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 Judgement

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MessageSujet: Judgement   Judgement Icon_minitimeMer 19 Mar - 23:39

Judgement


VAMPS ♫ Trouble

J'ai le cœur qui bat à tout rompre. Ma respiration est erratique. Je suis penché au-dessus des lèvres de Neil. A quelques minuscules centimètres de sa peau. Et j'hésite. Putain j'hésite.

Un peu plus tôt...
Je raccroche. J'ai un peu d'espoir en moi. Il ne demande qu'à germer et s'épanouir comme une fleur. … Ouhla. Trop de médocs je crois. J'ai encore beaucoup d'incertitudes, mais Ulrick m'a redonné un peu de volonté. Au moins, lui, il va bien. Bien sûr, tout peut basculer dans la dernière opération, il y a toujours un risque. Mais j'ai confiance en la volonté de vivre de mon ami. Ouais. Il va vaincre cette putain de maladie. Et nous revenir plus en forme que jamais.
Je repose le combiné sur son socle et m'assois dans mon lit. Je tourne la tête vers Neil. Est ce qu'il dormait vraiment quand je parlais de lui avec Ulrick ? Est ce qu'il aurait deviné que c'était de lui que je parlais ? Est ce qu'il dort ?

« Neil... ? Neil ? »

Je chuchote dans sa direction, pour voir s'il réagit. Mais rien. Sa respiration me semble plutôt calme, enfin pour quelqu'un qui dort quoi. Je rougis à cause des pensées qui me viennent à l'esprit. Alors je cesse aussitôt de le regarder. Non. Je peux pas faire ça. Alors qu'il dort ? Non, je dois... le séduire. Ca doit être une volonté commune. Tout ça...
D'un autre côté, si je l'embrassais pendant son sommeil, ça pourrait faire une super déclaration. Mais je n'ose pas. Non, je n'oserai jamais.
Je lui jette un coup d’œil à la dérobée. Il dort toujours. Et là je me dis : « Basile, t'es un mec ou pas ? » Et les mecs, ça ose. Alors je repousse mes draps et pose un pied à terre, puis deux. Je suis assis au bord de mon lit. Une respiration plus tard, je suis debout. Devant son lit à lui. Neil...

Je m'affole, je crois bien qu'il a bougé ! Alors je retourne illico presto dans mon lit, le drap jusqu'aux yeux et je fais semblant de dormir. Putain putain putain putain !
Le silence. J'ouvre un œil. Non, il dort toujours en fait, c'est moi qui me suis fait des idées. Qu'est ce que je peux être con quand je suis en malaise comme ça.
Je me redresse à nouveau dans mon lit et regarde Neil. Qu'est ce que j'aime chez lui ? Qu'est ce qui me donne tant envie de l'embrasser ? Il m'a sauvé la vie, comme je l'ai signalé à Ulrick. Bon. Okay, c'est aussi lui qui m'a foutu en danger. Mais il aurait pu me pousser sur la bombe et s'enfuir. Or, il ne l'a pas fait. Au contraire, il s'est mis en danger pour me sauver la vie. Et ça c'est plutôt admirable. Lui, il veut juste être libre. C'est beau. C'est si beau.
Et puis, je pense à ce qu'Ulrick m'a dit. C'est plutôt choquant qu'un mec de mon âge, aussi bien foutu d'après lui, n'aie jamais eu de relation amoureuse. Même pas un premier baiser. Techniquement, Ulrick m'a volé le mien. C't enfoiré. Mais on va dire que ça compte pas !

Alors c'est décidé ! Aujourd'hui, Basile Ducros vit son tout premier véritable baiser !
Bien déterminé, cette fois, je me lève sans plus d'hésitation entre les mouvements. Je me tiens entre les deux lits, les poings serrés contre mes flancs. J'ai parfaitement conscience de ne pas être sexy du tout. J'ai parfaitement conscience que le médecin qui est passé tout à l'heure est dans son bureau et qu'il peut débarquer à tout moment. MAIS BASILE DUCROS EST DETERMINE, PUTAING !


J'ai le cœur qui bat à tout rompre. Ma respiration est erratique. Je suis penché au-dessus des lèvres de Neil. A quelques minuscules centimètres de sa peau. Et j'hésite. Putain j'hésite.
Je me penche un peu plus et je dois me retenir d'une main sur son lit, passant mon bras par dessus son corps. J'ai une terrible conscience de Neil, de son corps. Et encore plus de son visage. Je me rapproche. Au moment où nos lèvres se frôlent, je ferme les yeux.
Finalement, avec une sorte de soulagement, je pose ma bouche sur la sienne. Je me sens tout de suite apaisé. C'est bon. J'apprécie. Ce n'est qu'un baiser, sans la langue en plus, mais ça m'apporte assez de chaleur pour me sentir comblé. J'ai l'impression d'avoir franchi une étape grande comme un fossé.
Putain, ouais. J'ai des couilles.
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Neil Cian
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MessageSujet: Re: Judgement   Judgement Icon_minitimeJeu 20 Mar - 21:04

Des ombres. Des flammes, dansantes, devant mes yeux, léchant les murs et dévorant tout sur leur passage. Et puis, une silhouette noire, calcinée, méconnaissable, toujours la même, qui se détache de l'incendie.
Et moi, toujours incapable de bouger, tétanisé par cette conne de peur.
Toujours ce même cauchemar qui stagne, qui n'avance pas. Et toujours ce même sentiment de profonde panique que je n'arrive pas à calmer.

Réveille-toi, Neil. Réveille-toi. Maintenant.

Je ne sais jamais si je suis réellement en train de dormir. Je sens la chaleur des flammes me manger le visage et la terreur me saisir les entrailles. Mais est-ce réellement du feu que j'ai peur ? Cette créature démoniaque n'est pas plutôt la raison de ma hantise ? Elle veut mon âme. Elle ne me lâchera jamais. Le Diable n'abandonne jamais.
Le Diable, oui, en personne, venu m'enlever pour mes crimes. S'il est là, ce n'est pas pour rien.
Le voici qui n'est plus qu'à quelques centimètres de moi, me fixant intensément de ses orbites vides. Il me tend une main squelettique, pleine de cauchemars qui ne demandent qu'à être explorés.

Réveille toi putain.

- Basile ...

Ma voix n'est qu'un murmure ridicule d'où transparaît un intense soulagement. Je suis d'abord reconnaissant de le voir ainsi penché sur moi. C'est sûrement lui qui m'a tiré du sommeil. Puis, je ressens de la colère. Que veut-il ? Ça l'amuse de m'observer me battre contre mes cauchemars ? À vrai, je n'ai aucune idée de si j'ai bougé, ou crié, mais avec la morphine, ça serait étonnant.
Finalement, je rougis, honteux. Je déteste être surpris dans ces moments-là. J'ai toujours l'impression d'être un putain de gamin qui fait des putains de terreurs nocturnes et qui a besoin d'une maman pour se calmer.

Mais d'ailleurs, pourquoi Basile est si proche de moi ? Ses mains sont de chaque côté de mes épaules, comme s'il avait tenté de me maintenir, ou quelque chose comme ça. J'ai peut-être beaucoup bougé, finalement.
Je gigote un peu pour me redresse du mieux que je peux et détaille le blondinet, sceptique et surtout, mal à l'aise. Je n'ai pas l'habitude d'être aussi proche de quelqu'un. Surtout quand je viens de me réveiller. Surtout quand je viens de me réveiller d'un cauchemar, par dessus le marché.

