Une prison pas comme les autres ... Quel que soit votre crime, vous le paierez.
 
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 Without Hope

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Angélique Loiseau
S1207 - Tueuse
Angélique Loiseau

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MessageSujet: Without Hope   Without Hope Icon_minitimeSam 1 Mar - 21:51

Je me réveillai vers six heures du matin. Mes coloc' dormaient encore. Parmi elles, il y en avait deux qui parlaient français, mais préféraient se taire, et une anglaise. Le problème, c'était que c'était elle qui parlait le plus. Elle était vraiment intarissable, et elle paraissait avoir tous les gardiens et membres du personnel dans sa poche. Cela me faisait bien rire, avec sa candeur, nul doute qu'elle était facilement influençable. Peut-être d'ailleurs était-ce la raison pour laquelle elle était ici. Quelqu'un l'avait poussée à commettre un délit suffisamment grave pour qu'elle soit envoyée à DearDeath.

Je fixai le plafond en y cherchant un défaut, un quelque chose de distrayant qui me tirerait de mon apathie. Puis, me fatiguant par le simple fait de chercher à me défatiguer, je sombrai à nouveau dans les limbes du sommeil.

Quand je rouvris les yeux, une heure et demie plus tard, c'était à cause du gardien qui faisait claquer son arme contre les grilles, provoquant un boucan à réveiller un mort. Je grognai de rage et me préparai à lui bondir dessus dès qu'il serait suffisamment près. Et quand il commença à tambouriner contre la grille de notre cellule, je sautai. Je tombai contre la porte et passai rapidement mon bras à travers les barreaux. Je réussis à me saisir de sa main et de son arme. Malheureusement, il réagit bien plus vite que ce à quoi je m'attendais. Il me gratifia d'un bon coup de taser avant de me repousser au fond de la cellule. Je me cognai la tête au lavabo en métal et ricanai. Si peu ? Juste une petite décharge et puis c'est tout ? Je repris mon rire, plus fort cette fois-ci, pour lui faire savoir que je me fichais des traitements qu'il m'infligeait.

-Vraiment ? grinça-t-il en ouvrant la porte de la geôle.

Je le regardai avancer avec un sourire qui allait s'élargissant, sous ma muselière. Je ne pouvais le mordre, mais j'étais en mesure de le griffer, de l'éborgner, de le frapper. Mon rire s'accrut encore. Il se pencha au-dessus de moi, suffisamment près pour me menacer, mais suffisamment loin pour pouvoir me tuer d'une seule balle si j'approchai. Je n'en fis rien et me contentai de le dévisager. Comme d'habitude, c'était un homme, pas de gardienne à DearDeath. Non madame, pas de gardienne. Ah, si ! Mais vraiment pas nombreuses. Une demi-douzaine grand maximum. Vraiment pas beaucoup vous dis-je.

Il finit par lâcher l'affaire en voyant que ce n'était que du défi, de l'esprit de contradiction pur. Il fit demi-tour et reprit son opération de réveil des détenus. Je me relevai lentement, et tandis que les autres prisonniers sortaient difficilement de leur sommeil, je quittai ma cellule les mains dans les poches de mon costume orange flash. Vraiment, chaque fois que mes yeux tombaient sur la couleur de ce machin, je manquai de me vomir dessus tant c'était immonde. Pourquoi j'avais pas du gris, moi aussi ? C'est nul le orange ! Trop voyant...

Alors que quelques détenus se dirigeaient vers le réfectoire, je suivis un groupe plus maigre de gens qui sortaient. Ils se rendirent dans la cour et je me contentai de me laisser entraîner par le mouvement. Certains tournaient la tête sur mon passage. Ouais, c'est bon, je sais : "qu'est-ce que tu fiches ici, gamine ?" "rentre chez toi, t'es pas à ta place !" "c'est quoi cette muselière ? tu mords ?". Vous allez vous calmer, oui ? J'en ai marre, ça devient chiant, là. Non, mais vraiment, je veux dire. Ca suffit... L'un des types que j'avais suivis s'était retourné et approché de moi. Il me dépassait de seulement vingt centimètres. Rien de bien insurmontable. Cependant, je m'accroupis, par réflexe, comme à chaque fois que je me sentais envahie. Il eut un mouvement de recul qui me permit de prendre mon élan et de lui sauter dessus.

Juste avec mes ongles, je réussis presque à l'aveugler. Véritablement, pas seulement le griffer pour qu'il ait mal. Je ne savais pas ce qu'il me voulait au départ, s'il avait de drôles de pensées derrière la tête ou s'il voulait juste me proposer sa protection, mais j'étais sûre que jamais plus il ne s'approcherait de si près. Malheureusement, un gardien vint nous séparer. Je me débattis. Ma proie ! On m'enlevait à ma proie ! Je grondai, hurlai mon rouge et mon noir, toujours plus fort, jusqu'à ce que le gardien m'assomme.

Cela me calma immédiatement. Je retombai entre ses bras, étourdie mais pas inanimée. Je ne cherchai plus à me défendre. Son coup m'avait fait mal et j'avais trouvé mon maître. On ne se révolte contre son maître que lorsque c'est drôle. Et là, il risquait fort de me tuer si je continuais. Je me blottis donc contre lui, presque en ronronnant. Etrange, diriez-vous de moi. Oui, mais je suis duelle. Tantôt complètement maso, tantôt en recherche de douceur. Dans l'instant présent, j'étais plutôt axée sur la deuxième partie de moi. Le gardien eut un mouvement de recul et se hâta de me déposer quelque part. Je le regardai partir avec un air triste. Je voulais qu'il revienne et continue à me dorloter. Dommage. Une cible supplémentaire à ajouter à ma liste.

Je poussai un long soupir déçu et pris le temps de laisser ma tête se reposer, voulant disposer de toutes mes capacités pour la prochaine bagarre. Je restai allongée sur le muret froid où l'on m'avait posée pendant longtemps, jusqu'à ce que j'entende du bruit un peu plus loin. Je me redressai et jetai un rapide coup d'œil vers la source de la turbulence. Un fourgon venait d'arriver. Un fourgon avec un nouveau détenu, je suppose. Les employés ne venaient jamais dans ce genre de trucs. Beaucoup trop inconfortables pour leurs délicats fessiers.

Je me levai et fis comme d'autres détenus. Je m'approchai de la grille qui délimitait l'entrée principale de la cour. Comme je sentais aussi des gens derrière moi, je me mis à paniquer. Trop de gens, beaucoup trop, dans un petit espace, beaucoup trop petit. Je manquai de tomber accroupie et optai pour la solution contraire. Je bondis et m'accrochai tant bien que mal au grillage, juste assez haut pour me trouver au-dessus des autres, mais assez bas pour éviter les barbelés qui m'auraient déchiqueté les mains. Et cette douleur-là, je ne l'aimais pas. Elle ne m'étais pas infligée par quelqu'un qui souhaitait me soumettre, mais par un bête truc inanimé tout pourri !

