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 Black Ruby

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MessageSujet: Black Ruby   Black Ruby Icon_minitimeVen 21 Mar - 21:43


Ma tendance à ne jamais vouloir de soins a atteint son paroxysme hier soir. Ce médecin dont j'ignore le nom a surgit dans l'infirmerie, beuglant que les infirmières ne savent soigner personne, qu'il fallait qu'il fasse tout lui même et qu'il fallait qu'il aille chercher les formulaires pour Neil. Je n'ai aucune confiance en ce gars. Alors j'avais bêtement refusé la morphine, parce que j'en avais marre de voir sa sale gueule de thon. Peut-être aussi parce que j'étais jaloux qu'il puisse faire quelque chose pour Neil et pas moi.
Mes yeux se posent sur le lit de Neil. Ou plutôt l'ancien lit de Neil. Il est parti hier matin. On m'a dit de ne pas m’inquiéter mais sa blessure est encore bien moche et il est affaibli. J'ai demandé à sortir pour pouvoir lui donner ses repas mais le médecin ne veut pas me laisser partir tant que mes blessures ne sont pas complètements noires. En plus, à force de parler, je suis devenu muet. Pour un temps mais quand même … J'ai du signer le papier de mon arrêt de travail. Deux semaines complètes. Ces tâches me pompent toute mon énergie. Et mon moral.
J'ai hâte qu'Ulrick revienne. Je ne supporte pas cette idée d'être seul ici. J'ai demandé à ce que Luckas et ma famille ne soient pas prévenus de ma condition. Je sais qu'Alice sera au courant des rumeurs tôt ou tard. Je ne suis ni stupide, ni fou. Je ne veux pas qu'elle vienne mais l'empêcher de venir reviendrait à la rejeter et elle ne supporterait pas ça. Si elle vient me voir autant que ce soit de sa propre volonté.
Je n'aime pas l'idée qu'elle soit chamboulée par mon état mais je vais faire de mon mieux pour ne pas remuer le couteau dans la plaie. J'ai un petit calepin avec de quoi noter pour lui parler et une bouteille d'eau pour m'hydrater régulièrement. Je ne peux pas me permettre de perdre la voix trop longtemps. J'ai déjà trop eu de congés payés. C'est ce que McDaven m'a fait comprendre dans sa lettre en tout cas. Elle n'aurait pas pu se déplacer? Peu importe, seule Alice compte maintenant. Elle va venir, je le sens...
Alors quand elle entre, je lui souris. Je m'attendais à sa venue aujourd'hui ou demain. Je la serre dans mes bras avant toute chose. Je veux qu'elle se sente rassurée. Malgré mes tâches de couleur gris cendre maintenant, je veux qu'elle sache que je n'ai pas changé, que je suis toujours son grand frère adoré et je serais toujours là pour elle. Je veux qu'elle sache que je suis toujours le même … le même Basile.
Je la repousse ensuite gentiment et me saisit de mon carnet sur lequel j'écris rapidement. Vue mon écriture de bernard l'ermite bloqué sous un rocher et agonisant, je préfère écrire en majuscule comme ça elle me comprendra mieux.


Coucou ! Je ne peux pas parler pour le moment alors je dois me servir de ça ! Mais je vais bien !

Je lui offre mon plus grand sourire en lui montrant. Montres toi positif, vieux. C'est tout ce que tu peux faire pour elle.

Comment ça va, toi ? On te chahute pas ?

Bien sur, j'ai engagé Abel pour que tout aille bien mais on ne sait jamais avec les détenus. Ils sont peu fiable. Je veux dire … ils sont détenus quand même.

[Je pensais faire intervenir la révolte à mon deuxième post ~ mais tu peux le faire avant moi si tu veux!]
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MessageSujet: Re: Black Ruby   Black Ruby Icon_minitimeSam 22 Mar - 13:42

Rumeurs : ensemble confus de bruits, de sons, de voix provenant d'un lieu où de nombreuses personnes sont rassemblées. « Hé t'as entendu ? il parait que la cuisine à exploser ! » Murmure confus de désapprobation, de mécontentement dans un groupe. « Il parait que c'est un détenu qui a tout fait péter ! » « Je te parie il va morfler au trou ! » « hahahaha ! » Nouvelle, bruit qui se répand dans le public, dont l'origine est inconnue ou incertaine et la véracité douteuse. « T'imagines ! Il aurait apporté une bombe de l'extérieur ! » « Sérieux ?! C'est possible ça ? Il aurait dû péter le bureau de cette directrice qui se la pète ! Comme ça elle aurait moins fait la maline ! » Peu importe la définition. L'important c'est de ne pas se laisser emballer, et de ne pas croire tout et n'importe quoi. « Il parait que y a des victimes ! Hahaha ! Et même qu'un cuistot a failli y passer ! » « Le blond qui a un nom de marque d'épice là ? »
...Basile ?

--- Quelques minutes plus tard ---

MAIS ELLE EST OU CETTE INFIRMERIE A LA NOIX ?! SENS DE BOUSE DE YACK !

"Calme-toi petit ange... dis-je d'un air désespéré."

NON ! JE VEUX VOIR BASILE ! IL EST BLESSER BEAUCOUP APPAREMMENT !! FAUT QUE JE LE VOIS DE SUITE !