- Tu … Euh …


Je bafouille lamentablement, sans savoir quoi dire. Le grand vide mental. Je pourrai sortir la connerie de l'univers, pourtant c'est le vide intersidéral. Comme si un ange était venu aspirer le peu de capacité mentale que je possède. Merde, c'était déjà pas fameux.
De plus, le regard de Basile me fait un effet bizarre. Il a un air tellement … gentil ? Prévenant ? On dirait qu'il est incapable de faire du mal, et c'est plutôt perturbant. Je n'ai jamais rencontré de personne comme ça. Enfin, autant je me plante complètement, et il est aussi dangereux qu'un détenu, mais c'est l'effet qu'il me fait. C'est … troublant.

- Ce … C'est moi qui t'ai réveillé ?

Ah binh bravo Neil. Tu remporte la palme d'or de la question qui sert à rien.

- Je veux dire … J'ai tendance à être somnambule et à parler pendant mon sommeil. Si je t'ai dis des trucs glauques ou bizarres, ne t'étonne pas,  hein. Une fois, y'a longtemps, ma mère était entrée dans ma chambre pendant que je dormais et m'a demandé où étaient ses clopes. Je lui ai répondu que les surimis étaient dans le frigo. Donc bon, voilà, quoi.


Je conclus avec un petit rire ridicule.
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MessageSujet: Re: Judgement   Judgement Icon_minitimeJeu 20 Mar - 21:55

the GazettE ♫ Wakaremichi

Nos lèvres sont collées depuis maintenant presque une minute mais je ne m'en lasse pas. J'appuie même un peu plus, les yeux fermés, essayant de découvrir d'autres sensations. Je sais bien qu'il faudrait... mettre la langue et tout ça... Mais j'ai du mal avec cette idée. Peut être parce que Neil n'est pas au courant de ce que je fais ? … Ouais, je suis un peu déglingué non ?
Il gémit un peu et je me redresse tout de suite, juste de quoi décoller nos visage et le regarder. Je ne sais pas pourquoi je reste là alors que j'aurai mieux fait de me carapater comme tout à l'heure et de faire genre il c'est rien passé. Il ouvre ses lèvres et prononce un mot. Mon nom. J'en rougis. Ooh, il rêve de moi alors ? A moins qu'il ait reconnu mon parfum ? Non, je ne porte pas de parfum. Il devait avoir les yeux un peu ouverts alors. Je...
Il ouvre finalement les yeux et je suis toujours au dessus de lui à l'observer. Je dois avoir l'air d'un stalker. Et je vois distinctement ses joues se colorer. Est ce qu'il est gêné ? Est ce qu'il est content ? Je ne sais pas, je ne sais plus ! J'ai envie de disparaître dans un trou de souris, mais je suis tétanisé, les yeux écarquillés. Je dois probablement ressembler à Bambi pris dans les phares du 4x4 du gardien Joe.
Neil se tortille pour s'asseoir et je n'ai d'autre choix que de dégager la place pour ne pas me prendre un coup de tête. Nerveux au possible, je fais quelques pas vers le centre de la pièce, le dos tourné à mon compagnon et l'ongle du pouce entre les dents. Je marche sans discontinuer, je tourne un peu en rond, et zigzague aussi, je me touche les cheveux, me frotte le nez et les yeux, tout ça pendant qu'il parle. Neil aussi est super mal à l'aise et il hésite un moment avant de vraiment trouver quelque chose à dire. En plus, ma conduite doit avoir l'air vraiment bizarre. Le pauvre s'accuse même de m'avoir réveillé. Je m'apprête à démentir avec véhémence, mais il me devance avec une explication sur son somnambulisme.
Là, je me stoppe devant son lit. Je suis choqué par ce qu'il vient de me dire. Pas la partie où il raconte n'importe quoi à propos des surimis. Je bloque surtout sur le fait que sa mère demande à son fils où sont ses clopes. Est ce que c'est pas un peu bizarre comme attitude envers son gosse ? Laisser traîner sa drogue comme ça ? Pas étonnant qu'il ait mal fini. … Non, ce n'est pas gentil de penser ça. En plus, il n'a pas si mal terminé. Et d'ailleurs, il n'a rien terminé du tout, il est toujours en vie. Et aussi, il a sauvé la mienne. Je reviens sur le sujet, soulagé qu'il me sauve avec son hypothèse finalement. Ca m'évitera d'avoir à lui expliquer pourquoi je rejouais une scène de Blanche Neige avec Neil dans le rôle de l'empoisonnée.
Après le petit rire nerveux de Neil, je tente de reprendre la conversation dans son sens. Et je rougis de plus belle en m'apercevant que je bafouille.

« Non non ça va t'inquiète pas hein, tu m'as pas réveillé. Je l'étais déjà depuis longtemps. Enfin, je téléphonais et tout avec mon copain. Mon pote. Tu vois, c'est juste un pote. En plus il est pris alors... Voilà quoi. … Non. »

Je suis immobile aux pieds de son lit, mes doigts agrippent nerveusement mes vêtements et j'ai les yeux agrandis par la terreur. Et comme un con, je ne peux pas m'empêcher de me passer la langue sur les lèvres. Là où j'ai un reste de la sensation des lèvres de Neil sur les miennes.

« Et sinon ? Bien dormi ? Tes blessures vont mieux ? Tu as encore mal ? »

Je m'arrête avant de le noyer sous une avalanche de questions. Ca finirait par devenir suspect et il pourrait comprendre qu'il se passe un truc de pas normal chez moi. … Enfin, c'est pas comme si je n'ai pas du tout agi normalement depuis qu'il s'est réveillé. Voilà quoi.
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Neil Cian
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MessageSujet: Re: Judgement   Judgement Icon_minitimeVen 21 Mar - 19:23

Je l'observe avec envie se déplacer dans la chambre pendant mon discours. C'est marrant, je ne me souvenais pas qu'il avait autant de tics. À vrai dire, il paraît immensément gêné, et je ne peux pas m'empêcher de le regarder d'un air sceptique. D'un côté, ça me rassure, car j'étais moi-même mal à l'aise. En le voyant, je me sens mieux, puisqu'il est dans un pire état que moi.

Quand il se met à me parler, il paraît encore plus nerveux, et j'ai l'impression qu'il s'embrouille dans ce qu'il dit. Je l'encourage d'un haussement de sourcils, mais j'admets que j'ai du mal à le suivre. Okay, il était au téléphone avec un pote, je crois que j'ai saisi.
Le blondinet arrête enfin de marcher et se poste en face de moi. Au vu de ses réactions bizarres, j'ai un peu peur d'avoir fais un truc flippant pendant que je dormais, car il semble réellement paniqué.

Mes yeux accrochent à ses lèvres quand il passe sa langue dessus. Geste sensuel qui paraît bien inapproprié vu la situation. Ce mec est complètement taré. Je l'avais remarqué déjà en cuisine, où il avait tendance à parler un peu seul et sourire niaisement sans raison, mais là, mon impression est multipliée.

J'attends qu'il est fini de déblatérer ses questions, toujours silencieux. En fait, il est plutôt intriguant. Distrayant, aussi. Qui aurait pu croire que j'amuserai autant rien qu'en observant un type lutter contre le malaise ? Le pire dans tout ça, c'est qu'il est limite attendrissant. Limite.

- J'ai aussi bien dormi qu'un mec shooté à la morphine. C'est marrant que tu sois pas dans les vapes, toi, d'ailleurs.

Je plisse un peu les yeux. La vache, mais il est vraiment super grand, en fait. Je me demande comme j'ai fais pour réussir à lui mettre de la crème fraîche sur la tête avec cette taille. Soit je saute super haut, soit j'ai eu le temps de lui grimper dessus, ce qui est tout aussi probable.

- Ah oui, d'ailleurs, la crème fraîche, c'est bon pour les cheveux, du coup ? En ce qui concerne la sauce tomate, c'est pas terrible je dois l'admettre. Tu aurais pu trouver quelque chose de plus pratique à enlever.