Je réussis à me suspendre de façon à tenir longtemps, et attendis avec impatience de voir le nouveau/la nouvelle entrer dans la place. Et si c'était un maître ? Quelqu'un avec qui jouer ? Mieux qu'un de ces gardiens naïfs auxquels j'envisageais sérieusement de faire un sort. J'en ris d'avance, de ce rire d'enfant qui troublait tant Basile le cuisinier et qui l'avait poussé à me gifler. A ce souvenir, je gloussai d'autant plus fort, attirant l'attention des autres détenus. Je penchai la tête sur le côté tandis que les flics en charge du nouveau détenu le faisaient sortir du fourgon.


Dernière édition par Angélique Loiseau le Jeu 6 Mar - 17:50, édité 1 fois
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Amaya Jameson
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MessageSujet: Re: Without Hope   Without Hope Icon_minitimeSam 1 Mar - 22:39

Le jugement venait de tomber, j'étais coupable. Ce qui, au fond, ne m'étonnait pas. C'était ma faute si je m'étais faite attrapée. Tout le monde applaudissait dans la salle. Ici, dans ce tribunal, il n'y avait personne pour m'aider, personne pour me défendre, même mon avocat était contre moi, et me défendait sans la moindre conviction... On aurait pu dire de cet homme qu'il était une parodie à lui seul. Le spectacle valait la peine d'être vu. Ce n'était peut-être pas vraiment le moment, mais j'avais envie de rire. Ce n'était pas l'attitude de cet avocat médiocre, ni le sourire satisfait du juge et de ses acolytes qui m'importaient, non, la perle de ce procès, c'était de voir les mines réjouies de ces flics qui se sentaient à cet instant comme les rois du monde, comme des héros, parce qu'ils m'avaient enfin arrêtée. Ce n'est pas comme s'ils me cherchaient depuis des mois, qu'ils s'étaient démenés pour me trouver... Ils ne m'étaient tombés dessus que par le fruit du hasard... Et ils étaient fiers ? Si seulement ils savaient... Si seulement je pouvais leur dire... Et voir leurs visages changer d'expression... Voir leurs sourires s'effacer, comme emportés par un coup de vent mortel... Mais c'était trop tard. Le juge continuer à déblatérer son baratin, quand d'un coup, un mot, non, un nom me fit sursauter. Il venait de prononcer ''DearDeath''...

Je compris, à cet instant, que j'étais finie. S'ils m'emmenaient là-bas, je n'en sortirais jamais... Tant de rumeurs courraient sur cet endroit... Durant mon enfance, mon père me racontait des histoires sur cet endroit... Pour m'effrayer... Il me disait que, cette prison, c'était ''l'enfer avant l'enfer pour les criminels''. Je baissais les yeux et me laissais emmener, sans broncher, vers ce camion morbide... Il avait l'odeur de la torture, du sang, de la mort. On ouvrit les portes arrières du camion, mais avant de me laisser conduire à l'intérieur, je me stoppa net, tourna la tête vers l'un des flics qui m'avait arrêtée, et lui cracha dessus. La punition ne fut pas à la hauteur de mon acte. On me gifla et on me jeta dans la camion, avant de refermer les portes. Il y avait deux flics avec moi, ils semblaient nerveux... L'un sortit un petit sac en tissu et me le mit sur la tête, pour ne pas que je puisse voir quoi que ce soit durant le voyage qui m'emmenait vers mon nouveau chez moi...

A dire vrai, j'étais stressée, mais je ne le montrais pas. Le camion s'arrêta au bout de plusieurs heures de routes. J'entendis alors le conducteur et le passager descendre, en claquant violemment leur portières. Ils ouvrirent les portes arrières, m'enlevèrent le sac, je voyais à nouveau. Il y avait des cris et des rires provenant de la prison. Je regardais autour de moi, tout en me laissant guider par les flics. J'entrais alors dans mon cauchemar, dans le bâtiment qui me faisais si peur durant mon enfance.

Je pouvais apercevoir des détenus... Ils étaient plus grands, beaucoup plus grands que moi. A côté d'eux, j'avais l'air d'une gamine, et d'ailleurs, j'avais le visage poupin d'une enfant, et les fossettes qui allaient avec. Des gens me regardaient étrangement, comme s'ils avaient envie de rire... Peut-être me sous estimaient-ils ? Sous estimer une personne était dangereux, et c'était à mon avantage. J'aimais ça, je venais de comprendre qu'ils me prenaient pour une gamine, probablement influençable, faible, sensible, douillette et pleurnicharde, ce qui n'était pas dénué de sens, car mon physique le faisait croire. J'eu un sourire en coin, j'allais jouer avec eux, j'allais jouer leur jeu, pour la situation soit toujours à mon avantage.

On me fit entrer dans une pièce, on me dépouilla de tous mes biens, on me déshabilla, et enfin on me fit choisir entre deux tenues, aussi laides l'une que l'autre. Je n'aimais pas le flash, je choisis donc le gris, plus discret. On le donna des chaussures, des sous-vêtements, des chaussettes, et j'allais m'habiller, ne sachant pas ce qui allait advenir de moi par la suite.
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Angélique Loiseau
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MessageSujet: Re: Without Hope   Without Hope Icon_minitimeDim 2 Mar - 16:02

Oh ! C'était une fille ! Je dis bien une fille, pas une femme, ou alors, si c'était le cas, elle ressemblait beaucoup à une gamine. Je souris de plus belle sous la muselière. Vraiment, j’allais peut-être me trouver des amis ici. Le truc, c’est que je doutais qu’elle me remarque tout de suite, au milieu de tous ces grands types baraqués et couverts de tatouages. Rares étaient ceux qui, à DearDeath, étaient moins forts qu’un champion de lancer de poids. Je faisais tellement pâle figure à côté d’eux. Bah, tant mieux, les gardiens n’en étaient que plus relâchés à mon égard. Le seul problème à ma disparition totale de leurs esprits était cette saloperie de muselière pourrie. Avec ça sur le nez, j’avais l’impression d’avoir un gigantesque projecteur braqué sur moi.

