Une prison pas comme les autres ... Quel que soit votre crime, vous le paierez.
 
AccueilPortailDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €

Partagez
 

 GOING ON

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Georges I. Joe
Gardien
Georges I. Joe

Date d'inscription : 24/02/2014

Mon personnage
Âge : 40 ans
Nationalité : Américain
Fréquentations :

GOING ON Empty
MessageSujet: GOING ON   GOING ON Icon_minitimeLun 10 Mar - 22:22

GOING ON


D'espairsRay ♫ Going on !

Encore un petit matin chantant sur le petit village de Rince-Cul-Les-Nouilles. Je buvais mon café en observant les lointains arbres qui entouraient mon petit enfer personnel du moment. Mon travail. Oh, c'était un choix, et je l'assumai. Je n'avais pas du tout l'intention de me débiner, ne serait ce que pour montrer l'exemple à mes enfants. Mais l'endroit était... Vraiment infernal. Sans vouloir me montrer blasphématoire, on aurait dit que le Diable en personne y avait pondu ses œufs démoniaques. Et la sale engeance n'avait pas seulement envahi les cellules.
Hier, ça avait été mon premier jour à DearDeath. J'avais vu des choses... Des choses que je n'aurai jamais imaginées, même dans la pire prison du monde. Je savais qu'il fallait être dur, mais tout de même. Enfin, bien entendu, je n'étais pas resté sans réagir. J'avais refait le portrait à ce salaud qui tripotait la demoiselle. Peu m'importait qu'il se trimballait avec l'uniforme des gardiens et qu'elle était une détenue. Le viol était interdit, par la loi américaine et par Dieu. C'était un comble de ne pas respecter de tels fondamentaux. Alors, voilà. J'avais reçu un avertissement. Le tout premier dans toute ma vie professionnelle. Mais je ne le regrettais pas. Je l'avais même affiché sur le frigidaire de la cuisine et avais fait la leçon aux enfants, une fois rentré à la maison le soir.
« Vous voyez les enfants ? C'est la preuve que Papa s'est dressé contre le mal aujourd'hui. La preuve qu'il est partout et qu'il faut croire en vos convictions. Ne vous laissez pas abuser par les apparences. Soyez de fiers, forts, véritables Américains ! »
Je fis la route jusqu'à la prison dans mon rutilant 4X4. Je l'avais nettoyé le week end dernier, bien entendu, après que nous ayons terminé d'emménager. Le mauvais temps n'avait pas encore commis ses dégâts sur la carrosserie, dans laquelle les arbres bordant le trajet se reflétaient à merveille.
Une fois garé dans le parking réservé aux membres du personnel, je fis ce que j'avais évité la veille, à cause du ciel menaçant. Et pour cause, très peu de temps après, un orage extraordinaire avait éclaté. Je balayai le parking du regard. Il y avait très très peu de voitures. Une en fait, en mettant de côté mon propre véhicule. Elle était petite, ridicule, vieille, d'une couleur abominable et... Française. Je fronçai les sourcils et fis la moue, ma bouche formant presque un accent circonflexe sous mon fier nez droit. Les Français... Quel Américain pouvait bien avoir le culot d'acheter une marque de ce pays de cons ?

Une fois à l'intérieur même de la prison, je me dirigeai tout naturellement vers la salle de musculation. Etant donné qu'hier était mon jour de visite, je n'avais pas eu l'occasion de me maintenir en forme. Mais ce matin, je ne comptais pas y couper. Ce serait même un véritable plaisir.
Une fois à l'intérieur, je respirai l'odeur de vieille transpiration, si caractéristique de ces lieux. Je retrouvai aussitôt le sourire et, les mains sur les hanches, embrassai  du regard, avec satisfaction, la répartition du matériel sportif. Il y avait de tout. Boxe, altères, poids, tapis, cheval d'arçon, barres parallèles... N'importe qui pouvait y trouver son bonheur, du moment qu'il ne voulait pas jouer avec une balle. Dans le fond, je repérai néanmoins quelque chose qui me fit tiquer : une barre verticale. … Je ne savais vraiment pas qu'en penser.

Une fois passé par les vestiaires pour revêtir le pantalon de jogging et le débardeur noirs que j'avais emporté ce matin, je me dirigeai vers les haltères, choisissant une taille de poids plutôt moyenne. J'allais profiter que les détenus ne soient pas encore là, ni même personne. Il était bien trop tôt. J'étais l'un des premiers à prendre mon service dans la prison et la plupart des gardiens en éveil étaient ceux de nuit. Pourtant, il faisait déjà jour depuis une heure. Mais bon, je n'allais pas m'en plaindre. Cela me laissait le temps de me donner la pêche avant d'imposer le respect à ces déchets ambulants de la société.

Une, deux ! Une, deux ! Une, deux !