Je lui gratifie d'un grand sourire. Je n'ai jamais été très doué pour détendre les gens, mais puisque les phrases stupides et inappropriées sont mes passions, autant les mettre à contribution. Autant, il va s'énerver, et ce serait fortement décevant.
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MessageSujet: Re: Judgement   Judgement Icon_minitimeVen 21 Mar - 22:59

Pourquoi est-ce que je suis aussi nerveux ? J'ai rien fait de mal moi. Je suis pas coupable de crimes affreux comme Neil... En fait je ne sais même pas de quoi il est coupable. Si ça se trouve, il a jamais tué personne. J'ai perdu depuis longtemps l'espoir de trouver quelqu'un de sain d'esprit dans cette prison mais il n'est peut-être pas aussi terrifiant et criminel que le frère d'Ulrick. Comment est-ce que deux êtres peuvent être si différents ? J'ai du mal à croire qu'ils soient frères. Vraiment. Je n'aime pas la gueule de Liam. Il a l'air … pernicieux. Ulrick n'a pas voulu me dire pourquoi il était là mais je ne le sens pas.
C'est étrange comme, après un mois à DearDeath, on confond les limites. Je n'aime pas les détenus, j'ai même une répugnance assez prononcée pour eux dans l'ensemble. Je déteste tout ce qui peut être criminel. Mais dans le détail, je ne peux pas m'empêcher de trouver le bon et chacun. Je ne peux pas m'empêcher de bien aimer ces gens qui, au final, restent des humains. J'adore Alice, j'ai copain copain avec Fred la libellule et … je ressens quelque chose pour Neil. Oui … quelque chose. Mais je ne saurais pas dire quoi...
Oh il faudrait que j'arrête de me mentir des fois. Ce mec m'a sauvé la vie, je l'ai embrassé. Qu'est-ce que je peux être con. Je suis amoureux. A-mou-reux. Putain, moi qui pensais que ça arrivait qu'aux gens qui avaient le temps pour ça... Hors, moi, j'ai pas le temps. J'ai pas le temps et je peux même pas imaginer quelle gueule ferait Luckas si je lui disais ''Hey tu sais quoi ? Je suis amoureux du mec qui a provoqué ma défiguration.''. C'est ridicule, c'est un détenu. Ma vie est bien trop prise, je n'ai pas le temps de vivre un amour interdit et conflictuel. Je n'ai pas le temps de souffrir comme ça.
Est-ce que je devrais avoir honte ? Oui putain, aies honte Basile et tu seras normal. Je veux juste être normal … je veux juste que tout le monde se dise que je suis une personne sensée qui mérite d'être de ce coté des barreaux. Je veux juste que tout le monde reconnaisse que ce n'est pas ma faute si je suis … déséquilibré. Au lieu de ça, au lieu de tout faire pour être heureux, je réagis comme un con. Neil est un malade mental, probablement, et je l'embrasse. Je l'ai embrassé merde !
Le désespoir prend le pas sur la culpabilité quand je me rends compte que de toute façon j'ai aucune chance. Il doit être bien trop fou pour pouvoir avoir une relation stable. De toute façon, je n'en veux pas. Et putain c'est un mec, un mec ! Est-ce que je suis gay ? J'ai jamais été amoureux avant … Je sais pas, je crois que je l'aime juste lui. Je crois que cette sensation qui me prend au ventre est unique. Je crois que je suis fou …
Mes mains tremblent. Pourquoi je suis aussi nerveux ? J'ai rien fait de mal. Oui, voilà j'ai rien fait de mal. Je souris quand il me parle. Il semble ne s'être rendu compte de rien.
J'ai même un rire attendri quand il me parle de cette bataille de nourriture dans la cuisine. Ça semble si loin. Et pourtant c'était il y a à peine deux semaine. J'ai du mal à me souvenir de ça. J'ai du mal à croire que j'étais autant en pétard quand il m'avait fait ça. Une vision soudain de Neil qui essaye de se dépêtrer de sa sauce tomate me fait sourire et je secoue la tête.


« Un vrai désastre. Recommence plus jamais ! »

Je fixe sa main enrubannée. Que lui est-il arrivé ? J'ai un instant d'hésitation, j'ouvre la bouche puis la referme. Souriant, je secoue la tête. Nous ne sommes pas assez proches.
Soudain, le poids de quelque chose que je ne connais pas me tombe sur l'estomac. Je ne sais pas mais c'est assez douloureux. Je dois lui dire.


« Neil … Je t'ai embrassé pendant ton sommeil. C'est moi qui t'ai réveillé  »

Et voilà, bravo Basile. Tu vas passer pour un frappadingue maintenant. Je souris maladroitement et lui tourne le dos.

«Oublies.  Je … Je vais me chercher du café, t'en veux ? »

Je me sens con mais con putain ! Pourquoi je suis aussi con ?
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Neil Cian
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MessageSujet: Re: Judgement   Judgement Icon_minitimeVen 21 Mar - 23:48



Il ne s'énerve pas. Au contraire, ses lèvres s'étirent en un sourire énigmatique qui rajoute encore plus de gentillesse à son visage. C'est marrant, en temps normal, il m'en aurait retourné une pour ma provocation. Est-ce que c'est l'explosion qui l'a plus amoché que ce que l'on croit ? Je ne reconnais pas le chef Basile qui crie sur les détenus quand ils ne coupent pas les salsifis assez vite.

Je souris également, en écho à sa réponse. Putain c'était marrant quand même. Je suis assez fier de mon coup, je dois l'admettre. J'aurai même dû y penser plus tôt. En fait, ce qui était le plus drôle, c'était bien de voir Basile s'énerver et devenir de la même couleur que ses précieuses tomates.

Je revois la scène et me retiens de rigoler. Pour une fois que l'on s'amuse, dans cette prison. Si j'ai le courage, je ferai d'autres trucs pour énerver Basile. C'est toujours agréable de voir que les gens réagissent à nos efforts. Quand ils restent stoïques, autant, c'est excitant, car un défi à relever, autant, c'est frustrant. C'est tellement euphorisant de pousser les gens à bout alors que personnellement, je suis d'un calme à toute épreuve. Je ressens comme un sentiment de supériorité.

Je lève la tête pour regarder Basile quand il dit mon prénom d'un air bizarre. Et je sens mes yeux s'agrandirent de stupeur quand il termine sa phrase. Pardon ? Il m'a embrassé, à mon insu ?
Je me vide de toutes émotions. Tout une avalanche de réflexions me traversent la tête. Avait-il une motivation particulière ? Un but précis ? Il m'a embrassé bordel. Moi, Neil, embrassé par un mec. La dernière fois qu'un mec m'a embrassé, c'était … Liam. Liam putain. Je vais lui briser la nuque à ce type.

Je ne sais pas quel effet ça me fait, en réalité. D'ailleurs, est-ce qu'il n'est pas en train de me mentir ? C'est peut-être un complot, visant à analyser mes réactions pour une enquête spéciale. Après, on déterminera si je suis sain d'esprit, ou pas, et on m'enverra dans un endroit glauque en fonction des résultats. Oh putain je suis dans la merde. Je jette un regard paniqué à Basile pendant qu'il rejoint la porte. Il s'en va comme ça ? Histoire de laisser les autres venir me chercher et m'emmener dans ledit lieu dégueulasse ?

- Non, attends ! Lâchai-je malgré moi.

Je balaie la pièce du regard, m'assurant qu'il n'y a pas de caméras qui filmerait chacune de mes réactions.

