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 Mr. FREAKS

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MessageSujet: Mr. FREAKS   Mr. FREAKS Icon_minitimeJeu 27 Fév - 22:45

. Mr. FREAKS .


Où Liam rencontre son compagnon de chambrée.
Fuck you kiss my aaaass ~♪


Septième jour au pénitencier de DearDeath. Je suis sur les dents. Je n'ai pas vu Ulrick depuis sept jours alors que je suis ici pour lui ! Est-ce que ma mission divine va foirer ? Ça me ferait bien mal de ne pas le voir plus longtemps. Oh, oui, je l'ai vu. Je l'ai vu de loin, parler à ce cuisinier blond, flirter avec ce putain de gardien et même parler à Neil, une fois dans la cour. Toujours à ds moments où je ne peux pas l'atteindre. Neil … Ce petit … Ah.
J'ouvre les yeux, bien décidé. Décidé à quoi me demanderez vous ? Parce que je vous captive, évidemment. Je sais. Bref. Oui je suis décidé à voir mon frère, à le prendre dans mes bras et à tout lui dire. Je veux le prendre contre ce comptoir de bibliothèque derrière lequel il se cache. Oui, je veux absolument qu'il m'aime. J'ai moins d'un an maintenant, je ne peux pas me permettre de perdre du temps avec notre habituel jeu du chat et de la souris.
Devant mes yeux, je contemple le plafond gris de ma cellule. Allongé sur mon lit, je soupire. Nous sommes en plein milieu de l'après midi et moi voilà à déprimer sans raison. Enfin, bien sur, Ulrick est la raison. A chaque fois que je vais à la bibliothèque, le comptoir est vide, où il est occupé pendant trop longtemps avec un gardien ou un membre du personnel.
Je jette un coup d’œil quand la grille s'ouvre pour laisser passer mon colocataire de cellule. Il a vraiment l'air d'un gamin. Je ne sais pas vraiment qu'elle âge il a mais je suis presque sûr qu'il pourrait être mon fils. Ou mon neveu, si j'avais un frère plus âgé.  Quoiqu'il en soit, il a une apparence malsaine. Il y a trop de gamins ici. Déjà cette Alice que mon frère aime tant. Il faudrait que je la voie celle là aussi.
Je me redresse et regarde les gardiens qui le tiennent à distance de bâton. Il a muselière les mecs, calmez vous donc.


« Et tu resteras là jusqu'à ce que tu sois calmé. On veut plus te voir suivre cette fille, espèce de malade ! »

Je hausse un sourcil et regarde les gardiens. L'un est massif, chauve et très pâle. Tout le monde l'appelle l'Albinos même si ses yeux sont verts pâle. L'autre est un mec banal. Je ne l'ai jamais vu avant. Il ne fera pas long feu dans le milieu carcéral s'il reste aussi frêle, le bleu. Je lui souris alors que son regarde croise le mien et je lis la terreur. Je suis prêt à parier qu'il donnera sa démission dans moins de trois jours.
Je souris au nouvel arrivant, l'homme à la muselière et au physique d'ado. Je n'ai pas encore eu l'occasion de lui parler, mais ça ne devrait plus tarder. Dans 3 … 2 … 1 …


« Tu leur a fait quoi pour qu'ils t'en veuillent comme ça. »

Il a du en griffer un vu comment ils étaient méfiants. Ou alors, ils sont juste moisis les gardiens de DearDeath. Je me redresse complètement et remet en ordre mes cheveux. Hors de question de paraître négligé. Ce mec me semble être une super victime. En scène, Liam.
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Abel Bone
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MessageSujet: Re: Mr. FREAKS   Mr. FREAKS Icon_minitimeVen 28 Fév - 16:54

Je la suivais depuis maintenant trois heures. Elle déambulait un peu partout, parlait à certaines personnes pendant de trop longues minutes, durant lesquelles je m'impatientait. Et repartait. Parfois, elle s'arrêtait et semblait converser avec elle même. La surveiller était d'un ennui mortel, mais je ne pouvais pas abandonner.
Le problème était que ma discrétion était loin d'être à toute épreuve. Je me fis finalement chopper alors que je l'épiais au coin d'un couloir. Une grosse main s'abattit sur le col de ma combinaison et me souleva de terre. Mon entrejambe se retrouva martyrisée et je me débattis pour tenter de faire lâcher prise à cet enfoiré ! Je réussis et retombai sur ma mauvaise jambe, celle qui avait été blessée un mois plus tôt. Je glapis de douleur et voulus me relever tout seul, mais deux paires de mains me devancèrent et me soulevèrent de terre. Mes pieds ne touchaient pas le sol et je me mis à grogner et à gigoter. Les gardiens tinrent le coup pendant une montée d'étage, puis ils me laissèrent tomber. Je tentais de les agresser, plantai mes ongles dans le dos de la main du plus proche, et reçus un coup de bâton sur la nuque qui m'envoya parmi les étoiles.

Lorsque je rejoignis ma cellule, ce fut poussé par les bâtons des gardiens. Je fulminais de rage, je détestais être interrompu dans ce que j'avais entrepris. Et pour couronner le tout, mon voisin de cellule était présent. J'ignorais son nom et m'en contrefichais. Je n'avais pas encore d'avis sur lui et ne lui avais pas adressé la parole. En ce moment, j'avais été bien trop absorbé par la fille.
La grille se referma sur moi avec un avertissement dont je ne tiendrais de toute façon pas compte et me désintéressait des gardiens. Je rejoignis ma couchette et me couchai à plat ventre dessus, un bras pendant dans le vide. Je redressai et croisai mes jambes. Mes mollets étaient à découvert, comme j'avais l'habitude de m'habiller.

Et puis, alors que je ne faisais pas vraiment attention à lui, mon compagnon m'adressa la parole. Je braquai aussitôt sur lui mon regard ambré, sans ciller. Qu'est ce qu'il me voulait ?
Je ramenai mon bras pendant sous mon menton et me redressai légèrement pour lui répondre. Sa question me laissait tout de même un peu perplexe. Ils m'en voulaient, vraiment ? Je n'avais pas vu ça comme ça. Enfin, je ne m'en souciais pas vraiment, c'était tout.

« Rien. Ah, si ! Y'en a un dont j'ai griffé la main. C'est ça ? »

Je n'étais pas bien sûr que c'était où voulait en venir cet homme, mais il devrait se contenter de ça. Moi je voyais pas bien quoi d'autre en tout cas. J'étais pas dans leur tête après tout.

« Tu t'appelles comment ? »

Non, ça ne m'intéressait toujours pas. Mais ça avait un certain sens pratique. Et puis, maintenant qu'il avait entamé la conversation, j'allais pouvoir me pencher sur son cas. Parce que depuis la toute première fois où je l'avais vu, mon sang bouillonnait en sa présence. Ce mec avait un sourire que j'avais envie de lui arracher avec mes dents. Sauf que je n'avais jamais eu cette occasion. A cause de cette foutue muselière !
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MessageSujet: Re: Mr. FREAKS   Mr. FREAKS Icon_minitimeVen 28 Fév - 17:47

Du sang. Ce mec a du sang qui poissait son uniforme couleur crève-les-yeux. Il a vraiment du les énerver pour se faire amocher comme ça. Je ne vois pas ce qu'il a pu faire mais après tout, il avait une muselière. Muselière = méchant chien alors bon. Il s'est peut-être libéré pour en égorger un. Chouette, un garde en moins pour me détourner de mon précieux petit frère. Ils m'emmerdent tous à s'agglutiner autour d'Ulrick. Mais bientôt … Ah bientôt … L'ancien militaire, couic. Le cuisinier, couic. Neil, couic. Et même cette gamine inquiétante, couic. Suicide collectif, en voilà une idée intéressante.
Mon nouvel ami, en plus d'être salement blessé, n'a pas l'air très content. Il me rappelle Lucy, notre chienne à Ulrick et à moi quand nous étions enfant. Elle n'avait que trois pattes et elle était toujours de mauvaise humeur. En plus d'être vieille et malade, elle ne reconnaissait personne comme son maître. Néanmoins, elle avait des tendresses pour Ulrick. Lui aussi d'ailleurs. Je fus très triste quand nous dûmes la piquer. C'était un déchirement pour moi. Si peiné de perdre une amie et si heureux qu'Ulrick veuille toujours que je le réconforte. Elle repose encore aujourd'hui sous la terre du jardin derrière la maison familiale.
Lucy² est à présent étalé sur sa couchette et il me fait un peu pitié. Pauvre bête, et si il fallait le piquer lui aussi ? Quel dommage, il a l'air d'être aussi manipulable que la fille que j'ai rencontré à la chapelle l'autre jour. Sauvage, borné …
Son regard me pénètre comme une flèche en plein cœur. Voilà un homme qui sait ce qu'il veut. Et apparemment, il ne veut pas parler.
Il se redresse et je le regarde cette fois dans son intégralité. Mais c'est un nain ! Moi qui trouvait Neil petit, moi qui me trouvait petit déjà. Mais d'où est-ce qu'il vient ? J'ai entendu parler d'un peuple du sud de l'Indonésie qui ne dépasse que rarement le mètre cinquante. Il ne peut pas en faire partie, hein ? Parce que sinon, c'est super rigolo. Je sais comment l'énerver au moins.
Il a griffé un garde. C'est une raison ? Non je crois surtout qu'il se fout de ma gueule. Ou alors il ne sait pas pourquoi ils l'ont ramené. Il doit bien se douter quand même non ? Vu comment parle, on dirait l'idiot du village. Ou alors il est australien. Enfin ça revient au même, non ?

« Liam. Liam Gantley. Mais pour toi ce sera Monsieur Gantley. »

Avec un regard méprisant, j'attends sa réaction et m’apprête à une sauvagerie sans précédant. Quand on frappe, c'est qu'on a rien à dire. S'il riposte verbalement, je saurais qu'il n'est pas qu'un esprit faible.
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Abel Bone
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MessageSujet: Re: Mr. FREAKS   Mr. FREAKS Icon_minitimeVen 28 Fév - 19:24

L'homme ne dit rien à propos de ma réponse. C'était qu'elle devait lui convenir. Ca m'arrangeait, je n'avais pas spécialement envie de m'attarder là dessus.
Il s'appelait Liam Liam Gantley. Curieux nom. Et il voulait que je l'appelle Monsieur Gantley. Je n'était pas vraiment contre, dans l'absolu. Quelle différence ça faisait. Par contre, autre chose me dérangeait dans sa phrase. La façon dont il avait appuyé le « toi ». Mes sourcils s'infléchirent et un grognement sourd monta doucement dans ma gorge. Il était encore peu audible mais si Monsieur Gantley continuait sur sa lancée, il deviendrait beaucoup plus bruyant.

