Une prison pas comme les autres ... Quel que soit votre crime, vous le paierez.
 
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 Elle que les anges avaient oubliés...

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Eden Rose
E3666 - Ex tueuse à gage
Eden Rose

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MessageSujet: Elle que les anges avaient oubliés...   Elle que les anges avaient oubliés... Icon_minitimeSam 18 Jan - 2:01

Survivre. C'est tout. Les heures s'écoulaient, sans fin. Une nuit était passée. Sans la moindre expression, la moindre parole. Je restais enfermé dans mon propre esprit, ignorant le monde autour de moi. Je suis seule. Seule avec mes pensées, mes réflexions. Par le passé, beaucoup de gens m'ont demandé si je finissais par développer une personnalité double, enfin un deuxième moi. Non. Je suis seule. Je n'ai pas besoin d'une personnalité pour parler. Je me sens très bien, toute seule, avec mes sombres réflexions et ma logique. Je n'avais plus parlé au Corbeau depuis que je l'avais laissé seule avec ce gardien. C'était-elle débrouillée pour se faire comprendre et comprendre l'autre créature ? Après tout, ils sont de la même race, ils devraient réussir à se comprendre entre eux. Je ne vois pas pourquoi les humains ont créé plusieurs langues. Cela ne leur sert qu'à s'entre-tuer, créer des raisons de se battre. Comme ici. Sauf qu'ici, le langage vocal n'a pas vraiment sa place. C'est la souffrance qui parle, la mort, le sang.

Je n'étais pas allé mangé ce midi. L'expérience du matin m'avait suffie. Je mangerais le moins possible. Juste le minimum, histoire de pas mourir. Je me demande qui est-ce que je vais rencontrer aujourd'hui ? Féminin ? Masculin ? Grand ? Petit ? Maigre ? Musclé ? Cette prison regorger de différence. Il sera dur de trouver le bon marionnettiste, puisque le véritable successeur de Mickaël, n'est pas censé se faire choper, donc il ne devrait pas être ici. Enfin, le destin me le dira plus tard. Là n'est pas la question.

Depuis que j'étais revenu, je n'avais pas bougé de place. Beaucoup m'avaient regardé, jugé. Qu'est-ce que j'ai fait ? Quels crimes ai-je commis ? Ma carrure est tellement différente par rapport au vôtre, que vous doutez de la gravité de mes actes. Oui, j'ai tué. Comme le dise les anciens : l'habit ne fait pas le moine. Je suis peut-être plus terrible que vous tous. Un visage de glace face à la mort. Que ressentez-vous vous ? Cette agréable sensation, comme celle produite par la drogue. Une sensation que j'ai éprouvée autrefois. Mais qui as disparu. Pourquoi est-ce que je tue ? La réponse est simple. Car on me la demandé. N'est-ce pas une raison suffisante ? Tué par commande. Il y en a qui livre les pizzas, moi, c'est la mort. Avec ou sans Agonie ? Un peu de souffrances pour assaisonner le tout ?

Corbeau n'est pas rentré. Ou alors, je l'ai raté. Cela fait un moment que je ne fais pas attention à ce qui se passe autour de moi. Il est peut-être l'heure d'aller en sport. Enfin, en musculation. Ce mot sonne bizarre chez moi. Il faudrait peut-être que je renforce mon squelette avant d'essayer de soulever des haltères qui fonds deux fois mon poids? Oui, cela me parait une bonne idée. Ce cours aller être long, mais il aller au moins me faire rencontrer des gens. Il m'ancrera dans la vie réelle quelques minutes au moins, après je ferais mon possible pour passer inaperçu.

Je me relève du lit où j'étais allongé. Nous avions une autre colocataire, une jeune fille d'à peu près le même âge que Corbeau. Elle ne m'avait pas parlé, enfin, je crois. Aussi blanche que le nom de l'autre créature. Une peau pâle, des cheveux blancs. Naturel ou coloration ? Et puis qu'avait-elle fait ? Tuer aussi ? Mais pourquoi ? Elle ne ressemble pas à une marionnette. Recalé.

Je sors, ignorant les regards de certains détenus. Le réfectoire encore plein, il y avait peu de monde dans les couloirs. Pour me rendre en salle de musculation, il fallait que je descende au rez de chausser. Je me fis le trajet dans ma tête, évitant les coins mal fréquentés. Seul endroit où je ne voulais pas passer, les douches. Mais je n'avais pas le choix. Pour ma survie en milieu hostile, il était essentiel que j'évite cet endroit pour diverses raisons et surtout aux heures de pointe. Pour prendre une douche, cela aller être compliqué, mais je ne supportais pas être sale. Enfin, je verrais ma situation plus tard. Là n'était pas question pour le moment.

Alors, quelle salle est-ce ? Ici. Là où tous les détenus affluaient, sortis de nuls parts. Une démarche de mort. Ils se suivaient comme un troupeau de moutons. Des cadavres qui marchent, les blessures en moins. Mais l'expression, le regard restait les mêmes. Après tout, j'étais surement comme eux. Pas très différente. Mon but étant de passé inaperçu. Je repérais quelques détenus qui faisaient moins morts que les autres. Blanche était là aussi. Elle se débrouille seule pour la traduction. Je n'ai pas envi de l'aider aujourd'hui. Oui, la marionnette se rebelle. Mais elle n'est pas marionnettiste.

Je n'écoutais que d'une oreille les hurlements du gardien qui s'en alla quelques minutes après. On se débrouillait seuls le temps que l'autre gardien arrive. Si on quittait la salle, on serait punis. Quel genre de punition ?

L'angle du mur m'appelait. Je m'y dirigeai discrètement et m'appuyai contre le mur, observant les détenus en pratique du sport autorisé. La musculation.

Le temps aller être long. Et je ne sais pas quoi penser...


Dernière édition par Eden Rose le Mer 22 Jan - 17:48, édité 1 fois
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Neil Cian
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MessageSujet: Re: Elle que les anges avaient oubliés...   Elle que les anges avaient oubliés... Icon_minitimeSam 18 Jan - 14:36

Le gardien blondinet de la dernière fois me tire par le bras, encore une fois, et je râle derrière lui. Aucune envie d'aller en muscu, la salle pue la transpiration, les détenus jouent les gros bras et nous lancent des œillades méprisantes et j'ai encore des courbatures du fait d'y être allé hier.
Il me fait entrer dans la grande pièce, dis quelques mots à l'un des gardiens me concernant et repars d'un pas vif.