Ensuite, je ferai quelques tractions sur la barre. Et puis un peu de corde à sauter aussi, j'en avais repéré une sur un crochet planté dans le mur. Et pour finir l'heure d'exercice, j'irai faire trois fois le tour du bâtiment principal de la prison à la course.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



GOING ON Empty
MessageSujet: Re: GOING ON   GOING ON Icon_minitimeMar 11 Mar - 16:38

Voilà presque un mois que je travaille à DearDeath. Le temps passe de plus en plus vite. Je ne me rends même plus compte des heures qui passent. Je travaille, je vois des amis, des collègues de travail charmants, ma petite sœur, je sors quelques week-end ou je passe juste ma soirée à parler avec Ulrick ou au téléphone avec des amis français, vu que celui-ci n'est plus là depuis le week-end dernier. Je n'ai toujours pas de colocataire. J'espère ne jamais en avoir. Ma chambre est parfaitement rangée et je ne voudrais pas qu'on vienne la déranger avec des affaires par ci par là. J'ai vu la chambre de Joe et Elvis et je ne tiens pour rien au monde à vivre dans un dépotoir pareil. Déjà qu'on a même pas de salle de bain personnelle et que je ne peux pas éparpiller mes cosmétiques sur les étagères du lavabo. Bon hein, on est pas des bêtes quand même.
Je ne suis que de passage dans ma chambre. Je suis allé courir autour du pénitencier comme je le fais tous les matins depuis une dizaine de jours. J'ai constaté avec plaisir que mes jambes se musclent peu à peu. Par contre, il va falloir que je fasse des abdos, ça ne gonfle pas là. J'ai toujours un espèce de petit bidon tout flasque. C'est super dur de se muscler en fait, je respecte énormément Luckas pour se tenir autant en forme. Je ne veux pas devenir comme lui mais je ferais peut-être moins tâche dans le décor si je perdais au moins mon petit ventre. Heureusement, mes bras sont déjà musclés grâce à la cuisine. C'est déjà ça en moins.
Je m'h
abille de façon un peu découverte. Il fait de plus en plus beau, le temps se détraque complètement. C'est quand même dingue il y a quinze jours il fallait mettre un gros manteau et maintenant je pourrais presque me balader en débardeur et short. Presque, j'ai un certain sens du style et de la décence quand même.
J'enfile donc mes vieilles bottines plissées, un jean très près de la peau, gris bleu et une chemise à carreaux au manche trois quart. Un gilet beige et un chapeau façon années 30 et je suis paré à séduire ces dames. Enfin, à travailler le poisson qui pue quoi. C'est dingue combien on a de poissons en ce moment. Déjà la semaine dernière on en a eu trois fois. Et trois fois la même bouillie dégueulasse. Heureusement que je suis toujours là pour rattraper avec mes plats dignes des grands chefs. Enfin, au moins, digne de moi. Et puis c'est très bon !
Je descends à la cuisine avec une bonne humeur peu commune. On me dévisage même de temps en temps. Ça va, bande de charognes, on a plus le droit d'être heureux dans la pire prison du monde. Je peux sortir quand je veux, moi !
Je m'étonne de trouver des steaks devant moi quand Chef Louis me donne ses ordres. Des steaks, des vrais, des beaux. Alors que je commence à hacher la viande manuellement pour ne pas perdre de jus, j'entends un cri dans la cour. Il y a une bagarre. Voulant m'assurer que ma petite protégée ou mon ami ne sont pas impliqués, je m'élance vers dehors. Regrettable erreur. Je me retrouve face à une meute de chien. Une meute de chien. Ah oui, maître chien tout ça. Et j'ai un bon vrai steak de bœuf premier choix dans la main.
Ils commencent à me courir après et je cours à mon tour, le vent de la peur me donnant des ailes. Je repère une porte que je n'ai jamais ouverte avant et je balance le steak plus loin avant d'entrer et de me plaquer à la porte, essoufflé, rouge comme une tomate de Perpignan et presque en sueur. Merci Narta, je ne dégouline pas. On entends des aboiements de plus en plus éloignés puis plus rien.
L'odeur âcre de la transpiration me prend au nez et je fait tout de suite une moue dégoûtée. La salle de musculation, pas étonnant que j'y ai jamais posé un ongle d'orteil. La culture des corps tout ça c'est vraiment mais alors vraiment pas mon truc. Je déteste les mecs bodybuildés comme … Ben celui qui se tient devant moi, tiens.
Il travaille ses muscles déjà beaucoup trop bien taillés en soulevant une barre de poids qui doit faire ma taille. Il a des cheveux blancs, des vêtements clichés et je peux dire qu'il n'est pas un détenu grâce à sa tenue d'ailleurs. Je ne suis pas sûr de vouloir rester ici. Mais d'un autre côté les chiens … Je soupire et me décolle de la porte et m'avance vers MachoMan.


« Hum bonjour. »

J'avise ma montre. Je vais attendre un peu et repartir cuisiner. Faire genre je suis à l'aise. Faire genre je suis à l'aise. Non mais on se moque de qui ?
Revenir en haut Aller en bas
Georges I. Joe
Gardien
Georges I. Joe

Date d'inscription : 24/02/2014

Mon personnage
Âge : 40 ans
Nationalité : Américain
Fréquentations :

GOING ON Empty
MessageSujet: Re: GOING ON   GOING ON Icon_minitimeMer 12 Mar - 11:45

J'en étais à une petite vingtaine de tractions quand la porte s'ouvrit face à moi. Je m'attendais à découvrir un bon collègue de travail, aussi à cheval que moi sur l'entretien de sa masse musculaire, essentiel dans un tel travail, surtout dans un tel endroit. Mais quelle déception ! De toute évidence, cet homme n'était pas gardien. Ou alors, il se laissait vraiment aller en dehors de ses heures de travail. Je restai les bras en l'air, une barre au dessus de ma tête, à le détailler.
Un jean moulant, une chemise à carreaux portée n'importe comment, un gilet de soirée, des chaussures de gonzesse. Et sa figure... Est ce que c'était du maquillage ? Je faillis carrément m'étrangler en découvrant sa coupe de hippie, autant dire une absence totale de coupe. Non, cet homme ne pouvait absolument pas être gardien. Il était sans doute un visiteur, un peu paumé et affolé. Un détenu lui avait peut être couru après, les bras en l'air, la langue pendante et les yeux asymétriques. Quand on n'était pas habitué, ça faisait un choc. Je le savais bien pour y avoir eu le droit la veille.

