Une prison pas comme les autres ... Quel que soit votre crime, vous le paierez.
 
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 Quatre, cinq, six, cueillir des cerises

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Georges I. Joe
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Georges I. Joe

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MessageSujet: Quatre, cinq, six, cueillir des cerises   Quatre, cinq, six, cueillir des cerises Icon_minitimeSam 15 Mar - 19:12

Quatre, cinq, six, cueillir des cerises


Mardi après-midi. J'avais bien mangé. Basile avait cuisiné son oudone et j'avais pu annoncer fièrement à mon voisin de table, au réfectoire, le nom du plat. Je lui avais précisé que c'était asiatique et il avait tordu du nez avant de reposer sa fourchette bruyamment dans son assiette. Je fronçai les sourcils.

« J'aime pas la bouffe chinoise, putain. On est aux Etats-Unis et on doit se farcir des nems au chien. »

Mon froncement de sourcil s'intensifia. J'étais d'accord avec lui. Normalement. Pourtant la colère bouillonnait dans ma poitrine. J'avais vu avec quelle ferveur Basile avait défendu sa cuisine. Il me semblait injuste de ne pas au moins goûter à son plat. Alors, avant que j'ai pu me retenir, mon poing atterrit dans la figure de l'homme. Je pris sa tête dans la paume de ma main et le forçai à courber l'échine de manière à ce que son nez se retrouve à deux centimètres de ses nouilles au piment.

« Mange. »


Il se débattit et se tira du réfectoire, furieux. J'en avais rien à foutre. Au lieu de me sentir mal ou d'aller me cacher dans un trou de souris, comme l'aurait sans doute fait n'importe qui d'autre, je vidai le contenu de l'assiette du gardien dans la mienne. Sans faire attention aux regards de mes collègues. Quelque part, j'avais quand même un peu les boules. Putain, j'étais l'employé rêvé et j'allais peut être gagner mon deuxième avertissement aujourd'hui. Le deuxième jour. Je n'avais jamais fait aussi fort.

Après le repas et avant que nous devions encadrer le repas des détenus, je me glissai dans la cuisine. Je saluai Basile et le félicitai sur son oudone. La viande était succulente, même si, comme je ne manquai pas de le lui signaler, le tout manquait un peu de sauce barbecue.


Après le deuxième et dernier service de cuisine, je rejoignis une grande partie des gardiens dans la cour de la prison. Derrière une grille s'étendait la forêt dans laquelle j'avais couru un peu ce matin, avant de prendre mon service. Et maintenant, nous allions faire un petit exercice. Une balade parmi les arbres, avec parcours d'exercices. Je ne pouvais qu'approuver une telle entreprise. Il était important, dans un tel travail, selon moi, d'entretenir non seulement la forme physique mais aussi un lien entre les employés. Nous étions dans des conditions difficiles et la grande part des gardiens vivait ici. Il fallait se changer les idées et nouer des amitiés.

« Bien, le groupe B ! Je serai votre chef ! »

Je portai mon regard vers l'avant. Bigre. Il s'agissait du gardien que j'avais presque fait bouffer son oudone de force. Il me reconnut et me sourit avec sadisme. Je lui rendis son regard sans sourciller. J'avais fait le SWAT. Il n'allait pas me faire peur avec un petit exercice de remise en forme pour gardien de prison. Mais tout de même, j'étais plutôt mécontent de démarrer ainsi sur de mauvaises bases. J'étais incroyablement déçu des gens.

« Bien. Vous allez vous mettre par groupe de deux. Ansom et Hoob. »

La liste se poursuivit. Je n'avais pas peur de la personne avec laquelle j'allais me retrouver. Nous n'étions pas au collège après tout. Pourtant, quelqu'un semblait prendre ça plutôt au sérieux. Quand le chef désigné annonça « Butter et Sadwood », un murmure désolé parcouru l'assistance. Une fille que je connaissais pour l'avoir eue comme guide la veille même et un mec dépité s'éloignèrent du troupeau déjà bien diminué.

« Monsieur, s'il vous plaît, pas elle, » geignit il.
« Ca suffit Butter. »

Je ne pouvais pas être en désaccord avec le pauvre Butter. Les femmes n'avaient rien à faire dans cet environnement, encore moins en tant que gardien. D'un autre côté, sa réaction était bizarre. Celle des autres gardiens aussi. La plupart murmuraient sur un ton funeste. Qu'est ce qu'il se passait avec cette gardienne ? Avec moi, elle avait été plutôt sympathique. Certes, elle avait un caractère un peu étrange, mais rien de méchant. En tout cas, elle ne battait pas tous les records, malgré le peu que j'avais vu du personnel de cette prison.

« Joe ! »

Je relevai brusquement la tête, sortis de mes pensées. Le chef ricana silencieusement, sans pour autant cacher son sourire et les soubresauts de sa poitrine.

« Puisque tu sembles aimer les autres cultures, je te mets avec Faszler. »

Il y eut quelques rires. Et bien quoi ? En tout cas, je me retrouvai avec les autres couples en compagnie d'un grand type blond. Il y avait encore moins sujet à rire qu'avec Sadwood. Mais pourquoi avais je la désagréable impression qu'on me cachait des choses ?

« Tout le monde à son talkie ? En avant ! »

Oui, j'avais bien ma radio. On me l'avait remise la veille. Le problème était que je n'avais pas encore pu la calibrer sur la bonne fréquence. Il faudrait donc que je vois ça avec mon collègue, en espérant en avoir le temps.

Une fois de l'autre côté du grillage de la cour, nous nous retrouvâmes tous dans la forêt. Il faisait plus frais et plus humide, mais les rayons du soleil parvenaient néanmoins à réchauffer un tantinet l'atmosphère. Nous piétinâmes les feuilles mortes embourbées une petite dizaine de minutes avant de nous arrêter. Je balayai brièvement notre groupe du regard. Nous étions une petite vingtaine, assez loin de la prison pour ne plus qu'en voir quelques centimètres du toit.

« Okay. Alors vous allez partir groupe après groupe, à deux minutes d'intervalles, histoire de pas vous marcher dessus. Pour les quelques nouveaux, voilà comment on procède. Entre chaque atelier bois réussi, vous devrez faire un petit exercice de lutte avec votre partenaire. Dès que l'un de vous est à terre, vous repartez. Pas de tricherie. Vous avez une demi-heure. »

Il sortit un sifflet de sous sa chemise et souffla dedans. Le son strident me vrilla les tympans et je pris soin de changer légèrement ma position pour ne pas souffrir au prochain coup.
Quand ce fut le tour de Faszler et moi, nous partîmes comme les autres à la course. Lorsque je sus que nous avions disparu à la vue des autres, je brandis ma radio et arrêtai mon partenaire en le tirant par le bras.

« Tu veux pas m'aider à régler ça avant ? On sait jamais ce qui peut arriver. »

Ben oui. Nous étions sans doute dans une prison d'ultra haute sécurité, dans les bois, avec tout un tas d'autres gardiens, mais mon professionnalisme ne pouvait s'empêcher de se manifester. Et si je ne réglais pas le problème, je n'arriverai pas à me concentrer durant tout l'exercice.
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Luckas Faszler
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MessageSujet: Re: Quatre, cinq, six, cueillir des cerises   Quatre, cinq, six, cueillir des cerises Icon_minitimeSam 15 Mar - 22:53

Je n'ai rien à faire. Enfin, techniquement, si, je toujours avoir quelque chose à faire. Mais ça m'est un peu égale, aujourd'hui. J'ai beau être toujours déprimé, prêt à mordre, aujourd'hui, c'est encore pire, car en plus de ça, je être inquiet.
J'avais trouvé la lettre d'Ulrick sur le pas de ma porte, il y a quatre jour – porte dont j'ai dû d'ailleurs réparé la poignet. Si je retrouve celui qui me l'a cassée, je lui faire sa fête.- Et bien que sur le coup, je pas avoir été interpellé, après tout chacun sa vie, en la relisant, j'ai l'impression que les mots sonnent faux. C'est peut-être à force de bouquiner et de voir des doubles sens de partout, mais il  y avoir quelque chose qui cloche. Il pas avoir laissé d'adresse, ni rien. De plus, je n'ai pas croisé Basile depuis qu'Ulrick est parti. Je l'avoir aperçu, de loin, mais pas plus. Il faudra que j'ai une discussion avec lui.

Je avoir passé toute la matinée comme un détenu. À traîner, sans but, sans émotion. J'ai fais mes rondes sans broncher, comme d'habitude, mais le travail était plus bâclé, et alors que ça ne m'arrive jamais, je me suis montré violent à l'égard d'un détenu. Un type de ma carrure particulièrement difficile qui cherchait des histoires à un plus jeune. J'avais commencé par lui dire de se calmer, mais il a très vite surenchérit en ponctuant ses phrases d'insultes. Je me suis énervé quand il a employé le terme de 'nazi'. C'est si facile. Je crois lui avoir cassé le nez.

Du coup, pendant ma pause de ce midi, je massacre du regard quiconque ose me dévisager, même furtivement. Je n'avoir aucune idée de la chose se trouvant dans mon assiette, mais puisque je meurs de faim, je mange. Passable. J'ai vu mieux.
Du remue-ménage attire mon attention de l'autre côté de la table, et en voyant deux gardiens se prendre à moitié la tête, je retenir un soupir de mépris. Si même le personnel se mettre à jouer à ça, on est pas sorti. Surtout que celui aux cheveux blancs semblent en position de supériorité. Binh voyons. Je l'avoir encore jamais vu, et je pense que c'était mieux comme cela. Quand l'autre quitte le réfectoire comme un prince en colère, je reporte mon attention sur mon assiette.

- Si, je t'assure que je vais bien, ça être juste une petite baisse de dynamisme.
- Je sais qu'il y a quelque chose à ta voix, Luckas. Tu es sûr que tu ne veux pas en parler ?
- Tout va bien, insistai-je.
- Si tu savais comme je me sens mal de te laisser là-bas … Je viens dès que je peux, d'accord ? Je prends des vacances, et j'arrive pour te tirer de ce coup de blues !

Le rire de Giulia me fait sourire. À l'extérieur de DearDeath, à la lisière de la forêt, je me sentir déjà mieux. Elle m'a appelé avant que l'on commence les exercices en extérieurs, connaissant plus ou moins mes horaires par cœur.
Je raccroche après que l'on avoir encore un peu discuté, et je reste un moment à tripoter mon téléphone, songeur. Je m'en veux tellement de ce que j'ai fais avec Ulrick. Quand j'entends la voix de Giulia, toujours dynamique, je pas pouvoir m'empêcher de me dire que je suis un monstre. Mon dieu si elle l'apprend un jour …
Je déglutis et finit par rejoindre le reste des gardiens.

Il a fallut que je me retrouve avec le type aux cheveux blancs de ce matin. Ça ne pouvait pas tomber plus mal. D'autant plus que notre chef se trouve être Drew, et je pas aimer du tout ce gardien qui semble toujours prendre un malin plaisir à emmerder les gens. Je déteste cette prison.
Les autres rient à sa connerie, pas moi. Déjà, parce que pas avoir compris, et aussi parce que je tout simplement pas avoir envie de rire.
Une fois en position malgré tout, je me vide la tête et écoute attentivement les consignes. Exercice de routine. Je jette un coup d'oeil à mon partenaire. Il a beau faire à peu prêt ma taille, il est beaucoup plus carré que moi. Non pas que ça me dérange, je être parfaitement dans la moyenne des gardiens, mais je avoir l'impression que Drew a fait exprès de me mettre avec quelqu'un de visiblement plus puissant, plus agressif que moi.
On s'élance à notre tour. Le parcours est totalement différent de celui que l'on fait d'habitude. Ils ont tout modifié. Depuis le temps qu'on leur disait, aussi. On pouvait le faire les yeux fermés que ça pas changer grand chose. M'assurant que Joe me suit toujours, je me focalise sur les obstacles, mais suis très rapidement ralentit par mon partenaire. Il brandit son talkie et me demande son aide.
Non mais, il est sérieux, là ? Il pas avoir pu me le demander pendant que l'on attendait ? Trente minutes, ça passe vite, et on dirait qu'il faire une ballade de santé. La journée pas pouvoir être pire.

- Je te le ferai après. Je avoir le mien, si y'a urgence de toute manière ils préviennent que l'un des deux.

Je pas avoir envie de perdre du temps, son truc, il peut attendre. Et s'il pas être content, c'est la même chose.
Je reprends le parcours, passant une série de souches d'arbres particulièrement épais, galérant un peu pour les enjamber. J'espère que Joe me suit car je pas avoir envie de l'attendre indéfiniment.
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Georges I. Joe
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MessageSujet: Re: Quatre, cinq, six, cueillir des cerises   Quatre, cinq, six, cueillir des cerises Icon_minitimeDim 16 Mar - 12:49

Mon collègue ne semblait vraiment pas être de bonne humeur. Ce fut tout juste s'il me jeta un coup d’œil lorsque nous nous retrouvâmes ensemble et il ne prit pas non plus la peine de m'adresser la parole. Ce n'était pas un comportement que j'approuvais. Mais je n'allais pas me laisser contaminer par son attitude maussade. J'étais bien déterminé à faire les choses comme il fallait.

