Une prison pas comme les autres ... Quel que soit votre crime, vous le paierez.
 
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MessageSujet: Check On   Check On Icon_minitimeMer 12 Mar - 23:12

.Check On.

Ma tête cogne, j'ai du mal à respirer. C'est une effet secondaire désagréable de mes cachets pour la gorge. Ils me mettent une pastèque à la place de la tête et s'amusent à l'éclater avec une batte de base-ball à chaque putain de seconde qui passe. Je ne peux me concentrer sur rien. Je ne peux même pas dormir. Je déteste ça, je déteste être un monstre et avoir besoin de cachets pour me sentir mieux. Est-ce que je me sentirais un jour mieux au moins ? Je serais toujours défiguré.
Je balance le journal à travers la pièce avec un cri de rage. L'infirmière va ramasser le tout. Elle est très gentille se supporter mes sautes d'humeur sans ciller. Elle s'appelle Tsuka et a de beaux cheveux roux.
Je fixe mon compagnon de chambrée qui dort. Neil. Je ne sais plus quoi penser de lui. Ah, je m'énerve à trop penser, putain. De toute façon, je le déteste. Voilà.
Je ne sais pas quoi faire. Et puis soudain, je me souviens de quelque chose. Poussant Fluffy de mes jambes, de me penche vers le sac qu'on m'a apporté la veille. Mon sac, que je ballade partout avec moi. On y trouve tout ce qui est possible et imaginable. Et un papier vert pâle chiffonné. J'y ai inscrit le nom d'Ulrick et un numéro de téléphone fixe. Ulrick … peut être que lui saura me consoler.
J'hésite un instant, retournant le papier entre mes doigts. Je ne l'ai pas encore appelé parce que j'ai peur qu'il ne décroche pas. Ou qu'il me dise qu'ils n'ont pas réussi à le guérir. Est-ce qu'il va bien aller ? J'ai peur. Je n'ai pas envie de le perdre parce qu'il est l'un de mes seuls amis ici. Je n'ai pas envie de ça, de me retrouver seul à nouveau. Et qu'est-ce que je dirais à Luckas ?
Je prends finalement mon courage à deux mains et saisit le fixe d'une main tremblante. Je dois composer le numéro deux fois parce que j'ai toujours mal à la main droite, celle sur laquelle j'ai atterrit avant-hier. Je soupire doucement et attends que la tonalité passe. Une fois. Deux fois. Trois fois. Putain mais décroche Ulrick, je t'en supplie. Je t'en supplie. Fébrile, je manque de faire tomber le combiné quand une voix répond. J'éclaircis ma gorge et tente de parler le plus clairement que je peux.


« Hum, Ulrick ? C'est Basile. »

Et si c'est pas lui, je suis bien …

« Comment tu vas, copain ? »

Je vais d'abord prendre de ses nouvelles avant de me plaindre de mon sort. Je préfère m'assurer qu'il va bien d'abord.
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Ulrick Gantley
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MessageSujet: Re: Check On   Check On Icon_minitimeJeu 13 Mar - 15:10

J'avais la dalle. Tout ce à quoi j'avais eut le droit à midi, ça avait été une tranche de jambon blanc bien trop fine et une minuscule louchée de purée collante. La cuisine de Basile me manquait. S'il avait été ici... Oh et bien je n'aurai pas non plus pu y goûter en fait. J'avais un régime très stricte à cause de tout ce que j'avais dans le sang. Tant de chimie !
Basile... Luckas... Je n'arrêtais pas de penser à eux depuis que j'étais ici. J'avais le temps aussi. J'avais passé de trop nombreuses heures dans ce lit, à penser. Je regrettais de n'avoir rien dit à Luckas. Pourquoi est ce que je m'étais contenté de lui laisser un petit mot ? Un mensonge en plus. Je n'avais pas voulu le confronter, par peur de craquer. Et puis, je ne voulais pas qu'il s'inquiète pour moi. C'était la version officielle. La vérité c'était plutôt que j'avais terriblement peur qu'il me rejette en apprenant ce que j'avais. En apprenant la relation qui me liait étroitement à mon frère. Peur qu'il pose des questions et se fasse des idées. Voilà.
Basile... Je ne lui avais balancé que l'essentiel. Tumeur... Opérations... Rien sur les raisons de cette maladie. Ca pouvait arriver à n'importe qui après tout. Il n'y avait pas forcément de raison. Il était un ami, je n'avais pas eu peur qu'il me rejette à cause de ça, lui. Ben non, les amis ne vous lâchaient pas dans ce genre de situation. Ils vous soutenaient plutôt.

Je balayai la chambre de l’œil, avec l'infime espoir qu'il y aurait un petit gâteau sec qui traînerait. Mais sans succès, bien entendu. Et comme j'étais tout seul, je ne pouvais pas demander à un éventuel colocataire plus gâté que moi de me garder un bout de gras.
Je tournai la tête vers le téléphone fixe. Un téléphone rien que pour moi. J'avais envoyé à Basile le numéro par texto. Il n'avait jamais essayé de m'appeler. Je ne lui en voulais pas, il devait avoir beaucoup d'autres choses à faire. Comme la cuisine... En fait si, je lui en voulais. Il me laissait tout seul, alors qu'il était le seul au courant. Le seul de qui j'attendais un appel. Et j'avais beau me dire qu'il voulait juste me laisser me reposer, j'étais en colère !

Je tendis la main vers le combiné, décidé à faire le numéro de son portable pour gueuler un coup. Et puis, je me ravisai. Non, si je le dérangeai en plein travail, il risquait de se faire mal. Il devait forcément avoir une bonne raison pour ne pas m'avoir appelé avant. Forcément.

Le téléphone sonna. Je sursautai dans mon lit et restai à fixer l'appareil, éberlué, pendant quelques secondes. Et puis je me réveillai et saisis le combiné, pour le porter à mon oreille.

