Une prison pas comme les autres ... Quel que soit votre crime, vous le paierez.
 
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 Heaven's color

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Abel Bone
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Abel Bone

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MessageSujet: Heaven's color   Heaven's color Icon_minitimeLun 3 Fév - 22:47


Heaven's color


FROZEN *** lynch.

J'avais hâte. Oh oui, putain, que j'avais hâte ! Hâte de trouver ma nouvelle maison, de voir comment elle était bien décorée, si j'aurai une jolie cellule... Est ce que, comme l'avait conseillé mon ancien psy, j'allais avoir le droit à une chambre pour moi tout seul ? J'étais dangereux normalement. Mais ils s'en foutaient peut être là bas, de la sécurité de mes chers et aimés colocataires. Dans l'endroit que je venais de quitter, on m'avait isolé après que j'eus arraché des doigts. J'avais pourtant imploré la légitime défense !
Un cahot sur la route me projeta sur le côté, me tirant de mes pensées. J'atterris sur l'un des hommes qui m'encadraient. Levant les yeux vers lui, je lui souris, avant de me souvenir qu'ils m'avaient encore collé cette muselière. Je me frottai alors doucement contre son épaule, un peu à la manière d'un chat, jusqu'à ce qu'il me repousse brutalement à ma place. Je n'étais pas quelqu'un de difficile quand il s'agissait de faire plaisir. Femme, homme... Qu'importe ?
Mes épaules s'affaissèrent contre la paroi glaciale du fourgon qui m'emmenait dans ma nouvelle demeure. Je n'étais pas spécialement triste de rester derrière des barreaux. Quand je vivais en pleine ville, je ne sortais pas des masses beaucoup. Quand je le faisais, tout avait tendance à m'exaspérer. Tous ces gens heureux dans leur vie, alors que cette dernière n'était faite que d'illusions ! Au moins, dans l'univers carcéral, personne ne souriait pour rien. Même la plupart des gardiens savaient.
Je relevai la tête, pour découvrir que la gardienne en face de moi me reluquait. Elle me détaillait bien. Encore une qui se demandait comment un mec aussi « jeune » et « petit » que moi pouvait faire assez de mal pour qu'on l'envoie à DearDeath. Je m'étais renseigné sur cet endroit. Il était réputé pour être « dur ». Parce que ceux qui y étaient enfermés nécessitaient des mesures drastiques.

« Je te fais envie, chérie ? »

J'avais du mal à le croire, le orange fluo m'allait moyen au teint. Mais elle était peut être sensible aux accessoires : menottes autour des poignets, chaînes autour des chevilles, le tout relié par une autre chaîne plus épaisse.
Ma remarque me valut une mine de dégoût de la femme et une claque à l'arrière du crâne, de la part de mon copain de gauche. Je me penchai en avant sous le choc et restai un moment immobile au dessus de mes genoux. Mon sang ne fit qu'un tour et mes dents commencèrent à me démanger. Mais je savais que je ne pouvais rien faire. Alors je calmai le jeu qui se déroulait à l'intérieur de mes veines et me redressai. Puis je testai sans me cacher la résistance des menottes. On me fixait. Est ce qu'ils s'attendaient à ce que je me transforme en Hulk et détruise mes entraves ? Bien sûr que non, je n'y arrivai pas !

« On arrive bientôt ?
-Trois heures encore. »

Dépité, je me pelotonnai sur le banc et m'endormit.


On me réveilla de secousses brutales. Dans le gaz, j'eus du mal à trouver la sortie du fourgon et m'étalai au sol, qui était plus bas que je l'avais pensé. Je dérapai dans les graviers et mordis la poussière, avant d'être relevé par le col, comme une simple marionnette. Je levai les yeux vers l'homme qui m'avait remis sur pieds. Il portait un uniforme différend. Je compris qu'il était d'ici. Il faisait partie de ma nouvelle famille ! J'allais pour lui faire un câlin, comme premier contact je savais que c'était bien vu par les gens, mais mes menottes me retinrent. Dépité, je baissai la tête et me laissai conduire. Non pas dans le gros bâtiment tout sombre, comme je m'y attendais, mais dans un autre espace qui se situait dehors. Je passai par une porte qui trouait un grillage sans faille et assez haut pour que Spiderman ne puisse pas le franchir. Il y avait plusieurs personnes en orange, comme moi. Et d'autres en gris, pas comme moi. Et aussi des gardiens d'ici.

« C'est l'heure pour les prisonniers d'être dans la cour. On te rentrera avec eux plus tard. Tu feras la paperasse et tout le toutim à ce moment là. »

Oh... Je ne m'en sortirai pas très bien. Je n'avais jamais été doué pour remplir les formulaires.

On me balança dans un coin, loin de la sortie. J'avais toujours mes menottes, les chaînes et tout ça. Oooh... Dans l'autre prison, ça serait jamais arrivé. Une telle conduite me faisait aimer ces gens. Ils étaient sévères ! Ils étaient éclairés !

Ne sachant quoi faire – j'étais le nouveau après tout – j'allai m'asseoir sur une pierre. Je n'avais pas vu de banc. Et j'observai. En attendant qu'il se passe quelque chose.
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Eden Rose
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MessageSujet: Re: Heaven's color   Heaven's color Icon_minitimeMer 5 Fév - 23:33

Allongé sur le lit, mon regard s'était fixer sur le plafond. J'avais déjà passé une partie de la nuit à observer les murs. Gris, sale, taché de sang et remplie de graffitis en tout genre. Barre de compte, prénoms, dessins étranges. Les murs des couloirs étaient identiques, mais les marques de griffures étaient plus visibles en dehors des cellules et sur le sol. Je ne comprends pas les hommes. Pourquoi noter son nom ? Quel est l'intérêt de graver son nom dans un mur ? Pour ne pas en perde le souvenir ? "L'homme meurt deux fois. La première fois, quand son cœur s'arrête et la deuxième quand son nom disparait dans les méandres de l'existence." L'être humains a toujours eu peur de la mort, mais encore plus de l'oublie. Le souvenir, si éphémère. Quand il est perdu, il l'est à jamais. Sans espoirs de retrouvaille. Un cœur qui s'arrête est douloureux, mais sentir que l'on nous a oubliés ? Quelles sensations cela procure ? Tu me le diras Mickaël ? Quand j'aurais cessé de pensée à toi, souffriras-tu ?

Le plafond est si gris. Mais moi sale, moins morbide. Et pourtant, il reste effrayant. Un simple plafond pourtant, d'une couleur banale, mais terrorisant. Oppressant. Il empêche le corps de s'évader, mais aussi l'âme de voyager. Les étoiles n'apparaissent plus. Elles ont disparu derrière ce béton uni. La lune n'est plus existante que par une faible lueur de la fenêtre. La nuit est si fade. Je me souviens d'avant. S'allonger dans l'herbe ou la neige et observer le ciel pendant toute une nuit. Voir les étoiles briller, s'éteindre, mourir et filer. La lune si fière, entourée de ses petits astres brillants. Le vent souffle, glacial comme toujours, la brume enveloppant la plaine et la brise emmenant l'odeur du sang d'un cadavre fraichement tuer. Une belle soirée. Accompagné de mon marionnettiste, comme toujours.

Je me relève et fixe le gardien avec on regard de pierre. Que voulait-il ? Sa grosse voix dure et grave vient de résonnait à l'intérieur de la cellule. Mes pupilles le transpercent sans aucune émotion. Qu'y a-t-il ? Tu défailles ? Tu t'attendais à quoi ? Les pleurs d'une gamine ? Je maitrise autant mon corps que mes émotions. Elles sont mes armes. Mon visage conserve la froideur des pays du nord, mais je peux l'animé à ma guise de différentes émotions. Si tu vois mon sourire, il est faux. Si tu vois mes pleures, mes larmes sont factices. Si je suis en colère, mes injures et mes coups sont des mensonges. Les sentiments sont des armes. Les maitrisé vous rend fort. Paraitre faible, faire craquer les gens, les amener dans votre piège pour qu'ensuite, il se rende compte que votre visage est aussi glacé de le blizzard et que votre cœur n'est constitué que de givre. Des armes de choix, qui n'est en réalité que de simples manipulations mentales et psychologiques.

Je me lève et te suis en dehors de la cellule. J'entends des pas et me retourne apercevant deux autres gardiens pénétrer à l'intérieur de la geôle. Qu'allais vous faire ? Ah oui, la fouille générale n'est-ce pas ? Un détenu a encore fait une connerie. Je vous le dis, vous ne trouveriez rien. Si ces noms gravés. Et si je l'ai effacé. Souffriraient-ils ? Sentirais-je leur souffrance, comme je sens la vie rouge qui s'écoule d'un cadavre. Peut-être. La souffrance. Elle ne me fait plus rien. Ordonne-moi de tuer, je le ferais. Mais il faut que tu sois digne de pouvoir ordonner de tuer. Ordonne-moi de faire couler le sang, je le ferais. Aucun sentiment. Rien. Un simple pantin de glace.

Je te suis créature gardienne, cesse de regarder derrière toi. Tu m'as ordonné de te suivre et cela ne contredit pas l'ordre général. Survivre. Les détenus que nous croisons, eux, on cessait de survivre. Ils errent telle des spectres en quête d'une chose perdue, oubliée. Leur nom peut-être. Leur identité humaine. Vous l'avez perdue en tuant et vous tentez de la saisir, mais elle s'éloigne, vous amenant peu à peu dans la folie. Aliénés, déshumanisations. Vous n'êtes plus que des fantômes et peut-être, des marionnettes.

Le soleil m'éblouit. Mon cœur va-t-il fondre ? Non, je ne sens pas se feu invisible qui m'a brulé, lorsque l'être du nom de Neil Cian m'a abordé. Une flamme qui faisait fondre la glace. Petit à petit. La transformant en eaux, puis en larme. En larme gelée. Une plante verte avait pris son germe dans la prairie morte et enneigé. Que signifiait-elle ? La vie qui revenait ? Non, ma vie est différente et par conséquent ma mort de même, je ne suis pourtant pas immortelle. Je suis un pantin et mon état actuel est proche de celui d'un mort, mais je ne le suis pas. J'attends la venue d'un être digne, capable de devenir un marionnettiste hors pair et qui au final, me demandera de le tuer. Une marionnette tueuse. Celle qui tue ces manipulateurs, ces maîtres.

Mais toi, qui es-tu au bout de la cours ? Tu es posté à l'ombre tout enchainée. Tes cheveux sont d'un blond pâle, presque blanc. Tes yeux sombres et ambrés de lueur orangée. Ta peau est pâle, comme ceux des cadavres que j'ai tués et ton sourire... Tiens, je ne le vois pas. Pourquoi portes-tu une muselière ? Serais-tu une âme perdue ? Un chien dans le corps d'un homme. Tu sembles faible. Mais il ne faut jamais compter sur l'apparence pour nous donner des indices. Tout est mensonges, illusions dans le physique. Je m'accroupis devant toi, gardant mon expression fade, vide. Tes liens de métal ne te gênent pas ? Tu sembles comme heureux d'être ici, captif. Heureux d'être soumis. Dans tes yeux, je peux y lire de la joie et une certaine forme de... Es-tu toi aussi un pantin à la recherche d'un maitre ?

Recalé?

"Qui es-tu ? Le résultat d'un rituel qui a mal tourné et changeant ton âme avec celle d'un canidé ?"

Ma voix était restée celle qu'elle a toujours était. Le givre de l'hiver canadien.
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Abel Bone
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MessageSujet: Re: Heaven's color   Heaven's color Icon_minitimeJeu 6 Fév - 16:41

hunting // VAMPS

Plus que de l'action, il y avait du bruit dans cet endroit. Bien sûr, nous étions dehors. Il y avait donc le vent qui passait entre les branches nues des arbres et frappaient les coins des bâtiments. Il y avait les cris de quelques volatiles, assez éloignés des petits moineaux de banlieue. Mais surtout, ce qui emplissait mes oreilles, c'était le tintamarre permanent causé par tous ces hommes agités par l'air frais. Il y avait tant de conversations qu'il était impossible de se concentrer sur une seule en particulier. Parfois, je décelai un mot en particulier, mais ce mot n'avait absolument rien d'excitant. Personne ne tentait même de s'évader ou de provoquer l'un des hommes en uniforme triste qui se tenaient prêts à frapper. Pourtant j'avais cru entendre que DearDeath abritait des gens violents. Quelle déception ! Devrais je finalement tous les tuer ?

Un bruit différent des autres me distrait de mes réflexions. C'était un bruit de pas, étonnement audible à cause des graviers qui se tenaient sur leur chemin. Et s'il m'intéressait, c'était parce qu'il était de plus en plus fort. Il ne me fallait guère longtemps pour comprendre que quelqu'un venait me voir, car j'étais tout seul dans un rayon de trois mètres. Je ne levai pourtant pas la tête pour regarder cette personne. Je me contentai d'attendre.
Les bruits de gravier cessèrent et furent aussitôt remplacés par une voix haut perchée, dur, propre à casser le diamant. Cette voix prononça des mots dont je ne compris pas le sens. C'était plutôt embêtant parce qu'ils étaient essentiels dans la phrase.