Lorsque je lui présentai ma radio en lui demandant une aide pour la régler, quelle ne fut pas ma déception en voyant son regard désappointé. J'irais même jusqu'à dire exaspéré. Et il refusa. Il préférait sans occuper plus tard. « Après ». Après quoi ?
Mais ce n'était pas ce qui me choqua le plus. Sa façon de parler me laissa bouche bée pendant quelques bonnes secondes, assez pour qu'il commence le premier exercice sans moi. Il ne conjuguait pas... Et il avait un accent. Il ne me fallut pas longtemps pour arriver à la conclusion désagréable qui s'imposait. Un Allemand. Ce matin, j'avais fait la connaissance de Basile le Français. Il était cuisinier et inoffensif. Mais ce Faszler. Un gardien, armé, plutôt bien bâti. Qu'est ce qui nous prouvait qu'il n'était pas un fou dangereux, un de ces néo-nazis camouflé en gentil blondinet ? Et qu'il prévoyait de faire évader des terroristes de son espèce ? Je devais l'avoir à l’œil.
Je décidai donc de ne pas le quitter d'une semelle jusqu'à ce que j'ai démantelé son histoire. Ou bien, mais ça je ne m'y attendais pas vraiment, jusqu'à ce que j'ai la preuve qu'il soit un innocent gardien germanique. … La bonne blague.

Je plissai des yeux en fixant son dos, juste l'espace de deux secondes, avant de partir à sa suite. Je le rattrapai rapidement. Bien que mon corps soit déjà vieux, j'avais l'habitude de ce genre d'exercices. Sur la fin, j'eus même un rondin d'avance sur lui.
Je m'arrêtai tout de suite après, les poings sur les hanches, lui faisant face en affichant ma sévérité. Je ne pouvais pas, bien entendu, l'accuser de ce que j'avais dans la tête sans compromettre l'opération anti-terroriste, mais cela ne m'obligeait pas non plus à être sympathique avec lui. De toute façon, il ne semblait pas vraiment enclin à lier une amitié.
Une fois qu'il fut près de moi, je me mis en position de défense. Je n'avais pas oublié les instructions du chef de groupe. Il fallait lutter jusqu'à ce que l'un de nous soit à terre. Je n'avais pas beaucoup pratiqué le corps à corps, mais je me pensais néanmoins capable de m'en sortir honorablement. Malheureusement, je ne le sus jamais.
Un grésillement attira mon attention sur la ceinture de Faszler. La voix du chef de groupe s'éleva. Il semblait perturbé.

« On arrête l'exercice. On a retrouvé un gardien mort dans les toilettes du premier. Neavan. Il était sur ma liste. Et je l'ai placé avec Jameson. Jameson, si tu es toujours en vie, tue le. Les autres, retrouvez les. Vite. »

La communication cessa. Je remontai immédiatement mon regard sur le visage de Faszler. Est ce qu'il avait quelque chose à voir avec ça ? Je ne décelai aucune culpabilité, aucun plaisir dans son expression. Mais ce n'était pas une preuve solide. Je choisis néanmoins de ne pas l'agresser. Ce matin, ce genre de comportement m'avait déjà valu un coup de poing. Et puis, si mon coéquipier n'était pas dans le coup, il était le seul d'entre nous deux à connaître les visages des autres gardiens.

« Alors ? C'est quoi la procédure ici ? »

Est ce qu'on allait commencer une battue dans la forêt en cherchant un détenu déguisé en gardien parmi tout un tas d'autres gardiens ? Trop facile. Heureusement qu'il faisait plutôt beau.
A cet instant, comme pour me démentir, une masse presque noire de nuages passa devant le soleil. C'était comme si en une seconde, nous venions de perdre plusieurs heures.

« Brillant... » marmonnai-je.

Je n'allais pas, pour autant, me mettre à chialer comme une gonzesse. Un peu d'ombre ne m'avait jamais arrêté. Nous allions continuer et trouver cet évadé avant qu'il fasse une autre victime. Nous parviendrons peut être même à sauver ce Jameson.
Je me souvins que ce couple était parti dans les premiers. Ils avaient au moins vingt minutes d'avance sur nous. J'aurai aimé me mettre à courir immédiatement mais ma radio n'était pas réglée et je devais attendre les instructions de Faszler. Pour le moment, je lui laissais le bénéfice du doute. Mais si jamais il montrait le moindre signe de trahison, je n'hésiterai pas à le neutraliser et à poursuivre seul.
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Luckas Faszler
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MessageSujet: Re: Quatre, cinq, six, cueillir des cerises   Quatre, cinq, six, cueillir des cerises Icon_minitimeLun 17 Mar - 0:04

Oui, il me suit, il me dépasse, même. Je jamais avoir été très souple, ni très agile, alors ça pas être compliqué pour lui. À son regard, je suppose qu'il n'a pas aimé que je refuse de régler son talkie. Tant pis pour lui. Cet homme ne m'inspire aucune sympathie, pire, il m'agace. Peut-être la manière dont il s'est comporté ce matin au réfectoire, mais il me paraît hautain, narcissique. Je pas trop aimé les narcissiques.
Et puis je me souvenir de l'exercice de lutte servant de transition entre chaque obstacle, et je redevenir professionnel. Je vais faire ce qu'il faut faire comme si ce Joe est une autre personne, puisque de toute manière je vais devoir me le coltiner jusqu'à la fin du parcours.
Mais un grésillement à mon talkie m'empêche d'agir, et j'écoute attentivement ce que nous dit Drew.

Merde. Encore un détenu un peu trop entreprenant. Je avoir un pincement au cœur, car je connaissais Neavan. Un suisse discret qui faisait du bon boulot. Quand à Jameson, j'avais dû bosser avec lui il y a quelques temps, et la seule chose que je me souvenir est qu'il avoir souvent la tête dans les nuages. Ce pas être étonnant qu'il n'est pas tilter qu'un prisonnier a volé l'uniforme d'un gardien.

La mission prend une toute autre envergure. Je reste un instant interdit, à fixer Joe, quand il décide de briser le silence. Le ciel s'assombrit subitement. Je fronce les sourcils, pensif, et balaie la forêt du regard, comme si je pouvais trouver l'intrus ma vision d'aigle.
Donc. On faire quoi, maintenant ? Je n'ai jamais été très doué pour prendre des décisions, j'exécute les ordres, je ne les donne pas. Ou du moins, pas quand la situation est telle qu'elle est actuellement. Surtout que je sais que Joe n'attends qu'à ce que je dise une connerie pour me faire la morale.

- On le cherche, tu veux qu'on fasse quoi d'autre ? Ils sont partis dans les premiers, mais ça m'étonnerait que le détenu ait décidé de suivre le parcours.


Je réfléchis. S'il a tué Jameson, d'autres gardiens vont tomber sur son corps, et ils seront alors un peu plus indiqué sur le chemin qu'il a prit. Si on pas trouver Jameson … Peut-être qu'il est de même avec lui, mais ça serait étonnant. Il le tenir peut-être en otage, qui sait ?

- On avoir qu'à aller tout droit, pour le moment. Si on croise des collègues, on se renseigne sur ce qu'ils ont fait, ou vu, et on change de trajectoire. Plus on s'éloigne, plus on a de chance de le trouver.

En parlant, je avoir commencé à avancer, en prenant mon flingue en main. Mon cœur tambourine contre ma poitrine, et un sentiment d'alerte commence à raisonner dans ma tête.

- Et en aucun cas il falloir que nous nous séparons. Les partenaires restent ensemble. Seul, on avoir aucune chance. Nous pas être des héros, compris ?

Sans attendre de réponse, je me mettre à trottiner, suivant le parcours d'obstacles pour commencer. Je préfère éviter de me servir de mon talkie. Quelqu'un d'autre peut avoir besoin de la communication, et si je commence à l'utiliser, ça sera brouillé. À n'utiliser qu'en cas d'urgence.
Je avoir l'impression qu'il fait nuit. Par prévention, je sors ma lampe torche de ma sacoche et la glisse dans ma poche. Je pas être rassuré du tout, et ce n'est pas ce Joe qui pourrait arranger la chose.

Des voix me font accélérer la cadence, et très vite, un duo de gardiens nous rejoins. Je reconnais Matt et Isaac. L'indien paraît plus agacé qu'autre chose alors que Matt est carrément inquiet. Il se ronge les ongles et sert son flingue entre ses doigts.

- Vous avez trouvé quelque chose ? S'enquit-il. Vous aviez vu quelque chose ? Je sais pas qui est ce détenu, mais il est sacrément doué. Je suis pas rassuré.
- On rien savoir, même pas à quoi il ressemble.
- Je vous propose qu'on s'enfonce un peu plus dans la forêt, intervient Isaac. On perd du temps, là.

Il avoir raison. Peut-être qu'un autre collègue est actuellement en danger. Je me tourne vers Joe et lui lance mon regard le plus blasé possible :

- On y va ?

Je me débrouillerais mieux sans lui, mais puisque c'est un travail d'équipe, je n'ai pas vraiment le choix.
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MessageSujet: Re: Quatre, cinq, six, cueillir des cerises   Quatre, cinq, six, cueillir des cerises Icon_minitimeLun 17 Mar - 15:04

(B)

Bien décidé à ne pas le laisser filer pour retrouver un potentiel complice nazi dans les environs, je ne le lâchai pas du regard. Au final, c'était peut-être lui le détenu ! Au peut-être qu'il était un autre détenu que le Faszler bien droit, américain et adapté à nos coutumes évolués était mort avant même d'avoir atteint la forêt. Pauvre Fass … Fazl... oh je déteste ce nom. En tout cas , c'était  bien un truc de détenu de ne pas s'adapter. Un criminel nazi, voilà ce qui se trouvait peut-être en face de moi.
Je ne savais pas comment s’appelait le chef mais je lui aurait bien remonté les bretelles. Un vrai mec, un vrai américain serait monté à la cime d'un arbre et aurait hurlé ses instructions. On était en cas de guerre putain ! Fallait pas se laisser contrôler par du matériel peut-être défaillant. En regardant mon talkie, j'eus un soupir de dépit. Je ne devais pas en vouloir à Falz … à mon coéquipier. On devait se serrer les coudes. Je restai malgré tout méfiant. Il restait un potentiel néo-nazi.
Je n'étais arrivé qu'hier donc je ne connaissais ni l'un ni l'autre des gardes mais ils étaient de mon côté de la loi. Leur sort me fit donc pousser un grognement frustré. Frustré de ne rien pouvoir faire. Enfin si, j'allais coincé le terroriste et lui faire passer un sale quart d'heure. Mais ça ne les ramènerait pas.
Dieu nous envoyait un signe. C'était une épreuve. C'était bon, j'avais comprit, il voulait que je leur montre à tous ces gros boulets ce qu'un vrai américain pouvait faire contre un détenu qui ne savait pas où était sa place de détenu : derrière les barreaux. J'allais le trouver ce salopard.
L'allemand me répondit comme si j'étais un peu débile. Je ne lui permettais pas ! Bien sur qu'on allait le chercher. Il était à cran mais ce n'était pas une raison pour s'en prendre aux petits camarades qui ne cherchaient qu'à aider. Enfin, petit, ce n'était qu'une façon de parler. J'étais dans la taille qu'un américain normal devrait faire. Pas comme ce français trop grand ou ce détenu avec une muselière que j'avais croisé et qui devait faire un mètre deux.
Il me parla aussi des rencontres avec les autres collègues.  J'étais handicapé sur ce point là que je ne connaissais personne à part Sadwood qui était une femme et qui avait un gabarit bien particulier. Elle ne pourrait pas être remplacée. Et si d'autres détenus s'étaient déguisés ? Ce n'était pas parce qu'on avait trouvé qu'un corps qu'il n'y en avait pas plusieurs. Ils les avaient peut-être éparpillés.
Comme mon partenaire, je m'armai convenablement. Mon arme de service était moins puissante que celle laissée sous mon oreiller mais comme on me l'avait donné pour le travail, j'obéissais. Et je le suivis. Il devait mieux connaître cette forêt que moi. Et puis je n'allais pas me disputer avec lui pour des conneries. Bien sur qu'on ne va pas se séparer. Nous sommes des américains, pas des magiciens.
Nous rejoignîmes deux autres gardiens, tout aussi perdus que nous. Arme au poing, je scrutais le coin en n'écoutant leur conversations que d'une oreille. Putain mais il n'allait pas parler correctement ? L'américain n'était pourtant pas si compliqué à parler. Avec un grognement, je me concentrai à nouveau sur ma tâche. J'allais accepter de repartir quand je vis une main.


« Une main... »

M'approchant doucement, je constatais qu'elle était accompagnée du reste du corps, grossièrement caché dans un buisson. Etait-ce Jameson ? Je tirai le corps méchamment charcuté et soupirai de dégoût.

« C'est Jameson ? »

Soudain une voix s'échappa du talkie grésillant de mon coéquipier. Une voix qui me glaça le sang, une voix de malade mental.