Ses gardiens la menèrent à l’intérieur et je ne pus plus suivre sa progression. Mais une chose m’avait marquée. Son physique enfantin et le roux brûlant de ses cheveux. Facile à suivre, au moins. Voyant, mais tant pis. C’était joli. J’avais une amie au lycée qui arborait la même couleur de cheveux. Le problème, c’était l’intolérance totale des gens. D’ailleurs je n’avais jamais compris pourquoi dès que quelqu’un voyait une personne rousse, il y avait presque toujours une réaction de rejet… J’avais dû l’aider à remonter la pente d’une petite déprime suite à trop de moqueries et de pressions. Avant qu’elle rechute et ne se donne la mort. J’avais cogné plutôt fort sur les responsables de sa dépression…  Ils avaient refusé d’en parler à qui que ce soit, trop fiers ou trop stupides pour oser. Après tout, ils avaient été battus à une contre trois, à mains nues.

Les détenus en dessous de moi se retirèrent quand le spectacle fut terminé. Quand il n’y eut plus personne, je me résolus enfin à descendre. Je bondis en arrière, profitant de mon élan pour effectuer un petit salto arrière. C’était facile, surtout depuis un appui en hauteur. Et puis, j’aimais bien impressionner les gens. Je me dirigeai lentement vers mon muret de tout à l’heure et m’y allongeai avec un soupir. Je regard fixé sur le ciel, j’entendais tous les bruits de la cour. Quelque part à ma gauche, un gardien tançait une détenue qui avait tenté d’en monter un autre contre un autre gardien. Vraiment, les humains sont d’un compliqué ! Si vous vouliez causer du tort à quelqu’un, pourquoi ne le faisiez-vous pas vous-même ? Je soupirai. Bande d’amateurs…

L’un des détenus que j’avais suivis tout à l’heure s’avança vers moi, me cachant la lumière du soleil levant. Je grognai et me tournai vers lui. Son regard exprimait clairement ses intentions. Il s’approcha encore et entreprit de m’immobiliser pour laisser à ses compagnons tout le loisir de me passer à tabac. Et en première ligne, il y avait celui que j’avais presque rendu aveugle. Il s’avança davantage et me toisa de haut. Ses orbites griffées et ses paupières lacérées me procurèrent une joie intense. Je ne pus retenir mon rire, encore une fois. Incapable de me taire, vraiment. Son visage se déforma en une grimace hideuse et j’eus à peine de le temps de voir sa brosse à dents taillée en pointe fusant vers moi que déjà il me la plantait dans le flanc. Je hurlai de douleur. Ce genre-là, qui arrive brutalement, je ne peux pas les retenir. Puis, dès que l’instant fut passé, mon rire revint. Les yeux fixés sur les siens, d’un marron très commun, je le défiai du regard. Mon air arrogant le fit criser à son tour. Il retira la brosse à dents dans une giclette de sang et la posa sous mon menton.

-Et là, t’es toujours aussi fière ? Espèce de sale mioche, je vais t’apprendre moi, à me refuser ce que je veux.

Les mains de son pote étaient toujours refermées autour de mes poignets et me maintenaient scotchée au muret. Je m’en aperçus seulement maintenant. Ma colère se réveilla d’un seul coup et je recommençai à grogner. Ce qu’il disait me hérissait l’échine. Celui qui me tenait me releva et m’envoya un bon coup de genou dans l’abdomen. Je me pliai en deux, mais me redressai rapidement, toujours en riant. Cela les décontenançait un peu, mais sans plus. Pas encore. Cela allait venir, dans vraiment peu de temps, ils me fuiraient. Ou parce que j’en aurai tué un, ou parce que mes réactions seront trop anormales. Celui qui m’avait plantée traça un trait de feu sur ma joue et descendit jusqu’à ma clavicule avec sa pointe de brosse à dents. Un frisson me parcourut, cette douleur, si minime, était purement délicieuse. Je manquai de lâcher un gémissement. Encore ! Je voulais qu’il frappe encore, je voulais le choquer, lui faire mal et qu’il me plante encore.

Je me rapprochai encore de lui, et lui chuchotai tout doucement :

-Recommence. C’était drôle. A moins que tu n’oses pas… petit joueur.

Mon sourire, sous ma muselière, commençait à me faire sacrément mal aux zygomatiques. Je m’empressai donc d’essayer de l’effacer de mes lèvres, en vain. Du coup, je changeai de tactique et embrayai sur le fou rire et les pupilles dilatées que j’affectionnais tant. Il recula un peu, une expression horrifiée sur le visage. Puis il se reprit et me retourna un claque qui fit partir ma tête à 90° sur la gauche. On entendit le claquement discret d’une de ses articulations contre ma muselière, puis le silence. Mon rire s’était tari, et comme toujours, c’était pour mieux repartir après. Cette fois, même celui qui m’immobilisait me relâcha et s’écarta. Ses pupilles à lui aussi étaient dilatées. Le truc, c’était que les miennes l’étaient à cause de l’excitation et les siennes, à cause de la peur.
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Amaya Jameson
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MessageSujet: Re: Without Hope   Without Hope Icon_minitimeDim 2 Mar - 22:28

J'étais un peu effrayée, mais je gardais un visage serein. Le mensonge, il n'y a que ça de vrai ! Sans mensonge, l'être humain ne peut survivre, il est une carapace, l'armure des temps modernes. On me fit passer à l'infirmerie, afin de vérifier mon état de santé physique et mental. C'était une petite pièce, avec un lit, une armoire à pharmacie, et des ustensiles éparpillés sur le plan de travail. Je m'assieds sur le lit, attendant que l'infirmière finisse de remplir ses papiers. Elle se tourna enfin vers moi, et je pus voir dans son regard, la surprise de me voir, ou, de voir une jeune fille. J'en conclus que ça devait être une chose rare. En plus d'être enfermée dans un endroit glauque, j'étais enfermée avec des vieux... Je soupirai à cette idée. Quand elle finit de me fixer, elle se mit face à moi, et entama la conversation.

-Qu'as-tu donc fais de si terrible pour arriver ici jeune demoiselle ? Hum... Amaya, c'est ça ?
-J'ai fais une bêtise... Une grosse bêtise... Mais, j'accepte tout à fait ma punition...
-Je vois...

Comme je le disais, je vais jouer le jeu. Elle me prend pour une gamine, alors je vais m’attirer sa sympathie, en la manipulant dans ce sens. Il faut avoir des gens sous le coude en cas de problème. Elle m’ausculta, me fit remplir un questionnaire afin de déterminer mon état mental, et, l'air triste, me fit sortir de la salle, me lançant un ''Si tu as besoin, je serai là, petite.''.
On me conduit à ma cellule, me tenant par les bras, comme si je pouvais encore m'échapper et courir dans les bras de la liberté... On me poussa dans ma cellule, fermant la porte, sans la verrouiller. J'étais donc seule, au milieu de la pire jungle au monde. Et dire que mon père me disait de faire attention à moi quand je me promenais dans les rues lorsqu'il faisait nuit... Je suppose que maintenant, il donnerait tout pour me voir traverser la ville sous le ciel étoilé...