Je levai enfin les yeux et rencontrai ceux, joliment verts, d'une enfant. Elle avait des formes d'adulte, mais était encore toute jeune. A moins qu'elle ne soit comme moi. Ses longs cheveux blonds, à la couleur bien plus soutenue que celle des miens, se terminaient par des pointes rouges. C'était amusant de se teindre de cette manière. Etait ce une métaphore de la vie ? … Je n'aimais pas les métaphores. Je préférais agir pour montrer ce que je pensais, plutôt que d'adopter un code compris par quelques privilégiés à l'intelligence développée. Après tout, le but d'une idée n'était elle pas de se diffuser au plus grand nombre ?
Fixant la fille, qui était plutôt jolie, même si sa figure était inquiétante, je réfléchis, la tête penchée sur le côté. Un « rituel » ? Il me semblait que j'en connaissais le sens avant... Ca devait donc faire partie de ces choses que mon intellect touchait du doigt sans vraiment savoir quelque chose dessus. J'avais abandonné ces approximations depuis quelques temps. Alors non, je ne comprenais pas le sens du rituel. En revanche, « canidé » fit jaillir quelque chose de plus tangible de ma mémoire. Canidé, canidé... Ah ! Des images nettes se dessinèrent dans mon esprit. Je redressai alors ma colonne vertébrale et ouvris enfin la bouche pour lui répondre :

« Non, je ne suis ni loup, ni chien. Je suis juste Abel. Et je viens d'arriver ici. »

J'étais tout de même quelqu'un de poli, qui savait encore ce que signifiait la politesse. C'était un concept abstrait, mais qui bénéficiait d'exemples solides connus de tous. Or, dans la politesse, on devait toujours retourner l'intérêt que quelqu'un avait pour soi.

« Et toi ? Comment tu t'appelles ? »

Elle était une détenue, si j'en jugeais par son accoutrement. Elle devait vraiment avoir fait des choses horribles pour se retrouver ici. Etaient elles horribles pour moi aussi ? Ou avais je trouvé là une amie ? Peut être qu'on partageait la même cellule ! Si je partageais une cellule bien sûr.
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Eden Rose
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MessageSujet: Re: Heaven's color   Heaven's color Icon_minitimeDim 9 Fév - 23:04

Mes yeux rencontrèrent ses yeux ambrés. Ils me fixèrent même lorsque l'homme penchant la tête sur le côté. AU début, je crus qu'ils m'analysaient puis, ils partirent dans le vide. Il devait réfléchir. Mais à quoi ? À mes paroles ? Elles étaient pourtant claires. Enfin, clair pour moi, car parfois, les humains ne me comprennent pas. C'est peut-être pour ça que je suis ici d'ailleurs. Ils ne comprennent rien de ma méthode de pensée. Elle est pourtant simpliste. Un ordre, tu l'exécutes. Il n'y a pas à réfléchir. Enfin si, quand l'ordre ne provient pas du marionnettiste. À ce moment-là, un minimum de réflexion est demandé, sinon non. Tu obéis. Point. Je ne vois pas pourquoi l'ordre de tuer est mal. Il n'est ni mal, ni bien. Ou du moins, ce n'est pas à moi, ni a une autre créature de décider de la catégorie de l'ordre. Cette tache est uniquement dédiée à l'ordonneur. S'il veut devenir mal, je le suivrai. Peut importe si je dois mourir.
Enfin, je m'égare. Où était le sujet déjà ?

"Non, je ne suis ni loup, ni chien. Je suis juste Abel. Et je viens d'arriver ici."

Loup ? Chien ? Ah oui, c'est vrai. Il porte une muselière et ma question précédente portée là-dessus. Donc tu es..Abel? Humain ? L'on ne dirait pas. Et pourtant, tu as comme moi, des points communs avec eux. Serais-tu comme moi ? Une marionnette ? J'en doute fort, tu m'as l'air de trop réfléchir par toi-même. Ou alors tu es autre chose.. Mais quoi ? Si je te posais la question, tu me répondrais "je suis ce que je suis, moi-même, c'est-à-dire, Abel"

"Et toi ? Comment tu t'appelles ?"

Tu viens donc d'arriver ici. Mais contrairement à beaucoup qui arrivent ici, tu portes déjà la tenue réglementaire et tu portais cette muselière. Mais pourquoi ? Tu m'as dit que tu n'étais pas un chien, ni un loup. Enfin que tu n'étais pas un canidé. Une bête féroce peut-être. Un animal aux caractéristiques humaines au mode de pensée différent. C'est bizarre, j'ai l'impression de faire ma description. Mais je ne suis pas un animal.
Contrairement aux autres, tu avais posé la bonne question. Comment je m'appelais. Eden Rose. Contrairement aux autres, tu avais posé la question correctement sans demander sois l'un sois l'autre. Enfin, peut-être que pour toi, tu n'as pas posé la bonne question. Je ne le saurais pas, je ne suis pas dans tête et si tu ne me fais pas part de tes pensées, je ne le saurais jamais.

"Mon nom est Rose et mon prénom Eden."

Je ne sais toujours pas ce que tu es. Ni pourquoi tu portes cette muselière. Et cela m'intéresse. Tu es différent. Devrais-je te recaler ? Attendons un peu, juste le temps que je me fasse une idée de ce que tu es.
Mes doigts frôlent le cuir. Pourquoi te l'a-t-on mise ? Tu mords ? Et pourquoi ? Tu me l'as dit toi-même, tu n'es pas un chien. Si tu es ici, tu as tué ? En arrachant les artères de tes victimes avec les dents ? C'est possible. Et les hommes ont peur de toi désormais, alors ils t'attachent et t'empêchent de réaliser tes méfaits. Maintenant, pourquoi est-ce que tu tues ? Sur ordre ? Tueur à gages ? Marionnette ? Ou par simple plaisir ? Quel est ton but ? J'aimerais savoir, tu es plus intéressant que certains. Autant que le certain Neil qui partagera peut-être ta cellule. Lui m'intéressait par le simple fait qu'il avait commencé à faire fondre cette glace qui était sur mon cœur depuis une éternité et qu'après analyse, il ne semblait pas en avoir les capacités. Toi, Abel, tu m'intéressais par ta simple manière d'être. L'aura que tu dégageais, qui plus est, était différente. Et puis tu semblais heureux d'être ici ? Pourquoi ? Cale entrave pourtant tes actions ? À moins que comme moi, tu es un objectif précis.

"Pourquoi ces créatures humaines t'ont mis cette chose qui empêche le monde de voir ton sourire ?"

Tu es intéressant. Devrais-je te recaler ? Peut-être pas, tout dépendra de ta réponse. Mes doigts quittèrent le cuir de l'objet cachant la partie inférieure de son visage.
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Abel Bone
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MessageSujet: Re: Heaven's color   Heaven's color Icon_minitimeDim 9 Fév - 23:36

dir en grey ** Zan

Elle s'appelait Rose et Eden. Rose Eden. Bien. Je le retins, parce que c'était joli. D'ailleurs, je me mis en devoir de le lui faire savoir.

« C'est très joli. Comme ton visage. »

Oui, ça oui. Elle était belle. Mais je n'avais pas envie de la défigurer. Mes pulsions à son encontre étaient plutôt de me rouler à ses pieds pour me gaver de son odeur et l'imprimer sur moi, comme pour l'emporter partout. J'avais envie qu'elle m'appartienne. Parce qu'elle ne semblait pas stupide. Elle m'avait l'air tellement vide.
C'est alors que je la vis tendre la main dans ma direction. Elle ne semblait pas vouloir me frapper, alors je restai calme. Ses doigts frôlèrent simplement ma muselière et pendant ce temps, je ne cessai pas de fixer ses yeux verts. Pas même quand un nuage se dégagea assez pour laisser passer un rayon de soleil qui alla se planter droit sur le haut de mon visage. Je me contentai de plisser les paupières pour contrer l'aveuglement.
Alors qu'elle restait à me toucher presque, mon corps changea à l'intérieur. Ma respiration s'accéléra et ma poitrine se souleva rapidement, par petits à-coups, de façon à ce que ma tête, elle ne bouge pas. Je ne voulais pas perturber l'examen de Rose Eden parce qu'ainsi que je l'avais imaginée, son odeur était vraiment exquise. Elle avait une senteur de sapin, enfin, comme je pensais être une odeur de sapin. Parce que je n'avais pas le souvenir d'avoir jamais humé la sève de l'un de ces arbres. Sous ma muselière, je souriais largement, mais ça, personne ne pouvait le voir.
Si je souriais, si mon cœur était affolé, si mes muscles se tendaient autant, c'était parce qu'elle m'excitait. J'avais tellement envie de lui arracher la main pour goûter tout de sa chair et de son sang que c'en était devenu difficile à réprimer. Le pire était que je ne voulais même pas la tuer. Je voulais juste la posséder, d'une quelconque manière.
Mais comme j'étais dans l'impossibilité de faire ça, je me contint pourtant et restai immobile, toujours à la fixer, même lorsqu'elle me questionna sur l'utilité de ce machin qui m'empêchait de manger à ma convenance. Je pris une longue inspiration quand elle eut reculé sa main et lui répondit avec calme, sentant mes battements s'apaiser petit à petit.

« Parce qu'ils ont peur de la vérité. »

Ses mots me plaisaient vraiment. Elle désignaient les humains comme une autre espèce, si éloignée de la notre. Peut être détenait elle la clef de mes actes. La raison pour laquelle on me réprimait autant, la raison qui faisait que je voyais et comprenais les illusions dont étaient victimes tous ces gens ! Nous n'étions pas pareil. Mais alors, est ce que d'autres personnes enfermées ici étaient aussi des non-humains ? Et les gardiens, ceux qui avaient l'air si désabusés de la fausseté de la vie ? Allaient ils m'enlever ma muselière ?
Je m'affaissais à nouveau sur ma pierre, les coudes sur les genoux. Un oiseau se mit alors à chanter près de nous, ravi que le soleil se soit montré. Je levai la tête. Il était perché sur le toit, hors de ma portée. Mes sourcils se froncèrent. Je ramassai une pierre et me levai. La fille me dépassait de taille, mais je m'en fichais. Tout le monde me dépassait, sauf les enfants.
Ma main lança la pierre avec force, mais je ratai ma cible, à cause de mes entraves. Le petit volatile, effrayé, s'enfuit à tire-d'aile. Je le fixai jusqu'à ce qu'il soit hors de ma vue, satisfait d'avoir éloigné ce faiseur de mensonges. Et puis, je me tournai vers Rose Eden et levai la tête pour pouvoir fixer son visage.

« Tu vas me libérer ? »

Je lui tendais mes poignets enfermés, nourrissant l'espoir qu'elle puisse faciliter mes déplacements dans cet endroit. Car si je continuais à ne pas pouvoir faire ce que je voulais, j'allais vite piquer une crise de nerfs. Et alors, je ne distinguerai plus le vrai du faux.
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Eden Rose
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MessageSujet: Re: Heaven's color   Heaven's color Icon_minitimeLun 10 Fév - 22:40

Ses yeux était restés fixe dans les miens. Je n'avais pas franchement l'habitude que quelqu'un soutienne mon regard, mais je ne le laissais pas transparaître. Parfois, je me demandais si j'avais encore des émotions propres, les émotions que j'avais apprises étant humaines. Malgré sa légère agitation visible par sa respiration haletante, il s'était calmé en quelques secondes. Assez impressionnant. Peu son capable de maitriser les sentiments que contienne leur corps. Ta voix était calme et posée, et tes paroles avaient un sens qui sonnait juste dans mon esprit.

"Car ils avaient peur". Oui, c'est cela. Les hommes avaient de grandes peurs. Et ils cherchaient à tout dominé pour que leurs peurs ne les atteignent pas. Le vent, l'eau, le feu, l'électricité. Tout était contrôler et pourtant, la nature leur montraient toujours leurs peurs de temps à autre dans ce qu'ils appelaient des catastrophes naturelles. Ensuite, il y avait les peurs intangibles. La mort, la souffrance et toi, tu pointais du doigt la vérité. Mais l'ensemble était relié. Ils se cachaient eux même la vérité, par peur de souffrir et de mourir. Ils n'y arrivent pas à contrôler la mort, ni la souffrance d'ailleurs. Il n'arrive qu'a administré des produits ralentissant l'agonie, donnant encore plus de douleurs à la victime. Les humains ont encore tant de choses à apprendre. La souffrance est la clé, la mort la porte et la vérité ce qui se trouve derrière. C'est cela que l'homme n'a pa compris. Il cherche à atteindre le derrière de la porte sans passer les autres épreuves, qui sont pourtant indispensables. Un jour, vous comprendrez, mais pour l'instant, vous êtes faibles, tellement faible.