« Un, deux, trois … nous irons au bois ... »

Il … faisait le compte ? Il avait déjà tué trois gardes ? Je déglutis et me relevai précipitamment. Mes muscles se tendirent alors que je me concentrais sur le bruit que je venais d'entendre. Est-ce que l'allemand aussi l'avait entendu ? Comme … un frottement de feuilles.
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Luckas Faszler
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MessageSujet: Re: Quatre, cinq, six, cueillir des cerises   Quatre, cinq, six, cueillir des cerises Icon_minitimeLun 17 Mar - 21:41

Le regard de Joe se pose dans un coin particulièrement sombre. Il murmure quelque chose que je n'entend pas, et je préfère le suivre lorsqu'il rejoint ledit endroit.
Mon collègue tire brutalement quelque chose, et je recule en détaillant le corps, dégoutté, et surtout choqué. Depuis la guerre je avoir du mal avec tout ce qui est sanglant et morbide. La voix de GI s'élève, et je me rapproche un peu pour scruter le visage de la victime, prêt à reconnaître le visage de Jameson. L'homme a les cheveux rasés, or Jameson a une petite queue de cheval brune.
Je secoue la tête et scrute les environs, quand un grésillement me surprend du côté de mon talkie. Je le décroche maladroitement et écoute la voix malsaine qui me glace les sangs. Je me mords la lèvre et fronce méchamment les sourcils. Il s'amuse bien, l'enfoiré.
Portant la radio à mes lèvres, je m'éclaircir la gorge :

- Un corps à été retrouvé. Homme d'une trentaine d'année, typé européen, rasé et barbe naissante, portant l'uniforme. On continue les recherches.

Je me baisse sur le corps du gardien en inspirant profondément pour faire passer la nausée, et lui retire ses armes, tendant la matraque et le flingue à Joe, et glissant le taser dans ma poche. Ça être probablement inutile, mais si le détenu est à court de munitions, il sera un peu handicapé.

- Il pas avoir de talkie-walkie, annonçai-je après avoir un peu fouillé. Ce connard doit les récupérer au fur et à mesure.

Je me redresse et fixe Joe. Je vraiment pas être rassuré, mais ne laisse rien paraître. Pas que pour moi, mais pour tout les autres qui sont en danger.

Un bruissement de feuilles, tout proche, me fait faire volte-face, l'arme au poing. Je faire signe à GI de s'écarter un peu de moi puis de me suivre, et nous nous enfonçons dans la forêt.
Très vite, des gouttes de pluie se mettent à ruisseler doucement, et je avoir beau regarder partout autour de moi, je ne trouve rien. Aucun indice, aucun bruit, comme si je avoir rêvé. Pourtant, je sais que cette enflure n'est pas loin. Il doit agir super vite. Je pas savoir si son plan est de s'échapper, ou de tous nous tuer, chacun notre tour, ou les deux, mais ça être flippant dans tout les cas.

Je me prendre les pieds dans une racine d'arbre et me retrouve par terre, un éclat de rire raisonnant en écho à ma chute.

- Je pas trouver ça drôle du tout, Joe ! M'écriai-je, énervé. C'est pas le moment de rire, scheiße !

Me dépatouillant pour me relever, je pose mes mains sur une surface chaude et gluante que je pas réussir à discerner. Braquant ma lampe torche dessus, mon cœur manque un coup et je sentir mon visage perdre toutes couleurs en reconnaissant le corps de Jameson.
Je avoir un instant d'absence où je porte mes mains couvertes de son sang à hauteur de mon visage, passant mon regard sur elles, puis sur lui. Il être vraiment dans un sale état.

Après avoir retrouvé mes esprits, et fais passer le haut-le-cœur, je me remettre sur mes jambes flageolantes et attrape la radio que j'ai lâché :

- Ici Faszler, corps de Jameson trouvé dans la forêt, à quelques mètres du deuxième gardien assassiné, prêt des rondins de bois. Dites à tout le monde d'englober cette zone.

Je plante mon regard sur Joe.

- Ça crains, là. Situation d'urgence, faut redoubler d'attention. Ce mec m'a l'air aussi taré qu'intelligent.

Je avoir vraiment pas besoin de ça. Tout bien réfléchi, j'aurai préféré faire un simple parcours d'obstacles et me disputer gentiment avec GI plutôt que de nous retrouver dans un film d'horreur in real life.
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Georges I. Joe
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MessageSujet: Re: Quatre, cinq, six, cueillir des cerises   Quatre, cinq, six, cueillir des cerises Icon_minitimeLun 17 Mar - 22:18

(B)

Ce putain d'enculé était totalement hors contrôle. J'allais lui apprendre la vie moi à ce détenu qui avait du mal avec la hiérarchie. A coup de pied au cul, tellement il m'avait échauffé. Il risquait de passer un sale quart d'heure au mitard. De toute façon, dans cette prison, ils méritaient tous de crever. Non... Il fallait que je me calme, voilà que je m'emportais. Mais l'idée que trois mes collègues avaient pu perdre la vie dans cet exercice ne m'amusait pas du tout. J'avais juste envie de le choper et de lui enfonce ma matraque là où le soleil ne brillait pas. Il l'aurait bien mérité cet enfoiré. Maintenant, il fallait éviter de se séparer. Je ne lâcherais pas l'allemand de vue. Ça pourrait me coûter la vie. Ou lui coûter la sienne.
Vu le regard dégoûté de Fa … de mon nouveau copain, je jugeai qu'il n'y était pour rien. Sinon, il m'aurait déjà trucidé depuis longtemps. Apparemment, ce mec ne faisait pas dans la dentelle.  Il zigouillait tout ce qui se passait sur son passage.
L'allemand signala la découverte du corps au chef et me donna de quoi me défendre. Il avait de bons réflexes et il réfléchissait bien. Je serais prêt à parier qu'il avait fait l'armée. C'était un mec bien j' avais l'impression. A part qu'il était allemand. Bon, ça ça se réglait hein. Mais putain dès qu'on serait passé d'ici, je lui achèterais un manuel de conjugaison parce que c'était plus possible de le laisser comme ça. Si j'avais réussi à bien aimer un français, je pouvais faire la même chose pour un allemand, si lui aussi faisait des efforts de son coté.
Il semblait plutôt impassible, comme moi. Au moins j'avais pas un coéquipier qui se faisait dessus. Heureusement. Parce que sinon je lui aurais flanqué deux paires de claques dans la trombine il je lui aurais secoué l'intestin grêle à ce con.  J'avais de la chance dans mon malheur.
Je le suivis dans la forêt pour identifier l'origine du bruissement étrange. Je détestais les bruissements étranges. Surtout dans ce genre de situation. Je n'avais pas peur, bien sur. J'étais un homme, wow ! Mais quand même, une sorte de gros étau m'emprisonnait les couilles si fort qu'elles me remontaient dans l'estomac et l'estomac dans la gorge. Putain.
Il se mit à pleuvoir comme pour nous mettre encore plus dans l'ambiance. Putain de putain ! On ne voyait que dalle dans cette pluie soudain battante. Mon souffle se retint quand j'entends un bruit de chute, puis un rire. Je me jetais alors sur l'origine du rire et rencontrais un jeune homme brun, à la carrure fragile. Son regard me fit déglutir mais je ne lâchai pas prise. Malheureusement, il me retourna le poignet alors que j'avais juste réussi à lui griffer la joue. Pour le reconnaître. Le petit bâtard. Il s'en alla à grandes enjambées et je rejoignis l'allemand, que j'entendis à peine avec le bruit de la pluie. Je hochai la tête distraitement et agrippais son col avec ma main de valide pour l’entraîner à l'abri.
Cinq minutes plus tard, nous étions tous les deux dans l'énorme creux qu'un chêne pluricentenaire. Le creux en question aurait pu en contenir dix comme nous. Reposant ma tête contre le bois derrière moi, je consentis enfin à me justifier alors que le brouillard gagnait la forêt.


« On ne le trouvera pas sous la pluie battante. Le meilleur moyen c'est d'attendre ici en attendant que ça se calme. Tout ce qu'on gagnera c'est de se faire tuer. We can't see in this fog, tu comprends ? »

Je le regarde et passe ma main dans mes cheveux.

« Au fait, je suis Georges Isaac Joe de l'état de New York. Je suis gardien ici depuis hier. »

Mon poignet me faisait mal mais peu importe, je l'aurais cette enflure.
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Luckas Faszler
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MessageSujet: Re: Quatre, cinq, six, cueillir des cerises   Quatre, cinq, six, cueillir des cerises Icon_minitimeMar 18 Mar - 21:43

Il ne prend pas la peine de me répondre et me tire par le col. Un peu choqué, je le laisse m'entraîner, en prenant bien soin d'observer tout autour de moi, juste au cas. Mais avec la pluie, on ne pas voir grand chose.
Finalement à l'abri, je m'autorise quelques secondes pour me reprendre et mettre de l'ordre dans ma tête. Okay. Un prisonnier complètement taré est parvenu à se tirer. Il avoir chopé l'uniforme d'un gardien, probablement celui de Neavan, et il l'a tué. Et il a encore tué. Et encore une fois. Et peut-être d'autres fois encore, mais nous pas avoir trouvé les corps.
Je me mettre silencieusement à espérer de toute mon âme que mes autres collègues ont pu se trouver un abri. À cette allure-là, ce n'est plus une intervention, mais de la survie. Et lorsque nous ne sommes pas au point, on rentre, et on monte un plan. On agit pas à l'aveuglette, chacun pour soi. Si on continue comme ça, on va tous finir par crever, les uns après les autres. Et ce connard de détenu pourra se tirer facilement. Et il pourra bien rigoler.

GI prend la parole, et je hoche la tête en avalant ma salive. Il avoir raison. Mais est-ce que le fugitif va faire pareil ? Et les autres gardiens, sont-ils assez fous pour rester à l'extérieur ? Je pas donner cher de leur peau. Ni de la nôtre d'ailleurs.
Il se présente. Je ne pas pouvoir retenir un petit rire nerveux. Quelles bonnes conditions pour faire connaissance !

- Luckas Faszler. Ravi de te connaître, même si le contexte de rencontre pas être terrible.

Je me mordre la lèvre. Putain on est dans la merde. Je crois que je ne me suis pas senti autant en danger depuis la guerre. Et pourtant, il n'y a qu'un ennemi, là. Alors pourquoi j'ai tellement peur que j'en avoir des sueurs froides ?
Portant le talkie à mon visage, je m'éclaircis la voix et presse le bouton, prêt à déclarer notre position. Mais je me ravise au dernier moment, me maudissant moi-même. Ce con de détenu à une radio. Comment se livrer à l'ennemi ? Appelez Luckas.
Du coup je m'énerve un peu et jette l'objet par terre. Oh, pas brutalement, juste comme ça. Puis je me mettre à réfléchir, détournant mon regard de Joe. Je pas savoir quoi faire. Je suis persuadé que si on met un pieds à l'extérieur le mec va nous tomber dessus. Finalement, je me demande si ça n'aurait pas été mieux que l'on reste groupé. Matt et Isaac sont autant en danger que nous. Ils sont peut-être déjà morts.
La pluie se calme quelque peu, agrandissant enfin notre champs de vision.

- On fait quoi ? M'enquis-je après un long silence. On va pas rester ici indéfiniment.

Je m'approche de la sortie et balaie le décor du regard, méfiant. Je avoir toujours mon flingue dans la main, et je dois faire un effort considérable pour parvenir à desserrer mes doigts.
Mon talkie grésille. Un souffle saccadé, affolé s'y échappe.
« Aidez-moi, venez m'aider ! Ce mec est un malade ! Un malade ! Appelez des renforts, faites quelque chose ! Ou rentrez, oui rentrez, tirez-vous de là ! »
La radio bug un instant, ou la voix de l'homme s'entrecoupe un peu.
« Merde … Lâch... rdel ... »
Nouveaux interférences. Puis, un cri. Un cri si horrible que je l'entendre aussi à l'extérieur de l'arbre. Des oiseaux s'envolent, effrayés par ce bruit perturbateur. Le silence revient soudainement, plus lourd encore que tout à l'heure.
Je avoir du mal à trouver mon souffle. Sans y faire attention, je avoir plaqué une main contre ma bouche. Me réveillant subitement, je ramasse nos affaires :

- Faut y aller, y'a peut-être encore un moyen de venir en aide. Et si pour lui, il pu rien y avoir à faire, il faut retrouver les autres.