"Petit ange..."

QUOI ?!

"Tu ES devant l'infirmerie là, maintenant !"

Ah...ah oui... Je me figeais. Les portes bizarres sont celles de l'infirmerie ? Je me forçais à tousser. Ce n'est pas ma faute je suis malade... Aïe ! Ok ok j'assumeeeeee ! Pas besoin de me cogner la tête avec le bec. Sgreugneugneu.
J'entre. Il y a bien Basile... Il n'a pas l'air bien.... Je me '' jette '' sur lui et lui fais un câlin. Il fait de même. Ouf...il peut encore bouger... Mais...il ne parle pas ? Ses blessures...elles lui font pas mal hein ? D'ailleurs...je lui ai pas fait mal en lui faisant un câlin hein ? Remarque...il a répondu à mon câlin alors il ne doit pas avoir trop mal... Enfin j'espère...
Puis il écrit sur un carnet : Coucou ! Je ne peux pas parler pour le moment alors je dois me servir de ça ! Mais je vais bien ! Comment ça va, toi ? On te chahute pas ?

« Oui, moi je vais bien ! On m'embête un peu des fois à cause de mes cheveux, mais sinon ça va ! Et puis il y a monsieur Corbeau qui me protège ! Alors ne vous inquiétez pas ! »

Ok ce n'était pas trop convainquant...euh...changeons de sujet !

« Et vous ? Vous n'avez plus de voix ? Oh ! –Je grimpai sur le lit et m'assis les jambes croisées– Vous savez qu'une fois, j'ai chanté, toute la nuit, pleins de chansons ! Des chansons apprises à l'école, et des chansons que monsieur Corbeau m'apprend encore ! Puis le lendemain, j'arrivais à peine à parler ! Et ma voix ben, elle était comme ça ! »

Je m'imitais et balançais des phrases au pif avec une voix toute fluette et toute basse. Un peu roque aussi et comme si ma gorge était toute grattée et abimée. J'espère l'amuser un peu...je veux pas qu'il soit maussade...
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MessageSujet: Re: Black Ruby   Black Ruby Icon_minitimeSam 22 Mar - 14:47

Mon crâne cogne, j'ai un peu mal aux yeux. C'est de ma faute, j'ai refusé avec insistance la morphine, j'ai refusé de dormir. Je ne veux pas dormir sinon je risque de rêver de … de lui ? Je risque de rêver de Neil. Et ça ne je ne veux pas. Je ne peux pas me le permettre. Rappelles toi Basile. Tu n'as pas le temps pour ça … Tu n'as pas le temps d'être amoureux d'un détenu. Et puis je savais qu'Alice allait venir alors je ne voulais pas la décevoir en étant endormi quand elle arriverait. Oui, raccroche toi aux branches, Basile. Fais comme si rien ne comptait, ni le baiser, ni le reste. Tu es complètement ridicule mon pauvre. Ri-di-cule.
Ma main se pose sur celle d'Alice, essayant d'être rassurante. Personne ne devrait s'en faire pour moi. Je vais très très bien. C'est à moi de m'en faire pour elle. Je souris doucement sans lâcher ni mon carnet, ni sa main. Je n'ai pas envie qu'elle s'en aille mais je sais que le médecin ne va pas tarder à sortir de son bureau pour lui dire qu'elle doit s'en aller, que je dois me reposer. C'est faux, je ne veux pas dormir. Je refuse de dormir alors que je me sens autant de croquer la vie à pleine dents. Je ne veux plus rien laisser passer. Dès qu'Ulrick sera revenu, on fêtera son anniversaire et après on se biturera la gueule. Ouais c'est bien ça. Et ce sera cool.
Je l'ai entendue tousser. J'espère qu'elle va bien. Je ne voudrais pas qu'elle soit tombée malade. En ce moment entre la pluie et le soleil, on ne sait plus trop comment s'habiller ni quand sortir. Je souris de ma propre bêtise. On ne peut pas dire que Miss Alice bénéficie d'une garde robe très changeante. Je n'aime vraiment pas la voir là dedans. Cet uniforme répugnant.
Je repense à une semaine plus tôt. La pluie battante tapait contre les carreaux quand ..
Ah mais tais toi !
On l'embête à cause de ses cheveux ? Ils ont quoi ses cheveux ? Je ne vois pas ce qui est choquant. Elle a des cheveux longs et blancs. Bon, d'accord pour une enfant de seize ans c'est un peu étrange d'avoir les cheveux blancs mais qu'est-ce qu'elle y peux, eh ? Et puis depuis que j'ai vu ce détenu qui tient constamment un salsifis sur sa tête, je ne suis plus étonné de rien.
Je hoquète légèrement quand elle me parle d'un certain monsieur Corbeau. Je sais bien qu'il y a ce détenu qu'on appelle le Corbak mais il ne me semble pas l'avoir déjà vu avec Alice. J'aimerais lui dire de se méfier mais qui suis-je pour ça ? Il la connaît peut-être depuis plus longtemps que moi. Je n'ai aucun ordre à lui donner.
Je laisse échapper un petit rire silencieux quand elle me fait sa démonstration vocale. Elle est adorable.


C'est à cause de la fumée de l'explosion ça m'a affaiblit la gorge. Mais je pourrais bientôt reparler ne t'en fais pas. Je dois juste reposer mes cordes vocales pour le moment.