- Euh … Des gens nous observent, hein ? C'est ça ? C'est un test, je suis sûr, pour évaluer mes capacités mentales, ou un truc du genre ?

La bouche entrouverte, je plisse les paupières et tente de déceler la moindre vérité dans les yeux clairs de Basile. S'il est vrai qu'il m'a embrassé, et sans cette histoire d'espionnage, je sèche. Y'a des choses que je ne suis pas capable de comprendre vis-à-vis de l'être humain.

- Non, mais je voudrai bien du sucre, par contre
, dis-je pour répondre à sa dernière question.

En fait, je ne sais pas lequel de nous est le plus bizarre. Ce qui est sûr c'est qu'il a éveillé ma curiosité. On ne fait jamais des trucs dans ce genre pour rien. J'ai embrassé Ombrage, et c'était dans un but purement provocateur. Un jeu, car elle n'aime pas la proximité.
Et puis, comme il y a un blanc, et que je n'aime pas vraiment les blancs, je me mets à chantonner en exagérant bien les mimiques de beau gosse, juste histoire de m'enfoncer encore plus dans mon étrangeté.

« I feel something so right ;
Doing the wrong thing ;
I feel something so wrong ;
Doing the right thing ;
I could lie, could lie, could lie ;
Everything that kills me makes me feel alive »


En même temps, je bats la mesure sur mes sangles. Faut bien qu'elles servent à quelque chose d'intéressant.  
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MessageSujet: Re: Judgement   Judgement Icon_minitimeSam 22 Mar - 19:12


Mes doigts ne cessent de se mêler, faisant des nœuds puis les défaisant. Je ne peux pas m'empêcher d'être nerveux alors que la cafetière de la table de l'infirmerie, juste à coté de la porte, prend son temps pour produire le nectar dont j'ai besoin. J'ai besoin de café pour affronter la situation.
Le 'druuuuuuuuudrrrruuuu' de la cafetière me permet de ne pas trop essayer d'analyser les bruits derrière moi. Je l'entends bouger un peu mais je ne dois rien essayer d'analyser.
Est-ce qu'il va faire ce que j'ai dit et oublier ? Est-ce qu'il va croire que c'était une blague ? Ah, j'aimerais bien que ce soir une blague. Le poids que j'ai sur le cœur en serait pas mal diminué. J'ai honte de ne pas avoir honte, d'avoir aimé et d'en vouloir plus. J'ai tellement honte … Je déglutis et ma main se pose sur la poignée de la cafetière qui est presque remplie à présent.
Il me réclame un sucre et se met soudainement à chanter. J'aimerais dire que je trouve sa voix mélodieuse et qu'il chante mieux que la plupart des gens mais non, l'amour ne rend pas encore sourd. D'ailleurs, je ne sais même pas si je suis amoureux de lui. Mais putain faut que je ferme ma gueule. En tout cas, Neil chante comme un chat à qui on aurait coincé la queue dans une casserole. J'aime sa voix en temps habituel mais là, je suis soulagé quand il s'arrête.
Une fois mon café servi, je prends ma tasse et vient mettre un sucre dans la bouche de Neil, du bout des doigts. Ensuite, je viens m'asseoir au bout de son lit. Le mien n'a aucun intérêt, il est trop loin de Neil.

« Tu chantes comme une casserole. »

Je bois une gorgée de mon café et fait la moue. Il est beaucoup trop amer. Et pourtant j'ai mit trois sucres dedans.

« Est-ce que le sucre de Monsieur lui convient ? »

Ma voix cassée a prix un ton un peu plus pédant, plus respectueux. Comme si il avait quelque chose de noble.
Je me retourne pour aller mettre plus de sucre et je repense à sa question. Il se croit dans une émission de télé-réalité ou quoi ? DearDeath story. Pour éliminer Neil, envoie 1 au 66 666. L'idée m'arrache un sourire et je goûte encore à mon café. Ouais mieux. Encore une fois, mon cerveau ne pense pas assez vite pour ma bouche qui ne peut s'empêcher de tout raconter.


« Si je t'ai embrassé, c'est parce que j'en avais envie... parce que j'en ai envie. Et je fais toujours ce dont j'ai envie. »

Je déglutis. Est-ce que je ne vais pas passer pour un fou ? Je sens mes yeux se mouiller mais je retiens mes larmes. Putain t'es un homme ou quoi Basile ? Allez des couilles, crédiou. J'ai bien réussi à l'embrasser une fois. Bon okay dans son sommeil. Je ne suis qu'une merde … Mais je vais y arriver. J'ai besoin de savoir. J'ai besoin de savoir si j'ai ma chance avec lui.
Je reviens vers lui et pose ma tasse sur sa petite table de chevet. Mes mains se dirigent vers ses sangles pour les desserrer un peu plus. Il doit pouvoir passer ses bras par dessus maintenant. Je déglutis et pose ma main à droite de la tête de Neil, serrant un peu l'oreiller pour me retenir de fuir.
Et mes lèvres viennent se joindre aux siennes. Il a tout le champ pour le repousser s'il le veut. Je n'attaque pas un homme qui ne peut pas se défendre quand même. Ça passe ou ça casse. Ma langue vient lécher sa lèvre inférieur et je ne peux m'empêcher de rougir. J'ai déjà vu ça dans des films à la télé mais je ne suis même pas sur que ce soit agréable. En tout cas pour moi ça l'est. Les papillons dans mon ventre se déchaîne et ma tête bourdonne. J'ai envie de continuer comme ça.
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Neil Cian
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MessageSujet: Re: Judgement   Judgement Icon_minitimeSam 22 Mar - 23:56



J'aurai pu continuer de chanter un long moment, surtout cette chanson que je connais par cœur. Mais Basile se tourne vers moi et son regard me fait taire aussitôt. Il est vraiment bizarre. S'approchant de moi, il tend un morceau de sucre devant mes lèvres, que je saisis aussitôt du bout des dents, en prenant bien soin de regarder le blondinet dans les yeux. Juste pour le chercher un peu.

Je m'étouffe un peu en entendant sa constatation qui, pour une autre personne, serait particulièrement vexante.

- Je sais
, accordai-je en souriant. Mais avec une guitare, même le pire chanteur du monde a la classe. Donc je t'emmerde bien cordialement. Et oui, le sucre me convient. Merci bien. C'est mieux que la morphine.

Ça n'a rien à voir, mais c'est là toute la subtilité.
Basile retourne à la cafetière. Il doit sentir mon regard planté sur sa nuque. Malgré tout la sympathie que j'ai envers lui, la voix ne peut pas m'empêcher de me susurrer des idées de tortures toutes plus aguichantes les unes que les autres. Et ça commence à être difficile de faire comme si je ne l'entends pas.

Puis, il reparle de ce baiser. Il se justifie, alors que je n'ai rien demandé. Et j'ai beau détester l'idée qu'il m'ait touché pendant mon sommeil, le fait qu'il fasse toujours ce qu'il veut faire me plaît. Un grand taré, comme moi, qui ne réfléchit pas aux conséquences ? Si dès qu'il veut embrassé quelqu'un, il le fait, je parie qu'il a eu quelques problèmes. C'est assez marrant, quand j'y pense. Je lui donne peu de temps avant qu'il finisse de l'autre côté des barreaux.

Son regard change, une lueur indéfinissable traverse ses prunelles bleutées. Pourquoi je ne me sens pas rassuré quand il se rapproche de moi ? Et si, d'un coup, il a 'envie' de m'étrangler, et que je ne peux rien faire pour me défendre ?
Mais il se contente de desserrer mes liens, ce qui est un soulagement intense, je l'admets.
Par contre, lorsque son visage se retrouve à quelques centimètres du miens, je ne suis plus trop soulagé. Je lève de grands yeux surpris sur lui, et m'enfonce dans l'oreiller pour garder un certain périmètre de sécurité. Qu'il piétine allègrement.