Me voulant menaçant et surtout paré l'attaque, je m'assis sur ma couchette et posai mes mains sur mes cuisses. C'était humide. Je baissai les yeux. Ma paume était salie de sang. Mon sang. Mon propre sang. Je me levai et retirai ma combinaison, me retrouvant en débardeur en coton noir et en slip kangourou rouge foncé, une touche de orange vif aux chevilles. J'examinai ma cuisse et constatai que quelques uns des points de suture de ma blessure avaient sauté. Encore. On devait me les refaire environ une fois par semaine depuis un mois et ça mettait d'autant plus de temps à guérir.
Comme j'en avais assez de me réveiller shooté à l'infirmerie, je pressai le bras droit de ma combinaison sur la plaie, pour tenter de stopper la petite hémorragie. J'avais mal aussi, accessoirement. Mais ça, je m'en fichais.

Tandis que je m'échinai à ne pas perdre trop de sang, je jetai un coup d’œil à la tête de Monsieur Gantley. Il avait encore cette grimace de bonheur sur la face ! Ca m'énervait ! Ca m'énervait vraiment ! La rage monta progressivement en moi. Mais il était prisonnier ici. Il... Devait mériter mon respect. Enfin, il y avait cette chance. Je ne pouvais pas le tuer tout de suite, sans savoir. Si, je pouvais. Mais s'il était celui que je cherchais depuis mon arrivée ? Oh, tant pis, au moins je serai soulagé. … … Un compromis !

« Arrête de faire ça ! »

Je pointai mon index libre sur ma muselière, là où devaient approximativement se trouver mes lèvres.
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MessageSujet: Re: Mr. FREAKS   Mr. FREAKS Icon_minitimeSam 1 Mar - 17:47


Ce gosse me fout mal à l'aise. Il a un petit quelqu chose qui ne me donne pas du tout confiance en lui. Bon, okay, la muselière mais quand même aussi autre chose. Je ne veux pas vraiment me concentrer sur lui, j'ai pas vraiment envie de savoir ce qui se trouve sous cette apparence d'enfant trop lisse.
Un grognement. Il me rappelle de plus en plus ma Lucy. Bon, okay, il a l'air moins vieux et mal foutu mais quand même, j'ai du mal à ne pas les apparenter. Si Lucy avait été humaine, ce mec serait sûrement son fils. Comment est-ce que ce genre de personne a pu atterrir ici et pas dans un asile ? Il a peut-être commis trop de meurtre pour qu'on le juge digne d'être sauvé. Ah ces psys, ils se croient toujours omniscients …
Après un strip-tease pas très attirant, mon ami détenu se retrouva en slip et en débardeur. Élégant. Je le regarde faire en sorte de ne pas perdre trop de temps mais ce n'est pas franchement concluant. Après tout, il a un sacré trou dans la cuisse. Il a l'air d'avoir été recousu plusieurs fois et ça me fait un peu frémir. Une bagarre dans la prison ou il est arrivé ici comme ça ? Quelque soit la personne qui lui a fait ça, c'est un gros bourrin.
Il me donne un ordre en pointant sa muselière et je hausse un sourcil. Il a l'air … Comment dire ? Ridicule. Je comprends néanmoins qu'il parle du sourire que j'arbore sans arrêt et celui ci s'élargit d'autant plus. Oui, ça dérange beaucoup de gens, mais je considère ça comme un point fort. S'il est gêné, ça veut dire qu'il n'est pas inaccessible.
Je m'approche et lui arrache son uniforme orange pétant des mains. Je m'interroge d'ailleurs toujours sur ce duo de couleurs. Je n'aime pas rester dans l'incertitude. J'arrache la manche qui est déjà souillée du sang de Lucy² et lui fait un garrot rapide pour arrêter le flot de sang. Je sais qu'à cet endroit là, les hémorragies ne rigolent pas. Relevant la tête, je lui souris de plus belle.


« On dit ''merci Monsieur Gantley'', maintenant. »

Je regarde derrière les barreaux et voit un garde faire sa ronde. Aucune considération pour les détenus hein ?

« Alors dis moi, c'est quoi ton petit nom ? »
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MessageSujet: Re: Mr. FREAKS   Mr. FREAKS Icon_minitimeSam 1 Mar - 22:09

Sel'm ♫ Shingigan

Ce putain de sourire s'agrandit encore. Cette fois, mes muscles se tendirent, rendant mes bras prêts à se détendre pour lui arracher sa mâchoire. Mâchoire que je ferai ensuite un plaisir de broyer sous mes chaussures !
Mais alors que je fantasmais, retenu d'agir par ma cuisse et ma combinaison, je le vis se lever et se diriger droit vers moi. Un grognement mi-menaçant, mi-craintif monta dans ma gorge et j'eus un mouvement de recul, sans cesser de le fixer de mon regard assassin. Mais il se contente d'arracher le bras orange qui épongeait jusque là mon sang. Et fit un nœud autour de ma cuisse, serrant fort. Je fixai la chose qui empêchait visiblement le sang de se répandre en dehors de mes veines et restait circonspect pendant quelques secondes. Le temps où Monsieur Gantley réussit à garder le silence.
Lorsque ce dernier exigea des remerciements, je relevai brusquement la tête pour le fusiller à nouveau de mes iris jaune orangé. Il voulait que je sois reconnaissant, pour ça ? Oh, non. Je ne lui avais rien demandé et puis ça n'était vraiment pas utile. Si j'en jugeais par rapport à son sourire, il semblait même trouver ça plaisant à faire.
J'ignorai donc sa remarque et me reculai jusqu'au mur, me hissant à l'aide de mes bras. Une fois mon dos bien calé, je ramenai mon genou encore valide sous mon menton et évitai de regarder ce Liam Liam Gantley. Il me foutait trop la rage. Dès que je serai à nouveau recousu... Il ne perdait rien pour attendre celui là ! Le fait que je sois un animal blessé dans l'état actuel des choses ne m'empêcherait pas de lui déchiqueter la gorge en temps voulu.

Encore une fois, sa voix brisa le silence pourtant plus que bienvenu. Je fus donc bien forcé de le regarder à nouveau et une boule de nerfs se logea dans ma gorge. Je pris une inspiration et balançai sur le ton le plus acide que j'étais capable de produire :

« Abel. »

Mon nom résonna entre les murs de la cellule, dans le silence curieusement présent depuis quelques minutes. En fait, depuis que le gardien était passé devant nos barreaux. Ne connaissant rien aux habitudes de cette prison, je ne compris pas tout de suite pourquoi. Et puis, il y eut des déclics, des bruits de porte qui s'ouvraient plutôt bruyants. Petit à petit, des uniformes oranges vifs se répandirent dans les couloirs et des gardiens se postèrent à des endroits stratégiques, les mains armées. La porte de notre propre cellule pivota devant le visage sans expression d'un gardien.

« Allez, c'est l'heure de votre semblant de liberté les nouveaux. »

Il hésita devant Monsieur Gantley. Puis poursuivi d'une voix neutre :

« Vous avez le droit au couloir de cet étage. Si vous voulez descendre, demandez à un gardien. Pas de connerie, sinon c'est l'isolement. Ou pire... La salle de torture. »

Et il s'en alla. J'étais plutôt surpris. Alors on pouvait sortir ici ? Mais c'était complètement imprudent ! Ces gens étaient fous ! J'étais si incroyablement déçu... Et puis, je remarquai un peu l'armement des gardiens. Chacun avait à sa disposition un arsenal plutôt important. Alors, masqué par ma muselière, un sourire étira mes lèvres. Celui là, contrairement à celui de Monsieur Gantley, était justifié. Parce que toute cette scène ressemblait très fortement à une chasse au lapin. On ouvrait les cages et on tirait sur tout ce qui bougeait. Sauf qu'ici, il fallait des conditions pour avoir le droit de tuer. Ca me plaisait ! J'avais hâte de voir un détenu se faire exploser le crâne ! Hâte de savoir qui dans cette foutue prison avait assez de nerfs et de jugeote pour me plaire.
Autre info, plaisante celle là aussi : il y avait une salle de torture. Je ne comptais pas vraiment en faire un quelconque usage, mais son existence me prouvait que j'avais été emmené dans un excellent endroit. Dans mon ancienne prison, ce genre de structure était exclu. On traitait les prisonniers en douceur, avec des thérapies et des ateliers menuiserie.

Je me remis debout et, en appui sur ma jambe valide, défis le nœud de Liam Liam Gantley. Mais pas pour longtemps. Je remontai simplement ma combinaison jusqu'à la taille, juste assez bas pour pouvoir reproduire le garrot, par dessus ma jambe de pantalon cette fois. Le tissu était pas mal imbibé de sang, mais ça ne me gênait pas. Et si ça défrisait les gardiens, ils n'auraient qu'à la laver eux mêmes !
Je comptais rejoindre les autres détenus dans le couloir, mais ma jambe m'arrêta. Appuyé sur les barreaux inamovibles, je me soutenais comme je pouvais, parcouru d'une douleur plutôt intense. Ma jambe tremblait même, et j'avais les larmes aux yeux. Ah non ! La honte ! Je montrai de la faiblesse. D'habitude j'arrivais pourtant bien à l'ignorer.
Refusant de me retourner pour montrer à Monsieur Gantley mes yeux humides mais trop faible pour avancer plus avant, je restai planté là, à l'entrée de la cellule, le dos courbé et les mains qui enserraient les barreaux.
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MessageSujet: Re: Mr. FREAKS   Mr. FREAKS Icon_minitimeDim 2 Mar - 16:09

Il a l'air d'être vraiment fâché par mon sourire. Mais c'est une fixette ! Généralement, cela conforte les gens dans la confiance ou au pire ça les met mal à l'aise mais de là à carrément le faire sortir de ces gonds. Ah, j'oubliais. La moitié des pensionnaires de DearDeath sont toqués. Pour peu qu'il fasse partie du FCS (front contre les sourires) je suis mal. Enfin mal … On va dire qu'il ne deviendra pas mon meilleur pote. On a un autre camarade, un vieux a l'air pas très frais. Je ne le vois que très rarement. Ambiance dans la cellule 4 ! Ambiance de folie.
Malgré mes exigences, je n'entendit pas un seul petit merci. Quel fils de pute. Je ne supporte pas les gens malpolis. Maman m'a toujours élevé dans les bonnes valeurs catholiques alors quand je vois des connards incapable de remercier leurs aînés, je bouillonne. Oh, je ne vais pas l'agresser de front, j'attends mon heure. Et quand elle arrivera... Oh je ne te souhaite pas d'être encore invalidé, petit clébard.
Il recule et se colle au mur. En piteux état, hein. Il ne parade pas et pourtant je sens bien qu'il a plus qu'envie de m'arracher un bras. Hm .. Oui. Ce pauvre petit agneau n'a rien d'un loup féroce en ce moment. Je devrais peut-être en profiter tout compte fait. Lui n'hésiterait pas. Me retrouver en milieu carcéral brouille un peu mes repères. Ici la pression est plus grande et les esprits plus tordus. Quoiqu'il en soit, je ne laisserais pas passer ce manque de respect.
Abel. Joli nom. Très biblique. Finalement, il me plaît bien ce petit... Enfin son nom me plaît bien. Mais quand je l'aurait plié à ma volonté, je l'aimerais bien. C'est sur. Il sera peut-être mon premier tué dans cette prison. Pour coller au Livre Saint vous voyez. Non ? Vous êtes cons.
L'heure de la liberté, hein ? Chouette alors. Je me redresse sur un coude et regarde à travers les barreaux. Des gentils petits moutons qui sortent de leur cage bien docilement. Pitoyable, mais intéressant. S'ils obéissent au garde, ils pourraient m'obéir à moi.
Un garde parle d'une salle de torture. C'est super intéressant. Je regarde Rantaplan et sourit. Faible. Le prenant comme un sac à patate, je le soutiens et le fait sortir. Je me dirige vers un garde et sourit.