J'entends soudain une voix, très distinctement. Une voix que je reconnais même si je ne l'ai entendu qu'une fois. Liam Gantley. Je me précipite à la fenêtre de l'infirmerie et le regarde débiter son discours. La révolte ? Je griffonne rapidement sur mon carnet.

Nous serons en sécurité ici, l'infirmerie a des portes blindées. Tu vas rester avec moi en attendant que ça passe.

En espérant que ça passe … Ce mec est complètement fou putain ! Une révolte, comme ça ? Je me colle de nouveau  la vitre et vois Luckas se faire embarquer. Quoi ? Non ! Non pas Luckas ! Je tape à la vitre, conscient de mon impossibilité à aider. Je glisse contre la vitre et soupire.
Le médecin que je n'aime pas part peu après qu'un gardien soit venu réclamer son aide. Okay, on va s'en sortir. Je ferme la porte à clef après son départ et me tourne vers tout le monde. Nous sommes six en tout. Trois gardiens, un détenu endormi, Alice et moi. On va s'en sortir. Je la prends contre moi et lui souris. Tout va bien se passer.
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MessageSujet: Re: Black Ruby   Black Ruby Icon_minitimeLun 24 Mar - 19:02

C'est à cause de la fumée de l'explosion ça m'a affaibli la gorge. Mais je pourrais bientôt reparler ne t'en fais pas. Je dois juste reposer mes cordes vocales pour le moment.

Vous allez bientôt pouvoir reparler ? Ne pas m'en faire ?... J'en ai assez de ne pas m'en faire...toujours m'occuper de moi et pas des autres. Je sais que j'essaye d'aider un peu tout le monde et que je m'inquiète pour ceux que j'aime et que je reste gentille et soucieuse pour autrui... Mais là, me demander de ne pas m'en faire...je ne peux pas. Je ne peux pas ne pas m'en faire. Vous avez-vous votre état ? Non...je refuse de ne pas m'inquiéter. Tout le monde mérite les soins des autres. Sinon, les docteurs n'existeraient pas. D'ailleurs... si les docteurs ont un but...est-ce que tout le monde en a un ? Le but de Basile est-il de me protéger ? De veiller sur moi. C'est la sensation que j'ai dans mon cœur. C'est la sensation qu'il dégage...

Une voix... Elle me rappelle...celle du monsieur dans la bibliothèque. Celui qui voulait faire du mal à Ulrick ! C'est un méchant monsieur ! Il avait tenté de m'hypnotise, mais j'ai déjoué ses plans grâce à... à... à quoi en fait ? Pourquoi je n'ai pas été atteinte par son hypnose ? C'est vrai ça...

Nous serons en sécurité ici, l'infirmerie a des portes blindées. Tu vas rester avec moi en attendant que ça passe.

Rester ici ? Je ne comptais pas partir de toute façon... Je voulais rester avec vous ! Je voulais vous tenir compagnie ! Alors j'attends ici avec vous !
Le détenu du fond commence à marmonner quelque chose. Il dort ?

« Dites Basile, vous savez de quoi il rêve ? Enfin est-ce qu'il rêve ? »

Je tâtais la joue du monsieur. Hmmm...il ne ressent vraiment rien ? Ca à l'air intéressant ce qu'il dit ! Jouer...manger...décembre...dinde... Il rêve de Thanksgiving ? Ou de noël ? Plutôt de noël s'il parle de dinde... et de décembre !
Puis un gardien me prit par le bras. Que...mais qu'est-ce qu'il fait ?! Il m'attache à une chaise ? Mais je ne suis pas méchante ! Pourquoi est-ce qu'ils m'attachent ?!

« - Lâchez-moi ! Je veux être prés de...
- Si y a une rébellion, alors tout détenu doit être maitriser. Alors ferme-la et reste sage. »

Bam. Un coup de poing en pleine face. Je commençai à trembler. Trop trembler. Souvenirs des douleurs. Tout revenait d'un coup. Tout. Sensations et images. J'avais mal. Mal. Trop mal en ajoutant les souvenirs. Je frissonnais. Tremblais de plus en plus. Ma respiration s'accélérait. Asthme ? Non. Crise.
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MessageSujet: Re: Black Ruby   Black Ruby Icon_minitimeMar 25 Mar - 21:38