Comme mes muscles commençaient à légèrement me picoter, je me souvins que je tenais toujours vingt kilos au-dessus de ma tête et reposai la barre au sol. Je l'enjambai ensuite pour me rapprocher de l'homme, qui faisait de même de son côté.

« Bonjour, » lui répondis je.

Je tendis ma main droite alors qu'il jetait un coup d’œil à sa montre. J'avais tiqué sur son accent et cherchais à l'identifier. Un détail physique... Non, je ne voyais pas. De quel Etat pouvait il venir ? Et puis, je m'interrogeais vraiment sur la raison de sa présence à DearDeath. Je décidai donc de prendre les devants en me présentant cordialement et en lui serrant virilement la main.

« Je m'appelle Georges Joe, de l'état de New York. Je suis gardien à DearDeath depuis hier. Et vous êtes ? »

Je ne voulais pas lui laisser une chance de se dérober. Normalement, les gens se contentaient d'obéir à la règle des présentations, mais il avait l'air d'un homosexuel bizarre. Je veux dire, en plus d'être certainement un de ces illuminés de la reproduction, il semblait bizarre. Bon sang... Mais de quel Etat était il originaire ? En attendant qu'il me réponde, mon cerveau marchait à plein régime. Sans succès.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



GOING ON Empty
MessageSujet: Re: GOING ON   GOING ON Icon_minitimeMer 12 Mar - 12:52


Je me sens franchement mal à l'aise. Après avoir déglutit, je détaille un peu plus la salle. Une barre de pole dance ? Y en a qui on pas froid aux yeux. Il faut être sur que personne ne rentre, histoire de pas se ridiculiser. Personnellement, j'oserais pas, hein. J'ai pas très très envie qu'on me prenne pour encore plus gay que je ne me fais déjà passer. Souriant, je m'avance néanmoins vers lui. Je n'aime vraiment pas les montagnes de muscle. Déjà parce que ça me fait passer pour une lavette alors que j'ai des bras à musculature respectable et ensuite parce que j'ai l'impression qu'il va m'écraser la tête entre ses deux grosses mains juste pour rigoler un bon coup. Non, vraiment, je suis pas à l'aise. Après ce rapide coup d’œil, je souris de plus belle pour essayer de chasser mon stress. Sans réel résultat.
Il repose cette masse impressionnante de poids à devant lui comme si c'était un chaton de cinq cent grammes et je déglutit une nouvelle fois. Il faudrait sérieusement que je m'en fasse un ami. En parlant de chaton, je vois mon chat gratter à la vitre. Il était sur mon épaule quand je me suis enfui et il m'a suivi par les toits. C'est normal que je le retrouve ici. Il va attendre un peu que je salue mon nouvel … ami. Oui voilà. On va essayer de s'en faire un ami. Après tout, il a l'air plutôt gentil et Ulrick le trouverait appétissant alors bon...
Il répond à mon bonjour et m'écrase la main dans une poignée de main viril. Je vois, il est ce genre d'hommes. Vu son accent, je dirais qu'il est aussi américain que le gros vendeur du tabac du village. J'espère juste qu'il n'est pas aussi nationaliste. Le vendeur a un gros drapeau américain derrière son comptoir. Ça me fout un peu les jetons. Un peu beaucoup en fait. Je me mords la lèvre
Il s'appelle George Joe et il vient de NewYork. Donc il est américain. Il me semblait aussi qu'il avait l'air plus citadin que les bouseux du coin. Il est nouveau aussi. Je me serais souvenu de ces cheveux et de cette musculature … impressionnante. Je lui rends comme je peux sa poignée de main puis retire ma dextre en pièce. Ben voilà, je vais avoir mal aux articulations pendant au moins une grosse semaine. Voilà pourquoi chez moi on fait la bise. Bande d’arriérés.
Je retire ma main et me présente à mon tour.


« Basile Ducros, je suis cuisinier ici depuis un mois. Et Français. »

Je vais ouvrir à mon chat qui me saute littéralement sur l'épaule. Il peut encore se le permettre parce qu'il ne fait pas encore un kilo mais je n'ai pas hâte qu'il devienne adulte. Il marchera à coté de moi au pire. Retournant vers George, je me mords la lèvre avec insistance encore une fois.

« Vous avez visité ? »

J'ai envie de lui demandé ce qui l'a amené à venir s'enterrer ici mais je ne veux pas être indiscret. En tout cas, il a l'air d'avoir un sacré passé.
Revenir en haut Aller en bas
Georges I. Joe
Gardien
Georges I. Joe

Date d'inscription : 24/02/2014

Mon personnage
Âge : 40 ans
Nationalité : Américain
Fréquentations :

GOING ON Empty
MessageSujet: Re: GOING ON   GOING ON Icon_minitimeMer 12 Mar - 13:58

Nos mains se séparèrent après une poignée que je qualifiai de peu virile, finalement. Mais la faute ne m'en revenait pas, bien entendu. Cet homme était faiblard. Oui, sûrement homosexuel. Inutile de lui demander confirmation, il allait probablement l'exposer clairement à tort et à travers.
J'appris qu'il s'appelait Basile Ducros, qu'il était cuisinier de DearDeath et français. Ainsi donc, il travaillait vraiment ici. J'étais choqué, il n'avait vraiment pas le physique de l'emploi. Pour moi, même le plus petit balayeur de cette prison aurait dû avoir assez de muscle pour se défendre de n'importe quel illuminé échappé de sa cellule. Et ce qui me choqua encore plus, ce fut d'apprendre qu'il était français. Je fis immédiatement le lien avec la voiture ignoble garée sur le parking de la prison. Et en fait, à bien y réfléchir, j'aurai dû m'y attendre. Avec cette nouvelle donnée, je déterminai qu'en réalité, Basile n'était pas homosexuel. C'était pire. Français. Français, nom de... ! Il était forcément un complet déluré sexuel, qui draguait les femmes des autres, enculaient les hommes les plus hétéro après les avoir diaboliquement endoctrinés et se faisaient prendre tout aussi naturellement quand l'envie leur en prenait. Non, je n'aimais pas les Français. Peut être que je ne les détestais pas autant que les Asiatiques, mais tout de même, ils pesaient dans la balance.