Etant seule avec moi-même, et la porte ouverte, je me décidai à visiter, au risque de me perdre. Je sortis de ma cellule, marchai un long moment dans des couloirs, observant les pierres des murs, griffé, maculés de sang... Ils étaient humides, froids... Les couloirs étaient lugubres... Inquiétants. Mon cœur s'emballait, alors que je tentais de réguler mon souffle qui n'avait de cesse de s’accélérer aussi. Mes mains étaient moites. Je m'arrêtai, me mis dos à un mur et pris une grande inspiration. Il n'y avait personne, aucun bruit... Ce qui était encore plus inquiétant dans un couloir de prison.

Je m'étais bel et bien perdu dans les couloirs, je repris ma marche, sans croiser personne... C'était un cauchemar... J'avais l'impression d'entendre les murs crier et pleurer, comme s'ils avaient accumulé toute la douleur, la violence, l'horreur des événements qui s'étaient produits ici... Je détestais cet endroit... Je pouvais voir à travers ces roches les pires atrocités du monde...

Soudain, j'aperçus une porte, grande et imposante, que j'ouvris sans hésiter une seconde. Elle donnait sur une cour assez grande. Il y avait du monde, du bruit, c'était bien, c'était animé. Les fantômes des murs s'était évanouis, pour laisser place au dynamisme d'une vie carcérale... Je préfère le dynamisme au flippant du silence perçant.

J'avançai, regardant les multiples activités des prisonniers. Mes yeux me piquaient, à cause des couleurs pétards des l'uniformes au soleil. Ayant les yeux clairs, ils étaient sensibles au rayons du soleil et aux couleurs vives... Trop de luminosité me faisait mal au plus profond de mes orbites.

Mon regard balayait la cour. Dans un coin, j'aperçu un groupe... Une bagarre... Mais je n'osais pas aller voir de plus près... Ce n'étais pas de la peur, mais de la prudence qui m'empêchait de jouer les curieuses...
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Angélique Loiseau
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MessageSujet: Re: Without Hope   Without Hope Icon_minitimeLun 3 Mar - 20:42

Je m’approchai vivement de ma proie, le sourire le plus large possible collé aux lèvres. Le seul problème, c’était qu’il ne le voyait pas… Un élan de souffrance m’incendia le flanc quand je bougeai, me tirant une grimace et un gémissement de douleur qui chassèrent quelques instants mon rictus. Mon visage à cinq centimètres du sien, je posai mes mains sur ses joues et collai mon front au sien. Sa confusion me fit rire intérieurement. Jamais aucune de ses proies à lui ne lui avait porté autant de considération que moi. Mon regard vrillé dans le sien, je remarquai distraitement la fille aux cheveux roux de tout à l’heure, qui était sortie dans la cour juste après son recensement. Un discret éclat de rire me secoua avant que je me recule. L’homme était si surpris par mon comportement qu’il ne réagit pas le moins du monde à mon éloignement. Puis, saisie d’une inspiration sanglante, je me mis sur la pointe des pieds pour lui dire trois mots à l’oreille, en profitant pour fixer la rouquine, derrière le détenu.

-Au revoir, monsieur, lui intimai-je.

Puis je me laissai retomber devant lui, un air enfantin peint sur le visage. Son air étrange déclencha un nouveau rire de ma part, violent. Je baissai la tête pour m’esclaffer tranquillement. Un coup de poing me releva la tête violemment. Le regard fou, j’avisai le responsable et lui bondis dessus avant qu’il ait eu le temps de me voir venir. Je posai mes genoux de part et d’autre de sa tête. Les tibias posés sur ses clavicules, j’imprimai à ses cervicales un mouvement brusque de torsion. Ses os craquèrent bruyamment et un gémissement, de joie cette fois, m’échappa. Je l’avais tué. Un frisson de plaisir parcourut tout mon corps tandis que le sien s’effondrait sur le bitume de la cour. Je bondis loin de lui pendant que ses acolytes fixaient le cadavre avec un air halluciné.

Je serai punie pour ce meurtre. Ce nouveau trophée à ajouter à mon palmarès. A demie accroupie, une main posée au sol pour me stabiliser et une jambe en arrière toujours dans la même idée, je regardais avec délice les deux comparses de ma victime figés par la peur. Puis l’un d’eux se réveilla et se jeta sur moi dans un hurlement de rage. Il me percuta avec un grognement puissant, me plaqua au sol et bloqua mes poignets de part et d’autre de ma tête. Un nouveau frisson d’excitation courut le long de mon dos. Vas-y, tente donc de me soumettre, abruti ! Tu te heurteras à ma détermination et ma volonté inébranlable de résistance. Le rire revint et agita mon corps de soubresauts tandis que le détenu lâchait l’une de mes mains pour lever la sienne et me frapper. Sa gifle n’était qu’un avant-goût, mais qui fit pourtant sacrément rougir ma joue. L’arrière de ma tête avait cogné contre le goudron, causant un petit trou sur mon crâne.

Puis il se releva, remonta ses manches jusqu’en haut de ses bras et me remit sur pieds d’un main, me soulevant à quelques centimètres au dessus du sol. Je ricanai à nouveau et lui envoyai un grand coup de pied dans ce qui se trouvait être une partie sensible de son anatomie. Juste à ce moment-là, son pote se réveilla et me retourna une tarte gigantesque. Le premier, appelons-le « A », s’écroula par terre, ses deux mains pressées sur son entrejambe. Le deuxième, « B », se précipita au contact, un horrible rictus planté sur les lèvres. Il se saisit de la brosse à dents et la pointa dans ma direction. Si je me fichais définitivement et totalement de la douleur, la perte de sang était toutefois dangereuse, et je sentais à cet instant que s’il me touchait une nouvelle fois avec ce gadget, j’en pâtirais.

Alors quand son arme fusa vers moi, j’étais prête. Habituée aux combats de couteau, je bloquai sa main, la déviai et lui tordis le poignet. Il lâcha la brosse dans un cri de douleur et je la récupérai. Pendant que A reprenait lentement ses esprits, je plantai la pointe de l’arme improvisée dans chaque œil de B. Il hurla terriblement fort, probablement suffisamment pour alerter tous les gardiens à dix kilomètres à la ronde… Puis il se tut. Ah, merde. J’crois que j’ai enfoncé la brosse trop loin, j’ai dû toucher son cerveau… peut-être… Bah, après tout tant pis ! C’est bien la seule chose qui me donne autant de plaisir dans ce bas monde : faire tout ce qui me passe par la tête sans me soucier des conséquences à long termes. Sans me soucier des conséquences du tout en fait ! A regarda dans ma direction un air horrifié affiché clairement sur son visage. Il recula rapidement, en rampant presque. Sa détresse m’amusa beaucoup, mais si je voulais éviter tout souci, dans l’immédiat du moins, je devais le tuer. Il avait dû le comprendre aussi parce qu’il se releva le plus vite possible et partit en courant.