Je tire Georges par le bras histoire de le presser un peu. Faut qu'il se réveille un peu lui ! Il est inconscient ou quoi ? Il veut rester dans son trou, et attendre sagement que ce malade mental vienne le trouver ?
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MessageSujet: Re: Quatre, cinq, six, cueillir des cerises   Quatre, cinq, six, cueillir des cerises Icon_minitimeMar 18 Mar - 23:57

La pluie continuait de tomber. Elle me dérangeait, vraiment.Avec l'âge, mes yeux s'étaient usés sur des rapports, des cibles mouvantes et des enfants qui jouaient dans le jardin. Je devais me rendre à l'évidence, je me faisais vieux. Enfin, pas encore assez vieux pour ne pas botter le cul aux sales terroristes ! Enfin … ce mec, là, il me disait quelque chose. Est-ce qu'il m'aurait suivi ? Pas impossible mais hautement improbable. J'avais déjà vu sa tête quelque part mais où ? Bon sang de merde, j'allais quand même pas abandonner devant un putain de terroriste !
Alors que la pluie battante martelait l'écorce de l'arbre, je m'aperçus que le détenu comptait de trois en trois. Il avait peut-être déjà fait une cinquième victime alors que nous pensions encore être … Réflechissons. Dans cet exercice, nous étions douze, plus le chef. Soit treize. Comptait-il faire un survivant ? Peut-être ne comptait-il pas le premier …
Je sortis ma lampe de poche pour remarquer qu'elle ne marchait pas. Super. Génial le matériel de DearDeath. Franchement, je ne m'attendais pas à un tel laxisme de la part des forces de l'ordre des Etats Unis d'Amérique.
Un sourire effleura mes lèvre quand il se présenta à son tour ? Il s’appelait donc Luckas. Ça ressemblait déjà plus à de l'américain ça ! J'avais eu peur qu'il ne s'appelle … Gounteur ou … Friedrich. Des prénoms de nazis quoi. Non, Luckas ça aurait pu être américain. Et j'aimais bien l'idée de ne pas me retrouver avec un mec qui avait un prénom de nazi ? Qu'est-ce que j'aurais dit à mes enfants ? Je me demandais déjà si je ne devrais pas étouffer mon amitié naissante avec le français. Peut-être qu'il me corrompait le cerveau …
La pression montait de seconde en seconde. Je devais faire quelque chose. Je devais avoir une idée. Je savais que je devais nous sortir de là. Je ne savais pas comment mais je le ferais parce que … je ne pouvais pas laisser ce mec piétiner l'ordre établi et se torcher le cul avec. Je devais l'arrêter, d'une manière ou d'une autre.
J'allais parler lorsque Luckas se saisit de son talkie. Mais oui bien sur ! Comment avais-je pu être aussi bête. Alors qu'il le laissait tomber, je vis la pluie cesser un peu. C'était notre chance. Je m'appuyai sur mon bras droit pour me lever mais une douleur vive me saisit tout le corps et je ne dus qu'à mon extrême concentration de ne pas crier. Je ne devais pas signaler notre position.
Alors que je me mordais la langue, Luckas me demanda ce qu'on faisait. On allait chercher ce terroriste et lui enfoncer un sapin dans le cul. Mais là, pour le moment, je souffrais atrocement. Lentement, je détachai ma main du bois et massai le poignet comme je pouvais. Bon dieu de merde !
Une scène affreuse se déroula soudain de l'autre côté du talkie et je crus reconnaître la voix de celui qui avait dénigré sa cuisine du français à midi. Merde alors … moi qui voulais lui apprendre  la politesse. Soupirant, je regardai Luckas et me dis alors qu'on allait peut-être être les seuls à s'en sortir.
Bien décidé à sortir avec Luckas, je me laissai entraîner quand il me prit le bras. Il avait raison, nous n'allions pas rester ici pour toujours. Une fois à l'air libre, je saisis son talkie et l'enclenchais.


« Ici Georges Joe, matricule NY156842. Le tueur est un jeune homme de race blanche d'un âge moyen à l'air fragile et aux cheveux noirs. Il a aussi une griffure à la joue droite. Et toi écoute moi espèce de sale fils de pute, on va te retrouver et te faire la peau. »

Je rendis le talkie à Luckas et explorai les environs des yeux quand son rire résonna à travers le talkie grésillant. Putain d'enfoiré de salopard. Il me mettait les nerfs à vif.

« Je vais vous donner une chance matricule NY156842 puisque vous m'avez l'air courageux. Je ne tuerais pas tout de suite votre collègue. Et maintenant un petit indice . D'ici j'entends le vent dans les arbres mais je suis à l'abri de la pluie. Vous avez une heure pour me trouver. Sinon ce charmant collègue qui est inconscient à mes pieds mourra. Dépêchez-vous. »

Son rire fit grésiller encore une fois le talkie alors que je m'armais décemment. Je devrais réussir à tirer droit dans sa sale face de terroriste même malgré le fait que ce ne soit pas la bonne main. Au moins, j'avais sauvé un homme pendant une heure. Maintenant, il fallait que ce sursis se transforme en vie permanente.

« Oh, j'oubliais, il s'appelle Matt, à ce que j'ai cru comprendre. »

Mes mains tremblaient. Matt … C'était le nom du mec de tout à l'heure. Putain de merde ! Réfléchis, réfléchis … Soudain, l'illumination.

« La grotte de secours ! »

Je l'avais vu sur le plan la veille quand j'avais inspecté les lieux du regard. Je ne supportais pas d'être en terrain inconnu. Je m'élançai sans même penser à Luckas. Je n'avais pas le temps d'y penser. Il restait ici et il crevait ou bien il me suivait et il aurait mon respect éternel. Parce qu'il aurait les couilles d'un vrai américain.
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MessageSujet: Re: Quatre, cinq, six, cueillir des cerises   Quatre, cinq, six, cueillir des cerises Icon_minitimeMer 19 Mar - 14:08

Georges me suivit docilement. Bien sûr. Il n'allait pas se mettre à hurler pour rester à l'intérieur. Je crois qu'entre nous deux, je être celui qui a le plus peur. Parfois, je bénir ma capacité à garder mon calme même dans les pires situations.
Mon collègue attrape mon talkie, et tout en marchant, il s'adresse au détenu. Et malgré le contexte, je pas m'empêcher de sourire. Il avoir une capacité à être vulgaire tout en restant classe, ça être assez exceptionnel.
Puis, il me rend mon bien. Et la réponse ne se fait pas attendre. La voix de l'agresseur me fait froid dans le dos. Putain. Il joue avec nous cet enfoiré ! J'ai l'impression d'être dans 'Saw', ça être terrible.  
Il se met à rire, et mon ventre se tord. Et quand il annonce le nom de l'otage, je sentir mon sang se liquéfier dans mes veines. Matt. Je avoir eu l'occasion de bosser très régulièrement avec lui, et il est tout ce qu'il y a de plus innocent. Il n'être qu'un gamin ayant une vision bien trop optimiste de la vie.  Il pas mériter. Je vais buter ce salop.  

Je me met à réfléchir à vive allure à l'indice, mais je être trop sous le choc. Et si Matt s'est fait avoir, alors, Isaac...  
Mon collègue lâche son idée et fait aussitôt volte-face. Un peu pris au dépourvu, je me lance à sa suite en courant, mon flingue toujours en main. Je ne pas être prêt de le lâcher, celui-là.  

Sautant par-dessus les racines et évitant les branches un peu trop basses, je tente de me repérer. Je connais plutôt bien cette forêt, et suis d'ailleurs étonné de voir que Georges connaît aussi bien le chemin. Enfin, je ne peux qu’espérer une chose, c'est la survie de Matt. Et des autres.  
Si je me souvenir bien, la grotte se trouve à l'opposé de notre position. Je rattrape la distance qui me sépare de mon collègue et le dépasse finalement en redoublant la cadence. En une heure, on avoir le temps, mais je préfère ne pas prendre de risque.

Alors que l'on continue à courir comme des mecs ayant le diable à leur trousse, j'ai un doute. Est-ce que ce ne serait pas un piège ? Ce fugitif veut peut-être nous attirer dans un endroit piégé, ou alors il nous attend et dès qu'il nous apercevra, il nous sautera dessus et nous tranchera la gorge. Ou pire. Car à voir l'état des corps retrouvés, il a l'air d'apprécier s'amuser avec ses victimes. Ils ont dû souffrir.  
Au bout d'un moment, je ralentir la cadence, interdit, et détaille un peu les environs. J'en profite aussi pour reprendre un peu mon souffle.  

- Tu es sûr que c'est par là ? M'enquis-je. Et tu es sûr que ce qu'il dit est vrai ?  

Je m'arrête complètement et fixe l'autre gardien. Je ne suis sûr de rien. Je me dis que s'il a raison, on risque de perdre un autre collègue, et s'il a tort et qu'on y va tout de même, on risque de se jeter dans la gueule du loup.  

- Matt est peut-être déjà mort. Il tente de nous attirer pour nous buter aussi, peut-être.  

Je me passe une main dans mes cheveux trempés par la pluie, me mélangeant dans mes pensées.

- Mais peut-être que non. Et il dit vrai. Ou alors, Matt y être réellement, mais pas le détenu. Ça, ça être plus que probable. Mais ce qui serait aussi probable, c'est que le type y soit, mais seul. Ou avec d'autres criminels.

Je lâche un grognement d'énervement :

- Putain mais je sais pas ! Il nous fait tourner en bourrique !

Je porte le talkie à mes lèvres :

- Hey, espèce d'enfoiré ! Prouve-nous que ce que tu dis est vrai !

Il y a un instant d'attente, mais la réponse vint rapidement :

« Tu ne me fais pas confiance, Luckas ? Je suis déçu. Matt aussi, il est déçu. Et bien tu te rendras compte que je suis un homme de parole quand tu perdras ton ami. »  

La colère me chauffe les joues. Je fronce méchamment les sourcils. Il savoir comment je m'appelle. Si ça se trouve, il est en train de nous observer, actuellement. Il nous observe tous.

« L'heure tourne. »

Je regarde Georges. Je me sentir vulnérable, totalement stupide. Je être parfaitement conscient qu'il joue avec nous, qu'il sait exactement comment nous allons réagir à quel moment. Je déteste ce genre de personne trop intelligentes, trop malsaines.
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MessageSujet: Re: Quatre, cinq, six, cueillir des cerises   Quatre, cinq, six, cueillir des cerises Icon_minitimeMer 19 Mar - 19:07


Je me serais bien passé de cette prise d'otage, de ce carnage surtout pour mon deuxième jour. Je n'avais cependant pas le choix. Une vie et même plusieurs étaient en danger. Je ne pouvais pas imaginer deux secondes que ce pauvre Matt allait mourir par ma faute. Je ne le permettrais pas. Bien sur, je ne pouvais pas ignorer mes chances d'échec mais je préférais de pas y penser pour le coup.
Je ne savais pas ce qui m'attendait là bas mais je ne pouvais pas m'empêcher d’espérer que ce n'était pas un piège. Je ne connaissais pas les capacités de combat de mon collègue et je n'aurais souhaité pour rien au monde me retrouver avec un incapable. Même un incapable à l'air robuste comme lui.
Ma main se resserrai sur la crosse alors que nous avancions à grand pas entre les arbres. Il ne pleuvait plus à présent mais j'entendais l'orage au loin. Nous devions nous dépêcher, un autre orage, si ce n'était une tempête, allait bientôt éclaté. Et si ce fou psychopathe ne nous tuait pas, nous serions sans doute victime du vent et de l'humidité. Un de mes amis, Jack, avait perdu des doigts de pieds comme ça. Il était resté trop longtemps en planque et ses pieds avaient gelé à cause de l'humidité et du froid.
Je ne savais pas ce qui était arrivé à son partenaire à Matt mais je ne donnais pas cher de sa peau. Il avait peut-être été le quatrième, si ce n'était le cinquième. Je détestais cette ambiance. Mon uniforme trempé me collait à la peau, j'avais du sang sur les doigts, de la chair sous les ongles et j'étais couvert de sève et de boue. Je ne rêvais plus à présent que d'une bonne douche. Une fois que j'aurais attrapé ce salaud et que je l'aurais pendu par les couilles à un arbre. Heureusement, Luckas m'avait suivi. Même si je n'étais pas sur de lui, au moins il me ferait gagner du temps pour que je l'affaiblisse et le mette à terre avant de l'abattre d'un bon coup de coude dans la trachée.
Le bruit de nos pas résonnait dans toute la forêt. Cette presque mélodie me donnait la nausée. Des bruits de pas précipités, le bruit des branches d'arbres qui se cassaient sous nos pieds, les quelques animaux nocturnes qui s'écartaient de notre passage … Le bruit de la peur.
Et puis là, ce fut le drame. Luckas commença à se poser des questions. Putain mais non, mais non ! On avait pas de temps. Il pila et je m’arrêtai si brusquement que je dérapai sur les feuilles trempées et que je m'écrasai sur mon poignet blessé qui fit un beau crac. Encore une fois, je ne criai pas. Mais putain de merde, l'allemand commençait à m'échauffer les oreilles. Une vie était peut-être en jeu putain, on ne pouvait pas se permettre de trainailler. Il essaya ensuite de négocier sous mon regard déconfit.
Alors je me redressai, bien décidé à sauver Matt et les autres et vint placer ma main valide sur la joue de Luckas, plongeant mon regard le plus américain dans celui de Luckas.


« Écoute, on a pas le choix. On doit s'en sortir. Et si c'est un piège, on se battra et on le dépècera cet enculé. En attendant, il faut agir ou on crèvera comme des merdes ici. »

Et je me remis à courir. Une fois arrivé à l'espèce de grotte, je frémis. Elle faisait peur à voir, putain ! Avisant Luckas à mes côtés, je lui demandai :

« Ta lampe de poche marche ? La mienne est foutue... »

Bien sur, on refilait le matériel qui ne marchait pas au nouveau. Bizutage de merde.