« Allô ? »

Même si j'aurai dû m'attendre à ce que ce soit Basile, je me demandais vraiment qui m'appelait ? Je commençais à paniquer, à me demander si mes parents n'avaient pas trouvé un moyen de me joindre. Ou pire encore... Liam.
Une voix bizarre me répondit. Et annonça Basile. Je soupirai longuement, de soulagement. La communication était en revanche très mauvaise, il semblait avoir changé de voix.

« Salut Basile ! Ben... Ca va. Enfin, je vais bien étant donné ma situation. J'ai déjà eu plusieurs opérations et la vraie grosse est pour après demain. Pour l'instant, tout va bien ! Et là, je me repose. Je reste allongé dans mon lit toute la journée, je me fais nourrir et accompagner quand je vais aux toilettes. Le rêve. Bon j'ai juste trop la dalle mais j'ai des restrictions alimentaires. Tu peux pas savoir comme tu me manques là dessus ! Je suis vraiment pressé de revenir ! »

Je laissai planer un petit silence gêné. Oui. Putain oui. Je voulais vraiment revenir à DearDeath. L'Enfer sur Terre. J'y étais bien. J'avais réussi à trouver des gens auquel je tenais bien plus que tous ceux que j'avais pu rencontrer sur mes terres natales.

« Quand je reviendrai, tu me feras un truc bien de chez toi, d'accord ? Mais surtout pas américain... J'en ai soupé ici. Ne te fais jamais interner dans un hôpital des States. »

J'eus envie de lui demander des nouvelles de Luckas. Est ce qu'il lui avait tout balancé ? J'espérais que ce n'était pas pour ça qu'il m'appelait. Ou pour une catastrophe !

« Et toi alors ? Tu coules des jours heureux dans la pire prison du monde ? »

Je m'attendais surtout à ce qu'il maugréé sur les détenus incapables d'apprécier la justesse de sa cuisine. Ou qu'il se plaigne que Chef Louis l'avait encore trop bousculé.
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MessageSujet: Re: Check On   Check On Icon_minitimeJeu 13 Mar - 19:48

La peur qui me tient le ventre ne part que quand je reconnais sa voix. J'ai mal l'estomac. Ce con n'a pas arrêté de se tordre dans tous les sens pendant les trois tonalités et le temps d'attente. J'ai tellement peur qu'il me déteste d'avoir été aussi lâche. Je serais lui, je me détesterais. Parce que franchement, j'aurais du l’appeler tous les jours. Il m'a tellement manqué. Je m'en veux.
Je ferme les yeux, je sens que je vais pleurer, rien que d'entendre sa voix. Je me sens tellement mal, j'ai envie de vomir. J'ai peur de me faire disputer et j'ai aussi peur qu'il me dise que tout ne se passe pas comme prévu.
Et s'il doit y rester deux mois ? Ou un an ? Et si je ne revois plus jamais ? Et s'il ne se souvient plus de moi ? Je crois que je vais vraiment pleurer. Je sens déjà mes yeux se mouiller, j'ai envie de le serrer contre moi. Je vais me plomber s'il lui est arrivé quelque chose de grave. C'est un de mes deux seuls potes putain ! Avant lui et Luckas j'avais jamais eu de vrais amis. Juste des camarades puis des collègues. Jamais je n'avais aimé des mecs comme ça.
Mais non, tout s'est bien passé. J'en suis sûr. On m'aurait appelé sinon. Je suis son numéro de référence si quelque chose dérape. Et jamais il ne demanderait à ce que personne ne sache pour lui. Parce qu'on dit ce qu'on a aux gens qu'on aime. On ne les laisse pas dans l'incertitude et l'inquiétude.
Sa réponse me transit l'âme jusque dans mes chaussettes. Oui, on m'a autorisé à porter des vêtements larges pour ne pas irriter mes blessures. Résultat, mes chaussettes sont à ma taille et on m'a amené des vêtements qu'un gardien a laissé pour moi. Pourtant, ils sont beaucoup plus large que ceux de Joe. Je reste perplexe. Mais peu importe à présent.
La communication est très bonne. Je pourrais croire qu'il était à coté de moi. Alors je ferme les yeux et essaye de l'imaginer en face de moi.
Je lui manque mais tout va bien. J'ai envie de rire, de lui dire que tout va bien de mon côté. Alors je lâche une petite vanne qui passe sans doute inaperçu.

« Chanceux, j'espère que les infirmiers sont mignons là bas. »

Je déglutis quand il me parle de l'hospitalisation et avise la bouillie qu'on m'a servi ce matin. C'est vert, c'est moche et ça pue. Je préfère crever la bouche ouverte que d'avaler ça.
Et voilà la question qui fâche. Comment je vais lui dire ça ? Je soupire doucement et ferme les yeux.


« Luckas va bien... Je crois. Je l'évite un peu pour pas vendre la mèche. »

Tu vois, je suis un bon pote putain … Et là les larmes. Ma voix tremble, je respire mal. Je fonds en larmes mais je continue de parler. Je ne peux pas le laisser comme ça.

« Mais … il y a eu une explosion en cuisine. J'ai pas mal respiré de la fumée et la détonation m'a explosé les oreilles du coup je parle pas très bien et j'entends pas super non plus. Désolé. »

Je me regarde dans le miroir puis jette un coup d'oeil à Neil qui dort. Ma vue est troublée, mes lunettes ne me servent à rien.