- Tu vas au lever de poids, m'ordonne le nouveau type en me montrant le lieu du doigt.

Son regard m'indique clairement qu'il n'attend aucune protestation de ma part. S'il y a bien un endroit où les surveillants ne tolèrent aucune plaisanterie, c'est bien ici. Tu viens, tu t'entraîne et tu sues en silence. Seuls les grognements d'effort sont acceptés, et encore.
Après lui avoir lancé un coup d'oeil le plus hautain que je puisse faire, je me dirige vers les poids. Pff … Levé de poids en plus ! J'aurais préféré aller au sac de frappe, ou au tapis de course, enfin, un truc comme ça. Tout plutôt que ça.
Il y a déjà deux types en plein effort. Ils soulèvent quand même pas mal de kilos, et un seul de leur bras regroupe les deux des miens. Non pas que je sois complexé, car je suis malgré tout musclé, mais pas en volume, quoi. La boxe, ça muscle sec, c'est pas de la gonflette.
Je retire ma chemise de détenu pour rester en t-shirt noir, puis je mets en place le matériel. Barre de fer, poids, que je galère un max à monter sur la barre. Tout le brouhaha de la salle vient de moi, j'ai l'impression. Les deux mecs à côté de moi ont cessé leur exercice et me regardent. Ils me considèrent probablement comme leur prochain repas. Je fais mine de ne pas les avoir remarqué. En temps normal, je leur aurais fais un sourire tout ce qu'il y a du plus innocent, mais là, non. Ils n'attendent que de se battre.
C'est pour ça que la garde est deux fois plus présente, ici. Ce serait tellement simple d'attaquer avec l'une de ses barres, ou n'importe quel objet. Même avec les mains, les détenus sont échauffés, pris dans leur exhibition de musculature, alors, s'ils parviennent à impressionner les autres en remportant un combat, quittes à finir en salle d'isolement, c'est toujours la classe. Encore plus lorsqu'il y a une demoiselle à impressionner. Ce qu'il y a, justement. À quelques mètres de moi, je remarque une jolie blonde, qui semble totalement désintéressée de tout. Plusieurs mecs la reluquent allègrement, et je dois dire qu'elle vaut tout de même le coup d'oeil.
Pris dans mon observation, les poids que je m'apprêtais à mettre en place m'échappent des mains et j'évite de justesse de me les prendre sur les pieds. Ils s'écrasent avec un bruit assourdissant, et je fais un bond en arrière, trébuchant sur mon banc de muscu et tombant sans douceur en arrière. J'atterris sur les fesses, les jambes encore sur le banc, appuyé sur les coudes.
Toutes les têtes ce sont tournés vers moi, des éclats de rire moqueur me parviennent mélangés à des insultes en tout genre. Je sens mes joues chauffer légèrement, et me relève aussitôt.
Je regarde autour de moi, me gratte le cuir chevelu et me mets à rire. La voix d'un gardien s'élève à l'autre bout de la salle :

- Détenu L1233 ! Ça vous amuse ? Remettez-vous au travail, sinon c'est moi qui viens vous entraîner.

Le regard de la blonde se plante sur moi. Un regard froid, vide, presque automatique. Fait-elle partie de tout ces criminels déjà mort ? Non, elle me paraît plus complexe. Dans tout les cas, je suis la seule personne qui est réussi à accrocher son regard depuis son entrée dans la salle. Est-ce une bonne chose ? Ou pas ? Non, oui, peut-être ? Elle a quelque chose d'intimidant dans sa façon de fixer les gens, et paraît réfléchir, à toute allure, sans arrêt, jugeant sans émotion. Intelligente, probablement.
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MessageSujet: Re: Elle que les anges avaient oubliés...   Elle que les anges avaient oubliés... Icon_minitimeSam 18 Jan - 18:47

Les détenus avaient l'air de se livrer bataille du regard. Glacial. L'ambiance était lourde, insupportable. Il fallait que je trouve une excuse pour sortir d'ici, rapidement. Enfin, pourquoi vous me regardez tous ? Vous voulez quoi ? La mort ? C'est sans engagement, rapide et efficace. Je devrai créer une entreprise de suicide. Les gardes me regardent, m'ordonnant de faire quelque chose du regard. J'attends de pouvoir courir, je ne vais comme même pas aller soulever des poids, dont le minimum fait mon poids ? Si ? Alors, c'est que vous voulait ma mort. Après tout, c'est peut-être ça. Mais pour le moment, l'environnement me demande de survivre. Survivre..

Un bruit me fait tourner la tête. Un idiot encore. Il est tombé, trébuchant sur un banc. Son regard me fixe quelque secondes ? Que veux-tu ? Tu sembles rougir. Les rires des autres s'élèvent. On dirait un clown. Mais pour être ici, tu es le clown que l'on aperçoit dans les films d'horreur qui ne servent qu'à apprendre la sensation de peur, d'être victime aux futures proies. Tu te relèves en riant, gêner. Grand, cheveux noirs et peau claire. Une peau si pâle, viendrais-tu du nord ? Ton visage n'en porte pourtant pas la froideur.

La voix du gardien s'élève, je l'ignore et continue de détailler la maladroite créature. Tu l'un des seuls hommes à encore porter le haut noir procurer avec la chemise, que seules les filles gardent, pour elles, cela se comprend. Mais toi ? Tu n'es pas de ces mecs qui arborent leurs muscles et leurs cicatrices ? Quel genre d'humains es-tu ? Tu devrais être heureux, tu as réussi à attirer mon attention. C'est plutôt rare de la part de vous autres, créatures.

Le gardien se retourne vers moi et planta ses yeux dans les miens. Je ne défaille pas. Je n'ai pas à baisser les yeux pour une simple différence de rangs. Ton regard ne donne pas cet ordre avec la puissance qu'il faudrait le donner. La survie est impitoyable. Sa voix s'élève. Grave et rancunière.

"Et toi jeune fille, fait ce qu'on te demande. Il en va pour ta survie."