Ses lèvres s'accrochent aux miennes et je reste un instant figé, à la fois de stupeur et d'admiration. Il est vraiment différent de ce que je pensais de lui. Plus dévergondé. Il a envie de faire quelque chose, il le fait, point. C'est plutôt rare de trouver des gens comme lui.
Une intense chaleur me prend aux tripes, chaleur que je ne connais que trop bien. Chaleur qui me remonte jusqu'au visage pour me faire violemment rougir. Pas de honte, ou de gêne, mais bien de colère. Oui, quand je m'énerve, je rougis.
Le pire, c'est que ce n'est même pas lui qui m'énerve. Je n'ai aucun contrôle sur mes émotions. Tout ce que je sais, c'est que je finis toujours par tuer sans ménagement les gens auxquels je m'attache.

Ses cheveux me chatouillent le visage. Bouge, Neil, réagis. Tu pourrais faire un milliard de trucs, et tu reste tétanisé comme une adolescente. Pathétique. Ma main se crispe sur le drap et je plisse les yeux. Et finalement, je daigne me réveiller et ai un mouvement de recul pour m'écarter de son visage, juste assez pour pouvoir fixer ses lèvres qui ont osés braver mes limites.  

- Je te félicite, Basile, lâchai-je après quelques secondes. Tu viens d'embrasser un putain de tueur en série susceptible d'avoir une sacré déficience mentale. J'espère que tu le vis bien.

Je lui fais mon sourire le plus innocent, et fais glisser l'une de ses mèches soyeuses entre mes doigts préalablement retirés des sangles. De la pure provocation. Juste pour voir jusqu'où il est prêt à aller, juste pour tester ses limites. Autant, il va partir en courant, et ça serait bien dommage, il rebaissera de suite dans mon estime. Non, j'ai envie de savoir qu'il est si réglo que ce que je crois. Déjà, s'il est capable d'embrasser un mec alors qu'il ne le connaît même pas, il doit être bien atteint. De plus, si ledit mec l'a défiguré suite à une explosion, ça en rajoute une couche. Et pour finir, sans même savoir si ce même type est gay. Et je ne suis pas gay. Je suis rien du tout. Ou tout, peut-être ? À vrai dire, je m'en fous.

- Tu sais quoi ? Moi aussi je fais toujours tout ce que je veux. Enfin, je pense que ce n'est pas un scoop, ça.

Phrase qui veut tout dire : si je l'avais voulu, je t'aurai étouffé avec mon oreiller, je t'aurai mordu les lèvres à sang, t'aurai mit un coup de tête, et bien d'autres. Et que je n'ai rien fais de tout ça. En réalité, je l'admire, ce Basile. Il a du cran.
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MessageSujet: Re: Judgement   Judgement Icon_minitimeLun 24 Mar - 15:04


Ses yeux reflètent ce que je n'ose pas voir. Je suis en train de pencher dangereusement vers la folie. C'est un détenu, putaing ! Je peux pas ignorer cette variante là dans mon calcul de notre relation. Je devrais m'arrêter. Je devrais savoir qu'il n'est pas fait pour moi, qu'il me mènera à ma perte si je cède à la tentation.Je ne peux pas ignorer ça. Putain, Basile, ressaisis toi ! Il est détenu, tu es cuisinier. Il pourrait essayer de te trancher en deux des pieds à la tête si tu lui laissais par inadvertance un couteau. D'ailleurs … Il m'a déjà menacé.
Je souris néanmoins à sa remarque de tout à l'heure. Le sucre c'est mieux que la morphine. Je ne peux qu'approuver. Ses lèvres sucrées à cause de la pierre que je lui ai donné sont très agréables à lécher. Donc, il joue de la guitare. Il joue de la guitare et il chante. J'aimerais bien voir ça. Il faudrait que je me procure une guitare. Je ne pense pas qu'il ait ça dans sa cellule. Et puis, ça lui ferait une bonne raison de venir me voir dans ma chambre. Aaaah Basile arrête ça ! Tu n'es pas un manipulateur, il verra clair dans ton jeu et te retournera une claque avec ses sangles. Bon Dieu … Est-ce que je suis si ridicule ?
Parles encore, j'ai encore envie d'entendre ta voix. Elle me rend malade de peur mais je l'adore. Est-ce que ça fait de moi quelqu'un de maso de la peur ? Ça existe ça au moins ?
Quand j'y pense, je n'ai jamais voulu embrasser personne. J'ai aimé le baiser d'Ulrick, aucun souci là dessus. Il était bon, agréable, alcoolisé et il m'avait même fait bander à force de se frotter à moi comme ça. Mais là … C'est autre chose. J'ai envie d'être celui qui commence, d'être celui qui donne envie. J'ai envie de le toucher, même. Je vois parfaitement de quoi Ulrick parlait. ''Tu dois être attiré par lui, non ? Ressentir du désir ?''. Je crois que ça y est, tout doucement, ça arrive.
Il se recule finalement et mon regard brûlant de le quitte pas. Son visage reste impassible. Je crois qu'on peut dire que c'est un rejet. Quand il m'annonce qu'il est un tueur en série fou, je déglutis. Ah … Oui bon ben tant pis, je suis dans la merde maintenant alors autant y rester.
Il touche mes cheveux et mon cœur se met à battre à cent à l'heure. Je crois que je pourrais m'évanouir là, sur lui. Genre crise cardiaque. Il fait toujours ce qu'il veut ? Bon, du coup c'est bon signe. S'il avait pas aimé, je suppose qu'il m'aurait déjà arraché la tête.
Ma main se pose sur sa joue et glisse vers son cou. Je fonds à nouveau sur ses lèvres. Cette fois, c'est un peu plus violent, j'ai la main dans ses cheveux et je lui mords même la lèvre. Je me sens pousser des ailes, je ne sais pas pourquoi. Quand je me sépare de lui, j'ai un sourire satisfait. J'ai eu ma dose de Neil.

« Et tu as envie de quoi, là tout de suite maintenant ? »

Bon, au moins, s'il me plante sa seringue de morphine dans le cœur,je mourrais heureux. Enfin, un peu content quoi. Ma main passe sous son t-shirt et je ne peux m'empêcher de venir mordiller la peau de son cou. Je ne sais pas pourquoi je fais ça, j'en ai juste envie. J'en ai marre de me retenir de tout. Pour une fois que je ressens quelque chose de vrai pour quelqu'un, je ne veux plus me faire du mal.
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MessageSujet: Re: Judgement   Judgement Icon_minitimeLun 24 Mar - 22:40



Est-ce réellement une bonne idée de le défier ainsi ? Je pense que j'ai déjà eu un bon aperçu de ce qu'il est capable de faire seulement par envie. Alors, pourquoi continuer ? Son regard bleuté m'indique clairement qu'il ne désire pas qu'un simple petit baiser de rien du tout. Et ça, ça ne me plaît pas trop. D'accord, je l'admire pour son audace, d'accord je me suis laissé faire. Mais il ne faut pas abuser des bonnes choses, tout de même. Il ne paraît même pas avoir tilté ce que je lui ai dis, tueur en série, tout ça tout ça.

Le contact de sa main sur ma joue fait grimper la chaleur dans mon bas-ventre, et je plante un regard meurtrier dans le sien. Retire ta main, l'instant tendresse a assez duré.
La caresse se prolonge, et je ne peux pas m'empêcher de frissonner, juste l'espace d'une seconde. Je n'ai pas l'habitude qu'on me touche, et encore moins qu'un mec me touche. Ça, c'est carrément jamais arrivé. Bien sûr, moi, il m'est arrivé de passer lentement un doigt sur le visage de l'une de mes victimes avant de lui porter le premier coup, ou le dernier, ou les deux. Mais cela restait purement provocateur. Et ça, Basile ne semble pas l'avoir compris.