Je le regardai, mal à l'aise, traverser la salle de musculation jusqu'à une fenêtre pour l'ouvrir. Un chaton lui sauta sur l'épaule. Un chat... LE MAL EN PERSONNE ! CREATURE DE SATAN ! Je gardai ma bouche close, fermement, les lèvres mêmes pincées, avec le regard extrêmement sévère et une moue de désapprobation profonde. Les Français !!

Visité ? Hein ? Je croisai les bras sur mon torse, cachant ma déstabilisation. Le Diable en personne me provoquait. Moi ? Avoir visité ce pays de merde ? Hors de question ! Je ne voulais pas me mettre à porter des petits foulards autour du cou, des t-shirts rayés et me sentir soudain attiré par des hommes.

« Non. Je n'ai jamais posé un pied sur le sol français. Et je m'en abstiendrai toute ma vie. »

J'avais laissé échapper un peu de ton menaçant sur la fin de ma réponse. Je savais que je n'aurai pas dû montrer mes sentiments à Basile, je devais rester imperméable. Il n'était pas de mon devoir de mener une guerre sainte. Enfin, ce n'était pas le mien quoi.
En revanche, je pouvais attaquer sur un autre terrain, plus humain.

« Alors... C'est vous le cuisinier, hein ? Et bien je n'étais pas content du tout du menu d'hier, monsieur ! Du poisson ! Du poisson ! Et le soir aussi. Et la viande dans tout ça ? Vous ne savez donc pas que dans ce pays, on mange des hamburgers ? Et ça se dit cuisinier ! Laissez moi rire ! A ce rythme, tous les gardiens vont devenir tout mou et incapables de maintenir les prisonniers. Remarquez, c'est peut être pour ça qu'ils se baladent librement à toute heure du jour et de la nuit ! »

Non, je ne pensais pas exagérer. Oh, peut être un peu, mais ça n'avait aucune importance. L'essentiel du message était là.

« C'est entièrement de VOTRE faute ! »

Là.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



GOING ON Empty
MessageSujet: Re: GOING ON   GOING ON Icon_minitimeMer 12 Mar - 17:10

Massant ma main endolorie, je cherche un lavabo ou un quelconque point d'eau dans le coin. Nada. Comment ils prennent leur douche après une séance de sport et qu'ils sont tous cracras ? Ils doivent remonter tous les escaliers en embaumant tout le monde avec leur odeur de transpi et leurs champignons sous les aisselles ? Mais c'est dégueulasse ! La présence d'une porte m'indique cependant qu'il peut y avoir des vestiaires. J'espère. Sinon je porterais une pétition pour ça, parce que quand même c'est … bweuah ! Il faudra que je demande à Georges si c'est possible. Il faut que j'enlève cette odeur de mes doigts. Même Fluffy commence à s’intéresser d'un peu trop près à mes mains. Il ne faudrait pas que ce petit lion me dévore les mains, j'en ai besoin mine de rien.
Ce mec m'avait l'air bien trop musclé pour être honnête. Il avait sûrement un complexe ou un vice caché. Genre … je sais pas moi, le fétichisme des pieds, la passion pour la sodomie avec une banane, quelque chose de bien tordu. Si ça se trouve il est même gay. Il fait pas gay mais après, Ulrick non plus fait pas gay. Est-ce que je fais gay moi ?
Je soupire doucement en penche la tête sur le côté, tripotant une mèche qui tombe sur mon épaule. Celle où Fluffy n'est pas. Celui-ci saute à mes pieds et vient se frotter contre ceux de GI, se mettant sur le dos en faisant des petits bruits mignons. Ah celui-là, je vous jure.
Georges me dit soudain qu'il n'a jamais été en France. Et qu'il n'ira jamais. Mais quoi ? Je lui ai jamais demandé ça putain. Et pourquoi môssieur n'irait pas ? La France est le plus beau pays du monde, tellement plus beau que ce pays à raclures de foutre qu'est l'Amérique. Alors on critique mais en attendant New York c'est dégueulasse à regarder. Parlez moi des prairies, des forets du sud de la France, de la mer méditerranée là oui mais NEW YORK ?
Et c'est là que tout pas en sucette bolognaise. Genre tout ça c'est ma faute. Genre nan mais je rêve ! Je suis là depuis un mois putain ! Je le fusille du regard, fronçant les sourcils. On essaye d'être amical et puis voilà, on se fait agresser.

« Laissez un peu de moquette aux autres quand même ! Et puis quoi encore ? C'est de ma faute les sept plaies d'Egypte aussi ? »

Je prends la porte et la claque derrière moi. Ce sont effectivement des vestiaires. Et il y a un évier à proximité. Après m'être laver les mains, je retourne dans la salle et dévisage avec dégoût mon collègue.