«Quatre, cinq, six, cueillir des cerises ~ »

Mon corps se raidit encore une fois. Nous allions trouver des morts là dedans. Au moins nous savions où il était ... Sa voix provenait de ce trou béant.
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MessageSujet: Re: Quatre, cinq, six, cueillir des cerises   Quatre, cinq, six, cueillir des cerises Icon_minitimeJeu 20 Mar - 0:15

Se relevant de sa chute occasionnée par mon arrêt brutal, Georges avoir attitude digne d'un grand film américain. Il agir toujours de manière … surjouée, j'ai l'impression. Comme si tout est prétexte à prouver de quoi il être capable. Mais il a raison. Si je pas être capable d'agir sans flipper comme une gamine, je peux au moins faire semblant.  
De façon idiote, cette pensée me redonne du courage. Nous reprenons notre course effrénée, et cette fois je cesse de me poser des questions. Maintenant, on fonce, et c'est tout.

La grotte est vraiment terrible. Avant, elle ne me faisait ni chaud ni froid, mais aujourd'hui, bizarrement, c'est différent. Surtout quand je m'imagine ce qu'il y a à l'intérieur. Je passe ma lampe torche à Joe sans poser de question, pas fâché d'avoir un coéquipier courageux. Oh ce pas être que je ne le suis pas. Disons que les cauchemars de la guerre refont très rapidement surface en situation de crise. Et comme ça être une situation de crise, je me sens plutôt mal.  

Le détenu reprendre sa petite comptine et mes doigts se crispent sur la gâchette. Après avoir échangé un regard avec Georges, je décide de prendre les devants et m'enfonce lentement dans la grotte, GI éclairant le chemin avec ma lampe torche.

Alors que l'on avançait, en ce qui me concerne, le cœur battant à mille à l'heure, un murmure étouffé me fait accélérer encore plus la cadence.  
Dans le faisceau de la lampe apparaître finalement un corps, debout contre une roche, ligoté et bâillonné.  Du sang dégouline de son torse et tâche ses vêtements, et je mettre un instant à reconnaître Matt. Un poids énorme semble s'écrouler de mon estomac. Il est vivant. Il bouge nerveusement, secouant frénétiquement la tête.  
Sécurisant d'abord l'endroit, je finis par m'approcher de lui en tentant de le rassurer comme je peux.   Je sortir le couteau que je garde toujours sur moi. Matt essaie de me repousser avec son pied en remuant toujours la tête, comme s'il voulait dire quelque chose. Sa voix est étouffé par le sparadrap sur sa bouche, et je avoir peur qu'il ne se mette à crier si je lui enlève. Je tranche ses liens. Il essaie aussitôt de rattraper la corde qui être reliée à … un système de fortune qui longe la roche … et qui est relié à quelque chose.
En suivant les liens du regard, trois gardiens alignés apparaissent devant mes yeux. Je suis soulagé de voir qu'ils sont vivants. Enfin, seulement l'espace d'une seconde.
 
Affaiblie, Matt relâche la corde, et immédiatement, sous mes yeux, un longue et lourde vitre brisée se détache du plafond et s'abat sur mes trois collègues. Ils ont à peine le temps de crier. Le tranchant  avoir raison d'eux. En écho, un éclat de rire, venant à la fois du talkie et du fond de la grotte. Et malgré cela, je reste un instant choqué, la bouche ouverte, devant ce spectacle terrifiant. Qu'est-ce que j'ai fais ? Qu'est-ce que je viens de faire, putain ?
 
- Bordel Luckas ! Tu pouvais pas réfléchir un peu ? S'écrit Matt en se tenant le ventre.
- Je … Je … balbutiai-je, hébété.

"Nous y voilà ! Je recommence cette partie ? Oui, je recommence … Alors ... quatre, cinq, six, cueillir des cerises, c'est ça ? Quatre, cinq, six, cueillir des cerises ..."

Je venir de tuer trois de mes collègues. Alors que les quatre personnes présentes auraient pu être sauvée. Je suis un con.  
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MessageSujet: Re: Quatre, cinq, six, cueillir des cerises   Quatre, cinq, six, cueillir des cerises Icon_minitimeVen 28 Mar - 22:30

I was born again ♪

Je laissai Luckas s'infiltrer dans la grotte, gardant le rôle de la torche humaine. Ne vous méprenez pas, par torche humaine, j'entends bien le type qui tient la lampe torche. Pas un mec en feu qui court partout.
Mon coéquipier repéra l'un de ses collègues, qui était étrangement très agité. Oh, c'était un piège hein ? Aucune importance. Je serrai mon arme de service entre mes doigts. La sécurité était retirée, j'étais prêt à m'en servir dès que l'ombre de ce trou du'c se profilerait dans le dos de l'Allemand. Je scrutais la moindre ombre de cette grotte, sans pour autant faillir dans ma tâche d'éclairage. Luckas devait faire le plus vite possible. Nous n'étions sûrs de rien après tout, l'ennemi pouvait tout à fait être plus équipé qu'un gardien. Il était peut être lié au terrorisme et possédait une planque avec des supers flingues dans la forêt.

Le drame arriva sans que j'y sois préparé. Lorsque je vis l'éclat de la vitre, je me figeai et mon cœur rata un battement. L'appréhension qui m'envahit à ce moment s'évanouit dès que le premier bruit de verre brisé retentit en échos multiples dans la grotte, pour laisser place à l'horreur pure et simple. Mes jambes se déplièrent comme des ressorts et je me retrouvai debout.

« NON ! »

Mais mon éclat vocal ne servait absolument à rien, comme tout le monde peut s'en douter. Il était trop tard, bien trop tard. Les trois gardiens que j'éclairais à présent étaient morts, sans aucun doute. Pourtant, je ne pouvais me résoudre à cette fatalité. Alors je me précipitai dans la grotte, sans pour autant abandonner toute prudence. Mes années dans le SWAT m'avaient au moins enseigné ça : ne jamais baisser sa garde dans un cas comme celui ci. Les terroristes en profitaient souvent pour commettre encore plus de dégâts. Je laissai donc Luckas et le collègue amoché mais vivant faire causette. L'Allemand se flagellait, je m'occuperai de le revigorer après avoir inspecté les corps.
Je palpai leur pouls, l'un après l'autre, inspectant leurs blessures. Celui du milieu avait été épargné. Il était plus petit que les deux autres et avait été en quelque sorte protégé. Mais il n'allait pas bien, pas bien du tout. Un gros morceau de verre s'était enfoncé dans sa gorge, pas loin de la carotide. A quelques centimètres près il mourait. Là il avait une chance de s'en sortir.

#Nous y voilà ! Je recommence cette partie ? Oui, je recommence … Alors ... quatre, cinq, six, cueillir des cerises, c'est ça ? Quatre, cinq, six, cueillir des cerises ...#

Sans faire vraiment attention à ce que scandait l'autre idiot de terroriste, je retirai le morceau de verre. Il avait d'autres éclats dans le corps, c'était grave, mais beaucoup moins. Je stoppai aussitôt l'hémorragie avec un morceau de ma propre chemise que j'avais préalablement déchirée. Ce n'était pas propre mais c'était le mieux que nous puissions faire pour lui sauver la vie.
Aidant le survivant à se remettre debout, je le supportai jusqu'au gardien auparavant attaché au rocher et le lui confiai, ainsi que mon flingue. J'aurai tellement aimé lui prêter un talkie, mais nous en avions besoin, Luckas et moi, pour débusquer le tueur.

« N'hésite pas à tirer sur ce fils de pute s'il s'approche. On enverra du secours dès que possible. En attendant, faites semblant d'être morts. Et essaie de le maintenir en vie. »

Je lui montrai la plaie bouchée par ma chemise, déjà humide de sang. Bon sang, j'espérais tellement qu'il ne crève pas !
Maintenant, Luckas. Cet enfoiré d'Allemand... Je lui flanquai une baffe sans remord. Pour le moment, je lui laissais encore le bénéfice du doute. Mais s'il y avait ne serait ce qu'un autre mort, je le ferai arrêter pour complicité. Je n'avais aucune confiance. Aucune. Il avait tué deux gardiens, soit disant par erreur et c'était bien possible. Mais ça pouvait aussi être un plan bien complexe. A voir plus tard.

« Ressaisis toi. C'est pas fini. On va coincer cet enfoiré. Reste ici le temps que j'inspecte la grotte. »

Ce connard devait se cacher, il ne pouvait pas s'enfuir d'une grotte. A moins qu'il y ait un conduit mais j'espérais bien que non. Je fis donc prudemment le tour, en éclairant, avançant avec lenteur. Pour découvrir un petit passage. Cet enculé nous avait filé entre les doigts. De rage, je rugis un bon coup et donnai un coup de pied dans un caillou, qui disparut dans l'obscurité.

#Calmez vous voyons. Ce n'est pas votre faute, monsieur le gardien. Vous êtes nouveau. Ce ne serait certainement pas arrivé avec quelqu'un d'expérimenté. Comme... Monsieur Faszler par exemple.#

Faszler... Celui là, je le retenais. Un incompétent de première. Je fondis sur lui et le pris par le col, pour le coller à la paroi de la grotte. J'avais envie de lui hurler toutes mes accusations de coopérations à la figure mais me rendis compte que nous perdions juste du temps. Je me contentai donc d'un avertissement :

« Encore une boulette de ce genre, Faszler, et je te menotte à un arbre. »

Je n'avais aucune idée de la façon de menotter quelqu'un à un arbre efficacement, mais j'étais capable de trouver. Je lâchai ensuite l'Allemand et filai hors de la grotte. Au moins, le coupable ne semblait pas être au courant de la survie de l'un des trois gardiens piégés. Un point pour nous. Il continuerait peut être son décompte, mais j'aurai bien le plaisir de lui signaler son erreur en même temps que j'attendrirai sa sale gueule à coups de poings.
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MessageSujet: Re: Quatre, cinq, six, cueillir des cerises   Quatre, cinq, six, cueillir des cerises Icon_minitimeSam 29 Mar - 19:23



Heureusement, vraiment heureusement que GI réagit, car je être totalement incapable de réaliser. Il se précipite sur les corps alors que je demeure prostré. Matt est planté devant moi, me hurlant dessus tout en luttant contre la douleur, et pourtant, c'est comme si j'étais seul. Après un geste un peu ample, il lâche un gémissement et s'appuie contre le mur. Et quand je vois qu'il y avoir un survivant parmi les trois gardiens, je reprendre légèrement conscience.

- Il t'a fait quoi ? M'enquis-je en sortant de ma sacoche mon écharpe pour la presser contre sa blessure.
- Coup de poignard. Bordel ça fait super mal !
- A quoi il ressemble ?

Il me renseigne comme il peut, et je apprendre qu'il s'agir d'un homme d'une vingtaine d'année, peut-être trente, pas très grand et pas très impressionnant, mais avec une tête vraiment pas rassurante.
La voix de Georges recouvre celle du blessé, et le gardien rescapé rejoint Matt, qui oublie aussitôt sa blessure pour s'occuper de lui. Quand GI se tourne vers moi, je savoir de suite que je vais m'en prendre une. Et ça être tout ce que je mérite.
La gifle raisonne dans la grotte, et je titube sous la puissance de l'impact. Il m'ordonne ensuite de me ressaisir. Facile à dire. S'il savait dans quel état je suis. Mes mains tremblent comme jamais, et je jamais avoir autant transpiré, ça être ignoble. C'est un cauchemar, un véritable cauchemar.

Je suis mon collègue du regard pendant qu'il inspecte la grotte, et comprends à son cri que le criminel nous a échappé. Je jette un coup d'oeil aux deux gardiens. Matt s'être assis par terre et maintient la tête de son ami entre ses jambes, où il continue d'appuyer le morceau de tissus. Je avoir beaucoup de respect pour eux. Je avoir du respect pour tout le monde, sauf pour ce putain de détenu.

La radio grésille, et la voix du type s'élève, encore. Quand il mentionne mon nom, mon cœur rate un battement, et je avoir l'impression que des milliers de personnes tournent leur tête vers moi en me pointant du doigt. Je avoir tellement honte de ce que je suis. Et d'ailleurs, la remarque n'échappe pas à GI, qui réagit au quart de tour en se jetant sur moi. La violence qu'il manifeste en me plaquant contre la pierre me coupe le souffle.
Je m'attendre à me prendre une volée de coups, mais il reste aux menaces. Et pendant un instant, je réfléchir à comment attacher quelqu'un à un arbre, et cela aurait pu me faire rire, dans un autre contexte. Car ce pas être le moment de rigoler.

De nouveau à l'extérieur, la pluie continue de tomber en fines gouttelettes. Je suis sur les talons de GI, honteux, mais ne relâche pas la pression sur mon flingue.
Et l'ambiance lourde reprend de nouveau. Le froid de l'eau mélanger à la chaleur ambiante, on se croirait presque dans une forêt tropicale. Les bruissements de feuilles m'alarment à chaque instant, je être réellement sur les nerfs. Je avoir peur d'avoir la gâchette facile et de blesser un allié.