« Où est la salle de torture, mon brave ?
-Eh toi tu rentres dans le rang et tu - … suivez moi, Monsieur Gantley. »

Il nous conduit à la grand salle vide et froide et je pose le corps du nain sans ménagement sur la table du centre et me fait aider du garde pour l'attacher. Enfin, je prend la clef que me confie le garde. Après lui avoir effacé la mémoire, je me retourne vers Abel et m’assoit à coté de lui.

« Tu connais le code de ta muselière? »
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MessageSujet: Re: Mr. FREAKS   Mr. FREAKS Icon_minitimeDim 2 Mar - 22:10

Je me sentis alors soulevé de terre, puis balancé sur quelque chose de pas du tout confortable. L'épaule de Monsieur Gantley. Mais qu'est ce qu'il foutait celui là ?! Je cognai des poings sur son dos, sans réussir à lui faire lâcher prise. Et il réussissait à tenir ma jambe valide hors d'atteinte de son corps. Le salaud ! Bon sang, plus je passais de temps en sa présence, moins je pouvais le supporter. Le jour où je lui arracherai les cordes vocales serait le plus beau jour de ma vie.
Il alla causer à une gardien qui ne me prit même pas en pitié. Je ne lui en voulais pas particulièrement pour ça, je trouvais même ça normal et signe d'une absence de faiblesse. Jusqu'à ce que le monsieur se soumette complètement à Monsieur Gantley. Quoi ? Il l'avait reconnu ? En fait, ce type au sourire de Joker (bientôt...) était important ? Il était peut être sous couverture de détenu. S'il cherchait à m'arracher des infos, c'était mort. Moi je n'avais rien à cacher, j'avais même un biographe. A moins que ce soit pour le nouveau de la cellule, il avait vraiment une tête bizarre. D'ailleurs, ce mec me faisait tellement frissonner que je m'étais tenu éloigné le plus possible de lui. Pas vraiment par peur qu'il me fasse quelque chose, mais plus par instinct. Comme je le faisais avec le lépreux du coin de ma rue, en Australie. Je voulais pas chopper sa merde non plus !

Nous arrivâmes dans une salle. Je me souvins que monsieur Gantley avait demandé la salle de torture... Alors quoi ? Il allait me torturer pour que je lui dise « merci » ? Ou pour que je lui livre des secrets politiques ? Dans les deux cas, il serait incroyablement déçu.
Je me retrouvai jeté comme une merde sur une table froide comme la porte. Je décelai de grosses tâches brunes et sentis le sang. On rigolait pas ici. De mon avis, c'était tout à fait normal et justifié.
Monsieur Gantley, aidé du gardien (qui avait un drôle de regard, complètement vide, mais pire encore que Rose Eden), m'attacha. Je ne réussis pas à m'échapper et me retrouvai pieds et poings liés. Je tentai bien de me débattre, criant ma rage et me contorsionnant, le torse bombé. Sans aucun succès, mes entraves ne cédèrent pas un pouce. RRRAAAAH ! Si je n'avais pas cette maudite muselière !!!! … Le code ?
Je fixai Monsieur Gantley. Il était seul dans la salle (avec moi bien sûr). Je n'avais même pas remarquer le départ du gardien. Grave erreur ! J'allais pouvoir me le faire, cet enfoiré de sourire de merde, sans personne pour m'arrêter.
AHAHAHAHAH !

« 568713659933585. »

Comment je le savais ? Facile. Un des gardiens de prison les plus stupides que la Terre ait porté avait retiré ma muselière entre deux miroirs, dans les communs, pour que je prenne gentiment ma douche. Je m'étais répété ces numéros tant et tant de fois, toute la journée, et le jour encore d'après, me murant dans un silence absolu, ne me laissant pas distraire, par quoi que ce soit. Et j'avais finalement réussi. Maintenant, il fallait espérer qu'ils n'avait pas changé le code depuis ce moment là mais j'en doutais : il était trop compliqué pour qu'ils puissent songer à ce que quelqu'un parvienne à le trouver. Imbéciles !

Je laissai Monsieur Gantley me libérer, sans broncher cette fois, une lueur meurtrière dans le regard. Oui, oui, ouiiiiiii ! Lorsque la muselière quitta mon visage, je bondis en avant... Et me retrouvai bloqué par les attaches de la table de torture.
NAAAAAAAAAAAOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !
Je me contorsionnai à nouveau comme un beau diable, hurlant, tempêtant, me tapant l'arrière du crâne sur la table, me tordant les poignets et soulevant mon torse. Mais ces saloperies étaient vraiment solides.
A bout de souffle, tentant de reprendre une respiration normale, je me mis à regarder Monsieur Gantley. Et maintenant ? Qu'est-ce qu'il me voulait ? Pour quelle raison m'avait il libéré la bouche ? Je ne voyais pas l'intérêt. Alors j'attendis, sans bouger autre chose que ma poitrine qui se soulevait rapidement au rythme de ma respiration haletante. Le reste de mon corps était inerte. J'avais simplement la bouche entrouverte pour tenter de happer plus d'air à la fois. Et je le fixai, toujours et encore.
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MessageSujet: Re: Mr. FREAKS   Mr. FREAKS Icon_minitimeLun 3 Mar - 19:35

Il se débattait un peu tout à l'heure mais maintenant qu'il est attaché, ma tâche s'en trouve facilitée. Souriant, je ne peux m’empêcher de frémir comme à chaque fois où je fais les choses moi même. Généralement, je laisse les autres torturer ou tuer à ma place mais là je veux avoir la satisfaction de lui arracher des cris de douleurs et des gémissements d'excuses moi même. Oh, il n'est pas allé aussi loin que Neil mais je n'aime pas son côté enfant sauvage. On a créé la civilisation et la Bible, c'est pas pour rien, morbleu ! Après tout, il est de mon devoir en tant qu'aîné et en tant que personne civilisé de lui apprendre les bonnes manières. Première leçon : bonjour, s'il vous plait, merci, au revoir. Je vais le dresser moi.
Je n'aime pas sa façon de me parler et de me regarder. Je ne vois peut-être pas son nez ou sa bouche mais il a le don de m'énerver rien qu'avec ses yeux. J'en ai vu beaucoup des yeux comme ça, d'homme engagé, persuadé qu'il a raison. J'en ai arraché beaucoup aussi. Oh finalement, pas tant que ça, tout compte fait. Je préfère les crever, à vrai dire. Ce son de splurtch dégoûtant quand je plonge un objet long et dur dans l'oeil de la personne, c'est jouissif. Quand on les retire ça fait juste ploc et Aaaaaaaah ! C'est beaucoup moins intéressant.
La salle est plutôt glauque. Il y a de tout pour torturer, tuer, éviscérer, énucléer, castrer, brûler, électrocuter, mutiler et noyer ici. Ils sont au point sur ça au moins. Pas sur le nettoyage apparemment. Parce que bon, les tâches brunes sur le siège, par terre et les trois dents sous une table c'est vraiment pas clean. Au moins à Séoul Sud, toutes les salles de tortures étaient toujours super propres. En même temps, les gardiens nous dissuadaient assez de jouer au mariole. Ces mecs étaient super flippants. Aucune émotion ne passait jamais sur leur visage. Ici c'est beaucoup plus amusant. On peut les hypnotiser et leur faire faire des choses dégradantes.
Il a l'air tout énervé, je vais bien me marrer. C'est rare de tomber sur un spécimen comme ça. Enfin, ici, ça a l'air de courir les couloirs. Je suis sur d'avoir entendu un détenu parler à un mur. Un mur genre gris moche avec des matières non identifiée dessus. D'après le détenu, il s'appelle Michel. Soit. Si on donne un nom à chaque mur, on a pas fini. A moins qu'ils ne s'appellent tous Michel … ?
Il me fixe et me donne le code de sa muselière. Un code aussi long. J'ai du mal à croire qu'il l'ait retenu … Souriant, j'essaye et remarque que la muselière part toute seul après un petit bip approbateur. Donc, ce mec a une mémoire de fou. Son cerveau est vraiment très intéressant. Beaucoup plus que ce que je ne pensais au début. Il m'a l'air complexe alors que je pensais juste qu'il avait le cerveau lisse comme celui d'une poule. Surprise agréable.
Il essaye de se jeter sur moi à plusieurs reprises mais les sangles le retiennent comme s'il n'était qu'un chien en laisse ?. Très bon point pour moi, DearDeath a aussi investi dans les sangles, pas seulement dans le bon matériel. Alors je me saisit d'une grosse pince dont le bout est recouvert de sang et je me rapproche avec le tabouret à roulettes - que c'est rigolo – d'Abel. Mon sourire ne quittant pas mes lèvres, je me penche vers lui.
Il a finit par se calmer et il essaye de reprendre une respiration normale après tous ces cris de rage. Je brandis la pince et l'introduit de force dans sa bouche. Elle se referme sur une de ses dents du fond. Je tire et la jette dans un crachoir accroché à la table d'opération glauque avec un sourire.

« Tu as l'air de tenir à tes dents. Alors maintenant, si tu veux garder les autres, tu vas devenir très poli. »

Rapprochant à nouveau la pince de sa bouche, je souris.

« On dit quoi quand on voit une personne pour la première fois dans la journée ? »

Tu vas craquer, puppy. Tu vas craquer.
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Abel Bone
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MessageSujet: Re: Mr. FREAKS   Mr. FREAKS Icon_minitimeLun 3 Mar - 21:38

Enfin calmé, je le vis se rapprocher dans un bruit de petites roulettes grinçantes, son sale sourire sur la face. Je retroussai alors mes lèvres sur mes dents, goûtant par anticipation la saveur de ses lèvres. Et non, je ne pensais pas à lui voler un doux baiser.
Avec naturel, Monsieur Gantley saisit une pince, plutôt de grande taille, teintée de rouge aux extrémités. Mon nez reconnut immédiatement le sang. Et qu'est ce qu'il allait faire avec ça ? Je souris alors en coin, la bouche entrouverte. S'il voulait me pincer un peu un doigt, il n'obtiendrait pas grand chose de moi. Je m'étais reçu une balle en pleine cuisse et j'avais réussi à ignorer la douleur quand je l'avais voulu. Il ne m'obligerait pas à faire quoique ce soit avec une ridicule petite pince. …

« OUAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! »

Je hurlais comme un sauvage, me contorsionnant plus que jamais. Je me débattais contre la douleur, mais elle ne partait pas. Cette action, je ne l'avais pas vu venir. Au moment où la pince s'était infiltrée dans ma bouche, j'avais tenté de la recracher, n'appréciant pas plus que cela son vieux goût de métal sur ma langue. Mais je n'aurai jamais imaginé que cet enfoiré de salaud de sa mère allait me priver d'une de mes dents ! Et avec quelle facilité en plus ! On aurait dit qu'il avait fait ça toute sa vie !
Je pissais le sang dans la bouche et son goût était encore pire que celui de la pince. Non, non non ! Je détestais vraiment le goût de mon propre sang ! Surtout quand toute ma bouche me lançait comme ça. J'avais juste envie de changer de corps.