« J'ai aussi été euh … brûlé sur une bonne partie du corps. Mais ça va ! Je veux dire, ça chauffe un peu mais j'ai pas mal. Y a pas de cloques et tout c'est juste … Noir. »

Enfin, gris vert pour le moment. Mais ce sera noir suie quand tu reviendras.
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Ulrick Gantley
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MessageSujet: Re: Check On   Check On Icon_minitimeJeu 13 Mar - 22:38

N'aie pas de regret ♫

J'avais l'impression bizarre que quelque chose n'allait pas avec Basile, depuis le début de notre conversation. J'avais l'habitude de l'entendre parler plus joyeusement, avec plus d'assurance. Pourtant, je devais me faire des idées. Il avait balancé une blague sur les infirmiers. Une vanne à laquelle j'avais doucement rigolé, mais sans m'y arrêter, tellement j'étais lancé dans mon récit. Impossible de m'interrompre dans mon flot de paroles, après tout j'avais été muet pendant presque deux semaines. A part quelques mots par ci, par là aux infirmiers, je n'avais pas vraiment pu communiquer avec qui que ce soit. Une bonne conversation me manquait. Alors, j'étais décidé à revenir sur le sujet de la drague à l'hôpital plus tard.

Basile me parla de Luckas, d'abord, avant d'aborder son propre sujet. Il était vraiment prévenant. Sans que j'ai besoin de le lui dire, il savait ce qui me préoccupait. En tout cas, il avait tenu sa langue. Bien. Ou pas... Je ne savais pas quoi choisir entre la satisfaction et la déception. Je brûlais d'envie de demander à Basile de tout balancer pour me soulager, mais n'osais pas passer à l'acte. J'avais toujours peur des conséquences. Alors, je laissai tout tel quel.

« Merci. Mais ne t'isoles pas pour ça, quand même. Ce n'est pas si grave, tu sais, si tu... dérapes. »

Et puis, tout déraillai. J'entendis distinctement mon ami éclater en larmes à l'autre bout du fil et me redressai dans mon lit. La tête me tourna à cause des médicaments, mais je ne cédai pas. Basile ! Si seulement j'avais pu le rejoindre. Mon cœur cognait de désespoir contre ma poitrine et je sentis mes yeux s'humidifier en l'écoutant s'expliquer. J'avais peur pour lui, je m'inquiétais de ce qu'il s'était passé et de ce qui allait lui arriver. Est ce que quelqu'un d'autre avait été blessé ? Quelqu'un qui comptait pour moi ? … Non, si Luckas ou Alice avait été pris dans le sinistre, il me l'aurait immédiatement dit. Mais Basile, c'était déjà tellement grave. Mes jambes brûlaient de ne pas pouvoir courir pour retourner illico à DearDeath.
Quand il en eut terminé, je m'affolai un peu.

« Basile ! Ca va ? Oui, tu m'as déjà tout dit mais... J'aimerai tellement être là pour toi. Allez vieux, courage ! Ca va aller ! Qu'est ce que c'est que quelques marques, à part une bonne base de déguisement pour Halloween ? Qu'est ce que c'est comparé à ta vie ? Je t'achèterai du super fond de teint si tu veux. »

Je soupirai en écartant le micro de mes lèvres. Le pauvre. Il devait souffrir quand même. Sa peau devait le brûler et ses oreilles tinter, si j'avais bien compris. J'hésitai à lui demander des précisions, je ne voulais pas l'accabler encore plus. D'un autre côté, il pourrait être difficilement plus mal. Autant profiter du fait qu'il pleure déjà plutôt que de lui faire revivre l'instant alors qu'il aura un peu oublié.

« Est ce que tu sais qui est le responsable ? »
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MessageSujet: Re: Check On   Check On Icon_minitimeSam 22 Mar - 17:49

Ma gorge me gratte affreusement. J'ai envie de tout ignorer, de faire comme si tout n'était qu'une plaisanterie. J'ai envie de gentiment lui dire que je vais bien. Mais je ne peux pas. Je ne serais jamais guéri de ça. Je ne lui en aurait même jamais parlé si je savais que le rétablissement serait prochain. Il se trouve que non. Je vais devoir passer ma vie à me tartiner de fond de teint pour éviter de me faire jeter des cailloux.
Mes yeux se posent sur Neil qui dort une nouvelle fois. J'ai bien du mal à ne pas le réveiller et l'engueuler. Est-ce que je suis lunatique ? Oh oui … Bien sur que je suis lunatique, presque bi-polaire. C'était ce que disait la psy d'Emi en tout cas. Lunatique … Oui, je change souvent d'humeur, c'est un crime ?
Une fois que j'ai fini ma tirade, je sèche mes larmes. C'est dur de ne pas pouvoir le serrer dans mes bras. J'ai tellement besoin de chaleur, de compagnie. Je me sens comme un petit pois tout seul dans le fond d'une boite de conserve. Dans un endroit froid et sombre avec pour seul compagnie ma tristesse et mes larmes. Je ne peux pas aller voir Luckas pour ne pas vendre la mèche ou l'inquiéter encore plus et je ne veux pas qu'Alice me voit dans cet état.
Ulrick me réconforte comme il peut et je souris distraitement. J'ai envie qu'il m'aide, j'ai envie qu'il soit là. J'ai déjà envie qu'il revienne. Il va revenir dans deux semaines. Qu'est-ce que c'est deux semaines ? Qu'est-ce qu'il peut se passer en deux semaines ? Mon état ne peut pas empirer de toute façon. Je dois être patient, je dois prendre mon mal en patience et me dire qu'il y a pire que moi. Comme Neil par exemple.
Le responsable. Mon regard dériva une nouvelle fois sur Neil comme il le faisait dès qu'il en avait l'occasion. Ce mec commençait à m’obséder. Je suis la ligne de son cou des yeux, regarde ses cheveux et me mords la lèvre.


« Oui c'est … je crois qu'on l'appelle le Gros Bobo mais je sais pas son vrai nom. »

J'ai dit à tout le monde quand ils m'ont posé la question que c'était un détenu roux assez grand et baraqué qui avait fait ça. Que Neil n'y était pour rien. J'avais eu de la chance que le gros bobo soit roux. Et comme Neil n'avait pas eu le droit à la parole, on ne m'avait pas remit en question.