Tu semblais comprendre mes paroles, ou du moins, les comprendre comme je les ai dites. Sans en chercher le sens caché inexistant. Le soleil t'éblouissait, mais tu gardais ton regard de fauve sur moi. Un chant d'oiseau finit par attirer ton attention et détourné tes pupilles sur le pauvre animal. Un simple oiseau. Pas une colombe. Mickaël m'a dit de ne tuer que les colombes. Pourtant, il semble te dérangeait avec son chant ensoleillé. Trop sentimental et bruyant pour toi ? Abel, l'humain qui n'en était pas un. Mais qu'est-ce que tu es alors ? Un monstre ? Plus petit que je ne l'aurais cru, mais entre nous, je n'ai jamais été grande. Alors devrais-je faire des commentaires sur la taille des gens ? D'un geste rapide, tu lançais la pierre que tu avais ramassée. Tu as raté ta cible. À cause de quoi ? De tes chaines peut-être ? Son regard revient ensuite vers moi. Puis, sa voix résonna de nouveaux :

"Tu vas me libérer ?"

Te libérer ? Tes poignets se tendirent vers moi d'une manière robotique. Te libérer. Une question sans l'être. Un ordre. Pourtant, en observant les chaines, je ne pouvais pas les enlever seules, du moins, pas sans clés. Après, ta muselière, ça oui. Mais est-ce cela que tu demandes ? J'observe encore une fois les entraves qui t'emprisonnent. Comment enlever tout ça, sans demander les clés à un gardien ? Je réfléchis, mais les réponses ne viennent pas. J'ai plus l'habitude d'obéir pour tuer, que pour libérer. Je prends les chaines d'en les mains, m'accroupissant face à la créature inconnue prénommée Abel. Bien compliqué, tout ça, sans clés. Si j'avais une arme, cela serait plus facile.

"Je ne peux pas te libérer seule. Ou du moins, j'ai besoin de la clé des gardiens. Après, si tu le souhaites, je peux facilement t'enlever cette muselière."

Maintenant, réfléchissons. Comment récupérer cette clé aux gardiens ? Peut-être en aillant l'air du gamine ? Je suis peut connu ici, j'ai réussi à passer inaperçu. Je peux peut-être les convaincre de libérer Abel ? Moui, c'est pour le moment, la seule idée potable qui m'est parvenue et possiblement la seule faisable. Bon, lançons-nous.

"Je reviens, je vais essayer de te libérer"

Je m'éloigne de lui, m'approchant doucement de la grille. Mon visage avait pris une nouvelle expression. Mignonne petite fille. Mes yeux avaient pris vie. Savoir manipuler les émotions, ses sentiments, ses expressions. L'art de la marionnette. Ma voix se fit moins froide, plus timide, plus murmurée. Enfin, j'essayais de prendre une attitude gênée. Cela faisait longtemps que je n'avais pas joué un rôle. Une mise en abime dans ma propre vie.

"Excusez-moi.... Monsieur... Les gardiens, c'est ça ?...Vous pourriez libérer.. Mon copain s'il vous plait... Il encore enchainé..."

Je rougis, donnant plus de naturel à ma comédie.
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MessageSujet: Re: Heaven's color   Heaven's color Icon_minitimeMar 11 Fév - 22:22

J'ignorais vraiment pourquoi je le lui avait demandé. Elle était autant prisonnière que moi, ici. Et il n'y avait aucune raison valable pour elle de me faire ce plaisir. Pourtant, elle proposa gentiment de faire son possible pour délivrer mes poignets et mes chevilles. Tandis qu'elle était accroupie devant moi, les chaînes entre ses doigts délicats, je penchai de nouveau la tête sur le côté, l'étudiant silencieusement. Etait elle faible ? M'étais je trompée sur son compte ? Non... Impossible. Elle n'était pas différente. Son attitude était toujours aussi vide. Seuls ses mots me troublaient, j'avais l'impression qu'ils n'allaient pas avec elle. Comme si elle n'était que la marionnette d'un ventripotent... Non, non... Ventrolique ? Ventriloque !
Même si elle doutait de réussir à m'ôter ces entraves métalliques, Rose Eden promis de me retirer ma muselière. Vraiment ? Il me semblait bien, pourtant, qu'ils avaient installé un cadenas à code pour bloquer les sangles. Oui, c'était bien ça, je sentais son contact lourd sur ma nuque. Enfin, elle trouverait peut être le code. Après tout, elle avait promis, non ? Elle avait même dit que c'était facile ! Ca n'avait été facile pour personne jusque là. Les quelques co-détenus qu'il avait côtoyés dans la prison d'où il venait et qui avaient tenté le coup s'étaient cassé des ongles et la tête pour rien.

Alors que je la regardai partir, légère, ses longs cheveux d'or doucement soulevés par une brise fraîche, je me mis à espérer qu'elle réussirait son coup. J'avais envie de lui faire confiance. J'avais envie, déjà, de me faire un ami. Car elle semblait en valoir la peine.
Le vent m'apporta son odeur, qui était un parfum que je commençais à chérir, et un sourire étira mes lèvres trop sèches. J'avais la preuve que mon séjour ici risquait fort d'être mémorable et agréable. On ne m'avait pas menti. Les pensionnaires de DearDeath valaient le coup.

Je me rapprochai de la scène qui se déroulait entre Rose Eden et le gardien qu'elle avait choisi. A moitié camouflé dans l'ombre d'un arbre, je devais avoir l'air encore plus petit et insignifiant. L'homme en uniforme semblait faible, un léger sourire répondant au soleil tout neuf éclairait son visage. Une proie facile. Si seulement j'avais l'usage de ma mâchoire...
Le gardien me dévisagea quelques instants et parla à l'un de ses collègues, qui n'avait pas non plus l'air bien fut' fut'. Ils ressemblaient à ceux d'Australie. Stupides. On ne leur apprenait rien ? J'espérais de tout cœur qu'il ne s'agissait que de nouvelles recrues un peu trop sûres d'elles, je ne voulais pas être déçu par l'ambiance d'ici. On m'avait promis quelque chose à ma mesure après tout !
Lorsque je vis l'homme acquiescer en souriant à Rose Eden, je sentis mes yeux pétiller de vie. Il allait le faire ! Il allait vraiment le faire ! Mes battements de cœur s'accélérèrent alors qu'il se rapprochait et je ne pus empêcher mon corps violemment excité de se décoller de l'écorce contre lequel il était appuyé. L'homme avait une clef passe-partout à la main. Je le fixai avec ardeur et il s'immobilisa, hésitant. Pourquoi ? Pourquoi ?! Je baissai la tête, me souvenant des paroles du directeur de mon ancienne prison. « Il a vraiment une tête à faire peur. Ses yeux trahissent sa vraie nature. »
L'homme se laissa amadouer par ma bouille enfantine et timide. Une illusion bien facilement obtenue rien qu'en fixant le sol. Un instant plus tard, les menottes qui enserraient mes poignets tombèrent à mes pieds, puis ce fut au tour de celles de mes chevilles de virer. J'étais libre ! Enfin, presque...
Le gardien n'essaya même pas de retirer ma muselière, il avait donc reçu des ordres à ce sujet. Je le supposai en tout cas. Il s'éloigna ensuite, les chaînes sur l'épaule. Mes doigts se plièrent, crispés, en forme de serre. Son sourire... J'avais envie de le lui arracher du visage !

Mon attention fut cependant bien vite attirée par la présence de Rose Eden. Mes sourcils méchamment froncés se détendirent et je sentis mes yeux picotés d'étincelles joyeuses. Je saisis entre mes doigts la main de la jeune fille, sans la serrer.

« Tu as réussi. Tu es forte. Je te dois quelque chose. Un petit quelque chose. »

Je reconnaissais en elle quelqu'un qui en valait véritablement la peine à présent. Je n'avais pas encore décidé si elle méritait ou non de mourir, à vrai dire, mais je lui devais un sursit et une étude approfondie.

« Tu veux essayer de retirer ça ? »

Je me retournai et découvris le cadenas à code en soulevant quelques mèches de cheveux. Puis, sans me retourner vers elle, je me rendis dans un coin dessiné par la structure du haut bâtiment. Grâce à nos petites tailles, il nous serait facile de passer inaperçus pour trafiquer ma muselière.
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Eden Rose
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MessageSujet: Re: Heaven's color   Heaven's color Icon_minitimeVen 14 Fév - 23:11

L'un des gardiens me regarda longuement. Je joue mon rôle, je baissais les yeux, gênée. Le gardien finit par sourire et je n'ai pas besoin d'en dire plus. Le gardien rentra dans la cours, sans même faire attention. Se croyait-il en sécurité ? Savait-il que n'importe quel détenu pouvait l'attaquer ? Lui voler son arme ? Quel inconscient. Enfin, il libérait Abel, c'était ça l'important. Mon sourire disparu, j'avais fini mon jeu d'acteur. Cependant, le gardien s'immobilisa avant de libérer le non-humain. L'homme en uniforme ne se retourna pas lors de sa fuite avec les chaines. Mais, quand il fut de profil, j'aperçus son sourire malsain. À quoi pensais-tu créature gardienne ? Quelque chose d'aussi pervers que ton sourire ? Dépêche de partir avant que l'ordre de ta mise à mort ne soit décrété.

Quand mes yeux retournèrent sur Abel, son expression était en changement. Peut-être souriait-il derrière ce masque forcé. C'est possible, comme cela ne l'était pas. Au moins, j'avais répondu à l'une de ses demandes. Les chaines. Il était désormais libre de ses mouvements et de ses actions. Il s'empressa de saisir ma main, sans violence. Toi aussi es-tu guidé par des fils invisibles ? Une marionnette ? Ta voix s'éleva de nouveaux. Je me demandais, ta taille, ton apparence et ta facon de parler ramène tout à l'enfant, à l'adolescent rebelle. Mais tes yeux, décalés, paradoxaux avec le reste de ton être. Quel âge as-tu ?

"Tu as réussi. Tu es forte. Je te dois quelque chose. Un petit quelque chose. "

Forte ? Moi ? Pas spécialement. Je ne fais qu'obéir aux ordres simples et je joue seulement sur mon apparence. Comme n'importe qu'elle marionnette après tout. Je suis ce que l'on veut que je sois. J'exécute le rôle que l'on m'attribue. Je suis comme les acteurs de films, de théâtre, sauf que pour moi, la scène est le monde, la vie. Tu ne me dois rien Abel. Rien du tout. Je l'ai dit, je ne fais qu'obéir.

"Tu veux essayer de retirer ça ?"

Retire ça ? Cette muserolle ? Il se retourna et me fit découvrir ce qui tenait son masque. Un cadenas à code. Les hommes sont tellement stupides. Ces choses, si faciles à retiré. Je ne comprends pas pourquoi vous vous en servez encore. Même les cadenas à clés sont nettement plus durs à retirer. Enfin, tu m'as demandé de l'enlever, c'est bien ça ? J'espère juste avoir assez de forces, sinon, tu devras te passer de cette ultime liberté que je peux t'accorder créature étrange. Tu t'éloignes et je pense que tu veux que je te suive. Je te suis donc vers cet endroit du bâtiment, dans l'ombre. Tu veux de la discrétion ? Cette muselière, ne serais-tu pas obligé de la garder ? Tu t'affranchirais des règles humaines ? Celles qui te privent de tes libertés qui te sont chères ?

"Je veux bien essayer. J'aurais une question à te poser, si tu n'es pas un chien et que tu es Abel, qu'est-ce qu'est Abel ?"

Mes doigts se saisirent du cadenas et comme par habitude, ma main droite faisait tourner les chiffres et ma main gauche tira sur le loquet. C'était une simple technique, pas besoins de la force d'un monstre, ni de la réflexion d'un cerveau sur développer. Et en plus, elle fonctionnait une fois sur deux. Pratique non ? Enfin, je ne suis pas là pour faire l'étalage de mes techniques diverses et varié. Juste là pour retirer ce fichu cadenas. Clic. Premier chiffre trouvé. Passons au deuxième...

Il ne bougeait pas, attendant patiemment sa libération prochaine. Clic, au suivant. Et encore cela pendant les trois derniers numéros. Bien que le quatrième me donnât du fils à retordre, il finit par céder, gentiment comme les autres. J'enlevais le cadenas, lui mettant dans la main. Maintenant, il n'avait plus qu'à se retirait cette muselière, s'il le voulait vraiment.

"Je te laisse le cadenas, cela peut toujours servir. Enfin, tu ne m'as pas répondu. Tu ne serais pas ce que tu es ?"

Silence, j'attendais une réponse simple. Oui, ou non. Et s'il le désirait, sa réponse serait suivit d'une explication. Ou alors, il ne me répondrait tout simplement pas et partirait. Il n'avait plus rien à faire avec moi, vu qu'il était libre. Du moins à l'intérieur de cette prison. Peut-être voudras-tu me tuer ? Fait attention à toi, mon ordre actuel est : Survivre.
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Abel Bone
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MessageSujet: Re: Heaven's color   Heaven's color Icon_minitimeLun 17 Fév - 22:46

B.A.P \o/ Power (ouaaaiiiis !)