Quand j'eus fini de me tortiller dans tous les sens et que je réussis à me calmer, je dardais sur Monsieur Gantley le regard le plus terrifiant dont j'étais capable. Je me foutais bien que mon visage soit inondé par mes larmes de douleur, j'étais certain que je restais incroyablement terrifiant.
Et il me posa une question qui réussit à faire encore plus monter la sauce de l'énervement. C'était quoi cette interrogation pour gamin de dix ans ! Okay, je faisais jeune, mais pas à ce point là tout de même ! C'était vrai, je tenais à mes dents. Sur ce point, il avait entièrement raison. Mais je ne pouvais juste pas me résoudre à obéir à ce tordu avec son sourire malsain. Pas comme ça, aussi facilement. Juste pour une malheureuse dent (ou deux). J'étais tellement plus coriace que ça !
Alors, je lui crachai à la gueule. Pas seulement avec ma salive, bien sûr. J'avais pris soin de récolter du sang qui suintait encore de ma gencive, là où il me manquait une dent. Et vlan ! Je l'avais souillé et j'en étais content.

« Ahahaaah... »

J'étais hilare. Du sang sur les dents, les lèvres et qui gouttait aussi plus bas, sur mon menton et mon débardeur. Monsieur Gantley avait l'air très content de pouvoir être du genre sanguinaire, mais je tenais la distance face à lui. Il ne savait pas à qui il avait affaire celui là.
Et maintenant, il allait fuir. Abandonner. Se dire que non, j'étais beaucoup trop « hard » pour lui. Ouais...
Tu la sens, la puissance ?
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MessageSujet: Re: Mr. FREAKS   Mr. FREAKS Icon_minitimeMar 4 Mar - 18:57


Cette salle est beaucoup moins inquiétante pour moi qu'elle ne doit l'être pour Abel. En fait, elle est même très intéressante pour moi. Des tas de possibilités de torture. A vrai dire, j'ai choisi de lui arracher des dents parce que s'il a une muselière c'est en toute logique qu'il a un problème de morsure trop impulsive. Et puis comme on peut l'entendre parler à travers sa muselière, ce n'est donc pas pour qu'il ferme sa gueule. Vu ses cris déchirants, je ne serais pas contre mais bon.
Il semble souffrir et je ne suis même pas sûr qu'il ait entendu ma question. Je laisse planer un peu le silence et sourit doucement, toujours amusé par la situation. Je ne vais pas lui donner la joie de me voir me boucher les oreilles même si je crois que je saigne un peu de l'oreille droite par sa faute. Il a des cordes vocales avec une puissance … Et puis il a du coffre hein, je me demande s'il était chanteur d'opéra avant d’atterrir dans ce trou.
Il se débat, violemment. A un moment j'ai même peur que les sangles ne lâchent mais elle tiennent bon. C'est du cuir de vachette vous croyez ? Parce que ça a l'air vraiment très efficace. Je demanderais à un gardien, un de ces jours. Franchement, je prends note pour une petite séance avec Ulrick, quand j'aurais réussi à le choper.
Il saigne comme un porc à qui on a coupé la tête. Je ne pensais pas qu'il y avait autant de vaisseaux sanguins dans la bouche, surtout dans les dents du fond. C'est impressionnant. KyunSuk, mon principal contact dans la mafia coréenne, avait déjà expérimenté et m'avait raconté comment il avait arraché toutes ses dents à son beau frère qui violait sa propre fille. Mais de là à imaginer que ça pouvait être aussi gore. Je comprends son dégoût à laver son costume classieux après maintenant.
Il me fusille du regard mais il semble s'être calmé un peu. Bon c'est déjà ça. Tu es mignon comme tout mon petit chiot. Je vais prendre un plaisir fou à te briser et te mettre à mes ordres.
Le sang d'Abel m'atteint juste en dessous de l’œil. Du sang mélangé à un peu de salive. C'est dégoûtant, tout à fait dégoûtant. Je fronce les sourcils et me rapproche, à nouveau avec la pince. Il n'a pas répondu à la question, ce petit enfoiré. Mais ça ne tardera pas. Oh non, il ne mettra pas longtemps avant de dire bonjour comme un gentilhomme civilisé. Ou au moins comme un homme à peu près potable. Je ne le lâcherais pas avant ça. Parce qu'il est hors de question que je le lâche comme ça dans la nature. Il en va de mon honneur. C'est mon compagnon de cellule quand même.
Je profite de son hilarité et replonge la pince pour cueillir une autre dent. Qu'il me morde, je m'en fous royalement ! Quand je ressors ma main, elle est tachée de sang, je ne sais pas celui de qui. Et si c'est le mien, tant pis. J'ai cinq litres en réserve, c'est pas ça qui va me faire reculer devant un gorille comme lui. Il arrête de rire maintenant hein ? Gros débile.


« On dit quoi quand on voit une personne pour la première fois dans la journée ? »

Je réitère ma question une nouvelle fois. Tu vas répondre connard ?



Oh oui, on la sent bien.
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MessageSujet: Re: Mr. FREAKS   Mr. FREAKS Icon_minitimeMar 4 Mar - 22:06

D'espairsRay ♫ Reddish

J'étais tellement déçu. La tâche de sang sur sa figure ne semblait pas l'avoir ému plus que ça. Il ne prit même pas la peine de l'essuyer. … Bon sang, ce type commençait à sérieusement m'exciter en fait ! Il était vraiment fort ! Enfin, je commençais à vouloir lui donner une chance. Mais pour le moment, il restait du côté des « à tuer ». Son sourire était vraiment un « moins », sauf s'il réussissait à me montrer qu'il ne représentait pas son amour illusionné pour la vie.
Il rapprocha à nouveau la pince de ma bouche, alors que je riais. Je n'eus pas le temps de dresser une barrière qu'elle força le passage, à nouveau dans le fond de ma mâchoire, mais de l'autre côté. Un cri guttural sortit de ma gorge quand le contact du métal froid lança ma gencive là où il me manquait déjà une dent. Je mordis l'objet, le poussai avec ma langue, crachant sans le vouloir des flots de salive ensanglantée. Mais rien n'y fit. Ce Monsieur Gantley réussit à emprisonner une molaire et tira. Un coup sec et ma dent se décrocha, mais juste un peu. Assez pourtant pour me faire souffrir. Et lorsqu'il recommença, elle vint entièrement, multipliant la souffrance par dix.

Je me mis à hurler à nouveau, tirant encore sur mes liens, mais cette fois, ne me souciant plus de vouloir me libérer. Un sourire approximatif étirait mes lèvres et une bosse gonflait l'entrejambe de ma combinaison. Non, je n'aimais pas la douleur. Mais j'étais véritablement excité par les nerfs d'acier et la volonté de ce Monsieur Gantley. Je braquai mes yeux dans les siens et y reconnus la lueur de la véritable domination. Celle qui ne laissait aucun compromis. Bon sang, j'aurai pu tomber amoureux de cet homme si je n'avais pas des préoccupations plus importantes en tête.
Alors que je haletais, il reposa sa question. Je laissai du sang dégouliner sur mon menton, pour me vider la bouche. Et puis, je tentai de prononcer les mots. Mais ce fut difficile, car cela nécessitait que j'amplifie encore la douleur.

« B... Bonjour... »

Je le fixai avec tellement de respect, d'amour, qu'il était impossible qu'il ne comprenne pas le message. Oui, maintenant, je lui étais entièrement dévoué. Il pouvait me demander tout ce qu'il voulait. Tant qu'il me prouvait qu'il méritait que je le fasse.
Toutefois, sa cruauté, son sens de la vie véritable, me semblait être toujours mis à l'épreuve. Je n'étais pas certain qu'il soit vraiment déterminé. Aussi, je ne lui céderai probablement jamais du premier coup. Son sourire était tellement déstabilisant pour moi.

« Et après ? Tu vas me dire que je devrais manger mes légumes verts ? »

Oui, je brûlais d'envie de le provoquer, encore et encore. Une telle aura de domination m'excitait tellement, j'en avais autant besoin qu'une drogue à laquelle je serai déjà accro. Il y avait un tel potentiel chez cet homme.

Encore ! Montre moi encore à quel point tu es fort !
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MessageSujet: Re: Mr. FREAKS   Mr. FREAKS Icon_minitimeMar 4 Mar - 23:07


Abel semble vraiment déchaîné. Le pauvre chéri. Dépossedé de deux de ses dents. Heureusement que je suis gentil et que je me sers seulement des dents du fond. En théorie, elle lui servent seulement à broyer et il ne doit pas beaucoup les utiliser. Et puis, il lui reste ses canines. C'est ce qui compte le plus, les canines, non ? Enfin, après, je ne sais pas, je ne suis pas un chien enragé, moi.
Il se débat encore mais quelque chose a changé dans son regard. Et aussi dans son pantalon. Il est complètement malade, azimuté dans tous les sens possibles du terme. Maso hein ? J'ai une petite pensée pour Ulrick qui a toujours eu un petit faible pour la souffrance. Il adore que je lui retourne le bras ce petit coquin. Mais revenons à nos moutons. Il bande et me regarde avec un soupçon de … d'adoration ? Je ne sais pas trop, ça pourrait tout aussi bien être de la haine viscérale ou du dégoût total. En tout cas c'est une émotion forte, et ça le fait bander.
Finalement, le Big Bad Wolf se transforme en petit chiot inoffensif et il dit enfin ce que je veux entendre depuis un moment. Bonjour. Bien. Partie un, exécutée. Maintenant, il va falloir dire merci, puppy. C'est très loin d'être fini. Très loin.
Je vois une chose nouvelle dans ses yeux. De l'amour. Le même amour respectueux que quand je manipule une victime pour qu'elle me croit la meilleure personne du monde. Ce qui n'est pas faux en soi. Puisque je suis la meilleure personne du monde. Vous avez comprit ? Vous êtes vraiment trop cons, vous ne méritez pas de me lire. Ah enfin, il me faut bien un public. Aussi benêt soit-il.
Il me provoque à nouveau et je souris de plus belle. Il est vraiment provocateur. Je caresse sa joue, doucement avec un regard presque tendre.


« C'est bien, tu obéis. »

Mon coup sur sa mâchoire est assez rapide pour qu'il ne le voie pas venir. Avec un regard féroce, je continue de sourire toujours plus largement. Je me fais l'effet d'un démon.

« Mais tu as encore des progrès à faire. »

J'enserre la pince autour de son index et me penche vers lui, de façon à ce qu'il sente mon souffle mentholé sur ses lèvres.