« Vous êtes ici depuis hier et vous pensez tout savoir ? En plus on a de la viande rouge prévue à midi ! Du udon. »

Voilà qui devrait le calmer un peu.
Revenir en haut Aller en bas
Georges I. Joe
Gardien
Georges I. Joe

Date d'inscription : 24/02/2014

Mon personnage
Âge : 40 ans
Nationalité : Américain
Fréquentations :

GOING ON Empty
MessageSujet: Re: GOING ON   GOING ON Icon_minitimeMer 12 Mar - 21:15

Abingdon Boys School ♪ BLADE CHORD

Il m'agressa. Avec une expression qui m'était complètement inconnue, de surcroît. La moquette ? Comment ? Mais de quoi parlait il enfin ? Encore une de ces expressions françaises, bizarre, sans doute. Ces gens... Et puis pourquoi parlait il des sept plaies d'Egypte ? Il y avait des plaies en Egypte ? Je ne comprenais rien à ça. Encore une référence obscure ! Ca ne m'étonnait pas plus que cela en fait.
Je n'eus pas le temps de répliquer plus qu'un « mais enfin... ! » décousu avant qu'il ne disparaisse dans une pièce adjacente. J'ignorais ce qu'il y avait derrière la porte, mais il ne m'était pas bien difficile de deviner qu'il s'agissait de vestiaires.
Pendant l'absence du Français, je pus reporter toute mon attention sur son chat. Enfin, un chat... Un extraterrestre oui ! Il fallait voir ses poils ! C'était du grand n'importe quoi, on aurait plutôt dit un mini-lion. Comme dans Le Roi Lion, de Disney, que j'avais regardé pas mal de fois en compagnie de mes enfants. Et il se frottait à moi, en roucoulant, la queue dressée et le dos rond. Je le fixais avec ma moue mi-dégoûtée, mi-perplexe. Il essayait de me charmer, c'était certain. Un piège... Pourtant, ses yeux... Ils m'attiraient irrésistiblement et je commençai à me pencher pour caresser l'animal. Oui, ses yeux étaient exactement les mêmes que ceux du chat de...
Un bruit me fit brutalement relever la tête en direction des vestiaires. Le Français revenait ! Je dégageai le chat en le poussant du pied et me redressai, l'air de rien. Il m'agressa aussitôt, l'air furieux, m'accusant de penser tout savoir alors que j'étais arrivé la veille. Quoi ? C'était pas vrai peut être ?
Je restai un peu coi, quelques secondes, après qu'il m'ait annoncé le plat du jour. Pour la viande rouge, aucun problème. Mais le oudone ? Non, pas moyen. Ca ne me disait absolument rien.

« C'est quoi ça le oudone machin chose ? »

Je fronçais les sourcils, perplexe. Et puis, quand j'eus ma réponse, ma bouche s'ouvrit en grand. J'étais outré.

« Un plat asiatique ? Alors là... Hors de question ! On est aux Etats Unis ici ? On ne mange avec des bouts de bois des plats de Chinois ! C'est n'importe quoi ! Ici on mange des hamburgers et des hot dogs, c'est comme ça ! Il va falloir vous y faire ! Ou vous vous pliez à ça, où vous reprenez votre vieille voiture pourrie pour retourner dans votre pays de sauvages ! »

Je mis les poings sur les hanches, sûr de moi. Il n'oserait quand même pas répliquer à ça ? Enfin, il était clair que j'avais parfaitement raison.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



GOING ON Empty
MessageSujet: Re: GOING ON   GOING ON Icon_minitimeJeu 13 Mar - 16:33


Mes sourcils toujours froncés, je le fixe. Il a vraiment l'air d'un con. Putain je déteste les gens comme lui, bornés qui sont incapables de s'adapter. J'ai vraiment l'impression de parler à des murs c'est ignoble. Et puis de toute façon, il a tort ! Je refuse de me plier à l'américanisme parce que cette prison est en Amérique. Je supporte déjà leur accent de paysan, leurs coutumes bizarres et leur obstination à dire que les Français sont ci ou ça.
Quand je reviens, je le vois pousser Fluffy du pied. Non mais je rêve. Pauvre bête. Je m'accroupis tend mon bras dont il se sert volontiers de chemin pour atteindre mon épaule sur laquelle il vient se percher. Petit mais déjà lourd. J'espère que je ne vais pas avoir une scoliose ou un truc du genre à cause de cette sale bête. Déjà qu'il s'est imposé dans ma vie … Pas au meilleur moment en plus.
Je grogne doucement. Pas intelligiblement, il ne faudra pas non plus qu'il me traite d'animal aussi. Mais ça me soulage un peu. J'ai du mal à me retenir de le faire. Dans ma famille, c'est très commun. Mais pas partout. Alors en société je me retiens, histoire de ne pas passer pour un abruti fini. Je déteste qu'on me prenne de haut, bordel. Mes yeux se posent une nouvelle fois sur lui et je me sens un peu mal de m'être emporté.
Alors c'est avec un minimum de calme et de retenue que je lui annonce l'origine du plat du jour. Ce n'est pas français.Il semble détester mon pays alors peut-être qu'au moins, le fait que ce plat soit originaire de l'autre bout du monde le calmera. Et demain, quand je ne l'aurais plus sur le dos, paf, coq au vin. Dans ton cul, lulu.


« C'est japonais, des nouilles avec de la viande rouge, un oeuf et du piment. »

Je n'ose même pas imaginer ce qu'il aurait dit si j'avais fait du udon à la crevette. Pourtant, tout ça n'a pas l'air de le réconforter. Je hausse un sourcil tellement haut qu'il pourrait toucher la racine de mes cheveux en entendant son monologue sur les plats américains. Alors, je me sens pousser des muscles. Je l'attrape par le col et colle mon visage en face du sien.