« Dis … Ulrick. Tu es gay … Je veux dire je sais que toi et Luckas … enfin bref j'ai besoin de toi. »

Déglutissant, je me mets à chuchoter.

« Je crois que je suis amoureux d'un mec … Et euh, je suis jamais sorti avec personne alors je voudrais savoir ce que ça fait d'être amoureux d'un mec tu vois … ? »

Je me sens con mais con putain … Au moins j'ai passé la panique du ''eh au fait je suis blessé mais c'est pas grave''.
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MessageSujet: Re: Check On   Check On Icon_minitimeSam 22 Mar - 18:10

Quand j'entendis le nom du coupable, une peur panique me serra les entrailles. Le Gros Bobo. Le. Gros. Bobo. Je me souvenais très très clairement de lui. Il avait failli m'arracher la tête, je crois bien. En tout cas, tout avait commencé à cause de lui. S'il n'était pas intervenu, je n'aurai pas fuit avec Neil dans la cellule de ce dernier. Je n'aurai pas été sexuellement harcelé par ce gardien. Gardien que je n'aurai pas poignardé. Et qui ne serait pas mort. Je n'aurai été responsable de la mort de personne. Je serai resté avec mes angoisses habituelles, sans avoir en plus du sang sur les mains. Et je n'aurai pas réveillé ces tendances pyromaniaques.

Cela faisait trop longtemps que j'étais silencieux. Je pris une inspiration pour répondre, pour que Basile ne se doute de rien. Qu'il ne connaisse rien du mal-être qui m'habitait. La culpabilité me rongeait tellement d'avoir ôté la vie. Même à un salaud de la pire espèce. Au fond, j'aurai sans doute pu m'en sortir sans être aussi extrême. Et me retrouver dépendant du silence d'un détenu.

« Ah, je vois. Il est vraiment dangereux ce type. »

Heureusement, Basile dériva sur un autre sujet. Un sujet qui me plaisait tout de suite beaucoup plus ! Au début, je ne compris pas bien où il voulait en venir. Oui, j'étais gay et il y avait... Quelque chose, avec Luckas. Mais... Ooh ! Mais pourquoi est ce qu'il se mettait à chuchoter d'un coup, comme ça ? Il y avait quelqu'un à côté de lui ? Il avait tellement honte que ça ? … Non, il n'était simplement pas habitué. Après tout, il...

« QUOI ? Tu n'es jamais sorti avec qui que ce soit ? Tu déconnes là, j'espère ! »

Je me rendis alors compte à quel point ma remarque était méchante. Pauvre Basile, je n'avais aucun droit de le juger là dessus. Il avait sûrement ses raisons, après tout, ça ne pouvait pas être à cause de son physique. Il était bien trop adorable pour ça. Le genre de mec qui plaisait autant aux filles qu'aux garçons.

« Je suis désolé. C'est juste que je n'ai pas l'habitude... J'ai toujours vécu avec des gens qui baisaient à droite et à gauche Moi même j'ai commencé à avoir des relations plus sérieuses au lycée. … Donc, tu es amoureux ? »

J'avais du mal à cacher la frénésie dans ma voix. J'étais soudain terriblement excité par cette histoire. Je voulais surtout savoir qui était ce type. Est ce qu'il s'agissait d'un gardien, ou d'un mec des cuisines ? A moins qu'il n'ai fait sa connaissance au village ?

« Et bien, en général, tu ne sais pas que tu es amoureux avant un long moment. Il faut partager des choses avec l'autre et... Enfin, voir si ça colle. Et si tu as des sentiments forts pour quelqu'un, tu le sauras forcément. Tu dois être attiré par lui, non ? Ressentir du désir ? »

Bon sang, je voulais tous les détails ! Je trépignais dans mon lit en me retenant de lui hurler mes questions au téléphone.

« Et il fait quoi ? Il est de DearDeath ? Ou d'ailleurs ? A quoi il ressemble ? »

J'avais réussi à me contenir un peu et grandement diminuer la dose d'interrogations. J'avais aussi réussi à contrôler le volume de ma voix.
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MessageSujet: Re: Check On   Check On Icon_minitimeLun 24 Mar - 12:04


Pauvre mec. Je déteste le Gros Bobo pour ses actions stupides et son caractère de chien mais je n'aurais peut-être pas du l'accuser. Vendre mon nouvel ami ou préserver l'intégrité d'un homme de main de la mafia … ? Mon choix avait été rapidement fait. Ici, la force allait au plus malin et Neil avait su se rapprocher de moi alors que Bobo n'avait eu de cesse de me provoquer, de me pousser au combat. Peut-être que Neil m'avait manipulé en fait.
Dangereux ? Oh on pouvait le dire. Neil était comme une substance explosive extrêmement instable qu'il faudrait manier avec précaution si on ne veut pas se retrouver défiguré. Mon regard se dirige vers le miroir, encore une fois. Je caresse presque avec tendresses ces nouvelles blessures qui s'ajoutent au anciennes, plus psychologiques. Elles sont moi maintenant, elle me définissent. Ce n'est pas si terrible. J'aurais pu être défini par ''mort'' ou ''paralysé à vie''. Une atteinte à mon joli visage n'est pas le pire qui aurait pu m'arriver. Un bon fond de teint couvrant et tout ira mieux.
Sa remarque me fait bondir. Quoi ? C'est si affreux que ça de ne jamais être sorti avec personne ? Je suis sur que je suis pas le seul à DearDeath. Quand même, on est occupé avec tout ce travail. Je veux dire … on est pas des robots obligés de suivre un chemin précis quand même. Si ? Est-ce que j'ai mal fait de me concentrer sur ma famille et mon travail ? Ulrick … Lui il a du sortir avec plein de gens.
Il se justifie et je rougis comme une pivoine. Alors je suis pas normal du tout ? Merde alors, je pensais que … Alors ça veut dire que Neil lui aussi il a eu plein de petites copines. Je fais pâle figure à coté de mes amis. Luckas a même été jusqu'à se fiancer, une fois. Putain je suis trop nuuuuul ! Je déglutis et souris, comme s'il pouvait me voir.
Je déglutis. Partager des choses. Il faut partager des choses. On a bien partagé des trucs nan ? Genre … Une bataille de bouffe et une explosion ça suffit ou pas ? Je souris, ça devrait suffire vu que mon cœur bat à cent à l'heure quand il pose ses yeux sur moi. Si je suis attiré par lui ? Je sais pas moi ! J'ai jamais rien ressenti de … de ce genre.
Il me demande ensuite qui il est. Soupirant, je me mords la lèvre. Est-ce que je dois lui en parler ? Est-ce qu'il ne va pas me juger. Je ne veux pas être jugé …