« Et que dit-on quand on ne veut pas se faire arracher un doigt ? »

Obéis moi. Obéis moi.
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MessageSujet: Re: Mr. FREAKS   Mr. FREAKS Icon_minitimeVen 7 Mar - 11:56

Il m'approuvait. Me félicitait. Je le fixai, dans l'attente. Allait il me donner une caresse, une sucrerie pour renforcer mon comportement positif ? Cela m'aurait tellement déçu. Combien avaient fait cette erreur dans mon ancienne demeure carcérale ? Mais je n'étais pas un gentil toutou qui réclamait amour et tendresse. Je voulais de la puissance, la preuve constante que je ne faisais pas confiance à un faible. Ce type semblait sûr de lui, mais dans le bon sens. Je ne serai pas dupe en revanche. Cela pouvait se retourner à tout moment dans le mauvais sens. Et s'il me faisait ce coup là, celui des sentiments qui le ramollissent, je n'hésiterai pas. A mettre fin à son existence. Le bonheur était la mort.

Une douleur atroce m'arracha des larmes avant même que ma joue ne heurte la table, sous la force du coup. Il m'avait fait pivoter la tête à presque cent quatre vingt degrés. J'allais avoir une bosse au niveau de la tempe le lendemain.
Lentement, après avoir reprit mes esprits, je le regardai de nouveau. Mais cette fois, ce n'était pas la même fixette que précédemment. Cette fois, mes yeux étaient légèrement baissés. Il renchérit ensuite. Comme quoi j'avais encore des progrès à faire. Mon corps tressaillit d'excitation.

Un contact glacial enserra mon doigt. Je baissai la tête et réfléchis rapidement. Je ne pourrai pas lui échapper avant qu'il n'actionne la pince. Ce qu'il voulait... ? Un mot encore. Mais là, pour moi, c'était une vraie devinette. Je ne m'étais retrouvé dans cette situation. Il était vraiment très fort, ce Monsieur Gantley.
Une pulsion de provocation et de fainéantise m'enjoignis tout d'abord de l'envoyer chier. Et puis, je songeai que je n'avais vraiment pas besoin d'un doigt en moins. J'étais déjà bien assez blessé comme ça. Enfin, il n'y avait pas que cela qui me décida à faire un effort. L'aura de puissance absolue que dégageait Monsieur Gantley y était pour beaucoup, en fin de compte.
Je me souvins de quelques unes de mes victimes. Celles qui avaient eut le temps de me voir venir.

« … S'il-vous-plaît ? Pitié... Non, pas ça. Monsieur Gantley. »

Lentement, je relevai les yeux sur lui. J'examinai son visage, à la recherche de la réponse. Allait il me valider ou me recaler ? Allais je subir sa punition ou allait il me féliciter encore une fois, avant de me mettre de nouveau à l'épreuve ? Les deux solutions m'excitaient tellement, que j'étais bien incapable de savoir laquelle me plairait le plus.
Non, je n'avais pas envie d'avoir mal. Mais ça serait une telle preuve de supériorité, presque palpable, qui se dégagerait de cette pince qui me briserait les os.
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MessageSujet: Re: Mr. FREAKS   Mr. FREAKS Icon_minitimeVen 7 Mar - 15:05

J'ai de plus en plus l'impression d'éduquer un enfant gâté. Bon, un enfant très désobéissant, je ne serais pas si violent si c'était avec un enfant. Quoique … Je suis très à cheval sur la politesse. De toute façon, Ulrick et moi ne pourrons jamais avoir d'enfant. J'avais eu ce très court projet avec Vivienne mais elle ne s'est pas montré digne de moi assez longtemps. J'ai un fils en Corée. Le fils de SeoHyeon, une fille qui admirait mon œuvre, ma carrière. Un accident. Il est en orphelinat pour le moment mais je me suis dit que j'irais le chercher dès que je pourrais. Je l'ai apprit il y a deux semaines environ, par une lettre. La dernière lettre de ma douce Seo. Elle est si idiote, me confier la garde de mon bout de chou après s'être suicidée. Bien sur, j'avais programmé son suicide mais je ne pensais pas qu'il arriverait si tard. Le fait d'être enceinte et de devoir s'occuper de son bébé un temps l'a gardé en vie. Incroyable n'est-ce pas ? Il doit avoir sept mois à présent. D'ici la fin des trois-cent jours, j'irais le trouver, d'ailleurs. Vous croyez vraiment que je vais mourir. Vous êtes vraiment trop bêtes.
D'ici à trois cent jours, je serais allongé dans l'herbe grasse de mon lopin de terre en Irlande. Ulrick pourrait travailler dans la petite bibliothèque du village. Faolan*, notre fils, sera choyé, gâté. Je serais père au foyer. J’arrêterais de tuer, je n'en vois plus l’intérêt. Je dois juste faire croire à tout le monde que je suis mort. Prends ton mal en patience Liam. Moins d'un an à tenir et tu seras libre, libéré, délivré. Trois cent jours c'est assez payé pour ce que j'ai fait.
Il ne répond pas, il semble réfléchir. Mais c'est un vrai enfant sauvage ma parole ! Il n'a jamais dit s'il vous plaît ? Je ne sais pas qui sont ses parents mais si je les avais sous la main, je les forcerais à se couper la langue. Nom de dieu, on élève pas un gosse comme ça. Encore des pecnos qui se croient savants avec leurs tracteurs et leurs grains d'orge. Je déteste les paysans illettrés. Pauvre Abel, au final.
Il dit finalement le mot magique et je relâche ma prise sur son doigt. Bien, tu ne perdras pas un doigt aujourd'hui, chien battu. Et maintenant, il va falloir passer à la vitesse supérieure. Je ne voudrais pas trop traîner, je m'étais quand même fixé pour but de voir mon frère aujourd'hui. Il ne faudrait pas que j'arrive après la fermeture ou une connerie comme ça. Frérot doit être assez impatient comme ça de me voir.
Je hoche la tête doucement et repose la pince qui ne me sera plus d'aucune utilité. Je sors un briquet de ma poche, celui-là même que j'ai emprunté au gros Maurice à mon arrivée et rapproche la flamme des cheveux d'Abel.


« Tu vois, je pourrais t'enflammer comme une torche humaine. Mais je ne le fais pas. Qu'est-ce qu'on dit dans ces cas là ? »

Obéis-moi, toujours plus.

*Petit loup en gaélique
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MessageSujet: Re: Mr. FREAKS   Mr. FREAKS Icon_minitimeSam 8 Mar - 21:44

fade ♫ Drifting away

La pince s'éloigna. J'étais toujours sous tension cependant. Pas de peur. Juste... Dans l'attente de ce qu'il allait faire ensuite. Monsieur Gantley semblait posséder une source inépuisable d'idées pour montrer sa puissance.
Il empoigna un briquet et approcha la flamme de ce dernier de mes cheveux. J'aurai pu reculer la tête, mais c'était tous aussi dangereux que de l'avancer, si jamais Monsieur Gantley voyait ça comme une dérobade. Je m'enflammerai alors aussitôt ! Je préférai donc fixer la flamme, quitte à me brûler la rétine. Après qu'il m'eut posé sa question, j'étais ébloui et je savais déjà que j'aurai des petites tâches de lumière dans mon champ de vision lorsque le feu disparaîtrait.
Je restai un instant ébahi avant de répondre. Ca commençait à devenir trop facile. Il avait tout ce qu'il voulait tout de suite depuis deux questions. … Là résidait sans doute toute sa force de caractère. Il m'obligeait même à lui faciliter les choses. Il... Ouah. Jamais je n'avais eu de guide aussi charismatique. J'avais envie de lui faire confiance de manière totale. Je savais bien, pourtant, qu'à cause de son sourire, je ne le ferai jamais. Mais sur le moment, je nourrissais le désir presque sexuel de me prosterner à ses pieds.

« Haaa... H... Merci. »

Oui, merci. Sauf que ce n'était absolument pas ce que je ressentais, de la gratitude. Je voulais juste lui faire plaisir. Lui donner ce qu'il voulait.

« Monsieur Gantley, vous allez me guider, hein ? Vous allez me dire... Qui mérite de mourir, ici. »

Non, ce n'était plus une question. Une simple affirmation. Mon corps était incroyablement tendu, mes membres tiraient sur les liens en continue et je fixai Monsieur Gantley alors qu'une bave mousseuse et rougeâtre coulait du coin de mes lèvres. Je voulais savoir ce qui allait se penser ensuite, dans les jours qui venaient. Je voulais déjà les vivre. Je voulais... Tout accélérer !
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MessageSujet: Re: Mr. FREAKS   Mr. FREAKS Icon_minitimeSam 8 Mar - 22:31


Il ne semble pas décidé à capituler totalement. Il n'est pas tellement rassuré, j'ai bien l'impression . En tout cas, il agit comme si jamais il ne verrait le jour. Il m'obéit, fougueusement. Il est le premier homme que j'ai soumis grâce à la violence je crois. Les autres sont beaucoup moins réceptifs et ils meurent. Ils ne m'écoutent pas ou ils ne font que me supplier. Et puis là, c'est quand même un travail d’intérêt public que je fais, une rééducation sociale. Un vrai progrès dans la vie de ce chiot fou. Il saura les bases de la politesse et ce n'est pas du luxe. Je crois même lui avoir enlevé une carie. Je suis un héros, au fond. Et on me traite de fou furieux, ah je vous jure...
Il fixe la flamme comme s'il pouvait l'éteindre. Comme si j'allais obéir à son regard terrifié. J'attends une réponse et à chaque seconde, je rapproche un peu le briquet de ses cheveux blonds, presque blancs. Il a du prendre le soleil pour les avoir aussi clairs. J'étais roux, passé un temps, mais cela fait partie des déconvenues du milieu carcéral que de voir sa chevelure se ternir de jour en jour. Pour son cas, ma théorie de l'australien se renforce.
Je n'aime pas avoir à attendre trop longtemps. L'ennui me prend très vite, malgré l'adoration que je lis dans ses yeux. Encore deux petites minutes et je n'aurais plus jamais à lui sourire. Après tout, ce n'est qu'une partie de la séduction. Je ne souris que peu aux personnes à qui je fais confiance. Comme Ulrick par exemple. Le fait qu'il fasse tout le temps la gueule y est peut-être lié. Sûrement même. Pauvre chéri, il veut tellement me ressembler. Il ne sait pas que mon cœur, lui, lui sourit toujours. Il me rend heureux rien que par sa présence, c'est un de ses dons. Un don que lui seul peut avoir, à mes yeux. Est-ce qu'il a envie de me sourire ?
Il me répond de la bonne façon et je referme le briquet qui commençait à me brûler un peu les doigts. Je le remets dans ma poche, sentant sa chaleur contre ma cuisse. J'adore cette façon que la flamme a de réchauffer. J'aime regarder brûler des choses et me réchauffer à la chaleur de leur combustion. Mais je ne suis pas aussi barbare que mon adorable petit frère. Lui aussi aurait besoin d'une bonne leçon de morale et de bonnes manières. Il me semble qu'il a perdu un peu depuis sa communion dans notre belle église de St Patrick.
Il veut que je lui dise qui doit vivre ou mourir. Il veut que je le guide. Je le regarde et perd tout sourire. Il veut que je le guide. Je vais le guider. Je vais faire de lui mon bras droit. Pour la première fois depuis ma naissance, quelqu'un veut me suivre sans que je triture son cerveau. Je détourne le regard. Je pourrais pleurer si je n'avais la conscience certaine qu'Abel me déchiquetterait si je montrais le moindre signe de faiblesse. Je ne lui montre pas mes yeux humides et je lui tourne le dos.