Ma survie ? Mais elle est déjà assurée. Tu ne devrais pas t'inquiéter pour moi, créature gardienne. Les regards ce sont tourné vers moi, et toi aussi jeune garçon. Tu m'intrigues. Tu viens de briser mon anonymat. Enfin, je n'ai pas le choix. Je dois obéir. Allons courir. C'est la seule chose que je peux faire longtemps. L'endurance. Je détache mes yeux de toi, juste le temps de me rendre à mon poste de travail. J'attache mes cheveux et retire la chemise, restant en débardeur noir. Je commence à courir, et le gardien me quitte enfin des yeux.

Je me re concentre sur toi. Tu as repris ton activité, je ne vois plus tes yeux noirs. Il avait une lueur si étrange. Tes cheveux ébène me les caches, et je ne peux voir dans quelle direction tes prunelles sont dirigées. Tu ne portes pas de cicatrices, enfin, je ne crois pas. Ou alors de très fines marques que je ne peux décerner de ma place. Ta peau est si pâle, voudrais-tu devenir transparent ? Je me demande si l'on discerne tes veines. Et puis, pourquoi es-tu ici ? Meurtre ? Tu n'en as pas la carrure. Mais il ne faut jamais sous-estimé les humains. Ils sont capables de tout, avec n'importe quelle force. Attentat ? Viols ? Vols ? Je n'arrive pas à te classer dans une catégorie. Pourquoi ? À cause de ton sourire enfantin ? De tes attitudes gamines ? Tu m'intrigues.

La voix du détenu s'étend poster devant moi m'interrompis, me cachant la vue sur L1233. Que veux-tu ? Tu m'énerves. Tu ne vaux pas un marionnettiste, éloigne-toi. Je n'ai pas t'obéir. Ma survie ne dépend pas de tes ordres. Je peux donc me rebeller et laisser ma volonté te parler.

"Voudrais-tu dégager de mon champ de visions ?"

"Pourquoi ma belle ?"

Sa main s'approcha de mon visage. J'arrêtai de courir. Le tapis roulant me rapprochant du bord et m'éloignant de lui. Ils ne comprennent rien.

"Car je ne supporte pas ton haleine, ton corps sent et colle à cause de la sueur. Et ton visage n'est celui que je désire. Recalé, tu n'es pas marionnettiste. Salopards"

Il s'éloigne. Je ne suis pas sur qu'il parle français vu son accent. L'homme partit, je remets mon regard sur le jeune inconnu. Je disais donc : tu m'intrigues...

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MessageSujet: Re: Elle que les anges avaient oubliés...   Elle que les anges avaient oubliés... Icon_minitimeSam 18 Jan - 21:39

Les gardiens intiment aux détenus de reprendre l'exercice en silence. Après quelques minutes d'engueulades, ils finissent par obtempérer, et quand l'un des surveillants se tournent vers moi pour me sermonner, je suis déjà couché sur le banc de muscu, mimant une concentration et un effort extrême. Il hoche la tête, satisfait et probablement fier de son autorité, et retourne à son poste.
J'ai mis trop de poids, à peine une vingtaines de tractions plus tard, je fatigue. Pourtant, j'ai essayé d'en mettre le minimum, tout en gardant un peu, histoire de ne pas paraître ridicule à côté de ses deux armoires à glaces. Étrangement, j'ai toujours eu plus de facilité à soulever des corps humains que des trucs comme ça. Pourtant, dieu sait à quel point c'est lourd, un cadavre. Le poids n'est pas bien réparti, ça bascule dans tout les sens et les bras sont impossibles à immobiliser si on ne les attachent pas. Un vrai calvaire. Mais au moins, là, on a un but. Alors que soulever, abaisser, soulever, abaisser ces trucs, ça ne sert à rien excepté développé de façon inutile sa musculature et se défoncer le dos.
Le souffle court, je repose la barre sur son support et m'assieds, les poumons en feu. Je me passe une main sur le visage pour repousser mes cheveux et essuyer la fine couche de sueur qui recouvre ma peau.
Je regarde autour de moi, et mon regard croise une fois de plus celui de la blondinette, au tapis roulant. Autour de tout ces mecs sombres et malgré son visage fermé, elle semble briller. Peut-être est-ce à cause de la clarté de ses cheveux. Son apparence angélique tranche avec son absence d'expression. Pourquoi me regarde-t-elle ainsi ? C'est ma chute qui l'a marqué ? Ça ne serait pas étonnant, ils sont plusieurs à me massacrer du regard.
Un détenu s'avance vers elle, s'infiltrant sur mon champs de vision. Je me penche légèrement en avant pour essayer de suivre leur conversation, mais l'homme repart aussitôt, paraissant énervé. Qu'a-t-elle dit pour le faire partir aussi vite ? Elle doit avoir une sorte de pouvoir d'autorité sur les gens, ou un truc dans ce genre. C'est assez impressionnant venant d'une gamine minuscule comme elle.

Je m'assure que les gardiens ne soient pas focalisés sur moi pour rejoindre le tapis de course à côté du sien. Dans tout les cas, j'aurais rejoins ce stand d'exercice, alors en compagnie d'une demoiselle comme elle, s'est amplement plus appréciable.
Je saute sur la machine appuie sur deux boutons pour le mettre en route, et me met à trottiner, manquant de trébucher au départ.
La fille demeure axé sur sa performance. Je me tourne un peu vers elle, ce qui est assez difficile lorsque l'on doit tenir la cadence et ne pas se prendre les pieds sur les rebords fixes.

- Tu vas où comme ça ? Moi, j'essaie de rejoindre mes rêves. Ils sont bien loin de moi, va falloir que j'en fasse, des kilomètres, pour daigner seulement les apercevoir.

Son regard se pose sur moi. Deux orbes verts, si clairs qu'on dirait que la couleur est délavée. Rien n'y est décelable, même pas la plus petite étincelle. Pourtant, j'arrive à remarquer la moindre émotion sur le visage le plus fermé, car c'est un peu mon jeu préféré. Mais là, j'avoue qu'elle me pose une colle.

- Le paysage est sympa, non ? La prairie, cette rivière limpide que nous longeons, cet air doux et frais rafraîchissant nos corps meurtris par l'exercice, et cette herbe verte qui amortit nos pas. Superbe.