« C'est … un détenu. Il a les cheveux noirs, il est petit et il a une gueule à toujours foutre la merde. Et il a une voix un peu flippante aussi. »

Je souris. J'aime vraiment bien la voix de Neil. Il semble toujours … Sur le point d'exploser.

« Et tu sais, je suis pas vraiment attiré. J'ai juste envie … de l'embrasser en fait. »

Bon, voilà, maintenant il va me dire que c'est de la folie, qu'il faut que je me calme tout de suite et qu'il y a plein de gardiens biens dans leur tête, eux. J'ose même pas penser à si Luckas le savait.
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MessageSujet: Re: Check On   Check On Icon_minitimeLun 24 Mar - 14:35

La réponse de Basile me choqua. Un détenu ? Mais pourquoi ? Sa description me glaça aussi le sang, car elle me fit immédiatement penser à quelqu'un que je connaissais. Petit, le cheveux noirs, même la voix et la description de sa figure me poussaient irrésistiblement à songer à lui. A Neil. Non... S'il était trop proche de Basile, je pouvais avoir des problèmes ! Et s'il lui disait que j'étais à l'origine de la mort de ce gardien ? Après tout, je ne l'avais dit à personne. Neil était le seul gardien de mon secret. Pire ! S'il lui disait que je lui apportais de la bouffe en douce ? Basile m'en voudrait, c'était certain ! Il avait horreur qu'on mette en danger sa cuisine !
J'allais lui dire de lâcher l'affaire et même de fuir très très loin, parce que ça m'arrangerait vraiment qu'ils n'aient plus aucun contact tous les deux, quand Basile poursuivit. Mon cœur fondit comme du chocolat dans du beurre chaud. C'était adorable. Il avait juste envie de l'embrasser. Bon sang, il était vraiment en train de tomber amoureux alors.

J'hésitais. J'hésitais vraiment. Neil n'était pas quelqu'un de très dangereux. Okay, je l'avais vu poignarder un mec plusieurs fois, mais c'était pour me couvrir. Sinon, il m'avait plutôt défendu alors je devais bien admettre qu'il n'était pas un mauvais bougre. Il s'était même acharné à me dire qu'il ne voulait rien en retour de son service.
Je n'avais pas le droit de mettre des bâtons dans les roues du bonheur de Basile à mes propres fins. Je refusais d'être comme mon frère et de manipuler les gens proches de moi.

« C'est plutôt inattendu. Mais ce n'est pas forcément une mauvaise chose. Après tout, même s'il a fait des choses assez horribles par le passé pour se retrouver enfermé à DearDeath, il s'est peut être repenti depuis le temps. … Tu n'as qu'à suivre ton instinct. »

Je me forçais à ne pas lui hurler de s'éloigner de lui autant que possible. Je devais penser au bien être de Basile avant tout. Et puis, il ne risquait pas grand chose finalement, tant qu'il ne s'enfermait pas seul avec lui dans une pièce. …

« Tu devrais prendre ton temps avec lui. Ne pas accélérer les choses simplement pour connaître ce que tu n'as jamais essayé. Sois sûr de ses sentiments et surtout des tiens. »

Voilà. J'espérais que ça le tiendrait à l'écart du lit pendant un temps, juste assez pour qu'il se rende compte si oui ou non, il pouvait faire confiance à Neil.

« Et lui alors ? Tu sais s'il ressent des choses pour toi ? »

J'espérais de tout cœur qu'il me répondrait que Neil l'avait menacé de mort et craché dessus en lui affirmant qu'il le dégoûtait. Mais je pouvais toujours rêver. Ca n'arriverait pas ça. Avec ma chance, ils allaient filer le parfait petit amour. Et puis Neil se rendrait compte que Basile était vraiment attaché à moi, que je n'étais pas vraiment un mec bien et il lui balancerait tout. Oh oui, je voyais clairement mon avenir se profiler à l'horizon. Tant pis. Ce n'était pas comme si j'étais habitué à être entouré d'amis. Tant que je pouvais au moins garder Luckas à mes côtés...
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MessageSujet: Re: Check On   Check On Icon_minitimeMer 26 Mar - 17:20