Quelque chose remue dans un arbre. Je lève aussitôt mon arme et vise, la maintenant des deux mains. Ce taré pourrait être en hauteur, j'en suis sûr. Je ne plus être surpris de rien. Deux oiseaux s'envolent, et je me sentir stupide. Je même pas oser m'adresser à Georges maintenant sous peine de m'en reprendre une.

Essayons de se mettre dans la tête d'un tueur en série complètement malade, juste cinq secondes. Je m'amuse avec des gardiens, par vengeance, ou par simple jeu. Après avoir fait le piège extrême, qu'est-ce que je faire ? Je suppose que le coup de la vitre être l'apothéose de son jeu. Maintenant, il va peut-être chercher à se débarrasser le plus vite possible des survivants. Et puisqu'il est sortit de la grotte, il pouvoir être n'importe où. À moins qu'il soit resté dans la grotte.

Du coup, je fais juste un pas en arrière. Et à la place où je me trouvais se plante un sorte de barre en métal aiguisée, qui s'enfonce dans le sol comme dans du beurre. Je écarquille les yeux et lève la tête.

« Loupé ! J'aurai dû vous prévenir que je jouais à 'un deux trois soleil'. Les règles sont un peu différentes, en l’occurrence, tu ne bouge pas, tu meurs. Simple, non ? »

- Georges, il est en hauteur !


Bordel j'avais raison. Et je pas savoir si j'en suis fier, en tout cas, c'est encore plus flippant. Les arbres sont bien feuillus, et s'il est assez agile pour se déplacer d'arbre en arbre, nous être d'autant plus dans la merde.
Je tire une fois à l'aveuglette à un endroit qui remuait beaucoup. Un éclat de rire m'indique que je m'être planté.
Je ressentir l'envie de rejoindre GI à grandes enjambées, mais me dit que c'est probablement ce que le criminel attend. Alors je garde une certaine distance, et rassemble le peu de courage qu'il me reste.
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MessageSujet: Re: Quatre, cinq, six, cueillir des cerises   Quatre, cinq, six, cueillir des cerises Icon_minitimeDim 30 Mar - 12:15

Beyond the wasteland

Une fois dehors, je sentis la tension se calmer. La pluie, l'appel du devoir, tout ça me remettait les idées en place. Je n'aurai pas dû agresser Faszler, les chances qu'il ait été complice du meurtrier étaient terriblement minces. Ou alors il était un excellent acteur. Mais finalement, toute cette suspicion n'avait fait que jouer en ma défaveur. J'avais été ralenti et surtout j'avais joué le jeu du terroriste. Ca ne se reproduirait pas. Si Faszler était un ennemi, je me contenterai de le neutraliser lorsqu'il se mettrait à découvert. Sans avertissement.
Nous avançâmes sous la pluie, jusqu'à ce que je n'entende plus les pas de mon coéquipier. Je me stoppai alors un peu plus et jetai un coup d’œil par dessus mon épaule. L'Allemand s'était stoppé et semblait perplexe. Il faisait nuit et je n'étais sûr de rien, mais il me semblait qu'il s'intéressait à l'arbre devant lui. Quoi ? Ce type ne se trouvait tout de même pas là haut ? J'attendis néanmoins, silencieux, pour ne pas trahir notre position si ce n'était pas déjà fait.
Faszler fit alors un pas en arrière, à temps pour éviter une grosse aiguille de se planter dans son crâne. Ma main se porta instinctivement à mon côté, mais je n'avais plus de flingue. Je resserrai alors mes doigts de frustration, rêvant de lui flanquer mon poing dans la figure. Il avait failli en tuer un autre ! Et cet autre était Faszler ! J'avais dit que si quelqu'un d'autre mourait, j'accrocherai mon coéquipier à un arbre, mais ça ne pouvait pas marcher s'il était lui même la victime. Et même le plus tordu des meurtriers ne pouvait pas se mettre en danger comme ça. Non, l'Allemand était bel et bien de mon côté.

La radio grésilla à nouveau pour nous apporter cette voix chantante et exaspérante. A cause de la mauvaise réception et de la pluie, il m'était impossible de savoir si l'origine de cette voix était au sommet de cet arbre, mais il ne fallait pas être un génie pour le comprendre.
Mais peut être que je commençais à faiblir de l'oreille, car Faszler, lui, était certain que ce salaud se trouvait bel et bien au dessus de nous. Je serrai les dents, refusant toujours de révéler ma position. J'étais trop loin du tronc pour que cet enfoiré me balance un truc. Je ne répondis donc pas à l'Allemand et commençai à lentement faire le tour de l'arbre, en prenant un angle large et en me dissimulant le plus possible dans la végétation environnante. Je gardais les yeux rivés sur la cime de l'arbre cible, scrutant la moindre ombre. Hors de question qu'il joue au chimpanzé sans que je sois au courant.
Alors que je m'avançai vers le tronc dans le but de l'escalader, quelque chose bougea dans la nuit. Un bruissement de feuilles, dont certaines voletèrent dans ma direction. Une forme qui se découpa brièvement sur le ciel, avant de disparaître dans l'arbre voisin. Je le tenais ce fils de pute. Il avait probablement Faszler en ligne de mire. J'aurai aimé communiquer par signes avec mon coéquipier, mais l'obscurité aurait empêché toute compréhension. Il me fallait donc agir en solo si je voulais avoir une chance. Et espérer que l'Allemand réagirait le moment venu.

Lentement, je me baissai et ramassai une branche morte qui gisait à mes pieds. Je testai rapidement son poids et sa ligne. Oui, ça devrait faire l'affaire. Maintenant, je devais me souvenir de mes cours de javelot au lycée.
Je visai pendant une minute entière, bandai mes muscles, tendis mon bras en arrière et lançai mon arme improvisée. Il y eut un « poc » sonore, suivit d'autres plus petits. Et un corps manifestement humain tomba de l'arbre, plus proche de Faszler que de moi. Ne sachant s'il avait été assommé ou si j'avais juste réussis à lui faire perdre l'équilibre, il valait mieux agir vite.

"CHOPPE LE !"

Je fis deux pas en avant pour rejoindre mon collègue et me figeai soudain. Un hurlement de douleur m'échappa alors qu'une douleur indescriptible se diffusait dans ma jambe. Je baissai les yeux et découvris un foutu piège à loup qui enserrait ma cheville.

« Espèce d'enfoiré ! Je vais te faire la peau ! »

Putain, j'espérais vraiment que Faszler n'allait pas foirer. J'avais une très forte envie de lui faire payer ça, à ce connard. Dès que je serai libre...
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MessageSujet: Re: Quatre, cinq, six, cueillir des cerises   Quatre, cinq, six, cueillir des cerises Icon_minitimeLun 31 Mar - 20:28


Loin de réagir à ma panique visible, Georges se contente de contourner l'arbre, très maître de lui-même. Le souffle court, je garde ma tête levée, à l’affût du moindre mouvement suspect. Et bien sûr, je ne reste pas sur place. Je pas avoir envie de me retrouver empalé.
Du coup, je prendre exemple sur mon collègue et entreprend de faire le tour de la végétation, l'arme au poing.

Puis, je le vois. Sauter d'un arbre à l'autre. Sa silhouette élancée me surprend d'ailleurs, j'aurai pas imaginé un type à l'allure si fragile capable de massacrer des professionnels. Je le vise immédiatement, et tente de calmer mes mains tremblantes. Ainsi, je être incapable de toucher quoique ce soit, même si la personne se trouverait juste en face de moi.
Mais Georges se montre plus vif que moi, et il balance quelque chose sur la position de l'ennemi, suffisamment fort pour le déséquilibrer. Je le vois se rattraper à une branche, qui se brise sous son poids, et son pied dérape, l'entraînant dans une longue chute que j'espère sera suffisante à le neutraliser.

Stupidement, je demeure stoïque, le regardant s'écraser au sol. Mais la voix de mon collègue me fait l'effet d'une grande claque et je secoue vivement la tête. Sans détacher le détenu des yeux, je m'approche rapidement, quand un hurlement manque de me faire mourir de peur.

L'adrénaline me faire pousser des ailes, et une seconde après, je être sur le criminel qui a tout de même eu le temps de se relever. Alors qu'au début je me contente de l'immobiliser avec une clé de bras tout à fait normal, je l'attrape très vite à la gorge. Bon sang mais comment fait-il pour avoir autant de force ?
Je peine à le maintenir, j'ai beau serrer la pression autour de son cou, il garde son énergie. Dois-je l'éliminer ? Normalement, les gardiens ont l'interdiction de se montrer violents envers les détenus. Mais peu de collègues respectent ses règles. Alors … les tuer ? Savoir qu'il représente un réel danger, qu'il a déjà buté sans remords ?

En gigotant, il parvenir à me glisser entre les bras et alors qu'il commence à reprendre la fuite, je me jette sur lui, l'écrasant de tout mon poids. Il lâche un petit cri, et la colère me chauffe aussitôt le visage.
Je cale l'un de mes genoux dans le creux de ses reins, l'autre exerçant une forte pression sur son épaule alors que je maintiens fermement sa tête par les cheveux :

- Alors, on s'amuse bien, hein ? Le défiai-je, les dents serrés par la rage. Tu vouloir qu'on joue à un autre jeu ? Je te fais bouffer les feuilles, et tu dois rester le plus longtemps possible sans crever étouffé. Ça être très marrant, je t'assure !

Je tourne la tête vers Georges, me demande ce qu'il fout. Je pas vouloir tuer ce détenu malgré ce qu'il a fait, et je savoir que mon collègue se fiche de sa vie.
En le découvrant par terre, geignant, le pied emprisonné dans un piège à loup, j'ai un instant où je suis sur le point de me redresser pour lui venir en aide.

- Vas-y, tue-moi, lâche le criminel en crachant un peu de sang. Tu sais pas où sont tes potes, et si je meurs tu ne le sauras probablement jamais. Ils sont peut-être encore en vie, à deux doigts de mourir. Les décomptes, tu connais ?
- Ta gueule ! Ta gueule bordel, ferme ta gueule !

J'enfonce sa tête dans la terre. Malgré sa position de faiblesse, il continue de me détailler d'un air hautain. Je pourrai lui briser le cou, immédiatement. Mais il pouvoir avoir raison. Je avoir conscience qu'il s'agit d'un plan, mais il peut dire vrai. Je n'avoir aucune idée de quoi faire.
Georges être réellement dans un sale état. Puis-je compter sur lui ? Va-t-il me dire de le tuer, sur le champs, sans poser de question ?

Sans laisser le temps à ma proie de se défiler, je le choppe par les épaules sans omettre de lui tordre le bras, et le traîne jusqu'à côté de mon collègue. Je avoir beau être plus expérimenté dans le domaine carcéral, je n'agir jamais seul, et je avoir besoin de l'avis de GI.

- T'es sûr de ce que tu vas faire ? M'intime le détenu en grimaçant de douleur. T'es en train de faire une belle connerie mon grand.

Finalement, avant de rejoindre mon collègue, énervé comme jamais, je frappe violemment la tête de ce petit connard contre un arbre, suffisamment fort pour l'assommer un bon moment.
Et rapidement, je lui passe les menottes. Opération beaucoup plus simple quand il ne se débat pas.

Laissant tomber son corps prêt de Georges et moi, je focalise maintenant toute mon attention sur lui. La blessure est impressionnante, mais heureusement pour lui, les tranchants ne sont pas entré profondément dans la chaire. Ça être tout de même douloureux, je l'accorde.

- Comment on desserre ce truc ? M'enquis-je nerveusement.

Je avoir peur de lui faire plus mal qu'il n'a déjà.
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MessageSujet: Re: Quatre, cinq, six, cueillir des cerises   Quatre, cinq, six, cueillir des cerises Icon_minitimeMar 1 Avr - 13:30

Je vis Faszler réagir et mettre à terre le meurtrier. Des bruits de lutte me parvinrent pendant que je tentais désespéramment de me libérer de l'emprise du piège à loup. Ses dents s'étaient enfoncées dans le cuir de ma bottine, qui avait probablement sauvé ma cheville. Ma chair était à peine entamée. Il faudrait faire vérifier ça par un médecin, mais j'étais presque sûr qu'aucun tissu important n'était touché. Je n'aurai pas aimé être remercié dès mon deuxième jour de travail pour incompétence physique. Et ce même si l'indemnisation était conséquente. J'avais ma fierté.
A force de tenter le coup, je réussi à extraire le métal de ma chair, mais la douleur qui s'ensuivit fut si forte que je relâchai tout et tombai sur le sol. Je hurlai à nouveau, chanceux dans mon malheur que l'articulation n'ait pas été broyée. Tant pis, j'abandonnai. Je préférai attendre que Faszler vienne m'aider au lieu de mettre inutilement en danger ma cheville.