« C'est bien tu apprends vite. Comme récompense, je vais t'apprendre la patience aujourd'hui. »

Je me dirigeais vers la sortie et posait ma main sur la poignée.

« Une objection ? »

J'espère qu'il dira oui. J'espère qu'il ne m'est pas complètement soumit. Pas tout de suite. Tout à coup la porte s'ouvre. Le gardien de tout à l'heure. Avec trois de ses potes. Le coup de pied du grand chauve me projette à coté d'Abel. Je me raccroche à ses sangles que j'ouvre d'une main. L'arrière de mon crane saigne et ma tête cogne comme un tambour le jour d la fête nationale. Mon regard confus se pose sur le bord d'une caisse ensanglantée. Ma tête a cogné là dessus?
Je me tiens la tête et regarde Abel d'un regard froid et sans sourire.


« Attaque, Abel. »

Obéis, putain! Je me vide de mon sang.
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MessageSujet: Re: Mr. FREAKS   Mr. FREAKS Icon_minitimeSam 8 Mar - 23:14

lynch. ♫ MIRRORS

Son sourire disparut. Et le mien s'éveilla, comme si je le lui avais volé. Sa tête était beaucoup mieux comme ça. Sans cette illusion de merde. Et puis, il me tourna le dos. J'étais impressionné par son aplomb. J'avais beau être pieds et poings liés, tout le monde n'était pas capable de se détourner de moi en étant pourtant aussi proche. Il me promit alors de m'apprendre la patience. Alors ça, c'était certainement peine perdue. J'étais constamment un volcan en ébullition. J'allais d'éruptions en éruptions, provoquant les dégâts conséquents sur mon passage. Mais bon, il était Monsieur Gantley. Qu'est ce qui lui résistait ? Il pouvait être capable de tout, je le croyais maintenant. J'avais vu son visage grave.
Il s'en alla, vers la porte. Je me tordis le cou pour continuer à le voir, lui et sa tignasse rousse cassée d'une mèche verte. Une objection ? Pourquoi ? Pourquoi pourquoi ? J'aurai dû comprendre un truc là, mais mon cerveau n'arrivait pas, tout affolé qu'il était, à me fournir une explication claire et simple. Mais il n'eut pas le temps de faire quoique ce soit de concret, car la porte s'ouvrit brutalement. Trois gardiens. Mon sang ne fit qu'un tour et je tirai brutalement sur mes sangles alors même que Monsieur Gantley volait jusqu'à côté de moi, au sol. Il avait fait un grand fracas en tombant et je rageais, grognant sans retenue à l'intention des trois hommes. Ils avaient pris en traître Monsieur Gantley ! Ils avaient réussi à le faire passer pour un faible ! C'était inacceptable ! Il ne pouvait pas être si fort et avoir réussi à me dominer en quelques minutes, puis mordre le tapis par simple faiblesse. J'étais dans une colère folle. Pour qui est ce que je passais, moi ? Je ne pouvais pas avoir un si putain de mauvais jugement !
Je sentis la pression sur ma main gauche s'affaiblir. Je tirai un bon coup et mon poignet fut libéré de son entrave. Je voulus bondir alors, sur l'ordre donné par Monsieur Gantley, mais les trois autres sangles me retinrent. Je commençais à m'attaquer à la main droite, quand un des gardiens me plaqua sur la table et que les deux autres s'intéressaient plutôt à mon guide, étalé au sol. Peut être inconscient... Non, lui ne pouvait pas être tombé dans les pommes.

Je sursautai dans un rugissement presque léonin et donnai un coup de tête dans le nez du gardien qui avait voulu me maîtriser. Il trébucha en arrière mais je le retins de ma main libre et l'attirai à moi, dans une pulsion d'adrénaline. Sa peau se déchira sous mes dents et nos sangs se mêlèrent. Je ne ressentais plus la douleur de ma dentition, rien à foutre ! Les autres s'alarmèrent. Me fiant à leurs cris, je projetait leur collègue sur eux et ils formèrent un beau tas. Ca me laissa juste le temps nécessaire pour finir de me libérer. Je fus plutôt rapide, ce système était vraiment simple comme « bonjour ». Et comme Monsieur Gantley venait de me l'enseigner...

Une fois debout, je vacillai sur ma jambe blessée. Le garrot s'était défait et j'avais encore perdu pas mal de sang. Tant pis. Mon guide saurait me guérir, comme il l'avait déjà fait. Je sautai alors dans le tas. Je me battis, bec et ongles, pour venger l'affront. Et aussi un peu pour le plaisir.

Quand j'en eus terminé, j'étais affalé parmi trois cadavres. J'étais à bout de souffle, à bout de force, à bout de tout. J'avais perdu énormément de sang et en avait ingurgité encore plus. Mon visage était barbouillé et ma peau était presque entièrement collante, poisseuse. Mon souffle était erratique, je fixai le plafond, qui se brouillait. J'avais tout donné, tout. Et maintenant, Monsieur Gantley allait faire ce qu'il fallait. Ou il m'abandonnerait ici. Tant pis. C'était lui le guide, le juge. Il aurait raison, quoiqu'il arrive. Que je survive ou pas. Qu'il s'occupe de moi ou non. Il ne pouvait pas avoir tort.
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MessageSujet: Re: Mr. FREAKS   Mr. FREAKS Icon_minitimeDim 9 Mar - 11:20

La situation de crise dans laquelle nous étions plongés me dépassait un peu. Jamais on ne m'avait désobéi. Jamais on ne m'avait déçu. Les gardes avaient du être prévenus que si l'un d'entre eux agissait étrangement, il fallait le ramener à la raison. La vie serait emmerdante si je n'avais pas quelques pions à déplacer. Enfin, je trouverais bien une solution, comme d'habitude. Je n'abandonne pas aussi facilement. Lors de mon cours séjour en Indonésie, j'ai apprit comment faciliter une hypnose. Il me suffirait de placer une quantité suffisante de cette décoction à l'odeur de vanille dans les bouches d'aération pour qu'ils soient manipulables comme la pâte à modeler de mon enfance. Et là, ils feront moins les malins. Je ne pense plus avoir d'objections après ça.
En attendant mes veines pulsent comme si j'allais mourir d'un instant à l'autre. Le sang continue de s'échapper à grand débit de mon crâne percé et je vois des étoiles, des étoiles qui dansent la carioca en tutu. J'ai mal, j'ai la nausée, je vais vomir, je crois. Je sens le goût du sang remonter vers ma bouche et bientôt le liquide poisseux m'envahit les sens. Ils ont frappé fort les enfoirés. Je vois six gardes à présent. Je vacille, pas très sûr de moi. J'ai tellement de mal à voir bien. Alors je ferme les yeux et j'essaye de me souvenir de la façon dont on s'occupe de ma blessure. Je dois presser la blessure et mettre de l'alcool fort dessus.
Je vois deux gardes qui approchent. Ils ont un regard malsain. Ils sont fiers d'avoir réussi à me maîtriser alors qu'ils s'y sont prit à trois avec des grosses rangers ? Bandes de raclure. Je fais semblant d'être évanoui, le temps qu'ils se désintéressent de moi. Ils doivent croire que je suis inoffensif. Je dois laisser Abel se charger d'eux. Doucement, je tends la main pour attraper un flacon d'alcool dont la bouteille est tâchée de sang à de multiples couches. Elle devait être là pour les cas de tortures longues.
Ils se battent à trois contre un. Je ne sais franchement pas si Abel va s'en sortir mais j'ai plus important à traiter là. Je verse maladroitement l'alcool sur ma tête et j'étouffe un cri en me mordant le poignet. Putain de putain de merde. Heureusement, ce trou n'était pas si gros et j'ai toujours guéri vite. Il ne me paralysera pas longtemps. Je soupire en sentant l'alcool couler dans mon cou. Ça va, je vais supporter la douleur. Je reporte ensuite mon attention sur Abel, pantelant, une grosse marque de morsure sur mon poignet.
Il se bat comme un beau diable. Pour l'aider un peu, je cherche des objets à balancer. Tendant la main, j'attrape la bouteille d'alcool qui s'écrase contre la tête du blond à l'air sévère. Il me rappelle cet enfoiré qui tourne autour d'Ulrick. Bien fait pour sa gueule. Je lance ensuite des objets aléatoirement efficaces, restant à distance le temps quand la douleur qui ravage ma boite crânienne ne s'atténue. Un mouchoir, une pince, une culotte (mais qui a oublié ça là?), un flacon vide, un flacon de sang …
Une fois la tempête passée, je me relève douloureusement. Ma tête me fait encore mal, j'ai besoin de morphine. Et Abel a besoin d'un bon bain. Je le prends comme un sac à patate et sort de la salle de torture avant de claquer la porte. Partout, de notre position de départ à l'infirmerie, on nous dévisage, on nous regarde. S'ils ont des questions, qu'ils les posent. Moi j'ai besoin de morphine et d'un bon bain. Je n'ai pas de temps à perdre. Je fais en sorte qu'Abel n'ait pas trop mal à sa jambe, il ne faudrait pas qu'il crève avant de m'avoir servi, ce serait con quand même. Je n'ai pas perdu une demi-heure de mon temps à lui apprendre la politesse pour ça.
Je le conduis à l'infirmerie et l'emmène dans l'arrière salle que j'ai déjà repérée lors de ma première venue, malgré le regard perplexe des infirmières qui ne se souviennes plus de nous une fois que j'ai fermé la porte. L'arrière salle est constituée d'une grande baignoire et de quelques tables où il y a des savons et des produits pharmaceutique dont on se sert probablement pour laver les grands brûlés ou les plâtrés ou quelque chose du genre. Ou les fous pour qu'ils ne puent pas trop. J'installe Abel, de façon à ce que sa blessure ne puisse pas toucher l'eau et puis je remplis la baignoire d'eau chaude. Tirant le bras d'Abel, je le pique sans sommation avec le bout de la perfusion de morphine que j'ai piqué au passage et je m'injecte à moi même une bonne dose de tranquillisant. Enfin je me déshabille et rentre dans la baignoire dont l'eau est déjà rouge sang.


« Je te recoudrais ça après. »

Soupirant, je commence à le déshabiller fébrilement. Je ne suis pas pudique mais j'appréhende sa réaction. Et s'il avait tué ses gardes juste pour son propre plaisir ?