Une fois dans l'ombre, je laissai Rose Eden s'occuper de ma muselière. Elle ne mit pas beaucoup de temps et je fus à la fois surpris et très satisfait en entendant le petit « clic » caractéristique. J'étais libre. Cela dit, je ne me libérai pas tout de suite complètement. Je voulais savourer l'instant. Et je devais aussi réfléchir à ce que j'allais faire de cette liberté retrouvée. Personne, à part Rose Eden, n'était au courant de mon nouvel état. Ces nouveaux gardiens ignoraient tout de moi pour le moment, ils ne savaient pas comment faire pour me maîtriser convenablement. J'hésitais à leur laisser une chance. Et puis, je savais aussi pour avoir surpris une conversation de mon ancien directeur que si même DearDeath ne parvenait pas à me mettre « en sureté », il n'y aurait plus qu'à trouver un moyen de me faire exécuter. La peine capitale. L'euthanasie, comme un vulgaire clébard.

Avec agilité, je défis une à une les trois sangles qui retenaient encore ma muselière, me contentant de faire sauter le métal. Puis, d'une main, j'agrippai le cuir et tirai. Les sangles se démêlèrent sous la force imprimée et je me retrouvai à l'air libre. Je penchai la tête en arrière et pris un grand bol d'air frais. Je lâchai l'objet de mon abstinence forcée, qui s'écrasa dans la poussière de la cour. Après avoir balayé cette dernière de mon regard perçant, je reportai mon attention sur Rose Eden, qui attendait à côté de moi que je réponde à ses questions. Je ne voyais pas bien quoi lui apporter comme réponse. Alors je la fixai quelques instants, avant de comprendre enfin ce qu'elle voulait. Alors je haussai les épaules.

« Abel... »

Je me stoppai, goûtant au son de ma voix dans l'air libre. Un sourire satisfait et cruel des futurs punitions que j'allais infliger sur les lèvres, je poursuivis, grisé.

« Abel n'est que l'instrument de la vérité. Je viens rappeler aux Hommes que la vie est cruelle, dure. Et que rien ne mérite que l'on soit heureux et souriant. »

Pas bêtement, estimais je. Moi, oui, je souriais. Mais j'avais pleinement conscience des choses. Je pouvais me le permettre.

Je vis quelques détenus se bousculer gentiment et mon sang ne fit qu'un tour. Je fondis, tête baissée, sur l'un d'eux. A un mètre de ma cible, je pilai, fléchis légèrement les genoux et poussai sur mes pieds. Quand je bondis, je tendis les bras pour agripper la gorge du détenu et plantai mes dents dans sa gorge. Il me projeta à terre, mais le mal était fait. Il y avait du sang et une véritable agitation.
J'attaquai alors au hasard, donnant du carburant au chaos qui se propageait à travers toute la cour. Bien vite, les gardiens eurent fort à faire. Mais j'étais tellement excité que je ne m'arrêtai pas et ils m'identifièrent assez vite comme le principal problème, tout du moins le plus urgent.
On finit par m'isoler entre plusieurs gardiens, mais je ne lâchai pas l'affaire. Je me débattais comme un beau diable. Des cris entre les gardiens me donnèrent encore plus de punch pour me défendre. Ils se disputaient et moi je léchais mes lèvres couvertes de sang.
Tout ce petit monde était mien, c'était excitant. J'avais hâte de savoir si un autre prisonnier allait être impressionné de ma démonstration et voudrait faire équipe avec moi. S'il aurait le talent nécessaire pour utiliser le mien. Et puis, soudain, tout s'écroula. Il y eut une détonation, mais je ne compris pas de ce dont il s'agissait avant que la douleur ne déchire ma cuisse. Sous la souffrance, je m'écroulai en arrière, me tenant la jambe et hurlant comme un dément. Des gémissements aigus franchissaient aussi mes lèvres par intermittence. Si je tenais le responsable, si j'étais même capable de le voir en cet instant, je le... Je le...
Malgré la douleur, je souris, largement. De la sueur s'engouffra sur ma langue et j'étais à deux doigts de rire. Jusqu'à ce que les ténèbres les plus brutales qui soient me tombent dessus. Une légère douleur dans la nuque me donna un vague indice sur ce qui s'était passé, avant que je sombre définitivement dans l'inconscience.

Je me réveillai je ne savais combien de temps plus tard, dans une pièce où le blanc dominait beaucoup trop à mon goût. Et puis, ma tête reposait sur un coussin tout moelleux, j'avais vraiment horreur de ça. De rage, je le saisis et le déchiquetai brutalement à l'aide de mes dents et de mes ongles. Un cri passa le tunnel de ma gorge et je me stoppai. J'avais terriblement mal. A la tête, et aussi à la jambe. J'y jetai un petit coup d’œil, repoussant violemment les couvertures qui sentaient bon la lavande et que je ne pouvais que mépriser. On m'avait soigné. Les faibles !
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Eden Rose
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MessageSujet: Re: Heaven's color   Heaven's color Icon_minitimeSam 22 Fév - 21:57

La muselière retirait, il respira. Un sourire cruel étirait ses lèvres, le même que Mickaël. Toutes ses intentions en une seule actions. La mort, la souffrance. C'est pour cela que ta réponse ne me surprit pas. Tu n'étais pas dans la catégorie humain et ton regard autant que ton expression exprimait ce que tu expliquais. Un instrument de vérité qui rappelle aux hommes le but de l'existence. Mourir. La suite de tes paroles évoquait les sentiments. Non, effectivement. Rien n'est heureux, souriant. Les émotions ne s'expriment pas, celle affichée ne sont que façade et mensonge. Souriant ? Toi-même, tu souriais. Mais tu ne parlais pas du même sourire n'est-ce pas ? Ton sourire annoncé la fin et la douleur. Aussi simplement. Tu n'avais rien à cacher. Rien. Un instrument qui apportait la destruction. Moi-même, je l'étais. Une marionnette tueuse.

Son regard se détourna de moi. Il observait désormais les détenus qui s'amusaient dans la cour. Est-ce que "amuser" est le bon terme? Je ne pense pas. Tu te mis enfin en action. Tu t'approchas d'eux avec la vitesse d'un assassin créant une anarchie sans incohérence. Car oui, une anarchie pour avoir une cohérence Paradoxal ? Possible. Je restais dans l'ombre. Survivre, tant que l'attaque n'était pas contre moi, je ne réagirais pas. J'observais juste. Tu aurais pu être marionnetiste, mais comme tu me l'avais dit, tu n'était qu'un instrument. Bonne chance pour trouver un maitre, les criminels ici n'ont pas tous le profil que tu recherches. Et peut-être es-tu entrain de le tuer en cet instant même.

Un chaos sans nom où le sang, la douleur régnaient. Les gardiens eurent vite fait d'intervenir. Mais ils mirent plus longtemps à détecter la source du problème : Abel. Ce dernier jouait de ses crocs pour faire mal. Une panique générale. Petit mais coriace. Après la théorie, tu me montrais les réelles capacités de tes paroles. Une guillotine. Sauf que tu ne tranchais pas la gorge, tu l'arrachais. Les gardiens t'avaient focalisé et encerclé. Je n'avais toujours pas bougé et toi, tu riais au éclat déjà couvert de sang. Tu portais la mort, et cela ne te dérangeait pas. Le seul problème, tu t'étais déjà fait remarquer pour ton arrivé.

Un bruit de coup de feu, et te voilà a terre, maitrisé par quelques gardiens. Devrais-je venir t'aider ? Non, cela nuirait à ma survie. Tu es un cas intéressant Abel, instrument de torture et de mort. Assommé dans les bras d'un gardien. Pitoyable, mais je pense que personne n'aurait fait mieux. Ils l'embarquèrent à l'intérieur de la prison. Qu'allait-il faire de lui ? J'abandonnais le chaos ambiant pour suivre des yeux les gardiens qui emmenaient Abel. Je quittais l'ombre pour les suivre. Son sang été rouge, comme les hommes. Mais il n'était pas humain.

Des gardiens m'avais vu, mais je faisais comme n'importe quel détenus ici. J'errais sans but. Enfin sans but... Cela reste à vérifier. L'infirmerie ? Il allait donc le soigner. Une bonne ou une mauvaise chose ? Aucune idée. J'attends près de la porte, en espérant que les gardiens sortiraient bientôt. Je ne devais pas être très discrète mais bon, ils n'ont pas l'air de m'avoir remarqué. Idiotes créatures. Bon, je rentre discrètement et cherche des yeux Abel. Personne à l'horizon. Aucun infirmier, gardien ou autre. Ou alors il est dans le local à côté... Enfin, je ne suis pas là pour admirer les humains, juste pour voir Abel après sa remarquable "exécution" publique.

Il est là, allongé à semi-conscient. La couleur blanche est dominante dans cette salle et commence à me faire mal aux yeux avec son teint éclatant. D'un coup, la guillotine vivante se relève déchiquetant son oreiller. Il ne semble pas me voir, ou du moins voir ma présence. Il pousse un cri, de douleur surement. Mais il semble surpris, comme s'il n'avait pas remarqué qu'une blessure d'impact de balle lui avait détruit la jambe. Tu semblais énerver, ta colère devrait se dissiper pourtant. Ces idiotes de créature gardiennes ont oublié ta muselière.

"Un instrument d'exécutions. Tu ressembles à une guillotine. Sauf qu'au lieu de trancher, tu arraches."
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Abel Bone
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MessageSujet: Re: Heaven's color   Heaven's color Icon_minitimeDim 23 Fév - 13:39

Je tournai subitement la tête vers la droite. Et découvris Rose Eden. Ma tête se pencha et quelques plumes s'échappèrent de ma bouche, voletant jusqu'au sol. J'ignorai la douleur qui traversait ma jambe de part en part, décidant qu'elle n'était pas importante, et m'assis sur le bord du lit. Je la fixai. Elle. Que venait elle de raconter ? Une guillotine ? Je ne voyais pas bien la comparaison. En revanche, celle avec l'instrument d'exécution était plutôt claire. Et elle me plaisait. C'était vrai. Bien que je prenais un plaisir réel à déchirer les chair, je le faisais pour punir et enseigner. Par la mort.

« Oui. »

Je ne voyais rien d'autre à répondre. Il n'y avait pas à discuter. Elle avait raison. Et je ne pouvais pas vraiment lui retourner le compliment, ne la connaissant pas. Pour l'instant, je savais juste qu'elle était capable de manipuler un peu. Et elle semblait vouloir me faciliter la vie.
Je sautai à terre, en appui sur ma jambe valide, pour me rapprocher d'elle. Si proche. Son parfum envahit mon cerveau et je me sentis soudain très détendu et à la fois très excité.

« Tu es venue... »

Etait ce un signe de reconnaissance. Attendait elle que je lui demande de faire autre chose. Cette fille m'attirait d'une manière que je n'arrivais pas à décrire. De toute façon, je n'avais pas envie de me fatiguer avec ces explications inutiles. Je la voulais, d'une manière ou d'une autre.
Brutalement, j'attrapai son bras et l'attirai tout contre moi. Mes lèvres frôlèrent son oreille et descendirent au niveau de son cou, là où je relâchai mon souffle tiède. La pointe de ma langue alla goûter sa peau, rapidement. Et ne la lâchai toujours pas. La pression que j'exerçai sur son bras était forte, peut être que je lui faisais mal. Mais je ne m'en souciais pas vraiment, car je poursuivais sans faiblir.

« Devrais je t'éliminer pour ta faiblesse ? Ou t'aimer ? … Aimer... »

Qu'est ce que ça impliquerait, de l'aimer. Je l'ignorais, concrètement. Est ce que désirer signifiait aimer ? En tout cas, je voulais surtout dire « ne pas tuer ». Est ce qu'elle méritait de vivre ?
Lentement, mes doigts desserrèrent leur emprise sur son bras et mon visage revint en face du sien. Mes yeux la détaillaient, chacun de ses traits était passé au crible. Chacun de ses cheveux me fascinait. La bouche entrouverte, je caressai tendrement sa chevelure. Sans regarder ses yeux, préférant suivre le chemin de mes doigts sur ses boucles, je murmurai :

« Je pourrai tuer pour toi... »

Voilà un bon compromis. Elle me donnait une telle envie de violence ! Mais si je la tuais, je perdrais cette sensation si excitante. Alors, si elle me donnait le moindre nom, la moindre raison, je me défoulerai. En fait, j'étais même capable de la supplier pour qu'elle me donne quelque chose à faire.
Je la fixai soudain droit dans les yeux, m'apprêtant à lui faire part de mes pensées. Mais non. Je me retins. Je ne connaissais pas assez les lieux et ses habitants. Je devais m'efforcer d'être un peu plus méthodique en attendant de trouver mon guide.
Alors je l'embrassai. C'en était presque sauvage. Je la serrai contre moi, ce faisant, m'échinant comme si elle m'être retirée de force d'une minute à l'autre. Ca allait peut être être le cas d'ailleurs. Sans doute que si un gardien nous surprenait, il allait nous séparer sans attendre.
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Eden Rose
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MessageSujet: Re: Heaven's color   Heaven's color Icon_minitimeMar 25 Fév - 23:47

Son regard de fauve se tourna vers moi. On aurait dit qu'il avait déplumé une poule lorsqu'il recraché qu'elle plume blanche qui devait surement provenir du coussin déchiqueté sur son lit. Il s'assit sur le bord, toujours ses yeux dans les miens. Quelques seconde plus tard, il était debout en s'appuyant sur sa jambe non blessée. Sa voix était grave, un murmure.