Concentré sur ce que les deux hommes racontaient, un peu plus loin, je grimaçai. Faszler se débrouillait comme un chef mais le détenu ne semblait pas sensible à la moindre menace. Il se croyait plus malin que tout le monde et avait encore un moyen de pression dans sa manche. Alors il y avait des prisonniers, et quoi ? Une bombe ? Bordel, si j'avais pu me déplacer pour m'en charger moi même, je lui aurai fait cracher le morceau en deux minutes et nous aurions pu aller sauver nos collègues ! Mais ce putain de piège me retenait ici comme un vulgaire lapin. Et Faszler qui se laisse emporter par la situation... Non, mec, non. Tu dois garder ton sang froid, ne pas laisser cet enfoiré jouer avec toi. Tu ne dois jamais le laisser gagner.
Finalement, l'Allemand assomma notre ami en le cognant sur un tronc d'arbre et me rejoignis avec son boulet. Pour me demander comment me libérer... Je n'en croyais pas mes oreilles. Ce mec était un bleu ou quoi ? A moins que ce ne soit moi qui ait trop d'expérience dans ce domaine... Je ne lui fis aucune remarque désobligeante, le temps nous manquant manifestement, et me calait correctement, assis au sol, le dos droit. Je devais avoir toute la force possible dans les bras. J'empoignai ensuite les mâchoires du piège.

« Tire, fais comme moi. A trois. Un, deux... Trois ! »

Une fois libéré, je retirai prestement ma jambe et laissai le piège claquer des dents sur le vide.

« C'était un vieux modèle. Pas de mécanisme. Ou alors il a été retiré exprès pour que la victime humaine ne puisse pas se libérer. »

A moins de se couper la jambe. M'aidant du tronc à côté de moi, je me relevai et rejoignis le salaud qui nous avait foutu dans cette merde, clopinant sur mon pied valide. J'espérais que mon coéquipier ne l'avait pas assommé trop fort, parce que nous allions avoir besoin de cette ordure.
A genoux, je lui donnai des baffes à répétition, le secouant et l'appelant. Il finit par ouvrir les yeux et je le plaquai avec toute la force qui me restait dans les bras au sol, agrippant son col. Je laissai le soin à Faszler de surveiller le reste si jamais il était assez revigoré pour tenter une fuite.

« Ecoute moi bien la raclure. Tu as perdu. Et je vais te laisser crever de trouille pendant la longue minute où je vais te viser avec mon flingue, à moins que je fasse durer le suspens un peu. Ensuite, quand tu auras reçu deux balles dans les genoux et une dans la tête, je te découperai en morceaux et j'enverrai tes restes à ta mère si tu ne l'as pas déjà bouffée. »

Son sourire s'effaça un peu quand je mentionnai sa maman. Ces psychos, tous pareils.

« A moins que tu nous emmènes là où tu as retenu les autres. Dans ce cas, je serai clément et te laisserai aux mains de la Justice. »

Il se mit à rire bruyamment et recommença sa comptine. C'était affligeant, énervant. Quand il arriva à « quatre, cinq, six, cueillir des cerises », je lui flanquai une baffe propre à lui retourner la tête. Si ça ne l'impressionna pas, cela eut au moins le mérite de le faire taire.

« Désolé mais ton petit vers ne fonctionne pas. L'un des trois mecs de la grotte est encore en vie. Tu as loupé ton coup. »

Cette fois, il perdit tout à fait son sourire, jusqu'à le retourner en grimace. Et, chose inattendue, se mit à se débattre comme un fou furieux, tapant des pieds dans la terre et gigotant de droite à gauche en hurlant. Mais il ne cherchait pas à s'enfuir, c'était une bête crise de nerf de gosse contrarié.

« NON NON NON ! Mon beau plan ! Mon beau plan ! »

Je ne résistai pas à lui en foutre une autre et entendis sa nuque craquer. Pour autant, je ne l'avais pas tué. Je le saisis à nouveau fermement par le col de sa chemise volée et le soulevai de terre pour l'y refoutre violemment.

« OU SONT ILS ? »

Mon cri le figea un petit moment et puis il retrouva son sourire de pervers. Je ne compris pas pourquoi, jusqu'à ce qu'il ait un soubresaut et que du sang lui sorte de la bouche. Il avala un truc et se mit à étouffer, de la bave ensanglantée moussant au coin de ses lèvres. Ses yeux se révulsèrent et il gigota comme un poisson hors de l'eau, avant de mourir, sous mes mains. Je me redressai et levai les bras.

« C'est pas moi. Il s'est arraché la langue et s'est étouffé avec. »

C'était dégueulasse et il fallait avoir des couilles pour faire ça. Mais je n'étais pas admiratif. Cet enculé m'avait finalement glissé entre les doigts alors que je rêvais de lui trouer la caboche. Ou au moins de lui faire payer sa petite excursion forestière pour le reste de son temps de détention.
Je me laissai aller en arrière, faisant attention à ma cheville blessée, pour m'adosser contre l'arbre, mes jambes de nouveau devant moi. Je passai la main dans mes cheveux trempés de pluie.

« Merde... Il va falloir qu'on les trouve tout seuls. »

Et je pouvais à peine marcher. Je ne pouvais que m'appuyer sur Faszler. Alors je levai la tête vers lui.

« Félicitation, tu deviens le leader. Et tu as un temps tout à fait indéterminé pour retrouver nos collègues encore en vie avant que... Qu'ils meurent. »
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MessageSujet: Re: Quatre, cinq, six, cueillir des cerises   Quatre, cinq, six, cueillir des cerises Icon_minitimeJeu 3 Avr - 12:27

Rapidement, Georges m'indique où tirer, et ça être avec les mains tremblantes que je m'exécute. Le piège être solide, mais à deux, nous arriver vite à en venir à bout. En deux mots, il m'explique le modèle, mais je l'écouter d'une oreille distraite, mon attention surtout focalisée sur le criminel.
Je m'efface d'ailleurs pour laisser mon collègue sans occuper. Le visage grave, mes pensées défilent dans ma tête, et la seule qui demeure ancrée et parfaitement lisible est que si j'avais le courage, je démissionnerai de ce boulot merdique. J'en ai marre de perdre des proches.

Autant dire que je pas être fâché que Georges prenne la relève malgré son pied blessé. Il se débrouille plutôt bien, mais l'autre type se montre être particulièrement résistant, et je me surprendre à frémir d'horreur en l'entendant rire et reprendre sa comptine. Merci à GI de l'avoir gifler pour le faire taire. Cet espèce de détenu psychopathe me file la chaire de poule.

Je écarquille les yeux quand il fait une sorte de crise de colère, choqué. Comment un mec avec un tel caractère de gosse peut faire autant de dégâts autour de lui ?
La voix grave de Georges s'élève, tellement agressive que je avoir moi-même un sursaut. Je pas pouvoir m'empêcher de me demander comment fait le détenu pour ne pas être impressionné par mon collègue. Si je avoir été à sa place, je pense que je n'aurai pas fais le fier. Pas du tout.

Je pas comprendre réellement ce qu'il se passe par la suite. Le criminel se met à gigoter. Je m'avance un peu, perplexe, avant de le voir cesser tout mouvement. Quand à Georges, il relâche sa proie et lève les mains comme un enfant prit en faute. Ce type venir de se tuer tout seul, avec sa propre langue.
Sur le cul, je reste debout, tout empoté. Par contre, quand il m'annonce que la vie des autres est sur mes épaules, je sentir mon visage perdre toutes ses couleurs, et je avoir une bouffée de colère que je déverse sur Georges :

- Ah bien ! Génial ! Et bien je pas donner cher de leur vie, à ces pauvres mecs ! Tu être vachement malin de te fourrer dans un piège à loup, à croire que tu le faire exprès pour que je m'enfonce dans mon incompétence !

Je prends une grande inspiration en le fusillant du regard. Je sais que ce n'est pas du tout le moment, mais je être vraiment en rogne contre moi. Donc, c'est mon collègue qui prend tout, logique.

- Je vais probablement les retrouver, je vais les voir, devant moi, et ils vont se faire découper par je pas savoir quel autre piège dégueulasse tiré d'une cervelle de malade mental à la Saw, et ça sera par ma faute, pour changer !

Un grésillement vient de mon talkie, et j'entends une voix entrecoupée d'interférences.

« Luckas … sommes dans la grotte … nous ont rejoins... »

J'attrape ma radio d'un geste vif et paniqué, ma colère s'envolant aussi vite qu'elle est arrivée :

- Matt ? Qui vous a rejoint ?

Je être dans un tel état de nerfs que je manque de faire tomber le talkie. Après un silence, mon ami reprend :

« Les autres … vivants, ils ont réussi à s'en sortir seul. »

Un long soupir de soulagement s'échappe de ma bouche. Je avoir l'impression que mon corps tout entier se détend, et je me laisse tomber sur les genoux, me passant une main sur le visage.

- Le détenu a été arrêté, il s'est tué seul, le prévins-je.

Des cris de joies raisonnent à mon annonce.
Après quelques secondes à me reprendre, je me pencher sur Georges pour l'aider à se relever.
« Luckas ? C'est Isaac, on va aider ceux qui sont blessés. Une ambulance arrive. Comment allez-vous ? »

- Moi ça va, Georges a été blessé au pied. Pas de grave blessure.

J'allai demander comment ça se passe de leur côté quand un bruit d'explosion retentir au loin. De là où nous sommes, nous parvenir à rapidement distinguer de la fumée, et très vite, l'odeur âcre me prend à la gorge.
Je comprendre ce qu'il se passe à l'instant où des crépitements me parviennent, et je jette un regard paniqué à Georges.

- Il a foutu le feu, dis-je, au cas où il n'a pas compris.

Le talkie grésille un instant, et des voix me parviennent mélangées où j'entends parler de 'partir en vitesse', 'là où nous étions'. J'en conclure que s'ils n'étaient pas parvenu à s'échapper, ils se seraient transformés en torche humaine. Et si nous restons là, ça être ce qu'il nous attend aussi.
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Georges I. Joe
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MessageSujet: Re: Quatre, cinq, six, cueillir des cerises   Quatre, cinq, six, cueillir des cerises Icon_minitimeJeu 3 Avr - 20:49

MAZE ♫

Je m'attendais, bien sûr, à ce que Faszler sorte une vanne pour se donner du courage, plaisantant sur la difficulté de la situation présente, puis s'en aille courageusement à la recherche de ses collègues perdus. Mais non, cet Allemand n'a pas de nerfs. Il se plaint et reporte tout sur mon dos. Il insinue même que j'ai foutu mon pied exprès dans un piège à loups ! Il était à deux doigts de me balancer que je l'avais posé là ! A la fin de ses accusations, je ne pus toutefois que lancer un « HEY ! » outré, avant qu'il ne reparte dans son monologue mélodramatique. Je roulai des yeux en l'entendant s'apitoyer sur son sort et lui répondis avec véhémence :

« Plus longtemps tu restes ici à chialer comme une gamine, plus t'as de chances que ça arrive, en effet ! Tic tac, l'heure tourne, Faszler ! Alors bouge toi le c... ! »

Une voix déformée par les ondes radio surgit de la ceinture de mon coéquipier. Nous apprîmes que les derniers prisonniers du détenu fou avaient réussi à s'évader et avaient rejoins ceux que nous avions laissés dans la grotte un peu plus tôt. Une bonne nouvelle. Tu vois, Faszler, pas la peine de piquer ta crise.
Il m'aida à me remettre debout et je me maintins en équilibre sur une jambe, mon pied blessé juste posé au sol pour me permettre de ne pas tomber. En revanche, je ne savais pas si je pouvais réussir à marcher seul. J'en doutais fortement en fait. Heureusement que nous n'avions plus besoin de nous presser. Nous allions rejoindre les autres, ou encore la lisière du bois, tranquillement, jusqu'à retrouver d'autres membres du personnel.
Et là, une explosion. Mon cœur bondit et je me tournai immédiatement vers l'origine du bruit. De la fumée s'élevait déjà dans le ciel et nous ne tarderions pas à entrevoir la lueur des flammes. Nous étions dans une forêt. La pluie était trop faible pour arrêter l'incendie. Maudite cheville ! Luckas ne pouvait pas me porter, j'étais bien trop lourd pour lui, à moins qu'il ait des forces insoupçonnées. Et même s'il y parvenait, cela le ralentirait beaucoup trop pour que nous ayons le temps de nous en sortir. Pourvu que les autres soient assez éloignés du brasier pour réussir à fuir, même avec un blessé grave.

Je commençai à clopiner en m'aidant autant que possible des arbres qui nous entouraient de partout, autant de torches potentielles qui nous prendraient au piège à la moindre occasion. Une seconde explosion souleva de la terre, pas très loin de nous. Je vis des flammes se diriger dans notre direction, beaucoup trop vite. Il avait aspergé le sol d'essence ou quoi ?
Nous pouvions toujours fuir néanmoins, j'avais toujours espoir de voir débarquer un véhicule de secours. Mais à la place, une silhouette se dressa devant nous. La lumière des flammes éclairèrent son visage, dont le menton était noirci de sang séché. Impossible...

« Tu es mort ! criai-je sans comprendre.
-Et oui, je suis un fantôme ! BOUH ! Hahaha ! »

Merde. Il nous retenait. J'étais certain qu'il avait un plan de secours pour s'échapper de la forêt en flammes. Après tout, il avait réussi à simuler sa propre mort, profitant de l'obscurité certainement.

