Et ... Elle respirait vite, comme si elle paniquait. Pourquoi ? Qu'est-ce que .... Mais elle se calma, d'un seul coup. Ses mains étaient crispées, elle me paraissait totalement fermée. Comme ... comme si elle tentait de se protéger. de qui ? De quoi ? De moi ? D'elle-même ? Des autres, en général ? De tout cela à la fois ?

"Oui, la surface s'éloigne. Je ne vois plus la lumière. L'ombre prend tout. J'ai déjà sombré Ayame. Et je n'arrive pas à revenir."

De nouveau, je souris.

"J'aimerais vraiment être ton amie, Ombrage. Mais pour ça, il faut que tu arrêtes de vouloir être forte et froide, tout le temps. Parce que j'aimerais savoir ce que tu ressens. Et si tu n'arrives pas à revenir ... Et bien, à deux, il est toujours plus facile de regagner la surface. Je veux au moins essayer de t'aider."

Je n'y arriverais peut-être pas, mais je voulais qu'elle sache que n'importe comment, elle pouvait compter sur moi. Je n'attendais rien en retour. Je ne voulais pas qu'elle s'imagine qu'elle me devait quoi que ce soit. Ah oui, et à ce propos ...

"Et même si un jour j'ai du mal ... financièrement parlant, je veux dire. Je ne serais jamais à découvert. Alors si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas. Ce n'est pas l'argent qui m'intéresse. Ne crois pas que je t'infantilise, ce n'est pas mon intention. Mais ce que je veux dire par là, c'est que ... tu n'as pas la moindre dette envers moi."

Et ce n'était pas discutable. Si par malheur, j'expédiais mon salaire, j'avais toujours la possibilité d'attendrir mon père. Je préférais éviter, bien sûr, mais l'argent ne serait pas un problème. Si elle voulait réellement tuer Allesbury, elle risquait de retourner du mauvais côté des barreaux. Alors, autant qu'elle commette l'irréparable pour elle-même, pas pour éponger une dette imaginaire. Je ne lui demandais rien.

Tout ce que je voulais faire pour elle, je le faisais surtout pour moi. Mais à part ça ... mon corps commençait à s'engourdir. Je croisais les doigts, étirant mes bras vers le plafond. On pourrait ne pas le croire, mais j'avais eu une dure journée. Entre Alice qui avait failli s'évanouir dans mon bureau, Bassari à l'hôpital, les pleurs de Romain que j'avais tenté de consoler ... Je n'allais sûrement pas tarder à me coucher. Je me sentais fatiguée, et ce, malgré le thé.
Au moins, il y avait quelques bons côtés à cette journée.

J'avais rencontré une jeune femme qui me semblait très sympathique, une jeune fille très attendrissante, et je n'allais peut-être pas manger seule le lendemain ! C'était plus que ce que je pouvais espérer de Derdeath Jail un jour ordinaire ... Cette simple pensée renforça mon sourire. Elle faisait du bien.

Le Cœur veut du plaisir – d’abord –
Ensuite – des raisons de ne pas souffrir –
Et puis – ces petites choses
Qui adoucissent la souffrance
Ensuite – il veut dormir –


Rien n'était plus vrai. Et même si la suite du poème était bien plus sombre, je préférais ne pas en tenir compte. Pas ce soir.



[OFF TOPIC]


Dernière édition par Ayame Shizuka le Lun 13 Jan - 22:52, édité 1 fois
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