Son visage fait une moue que je ne connais que trop bien. Elle déteste ne rien pouvoir faire pour moi. Je la comprends mais elle n'est ni docteur, ni magicienne. Ou alors j'ignore encore pas mal de choses sur elle. Je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter pour Luckas, de mon coté. Que lui voulait cette armoire à glace ? Je suis bien heureux qu'Ulrick ne soit pas là en ce moment. S'il voyait le merdier que fout son frère … Oh le pauvre, il volerait sûrement au secours de Luckas.
Je jette un coup d'oeil rapide à la porte. J'entends des détenus derrière qui essayent de l'ouvrir. Une fois qu'elles sont verrouillées, personne ne peut passer ses portes. C'est un truc que j'ai entendu le médecin dire à une infirmière. Apparemment, il avait demandé lui même la mise en place de ces portes, la posant comme condition à son travail ici. Malin. J'aurais du demander la même chose pour les cuisines, ça m'aurait évité des trucs chiants comme la table centrale recouverte de peaux de bananes d'il y a deux semaines.
Alice me pose une question et je cligne les yeux. Elle croit que je suis une encyclopédie vivante ? Je fais ma moue la plus embêtée. Est-ce qu'il rêve ? Est-ce que les criminels rêvent. De ce que j'ai comprit, Neil rêve énormément. Peut-être même qu'il cauchemarde. Je ne lui ai pas demandé. Je ne lui ai pas vraiment reparlé depuis … depuis cette erreur. Je devrais arrêter définitivement de penser à lui mais son visage, sa voix me hantent. Tout son être me hante. Allons Basile, on est en guerre, merde ! Fais un effort et suis ! Donc, est-ce que le gros mou rêve ?
Thanksgiving. Je n'ai pas vraiment une grande expérience dans la culture américaine mais il me semble en avoir parlé à Georges l'autre jour à la cantine. On mange de la dinde, on remercie les indiens de nous avoir aidé à passer l'hiver en les exterminant et on se gave de farce. Soit. Il se souvient peut-être d'un moment de quiétude avec sa famille entre deux crimes affreux. Je déglutis. Les détenus aussi ont des souvenirs, ils ne tiennent pas un rôle. Je l'oublie un peu trop souvent. Sans doute qu'il n'a pas toujours été un monstre. Le Noël dernier … Mon premier sans Emi. Un souvenir affreux, chasse ça de ta mémoire, Basile.
Soudain, Rourke, un gardien qui apprécie tout spécialement ma cuisine, se saisit d'Alice et l'attache à une chaise, lui assenant un coup de poing. La colère me submerge mais je connais Rourke, il ne serait pas violent sans une bonne raison. Il a peur, une peur malsaine qui s'infiltre dans sa tête, ses os et ses entrailles. Je m'avance, tenant mon carnet d'une main et je pose l'autre sur l'épaule du gardien. Je commence à griffonner.


Elle ne fera de mal à personne. Je me porte garant pour elle.
« Eh cuistot je te demande pas de - »
S'il te plait.

Il se tait un instant et semble réfléchir. Bien sur, il hésite.

Écoute, Rourke, si elle fait quoique ce soit de mal, je veux bien récurer les chiottes des détenus pendant un mois, fais moi confiance.

Il soupire et détache la jeune fille. Je la prends avec moi et l'emmène sur mon lit. Qu'elle se calme, je ne peux pas avoir une petite asthmatique en pleine révolte à DearDeath.
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MessageSujet: Re: Black Ruby   Black Ruby Icon_minitimeMar 25 Mar - 23:43

- Noah...Noah....à l'aide...à l'aide...à...

Une douleur aiguë me prit la joue. Des couleurs, j'allais en avoir dans plusieurs minutes. Des gonflements aussi. Mais pas qu'à la joue. Au ventre surtout. Au niveau des côtes, aux bras et aux jambes aussi. Des coups. Il ne connait que ça. Les coups. Et...autre chose. Je tentais d'appuyer sur le beeper de Noah. Aller....marche... Mes doigts furent brisés d'un coup de talon, et l'objet de même. Est-ce que j'ai bien appuyé ? Est-ce que j'ai mis assez de pression ? Pitié...faites que ça marche...
Maman regardait papa faire sans intervenir. Il n'y avait rien dans ses yeux. Sauf de la haine. Elle me détestait et était jalouse au point de laisser papa me battre...encore.

-Tu croyais faire quoi ma ''fille'' ? Tu n'aimes plus ton père ? Tu ne veux plus lui faire plaisir ?

Son pied m'écrasa ensuite le dos. Appuyant. De plus en plus fort. Si ça continue...
...Non...ne me touchez pas...arrêtez !... Je vous en supplie !... Non !... NON !...

Une salle blanche ? Que...N...Noah... Alors...ça a marché ?... Arg...j'ai mal... Où sommes-nous ?... A l’hôpital?... Il...m'a frappée...aussi fort?... En tout cas...je suis vivante...

- Pardon Alice...pardon... Je suis arrivé trop tard... Le temps que j'appelle la police...il l'avait déjà appelée et a fait passer ça pour un tabassage de gang... J'ai tenté de leur expliquer...mais la police ne m'a pas cru. Je suis désolé. Je vais devenir plus fort. J'ai bientôt 18 ans. Je te protègerais. Attends-moi, je t'en supplie.
- Je...t'aime...

Je l'embrassais. Même si c'était lui qui avait pencher sa tête en premier...J'étais venue comme je le pouvais à sa rencontre. Je ne pouvais dire et faire que ça... Je refusais qu'il culpabilise... Il faisait déjà beaucoup... Il me croyait...m'aidait...j'accompagnais... Il m'aimait...et moi aussi... Pourquoi est-ce que j'avais oublié tout ça ?... Comment il se peut... Monsieur Corbeau...et la mise en boite de papa et maman... Les ciseaux...le meurtre...madame Ayame m'en a parlé...je n'ai rien fait...arrêtez...qu'est-ce qui se passe ?... Noah...Noah revient !... Noah !!... NOAH !!!...