Je souris niaisement en englobant la salle du regard comme si je contemple la scène que je décris. Que de poésies dans mes paroles. J'ai toujours été très littéraire, c'est vrai. Je donnerai cher pour pouvoir gratter une guitare. Ou jouer à un jeu vidéo, au choix, je ne suis pas difficile.
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Eden Rose
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MessageSujet: Re: Elle que les anges avaient oubliés...   Elle que les anges avaient oubliés... Icon_minitimeDim 19 Jan - 20:58

Il s'était arrêté. A peine quelques secondes après avoir commencer. Quelle est l'intérêt de commencer si l'on n'est pas sur de la durée de l'exercice. Ton but est de rester ici longtemps, enfin. Ce n'est pas mes affaires. Mon regarde croise de nouveaux le sien. Il est profond, observateur. Que veux-tu Humain ? Tu ne réagis pas comme les autres. Enfin, dans un sens, cela veut dire que contrairement à certain, tu n'as pas abandonné l'idée de vivre. Vivre.. Mais est-ce que je vis vraiment ? J'ai tous des humains, un cœur, une âme. Mon cœur bat et permet à mon corps de bouger. Mais mon âme est sans vie. Je ne suis pas humaine. Mon cœur est le centre de mes fils. Si quelqu'un en prenait le contrôle, je redeviendrais entièrement une marionnette. J'abandonnerais les ordres que je suis. Je survivrais plus, j'obéirais.


Tu t'approches et montes sur le tapis à côté du mien. Tu manques de retomber. Tu es vraiment maladroit, maladroite créature. Tu me fixes, mais je te regarde plus. J'observe néanmoins ta présence. Tu prends de la place. Ton aura est forte. Tu ne passeras jamais inaperçu, où que tu ailles. Alors, quel est ton crime ? As-tu tué ? Voler ? Ou autre. Tu me sembles bien enfantin pour toutes ces choses. Pourtant, tu es ici. Alors tu as dû commettre quelque chose d'assez grave en sois pour cette société manipulée.


"Tu vas où comme ça ? Moi, j'essaie de rejoindre mes rêves. Ils sont bien loin de moi, va falloir que j'en fasse, des kilomètres, pour daigner seulement les apercevoir."

Ta voix me sort de mes pensées. Comme tous les autres humains. Vous ne savez pas quand il faut parler pour ne pas déranger les réflexions de votre interlocuteur. Même Mickaël avait du mal parfois. Mais bon. Tes yeux me fixent et tu sembles usée d'un technique assez complexe pour pouvoir me regarder. Je plante mes yeux dans les tiens, trouvons une position assez confortable pour pouvoir continuer à courir. Tes yeux ne sont pas noirs. Ils comportent des reflets rougeâtres, comme du feu ou comme le sang qui gicle du corps de la proie. Aurais-tu tué alors ? Je ne sais pas. Tu n'as pas la tête à prendre la vie de quelqu'un. Enfin, comme je le pense souvent : l'habit ne fait pas le moine.


Où est-ce que je vais ? Peut-être à ma perte. Mais là, je cours simplement sur un tapis roulant dans le but de survivre et de ne pas me faire remarquer. Je ne vais nulle part. Je rester dans cette maudite prison à vie, sauf si l'ordre et de m'évader ou si ma survie en dépend. Rejoindre tes rêves ? Qu'est-ce que le rêve ? Le contraire du cauchemar. Mais qu'est-ce que le cauchemar. Si je comprends bien ce que tu essayes de me dire, tu fuis tes cauchemars pour rejoindre tes rêves en courant sur un simple tapis. Tu es peut-être fou. Mais tu as raison sur le fait que tu vas en parcourir des kilomètres. Surtout si tu continues de courir sur ce tapis. Tu fais du surplace, tu n'iras pas très loin. Même, tu n'avanceras pas. C'est aussi simple que ça. Je ne te comprends pas, si tu veux vraiment rejoindre tes rêves. Quitte cet endroit, à moins que toi aussi, tu sois un être manipulé et que tu attends l'ordre qui te permettra de t'échapper.

"Le paysage est sympa, non ? La prairie, cette rivière limpide que nous longeons, cet air doux et frais rafraîchissant nos corps meurtris par l'exercice, et cette herbe verte qui amortit nos pas. Superbe."

Sympa? Quel paysage ? Une prairie ? Non, une salle sombre et sale. Une rivière ? Je n'entends pas le bruit de l'eau, seulement le bruit métallique des machines de musculations. Un air doux et frais qui rafraichit ? Mais tu es timbré, ma parole. Je ne sens que l'odeur acre de la transpiration dégagée par la foule de détenus en exercice. Meurtris par l'exercice ? Je me sens bien, je ne suis pas..meurtris. Courir est simple. Droite, gauche, Droite, gauche. Une herbe verte ? Aurais-tu des hallucinations ? Je ne vois rien de vert. Seulement du gris, du noir et les affreuses couleurs des tenues des prisonniers.


Sois, tu es fou, sois, tu aimes l'humour. Mais empêches-tu la réalisation de l'ordre : survivre. Non, je ne pense pas. Pas pour le moment. Au moindre faux pas, tu n'es plus. Cet ordre est actuellement ma raison de vivre la plus profonde. Si tu veux que je plonge dans la folie qui t'empare, il va falloir prendre le contrôle de mon cœur. Mais tu n'en as pas les qualités. Recalé. Tu m'as néanmoins posé une question. Une question est toujours accompagnée d'un ordre simple, réalisable par tous les êtres, même ceux qui ne sont pas des marionnettes. Répondre.

"Je vais nulle part. Je cours sur place. Et toi, tu n'aurais pas perdu la raison ? Je ne vois rien de ce que tu me racontes. Une salle à l'atmosphère pesante envahie d'une forte odeur de transpiration.Tu es fou"

Fou, mais vivant. Tu n'es pas comme les autres. Et puis tes yeux sont étranges. Je peux y lire différente émotions. Tu n'es pas une poupée manipulée. Mais tu n'es pas non plus marionnettiste.