Mon avis sur Neil ne bougera pas, je le sais. Oh, bien sur je sais qu'il est un détenu et qu'il est sans doute pas très bien dans sa tête mais de le voir, là, endormi, je ne peux pas imaginer qu'il soit bien méchant. Bon, d'accord je ne suis pas très habitué aux détenus mais il ne doit pas être un monstre. Je le sentirais, sinon, non ? Je n'ai pas envie de me jeter à corps perdu dans une relation douteuse mais … en même temps Neil m'a sauvé la vie.
Mes mains se crispent sur les draps quand je sens une violente toux me saisir. J'éloigne le combiné de ma bouche pour la laisser passer et je reprends ensuite la conversation. J'ai mal à la gorge, ce n'est pas franchement une partie de plaisir. Le médecin a dit que je ne devrais pas trop parler mais voilà, je n'ai pas pu m'en empêcher.
Je bois un peu d'eau et regarde encore Neil. Est-ce que je suis fou ? Est-ce que je ne ferais pas mieux de me barrer le plus loin possible ? J'ai le sentiment au fond de moi qu'il n'est pas mauvais, qu'il a juste besoin d'affection au final. Une affection profonde et sincère. Quelque chose que je pourrais peut-être lui offrir, qui sait. Si j'arrive à percer sa coquille.
Je doute d'y arriver. Mais je devrais essayer. Après tout, comme dit ma mère, ''Qui ne tente pas le destin se retrouve avec un clampin.'' Je n'ai jamais si elle parlait d'elle même. Si elle avait tenté le destin pour avoir mon père. Mais tenter le destin pour un homme aussi horrible, quelle déception ça a du être. Sauf si … justement, elle s'est retrouvé avec lui par défaut. Je n'ai jamais demandé. Chez moi, ces choses là sont tabou.
Suivre mon instinct, oui, je devrais faire ça. Tenter ma chance et si ça ne marche pas, tant pis. Je peux toujours me forcer à l'oublier. De toute façon c'est un détenu ! La chance que tu puisse vivre heureux avec lui est d'environ une sur trouzmille. Allez, du calme mon petit Basile, tu n'y es pas encore de toute façon. Une nouvelle quinte de tout me coupe le souffle alors que j'allais répondre, permettant à Ulrick de continuer.
Je l'écoute pourtant à peine, me sentant une nouvelle force, une nouvelle volonté. Ah … Oui, je vais essayer. Je risque quoi en fait ?
Si Neil ressent des choses pour moi ? Je n'ose même pas y penser.


« Je ne crois pas. Il me voit sûrement que comme … Juste un mec comme ça. »

Au fond, on a pas partagé grand chose.

« Et sinon, t'as une date pour revenir ? Histoire de savoir quand je pourrais t'emmener fêter ton anniversaire en ville. »

Je souris, posant la tête confortablement sur mes oreillers.

« Je t'ai déjà acheté un cadeau, j'ai hâte que tu le déballes. »

Ma main passe sur la barre glacée de mon porte-perfusions. J'ai retrouvé la pleine sensation dans mes doigts. Ces tâches ne sont pas si terribles. Il faudrait que j'en prenne conscience.
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Ulrick Gantley
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MessageSujet: Re: Check On   Check On Icon_minitimeMer 26 Mar - 22:41

♫ 13 ♫

J'entendais Basile étouffer une toux, mais ne dis rien à ce sujet. Je ne voulais pas m'apitoyer sur son sort, parce que ça ne lui plairait sûrement pas. Il ne m'avait pas appelé pour se plaindre, du moins je le pensais, car Basile n'était pas de ce genre de mecs. Il l'avait fait pour se changer les idées et sans doute un peu aussi pour prendre de mes nouvelles. Finalement, je ne lui en avais pas donné tant que ça. Je ne lui avais pas raconté mon arrêt cardiaque en salle opératoire, les vomissements sur les infirmiers et la crise de nerfs qui m'avait valu une importante dose de calmant dans le sang, au point de devoir repousser une opération. Non, parce qu'au final, ça n'avait aucune importance. Seul le résultat comptait.

Ainsi donc, il doutait que Neil ressente quoique ce soit pour lui ? Oh, ça ne devait pas l'arrêter. Moi, ça ne m'avait pas arrêté. Et voilà que j'avais réussi à débuter un semblant de romance avec Luckas. Je ne savais même pas s'il était vraiment gay, mais le souvenir de la nuit que nous avions passée ensemble, même flou, suffisait à me convaincre qu'il n'était pas insensible à mon charme. La façon dont il m'avait touché, embrassé... Il avait aimé mon corps masculin, j'en étais certain. Et me remémorer ne serait ce que son regard suffisait à m'embraser. La voix de Basile me ramena à la réalité présente.

« Hein... ? Oh heu... Attends que je réfléchisse. Et bien après ma dernière opération, j'ai prévu de rester deux semaines à Seattle, dans un hôtel. Je me reposerai et puis, je profiterai de la ville. Comme ça, quand je reviendrai, je serai tout frais et dispo ! »

Je l'entendis bouger un peu et lorsqu'il reparla, Basile semblait un peu plus détendu. Il m'apprit alors qu'il m'avait acheté un cadeau d'anniversaire. J'étais déjà content qu'il le connaisse et qu'il veuille le fêter, mais là c'était le comble du bonheur pour moi !

« Oh, c'est vrai ? C'est trop gentil, fallait pas ! Ah maintenant j'ai hâte de le déballer ! Dis moi ce que c'est ! Non attends ! Ne me dis rien ! Aaaah c'est une torture ! »

Je laissai un petit blanc s'installer, réfléchissant à ce que j'allais lui dire au sujet de ce qui l'inquiétait. Quel conseil avisé pourrais je lui donner ? Je ne voulais pas qu'il se décourage, sinon il n'y arriverait jamais.

« Tu sais, pour ce mec qui t'intéresse... Il craquera peut être si tu te montres, disons... Engageant, si tu insistes un petit peu. Tu sauras bien s'il est plutôt réticent ou pas du coup. Tu vois, par exemple, avec Luckas, je... »

Je ne pouvais pas dire que je sortais avec lui. C'était faux. Nous n'en étions qu'aux prémices de ce qui pourrait s'avérer ensuite une relation amoureuse, éventuellement.