-Zut… pestai-je.

J’étais encore toute à ma fascination pour les deux meurtres à ajouter à mon tableau de chasse et n’avais donc pas eu tout à fait le temps de me rendre compte que ma troisième cible s’était fait la malle… Tant pis, il irait en parler s’il voulait, je m’en fichais. Peut-être serais-je punie ? Oh, oui, avec joie ! Je me perdis un instant dans mes pensées avant de me rappeler de ce que je voulais faire : parler à la nouvelle. Je me levai, abandonnai le cadavre aux orbites sanguinolentes et me dirigeai en sautillant gaiement vers ma cible.

-Salut ! m’appliquai-je à dire en anglais, avec mon redoutable accent français. Je t’ai vue arriver, moi c’est Angélique, et toi ?
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Amaya Jameson
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MessageSujet: Re: Without Hope   Without Hope Icon_minitimeMar 4 Mar - 12:49

J'assistais à un carnage... Un spectacle digne d'un film d'horreur. C'était tout à fait la vision que je me faisais de DearDeath. De ce fait, je n'étais ni effrayée, ni trop horrifiée. Et puis, voir une jeune fille mettre trois gars au tapis me plaisait bien. J'étais ce genre de fille, j'étais fourbe et mesquine si je me sentais menacée. Tout le monde regardait la scène, comme on regarde un bon film à la télé. J'entendais des commentaires tels que ''allez vas-y, tiens la, et toi bouges-toi, mais qu'est-ce que tu attends pour aider ton pote à la bastonner hein ?''. Cela me faisait sourire.
Je remarquais aussi qu'au milieux de tout ça, il y avait une arme... Ce qui était tout de même dangereux... Mais je ne voulais pas intervenir, j'aimais regarder cette fille se battre... C'était une tigresse, elle ne se laissait pas faire, même en compagnie de trois colosses. Elle me rappelait moi...

Le spectacle touchait à sa fin, et je pouvais voir tous les détenus retourner à leur occupation initiales, comme si ces combats étaient habituels.
Le clap clap des pas des vigiles se faisaient entendre dans les couloirs, ils n'allaient pas tarder à débarquer... Peut-être étais-ce pour cela que les détenus avaient reprit leur occupations, ils devaient avoir peur d'être puni.

La jeune fille, après avoir mit deux colosses à terre et avoir fait fuir le troisième se dirigeait vers moi. Elle me salua et me donna son prénom. Angélique, j'aimais bien. Je lui souris.

''Salut ! Moi c'est Amaya.''

Cette demoiselle semblait enfantine, sympathique, mais je me méfiais tout de même.
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MessageSujet: Re: Without Hope   Without Hope Icon_minitimeJeu 6 Mar - 20:15

-Salut ! Moi, c’est Amaya.

Les autres détenus, qui avaient regardé sans vergogne mon petit affrontement, regagnaient maintenant leur place, en se faisant les plus petits possibles. Pour eux, j’étais déjà une bête de foire, mais maintenant, ç’allait être encore pire… J’entendais également les bruits des pas des gardiens. Ils se hâtaient vers l’extérieur pour venir grossir les rangs de ceux qui surveillaient déjà. En effet ceux-ci étant terrifiés à l’idée de se mesurer à une révolte de détenus, préféraient attendre les renforts. Un groupe de détenus, là-bas, constitué de toute une bande de dealers. On voyait peu de femmes, ici, et ce groupe était l’un des rares à en accepter parmi eux. Les autres les rejetaient ou imposaient leur domination. Sinon, elles restaient entre elles et ne se mêlaient que très peu aux autres. Je n’appartenais à aucune de ces catégories. Non, moi, j’étais indépendante et heureuse de l’être et de le rester. Je roulai des épaules, grimaçai quand ma blessure se rappela à moi et plaquai ma paume contre mon flanc. Le tissu orange vif virait peu à peu au sanguin. Je retirai ma main un instant pour me perdre dans la fascination de mon propre sang, qui la maculait.

Je fus tentée un instant de laper ce sang, mais je me souvins à temps que j’avais encore ma muselière et l’incapacité totale de mettre cette idée à exécution. Je fis la moue et m’essuyai la paume sur un bout de mon uniforme. Puis mon sourire revint, ainsi que ma volonté de faire quelque chose de totalement irréfléchi. Je tombai accroupie et balayai la cour toute entière du regard. Là, trois gardiens, la main sur leur arme, qui se préparaient déjà à intervenir si je tentais quelque chose. De l’autre côté, près de la grille, d’autres vigiles qui passaient et repassaient devant la porte d’entrée gigantesque.

-Fais attention aux gens ici, il y en a beaucoup qui ne te veulent pas que du bien. Je suis arrivée il n’y a pas si longtemps, début février, il me semble, mais c’est fou le nombre de gens qui me cherchent des noises en si peu de temps. M’enfin bon, je suppose que tu m’as vue, je ne me laisse pas faire.


Je l’observai, guettant chacune de ses réactions, cherchant la moindre faille, savoir si elle deviendrait un jour une proie, si elle tenterait un jour de me faire du mal, elle aussi. Si comme Anne, derrière son air avenant, elle n’allait pas s’apercevoir de son erreur. Et m’abandonner. Je ne parlais à personne dans cet endroit. Basile, c’était différent, chaque fois que je le voyais en allant manger, je lui adressais un petit signe étrange, du bout des doigts, destiné à le perturber.

-D’un autre côté, je me doute que si tu es ici, c’est que tu n’es pas une enfant de chœur, mais bon. J’en connais une qui m’en a tout l’air, et pourtant… il paraît qu’elle a fait des trucs pas très propres… Beaucoup de sang en fait.