"Recalé"

Je suis sur que tu ne parles pas français, comme tous les autres. Ton teint pâle me fait penser au peuple du nord. Tu parles surement anglais, mais pas français. Je change mon regard direction. Tu m'intrigues, mais ta folie ne m'intéresse pas. Va gambader dans les champs avec un ami imaginaire. Le reste n'est pas imaginaire. Je m'ennuie tellement ici. Je sens le regard de certain prisonnier sur moi. Je lève mon regard vers eux. Ils détournent vite les yeux devant ma glacial expression. Vous m'ennuyez tous, vous n'êtes pas à la hauteur des véritables marionnettistes qui existe dans le monde. Et l'un est mort de la propre main de sa marionnette. Et la marionnette, c'est moi. Vous avez raison d'avoir peur...

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Le français
L'anglais


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MessageSujet: Re: Elle que les anges avaient oubliés...   Elle que les anges avaient oubliés... Icon_minitimeDim 19 Jan - 23:03

Mes paroles l'interpellent, elle ne saisit pas le lyrisme, en fait. Ça aurait été étonnant, de toute manière. Une petite blonde qui comprend les métaphores, tout ça tout ça. Surtout que je ne pense pas qu'elle soit stupide. Juste qu'elle est plus scientifique que littéraire.  
Je me détourne d'elle, me concentrant sur mon exercice. Elle ne répondra pas, préférant probablement la solitude. Je la comprends, je suis pareil, contrairement à ce que l'on peut croire. Seulement, je déteste m'ennuyer, et, sans jeux vidéos ou télé, je suis incapable de m'occuper. La voix prend très facilement toute la place dans mon esprit, alors, il faut toujours que je trouve quelque chose à faire pour éviter cela.  

- Je vais nul part. Je cours sur place.

Effectivement, c'est une autre façon de voir les choses.  

- Et toi, tu n'aurais pas perdu la raison ? Je ne vois rien de ce que tu racontes. Une salle à l'atmosphère pesante envahie d'une forte odeur de transpiration.

Sauf qu'il faut savoir s'échapper un peu de la réalité, mademoiselle, ce qui, à l'évidence, n'est pas dans tes cordes. C'est malheureux. Personnellement, c'est l'imagination qui m'empêche de devenir comme tout les autres. On se braque un peu contre ce monde immonde, on s'imagine une vie meilleure. C'est dur, ici. Mais on essaie quand même, parce qu'on a que ça à faire.
En gros, elle vient de me casser totalement dans mon délire.  

- Tu es fou,
conclue-t-elle en français. Recalé.

Je tourne la tête vers elle. Trois mots, mais qui pourtant ont raisonné de façon glaciale. On me l'a déjà dis, que j'étais fou. Pas qu'une fois. Mais dit autrement, par exemple, le sourire aux lèvres, ou avec de la peur, mais jamais avec autant de mépris. Cela me fait un effet bizarre, comme si cela m'avait … vexé ? Touché ? Aucune idée, je ne ressens que très rarement ces sentiments. Et en plus, qu'elle me l'ait dis en français, pensant que je ne comprendrais pas rajoute un peu plus de cette émotion. En fait, elle est carrément hautaine. C'est moi qui suis comme ça, en général.  
Je soupire.  
 
- Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'on croit, lui fis-je remarquer en français.

Malgré tout mes efforts, je n'arrive pas à parler sans accent, c'est pénible, ça aurait donné plus de poids à ma citation, pour une fois que j'essaie d'être sérieux.  
Elle ne réagit pas. Est-elle capable de réfléchir, d'abord ? Je commence sérieusement à douter. Elle paraît morte. Même ses yeux ne reflètent rien. Ça me fait limite de la peine de voir une aussi jolie jeune fille être déjà l'ombre d'elle-même. Elle a encore la vie devant elle, et la voici terne, détruite. Qu'a-t-elle fait pour être ici ? À voir ces prunelles émeraudes, je discerne non sans mal qu'elle est parfaitement capable de tuer. Je suis sur qu'elle ne ressent rien. Mais est-ce possible, de ne rien ressentir ? C'est ce que je veux toujours faire croire, mais en réalité, je ne suis qu'une masse bouillonnantes d'émotions différentes, parfois difficiles à gérer.

- C'est triste que les gens me voient comme fou,
rajoutais-je, toujours en français, en regardant devant moi.  
 
Un petit silence s'installe. Mais en voyant du coin de l'oeil sa queue de cheval dorée rebondir sur ses épaules, une chanson me vient, en français. Le bruit robotique et régulier des machines me donne même le tempo, et je me mets à fredonner, doucement, mais pas trop, juste assez pour qu'elle soit la seule à m'entendre :
 
« Ça me fait mal au bide
Sa belle gueule cassée
Comme une étoile livide
A deux doigts de tomber
Elle était si belle, la poupée
Elle que les anges avaient oubliés  
Et si ... »

 
Je m'arrête net car je viens de capter que cette chanson, c'est à Alicia que je la chanté. Mon estomac se noue subitement, et je me passe une main dans les cheveux pour me donner une contenance. C'est stupide. J'étais bourré. C'est bien l'un des seuls meurtres que je regrette, aujourd'hui. Elle n'avait rien demandé, et je vois encore l'incompréhension dans ses prunelles noisettes lorsque je l'ai tué.  
Non, je ne regrette pas. Elle était une personne comme les autres. Simplement parce que j'étais attaché à elle, j'aurais dû l'épargner ? Non. Ce n'est pas une excuse. Tout le monde est une proie potentielle, elle l'était aussi. Je n'arrivais pas encore à comprendre cette voix, elle me contrôlait, et je ne pouvais rien faire. Mais je ne regrette pas. Jamais.
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MessageSujet: Re: Elle que les anges avaient oubliés...   Elle que les anges avaient oubliés... Icon_minitimeMer 22 Jan - 17:30

Intriguée. Mais pas par cette folie. Ma pensée se dirige vers toi Mickaël. Toi aussi, tu m'intriguais. Toi aussi. Je pensais te connaitre, mais le fait que tu demande ta propre mort, a installé le doute. Et surtout des mains de ta marionnette. Toi, je pensais te connaitre. Mais tu as mis en doute toutes mes pensées à travers ta simple exécution. Comment tu me considérais ? Ta sœur ? Ta marionnette ? Ou une simple humaine à l'esprit dégradé, rongée par une folie peu commune. Peut-être même inconnu...