« Oh on se calme Captain America ! Je suis le cuistot alors je fais ce que je veux. Est-ce que je te dit comment on se fait respecter d'un prisonnier moi ? ET MA VOITURE EST TRES BIEN ! »

Les sourcils froncés, je lui décoche un coup de poing dans la mâchoire, sans vraiment y penser. On ne critique pas ma Titine putaing de merde ! Et puis je réalise. Oops, je vais me faire démolir.
Revenir en haut Aller en bas
Georges I. Joe
Gardien
Georges I. Joe

Date d'inscription : 24/02/2014

Mon personnage
Âge : 40 ans
Nationalité : Américain
Fréquentations :

GOING ON Empty
MessageSujet: Re: GOING ON   GOING ON Icon_minitimeJeu 13 Mar - 22:03

Ring Ding Dong remix ♫

La réaction fut immédiate. Au lieu de s'excuser, ce salaud de Français m'attrapa par le col de mon débardeur pour me menacer, les yeux dans les yeux. Je ne fis rien, pas tout de suite. Je préférais rester digne devant un tel emportement. Pour le moment, il ne s'agissait que de vilaines répliques, pas de véritable violence. Et puis, il avait beau être plus grand que moi, je n'avais pas peur de lui. La différence de masse musculaire était plutôt évidente entre nous.
Ce qu'il proféra n'était pas complètement dénué de sens. C'était vrai qu'il ne me disait pas comment je devais dresser les raclures dégénérées qui échouaient ici. Mais moi, je faisais bien mon travail. Et en bon Américain en plus. C'était ce que j'allais lui répliquer lorsqu'il ouvrit les vraies hostilités. Je ne m'attendais pas à un tel geste de la part d'un Français, surtout un blondinet vêtu comme une gravure de mode. Alors, je ne l'évitai pas. En fait, je ne le vis même pas venir. Pourtant, le coup de poing frappa bien ma mâchoire. Ma tête partit sur le côté et je vacillai un peu, soudain atteint de tournis. La sensation ne dura cependant pas longtemps et mon sang ne fit qu'un tour. Je crachai un peu de sang avec un air négligé et fusillai le sale Français du regard, avant de lui balancer un bon crochet du droit. Mon poing frappa sa joue, comme je l'avais voulu. J'avais sciemment évité le nez, parce que je n'avais pas senti grand chose, finalement. Mais j'aurai été surpris si mon coup ne lui avait pas au moins fêlé une dent.
Je bandai mes muscles et me tint face à lui, les poings serrés devant moi, prêt à me battre. Mais c'était inutile. J'y étais allé un peu fort sans doute.

Après réflexion, je réalisai que j'avais sans doute exagéré. Oui, le Français avait commencé, mais il était dénué de ma force. Et il n'avait commis aucun crime. Enfin, aucun crime qui méritât une punition physique. Alors, je lui tendis la main, de façon amicale :

« Okay mec, je reconnais que tu as des couilles. Recommençons à zéro. Je m'appelle Georges Isaac Joe, gardien de DearDeath. Comment vas-tu ? »

Ben oui, c'était comme ça qu'on se faisait des copains aux Etats Unis d'Amérique, et depuis l'époque des saloons et du Far West. On se tapait dessus.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



GOING ON Empty
MessageSujet: Re: GOING ON   GOING ON Icon_minitimeJeu 13 Mar - 23:54

Je ne sais franchement que faire. Fuir ? Fuir ou mourir ? Aaah putain je suis dans le caca comme un éleveur d'éléphant un jour de diarrhée. Je me tortille les doigts et me concentre soudain sur mes ongles un peu trop longs. Il faudrait que je les coupe bientôt. Enfin, si je survis à mon altercation avec l'oncle Sam. Je déglutis un peu et prie Dieu de me sauver. Sauf que je crois pas en Dieu. Alors je pleure ma maman. Dans ma tête bien sûr. En vrai, je reste digne face à la mort. Comme un prince tout ça, tout ça.
Le coup de poing ne me surprend pas mais il me fait sacrément mal. Il y a un truc qu'on ne peut pas enlever à Georges c'est qu'il est super doué pour décalquer une tête. Ma mâchoire est un peu déplacé je crois et il me semble sentir une dent bouger un peu. J'irais voir un dentistes demain, si on peut croire qu'il y a un bon dentiste quelque part dans ce foutu pays. J'ai vraiment aucune confiance. J'irais même pas les voir pour un rhume. Mais bon, là j'aurais pas vraiment le choix.
Je crache un peu de sang sur le sol de la salle. C'est un peu con mais je crois que je me suis salement mordu quand il m'a frappé. Ce que je peux être con. Lui, il semble prêt à se battre, vraiment. Je voudrais pas être un détenu récalcitrant putain. En fait, je voudrais pas être un détenu du tout mais bon, c'était pour mettre en scène vous voyez. Le flatter. Bref, il est un sacré morceau de bonhomme le Georges.
Il me tend la main et je recule de façon instinctive. Putain il va me remettre une mandale ! Mais la main de bouge pas et il me parle. Il reconnais que je suis un homme et il se représente pour recommencer du début. Je ne peux empêcher un éclat de rire nerveux de passer mes lèvres. Ce mec est complètement et irréversiblement fou. Je prends sa main, au risque de ne plus retrouver la mienne au retour et la lui serre.


« Je suis Basile, le cuisinier. Et j'vais essayer de te faire apprécier autre chose que les burgers et les hot-dogs. »

Je retire ensuite ma main et pointe mon chat du doigt.