Pan. Battement de cœur. De l'eau coulais de mes yeux et coulais sur mes joues. Je...Je rêvais ?... Non...état...état pensif...c'est ce que dit maman... J...J'ai déliré ?... Je...tremblais ?... ...J'avais si peur que ça ?... Ça se voyait ?... Je ne veux pas que Basile me voit comme ça... Je suis pitoyable... ...Mais...maman... ... ...d'accord...je ne le suis pas... Dit....est-ce que Noah est toujours en vie ?... Il sait...que je suis ici ?... Je peux lui envoyer une lettre tu crois ?... D'accord...changer de sujet...
Je voyais Basile le regard inquiet...encore... Bazard mais je suis capable au moins une fois de ne pas l'inquiéter ?! Aller...dit quelque chose...

- C'est mou... Les coussins...et les matelas... C'est mou...

Je me relaxais un peu plus et attrapais la main de Basile. La serrant contre moi. Pardon...je deviendrais plus forte moi aussi.
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MessageSujet: Re: Black Ruby   Black Ruby Icon_minitimeMer 26 Mar - 14:44


Son petit corps désespérément animé entre mes bras me fait de la peine. Je sens son cœur ralentir. Est-ce qu'elle est en train de claquer dans le bras ? Je ne peux pas me le permettre. Je la secoue un peu, plein de frustration de ne pas pouvoir l’appeler.
Elle appelle à l'aide un certain Noah et je me raidis. Encore quelqu'un de la prison ? Je me me mords la lèvre et me souviens de ses comportements froids par moment, de ses paroles dures. C'est peut-être à cause d'eux. Au moins, s'ils réussissent à l'endurcir un peu … C'est bon pour elle.
Ma main passe sur son front, ramenant ses cheveux en arrière et les attachant en nœud rapide. Calme toi Alice, tout va bien, nous sommes en sécurité. J'entends que quelqu'un essaye d'enfoncer la porte et je la serre plus fort contre moi. Déglutissant, je ne peux m'empêcher de craindre le pire. Le Gros Bobo ? Quelqu'un d'encore plus mastoc et susceptible de m'arracher la tête en un tour de bras.
Je sens le corps d'Alice se courber, comme si elle avait mal. Je déglutis bruyamment. Est-ce qu'au moins je peux faire quelque chose ? Je l'allonge dans mon lit, rabat la couverture marron dégueulasse sur elle et rejoint Rourke près de la fenêtre. On m'a autorisé à avoir des vêtements à moi pour les trois derniers jours de mon hospitalisation. Je porte donc un débardeur, un gilet beige à manche longues trop grand pour moi et un pantalon qui me colle.
Il regarde les détenus et les gardiens dans la cour par la fenêtre de l'infirmerie. Le pauvre, si désespéré de ne rien pouvoir faire. J'ai mal pour lui. Il représente l'ordre et il coincé ici à ne rien pouvoir faire d'autre que de regarder.
Alice, à l'autre bout de la pièce, continue de gémir sous la force d'une douleur passée. Je ne peux rien faire pour elle. Je me tourne vers le gardien à nouveau et pose ma main sur son épaule avant de griffonner quelques mots.


Je suis désolé que tu sois coincé ici. Est-ce que tu crois que ça ça s’arrêtera un jour ?
« J'espère. On s'est sensé avoir moins de gardiens que de détenus mais ça devrait se calmer. Écoute Cookie*, je ferais mon possible pour défendre l'infirmerie puisque j'ai été affecté ici. Tout se passera bien. »

Il jette un coup d’œil à la porte et frémit. Je le prends dans mes bras dans un câlin de remerciement et j'entends Alice dire quelque chose que je ne comprends pas, tout à son souvenir. Ce souvenir est de toute évidence douloureux. Sa respiration accélérée a du lui tourner la tête, la pauvre. En contrebas, je vois un détenu en tuer un autre. S'ils s'entretuent, ça ne rendra la tâche de les calmer plus facile. Et s'ils meurent tous ? J'aurais plus qu'à me retrouver un job ailleurs. Est-ce que je serais séparé des gens que j'aime ? Sans doute que je devrais rentrer chez moi. Est-ce que j'aurais la force d'avouer mon échec à mon père ? Est-ce que c'est la fin de DearJail ? Ça y ressemble fortement en tout cas. L'échec du système pénitentiaire.
Je retourne m'asseoir et près de la jeune fille et lui souris quand elle parle à nouveau. J'ignore si elle me parle à moi mais voilà près d'un quart d'heure qu'elle est inconsciente et fiévreuse.
Elle m'attrape ensuite la main et je ferme les yeux. Les coups contre la porte ne cessent de résonner. Ils ont du trouver un bélier ou quelque chose du style. Que quelqu'un fasse quelque chose …


* Surnom affectif venant de cook (cuisinier en anglais). On appelle comme ça le cuisinier dans des expéditions ou des camps militaires.
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MessageSujet: Re: Black Ruby   Black Ruby Icon_minitimeVen 28 Mar - 17:37

Note:

Les talons de mes bottines claquaient et raisonnaient dans les couloirs des sous sols de DearDeath. Je sentais la sueur dégouliner dans ma nuque, dégringoler ma gorge et mouiller mon t-shirt au niveau du dos, ce malgré la fraîcheur des lieux. Mais je courais aussi vite que je pouvais. J'avais finalement lâché la main de Luckas, parce que ce n'était pas pratique de courir comme ça.
Plus nous nous rapprochions de l'escalier qui permettait de rejoindre le rez de chaussée, plus mon cœur s'affolait, à moins que ce soit à cause de l'effort physique. J'avais une trouille monstre. Qu'est ce que j'allais trouver en haut ? Une victoire des détenus, qui feraient la fête autour d'un immense brasier dans lequel ils jetteraient les corps des gardiens ? Et ils nous trucideraient dès que nous arriverions devant eux. Pas de quartier pour ceux qui ne portaient pas la combinaison. Tendance inversée.