Un soupir. Et ta tête s'était tournée vers moi. Surpris. Étonné ? Frustré ? Comprendrais-tu mes mots ? Je me le demande. Pourtant dans tes yeux défilent une rivière d'émotions. Mes mots t'ont-ils touché à vif ? Tu comprendrais donc ma langue, celle de mon frère. Tu m'intéresses. Je t'écoute. Alors t'ai-je blessé ?

"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'on croit"

Folie? Sagesse ? Paradoxe. Si tu es fou, comment peux-tu être sage ? Et quand tu es sage, comment peux-tu être fou ? Tu fais écho à mes propres pensées. Tu ne peux pas savoir ce que je pense et pourtant, tu arrives à dire la phrase créant un paradoxe, une question sans réponse dans mon esprit. Voudrais-tu dire, que le sage est fou et que celui qui n'est pas sage n'est pas fou ? Ou alors l'inverse ? De quelle folie parles-tu ? Et de quelle sagesse ? Car s'il l'on part du principe qu'il a différent type de folie, il y a différent type de sagesse. Alors ? Lequel énonces-tu ?

Ta voix était glacial. Presque autant que la mienne. Ton accent été différent du mien. Plus.. Américain ? Tu n'étais donc pas français, mais tu parlais cette langue. Pourquoi ? Pour quelles raisons ? Après tout, elles ne me concernaient pas. Tu avais une vie et je n'avais pas à m'insurger dans celle-ci. Pourtant, tu m'intrigues. Par tes simples réactions. Tu passes l'attitude enfantine, à l'homme sérieux. Tu es un humain à plusieurs facettes, et en cela, tu te détaches des autres. Tu détournes les yeux et fixes un point que je ne vois pas. Quelque chose que toi seule peut déceler.

"C'est triste que les gens me voient comme fou"

Silence. Dans ma tête. Comme dans l'extérieur du monde qui m'entoure. Triste ?...Triste. Oui, c'est l'émotion qui me dominer depuis plusieurs semaines. Te voir comme fou ? Tu vois des choses invisibles et...Triste. Sentiments. Émotion. Devrais-je pleurer ? Je ne sais pas, peut-être. Je ne suis pas insensible et pourtant, on me l'avait dit. Tu es un monstre, inhumaine. Monstre ? Non. Inhumaine ? Oui. Mais ce n'est pas pour ça que je ressens rien. Je les canalise. Je les ai enfouis dans mon cœur, un puits sans fin. Et pourtant, cette tristesse me submerge. Une souffrance pour moi. J'avais tué mon frère. Je l'avais tué. Envoyer dans l'au delà. Mort. dead. Time out.

" Ça me fait mal au bide
Sa belle gueule cassée


Tu chantes ? Pourquoi ? Tu murmures, tes paroles sont aussi faibles que ton souffle. Pourquoi tu fais cela ? Une belle gueule cassée? Que veux-tu dire ? Que tu me vois morte ? Mais peut-être suis-je morte. Morte en tuant. Morte en le tuant. Peut-être qu'ici, c'est mon enfer. Un enfer remplis d'humain. Dieu me lance un défi : survivre. Mais pourquoi ? Car je l'ai tué? Mais si c'est lui qui m'a ordonné de l'exécuter. Un suicide. Il devrait être ici aussi. Avec moi, dans cet enfer. Mais cet enfer été réel. Il n'était pas ici...

"Comme une étoile livide
A deux doigts de tomber


Une étoile ? Oui, elles brillaient ce jour-là. La nuit était froide, glacial. Et puis, ce froid a gelé mon expression. Figeant les larmes de mon corps, la douleur de mon âme. Et toi, tu faisais fondre cette glace. Pourquoi ? Arrête. Je t'en pris. Ne chante plus, tais-toi. Je ne veux plus, je ne laisserais pas ressortir mes sentiments. Une lutte s'engager entre mon cœur dont la glace fondait à la chaleur des flammes de sa présence. Pourquoi ? Pourquoi fais-tu cela ? Ça t'amuse ? Tu veux briser mon masque de pierre, de froideur cadavérique, mais pourquoi ?

Tomber? Au bord du gouffre ? Mais tu m'y pousses ? Au bord du gouffre de la folie. Ne libère pas mon cœur. Éloigne tes flammes. Éloigne-les ! Je ne supporterais pas mes sentiments, mes émotions. Pitier..stop..

"Elle était si belle, la poupée"

La...poupée? Non, stop. Tu ne peux pas m'appeler comme ça. Tu n'as pas le droit. Tu ne peux pas. La glace continue de fondre. Encore. Que cherches-tu à faire ? Libérer mon cœur ? Pourquoi ? Mieux t'en saisir ? Tu ne seras pas marionnettiste ! Jamais ! Je ne suis pas faible. J'en ai tué des pires que toi...Mais aucun n'avait fait fondre la glace de cet hiver si violent. Une partie de mon âme se libérer. Mais je l'avais toujours enfouie. Caché. Elle y retournerait.

"Elle que les anges avaient oubliée"

Les anges ? Abandonné. Seule. Partie. L'oublie. La pire des choses. La glace fond encore. Je lutte contre ce feu destructeur. Tu es malsain. Tu es le premier à la faire fondre, à me pousser à craquer, à révéler cette âme que je cache. Que je rejette au fond de mon être. Malsain..diabolique Horrible. Tu es horrible jeune homme.

Ta voix, elle diminue, puis disparait dans le roulis mécanique des tapis et le souffle rauque des détenus autours. Tu hésites. Tu t'arrêtes enfin. Je sais plus quoi, quoi penser. Le feu s'éloigne, la glace s'arrête de fondre. Et pourtant, il faut bien que la cascade engendrer par ce changement d'état. Une larme roule sur ma joue. Une seule et unique larme. Voici la glace qui à fondu. Cette larme est gelée, ou alors serait-ce ma peau ? Je ne vois pas mon visage. Mon regard se tourne alors vers mes mains. Blanches, tellement pâles. Elles étaient couvertes de sang, du sang de mon frère. Une meurtrière, une assassine. Une marionnette qui avait coupé les propres fils de son manipulateur. J'aurais dû mourir. Pourquoi ?