"Tu es venue... "

Oui, je suis venue. Tu m'attendais ? Je ne sais pas. Tes yeux cruels me fixent toujours. Voudrais-tu ma mort ? Non, je ne pense pas. Enfin peut-être ? Ou alors tu me demanderas de te tuer comme Mickaël ? Tu me semblais trop heureux de faire régner ton jugement. Tu étais proche, un peu trop proche, mais je ne réagis pas. Tu dégageais une odeur de sang, mélanger à de la lavande. De la lavande ? C'est étonnant, cette odeur ne te convenait pas. Tu m'attrapas le bras, avec la violence dont tu étais capable, mais pas la même que celle dont tu avais fait preuve dans la cours. Une violence pus douce. Paradoxe dites-vous ? Possible.

Ton souffle sur ma peau, chaud, le même qu'un animal. Allais-tu m'arracher les veines qui me parcouraient le cou ? Mon sang allait-il couler entre tes lèvres, comme le sang de ceux qui tu venais de blesser, voir tuer. M'enlever la vie comme l'instrument d'exécution que tu étais. Ta poigne autour de mon bras se resserrais encore, j'avais mal mais je ne bougeais pas, docile.

" Devrais je t'éliminer pour ta faiblesse ? Ou t'aimer ? ... Aimer... "

M'éliminer ? Je ne sais pas. La réponse à cette question est en dehors de mes compétences. Tu veux m'aimer ? Mais alors, que veux-tu ? Ma mort ou ma vie ? Sache qu'il est dure d'être morte et en vie, à moins de me tuer moralement et laisser vivre mon corps. Mais tu m'as l'air de trop apprécier la douleur physique, tu dois donc choisir. Mais pourquoi hésite sur ce mot ? Ce n'est qu'un mot. Amour, haine. Encore des sentiments. Exprimer, mais ressentir sont deux choses différentes. N'oublie pas cela Abel.

Ta main se desserre, j'ai l'impression que mon sang peut de nouveau couler dans le circuit veineux qui parcoure mon bras. Je vois de nouveau tes yeux, ton emprise n'est plus là, mais tu es toujours aussi proche. Ton regard fui le mien, tu m'observes, dans tous mes détails, comme le fond les chiens lors de leur traque. Ta voix, comme le vent qui murmure. Le souffle d'une bête sauvage. Après, c'est ce que tu es.

" Je pourrai tuer pour toi... "

Tuez pour moi ? Mais pour le moment, je n'ai aucune soif de vengeance. Moi-même, je cherche mon guide, mon marionnettiste. Celui qui décidera de celui qu'il faut tuer. Tes yeux se fixèrent les miens. Sauvage, brutal. Des yeux ambrés de loup, que suis-je pour toi ? La proie ? Ta respiration se bloqua, comme si tu t'apprêtais a parler, mais non. Rien, à part le chant du silence. Je...

Tu interrompis mes pensées par ce geste, inexplicable, inattendu...Animal? Ton corps contre le mien, tes lèvres sur les miennes. Tu me faisais passer ton gout pour le sang, le sang de ceux que tu avais mordu une demi-heure plutot....peut-être plus... Quelque peu surprise, je ne réagis pas, enfin si, mais je ne le montrais pas. Mon cœur battait fort, très fort. Brisant la glace qui l'entourait. La chaleur que tu me faisais passer était douloureuse, mais en même temps...si...belle. Encore cette sensation, plus forte encore qu'avec Neil. Tu refusais de lâcher, moi aussi. J'étais bien là...contre toi... La glace se fondait, lentement, à la chaleur de ton sang.

Et si un gardien arrivait ? Non, tant pis. Et si tu décidais de me tuer ? Non, j'appréciais trop ce sentiment, cette sensation. La deuxième à me la procurer, mais avec plus de forces que le premier. Je ne voulais pas partir, pas encore. Quelques minutes, laissez-moi quelques minutes. Non, mes poumons en ont décidé autrement. Respirez. Je m'écarte, quelques secondes. Je sens mon cœur. Il bat, de plus en plus fort. À quand remontent les derniers battements que j'avais pu sentir ? Longtemps...

Un murmure simple, même si je n'arrive pas à y mettre du sentiment :

"Merci Abel..."

Manipulation, qu'importe. Tu réchauffais mon cœur. Je restais contre lui. Je ne voulais pas partir. Ta peau blanche... Mes doigts frôlèrent ton cou. J'avais si souvent tué de cette manière... Manipuler les sentiments, peut-être que tu jouais à mon propre jeu et que je perdrais ? Possible...
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Abel Bone
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MessageSujet: Re: Heaven's color   Heaven's color Icon_minitimeMer 26 Fév - 11:42

DBSK ♫ Wrong number (cuvée spéciale lovers, le lecteur de musique a parlé)

Notre étreinte était chaleureuse. J'en étais réellement excité et elle pouvait le sentir, là, contre son ventre. Mais je savais aussi que ce qui me rendait réellement aussi content, ce n'était pas le contact avec la langue de Rose Eden. C'était la perspective qu'elle pourrait me permettre de tuer. De déchiqueter.
Finalement, elle se recula, cherchant son souffle. Son souffle que je voulais avaler pour reprendre là où elle avait osé m'arrêter. Mes doigts se crispèrent sur son dos alors qu'elle se blottissait contre moi. Rose Eden... Je voulais que tu m'appartiennes, corps et âme.
Elle murmura un « merci ». Pour moi, c'était certain. Mais pourquoi ? Je sentais son cœur battre fort dans sa poitrine. Pourquoi ? Elle était aussi excitée ? Mais alors, pourquoi m'être reconnaissante ? Je n'avais rien fait d'autre qu'exprimer mon désir. Elle étais faible, alors. Mais j'aimais ça. Parce qu'elle savait l'être, parce qu'elle assumait. … Trop de réflexions.
Je saisis Rose Eden par les hanches et la déposai brutalement sur le lit qui avait été mien. Une douleur fulgurante transperça ma cuisse. J'avais oublié cette blessure. Je jetai un coup d’œil au bandage qui enserrait mes muscles. Une tâche de sang s'élargissait sur le tissu. Rien à foutre.

Je vins entre les jambes de Rose Eden et attrapai ses poignets des deux mains, les plaquant au-dessus de sa tête. Ma bouche alla caresser sa gorge, suivie de ma langue et de mes dents, qui mordillèrent légèrement la peau, la tirèrent doucement pour ensuite la lâcher. Goûter et épargner. C'était frustrant mais aussi tellement bon.

« Dis moi qui tuer. Donne moi un nom, montre moi quelqu'un. N'importe qui, n'importe quand. Je veux que tu apportes la mort à travers moi. Je te laisse juger. »

Je n'en avais rien à faire que la victime mérite ou pas de trépasser. Je voulais juste que Rose Eden me donne une raison. Je voulais cette satisfaction de l'obliger à me soumettre de cette façon. Ainsi, nous serions tous les deux soumis à l'autre d'une certaine façon. Je me souvins qu'il s'agissait d'un principe d'égalité et que c'était important dans un couple. Une pensée fugace, qui revint avant que je puisse l'oublier définitivement. Etions nous un couple ? Non. Nous le serions seulement après le premier mort, celui qui nous unira.

Ma bouche alla retrouver celle de Rose Eden et je lâchai ses poignets. Mes doigts glissèrent sur ses veines en relief, jusqu'à ses coudes. C'était bon. J'aimai toucher cette fragilité, me dire qu'elle était à ma merci. Qu'il était en mon pouvoir de la conserver ou de la détruire.

« Mais il est complètement malade ! »

Je redressai la tête alors que deux gardien me fonçaient dessus. Il me saisirent par les bras et me précipitèrent au sol. Je poussai un puissant cri de douleur quand ma cuisse blessée cogna le carrelage dur, mais cela n'arrêta pas les deux hommes. Ils me conduisirent à un lit vide et me lièrent les poignets à la structure métallique, grâce à des bracelets plutôt confortables, finalement. Ils firent de même avec mes chevilles et me présentèrent ma muselière. Je me débattis furieusement, faisant tanguer le lit. Mais il était trop lourd pour que je puisse le faire tomber. Finalement, à deux, malgré ma forte volonté, il parvinrent à m'entraver la mâchoire.
L'un d'eux, qui suait à grosses gouttes, jeta un uniforme orange parfaitement plié sur le bout du lit. Il était d'une couleur très proche de celle de ma présente combinaison, mais on pouvait déceler la différence. Mon nouveau costume, pour ma nouvelle vie.

Je remuai comme un beau diable, grondant et tirant sur mes poignets et mes chevilles. Sans succès bien sûr, mais j'avais un tel trop plein d'énergie. Une gifle vins me picoter la joue. Je fixai le gardien qui en était responsable, complètement rageur. Il blêmit.

« Ce mec est complètement fou. Et en plus il bande. On va laisser aux infirmiers le soin de changer son uniforme hein. »

Lâche. Sage. Je l'aimais bien. J'ignorais encore son nom, mais je savais déjà qu'il aurait une durée plus longue que mon estimation de base.

Et puis, ils se tournèrent vers Rose Eden.

« Quant à toi... Mais enfin, qu'est ce que tu fous avec ce taré de première ? Il t'a forcée ?
-Laisse tomber, elle est complètement siphonnée aussi. Zéro sentiment. Une vraie poupée. »

Le premier gardien haussa les épaules et s'approcha d'elle. Je rugis encore. S'il osait ne serait ce que lui arracher un cheveu... Je les fixai, tous les trois. En attente. Mes muscles bandés, l'adrénaline prête à partir au premier signe. Et je tremblai. La sueur envahissait mes tempes et mon cou. La suite dépendait uniquement d'eux.


[Si tu veux qu'Eden retourne simplement dans sa cellule et qu'on finisse le RP ici, pas de souci. Mais j'aimerai beaucoup continuer (à l'infirmerie du coup), deux ou trois jours plus tard. Sinon on peut aussi continuer deux ou trois jours plus tard dans le même RP, j'ai juste une seule idée pour la suite pour le moment. Et bien sûr, si tu veux qu'il y ait d'autres retournements de situation dans le présent RP, pas de problème non plus.]
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MessageSujet: Re: Heaven's color   Heaven's color Icon_minitimeMer 26 Fév - 22:42

Son contact, je l'aimais, c'est certain. Mais qu'est-ce que l'amour ? Un sentiment humain. Mais alors, qu'est-ce que cela pouvait être ? Tant qu'il était là, je ne cherchais pas les réponses, car il était là, contre moi. Je sentais la chaleur qui se dégageait de lui. Je ne voulais pas partir, rester là.

J'étais en position de faiblesse, mais pour une fois, cela ne me dérangeait pas. J'étais bien, pour la première fois depuis quelque années. Ton souffle, tes lèvres, tes dents ? Brutal, sans l'être. Tu serrais mes poignets avec force, j'avais mal, mais je ne disais rien. Comme d'habitude. Mais en même temps, je ne voulais rien dire, surtout pas. Mon cœur battait toujours aussi fort et l'impression qu'il allait briser la glace s'accompagnait avec. Mais cela ne me dérangeait pas, j'ignorais. En vérité, je te voulais Abel. En marionnettiste ou en ce que tu souhaitais être, mais que tu reste près de moi, autant que le temps le permettrait.

"Dis moi qui tuer. Donne moi un nom, montre moi quelqu'un. N'importe qui, n'importe quand. Je veux que tu apportes la mort à travers moi. Je te laisse juger. "

Tu demandes à une marionnette de commander, alors que toute sa vie, c'est elle qui a obéi aux ordres. Qui je veux tuer ? Personne pour le moment...ou peut-être quelque gardiens... Je t'appellerai alors Abel, quand ma survie m'oblige à tuer, ou encore que je rencontre un marionnettiste digne et qu'il me demande de tuer. Je t'appellerai alors, même si je n'ai jamais jugé. Je n'ai jamais été dans la position du marionnettiste, je n'en suis pas capable. Mais en même temps, peut-être que cela m'empêcherait de te voir et je ne voulais pas. Tu étais trop important désormais. Décision trop hâtive ? Possible...