« Tu as bien agi. »

Mon visage n'arbore aucun sourire, peut-être juste un rictus. Une fois son corps entièrement nu, je commence à récurer sa peau souillée de sang. Je me demande si je ne vais pas devoir remplir la baignoire une ou deux fois de plus.
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MessageSujet: Re: Mr. FREAKS   Mr. FREAKS Icon_minitimeDim 9 Mar - 15:05

Le monde qui tournait à toute vitesse autour de moi s'éteignit peu à peu. Je vacillais vers la mort. Ca ne pouvait être que ça. Comme le sommeil, mais douloureux. Et puis, je me sentis soulevé. J'avais l'impression que mon corps pesait trois tonnes, surtout lorsqu'il s'affala sans aucune tension sur une épaule. Je reconnus sans mal celle de Monsieur Gantley, sauf que cette fois ci, je ne cherchai pas à me libérer en le frappant. D'abord, j'avais déjà pu constater que ça n'était d'aucune efficacité, et puis je n'avais plus aucune force dans les membres. Je me contentai donc de me laisser balader avec une très vague conscience de ce qui m'entourait. Je sus que nous étions sortis de la salle de torture et que nous marchions dans le couloir. Et puis, à un moment, Monsieur Gantley descendit un escalier. A ce moment là, mon cerveau bringuebalé digéra mal le voyage et je réduisis ma conscience à moi même, ce qui était déjà pas mal.

Je me réveillai en sentant le contact d'une eau chaude, agréable. Je fis l'effort d'entrouvrir mes paupières et découvris que Monsieur Gantley m'avait mis à barboter dans une baignoire. Ma jambe blessée était en appui sur le rebord et l'autre allongée sur le côté. Mes bras reposaient en dehors de la baignoire et ma nuque sur l'arrondi de la vasque. Quelqu'un, sans doute Monsieur Gantley, tira sur mon bras. Je grimaçai et réalisai que j'avais mal partout. Une minute de plus tard, je nageais dans une béatitude sans souffrance. Mon guide était magicien. Un vrai guide. L'impossible était réalisable pour lui.
Toujours dans un état de semi-veille, je me laissai manipuler et ne réalisai qu'une fois de nouveau tranquillement installé dans la baignoire que j'étais tout nu. J'ouvris un peu plus les yeux, légèrement revigoré par les soins de Monsieur Gantley. Ce dernier était en face de moi, nu aussi. Oooh... Là aussi, c'était roux.
J'avais la vague impression qu'il m'avait parlé à plusieurs reprises, mais j'étais bien incapable de savoir ce qu'il avait dit. En fait, sa voix n'avait peut être été que le fruit de mon imagination. Et puis de toute façon, merde, j'étais bien trop amorphe pour réfléchir à ça, et même pour en avoir quelque chose à foutre.

Monsieur Gantley commença alors à me gratter la peau au gant de toilette. C'était désagréable. Je voulais juste baigner dans mon jus. Alors je repris ma jambe, la ramenant contre moi.

« Nnnn... ! » maugréai-je en espérant me faire comprendre.

Recroquevillé sur moi même, je fermai les yeux et m'enfonçai dans l'eau jusqu'à recouvrir les épaules. Je grelottais un peu. Là. Voilà. Et puis je m'endormis, glissant un peu plus dans l'eau. Le menton, la bouche...

Je me réveillai en sursaut, le nez dans l'eau rouge et des bulles autour de ma tête. Bon sang, j'avais respiré ça ! Je m'assis dans la baignoire, soudain tout revigoré malgré une fatigue musculaire certaine, et crachai autant que je pus. J'en avais dans le nez, dans la bouche, c'était une infection ! L'eau au sang n'avait vraiment pas bon goût ! Après m'être essuyé le nez d'un revers de bras, comme si ça avait pu avoir le moindre effet sur le picotement qui gênait mes sinus, je redressai la tête en direction de Monsieur Gantley. Il semblait plutôt en forme, surtout comparé à mon état. Sous la couche de sang liquide, je décelai quelques bleus en formation, des écorchures, des coupures. Mais au moins, ma gencive ne me lançait plus.

« Alors ? Ils sont tous morts ? »

J'avais arrêté le massacre parce que je le croyais, mais il m'était arrivé de m'emporter tellement que j'avais laissé un survivant. Ce qui pouvait s'avérer être dangereux. L'une de ces erreurs avait, une fois, retrouvé mon guide du moment et l'avait tué. Quelle déception ça avait été alors ! S'il n'était même pas capable de faire face aux erreurs de son chien...
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MessageSujet: Re: Mr. FREAKS   Mr. FREAKS Icon_minitimeDim 9 Mar - 18:55

L'eau est chaude, tellement chaude que la pièce est très vite envahie par une sorte de buée blanche qui monte de la baignoire. J'ai toujours préféré les température élevées, quitte à me retrouver avec la peau couleur homard. De toute façon c'est beau le rouge. Je me sens bien, malgré ma tâche ingrate de laver mon petit ami. Enfin, mon nouvel ami de taille ridicule, pas mon petit-ami. Vous me comprenez bien. Quand je serais sorti d'ici, j'installerais un sauna et un jacuzzi dans ma maison. Mine de rien, le confort ça manque en prison.
Abel ne semble pas souffrir au moins c'est un bon point. Il ne faudrait pas qu'il me claque dans les doigts alors que je viens tout juste de conquérir son cerveau. Je le détaille un peu. Il a vraiment l'air d'un gosse. Il n'a ni poil du muscles. Pourtant sa sauvagerie m'attire. J'ai envie de le mordre, je le dominer. J'ai envie de lui tirer les cheveux. Est-ce que c'est dégueulasse ? Je veux dire … Je déteste les pédophiles putain. Oh merde …
Je détourne le regard et remarque qu'il y a des serviettes. Les mêmes serviettes que dans les centres vétérinaires en coton pas confortables, non réutilisables. Je suppose que c'est pour les bains à la bétadine, avant les opérations. Est-ce qu'on pratique les opérations ici ? C'est une infirmerie, merde, pas un centre hospitalier.
Abel me repousse et se recroqueville. Et puis il se noie. Je ne peux m’empêcher d’éclater de rire quand je le vois galérer à reprendre sa respiration. Il est mignon. Attendez … ? Je trouve qu'il est mignon ? Non, il est serviable. Voilà, il est ridicule et il a intérêt d'être fidèle parce que sinon je lui enfonce un tisonnier dans le cul. Mieux. Je ne le trouve certainement pas mignon. Je trouve Ulrick mignon, ou un chat mignon, ou … Pas lui. Le sujet est clos.
Son corps est difforme. Il a des bosses, des bleus, des écorchures et encore cette plaie ouverte que j'irais recoudre plus tard. Je n'aime pas les enfants mais il me donne envie de le maltraiter. C'est une situation étrange, je n'ai jamais encore eu autant envie décrire mon nom au scalpel sur le flanc de quelqu'un. Jamais en fait. Jamais. Je ne sais pas trop quoi penser de moi même. Je me dégoûte un peu. J'aime Ulrick putain ! 
Je me rapproche un peu de mon chiot et attrape un shampoing sur la table à coté de la baignoire. Versant une grosse noisette dans la chevelure poisseuse d'Abel, je frotte doucement, comme je gratterais un chien sur la tête pour le récompenser d'avoir ramené un nonosse. Des gros bouts mousse sanglante tombent sur les dos d'Abel. Il va vraiment falloir remplir la baignoire une seconde fois.


« Oui, ils sont tous morts. »

Mon doigt passe ensuite sur sa nuque, son cou et son menton. Je le retire dès que je me rends compte de ce que je fais.

« Tu as quel âge ? »

Histoire de savoir si je vire vraiment trop glauque.
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MessageSujet: Re: Mr. FREAKS   Mr. FREAKS Icon_minitimeDim 9 Mar - 22:16

Aural Vampire † Border of the dead

Je l'entendis éclater de rire alors même que je peinais à recracher toute l'eau dégueulasse que j'avais dans la bouche et le nez. Oooh... Il en avait le droit, d'être aussi cruel. Je ne pouvais pas le lui reprocher. J'étais juste ridicule et faiblard à côté de lui. Me faire avoir de la sorte, c'était presque indigne de lui. Mais si j'avais besoin de lui, c'était bien parce que je n'étais pas aussi parfait.
Une sensation de froid glacial sur le dessus du crâne me fit soudain rentrer la tête dans les épaules et serrer les dents en plissant les yeux. Qu'est-ce que... ? Et puis, je remarquai la présence de mon guide, tout près de moi. Il s'activait au-dessus de moi, ses doigts frottant doucement mes cheveux collés de sang. Alors il me lavait encore ? Bon, ce n'était pas aussi désagréable qu'ailleurs, à cet endroit. Alors je me laissai faire.

Quand j'appris qu'ils étaient bien tous morts, une vague de fierté m'envahit et je redressai le dos. Un sourire de contentement étira mes lèvres minces et je me mis à fixer une étagère vide avec un air supérieur, comme si elle y était pour quelque chose dans l'affaire.
Je croisai ensuite mes jambes comme je pus dans cet espace un peu diminué et posai les paumes de mes mains entre mes cuisses, à plat sur le fond de la baignoire.
Je tressaillis alors, soudainement, et baissai un peu la tête, les sourcils froncés. Un doigt me chatouillait la nuque. Il glissa ensuite sur mon cou, puis mon menton, presque jusqu'à mes lèvres. Ces dernières se retroussèrent et j'écartai les dents, dans un réflexe animal. Si jamais... Mais Monsieur Gantley stoppa. Je refermai ma bouche, perplexe. Je ne savais que penser de ça. Enfin, je n'avais réagis que parce qu'il s'approchait de ma bouche, mais sinon... Il aurait pu faire ça comme il le voulait pendant le temps qu'il le voulait, je n'aurai pas réagi. Ce genre de gestes m'était étranger. Affectif peut être, peut être pas. En tout cas ce n'était pas franchement menaçant. Et puis de toute façon, Monsieur Gantley faisait ce qu'il voulait de moi. Aujourd'hui, il m'avait convaincu qu'il méritait que je tues pour lui, selon son jugement. Demain, j'aurai sans doute changé d'avis. Mais là, je le laisserai gentiment me laver, si me voir propre comme un sou neuf lui faisait plaisir.

Et puis, il me demanda mon âge. Je restai coi un instant, les yeux en l'air. Mon âge... ? Hum... Je me mis à compter sur mes doigts, articulant en silence les chiffres. Et puis, à « sept », j'eus une illumination. Alors, je m'exclamai, plein d'enthousiasme :

« Ah oui, c'est vrai ! J'ai quarante et un ans ! »

Je levai la tête en arrière, pour regarder mon guide. Pourquoi avait il besoin de... ? Oh, il était mon guide. Je devais me réhabituer à la tranquillité d'esprit. Ne plus penser, se laisser guider, en toute simplicité.