Cette seule larme verser représentant mon cœur dégelé. Tant rendais-tu seulement, compte ? Le blizzard souffle sur ma vie, sur mon âme, sur mes sentiments. Et toi, tu arrives, tu détruis tout avec ton feu brulant. Qu'attends-tu de moi ? Je te déteste pour cette bataille contre même que tu m'as forcé à livrer. Je te déteste pour cette larme verser. Mais tu m'intrigues. Tu es le premier à réussir un tel exploit. Mickaël l'avait gelé, et toi, tu le réchauffes. Je suis une simple marionnette aux mains d'humains avides et pervers. Je ne comprendrais jamais l'humanité. Jamais.

"Qui es-tu ?"

Ma voix avait repris sa froideur hivernale, tout comme mon expression. Mes yeux se tournèrent dans les siens. Oui, c'est cela que j'aperçois dans tes prunelles ténèbres. Les flammes de l'enfer. Tu brûles, tu te consumes intérieurement et pour tant tu vis. Tu es la devant moi. Le diable, c'est ce que tu es. Tu n'es pas fou, tu es la folie. Tes yeux sont les portes sur ton univers. Ils laissent transparaitre ces lueurs rouges. J'avais hésité. Du sang ou du feu. Mais ce que je venais de vivre me donner la réponse. Du feu.

Le vent soufflait moins fort sur la prairie de mes sentiments. L'hiver était moins rude. Et la quelque chose au milieu de l'herbe geler. Un plante verte, jeune et belle. La vie revenait. Je sortais de la tombe, de la mort. Mon cœur battait fort...Bom bom...Bom bom.

Mais surtout, ne montrais à personne que j'avais changée. Je suis la glace, la marionnette tueuse. À jamais. On ne te l'a jamais appris. Ne jamais dire jamais...
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Neil Cian
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MessageSujet: Re: Elle que les anges avaient oubliés...   Elle que les anges avaient oubliés... Icon_minitimeJeu 23 Jan - 19:05

Pris dans mes pensées, je demeure axé sur le corps disloqué d'Alicia. La peur est figée sur son visage mort, et le sang s'étale en flaque autour d'elle. Et moi, je titube en arrière, effrayé de ce que je viens de faire. Fuir. M'éloigner de cette scène, faire le vide dans ma tête, tenter de sortir de la torpeur de l'alcool pour comprendre cette satisfaction terrifiante qui m'a envahi. J'avais goûté à la mort, une deuxième fois, et cette fois-ci, c'était volontaire. L'alcool n'avait rien à voir avec ça. Il m'avait juste apporter assez de courage pour combler la lâcheté qui m'empêchait de franchir le pas.

La jeune blonde est aussi silencieuse que moi, sûrement ma chanson l'a agacé, ou énervé, et elle n'attend que je la regarde pour me retourner une droite magistrale. Je tente tout de même le coup et plante mon regard dans le sien. Continuant de courir, une larme roule doucement sur sa joue de porcelaine, et son visage s'est teint d'une expression d'intense mélancolie. Cela ne se voit que très légèrement, pourtant, c'est bien là. Et étrangement, de constater que je ne parle pas à un fantôme, c'est agréable. Ses larmes n'ont autrement aucun impact sur moi, j'ai bien l'habitude de faire pleurer les gens, volontairement ou pas. Mais les paroles l'ont peut-être plus touché que ce que j'imaginais.
Mais lorsqu'elle ouvrit de nouveau la bouche, aucune tristesse n'imprégnait sa voix :

- Qui es-tu ?

Sa question est courte, mais l'impact raisonne avec puissance.
Je place mes pieds sur les rebords statiques du tapis qui continue de rouler inlassablement, et m'appuie sur son côté, mes mains sur le bras métallique. Qui je suis ? Très bonne question. Qui peut savoir ? Comment moi-même puis-je le savoir, en fait ? Et elle, qui est-elle ?

- Tout dépend ce que tu veux que je sois. Nous sommes tous différents pour tout le monde. En attendant de trouver ce que je peux être pour toi, tu peux m'appeler Neil.

Je marque une pause, mes yeux glissant sur son visage inexpressif, déçu d'avoir perdu la petite trace de vie que j'avais réussi à lui arracher. Un regard du côté des gardiens m'indiquent qu'ils ne vont pas tarder à rappliquer si je ne continue pas de m'exercer. Je baisse la cadence de la machine et me met à trottiner, presque à marcher vite. Parler et faire du sport, ça ne va pas bien ensemble.

- Et toi ? Aurais-je l'honneur de mettre un nom sur ta belle gueule cassée ?

Ces qualificatifs pourraient être vexant. Avoir une gueule cassée, je pense que c'est pas très beau à voir. Peut-être comme moi avec mon bleu sur la mâchoire, mais en pire. Du genre, passé sous un rouleau compresseur, ou un truc comme ça, plutôt. Mais « belle gueule cassée », je trouve au contraire que c'est une jolie image. L'image d'une personne ayant tout pour elle, mais qui a vécu quelque chose qui fait que son visage est fermé, rayé d'une cicatrice de douleur psychologique, et c'est bien ce que je vois sur cette jeune fille.
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Eden Rose
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MessageSujet: Re: Elle que les anges avaient oubliés...   Elle que les anges avaient oubliés... Icon_minitimeDim 26 Jan - 22:52

Il s'arrêta. Non pas vivre, de courir évidemment. La fatigue ? Surement. Tu semblais penseur. À quoi réfléchissais-tu ? À ta misérable vie sans valeur. Je me demande encore, comment as-tu pus faire fondre le début de mon cœur geler ? C'est étrange. Tu n'as pourtant pas les attributs d'un marionnettiste et tu as réussi là où d'autre ont échoué. Peut-être est-ce dû à ma méfiance complètement relâchée. Il faut dire que je ne me suis jamais méfié des personnes n'ayant pas les qualités nécessaires, et puis, avant, il y avait Mickaël. Désormais, je ferais attention. Je ne relâcherais plus ma vigilance, peut-être que survivre serais compliqué finalement, mais peut-être amusant. Les marionnettes aiment le jeu. Tu me répondis, me faisant par de ta grande réflexion.

" Tout dépend ce que tu veux que je sois. Nous sommes tous différents pour tout le monde. En attendant de trouver ce que je peux être pour toi, tu peux m'appeler Neil.