Et ses lèvres attrapent de nouveau les miennes en un baiser passionné auquel je ne m'attendais pas du tout. Sa langue se met à jouer avec la mienne avec une certaine maladresse. S'il savait que ma bouche a goûté plus d'une fois au sang de mes victimes, il ne s'en délecterait pas autant. À moins que ça lui plaise.
Sa main passe dans mes cheveux, la mienne glisse lentement jusqu'à son épaule où elle se crispe aussitôt.

Ne te laisse pas faire Neil, tu n'es pas tombé aussi bas, si ? Arrache-lui la langue, ou plante tes doigts dans ses yeux pour lui faire passer l'envie de t'embrasser.

Mais, comme avec Liam, je suis incapable de réagir, et c'est lui qui finit par se détacher de moi. Son souffle me chatouille le visage, me picotant légèrement le côté brûlé, mais je ne relève pas, continuant de le fixer de mon regard le plus noir.
Ce que je veux, là, tout de suite, maintenant ?

Sa mort. À lui, et à tout les autres. Fracasse lui la tête contre le rebord du lit.

Je ne peux pas lui répondre ça. Je ne veux pas sa mort, non. Enfin, je crois. Si ? Qu'est-ce que je veux, moi ? Qu'est-ce que je ressens, en fait ?
Je n'ai pas le temps de répondre qu'il glisse jusqu'à mon cou qu'il se met aussitôt à maltraiter de ses dents. Je fronce les sourcils, surpris de frémir des pieds à la tête. Un instant, je songe même à laisser tomber la résistance, pas pour laisser libre court à je ne sais quels désirs sexuels typiques des faibles êtres humains, mais bien à la violence.

Quand sa main se fait un peu trop baladeuse, je décide de prendre les devants. Je ne suis pas un pantin, merde ! On ne me caresse pas comme on le ferait sur un animal, ou sur n'importe quoi, c'est tout ! On ne me touche pas, tout simplement.
Mes joues bouillonnent. Je parviens à extirper mon bras blessé des sangles. Il ne me sert à rien, mais je ne me sens plus à l'aise. Ma main droite passe lentement sur le bras de Basile pour rejoindre l'extrémité. Je saisis ses doigts et, d'un mouvement sec et précis, fait rejoindre son pouce à son poignet avant de le replacer d'un autre geste vif.

Puis, à moitié désapé, je le repousse assez brutalement pour qu'il se redresse, mais l'arrête pendant l'élan, maintenant toujours sa main. Je parviens à la bloquer contre son dos pour finir par enrouler mon bras blessé autour de sa gorge, prenant bien soin de ne pas entrer en contact avec ma main.

Mon cœur s'accélère et je me mets à trembler. Je sens un sourire mauvais se dessiner sur mon visage et des pensées C'est pas bien, ça. Pas bien du tout. Je ressers mon étreinte, savourant sadiquement d'enfin pouvoir faire mal.

- Crois-moi, si tu savais ce que j'ai envie de faire, l'envie de m'embrasser comme ça te passeras très rapidement
, lui susurrai-je à l'oreille.

Des tâches rouges viennent embuées ma vue et ma respiration se fait moins sereine.

Tu as envie de tuer, pas vrai ? Tu as la victime idéale entre les mains. Personne ne te vois, tu n'as qu'à agir vite et bien.

- Je t'admire, Basile, vraiment, repris-je. Mais t'es un peu trop ... envahissant. Oui, envahissant. C'est le mot.

Je me résous tout de même à lui laisser un peu d'air. Ce serait dommage qu'il meurt maintenant, car il me plaît bien. Je ne sais pas encore quoi faire, mais ça viendra. Dans tout les cas, ce Basile est bien plus intéressant que le Basile cuisinier qui passe son temps à crier sur les détenus.
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MessageSujet: Re: Judgement   Judgement Icon_minitimeMer 26 Mar - 18:37


Je ne devrais pas, putain mon instinct de survie me hurle de me barrer le plus loin possible de lui. J'ai soudain un choc. Est-ce que je fais ça de mon plein gré ? Je déglutis. Basile, vas t'en, tant qu'il est encore temps. Soupirant contre la peau du coup de Neil, je dois me rendre à l'évidence. Cette explosion m'a retourné le cerveau.
Sa poitrine se soulève à un rythme régulier. Je ne sais pas pourquoi ça m'obsède, d'être sur qu'il est en vie. Peut-être parce qu'il est brûlé ou peut-être parce que j'ai la mauvaise impression de semer le malheur tout autour de moi. Ma mère et se dépression, ma sœur et son coma, Gaëtan mon meilleur ami d'enfance retrouvé pendu dans sa chambre, Ulrick et sa maladie et maintenant Neil et … sa condition physique défaillante.
Peut-être est-ce parce que j'ai peur de lui que je ressens ce frisson en sa compagnie ? J'aime avoir peur ? Je devrais m'en aller, loin. Je devrais … Qu'est-ce qu'Ulrick ferait ? En attendant, je ne peux pas me détacher du corps de Neil.
Une douleur intense dans la main me tire de mes pensées. Je hoquète et le sent mettre son bras autour de ma gorge.
Quand il me parle, j'ai l'impression de fondre. Sa voix me fait un effet putain. Je déglutis difficilement. Ma respiration se coupe un moment et j'ai comme l'impression de suffoquer. Je tousse difficilement. Elle m’énerve cette gorge qui ne guérit pas ! Je bois pourtant au moins deux litres par jour et je fais mon possible pour être le plus sage possible. J'ai beaucoup parlé aujourd'hui. Et la pression que Neil exerce sur mes cordes vocales ne doit pas bien aider.
Envahissant. Je me mords la lèvre. Okay c'est mort je suis passé pour un psychopathe encore pire que celui à qui je parle. Me mordant la lèvre, je prends néanmoins la parole.


« Tu sais je - »

Ma voix fait une espèce de chuintement désagréable et ne suit pas. Je … Je suis devenu muet ?! C'est possible ?!
Je repousse le jeune homme de toute mes forces. Il tombe du lit mais je n'ai pas le temps de m'en soucier. Je suis muet putain ! Je sais ce que je veux dire, ça ne sort juste pas. J'essaye de boire mais non, je n'arrive à obtenir qu'un gargouillement dégoûtant. Une infirmière rentre à ce moment et ramasse Neil après m'avoir collé au lit.


« Vous devriez vous reposer, Basile. »

J'attrape le stylo de sa blouse et écrit sur ma main 'Je peux plus parler'. Elle sourit et secoue la tête comme pour un enfant prit en faute.

« Ça reviendra, c'est normal. Allez buvez votre café. »

Elle me tend la tasse et je soupire. Merde alors, que je suis con.
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MessageSujet: Re: Judgement   Judgement Icon_minitimeSam 29 Mar - 12:32



Je finis par réellement desserrer la pression que j'exerce contre la gorge de Basile. Je n'en suis d'ailleurs pas peu fier, d'avoir résister à mon envie première. Est-ce que ça m'aurait plus, de le sentir se débattre, puis cesser tout mouvement pour s'écrouler comme une poupée de chiffon ? J'en sais rien. Je ne suis plus vraiment sûr de rien. Sur le coup, ça m'aurait probablement soulagé. Mais je m'en serait sûrement voulu.
Mais d'ailleurs, je ne suis même pas sûr d'être capable de m'en vouloir. Je pense apprécier Basile, au même titre que j'apprécie Ombrage, ou Clyde, ou encore le détenu-jardinier, là, Philippe. Tous au même niveau, même si je ne les utilisent pas de la même façon. À vrai dire, je les utilise pas tous, ça serait abuser, tout de même.