Tes lèvres rejoignirent les miennes. Tu avais encore ce gout de sang, mais j'appréciais. Le sang de tes victimes, celle que tu avais jugé à mort. Un jour peut-être que mon sang rejoindrait le leurs, mais en l'instant présent, j'appréciais les minutes précieuses de ta présence. Tu relâchais mes poignets, glissant le long de mes avant-bras vers coudes.
Un cri venait tout dérangeais. Celui d'un gardien. Abel releva la tête, s'éloignant. Pour moi, c'était de la frustration pure. Mais je ne pouvais réagir quand le gardien saisit Abel, l'emmenant de force sur un autre des lits qui peuplaient l'infirmerie en troupeau. J'aurais voulu l'aider, mais le regard d'un des gardiens interrompit ma pensée. J'étais morte si je réagissais. Donc, je restais là, sans bouger. La frustration dans le ventre, je voulais qu'ils meurent. Un des deux devait mourir. Mon regard était noir. Ils entravèrent Abel et lui remirent cette muselière que je mettais appliquée à défaire. Pendant un instant, j'allais laisser la colère m'emportais, mais non au dernier moment, je la refoulai. Je devais rester celle que j'étais, sans émotions. Vide.

Leur travail terminé, ils s'approchèrent de moi. Je mettais simplement relevée. Je les fixais, sans aucune expression. Je voyais qu'Abel voulait se libérer, les attaquer. Attends-moi, plus tard Abel, plus tard... Je m'éloignai quand l'un des deux gardiens saisit mon bras. Je le fixais sans réagir.

"Lâche-moi"

Mes yeux se plongèrent dans les siens. Lâche-moi, de toute manière, tu crèveras. Je n'aime pas la frustration, car je ne la contrôle pas.

"Tu ne veux pas finir ce que tu as commencé...

ET il me vola un baiser. Tu es mort. Ton arrêt de mort et signé. Tu n'es ni marionnettiste, ni Abel. Recalé. Je la repousse, quitte à perdre mon équilibre. Son gout. Horrible. Cigarettes, alcool. Je m'éloigne accélérant le pas. Je vais revenir Abel. Plus tards...

-----------------------------------------2 JOURS PLUS TARD-----------------------------------------------------

Personne. Il était tard, bientôt l'heure de fermeture des cellules. Et je n'avais toujours pas vu Abel sortir de l'infirmerie. J'ouvre la porte, discrète. Toujours personne. J'avance dans la salle. Il est là, allongé. Je ne sais pas s'il m'a vu, voir entendu, car je ne peux distinguais ses yeux. Je m'approche et élève légèrement la voix. La frustration des deux jours précédents ne m'avait pas quitté. Je voulais qu'il meure, à tout prix.

"J'ai un service à te demander..."
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MessageSujet: Re: Heaven's color   Heaven's color Icon_minitimeJeu 27 Fév - 18:14

Je les fixai si ardemment que mes paupières ne clignèrent pas pendant toute la scène, ni longtemps encore après. Rose Eden allait s'en aller, quand l'un des gardiens la rattrapa, par son bras si délicat. Je me redressai, crispé, les bras et les jambes forçant le plus possible sur mes entraves. Quand il l'embrassa, un grognement puissant bondit hors de ma gorge et je fis un mouvement brusque en direction du groupe. Le lit grinça mais ne fit pas même semblant de vouloir tomber. Mon corps tremblait furieusement et cette fois, la sueur recouvrait presque tout mon corps, en proie à la rage. Ce ne fut que bien longtemps après qu'ils aient tous disparus de la pièce que je commençai à me calmer. Lentement, mes muscles se détendirent et le grognement cessa de faire rouler ma voix. Mes yeux se fermèrent et ma respiration se calma. Des mèches de cheveux trempées de sueur collaient à mon front et mes joues. Epuisé, je finis par m'endormir.

Lorsque je me réveillai, plusieurs heures plus tard, un infirmier était penché au-dessus de moi. Au-dessus de ma cuisse plus précisément. J'étais complètement nu. Je voulus le frapper violemment avec ma jambe, apeuré par l'ignorance de ce qu'il était en train de trafiquer sur moi. Mais ça métait impossible. Je pouvais tout de même gigoter des bras et du buste, la tête et tout ce qu'il y avait dessus, mais pas le bas du corps. Et impossible également de me défendre, puisque j'étais encore plus attaché que lorsque je m'étais endormi.
Ce ne fut cependant pas trop long avant que j'ai une explication. L'homme se redressa et baissa son masque blanc, dévoilant un sourire prometteur. Il avait une aiguille à la main, d'où pendait un fil fin.

« Je t'ai recousu, Abel Bone. Mais tu vas devoir rester encore quelques jours ici. »

Et il s'en alla. Je fixai ma cuisse. Il y avait une couture. … Ma tête se pencha sur le côté. Est ce que j'allais garder ces fils toute ma vie ?


Deux jours plus tard.
J'avais été bien traité dans cette infirmerie. Un peu comme un bébé et ça avait été pénible, mais je me sentais propre. J'avais quand même hâte de sortir. Je voulais explorer, dénicher, apprendre, rencontrer. Tellement, tellement de choses ! Je ne savais même pas, au final, si j'étais seul dans ma cellule ou non.
On avait fini par jeter mon ancien uniforme à la poubelle et m'habiller avec celui de DearDeath. Je ne voyais pas une grande différence entre les deux, à part que le tissu était plus épais dans ma combinaison neuve. Même la couleur était très proche. Comme j'en avais l'habitude dans mon ancienne niche, j'avais relevé mes jambes de pantalon. L'un à mi-mollet et l'autre juste au-dessus du genou.
J'avais aussi retrouvé une certaine liberté de mouvements. Oh, j'étais toujours cantonné à mon lit, mais mes menottes avaient une longueur de chaînes qui me permettait de me rendre jusqu'au lit d'à côté et de m'appuyer sur le bord, si je tendais un peu les bras. En revanche, il était exclu que j'y dorme. Et bien sûr, quand on m'avait nourri, j'avais été solidement attaché, puisque ma muselière devait forcément m'être enlevée. J'avais tout de même réussi à mordre le bout de l'index d'un employé de l'infirmerie et à tordre une cuillère.

Quand Rose Eden entra, je ne dormais pas. J'étais simplement tourné en direction du mur, les yeux rivés sur les petites tâches brunes qui piquetaient la peinture presque blanche. Sa voix glaciale transperça le silence comme un poignard et je me retournai aussitôt, vif. Mes jambes basculèrent dans le vide et je me mis à les balancer doucement, moins vivement de celle qui était blessée.
Ainsi, elle avait un service à me demander ? Je la fixai, attendant la suite. Est ce qu'elle voulait me donner quelqu'un à tuer ? Oh, oui... J'en serai tellement excité.

[…]

« D'accord, » fis je en réponse à sa demande plus détaillée. « Mais d'abord, trouve un moyen d'enlever ça. »

Je lui tendis mes poignets entravés. Ma permission de sortie était pour demain et j'en avais assez de tourner en rond dans un espace de deux mètres carré.
Et puis, je voulais à nouveau goûter sa présence, tout près, si près de moi. La renifler. La toucher. Effacer le goût de ce gardien sur sa bouche.
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MessageSujet: Re: Heaven's color   Heaven's color Icon_minitimeDim 2 Mar - 17:33

Il avait toujours cette muselière, immonde, perfide, qui m'empêcher de voir ses lèvres et son sourire cruel. Il balançait les jambes dans le vide, et je pus remarquer que sa jambe blessée le faisait encore souffrir. Quand je fus sûre d'avoir son entière attention, je repris. La marionnette qui est marionnettiste. Enfin, est-ce la nôtre relation?

"J'aimerais que tu retrouves les gardiens de l'autre jour, et que tu tues sois l'un, sois l'autre. Une simple vengeance que je te demande, d'habitude, je ne prends jamais d'initiative par moi-même, mais je ne supporte pas la frustration. Tue les, pour moi, je t'en pris"

Il me donna une réponse positive, une lueur cruelle dans les yeux. Lui retiré ses chaines ? Oui, je le préférais libre. Je m'approche, et observe les attaches. Aucun cadenas. Comment lui retirer ça ? Une clé quelque part ? Je regarde autour de moi. Rien. Comment retirer ses menottes ? Ou alors..casser les chaines. Je frôle du bout des doigts ses poignets prisonniers et je m'éloigne. Il doit bien y avoir une pince ou quelque chose comme ça, avec un peu d'habilité, on pourrait casser un maillon de la chaine. Je m'approche de la porte fermée. Je tente de voir à l'intérieur. Est-ce qu'il y a une pince ou quelque chose ?
Je permis de briser le silence en cherchant.

"Ils t'on remit cette muselière. Sais-tu s'ils ont changé le code ?"

Un bruit. Un des gardiens n'allait pas venir ici ? S'il rentré, je serais pris et je ne pourrais pas revenir ici avant un moment. Mon envie n'était de découvrir la salle d'isolement ou de torture. Je ne bougeais plus, attendant, dans le doute. Finalement, les pas s'éloignèrent. Récupérer une pince aller être compliqué. Du moins, en récupérer une sans faire de bruit. Je reviens vers Abel, observe les maillons des chaines. Y'en a-t-il un de défaillant ?

Ne trouvant pas mon bonheur, j'observe alors l'attache de la muselière. Un cadenas plus gros et surtout un nombre plus conséquent de chiffres. Je ne suis pas sur de pouvoir l'enlever. Enfin, je ne le saurais quand essayant. Je sens son souffle à travers la muselière, l'odeur de sang à disparu. Tu n'as pas eu l'occasion de tuer, c'est dernier temps. Mon regard glisse sur l'endroit de ta blessure. Le sang imbibe le tissu orange pétard, assombrissant cette couleur.

"Tu as encore mal ?"

Ma main se pose sur l'endroit de la blessure. Je réfléchis encore à un moyen de te libérer, briser tes entraves.
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MessageSujet: Re: Heaven's color   Heaven's color Icon_minitimeDim 2 Mar - 23:03

Dir en Grey ♫ Lotus

Un grand sourire étira mes lèvres, plein de sadisme, j'anticipais déjà le goût du sang de ma future victime... Oh oui ! Elle voulait que je tue ! J'allais y aller immé- Dès que j'aurai été libéré de ces entraves. Je grognai tout doucement, les lèvres légèrement retroussées sur mes dents. Des expression que Rose Eden était incapables de voir. Quelle importance de toute façon ?
Elle devait me libérer et ensuite, je partirai en chasse. J'avais mémorisé le visage de celui qui avait osé l'embrasser après moi, ses traits si fidèlement gravés dans ma mémoire que je n'aurai même pas pu le confondre avec son jumeau. Où qu'il soit, je... Mais oui...
Tandis que Rose Eden farfouillait, à la recherche d'un outil permettant de me libérer de mes menottes, mon regard se porta sur la pièce à côté. Il y avait un blessé là-bas, un gardien qui avait été poignardé la veille. Ils l'avaient installé dans une chambre avec un seul lit. Il me semblait qu'il s'agissait de la seule chambre pour un. Enfin, le reste des lits étaient tous autour de moi. Mais lui... Le coma, ils avaient dit. Là, en ce moment, un infirmier s'occupait de lui. Il était déjà venu plusieurs fois et ensuite, il retournait simplement dans son bureau. Si cet homme blessé m'intéressait tant, c'était parce que c'était lui, celui qui avait osé toucher à Rose Eden. Il avait été puni, mais pas assez à mon goût. Il aurait dû comprendre que Rose Eden était ma chose, ma femelle, qu'elle était intouchable. Il méritait la mort ! Pure et simple.

"Ils t'ont remis cette muselière. Sais-tu s'ils ont changé le code ?"

« Hein ? »

Je tournai la tête, pour regarder à nouveau Rose Eden. Le code de ma muselière. Je haussai légèrement les épaules, ne sachant pas. Il me semblait bien que le cadenas était plus lourd, mais...
Un bruit nous interrompit. Je me figeai, elle aussi. Nous fixions tous les deux la porte d'entrée. Des pas, de gardien probablement. Qui se rapprochaient. Mon corps était tendu à l'extrême. Prêt à attaquer, même si je n'aurai pas pu à cause des menottes et la muselière. Et puis, soulagement, l'homme s'éloigna.
Aussitôt, Rose Eden s'activa de nouveau. Mais elle eut beau examiner mes chaînes, elle ne put rien y faire. Et le cadenas de ma muselière s'avéra trop compliqué pour elle.
Dépité, je m'assis sur le bord de mon lit. Rose Eden vint alors toucher délicatement ma cuisse, là où une vieille tâche de sang de la veille souillait la combinaison orange vif.

« Oui. »

J'avais mal, je souffrais. Mais je pouvais aisément ignorer la douleur. L'adrénaline emplissait si facilement mes veines, disaient les médecins.
Du bruit dans la chambre du gardien comateux. L'infirmier était reparti dans son bureau. Ce mec était sourd comme un pot. Et stupide. Un jour, je supprimerai son existence. En attendant, je devais trouver un moyen de rejoindre cette pièce, là bas.

Je cherchai des yeux quelque chose pour m'aider. Rose Eden aurait juste à me l'apporter. … … Oui, là ! De l'index, je lui désignai une petite hache rouge, laissée là pour les incendies. La vitre qui la protégeait devait simplement être soulevée. Elle avait déjà dû servir.