« Tu sais, au début, c'était pas gagné. Et puis je me suis montré sous mon meilleur jour, j'ai créé des opportunités. Finalement, ça a payé. »

Voilà, c'était bien ça, comme conseil. Se mettre en valeur et surtout, se mettre dans des situations favorables. Je ne pouvais pas dire que j'avais prémédité mon agression dans la cour, ni que j'en étais absolument heureux. Mais j'avais profité de l'occasion qui m'avait été donnée de faire du charme. J'avais laissé à Luckas une opportunité de jouer au preux chevalier, car j'avais dès le début senti qu'il était un peu comme ça, cet homme.

« C'est quel genre, dans la vie, ton mec ? Plutôt indépendant, protecteur ou fragile ? »

Ben oui, tout le monde avait un type dans lequel il aimait bien se confondre. Une sorte de rôle qu'on se plaisait à jouer. Moi, par exemple, j'étais une faible victime. Même si dans la vie, j'étais parfaitement capable de me débrouiller tout seul, du moins en général. Mais c'était ce côté là de moi qui attirait les mecs.
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MessageSujet: Re: Check On   Check On Icon_minitimeJeu 27 Mar - 19:30

Jamais je n'aurais pensé avoir autant mal à la gorge, aux poumons, au point de devoir essayer de respirer calmement sans le pouvoir. Ça me brûle. Heureusement, ça ne dure jamais longtemps. Je ne suis pas très fragile. Ça passe généralement avec un coup d'eau et une bonne sieste. Je déteste ça. Je déteste être malade parce que … parce que quand je suis malade, ça signifie que je ne peux pas protéger les autres. Ça signifie que je suis faible, incapable … Je déglutis et la tête me tourne un peu. Je suis un peu bête je crois. Je n'aurais pas du appeler.
Bientôt, il sera bientôt de retour et la vie pourra reprendre son cours. Je n'aurais jamais pensé être dépendant des conseils de quelqu'un. J'ai l'impression d'être comme une lycéenne en pensionnat, complètement perdue sans sa copine de chambre. D'ailleurs, hier, on m'a informé que quelqu'un avait emménagé dans ma chambre. J'espère fort fort fort que c'est quelqu'un d’hygiénique, de gentil et de pas psychopathe. Déglutissant, je m'imagine me retrouver avec un infirmier fou. J'aurais du penser à demander la profession dudit colocataire. Histoire de pas être surpris s'il a une collection de couteaux.
Dans un peu plus de deux semaines donc. Seattle … C'est à au moins quatre heures de routes si je me fies à ma mémoire. En arrivant, je suis passé par New-York puis Seattle. J'aimerais prendre ma Titine et filer plus vite que le vent, affronter ma maladie et la bruine pour aller le retrouver. Pauvre Ulrick, il doit se sentir si seul et si désemparé. Je ne peux même pas imaginer ce qu'il doit ressentir. Même si je fais tout pour que personne ne me rende visite, j'ai la possibilité physique de les voir, de les serrer dans mes bras. Et puis j'ai Neil. Une maigre consolation mais une consolation tout de même.
Je souris en attendant une exclamation de joie à l'autre bout de l'appareil. J'ai toujours aimé dire aux gens que je leur ai acheté quelque chose sans leur révéler quoi. Ça a toujours été un de mes petits plaisirs de les laisser s'imaginer plein de trucs et de machins.
Un petit rire m'échappe alors qu'il se torture à savoir s'il doit me demander ou non ce que c'est. Son cadeau est bien emballé, caché sous mon lit. J'y ai mit les moyens mais je ne gagne pas un salaire pour rien. Et puis mon compte épargne contient une somme à cinq zéros alors autant en profiter.
Quand il se remet à parler de Neil, je me crispe un peu. Je mords ma lèvre si fort qu'elle en saigne un peu. Hm … Je devrais peut-être éviter de penser trop et me lancer. Me montrer engageant ? Mais … Mais jamais je pourrais faire ça ! Il veut quoi, que je lui roule une pelle ? Aaah ! Le rouge me monte aux joues rien que d'y penser.
Avec Luckas … Finalement ça a payé. Donc c'est Ulrick qui a cherché ? J'imaginais pourtant bien l'allemand avec un bouquet de roses et une petite carte qui chante La Vie en Rose quand on l'ouvre dire quelque chose du style ''Je t'aimer beaucoup Ulrick … Tu sais, je ne pas être quelqu'un de très sociable d'habitude mais là … Je vouloir être avec toi. '' Rien que d'imaginer Luckas avec un costard et un bouquet de rose me fait m'étouffer de rire, silencieusement.
Indépendant, protecteur ou fragile ?

« Indépendant, clairement indépendant. »

Je souris un peu et regarde le dos de Neil se soulever au rythme de ses respirations. Trop indépendant pour sortir avec qui que ce soit.
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MessageSujet: Re: Check On   Check On Icon_minitimeVen 28 Mar - 13:23

Indépendant. Ce mec était du genre indépendant. Soit Basile se trompait, soit il avait l'art de se fourrer dans des sales plans. Les indépendants étaient bien les plus difficiles à appâter. Ceux là n'aimaient pas jouer, ou en tout cas pas avec des règles simples. Leur personnalité apparente était bien trop proche de ce qu'ils étaient en réalité. Je fis la moue et réfléchis. J'avais toujours évité ces mecs, qui étaient franchement pénibles et plutôt imbus de leur personne en général.

« Indépendant, hein... ? C'est pas franchement le plus évident. »

Je ne voyais pas bien comment conseiller Basile. Peut être que s'il se montrait juste normal. Que lui aussi était un indépendant finalement. Mais qui avait ses petites faiblesses malgré tout. Parce que sinon, il n'y aurait aucun intérêt à aller avec lui s'il n'avait besoin de personne.