« Et lui c'est Fluffy. »

Avec un sourire, je regarde les poids restés par terre.

« C'est un sacré poids que tu peux soulever. C'est … wow. »

Et puis, poussé par la curiosité, je ne peux m'empêche de demander :

« Tu crois que tu pourrais me soulever ? »

Je fais quand même pas loin de cent kilos . J'aimerais bien voir ça.
Revenir en haut Aller en bas
Georges I. Joe
Gardien
Georges I. Joe

Date d'inscription : 24/02/2014

Mon personnage
Âge : 40 ans
Nationalité : Américain
Fréquentations :

GOING ON Empty
MessageSujet: Re: GOING ON   GOING ON Icon_minitimeSam 15 Mar - 13:42

Le premier réflexe du Français fut de reculer. Quoi ? On refusait une main tendue dans un contexte idéal pour débuter une amitié virile ? Aaah... Non. Il se ravisa et me serra la main, prenant lui aussi le parti de se présenter de nouveau. Nous échangeâmes un geste bref de nos paumes liées et nous séparèrent. Je ris bruyamment à sa petite résolution.

« Tu peux toujours essayer, Basile. Mais je doute que ce soit un succès. »

Oui, Basile. J'allais faire un effort pour l'appeler par son nom au lieu « du Français ». Oh, je ne pouvais pas dire qu'il soit déjà dans mon cœur, loin s'en fallait. Mais chacun avait le droit au bénéfice du doute. Après tout, même s'il était d'origine française, il était sur le sol américain maintenant. Et les Etats Unis était un pays envoûtant, qui vous marquait au plus profond de vous mêmes, vous transformant dans le bon sens. … Si. Et je me le jurai à cet instant : Basile deviendrait un vrai Américain, dus je y passer mes week ends.

Il me présenta aussi son chat. Fluffy. Je lorgnai sur l'animal avec une petite moue perplexe. Ses yeux... Ils allaient me hanter la nuit si je continuais à les fixer maintenant. Alors je revins sur Basile.

« Il est très mignon, » commentai je un peu froidement.

Je le pensais vraiment, que ce chat était mignon. Mais justement ! C'était un piège du Mal ! … Je n'allais cependant pas partir en guerre contre l'animal. Mais je ne me ferai pas avoir. Ca non !

Basile s'intéressa à la barre que je soulevais lorsqu'il était entré dans la salle de musculation. Ah oui, c'était vraiment si impressionnant ? Je ne le croyais pas mais je n'avais jamais vraiment fait attention aux autres dans la salle de sport que je fréquentais avant. Je me contentais de soulever ce qui était approprié à ma propre force.
Je le jaugeai lorsqu'il me mis au défi de le soulever. Il était grand, plus que moi, et pas vraiment frêle. Il devait faire son poids. Tout en me caressant machinalement la barbe, je réfléchissais en le regardant de haut en bas, puis de bas en haut. Hum... Je pouvais toujours essayer.

« Okay. Mais si j'y arrive, pendant disons dix secondes, tu me laisses faire le menu de ce midi. Do we have a deal ? »

Et je le soulevai. Ce fut difficile, mais j'y parvins. A bout de bras, une main sur ses omoplates et l'autre sur son fessier. Je comptai : un, deux, trois, quatre, cinq... Je commençais déjà à fatiguer et mes bras tremblaient légèrement. Je devais respirer plus fort et un peu de sueur dévalait mes temps et mon cou. Six, sept... Bordel, je sentais que mes coudes flanchaient. Encore un peu, juste un peu. Huit, neuf, di... NON ! Je l'avais lâché à la dernière seconde. Mes genoux se plièrent et j'en posai un à terre. Basile atterrit sur mes épaules et je plongeai un peu en avant. Mais il ne devait pas s'être fait mal, ni moi d'ailleurs. J'avais juste les biceps en feu. De rage, je frappai le sol du poing. Zut, zut et zut ! J'allais devoir me taper ce oudone !

Après avoir régulé ma respiration et ma température corporelle, je me relevai, tentant d'être le plus digne possible.

« Un jour, j'y parviendrai. Et ce jour là, tu goûteras le vrai American burger. »

Disant cela, je le pointai de l'index. Non, je ne me sentais plus hostile envers Basile. Par contre, j'avais un furieux besoin de lui montrer ce que je valais, ce que valaient les Américains ! Je le convertirai, putain !
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



GOING ON Empty
MessageSujet: Re: GOING ON   GOING ON Icon_minitimeSam 15 Mar - 16:01