Une fois l'outil en main, je plaçai la longue chaîne sur le matelas et frappai. Encore. Et encore. Et encore. Le maillon visé se brisa. J'avais foutu le matelas dans un sale état mais je m'en foutais. Je partais le lendemain après tout. Et surtout, maintenant que j'étais libre, je pouvais choisir n'importe quel lit.
Mes mains étaient toujours liées entre elles, j'avais toujours ma muselière, mais je pouvais me déplacer où bon me semblait dans l'infirmerie. Je fis signe à Rose Eden de me suivre jusque dans la chambre à côté et me calai contre le mur qui faisait face au lit.
L'homme était couvert de fils et était relié à une machine qui bipait incessamment. Il serait tellement facile de le tuer. Tellement...

« C'est bien lui, hein ? C'est lui que je dois tuer ? »

Pour sa... « Frustration » ? Je n'avais pas compris ce qu'elle avait voulu dire à cet instant, mais peu m'importait. Tout ce qui comptait, c'était la mise à mort. Même si cette fois je n'aurai pas le goût du sang sur ma langue et le plaisir de déchiqueter les chairs, je jouirai de la fin de cette vie impie.
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MessageSujet: Re: Heaven's color   Heaven's color Icon_minitimeLun 3 Mar - 23:25

Maintenant, c'était lui qui observait la salle dans les moindres détails pour pouvoir se libérer. Dans ses yeux, on pouvait y lire la folie du sang, de la mort. Comme il me l'avait dit deux jours plutôt, il était un instrument d'exécutions. Il me montra la hache d'incendie. Je suppose que je devais lui ramener. Même pas besoins de prononcer un ordre. Son geste en lui-même en était un. Je m'éloignai, silencieusement, lui ramenant la petite hache. Ce ne fut pas très compliqué, comment pouvait-il laisser de tels objets à proximité de détenu ? Savait-il que ce simple objet pouvait tuer, tranché les artères, crever un œil, blessé ?

Lorsque Abel eut la lame en main, il frappa plusieurs fois, réduisant le matelas en... Tas de plumes et tissus déchiquetés. La chaine refusa de céder. Il frappa encore, avec acharnement. Désireux de liberté. Quand elle céda, tu cessas les coups et laissas l'arme sur le matelas, à côté du carnage. Je te suivis jusqu'à la porte, ou brillais une lueur fantomatique, trop blanche.

Un homme était allongé sur le lit. Il ne bougeait pas, et son torse se soulevait et s'affaissait avec difficulté. Un gardien blessé ? Il était relié à tout un tas de fils et d'appareils qui bippait. Que voulait me montrer Abel ? Un homme au bord de la mort ? J'en avais déjà vu des dizaines. Tous à l'agonie, prier le seigneur, demander le pardon et la pitié. Ou encore, me demander à moi de les épargner, ou alors que je sois clémente et que je les achève pour mettre fin à leur misérable souffrance. Les hommes sont si égoïstes. Ils s'entretuent, et engagent des gens pour ne pas se salir les mains. Mais saviez-vous, que vous avez autant de sang que nous sur vos misérables mains ? Vous les pensiez blanches ? Elles sont sales, pleines de sang. Pathétique. Celui qui tue n'est pas forcément le plus sali dans l'âme. Vous êtes pire que nous. Nous sommes des exécuteurs, des marionnettes. Nous tuons, car on nous le demande. Mais vous, vous demandez la mort. Vous êtes conscient que vous souhaitez la mort de quelqu'un. Et en cela, vous êtes beaucoup plus sale que nous. Tueur à gages.

La voix d'Abel, interrompit l'analyse de mon passé. J'étais peut-être parti trop loin pour le sujet actuel. Si c'était lui ? Lui que tu devais tuer ? Mon attention se porta sur son visage. Bien que sans aucun sentiment, et complètement blanc, voir plus maigre que la dernière fois, je le reconnus. C'était lui le salopard. Enfin, l'un des deux. Mais s'il mourait, je serais heureuse. Un rare sourire me prit aux lèvres. J'avais envie de rire. Il était tellement pathétique sur son lit de mort. Agonise cher gardiens, agonise. La mort arrive... Un murmure, une chanson que Mickaël chantait parfois aux cadavres qu'il avait achevés.

"Where are my eyes ?
Where is my lip ?
Why is here a place
Cold darkness here ?

There are children playing
In a mirror
Laughter does not leave under the
Labyrinth

Red blood gets my body wet
And who is killing me ?

Where is my hair ?
Where is my foot ?
Why is here a place cold darkness here ?

Want to feel warmth of
Skin gets wet as having got wet
And rain
And who is killing me ?

There are children playing in a mirror
Laughter does not leave labyrinth
To stroll ah Around the World
Around the World
Cry

Where is my eyes ?
Where is my lip ?
Why is here a place cold darkness here ?

Want to feel warmth of
Skin gets wet as having got wet
And rain
And who is killing me ? "


Un rire léger m'échappa. C'était extrêmement rare que je me laisse aller de la sorte. Un rire assez glauque d'ailleurs. Je mis quelques secondes à retrouver mon calme et mon masque de glace. Ma voix avait repris son intonation normale.

"Oui, c'est lui"

Comment comptes-tu le tuer, vu que ta muselière ne te permet pas de te servir de tes dents. Enfin, c'est le principe d'une muselière. Un infirmier rentre dans la salle par une autre porte. Comment se fait-il qu'il n'ait pas entendu les coups de hache d'Abel ? Il est peut-être sourd.
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MessageSujet: Re: Heaven's color   Heaven's color Icon_minitimeMar 4 Mar - 12:38

the GazettE ♫ HYENA

Elle sourit alors que je la scrutais, en quête d'une réponse. Et puis, un murmure s'éleva d'entre ses lèvres, on aurait dit qu'elle psalmodiait. Mais je ne comprenais pas les mots. Je me contentai alors d'attendre qu'elle ait pris une décision, fébrile. Mon corps était tout tremblant d'excitation, ma combinaison le laissait voir si on y prêtait un peu d'attention. Mes poings étaient serrés, encore plus mes doigts qui tenaient toujours la petite hache à incendie. Allais je l'utiliser elle ? … Hum... Non. Je ne voulais pas que l'on sache qu'il s'agissait de moi. J'allais accuser la maladie de cet homme. Personne ne saurait non... Sauf Rose Eden. Ce serait notre premier meurtre et il serait secret. Il ne lierait que nous. Un symbole de notre lien.
Elle se mit à rire, coupant court à mes réflexions. Et approuva ma proposition. Je souris moi aussi, largement. Oh oui, nous étions liés maintenant. Enfin, bientôt. Elle serait... Ma complice ! Ma complice dans la vérité !

Et nous nous baignerons dans leur sang.

Je secouai la tête, perturbé. Pourquoi cette phrase avait elle si soudainement raisonné dans ma tête ? Je n'avais aucun désir de me baigner dans le sang de qui que ce soit. Je voulais juste punir par la mort et faire couler ce sang. Mais je ne me roulais pas dedans... C'était bizarre. J'avais l'impression qu'il s'agissait d'une voix du passé. Un souvenir, c'était comme ça que ça s'appelait. Une voix de femme. Un rire de femme, très semblable à celui de Rose Eden. Un objet qui se balançait...
Je plissai très fort les paupières, la tête basse et mon corps figé. Je ne tremblais plus et même mon excitation visible s'était calmée. Je ressentais comme de la nostalgie et... Et... Un sentiment de détresse.

Etranger à tout ça, je me concentrai sur le malade. Je fis un pas en avant, résolu à me retrouver, moi le sans soucis et le déterminé. Mais quelqu'un m'interrompit. L'infirmier ! Il était revenu ! Ce n'était pas dans ses habitudes ! Quand il nous vit, il se figea, lui aussi. Il ne savait pas quoi faire apparemment. Alors, avant qu'il ne reprenne ses esprits, je laissai tomber la hachette et m'élançai sur lui. Il n'eut que le temps de pousser un cri trop bref avant que je lui fasse mordre la poussière. Il était faible, même pour moi. Assis sur son dos, je passai la chaîne qui liait mes menottes et tirai. Il eut beau se débattre, je ne lâchai pas prise. Je l'étranglai ainsi jusqu'à ce qu'il perde connaissance.
Je me redressai et contemplai le corps. Il était vivant. Je me tournai alors vers mon premier objectif. Le gardien impie.

Je restai quelques secondes à observer son visage et tout son attirail. Et soulevai les draps. Sa blessure... Elle ressemblait à la mienne, avec les fils. Je tirai alors dessus, les faisant glisser sous la peau en frissonnant. Le sang se mit à couler, d'abord lentement, puis beaucoup plus vite. Le « bip » de la machine s'accéléra, puis alors qu'une flaque s'était formée sur le sol, ralentit. Ralentit. Ralentit. Se figea dans un son long et uniforme. Je rabattis le drap. Et voilà. Personne ne saurait.

Je reportai alors de nouveau mon attention sur l'infirmier et allai ramasser la hachette. Lui, il était témoin. Je devais l'éliminer. Ma main s'abattit lourdement sur son crâne et la lame m'éclaboussa du sang. Mon arme improvisée resta figée dans l'os quand je la lâchai. Je ne fis rien de plus. Je voyais bien qu'il respirait encore. Pour longtemps, je l'ignorai. En tout cas, quelque chose en moi me soufflait qu'il ne pourrait pas me dénoncer.
Alors, je rejoignis Rose Eden et l'enlaçai, la serrant fort contre moi. Je posai ma tête sur son épaule, pour recevoir l'approbation pour mes actes.
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MessageSujet: Re: Heaven's color   Heaven's color Icon_minitimeMar 4 Mar - 19:20

Abel s'avança vers le corps inerte du gardien. En vie, mais il ressemblait déjà à un cadavre. La mort lui tendait les bras. Nous ne faisions qu'abréger les multiples souffrances qu'il allait endurer dans le futur. Et puis, personne ne serais pour cette mise à mort. Enfin, je pense. À moins qu'Abel le tue de manière grandiose, étalant les tripes de l'hommes sur le sol. Jouissif. Il s'arrêta. L'infirmier venait de rentrer, et tremblait sur place à la vue de l'exécuteur libéré. Tel, un tueur expérimenté, il se jeta sur l'humain tremblant et l'étrangla à l'aide d'une chaine. Moi, je ne bougeais pas, je me contentais d'attendre. Ce n'est pas à moi de le tuer. Peut-être que la prochaine fois, je ferais couler le sang moi aussi.

Il s'avança vers sa future victime. L'autre humain jonchait le sol, inconscient. Pendant un instant, il ne bougea pas. Observant l'ensemble des appareils mis à disposition pour éloigner la mort du gardien. Puis, il souleva le drap recouvrant le cadavre. Peu de temps après, l'odeur du sang prit le dessus, et au final, une cascade se forma du matelas au sol blanc. Le sang coulait, encore, pendant longtemps. Et je pense continuera de couler quand nous quitterons cette salle. Un "bip" long résonna. Il était mort. Sa vie ne tenait donc qu'à un fil ?[cette blague de merde... Désoler...] Abel, rabattis le drap, sur lequel une tache rouge grandit. Son regard de fauve se braque sur l'autre homme. Cet homme était..si faible. Même un enfant aurait pu se défendre mieux qu'il ne l'eût fait. Enfin...d'après les intentions d'Abel, il allait le tuer, ou du moins avoir son silence. Qu'il meure ou non. La petite hache à nouveaux en main, tu te dirigeas vers l'humain dans les vapes et d'un seul coup brutal, tu abattis la lame dans l'arrière de son crâne. De nouveau du sang... Encore du sang... Cette sensation que j'avais oubliée, elle revenait. Voir la vie de quelqu'un s'écoulait en même temps que son essence vitale, c'était... Tellement merveilleux.

L'arme était restée plantée dans l'os. Sa respiration était faible, saccadé, douloureuse. Agonie, belle agonie, abat ton sort sur cet humain misérable. La tenue d'Abel était éclaboussée de sang. J'étais de nouveau contre lui. Je sentais la chaine qui lui lier encore les mains. Tu n'étais pas encore complètement libéré. Mais sentir ton corps de nouveau contre moi... Oui, je t'aimais. Enfin, peut-on appeler ça de l'amour ? Sa tête contre mon épaule. Il attendait. Quoi ? Une récompense à ses meurtres ? Mes yeux furent attirés par l'attache de sa muselière. Et si l'on brisait le cuir ? Il doit bien y avoir un ciseau quelque part dans le bureau. J'ébouriffai ses cheveux tout blancs et murmurai :

"Merci, je reviens"

J'échappai à son étreinte et me dirigeai vers le bureau. Trouver un objet coupant, peut-être un ciseau. Il devrait avoir ça. Le bureau était dans un désordre monumental. Aucune fenêtre ne donnait sur l'extérieur, je pouvais donc chercher tranquillement, sans qu'aucun gardien ne me surprenne. Par contre, aucune porte ne donnait ailleurs. Si quelqu'un entrait, je n'aurais nul part où fuir. Obligé de combattre. Et donc... Peut-être revoir du sang coulait à nouveau. Encore un sourire. Depuis combien de temps, je n'avais pas fait apparaitre mon sourire naturellement ? Une étincelle brillante attira mon attention. Un couteau, cachait dans le bac à stylo. L'infirmier avait vraiment peur pour cacher ça là.