Basile commence à dire quelque chose, mais sa voix se bloque avant la fin de sa phrase. Ça achève de me faire relâcher mon étreinte, mais le blondinet en profite pour me repousser brutalement et j'ai juste le temps de m'accrocher à mon oreiller, qui me suit dans ma semi-chute. Dans la précipitation, je me suis tapé la main gauche contre le bord du lit, et un cri de douleur m'échappe. Des larmes viennent immédiatement me piquer les yeux et j'ai l'impression que la douleur raisonne dans tout mon corps.
La position n'est pas confortable non plus. La tête à l'envers, les pieds toujours accrochés au lit, c'est plutôt désagréable. Mais pour le moment, toute mon attention est focalisée sur ma main blessée, que je maintiens contre mon torse sans pour autant la toucher. Bordel mais il pouvait pas faire attention ?

J'allai l'insulter de tous les noms quand un visage se penche sur moi et des cheveux blonds me chatouillent le visage. C'est cette infirmière au caractère pourri et au visage angélique.
Elle me prend par-dessous les épaules et me soulève sans difficulté, me replaçant sur mon lit.

- Si vous étiez resté attaché ça ne serait jamais arrivé, me dit-elle d'un ton froid.

Mais j'ai tellement mal à la main que je ne prends même pas en compte ses paroles, me contentant de lui jeter un regard noir. J'aurai très bien pu me redresser seul.
Néanmoins, elle ne me rattache pas. Elle a dû voir que mes larmes n'étaient pas du à l'humiliation de ma chute et elle manifeste un peu de culpabilité. J'aimerai bien voir ça, tiens. Elle préfère juste s'occuper de Basile, le 'mec réglo', d'abord.

C'est malgré tout avec une grande jalousie que je vois qu'elle se montre charmante avec lui. Ça va, il a juste perdu sa voix, c'est rien. Moi je souffre terriblement, et elle s'en moque comme de sa première cuite.
Agacé, je tends ma main droite vers l'espèce de barre d'où est accroché les poches de liquide et la fait tomber sans remords, boudeur. Elle s'écrase au sol dans un bruit de métal désagréable, et la femme fait volte-face dans un sursaut. Je la mesure du regard et tends mon bras gauche vers elle.

- J'ai mal au bras. Faut faire quelque chose, d'utile pour une fois.
- Vous n'aviez qu'à pas retirer votre perf de morphine, réplique-t-elle d'un air hautain.
- C'est pas votre drogue qui va me guérir, hein.

Elle lâche un soupir de mépris et se détourne de nouveau de moi. Je fronce les sourcils et porte mon attention sur Basile. Ouais, j'ai compris son manège. Il n'est pas gentil de nature, c'est juste une couverture pour se mettre les gens dans la poche. J'ai carrément failli croire qu'il était réellement bon. Ça aurait été bien, que quelqu'un n'est aucune arrière-pensée mauvaise.

- Vous êtes très mignonne, mademoiselle, annonçai-je. Surtout quand vous paraissait si odieuse.

Elle se crispe un peu mais ne relève pas. Un éclat de rire m'échappe. En réalité, si elle agit comme ça, c'est qu'elle a peur, s'est obligé. Certaines personnes utilisent l'attaque comme bouclier.
Je ne suis pas fâché quand elle sort de la pièce, et je laisse tomber ma tête sur l'oreiller, me tournant un peu vers le blondinet :

- Comment tu vas faire en cuisine ? Enfin, j'espère que ta voix sera revenu d'ici là, hein. Cette infirmière est assez incompétente, elle t'a peut-être dit ça seulement pour te rassurer, et tu es réellement devenu muet.

Je lui fais un grand sourire, comme s'il ne s'était rien passé quelques minutes plus tôt :

- Du coup, si je veux chanter, je peux, tu pourras rien dire. C'est donc un mal pour un bien.

Je suis actuellement trop épuisé pour pousser la chansonnette, mais c'est une idée à garder précieusement.
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MessageSujet: Re: Judgement   Judgement Icon_minitimeSam 29 Mar - 19:53

Je n'aime pas la tête de cette infirmière. Elle a l'air … superficielle. Oh, elle a été souvent gentille avec moi mais je ne suis pas convaincue qu'elle pense réellement ses mots gentils. Elle a tendance à un peu trop forcer la dose de morphine pour être vraiment passionnée par son boulot. Il me semble qu'elle est plus intéressée par les médecins que par la médecine. Oh, je ne dis pas qu'elle n'a aucune conscience professionnelle. Tout le monde a un bon fond.
Neil est en une preuve évidente. Il est ici pour meurtres en série mais il m'a quand même sauvé la vie. Mais il y a d'autres exemples. Comme ce détenu qui m'a rattrapé dans les escaliers alors qu'il venait de me pousser par mégarde. Du coup je lui ai donné à manger en retour. Je n'allais pas le laisser comme ça, la peau sur les os ! Oh il me faisait vraiment peine à voir.
Je fais à peine attention audit Neil qui semble douiller. Il n'est tombé qu'à moitié, retenu par les pieds. Ça pourrait être assez comique mais il se trouve qu'il a du se faire sacrément mal au dos.
Il a la main gauche bandée. Je ne sais pas ce qui lui est arrivé mais quelque chose s'impose à mon esprit : ce mec attire les emmerdes. Reste loin de lui mon gars si tu veux survivre longtemps. Je veux dire … Je l'ai côtoyé trois fois et il ne m'est arrivé que des emmerdes. La bataille de bouffe en cuisine, l'explosion de la réserve et ma perte de voix ici. Je ferais mieux de pas le chercher. De l'éviter même. Est-ce que je devrais en parler à Ulrick ? Ouais je vais faire ça.
La fille s'est occupée de lui. Ils ont l'air de dejà se connaître. Oh pas très bien puisqu'elle garde une distance de sécurité. Ou alors justement ils se connaissent bien et elle se méfie de lui.
Sa voix ne laisse pas tellement place au doute. Elle ne l'aime franchement pas. Je me mords la lèvre et prends quelques gorgées de mon café. Elle se méfie de lui, c'est normal il est un détenu. Elle minaude beaucoup plus devant moi et encore plus devant les médecins. Je pense qu'elle a beaucoup moins de mal à parler à des gens qu'elle pense sains d'esprits. Elle se trompe lourdement sur le personnel alors …
Je lève les yeux au ciel quand j'entends la barre métallique tomber. Je suis muet et maintenant presque sourd. Merci, connard.
Une pointe de jalousie me perce le cœur quand il lui fait un compliment. Même une pique déguisé en compliment fait un peu mal. Ensuite il me parle et je saisis le carnet et le stylo que la gentille infirmière m'a rapporté. Ensuite je griffonne sur le papier blanc avant de lui montrer.


De un, je te bombarderais autant que je le peux si tu chantes, même si ça doit te tuer.

Ceci est une blague bien sur, jamais je ne pourrais lui faire du mal. Je tourne la page.

De deux, ma voix sera revenue avant que je reprenne le boulot.

J'espère que c'est vraiment le cas. Je tourne à nouveau la page. J'écris et hésite un instant à lui montrer. Finalement, je prends mon courage à deux mains.

Je ne t'en veux pas pour tout à l'heure. Je suis désolé, j'ai été trop loin.