Un rire à en décrocher le papier peint des murs résonne dans la pièce. Le rire de Georges. Il me rappelle un peu mon grand père, Basile. Le premier, je tiens mon nom de lui. Enfin vous devez vous douter qu'il ne tient pas son nom du mien. En tout cas, je me souviens très agréablement de lui, avant qu'il ne vire fou. Il était navigateur et il avait un certain sens de l'humour.
Il doute de ma capacité à le faire changer d'avis. Enfin je préfère ça que de me prendre des coups de poings comme celui de tout à l'heure. Je souris doucement, il est sympa ce Georges. Bon, il a des convictions et des idées bien ancrées dans son comportement mais au moins ce n'est pas une chiffe molle sans avis qui copie sans cesse les autres. Et puis bon, il est un peu trop musclé mais qui suis-je pour juger, moi la tringle à rideau ?
Bien sur que je vais y arriver. Comme si je pouvais échouer dans une mission qui me semble envoyée par Dieu lui même ? Ou un concept abstrait approchant. Un truc de cuisine quoi ! C'est un peu ma branche professionnelle, mon hobby et ma raison de vivre. J'ai un nouveau but annexe dans la vie, je vais faire apprecier la bonne cuisine à GI. Attention, pas la cuisine avec une carotte naine et un chou fleur qui se regardent en biais. Non, la vraie bonne cuisine. Cassoulet, bœuf bourguignon, jjajjangmyun …
Je caresse Fluffy d'une main distraite. S'il peut me soulever, je serais bien estomaqué. Franchement, j'ai pas vraiment tout fait pour manger light ces derniers jours. Je crois même que mon petit ventre a gagné en volume.
Il me dit qu'il est mignon et je regarde mon chat d'un air distrait qui se venge de toute la misère du monde sur mon épaule avec ses dents et ses griffes. Non.
Je m'imagine un tout petit instant soulever ce poids et j'ai un petit sourire ironique. La blague. Je ne sais même pas si je pourrais soulever un bras de GI, sans le reste du corps. En fait, je doute même de pourvoir soulever rien que sa main. Elle me paraît aussi large que l'arche de la Défense. Comment ça j'exagère? Mais pas du tout. Alors ça … J'ai une perspective du monde un peu amplifiée, voilà tout.
Il me propose un accord et je souris. Okay, on verra ça. J'ai hâte de voir son menu, s'il gagne. Je n'en doute pas une seconde.
Il me soulève et les secondes à la vitesse d'un escargot en montée sèche. A la cinquième, je me rends compte que cette position n'est pas confortable. A la septième, je crois entendre mon dos qui craque. Et à la neuvième, je roule le long du dos de GI sans même m'être rendu compte que je descendais dangereusement. Je souris et laisse échapper un petit rire cristallin.
Il clame qu'un jour il réussira et je me félicite d'avoir mit un bon déo vu tout le sport que j'ai fait aujourd'hui.

« Tu n'auras qu'à passer en cuisine, je te ferais une assiette spéciale. »

Avec plus de viande. On verra bien s'il aime. Je me relève difficilement et époussette mes épaules et mes jambes avant de sourire à GI.

« Je retourne en cuisine ! On se voit ce midi ! »

Mon pas est assuré quand je vais quitter la pièce et je suis bien content de la quitter avec un nouvel ami, peut-être.
Revenir en haut Aller en bas
Georges I. Joe
Gardien
Georges I. Joe

Date d'inscription : 24/02/2014

Mon personnage
Âge : 40 ans
Nationalité : Américain
Fréquentations :

GOING ON Empty
MessageSujet: Re: GOING ON   GOING ON Icon_minitimeSam 15 Mar - 18:31

J'abaissai mon index. Ma posture ne semblait pas du tout impressionner Basile. Pourtant, de mon point de vue, il y avait bien de quoi. Basile me proposa de passer à la cuisine à l'heure du déjeuner. Oui, j'en avais bien l'intention. Enfin, du moins, au réfectoire. Je ne manquais jamais un repas. Et si la pause déjeuner n'avait pas été à midi pile, j'aurai tapé un scandale. J'étais respectueux du travail, mais il y avait des obligations de santé auxquelles un homme de mon âge ne pouvait pas échapper s'il voulait rester en forme et pouvoir casser les genoux de quelques détenus récalcitrants. Et ça comprenait des prises de repas à des heures régulières.
Je hochai brièvement la tête, l'air grave. Il était gentil, Basile le cuisinier. Il voulait me préparer quelque chose de spécial. Sauf que je n'étais pas de ce genre là. Vous savez, celui qui aime les privilèges. Tant que la santé n'était pas en jeu du moins.

« C'est très aimable, Basile. Mais je mangerai comme tout le monde. J'ai perdu mon pari. Et un homme se doit de respecter sa parole. »

Il quitta ensuite la salle de musculation, sans doute pour aller travailler. Il était encore tôt mais j'avais cru comprendre que les cuisiniers mettaient pas mal du temps à tout préparer.
Quant à moi, je me dirigeai vers la barre horizontale et commençai mes tractions. En pensant. Oui, j'étais dans une prison américaine qui accueillait des détenus des quatre coins du monde. Une, deux. Mais pas seulement. Des gens aussi de tous horizons, pour travailler ici. Il y avait aussi sûrement des gardiens étrangers. Et je ne pouvais pas juste les ignorer ou me battre contre eux sans arrêt, comme je l'avais fait en premier lieu avec Basile.
Bien entendu, il était aussi hors de question que je devienne leur ami. Pas avant de les avoir américanisés. Tous.

Une fois mes exercices en salle terminés, j'enfilai un sweat à capuche NEW YORK UNIVERSITY. Il me restait un peu de course dans la forêt.
Tandis que je défilais entre les arbres, sans lâcher le bâtiment de vue, je me pris à songer à ma famille. Est ce qu'ils seraient vraiment heureux ici ? Est ce que l'enseignement à distance leur conviendrait ? Est ce que je n'avais pas été égoïste en venant travailler ici ? Est ce que je n'aurai pas dû mettre leur avenir en priorité ? Si, bien sûr que si. Mais Caroline... Caroline m'aurait tellement hanté que j'aurai été incapable d'être un bon père. Au moins, à DearDeath, j'avais une motivation. Piétiner la sale gueule du moindre petit terroriste qui oserait se montrer devant moi.
Je secouai la tête pour chasser ces idées noires et reportai mon attention sur mon objectif immédiat. Le tour du bâtiment de la prison en moins de trois minutes trente, slalom entre les arbres compris.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




GOING ON Empty
MessageSujet: Re: GOING ON   GOING ON Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

GOING ON

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Deardeath Jail ::  :: Rez-de-chaussé :: Salle de musculation :: RP's terminés-