Finalement, les marches se présentèrent devant moi. M'aidant de la vieille rambarde en bois, je grimpai en quatrième vitesse sur la porte, devant laquelle je m'arrêtai un instant. Je récupérai le scalpel que j'avais glissé sous ma ceinture tout à l'heure. Une arme comme une autre. Ayant fait la bêtise de laisser mon couteau dans mon sac de voyage, j'étais démuni de tout matériel.
Je collai mon oreille à la porte, mais sans rien entendre. Est ce que tout s'était calmé ? Je poussai le battant, lentement. Aussitôt, une clameur chaotique m'emplit les oreilles. Non, ça ne s'était pas calmé. La porte était simplement super bien isolée.
Après avoir pris une inspiration, je me glissai dans l'ouverture et me collai au mur. Basile, Basile, Basile... Où étais tu mon ami ? Etais tu seulement encore en vie ?

Je me tournai vers Luckas et vis un truc noir passer tout près de mon visage. J'eus un mouvement réflexe de recul et titubai un peu en arrière. Un gros couteau de cuisine était fiché dans le mur, à quelques centimètres de mon visage. Si je n'avais reculé à temps, je n'aurai plus de nez. Quelle chance que le projectile soit arrivé du côté où je voyais.

« La cuisine... On va aller voir en cuisine. »

Je réussis à me frayer un chemin jusqu'au réfectoire, évitant des coups de poings, des coups de pieds, des coups de couteau et même un mec tout entier. Bien que n'ayant pas porté moi même un seul coup, je me retrouvai soudainement couvert de sang sur tout le bras droit. Un t-shirt foutu.
Les portes du réfectoire étaient grandes ouvertes et, en fait, l'une d'elle pendait même lamentablement sur le côté, arrachée du gond du haut. A l'intérieur, c'était un beau foutoir. Les tables formaient deux barricades distinctes à ma droite et à ma gauche. A ma gauche, les détenus balançaient des pierres et tout ce qui pouvait leur tomber sous la main, y compris des instruments de cuisine. A ma droite, les gardiens se défendaient comme ils pouvaient. Mais pourquoi ne tiraient ils pas ? J'en vis plusieurs avec leurs armes à feu ! A moins qu'ils aient déjà épuisé toutes leurs munitions.
Je me tournai vers Luckas, ne sachant quoi faire.

« Est ce qu'on va voir s'il est là bas ? Dans les cuisines ? »

Il s'y cachait peut être depuis le début de ce joyeux bordel. Mais cela impliquait de traverser le champ de bataille. Pour l'instant, je restai accroupi, un genou à terre, dans le pan de mur qui me séparait de la cuisine. J'espérais que personne ne m'attaquerai du couloir. Et j'espérais aussi que Luckas n'aurait pas la brillante idée de voler au secours de ses collègues. Pour moi, il avait tout du héro, alors je m'attendais à ce qu'il me sorte quelque chose de ce genre.
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MessageSujet: Re: Black Ruby   Black Ruby Icon_minitimeVen 28 Mar - 18:42

J'ai mis de côté tout le désespoir qui me terrassait quand Ulrick a saisit ma main. Maintenant, je ne songe plus qu'à une chose : aider Basile. Je avoir d'autres amis en tête, qu'il faudrait que j'aide aussi. Mais Basile est peut-être le moins agressif de tous. En réalité, je voudrai être partout à la fois. Enfin, si c'est pour que des gens meurent encore par ma faute, ça pas servir à grand chose.

Je avoir l'impression d'être vidé psychologiquement, à tel point que je me contente de courir derrière Ulrick, prêt à sauter sur n'importe qui ou quoi. Mon épaule me fait souffrir le martyr, chaque respiration est un défi, mais peu importe. Que je serve enfin à quelque chose d'utile avant de crever.
Liam est sorti de ma tête aussi vite qu'il y est entré. Je ne pense plus qu'à savoir où se trouve Basile. Mon dieu s'il lui est arrivé quelque chose, je ne m'en remettrai pas … Et forcément, dans la précipitation, je pas avoir ne serai-ce que songé à prendre une arme. Je deviens de moins en moins réfléchi.

Quand nous arrivons à la sortie du sous-sol, je prendre une grande inspiration, pas rassuré en pensant à ce que l'on pourrait découvrir dehors. Ulrick ouvre la porte, se tourne vers moi, et j'ai juste le temps de voir le couteau arriver. S'il n'avait pas eu le réflexe de reculer, il serait mort, sous mes yeux.
Je demeure un instant sous le choc alors qu'il parle déjà d'autre chose. Oui, le cuisine, commençons par le début. Nous ferons chaque pièce où il est susceptible d'être allé, et ce, en espérant ne pas mourir avant de le trouver.