Je pose le carnet sur la table de chevet et me retourne, dos à Neil, allongé. Il vaut mieux que j'essaye de dormir.
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MessageSujet: Re: Judgement   Judgement Icon_minitimeLun 31 Mar - 18:21

C'est amusant de parler à quelqu'un de muet. La dernière fois que s'est arrivé, c'était de ma faute, je l'admets. Et je n'ai pas vraiment pu lui parler, car il n'était pas vraiment muet. Les cris du type étaient vraiment bizarres sans sa langue. C'était limite effrayant, à tel point que je l'ai tué avant d'être traumatisé par ses hurlements inhumains.
Basile se met à griffonner sur un petit carnet pendant que je l'observe, un sourire sur les lèvres. Puis, il me le tend et je me penche un peu dessus. Il me bombarderait de quoi, au juste ? S'il pouvait juste éviter le matériel médical comme les ciseaux, ça m'arrangerait.
Dommage qu'il reprenne sa voix, je le trouve bien plus charismatique ainsi. Vous pensez qu'on peut couper les cordes vocales de quelqu'un sans le tuer ?

La dernière phrase me laisse perplexe. Je lève mon regard sur lui alors qu'il se détourne de moi. Pourquoi s'excuser ? À quoi ça sert ? Je ne lui en veux pas. Il ne m'a pas fait de mal, ni rien, donc pas besoin d'excuses. Ce type est réellement bizarre.

Un petit rire m'échappe. Je comprends pas les gens, et lui, encore moins. J'attrape l'un de mes deux oreillers et le lance sur Basile, pas trop fort. Je ne sais pas si ses blessures sont douloureuses, et je n'ai pas envie de lui faire mal. D'ailleurs, ça aurait dû être logiquement à moi de lui présenter des excuses. Ça n'a pas l'air, mais j'aurai pu lui casser le doigt.
Mais je ne relève pas. Il avait qu'à m'en coller une. Et puis, il a été vengé quand je me suis cogné la main. Donc, histoire réglée.

- Tu pourras te vanter de m'avoir embrassé, s'est pas donné à tout le monde.

Suis-je l'allégorie même de la modestie absolue ? Bien sûr que oui, j'apprécie juste de me vanter, comme beaucoup de monde. Qui n'aime pas parler de soi ? Si des gens affirment ne pas aimer, ce sont des menteurs, et en plus de ça des faux-culs. Les gens sont pitoyables.

- Dis, repris-je d'une petit voix. Du coup, je ne pourrai plus aller en cuisine ?

Il est clair que non. De toute manière, ma seule motivation à y travailler était mon plan d'évasion. Maintenant que tout a foiré, je n'ai plus aucun intérêt à couper des légumes toute la journée.
Je me mets à parler tout seul, en pleine réflexion :

- Et puis, de toute manière, le trou dans le mur risque d'être rapidement rebouché. J'aurai bien aimé voir à quoi il ressemble, juste pour me sentir fier de mon travail. Même un petit passage m'aurait comblé, j'aurai pu m'infiltrer dedans, j'en suis sûr. Par contre ça m'aurait fais un peu chier de rester coincé. La honte d'être obligé d'appeler les gardiens à l'aide pour me sortir de là, quand même.

Un petit silence s'installe, où je fais une petite moue dubitative.

- Tu dors ?

Ça ne m'étonnerait même pas.
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MessageSujet: Re: Judgement   Judgement Icon_minitimeMar 1 Avr - 13:23

Ma gorge me fait encore un peu souffrir mais la morphine que l 'infirmière m'a branché dans les veines m'aide à surmonter la douleur. Le lait dans mon café m'a aussi beaucoup aidé. Je déteste le fait de ne plus pouvoir parler alors que j'allais dire un truc super important à Neil. Si important que ça aurait pu inverser la tendance entre nous. Oh tant pis, de toute façon je pense que rien ne pourrait détourner Neil de sa conception du monde.
Violence, détournement de morale, meurtre, peut-être même viol. Honnêtement, je dois avouer que je ne sais rien de lui, et ce n'est pas franchement pour me rassurer. Il me semble trop lisse, trop souriant. Bon déjà, il a fait péter mon mur, ça j'en suis sur. Mais avant d'arriver ici … Il se dit tueur en série. Tueur en série c'est à partir de combien de victimes ? Combien de personnes il a tué avant de finir dans ce trou à rat ? Est-ce que parmi elles il y avait des femmes ? Des enfants ? Je suppose que dans la tête d'un tueur, tout le monde est à égalité. Même moi.
Je regarde le mur en face de moi à travers ma poche de morphine. Ce mur blanc laisse place à mon imagination, à mes fantasmes, à mes délires de malade drogué aux calmants. J'ai envie de dormir mais je ne pense pas pouvoir. Je tourne le dos à Neil et je commence tout juste à me rendre compte que … en fait je tourne le dos à un ennemi. Déglutissant, je me recroqueville un peu plus et je ferme les paupières si fort que des tâches de couleurs vivent apparaissent devant mes yeux.
Je ne sais pas si mes excuses vont le persuader de ne pas me tuer. En fait, j'espère juste que ça ne va pas attiser sa curiosité. Ne me regarde pas, ne me parle pas. Tu vas me faire devenir quelqu'un que je ne connais que trop bien. Celui qui est cruel, méchant, froid. Celui que j'ai été après la mort de ma sœur. Celui que je me suis juré d'effacer de ma mémoire en arrivant ici. Est-ce que je ne me suis pas précipité vers ma propre fin ? La fin de celui que je veux être.
Je fais une moue mécontente quand je l'entends rire. En quoi ce que j'ai dit est drôle ? Il est complètement siphonné en fait. Je ne le comprends pas et pourtant j'essaye. Il faut croire que je n'ai pas les clefs pour analyser son fonctionnement. Pourtant, s'il voulait bien me les donner … ça nous ferait du bien à tous les deux. Il n'a donc pas besoin d'un ami à qui parler, d'un amant pour le consoler, d'un frère pour l'épauler ? Quand l'oreiller heurte mon épaule je veux lancer un grognement mais j'arrive tout juste à faire un bruit dégoûtant.
Okay plus jamais j'essaye de parler sinon je vais finir par mourir de honte. J'ai l'impression d'avoir la bouche pleine de marshmallow et d'avoir ri. Voilà le genre de bruit que j'ai produit.
Me vanter de l'avoir embrasser ? Nan mais il a carrément prit la grosse tête le mec. Je rêve, il se prend pour une superstar ou quoi ? Non, Neil, tout le monde n'est pas fou de toi, faut pas croire. Un mec pâlot, aux yeux de panda et à la silhouette d'un Quasimodo anorexique c'est pas le rêve de toute personne sensée. En fait c'est même plutôt l'opposé. Neil ressemble à un cauchemar d'enfant.
Je l'écoute à peine parler et quand il me demande si je dors, je lui présente mon majeur, fièrement dressé. Il n'arrête donc jamais de parler ? Ensuite je griffonne quelque chose sur mon carnet et relève celui-ci au dessus de mon épaule sans me relever.


Si tu t'aventures dans ma cuisine, je te coupe les jambes.

J'abaisse le carnet une fois que je suis sur que j'ai laissé assez de temps pour qu'il lise. Déglutissant, je ne peux pas m'empêcher de penser que ma grande gueule est sans doute la seule raison pour laquelle je suis encore envie. Je relève le carnet quand j'ai fini d'écrire une deuxième phrase.

Mais je prendrais des photos si tu veux.

En plus ça me fera une occasion de le revoir. Sauf que je devrais pas ! Raah ! Je sais plus quoi penser ! Le médecin blond arrive à ce moment là. Il semble passablement énervé. Il pousse le curseur au maximum de je sais pas quoi et soudain j'ai très envie de dormir. Ma main retombe sur le matelas, serrant fort le carnet et je me sens lourd. Très lourd …
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Judgement

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