Je jetai encore un coup d’œil tout autour de moi, vieille habitude de chasseuse paranoïaque. Les gardiens qui m’épiaient depuis tout à l’heure avaient rejoint les deux cadavres pour éloigner les curieux et leur offrir le peu de dignité qu’ils méritaient. J’étouffai un ricanement. Non plus le rire enfantin et déplacé que j’affectionnais tant, non, un vrai ricanement, grinçant et désagréable. Si je courais suffisamment vite j’avais peut-être une chance de faire quelques victimes supplémentaires, parmi les rangs des gardiens cette fois. Le problème, c’est qu’ils pouvaient me tuer et m’empêcher de jouer encore. Je soupirai de dépit tandis que les trois hommes soulevaient le premier corps et l’emmenaient à la morgue. Du coup, il restait le deuxième mort, celui auquel j’avais brisé la nuque. Je me remémorai le craquement avec un frisson de plaisir. Si seulement je pouvais faire ça plus souvent… J’inspirai profondément en me tournant à nouveau vers Amaya, en levant la tête vers elle. Oui, je suis encore accroupie, les gens. Que voulez-vous, j’aime cette position, j’ai plus de force pour bondir. Les gardiens de renforts n’allaient pas tarder à déboucher dans la cour et à m’embarquer. Tant pis, je m’étais bien amusée, et peut-être que ça continuerait…
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Amaya Jameson
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MessageSujet: Re: Without Hope   Without Hope Icon_minitimeSam 15 Mar - 21:19

Je la regardais, baissant la tête. Cette jeune fille était dans une posture quelque peu étrange... Elle était accroupie au sol... Il y avait certainement une bonne raison à cela, mais je voyais mal laquelle pour le moment. En tout cas, je doutais qu'elle reste dans cette position pour le simple plaisir de la position.

-Fais attention aux gens ici, il y en a beaucoup qui ne te veulent pas que du bien. Je suis arrivée il n’y a pas si longtemps, début février, il me semble, mais c’est fou le nombre de gens qui me cherchent des noises en si peu de temps. M’enfin bon, je suppose que tu m’as vue, je ne me laisse pas faire, me dit-elle.

-Oui, j'imagine que les gens ici ne sont pas commode... J'espère simplement ne pas faire la cible de fous furieux...

Dans leur intérêt. Je ne terminais ma phrase que dans ma tête. Je vais paraître faible et crédule, je n'allais pas dire qu'il valait mieux pour eux qu'ils ne s'en prennent pas à moi !

-D’un autre côté, je me doute que si tu es ici, c’est que tu n’es pas une enfant de chœur, mais bon. J’en connais une qui m’en a tout l’air, et pourtant… il paraît qu’elle a fait des trucs pas très propres… Beaucoup de sang en fait.

-Je ne suis pas une enfant de coeur, mais je ne suis pas une folle furieuse non plus... je suis arrivée ici par accident...

Je regardais le ciel. Oui, un sale accident... Je me sentais tellement nulle ! Je posais à nouveau les yeux sur cette demoiselle. Qu'avait-elle bien pu faire pour atterrir ici ? Allait-elle être dangereuse pour moi ? Ou serait-elle une alliée de choc dans cette prison infestée de rat dégueulasses, de pervers sadiques, de fous furieux un poil attardés, et de calculateurs terrifiants ?
Le personnel arriva, se divisa en deux groupe : l'un allant vers les hommes à terre, et l'autre venant vers nous, l'air assuré, cachant certainement une peur les prenant aux tripes. Ils étaient tous armés jusqu'au dents. Je ne bougeais plus, j'avais pas envie de me faire tirer dessus le jour de mon arrivée, surtout qu les porteurs d'armes semblaient anxieux, ils allaient surement avoir le doigt facile sur la gâchette.
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Angélique Loiseau
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MessageSujet: Re: Without Hope   Without Hope Icon_minitimeSam 22 Mar - 20:49

-Arrivée par accident ? Mais comment tu as fait ton affaire ?

Par accident… A moins d’avoir utilisé la célèbre technique du « j’ai vu de la lumière et je suis entrée », pour moi, il n’y avait pas d’accident possible. Ou on était coupable et on était à DearDeath parce qu’on s’était fait choper, ou on ne l’était pas et on n’avait rien à foutre ici. Mais je n’envisageais même pas la théorie de l’accident. La rouquine sembla réfléchir un instant, en me fixant intensément. A quoi pensait-elle ? Aux implications qu’occasionnaient son apparent jeune âge, son air fragile et le fait qu’elle soit dans une prison pour le moins inhabituelle ? Je la regardai plus attentivement tandis que j’écoutais d’une oreille distraite les bruits autour de nous.

Des gardiens se dirigeaient vers nous. D’autres, eux, marchaient vers le dernier mort, accompagnés par le troisième détenu, que je n’avais pas eu le temps de tuer. Il me désigna du doigt à ses accompagnateurs, l’air affolé. Cela me tira un sourire amusé. Toujours accroupie, je rentrai la tête dans les épaules, et commençai à grogner. Ils étaient bardés d’armes, un truc de fou ! Là, le premier avait un fusil à pompe dans les mains, un pistolet à la ceinture, un autre que je distinguais dans sa botte, et au moins un couteau, passé dans un fourreau sur son torse. Les deux autres gardiens qui le suivaient étaient au moins aussi armés. Je me fis la réflexion absurde que si j’arrivais à les mettre dans une piscine, ils couleraient à pic… J’aurais été tranquille. Je poussai un petit soupir, visiblement, ce ne serait pas pour aujourd’hui, ni probablement pour demain, ou même pour jamais…

-Tu vas voir, on va bien s’amuser… chuchotai-je à la nouvelle détenue d’un ton complice.

Je me relevai d’un bond, passant d’accroupie à debout en une seconde. Je titubai un peu quand la différence de pression me fit voir des étoiles noires. Et je vous parle pas de celle de Star Wars… Puis je marchai vers les trois gardiens, d’une démarche sautillante. Les mains dans le dos, je m’inclinai légèrement vers les trois hommes en face de moi. L’un d’eux pointa son pistolet sur moi alors que les autres commençaient une manœuvre d’encerclement. Encerclement de moi, en l’occurrence. Sans me départir de mon air confiant et enfantin, je fis un pas de plus, avant de me figer définitivement. Celui qui me tenait en joue leva encore plus le canon de son arme, qui se dirigea non plus sur ma jambe, pour m’immobiliser, mais sur ma tête, pour me tuer.

Je fermai le yeux et pinçai les lèvres, agacée. Bande d’idiots. Il ne faut pas me tuer, il faut me faire mal. Un éclat de rire nerveux me secoua à nouveau, et je levai la tête vers mes adversaires. Cette fois, ils réagirent autrement qu’en me menaçant de leurs flingues. L’un d’eux recula, les deux autres réprimèrent avec difficultés un frisson. Cela me fit rire d’autant plus. Je me tournai rapidement vers Amaya, juste le temps de lui lancer quelques mots.

-Tu vois ? Je t’avais dit qu’on s’amusait bien, ici !