Avant de me remettre à suivre mon ami, je récupère tout de même le couteau de cuisine fiché dans le mur, galérant un peu pour le retirer. Je savoir ne pas être apprécié des détenus, et sans arme, je pas faire long feu ici. Alors je la garde bien en main, à la vue de tous. Je ne compte pas m'en servir, mais ça peut intimider.
Enfin, je pensais ne pas l'utiliser. Et je le souhaitais grandement. Mais je pas avoir eu le choix quand un bonhomme me tombe dessus avec de mauvaises intentions. Il m'assène un violent coup de boule qui me fait aussitôt voir trente-six chandelles, et alors qu'il s'apprête à m'attraper, je lui saisis fermement le bras et d'un mouvement sec et ample, lui tranche les veines sur toute la longueur. Le sang gicle de partout, sur moi, et même sur Ulrick, et le mec tombe à genoux en lâchant un cri d'agonie. Mon ami ne semble même pas avoir remarqué la confrontation, et je le rejoins rapidement, après avoir repris mon souffle, abasourdi.

Le réfectoire est tel que je le pensais : dans un état lamentable. Un vrai champs de bataille. Pour un peu, je pouvoir me croire au front, et cette sensation ne me plaît pas vraiment.
Et voilà qu'Ulrick me demande ce qu'on fait. Je me mordre la lèvre et regarde autour de moi. Nous même pas être sûr qu'il est là-bas. Tout ce que je sais, c'est que le personnel est du côté des cuisines. Je avoir entendu parlé d'une explosion, dans la réserve, ayant détruit le mur. Ils cherchent peut-être à faire en sorte qu'aucun détenu ne s'y rende pour s'échapper. S'est risqué pour Basile d'y être. Mais il peut y être.

- Ne bouge pas de là, lui ordonnai-je en lui tendant mon couteau.

Quitte à faire quelque chose, autant éviter de le mettre en danger. Sans plus réfléchir, j'avance vers la bataille et au départ, me contente de courir pour la traverser. Des cris s'élèvent aussitôt des deux côtés, et je me mets très vite par terre pour éviter les projectiles.
Assez facilement d'ailleurs, je finis par rejoindre le côté du personnel, où je suis soulagé de voir Hervé. Il m'accueille en me faisant méchamment la morale :

- Mais t'es complètement taré ou quoi ?! T'aurais pu te faire tuer ! Tu pense que y'a pas eu assez de morts, encore, c'est ça ?
- Tu sais où est Basile ? Demandai-je sans prendre en compte ses paroles.
- Qui ?

Je le tire un peu pour le mettre à l'abri. Les autres ne font pas plus attention que ça à ma présence.

- Basile, le cuisinier blond, le français, il être dedans ?

Je pointe du doigts les cuisines. Hervé suit mon bras, et finit par secouer la tête :

- Non, y'a personne à l'intérieur. La salle est sécurisée. Je ne sais pas où est ton ami, Luckas, on a pas trop le temps de se soucier des autres malheureusement. Des renforts devraient arriver bientôt.
- Est-ce que ça va ?

Je me sentir coupable de les laisser ainsi. Mais mon ami me rassure, m'engueule une nouvelle fois, et je finis par lui souhaiter bonne chance avant de sauter par-dessus les tables et me précipiter vers Ulrick.
À sa hauteur, je m'assure qu'il n'a pas de bobo et ai le réflexe inconscient de passer une main sur sa joue.

- Il pas être ici, faut chercher ailleurs. Tu pas avoir une idée d'où il peut être ?


S'il lui a parlé il n'y a pas longtemps, ça pouvoir éclaircir les choses. Moi, je pas avoir eu de nouvelles depuis qu'Ulrick est parti 'voir sa famille'.
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MessageSujet: Re: Black Ruby   Black Ruby Icon_minitimeVen 28 Mar - 21:58

Boum...Boum...Boum...ça ne s'arrête pas... Arrêtez... Arrêtez ce bruit... Arrêtez de taper... Il ne faut pas taper... Taper c'est interdit... On n'a pas le droit de taper... Et encore moins les autres... Vous devez arrêter... Sinon vous allez vous faire punir et il y aura pleins de roses partout... Vous devez arrêter sinon on vous mettra en boite...comme des sardines... Comme ma petite sœur... comme pleins d'autre gens... Et ensuite, vous serrez recouverts de terre...vous étoufferez... Etouffer... Etouffer... Etouffer... Pourquoi étouffer ?... S'il est en boite c'est que la mort l'a pris non ?...
Boum...Boum...ça ralentit ? Non...ça accélère... Boum...Boum...Boum...Boum...

"Alice calme toi, gères ton stress. Contrôle-toi. Sinon tu vas paniquer."

Boum...Boum...Boum... Irrégulier... Frappes irrégulières... Boum...Boum...Boum...1...2...3... ...1...2...3... Pourquoi 1 ?... Pourquoi 2 ?... Pourquoi 3 ?... Comptine comptine comptine...

"Alice reprends-toi !!"