Ce que je veux que tu sois ? Mais tu es ce que tu veux me montrer. Je ne peux pas décider de ton être. Seul toi peux décider de ce que tu veux nous montrer. Ou, tu n'es pas humain. Un pantin manipulé, car quelqu'un dans l'ombre. Cela expliquerait comment tu as pu faire céder mon cœur. Mais, cela voudrait dire aussi, qu'un marionnette se tapit dans l'obscurité et observe. La différence n'est que le fruit de la vision et de la pensée des gens. Tu pourrais rire, pour quelqu'un, tu seras joyeux et pour d'autre, un arrogant se moquant des autres. Maintenant pour moi, tu es Neil. Car c'est comme ça que tu veux que je te vois. Un gamin intelligent mais quelque peu faiblard et son apparence apportent le doute dans la vision que les gens, on de ta personne. Tu es Neil, l'homme qui fait douter, qui apporte la confusion dans l'esprit humain, et peut-être au delà.

Tu repars sur ton tapis, baissant l'allure de course. Moi, je reste au même niveau. J'ai toujours été endurante. Après, à force de fuir la vérité, c'est peut-être normal. Tu fuyais quelque chose Mickaël, mais quoi ? Je ne le sais toujours pas et peut-être que je ne le saurais jamais...

"Et toi ? Aurais-je l'honneur de mettre un nom sur ta belle gueule cassée ?"

Mettre un nom sur ma belle gueule cassée ? Je ne suis pas cassée, et ensuite, quel est mon nom ? Eden était mon prénom. Mais Eden comment ? Lacombe ? Rose ? On plus encore. Quel nom dois-je te répondre ? Et si ma réflexion s'arrêtait là. Il m'a demandé mon nom. Comme les autres. Une question pose l'ordre de répondre. Aurais-je assez d'audace pour défier cet ordre ? Mais répondre n'empêche pas ma survie, et je n'ai rien à cacher. Je n'ai jamais eu quelque chose à cacher. Le secret, je ne connais pas. Le mensonge est une arme pour préserver un secret, mais pour moi, il ne me sert qu'à survivre dans ce monde hostile où un marionnettiste sévit dans la brume criminelle.

Répondre. Point.

"Rose"

Je n'aime pas le Rose. Mais cela reste le nom de mon grand frère, mon manipulateur. Ton regard est sur moi. Que veux-tu Neil ? Tu ne t'attendais pas à cette réponse ? Peut-être faudrait-il que je t'explique le principe de mon fonctionne de pensée. Cela t'éviterait de te tromper, et de te confronter à une réponse que tu ne voulais pas entendre. Je suis gentille. C'est une faveur que je t'accorde pour avoir fait fondre la glace.

"Une question impose l'ordre de répondre. Tu m'as demandé mon nom, le voici. Mais peut-être que comme les autres, tu voulais mon prénom. Le voici, Eden. Je t'accorde cette faveur, mais c'est la dernière fois."

Parler sans ordre. Répondre à quelque chose qui n'a pas demandé. Je ne le ferais plus. Ou du moins, tant que tu n'auras pas fait quelque chose qui mérite cette faveur. Une dernière chose. Tu sous-entends que je suis cassé. Je ne le suis pas. Je suis un pantin. Une marionnette tueuse. Je ne serais cassé qu'à partir du moment où mes fils seront coupés, arraché. À cet instant, ce n'est pas le cas.

"Je ne suis pas cassée humain. Je ne le serais que lorsque toi ou une autre créature coupera les fils qui me relisent à ce monde. Et je reviendrais, vous hantez quand un marionnettiste aura trouvé la possibilité de les réparer."

Fait attention à toi. Tu connais surement les histoires autours des êtres articulés. Ils peuvent te hanter jusqu'à la mort.
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Neil Cian
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MessageSujet: Re: Elle que les anges avaient oubliés...   Elle que les anges avaient oubliés... Icon_minitimeDim 2 Fév - 22:39

Elle répond aussitôt. Rose. C'est tout. Genre, comme dans Titanic, sauf que c'est Rose suivit d'un nom de trente mètres de long. A-t-elle perdue son Jack ? D'accord, je divague. Mais j'en ai assez de devoir courir. Le sport, ce n'est décidément mon truc que lorsque je dois frapper.
La blondinette me coupe dans mon élan de plaintes mentale :

- Une question impose l'ordre de répondre. Tu m'as demandé mon nom, le voici. Mais peut-être que comme les autres, tu voulais mon prénom. Le voici, Eden. Je t'accorde cette faveur, mais c'est la dernière fois.


Je lève un sourcil. Alors comme ça elle considère le fait de me dire son prénom comme une faveur ? Elle doit donc se prendre pour quelqu'un d'important. Comme si cela me faisait quelque chose que je sache réellement son prénom. Elle aurait très bien pu me donner une fausse identité que ça m'aurait été égale. Je souris largement :

- Trop de générosité en toi.

La suite de ses paroles me donne carrément envie de rire, surtout son petit surnom sympathique, « humain », très vite suivi par « créature ». Elle est vraiment tarée. Enfin, après tout, qui je suis pour juger une personne sur son degrés de déficience mentale ? Je suis plutôt mal placé pour savoir si quelqu'un est sain d'esprit ou pas. Ça m'étonnerait qu'elle le soit. Elle a une sacré araignée au plafond.

- Je te conseille d'aller très rapidement voir la psy. Tu tiens des propos particulièrement étranges, et tes menaces sont tous simplement ridicules. Je ne sais pas quel est ton but, mais si c'était de me faire peur, c'est raté.

Je venais de me fermer d'un seul coup. Les gens comme elles, je ne les apprécient pas tellement. Ombrage lui ressemble, mais c'est encore autre chose. Elle cherche tellement à dominer les autres qu'elle en est drôle, alors que cette Eden ne semble même pas se rendre compte de la stupidité de ses propos.
Je saute du tapis roulant, et m'éloigne d'elle après lui avoir gratifié mon plus beau sourire :

- Je te souhaite bonne chance pour retrouver un marionnettiste qui soit digne de contrôler ta sublime personne, Eden.

Toutes ces conneries m'ont donné faim. Et malheureusement pour moi, ce n'est pas à DearDeath que je pourrais commander une pizza. Quoique. Je suis sur qu'avec un peu de ruse je pourrai parvenir à faire venir un livreur jusqu'ici, en me faisant passer pour un membre du personnel, par exemple. Cette pensée m'arrache un rire niais.
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