Je bondis sur l’un des gardiens et réussis à lui prendre son fusil, que je m’empressai de balancer au loin. Je n’aimais pas ces machins, beaucoup trop bruyants. Je préférais tellement plus les couteaux… Les trucs qui coupent… Tellement plus amusants, tellement plus effrayants pour le commun des mortels. Avec un flingue, si on vise la tête, on n’a en général pas le temps de voir venir la mort, alors qu’avec une lame… Un frisson parcourut mon dos quand je me jetai dans les pieds du premier gardien, qui courait derrière son fusil volant. J’aimais vraiment foutre la zone dans les endroits biens rangés. Je lui piquai son pistolet et rampai jusqu’à son torse pour lui subtiliser son couteau aussi. Une fois la main serrée sur le manche de la lame, je bondis en arrière pour me retrouver aux côtés d’Amaya.

-Tu veux jouer aussi ?

Un sourire éblouissant faisait rayonner mon visage et briller mes yeux. Si elle ne pouvait voir mes lèvres étirées largement, elle ne pouvait en revanche que remarquer mon air fébrile. Je fis quelques moulinets avec le couteau en voyant approcher les deux derniers gardiens. Ils me pointaient du canon de leurs fusils. Pas moyen de m’en sortir sans prendre cher. Je sifflai de rage et me tassai, m’accroupis finalement. J’attendis qu’ils fussent assez près pour bouger.

-Allez, sois sage et lâche ce couteau, m’ordonna d’un ton sec et froid le gardien de droite.

-Et tu vas faire quoi pour m’en convaincre ? le provoquai-je en inclinant la tête sur le côté.

Son visage se ferma et il fit un autre pas en avant. Il était petit et trapu, le genre de mec par-dessus lesquels j’arrivais aisément à sauter. Je me préparai à bondir sur lui quand son acolyte que j’avais oublié me ceintura par derrière au moment où je me relevai. Ses bras autour de mon abdomen me firent l’effet d’une véritable agression. Je ruai et lâchai le couteau sous le coup de la surprise. Celui-ci tomba en tintant sur le sol. Bordel, mais lâche-moi, connard ! Trop près, beaucoup trop près !

-Roouuge, noir, roouuge, noir, roouuge, noir… chuchotai-je furieusement.

Je balançai la tête d’avant en arrière, remplissant parfaitement mon rôle de fille névrosée. Comme je continuais de me débattre violemment, le gardien resserra encore sa prise, commençant sérieusement à m’étouffer et à me broyer les côtes. Le rythme et la force de mes paroles augmenta, de même que celle des bras du gardien. Quand j’entendis un léger craquement, je m’avouai vaincue. Il était fort. Le rouge et le noir disparurent purement et simplement de mes lèvres et tous mes muscles se détendirent. Le gardien me lâcha, craignant tout à coup de m’avoir tuée. Après tout, je n’étais qu’emprisonnée, et pas condamnée à mort. Je roulai au sol, les bras enroulés autour de mes côtes. Bon sang, ça faisait mal… Mais c’était si bon ! Je laissai échapper un soupir, un soupir teinté à la fois de douleur et de plaisir. Vous connaissez ce couple antithétique, n’est-ce pas ? Paraît que les zones du cerveau qui traitent la douleur et le plaisir se trouvent juste à côté l’une de l’autre… C’est sûrement à cause de ça qu’il existe des gens maso… On doit avoir un léger bug qui fait qu’on a nos deux zones collées ou alors sérieusement emmêlées… M’enfin bon, dans l’immédiat, c’est pas important. Ni même plus tard, en fait.

Je jetai un coup d’œil à Amaya, à moitié essoufflée. Ce merveilleux gardien m’avait coupé la respiration, en plus de m’avoir coupé toute envie de continuer à résister, contrairement à d’habitude.

-C’est marrant DearDeath, tu verras. Tant que tu peux te battre… Et… y a pas tant de fous furieux que ça ! finis-je dans un petit rire.

Puis je reportai mon regard sur le gardien qui avait maintenant tout mon respect. Il me regardait bizarrement. Sûrement que me voir dans cet état, un trou rouge au côté, étendue sur le sol sablonneux de la cour, était inhabituel. Il était vrai que j’avais plus coutume de continuer à frapper tout le monde, même une fois à terre. Là, il avait l’air de douter de sa victoire, de penser que je jouais la comédie pour l’induire en erreur. Non, non, vous n’avez rien à craindre, gardien. Je vous suis soumise. Encore que maintenant, je ne suis effectivement pas en état de résister, mais sachez toutefois que dès que j’aurais récupéré, je n’aurais de cesse de m’opposer à vous. Pour que vous me dressiez à nouveau.

Mon visage exprimait si clairement mes pensées que le gardien eut un mouvement de recul. C’est vrai que ça devait pas être courant, une gosse maso. Voire sado maso. Enfin, une gosse… Je me plains chaque fois qu’on me qualifie d’enfant, mais bon… Il est aussi exact de dire que c’est ce à quoi je ressemble souvent. Je n’ai l’air adulte que quand je suis seule, ou que je dors. Parce que là, je n’ai plus le moindre contrôle sur mes muscles, ou alors je n’ai pas envie de déstabiliser qui que ce soit. Après tout, si je suis seule, qui pourrais-je déstabiliser, hein ? Alors que le gardien finissait par braver son anxiété pour venir me relever et me châtier pour les deux meurtres, je me tournai vers Amaya avant qu’il m’entraîne en arrière, vers le bâtiment principal.

-Bienvenue à DearDeath, Amaya.
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MessageSujet: Re: Without Hope   Without Hope Icon_minitimeSam 29 Mar - 23:18

-''Bienvenue à DearDeath, Amaya''.

Ces mots raisonnaient en moi... était-ce toujours comme ça à DearDeath ? Fallait-il se battre constamment contre les gardiens ? Contre les détenus ? Fallait-il toujours se battre pour survivre ? Ou cette fille y prenait du plaisir ? Je n'en savais rien... Mais ce que je venais de voir était assez déstabilisant... Elle semblait... Adorer ce combat... Et être en extase lorsqu'elle avait perdu...

''Merci...''

Que pouvais-je répondre d'autre ? C'était un accueil assez... Particulier. Je regardais autour de moi, les détenus regardaient la scène, d'un air détaché, comme si c'était habituel. Ils allaient surement l'emmener... Qu'allaient-ils lui faire ? Ils allaient surement la punir... La frapper ? Pire ? La torturer ? Le personnel semblait un peu étrange... A mes yeux, ils avaient des têtes de pervers. Non, pas de pervers au sens sexuel du terme, mais plutôt de sadiques compulsifs, qui attendaient simplement qu'un détenu pète les plombs pour pouvoir jouer avec eux. L'un des gardiens vont vers moi... Les yeux plissés, les sourcils froncés, et le regard dans ma direction. Je regardais autour de moi pour voir s'il ne regardait pas quelqu'un à côté de moi, mais personne n'était assez proche de moi pour cela... C'était moi, et personne d'autre... Qu'avais-je fait ?