« Tu sais, tout le monde a besoin de relations sociales. Même les plus endurcis et indépendants ont quand même besoin d'une épaule sur laquelle pleurer de temps en temps, quelqu'un sur qui se reposer et à qui se confier. Donc, mon conseil, c'est de... Attends une seconde. »

Je plaquai le micro contre la paume de ma main et relevai la tête vers l'infirmier qui venait d'entrer. Dieu qu'il était laid malgré sa jeunesse. Il m'annonça que j'avais une visite. Je ne comprenais rien. Qui diable pouvait donc me rendre visite ? Personne ne savait que j'étais là. Personne. A part Basile et encore, il ne connaissait même pas le nom de l'hôpital. Mon cœur s'accéléra brutalement et je reportai le téléphone contre ma joue, après avoir demandé à l'infirmier de faire patienter un peu mon ou mes visiteurs.

« Basile ? Ecoute, je dois te laisser. Je suis désolé, on se reparlera plus tard, d'accord ? »

Je n'avais pas réussi à masquer mon trouble et mon anxiété profonde, qui transparaissaient dans le ton de ma voix, tremblotante. Je raccrochai sans attendre la réponse de mon ami, beaucoup trop stressé quant à la suite des événements.
Je m'assis dans mon lit de façon à avoir le dos droit et tentai, sans grand succès, de réajuster ma coiffure. Je ne pouvais de toute façon pas vérifier. J'attendis, l'estomac serré et la respiration trop rapide, de voir qui donc était venu me rendre visite.
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MessageSujet: Re: Check On   Check On Icon_minitimeVen 28 Mar - 15:50


Ma gorge me gratte de plus en plus. Je bois un peu plus et sourit doucement alors même que je sais parfaitement qu'il ne me voit pas. J'ai envie de le prendre dans mes bras, néanmoins. Allez courage Basile plus que deux semaines ! J'aimerais tellement le prendre dans mes bras histoire de lui confirmer que je suis bel et bien de son côté. Je ne peux pas penser qu'il risque de mourir bientôt. Jamais. Si je croyais en quelque chose, je prierais qu'il s'en sorte. Mais ce n'est pas le cas, je ne crois en rien. Plus depuis un certain temps. En fait, je crois que quelque part, je n'ai jamais cru en Dieu, même si je portais ma croix et que j'allais à la messe avec Maman.
Pas le plus évident, c'est sur. Ma main agrippe le drap alors que je bois la dernière gorgée d'eau de ma bouteille, tenant le téléphone entre mon épaule et ma joue. Non, c'est sur, Neil n'est pas vraiment le genre de mec qui est plus qu'adorable ou qui cherche à protéger. Quand j'y pense, c'est pour ça qu'Ulrick et Luckas vont si bien ensemble. L'un expose sa fragilité et l'autre le protège. Et le frère d'Ulrick joue aussi là dessus. Ulrick est la proie, Liam le chasseur... Et moi au juste je suis quoi ? Je me vois très mal en victime. Je suis très protecteur mais je suis aussi un peu lâche. Est-ce que je ne suis rien ?
Je ne vois pas comment cela pourrait être possible. Bien sur, il y a toujours la possibilité que Neil soit en réalité une petite créature fragile … Oh la belle blague. Il peut se défendre lui même. Le mec dur en surface et coulant à l'intérieur comme un dessert La Laitière ça n'existe que dans les films ou les séries à l'eau de rose.
Quelqu'un à qui se confier ? Je ne connais même pas Neil.  Comment est-ce que je pourrais ne serait-ce que penser qu'il est seul ? Ulrick a raison. Il a sûrement besoin de quelqu'un si qui compter. Et s'il a déjà quelqu'un ? Je ne dois pas être le seul à avoir vu à quel point il est mignon et joueur. De plus, il est dangereux. Je ne peux cependant pas m'empêcher de vouloir me rapprocher de lui. Comme un papillon qui cherche à s'approcher de la lumière, même s'il sait qu'il va sans doute se brûler les ailes. Que cette lumière va le consumer jusqu'aux plus profond de ses entrailles. Neil me consume déjà.
Je déglutis quand il s'arrête. Mais continue ! Tu ne peux pas me laisser comme ça ! Je me mords à nouveau la lèvre, attendant que les secondes s'écoulent à la vitesse d'un escargot paraplégique. Mon regard se pose encore sur le miroir. Les tâches me brûlent encore un peu et elle foncent d'heure en heure. Je ne m'en plains plus. Je n'ai pas le temps de m'en soucier. Trop de problèmes dans ma vie. Trop de situations épineuses à traiter. Ne pas parler d'Ulrick à Luckas, vérifier qu'Alice va bien, reprendre le travail, bientôt, ne plus penser à Neil.
Il me laisse et je me mords la lèvre. J'ai hâte de te revoir, tellement hâte. Tu me manques. Reviens en vie. Des larmes affleurent mes yeux quand j'entends la tonalité. Mais je reste comme ça un peu plus longtemps. S'il te plaît, reviens en vie. Je ne supporterais pas de te perdre. Ici, à DearDeath, tout va trop vite. Les liens se tissent vite, se défont aussi vite et … voilà que tu pars pour ne peut-être jamais revenir. S'il te plaît, je t'en supplie, reviens en vie …


« Porte toi bien … Tu me manques. »

Je raccroche. J'ai un peu d'espoir en moi. Il ne demande qu'à germer et s'épanouir comme une fleur. … Ouhla. Trop de médocs je crois. J'ai encore beaucoup d'incertitudes, mais Ulrick m'a redonné un peu de volonté. Au moins, lui, il va bien. Bien sûr, tout peut basculer dans la dernière opération, il y a toujours un risque. Mais j'ai confiance en la volonté de vivre de mon ami. Ouais. Il va vaincre cette putain de maladie. Et nous revenir plus en forme que jamais. 
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