« Oh allez, je vais vous faire une fleur et vous expliquer. J'avais une cartouche de faux sang, pour ce genre de cas. Et un excellent jeu de comédien. »

Comment avait il réussi à se procurer autant de matériel ? Des explosifs, de quoi faire des pièges compliqués... ? Il devait préparer son coup depuis des mois, des années peut être. Au poil de cul près. Sauf qu'il avait oublié un truc ! Luckas était armé ! Une balle dans la tête et...
Ce fut à cet instant que le détenu nous menaçant de sa propre arme à feu. Bordel, mais ce mec n'était jamais à cours de ressources ! Ni de sourires, d'ailleurs.

« Alors, reprenons, si vous le voulez bien. Quatre, cinq, six... »

Le feu se rapprochait, nous encerclait petit à petit. Si Luckas n'était pas capable de tirer plus vite que son ombre, nous étions mort. Cet homme ne ferait sans doute pas l'erreur de me tuer d'abord. J'assisterai simplement à la mort de mon coéquipier avant de griller sur place, parce que c'était un gros bâtard et qu'il avait bien l'air de vouloir vérifier comment ça faisait quand cramait un être humain. Je me sentais si démunis que j'en grinçai des dents. Mon seul espoir était à mes côtés et il était plutôt du genre à perdre son sang froid. Quelle chance !
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Luckas Faszler
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MessageSujet: Re: Quatre, cinq, six, cueillir des cerises   Quatre, cinq, six, cueillir des cerises Icon_minitimeDim 6 Avr - 11:32


La réaction ne se fait pas attendre, et nous nous mettons aussitôt à partir du côté opposé à l'incendie. Georges se débrouille comme il peut avec son pieds, et très vite je faire passer son bras par-dessus mes épaules pour l'aider.
Comme dans un film, les flammes jaillissent autour de nous, beaucoup trop rapidement. Une autre explosion me fait siffler les oreilles et la chaleur du feu me brûle les yeux.

Je avoir les yeux baissés sur le sol pour ne pas trébucher, veillant à ce que GI ne se tape pas le pied, ou que n'importe quoi nous ralentisse, quand mon collègue ouvrit la bouche, me faisant immédiatement lever la tête. Mon cœur manque un battement en reconnaissant la silhouette se dessiner à travers les flammes.
Je être réellement énervé. Non, ce pas être de l'énervement, c'est de la haine, je crois. Ce sentiment qui nous fait trembler de la tête aux pieds, où il n'est pas possible de penser à autre chose qu'à la personne à laquelle on a envie d'arracher la tête. Oui, de la haine.

Je porte ma main à ma ceinture et attrape mon flingue. Mais le type dégaine également le sien, l'arme de l'un de mes collègues tués, certainement. Beaucoup plus sophistiquée que la mienne. Je serrer les dents alors qu'il me vise en reprenant sa comptine. Mon sang se gèle dans mes veines et ma poitrine me fait souffrir. Mais pour la première fois depuis le début, je ne reste pas figé sur place.
Alors que le doigt de l'ennemi appuie un peu plus sur la détente, je repousse brutalement Georges qui s'écrase plus loin, et me sers de mes restes de l'armée pour rouler sur le côté. Une balle siffle à mon oreille gauche et une bouffée de panique me prend aux tripes.

Je tendre ma main armée vers lui et tire. Je le touche de plein fouet, mais il ne fait que reculer. Un cri de rage s'échappe de ma gorge et je me mets à courir vers lui en appuyant sur la détente, encore, et encore, et encore. La chaleur du feu me fait souffrir, mais peu importe.
Il finit par lâcher un petit cri alors que son arme saute de sa main. À peine à quelques mètres de lui, je sors mon couteau de ma poche et je lui saute dessus.

- Tu vas crever, putain ?
M'exclamai-je au bord de la crise de nerfs.

Il tombe sous la force de mon poids, et sans même lui laisser le temps de faire quoique ce soit, je lui tranche violemment la gorge. Une giclée de sang s'y échappe, et il lâche un gargouillis écœurant en portant ses mains à son cou.

- Ton jeu d'acteur est parfait, dis-je encore. Par contre il falloir que tu m'explique comment tu as fais pour planquer une poche de faux sang à cet endroit.

Je glisse de son corps pendant qu'il lutte contre la mort et je tente de calmer ma respiration saccadée. Je venir d'avoir l'une de mes plus grandes peurs, affronter le danger à bras le corps.
Le dernier souffle du criminel s'élève, sinistre, et sa tête retombe de mon côté, ses yeux figés dans ma direction.

Les flammes sont toujours aussi menaçantes. Je me redresse, épuisé, prêt à repartir dans une course contre le temps, quand une sirène que je connaître bien retentit. Une exclamation de soulagement sort d'entre mes lèvres, et je rejoins pitoyablement Georges.

- C'est fini, il a perdu la partie, lui dis-je.

Et je me laisse tomber à ses côtés alors que des hommes en uniformes nous rejoignent.
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Georges I. Joe
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MessageSujet: Re: Quatre, cinq, six, cueillir des cerises   Quatre, cinq, six, cueillir des cerises Icon_minitimeDim 6 Avr - 16:21

Hello Sleepwalkers ♫ Henban Hirai

La situation semblait inextricable, pourtant mon collègue réagit. Oui, celui là même qui depuis le début de l'histoire, était incapable de faire quoique ce soit correctement, jusqu'à tomber dans le piège de l'ennemi et tuer ses propres coéquipiers. Et pourtant, cette fois, il allait m'étonner. Positivement m'étonner.

Alors que le détenu évadé allait nous tirer dessus, Luckas me poussa brutalement sur le côté. Je chancelai sur mon pieds valide et tombai au sol. De la terre s'engouffra dans ma bouche ouverte, étouffant mon cri, et s'infiltra dans mes yeux. Quand j'eus réussi à les nettoyer assez pour y voir, j'avais entendu plusieurs détonations. Mon cœur battait à cent à l'heure et je priais silencieusement Dieu pour ne pas voir le corps de Faszler à côté de moi. Je le découvris intact, son arme pointé sur le meurtrier, en train de courir sur lui, alors qu'il l'avait désarmé. Un éclair dans sa main m'indiqua qu'il avait dégainé son couteau et il sauta sur notre adversaire, qui tomba au sol. Après une réplique qui me gonfla le cœur, il lui taillada la gorge. Certains penseront sans doute que c'était une réaction exagérée, qui méritait peut être un blâme, mais je serai le premier à défendre mon coéquipier si c'était le cas. Après tout ce que nous avions subit dans cette forêt, durant ce petit exercice de routine, après tous les coups fourrés de cette ordure, la mort était la seule pénitence envisageable. Ne serait ce que pour être sûr qu'il ne remettrait pas nos vies en danger.
J'entendis Faszler conclure d'une autre phrase bien placée, et s'écroula à côté du corps parcouru de spasmes. J'eus un sourire satisfait, vengeur. Bien fait. C'était tout ce que cet enfoiré avait mérité.

Le calme retomba, nous mettant face à un autre danger, plus primaire. L'incendie commençait à nous encercler, notre ligne de fuite se rétrécissant de minute en minute. Faszler vint s'effondrer à mes côtés. Je me laissai aller aussi, sur le dos. J'allais mourir ici alors ? De toute façon, nous n'avions plus la force de lutter pour nous en sortir. Mais notre devoir était accompli.

« Oui... répondis je à l'Allemand d'une voix faiblarde et éraillée par la fumée qui commençait à s'infiltrer dans mes poumons. Bien joué, Faszler. Bien joué. »

Je fermais les yeux, pensant m'abandonner à la fatigue. Peut être que ça ferait moins mal.
Caroline... Je serai bientôt là, attends moi...

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

J'ouvris les yeux, perplexe de ne pas être au Paradis. J'étais à l'infirmerie de DearDeath. Alors, de retour en Enfer, hein ? Je n'avais pas fini ma mission sur Terre alors ? J'eus un sourire à al fois désolé et résigné. Dieu décidait après tout. Qui étais je pour lutter contre la Destinée qu'il avait choisi pour moi ?
Je remarquai tout d'abord qu'un bandage enserrait ma cheville. A divers endroit, on m'avait aspergé de désinfectant qui formait un pansement transparent quand ça séchait. Ma bouche était archi sèche et je tournai la tête pour voir si une bonne âme avait laissé un peu d'eau à mon attention. Et découvris Faszler.
Il était moins amoché que moi, mais ne pouvait néanmoins pas gambader joyeusement dans la nature.

« Ca va ? » fis je d'une voix plus rocailleuse que d'ordinaire.

Par la fenêtre ouverte, j'entendais de l'agitation au dehors. On devait se démener pour éteindre l'incendie de la forêt avant qu'il ne vienne lécher les abords de la prison. J'espérais bien que le feu n'échapperait pas au contrôle des pompiers. Ce serait trop bête de mourir maintenant...

« Tu as bien fait, tout à l'heure. Le tuer. Ca aurait pu être nous à sa place. »

J'essayais de le féliciter, mais c'était un exercice qui s'avérait difficile, quelque soit le nombre de fois où on y était confronté. Allez dire à quelqu'un que vous étiez fier de lui parce qu'il avait tué un mec... Je gardai donc mon calme et décidai de ne pas en faire trop.

Je me redressai dans mon lit, pour découvrir que j'étais en caleçon sous les draps rêches, trop lavés. Je me servis un verre d'eau et le portait à mes lèvres. Ma main tremblait. Une bonne nuit de sommeil et un bon burger viendraient à bout de cette faiblesse.

Après ça, je lui tendis ma main. J'étais finalement plutôt content d'avoir un collègue comme lui. Il était plus fiable qu'il n'y paraissait. Quand il avait vraiment fallu agir, et ce pendant toute la durée de ce petit enfer, il l'avait fait. Sans doute pas avec perfection, mais il était jeune et sans doute inexpérimenté. Il détenait néanmoins un bon potentiel.
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Luckas Faszler
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MessageSujet: Re: Quatre, cinq, six, cueillir des cerises   Quatre, cinq, six, cueillir des cerises Icon_minitimeDim 20 Avr - 20:25

Sous le choc, je laisse les pompiers m’ausculter rapidement, me demandant ce qu'il s'être passé. Je répondre du bout des lèvres, le regard vide, et ils décident que je pas avoir besoin d'être emmené à l'hopital, qu'un simple séjour en infirmerie sera suffisant, de même pour GI. Celui-ci s'être évanoui comme une merde, et l'espace d'un instant je avoir cru qu'il était mort. Une bouffée de panique m'avait alors envahie alors, et j'ai hurlé aux secouristes de se dépêcher.

Je suis partagé entre la culpabilité et le soulagement. J'ai beau avoir tué un mec, un tueur taré, il être malgré tout un être humain, il y avoir souffert avant de mourir, et ça, par ma faute.
Je avoir la sensation d'avoir pris quinze ans en une matinée. Tout mes muscles semblent ankylosés, et à chaque mouvement, c'est comme si quelqu'un s'amusait à m'écraser de tout son poids. Je n'avoir même pas remarqué avoir été ramené à l'infirmerie.
Mes yeux restent fixés sur un point invisible, et l'infirmier galère à me détendre le bras pour me faire une prise de sang.

- Vous l'avez vraiment échappé belle, dit-il en même temps. Ça devait être un vrai cauchemar. Je vous admire, monsieur Faszler. Vous êtes courageux.

Je lève vers lui un regard fatigué, vitreux :

- Merci, réussis-je à lâcher.

Je pas du tout partager son avis, mais je être bien trop épuisé pour ouvrir un quelconque débat sur mes capacités. L'homme finit par s'éloigner en me conseillant de me reposer. Je pas avoir besoin de lui pour savoir ce dont je avoir besoin actuellement.

Alors que je commençais à piquer du nez, une voix grave me demande si ça va. GI est tourné vers moi, et à en juger par sa tête, je me dire que je pas être le seul à ressembler à un zombie.
Un silence suit sa question, où je pas avoir saisi qu'il faudrait peut-être que je daigne répondre. Du coup, il surenchérit en me félicitant pour mon acte. Je avoir tout de même tué deux de mes collègues, et d'autres sont morts, et il dit que j'ai bien agi ? C'est la meilleure.
J'observe mon collègue se servir à boire et je bug un peu sur sa main tremblante. Contrairement aux apparences, il est peut-être beaucoup plus affecté par ce que l'on a vécu qu'il n'y paraît.

Quand il me tend la main, je l'observe sans émotion, avant de planter mon regard dans celui de Georges. Son geste me réchauffe le cœur, comme si cela concluait cette matinée infernale. Je sers sa poigne avec ferveur, pas surpris de constater sa force.

- Triste façon de faire connaissance, dis-je finalement. Mais enchanté malgré tout.

Et c'est vrai, je être ravi de connaître quelqu'un comme Georges. Quelqu'un ayant de la force mentalement, quelqu'un capable de secouer les gens, de les faire se réveiller. Il manque de personne comme lui, à DearDeath. Si tout les gardiens être comme lui, le calme serait beaucoup plus … calme.
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MessageSujet: Re: Quatre, cinq, six, cueillir des cerises   Quatre, cinq, six, cueillir des cerises Icon_minitime

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