Je reviens le couteau en main. En quelques secondes, je me retrouve le cul par terre. J'ai glissé, comme une imbécile, sur l'une des flaques de sang qui trainait. Toujours la lame en main, je me relève, la combinaison salit. Je reviens vers Abel, et m'attaque aux sangles de cuir de la muselière, les tranchant une à une. Je lui retire, libérant le bas de son visage. Je retourne contre lui, posant mes lèvres sur les siennes. Est-ce que je l'aime ? Oui, mais peut-on appeler ça de l'amour?

Une sonnerie retentit. L'heure de fermeture des cellules. Je n'avais pas envi de partir. Quitte à éviter les gardiens toute la nuit.
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Abel Bone
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MessageSujet: Re: Heaven's color   Heaven's color Icon_minitimeMar 4 Mar - 22:48

TVXQ! ♫ Purple line

Elle me dit merci. Cela voulait dire qu'elle approuvait. Mais elle me laissa. Mais elle revenait, avait elle dit. Une fois qu'elle eut disparu, je me laissai tomber au sol. J'étais fatigué. Ma cuisse me tiraillait, mais je ne saignais pas, ce qui était plutôt positif normalement. Pendant que Rose Eden fouillait, comme je l'entendais faire, je me mis à fixer le corps inerte de l'infirmier. Je fixai sa respiration lente, certainement difficile, voir douloureuse. A moins que la douleur ne vienne uniquement de la hache plantée dans son crâne.
Et puis, il bougea. Lentement, son bras s'étira en avant. Ses doigts se déplièrent. Il tentait d'attraper quelque chose. Comme un chat qui observerait un vers condamné ramper, je me contentai de le regarder tendre ses muscles à l'extrême. Le bout de ses doigts réussis à saisir le drap du lit, qui pendait. Un gémissement sortit de son corps, probablement de sa bouche, ou par là. Il tira. Et son bras s'affaissa. Il n'était pas encore mort, mais il avait compris la futilité de sa tentative.
J'entendis alors Rose Eden revenir et levai la tête vers elle... Puis la baissai. Elle venait de glisser sur une flaque de sang, en répandant un peu plus dans la chambre. J'avais été épargné par les éclaboussures. Elle se releva et moi aussi, sans que je trouve utile de l'aider.

Nous nous fîmes face et je remarquai alors seulement qu'elle portait une paire de ciseaux. Une à une, elle réussit à trancher les sangles de ma muselière. Ce fut difficile, mais elle triompha, ce qui était le plus important. Je songeai après coup qu'elle aurait pu utiliser un scalpel et décidai de ne pas le lui dire. Ca n'avait aucune espèce d'importance maintenant que le résultat était atteint.
Et une fois que je me retrouvai libre, Rose Eden se jeta sur moi. De surprise, j'eus un léger mouvement de recul, ce qui ne l'arrêta pas. Elle m'embrassa, se collant à moi. Mon cœur se serra. Je repensai à une paire de dés. Sans savoir pourquoi.

Une sonnerie retentit. Je levai la tête, comme si je pouvais lire des informations au plafond. Je l'avais déjà entendu hier soir et avant hier soir aussi. A la même heure, enfin je supposai, je n'avais jamais regardé l'heure. Mais le moment de la journée correspondait. Qu'est ce que ça voulait dire ?
Un gardien entra alors dans l'infirmerie. Je fermai la porte, doucement, et me collai au mur, tout près de l'interstice qui me permettrait d'entendre ce qui se dirait éventuellement. Je me laissai glisser contre le mur, pour être accroupi, les jambes écartées et les bras entre mes cuisses, les bouts des doigts en appui sur le sol.

« Bon, bon, bon... Pas de visite apparemment... En même temps, avec le collègue qu'est blessé... Tiens, y'avait pas un détenu blessé, aussi ? Boh, les infirmiers ont dû le renvoyer dans sa cellule. J'espère qu'il déambule pas n'importe où alors que c'est l'heure pour tout le monde de rentrer... »

Il sifflota et se retira. Ainsi donc, c'était ça. L'heure pour nous de rentrer bien sagement dans nos cellules. Comme je l'avais vu faire ces derniers jours, il était fort possible que d'autres gardiens viennent faire une vérification dans les prochaines heures. Je saisis alors la main de Rose Eden et l'embarquai dans la salle principale, sans omettre d'éteindre la lumière dans la chambre pleine de sang et de fermer la porte. Je remarquai bien assez vite qu'elle laissait des traces de sang.

« Enlève tes chaussures et rejoins moi dans le lit. Si tu te caches dans mon dos, ils ne te verront pas dans le noir. »

Leur surveillance était en effet plutôt laxiste à mon goût. Je désespérai de croiser la route d'un gardien qui vaudrait véritablement le coup.
Après avoir essuyé mon visage dans les draps du lit que j'avais défoncé, je cachais dessous le matelas éventré et le morceau de chaîne inutile, essayant de donner l'illusion que les couvertures n'avaient jamais été défaites. Dans l'obscurité, c'était valable.
Et puis, je m'installai dans un autre lit, adjacent. Je me sentais aussi heureux qu'un gosse. J'allais passer la nuit avec Rose Eden ! Les mains liées entre elle, mais pas seul ! Ca faisait... Oh, si longtemps... Tellement longtemps que je n'avais aucun souvenir d'avoir vécu ça. Mais je savais que ça m'était arrivé.
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Eden Rose
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MessageSujet: Re: Heaven's color   Heaven's color Icon_minitimeMer 5 Mar - 12:44

Il révéla la tête, regardant le plafond. Qu'espérait-il trouver ? Un bruit de pas, puis de porte se fit entendre. Abel, ferma la porte avec douceur et discrétion et se colla au mur. Je fis de même, fermant les yeux et écoutant la voix du gardien. Les mots qu'il prononça ne parvenaient pas avec clarté, et je compris rien à son charabia incompréhensible. Ensuite, un sifflement, des bruits de pas et un claquement de porte. Très discret comme déplacement.

Une main saisit la main et je fus embarqué hors de la salle. Je n'avais même pas eu le temps de réouvrir les yeux. Sur le coup, j'avais eu peur. Pendant quelques secondes, j'avais cru qu'un gardien m'avait attrapé. Il éteignit la lumière et ferma la porte, cacha les exploits de ses deux crimes. Je glissais sur le sol, mes chaussures étaient pleines du sang qui m'avait fait trébucher auparavant. La voix d'Abel sonna comme un ordre.

"Enlève tes chaussures et rejoins moi dans le lit. Si tu te caches dans mon dos, ils ne te verront pas dans le noir. "

Je te fais confiance. Il lâcha ma main, et partis en direction du lit détruit. Je m'assis donc sur le sol froid, et retirai mes chaussures comme demandé. Est-il sur qu'on ne me remarquerait pas ? Je lui faisais confiance, entièrement. Et s'il m'arrivait quelque chose, cela serait ma faute, entièrement ma faute. Dans le fond de la pièce, il faisait assez sombre, c'est par là qu'il s'était dirigé, sur un lit proche de celui déchiqueté. Déchiqueté ? On aurait dit que rien ne s'était passé ? Illusion ? Je me dirigeai doucement vers l'endroit défini. Quand j'y fus, je m'allongeai près de lui. Première nuit depuis longtemps, passé en compagnie de quelqu'un. Depuis le début de mon emprisonnement, j'avais toujours été seule. J'avais des camarades de cellule bien sur, mais je n'avais jamais vraiment parlé avec elles. Elle était des humains, c'est tout. À quelque rare occasion, j'avais servi de traductrice à Blanche, la française arrivée en même temps que moi.

Je pris l'une des deux mains d'Abel. Sa présence avait le don d'apaiser mes incertitudes, c'est rare. Sachant que je ne les montre jamais. J'étais bien contre lui, il réchauffait mon cœur. Doucement, surement. Mais notre relation était-elle vraiment ce que les hommes appelaient de l'amour ? Je ne sais pas, cela faisait tellement longtemps que je n'avais laissé place à mes sentiments... Longtemps... Et je m'endormis.

-------------

Un bruit de pas, à nouveaux. Je n'ouvris pas les yeux. J'avais peur de me faire découvrir. C'est parce que je ferme les yeux que je suis invisible... Mais je ne voulais pas voir la tête du gardien. Je calmai ma respiration, la calant sur celle d'Abel. Être le plus discret possible... Comment j'avais pu m'endormir... La confiance peut-être ? Je ne sais pas. Comment j'arrivais à faire confiance à quelqu'un qui aurait pu m'arracher la gorge pendant mon sommeil. Je suis folle ? Peut-être...

Le gardien n'était toujours pas sorti... Je l'entendais... Si j'étais prise, j'étais mal, très mal. Instinctivement, je me recroquevillais légèrement, me rapprochai d'Abel le plus possible. Je ne voulais pas partir, retourner dans cette cellule de glace...S'il m'attrapait, cette fois, c'est moi qui le tuerais.
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Abel Bone
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MessageSujet: Re: Heaven's color   Heaven's color Icon_minitimeVen 7 Mar - 14:54

Je la sentis se glisser dans mon dos. Mes muscles se tendirent, jusqu'à ce qu'elle arrête de bouger. Rose Eden attrapa ensuite ma main. Le contact entre nous était très serré. Des souvenirs vagues tentaient de refaire surface, mais je les empêchai de se concrétiser. Mon cœur s'étreignait rien qu'à les savoir là, tout proches, alors même que j'ignorais leur contenu. Je fermai fortement les yeux, espérant qu'ils s'en irait.
Cela sembla fonctionner. Le temps passa, dans le silence. Je compris que Rose Eden s'était endormie à sa respiration paisible. La porte de l'infirmerie s'ouvrit un instant. Grâce à l'éclairage diffusé dans le couloir, je vis la silhouette d'un gardien. Je ne bougeai pas d'un pouce. Mes yeux étaient grands ouverts. La porte finit par se refermer. Bien. Mon plan avait fonctionné. Voyant la pièce plongée dans le noir, l'homme ne s'était pas posé de question. Apaisé, je m'endormis, bercé par la respiration de Rose Eden.

Il y avait du sang. Partout. Vraiment partout. Je ne comprenais pas. Qu'est ce qui lui avait pris ? Pourquoi avait elle fait ça ? Je la fixai, dubitatif. Même mon costume était trempé. Alors que je venais de le sortir du pressing. Mais elle avait l'air de s'en foutre complètement. Elle riait juste,
contente du carnage qu'elle avait exposé dans son salon. Comme... Comme un vernissage.

« Où sont les photographes ? Où sont les journaliste ? Hein ? Où ? Où ? » criait-elle.

Bizarrement, j'étais surtout effrayé par l'idée que les voisins puissent l'entendre et débarquer. Or, j'aurai dû fuir, la dénoncer aux flics, j'aurai dû... Mais je l'aimais. Je ne pouvais pas la croire capable d'une telle chose. Elle, A#########.


Je me réveillai. J'avais rêvé. Et j'avais encore dans la tête l'image tenace d'une paire de dés. Rouges. Rouge sang.
J'ouvris et fermai les yeux plusieurs fois pour essayer de chasser la sale impression qui me possédait. De la bile avait même remonté dans ma gorge. Je voulus me lever mais un poids me retint. Ah oui ! Rose Eden. Je la regardai, sans émotion particulière. Elle était plutôt jolie quand elle dormait, mais c'était tout.

Je me dégageai de son étreinte et allai à la fenêtre. Le jour ne tarderait pas à se lever. Et les gardiens allaient découvrir le carnage. Que faire... ? Je voulais garder la saveur de notre premier meurtre. Un secret. … L'infirmier n'avait aucune importance. Il n'était qu'un rouage de la machine.
Je retournai dans la chambre et trempai mes mains dans le sang de l'infirmier. Il était mort dans la nuit, bien sûr. De toute façon, s'il ne l'avait pas été, il aurait simplement fini en légume, incapable de dire ou faire quoique ce soit. Et puis, je me barbouillai de sang un peu partout et sortit dans le couloir, calmement.

Ce fut long, mais ils finirent par me voir. Je fuis au premier cri, à l'intérieur de l'infirmerie. Et me dénonçai. Uniquement pour l'infirmier.

« Lui pissait déjà le sang. C'est pour ça que l'autre était là. Je l'ai tué, parce que j'en avais eu l'occasion. »

La présence de Rose Eden posait des questions. J'y répondis simplement.

« Je lui ai demandé de me libérer. »

C'était vrai. Et ils y crurent avec des hochements de tête entendus. Pourquoi ? Face à cette réaction, je ne pus m'empêcher de la fixer. Elle était vraiment si spéciale ? Mais pourquoi ?
On me saisit par les bras. Je ne me débattis pas. Apparemment, ils voulaient me cloîtrer dans ma cellule pour la journée et la nuit. Parce que ce n'était pas ce qui m'attendait d'habitude.
Alors que j'étais embarqué hors de l'infirmerie, je fixai Rose Eden, essayant de lui faire passer un message. Celui que nous nous reverrions. Bientôt.
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