Le goût acre qui pourrissait ma langue depuis ma mini noyade ne disparaissant pas, j'avisai une grande carafe d'eau claire posée à portée de main. Je tendis le bras et la soulevai. Elle était lourde et j'étais incroyablement fatigué, mais j'obtins mon trésor. Je virai le bouchon et le jetai dans la pièce sans aucune considération. Je l'entendis rebondir sur le carrelage sans m'en soucier et avalai à grandes gorgées l'eau, penchant ma tête en arrière. Quand j'eus retrouvé un goût neutre dans la bouche, je vidai le reste de la carafe sur ma tête, en la tenant à deux mains au-dessus de moi. Et puis, je fis subir à l'objet le même sort qu'à son bouchon.
Je me mis alors à grelotter violemment. Le contraste entre l'eau chaude qui me recouvrait jusqu'à l'estomac et celui de l'eau froide qui recouvrait à présent le haut de mon corps était saisissant.

« Y'aurait pas une serviette ou quelque chose, Monsieur Gantley ? S'il-vous-plaît ? »

Ben oui. Il tenait à ce que je sois poli, alors je devais prendre soin d'appliquer mes leçons. Surtout avec lui. J'espérais qu'il jugerait bon que je me couvre, en tout cas. Parce que s'il décidait que je devais rester toute une nuit à poil dans une chambre froide, je le ferai. Mais ce n'était franchement pas confortable, même pour quelqu'un avec une idée de confort aussi ridicule que l'était la mienne.
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MessageSujet: Re: Mr. FREAKS   Mr. FREAKS Icon_minitimeLun 10 Mar - 15:58


En regardant Abel, je me dis qu'il faut vraiment que je change l'eau. Il est couvert de mousse pleine de sang et d'eau souillée. Il y a même des dépôts un peu partout sur son corps. Oui, ça me donne envie de le dévorer. Un peu trop. Je n'aime pas ça. Je n'aime pas le fait d'être dépendant de voir le corps de quelqu'un d'autre que mon petit Ulrick. Qui d'autre pourrait prétendre au titre d'homme de ma vie. Certainement pas ce chiot, oh non certainement pas, non. Et puis quoi encore ? Neil ? La bonne blague. Abel est un monstre, un animal. J'ai envie de le mordre.
Je détourne le regard avec beaucoup de mal et je regarde le plafond, retirant les mains de ses cheveux. Qu'il se débrouille. Si ses cheveux sont crades, c'est pas de mon problème. Le plafond à des fissures ça et là et je crois bien qu'il y a quelqu'un qui marche juste au dessus. Les fissures tremblent un peu à intervalle régulier. Un détenu qui prévoit de s'échapper ? Oui, je crois bien que c'est l'étage des détenus au dessus. Je ne sais plus.
Il semble fier de savoir qu'il les a tous tué et je ne peux m'empêcher de diriger ma main vers sa tête pour lui ébouriffer les cheveux. Non, putain mais t'es drogué Liam ? Allez, concentre toi sur autre chose, putain de putain ! Saint Marie, mère de Dieu, vous qui êtes aux cieux … Cette façon qu'il a de froncer les sourcils quand il est déterminé est vraiment trop mignonne. MAIS PUTAIN !
Il me répond finalement. Il a quarante et un an. Mon visage de décompose totalement, j'ouvre même la bouche de stupeur. Il est plus vieux que moi ? Mais non, il n'a pas l'air d'un mec de quarante et un an, putain ! Il a l'air d'être au mieux âgé de vingt ans ! Il me ment ? Il n'oserait pas. Il se ment à lui même ? Possible mais pourquoi ? Je suis perplexe. Mais s'il a bien quarante piges, je ne suis pas un gros dégueulasse alors !
C'est un peu soulagé et satisfait que je repose mon regard sur lui. Il est définitivement mignon. Je suis bien obligé de l'admettre. En même temps, pour ma défense, il ressemble un peu à Ulrick. Mais si, cette petite ride d'expression là dans le coin supérieur gauche de sa mâchoire. C'est la même. Oui, c'est la même. J'en suis persuadé.
Je suis désolé de le voir s'arroser de la sorte. Comme un animal. Enfin, je ne peux pas lui en vouloir. D'un geste rapide, je retire la bonde de la baignoire et actionne le pommeau de douche. Je me rince d'abord puis je rapproche Abel de moi pour lui rincer les cheveux et le reste du corps. Il pourrait être plus propre mais c'est déjà bon. Ensuite, je me lève et le sort comme une mariée avant de le poser sur le bord de la baignoire et de l'envelopper dans une serviette.


« Sèche toi ! »

J'en prends une pour moi et je me sèche sommairement avant de remettre mon uniforme et de prendre une robe de patient pour Abel.

« Lève les bras ! »

Ah j'vous jure, tout faire à sa place … Une fois qu'il est sec et habillé, je lui ébouriffe les cheveux.

« Tu vas rester à l'infirmerie trois ou quatre jours. Tu veux me dire quelque chose tant que nous sommes seuls ? »

Je ne veux pas qu'il dise de bêtises au milieu du personnel médical.
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MessageSujet: Re: Mr. FREAKS   Mr. FREAKS Icon_minitimeLun 10 Mar - 17:49

Monsieur Gantley ne me répondit pas. Il arracha le bouchon de la baignoire, qui se vida en faisant de gros bruits. Je me mis à fixer le petit tourbillon qui se forma au dessus du trou, tressaillant à peine quand mon guide me tira dans sa direction pour me rincer à l'eau tiède. Après cette douche, je ne tremblais plus, assez réchauffé pour quelques minutes. Et puis, l'eau qui gouttait de mes cheveux était claire. Pour une fois, j'en étais plutôt content. Tout ce sang commençait à gratter et à durcir en croûte sur ma peau.
Je laissai Monsieur Gantley me prendre dans ses bras et me poser, assis, sur le bord de la baignoire. Le regard vide, je fixais le sol, sans vraiment le regarder. J'étais complètement épuisé. Mes paupières avaient tendance à se fermer toutes seules. La voix de mon maître me sortit de mon ensommeillement alors qu'il m'enroulait dans une serviette. Je réagis à son ordre en frottant mes bras, mon torse, et me résignai à ôter la serviette de mes épaules, qu'elle empêchait de refroidir. Debout, je séchai mes jambes, puis remontai sur mes fesses, avant de frictionner énergiquement mes cheveux. Lorsqu'il revint vers moi, tout vêtu de gris, j'avais la serviette sur la tête, reposant mollement sur mes épaules. Quand il me le demanda, je levai les bras et le linge tomba à mes pieds, dans mon dos. Je me retrouvai alors affublé d'une espèce de chemise de nuit légère et au motif... Etrange. Monsieur Gantley m’ébouriffa les cheveux et lorsqu'il retira sa main, un réflexe me fit lever la main pour essayer d'attraper ses doigts et les mordre. Mais ma petite taille ne me permit pas de réussir et j'abandonnai. De toute façon, je ne devais pas blesser le guide, même si ça m'énervait qu'on me touche comme ça. Me contentant d'un air renfrogné, je devins rouge de colère en entendant ce qu'il me dit par la suite. Je sautai alors sur l'occasion qu'il me donna de m'exprimer.

« Je ne veux pas rester à l'infirmerie. »

J'avais prononcé ça froidement, avec une légère pointe de caprice enfantin. Non, ça non. C'était quelque chose que je ne voulais pas faire, revenir ici. Pour plusieurs jours en plus. Je m'en foutais que mes points étaient encore partis. J'en avais soupé de rester dans ce lit. Et même le meilleur guide du monde ne pourrait pas m'obliger à obéir sans broncher à un truc pareil ! Il n'y avait même pas de vrai but derrière, comme tuer les infirmiers.
Alors je croisai les bras et attendis, boudeur, le verdict final de Monsieur Gantley, sans m'apercevoir du mince filet de sang clair qui courait sur mon mollet.
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MessageSujet: Re: Mr. FREAKS   Mr. FREAKS Icon_minitimeLun 10 Mar - 18:49

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été soucieux de mon apparence. Depuis petit, j'ai toujours aimé l'hygiène. Et tout ce qui va avec, la beauté, le charme, tout ça. J'ai toujours aimé attirer les gens, les mettre en confiance. Peut-être que mon avant dernier psy avait raison finalement, peut-être que la manipulation et le narcissisme sont encrés dans mon code génétique. Peut-être que je suis un enfoiré depuis la naissance, en fait.
Quoiqu'il en soit je suis bien content d'être propre, bien lavé derrière les oreilles et entre les orteils. Je détesterais me montrer dégoûtant alors que je viens juste d'arriver ici. J'ai une certaine réputation à tenir tout de même.
Je fais face à mon petit acolyte. J'espère qu'il ne me décevra pas lui. En tout cas, il n'a pas l'air super ravi que je lui ordonne de rester ici. Je n'aime pas le fait qu'il soit dehors avec sa blessure à la jambe. Et je détesterais qu'il me claque entre les doigts comme ça, juste parce que je n'ai pas été assez ferme. Je ne suis pas pourtant si exigeant. Je veux juste qu'il soit en pleine forme pour faire tout ce que je lui demanderais. C'est le minimum non ? Bon Dieu, il reste mon esclave, quand même, en théorie. Vous imaginez un esclave avec une jambe en moins ? Moi non plus. D'autant plus qu'il est si mignon …
Son objection confirme mon ressenti. On dirait un enfant à qui on vient de dire qu'il n'aura pas son histoire du soir parce que papa est trop fatigué. Eh bien désolé, mais il va falloir grandir un peu. Dans cette prison, on a pas la place pour des caprices d'enfant. Et surtout pas de la part d'un mec de quarante et un an ! Bon, d'accord, il a l'air d'un gosse de seize ans mais ce n'est certainement pas une raison. Au passage, je me dis qu'il doit avoir sacrément pété une durite pour ne pas se rappeler immédiatement de son âge. Ou alors il est là depuis plus longtemps que ce que je croyais.
Je fait la moue en voyant son expression énervée. Pourquoi … Comment est-ce qu'un mec de quarante et un an peut ressembler à ça ? Un traumatisme a arrête sa croissance ? Il me semblait avoir lu quelque chose sur ça une fois dans une magazine à l'aéroport. Un traumatisme … Peut-être le truc qui lui a retourné le cerveau. Ça doit être un gros traumatisme bien mastoc alors.
Je jette un coup d’œil à sa jambe et soupire lourdement, insistant bien sur l'exaspération qu'il me provoque. Lui faisant une grosse pichenette sur le front, je le fixe avec un regard lourd de jugement.


« Est-ce que tu as un cerveau ? Comment est-ce que tu pourrais me servir avec une jambe en moins ? Tu veux être abandonné sur le bord de la route ? »

Le sourcils froncés, je le tire par la main dans l'infirmerie presque vide. J'ai déjà conditionnée Janet trois jours plus tôt pour avoir des cachets anti-douleurs pour ma tête et elle ne dit rien quand j'allonge le chiot dans un lit avant de me saisir de sa jambe et du matériel pour le recoudre.

« Serre les dents. »

Je doute que ça lui fasse mal, il est blindé de morphine. Je commence mon raccommodage en sifflotant un hymne irlandais et jette un coup d'oeil à mon patient de temps en temps.
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