''TOI !!'', hurla-t-il.

Mon coeur s'emballa... Que me voulait-il ? Je serrai les poings, s'il le fallait, j'étais prête à me défendre.

''Tu as des contacts avec elle ? Tu es complice de ces meurtres pas vrai ? Tu l'as aidé hein !''

En disant cela, il eu un sourire sadique. Il voulait un prétexte pour jouer avec la petite rousse ? Je m'en fichait, il pouvait faire ce qu'il voulait, je me défendrai.

''Non. Je n'y suis pour rien.''

Il semblait contrarié, il aurait voulu que je lui donne une autre réponse, certainement. Mais il n'était pas à cours d'idée. Je vis dans son regard l'envie de m'en coller une. Il allait certainement ne pas en rester là. Il frappait sa matraque sans sa main, comme pour se calmer, ou pour se mettre en condition psychologique au combat... Je regardai attentivement ses gestes. Il était à une dizaines de mètres de moi. Par curiosité, je lançai un regard vers la jeune fille au sol, me demandant ce qu'il se passait pour elle à cet instant.
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Angélique Loiseau
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MessageSujet: Re: Without Hope   Without Hope Icon_minitimeVen 4 Avr - 20:48

Le gardien qui m’avait vaincue s’approcha et me releva à la seule force de ses bras. Comme j’étais encore relativement affaiblie, je ne luttai pas et me retrouvai dans ses bras, puisque je ne tenais plus debout. Je me blottis contre lui, fermai les paupières, et commençai à ronronner. Ou du moins, à émettre un son qui se rapprochait beaucoup d’une ronronnement. Le type avait des yeux magnifiques, de deux nuances de vert, et les quitter du regard m’arrachait le cœur… Mais je devais lui montrer qu’il m’avait battue. Je devais impérativement lui signifier ma soumission. Il avait l’air d’être un homme civilisé, qui ne frapperait pas une fille fragile recroquevillée contre lui. Me revinrent à l’esprit les paroles qu’une « amie » du lycée m’avait crachées alors que je venais de péter un plomb et de la gifler.

***

-Mais t’es complètement tarée ! Espèce de malade !

Je repris mes esprits et l’entendis me hurler des invectives dessus. Merde ! Mais… Qu’est-ce qui s’est passé ?! Je secouai la tête et papillonnai des paupières. La situation m’échappait et je ne comprenais pas comment j’en étais arrivée à la frapper. Pendant qu’elle se relevait (j’avais dû la gifler vachement fort pour obtenir ce résultat !), je l’écoutai proférer encore quelques méchancetés avant de m’approcher pour l’aider. Elle me repoussa brutalement et je fis quelques pas en arrière, entraînée par mon élan. Quand elle s’éloigna, je perçus encore quelques mots. Et parmi eux, je compris « bipolaire », « lunatique » et « fada ». Je sentis les larmes me piquer les yeux et serrai les dents et les poings. Je n’avais rien compris à ce qui s’était produit. D’abord, nous discutions gentiment, et puis d’un seul coup, je voyais rouge et la frappais. Je pris sur moi et fis demi-tour, en retenant bravement mes pleurs.

***

C’était peut-être ça l’explication. Peut-être étais-je simplement comme le disait cette fille… bipolaire. Sauf qu’aujourd’hui, la situation était bien différente. Aujourd’hui, je passais de masochiste chercheuse d’ennuis à fille en manque profond d’affection. C’était… un rien déstabilisant. Pas trop pour moi, surtout pour les autres. J’en voulais pour preuve la réaction du gardien, qui eut soudainement l’air de couloir se débarrasser de moi.

Pendant ce temps, son collègue, une espèce de mec rabougri avec une face de grenouille, s’approchait de la nouvelle, Amaya, et lui beugla dessus. Ce crétin était persuadé qu’elle m’avait aidée. J’en étais presque outrée : j’ai besoin de personne pour bousiller deux mecs dans la cour, merde ! Entre deux ronrons béats, je laissai échapper un éclat de rire moqueur. Puis je retournai à la contemplation de mon Maître. Pourtant, ce n’était pas vraiment un maître à proprement parler, comme pour les animaux… j’employais cette expression dans le sens de celle-ci : « il avait trouvé son maître ». Par Maître, j’entendais « individu de sexe masculin plus fort que moi ». Je frottai ma joue contre son uniforme rugueux avec un air satisfait. Yeux Verts arbora une moue étrange : horrifiée, dégoûtée et… une troisième, qu’il se refusait intérieurement à montrer. J’étais presque sûre que cette position de supériorité lui plaisait. Mieux, l’excitait. Ça tombait bien, moi aussi.

Grenouille continuait de houspiller Amaya pendant que moi, je me coulais dans les bras d’un gardien qui venait de se découvrir un penchant pour la domination. J’en frissonnai violemment. Bon sang, que j’aimais cette sensation grisante… Cependant, je ne supportais pas que Face de Crapaud s’en prenne à la rouquine. Enfin quoi ! elle vient à peine d’arriver, putain ! je descendis des bras du gardien aux yeux verts à regret. Lui aussi apparemment, aurait voulu prolonger ce moment. Même si sa morale le flagellait intérieurement, lui gueulait dessus qu’il était mal de penser à ce genre de choses au sujet d’une ado qui devait avoir probablement dix ans de moins que soi. Personnellement, j’étais sûre qu’il enverrait sa morale au tapis. Tout le monde était un peu sado maso sur les bords, il fallait juste s’en apercevoir, le découvrir, et enfin, l’accepter.

Amaya me jeta un coup d’œil. Elle comptait peut-être sur moi pour la dépanner. Mouais… Faudrait voir à pas pousser, non plus. Mais bon, d’un autre côté, ça me plaisait de venir chercher la merde auprès de Grenouille, alors si en plus, je pouvais aider une autre fille, tant mieux. Alors qu’il cognait sa matraque contre la paume de sa main, je lui tapotait l’épaule. Il grogna une réponse incompréhensible et se retourna. En me voyant, son regard devint méchant, et plus seulement vicieux. Cela ne me plut pas. Vicieux ne veut pas dire qu’il me frappera. Vicieux ne veut pas dire que j’aurai mal. Vicieux veut dire que je déteste cet homme.

-C’est moi, et moi seule qui les ai tués, abruti. Elle
(je désignai Amaya d’un signe de tête) n’a rien fait. Fiche-lui la paix.

Je le défiai du regard dans l’attente de la gifle qui ne manquerait pas d’arriver. Avec mon ton insolent et ma pique, il n’y avait pas la moindre place pour le doute. Il me frapperait, peut-être avec la matraque qu’il semblait bien aimer, peut-être avec son gant…
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