L'angoisse me montait à la tête. Les coussins, les câlins, les bras, cela ne suffisait pas à m'apaiser. Plus rien. Le blanc m'écrasait comme à l'hôpital. Les bruits et cris empêchaient le calme d'atteindre mes oreilles. Tout se bousculait petit à petit. Je ne devais pas délirer... Je ne devais pas... Ou peut-être suis-je déjà en train de délirer ? Contre lui, c'était apaisant et rassurant. Mais l'environnement m'écrasait. Je me sentais...en prison ? Ou peut-être pas. En cellule ? Non... Dans une cage. Un oiseau que les enfants torturent sans le savoir dans des cages.

Je n'arrivais pas à me concentrer. Je m'agrippais à Basile, mais je n'arrivais pas à fermer les yeux. Mes yeux demeuraient ouverts. Je voulais les fermer. Et lorsque mes paupières y parvinrent, je ne voulais plus entendre. Le bruit...Le bruit...
Je me bouchais les oreilles avec mes mains à plat. On m'avait toujours dit que ça isolait mieux le son. Mais quoi que je fasse j'entendais. Boum...Boum...Boum... Mais peut-être que ce Boum était tout simplement les battements de mon cœur. Ou bien le mélange de mon cœur et des gens derrière la porte qui frappaient. Je savais juste que ce n'était pas régulier. Le tout n'était pas harmonieux. Le tout n'était pas beau. Le tout était tout sauf calme.

Je me crispais, les mains encore sur les oreilles. Je délire ?

« Un deux trois...je sors du coffre à jouets... Quatre cinq six...je sors de la chambrée... Sept huit neuf...j'descends les escaliers... Un deux trois...je vais dans la cuisine... Quatre cinq six...je prends le couteau suisse... Sept huit neuf...je sors de la cuisine... Un deux trois...j'remonte les escaliers... Quatre cinq six...je rentre dans la chambrée... Sept huit neuf...je suis...juste à côté ! Un deux trois...je sors du coffre à jouets... »

Et je répétais. Répétais. Et plus le "Tout" allait vite, plus j'allais vite. Cercle vicieux.
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MessageSujet: Re: Black Ruby   Black Ruby Icon_minitimeSam 29 Mar - 12:49

Mais personne ne vient à notre secours. Personne ne se précipite pour nous aider. Nous sommes dans l'infirmerie pourtant. Nous devrions être … Oh non, le médecin n'est pas là, ils n'ont aucun intérêt à nous garder en vie. En fait, ils seront peut-être même contents si Alice meurt. Un détenu en moins. Quant à moi et le gardien … Je ne pense pas que nous ayons une grande importance.
Rourke se tient devant nous. Il semble nerveux. Je comprends bien. Je me demande s'il a une raison d'être aussi nerveux. Est-ce qu'il a déjà assisté à une révolte ? Je m'arme de mon crayon et entreprend de lui demander. Mais la mine casse. Paniqué, je cherche un stylo quelque part et en trouve un dans le bureau du médecin. Souriant, je reviens vers Rourke, mon calepin à la main. Je me demande un instant quoi écrire.


Est-ce que tu as déjà vu ça ? Une révolte de prisonniers je veux dire.

Je sais qu'il a une certaine expérience dans le milieu carcéral. Secrètement j'espère qu'il en a déjà bien vu une. Pour qu'il me rassure sur le fait qu'on puisse s'en sortir.

« Oui une fois à San Francisco. C'était il y a quatre ans. J'étais gardien là bas et ma femme aussi. Un détenu a lancé un cocktail Molotov sur la vitre du bureau des gardiens et tout est très vite parti en sucette. Il y a avait du sang partout. Ma femme est morte là bas. »

Une ombre passe sur ses yeux alors que je retourne me rasseoir. Pauvre Rourke. Soupirant, je reprends la main d'Alice, toujours semi inconsciente et brûlante. Elle panique, elle panique. Je ne sais pas quoi faire. Est-ce que je devrais lui faire du bouche à bouche ? Mais non, elle ne s'est pas noyée. Raaah, je sais pas quoi faire ! Je déglutis. Est-ce qu'on va vraiment s'en sortir ? J'en doute fortement mais je ne peux pas la terrifier plus qu'elle ne l'est déjà.
Elle s'agrippe à mon bras et je ne peux que passer ma main dans ses cheveux alors que ses yeux se ferment. Que penser ? Est-ce qu'elle pourrait mourir d'un arrêt cardiaque ? Je préfère éviter de penser à ça. Sois juste gentil et serviable Basile, juste gentil et serviable … Évite de te projeter... Ma main caresse ses cheveux en rond. Je me sens juste inutile.
Elle essaye de se boucher les oreilles avec ses mains mais au final elle paraît juste encore plus paniquée. Ça ne marche pas ! Il faut trouver autre chose. Est-ce qu'il pourrait y avoir des boules quiès dans le coin ? Je ne pense pas mais... Je demande à Rourke d'aller voir dans le bureau du docteur. On ne sait jamais. Il revient bredouille et je soupire. Je vois bien qu'il a de la peine pour Alice.
Quand elle répète une comptine en boucle, je soupire. Elle a pété un câble. Complètement. C'est la débandade, la désastrophe. Qu'est-ce que je faisais quand Emi pétait une durite ?
La gifle part toute seule. Ensuite, je la secoue doucement et la serre contre moi. J'ai envie de lui dire de se réveiller mais je ne peux toujours pas parler. Soudain, la porte craque. Je ne peux que m'armer d'un scalpel et attendre que quelqu'un passe la porte.
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MessageSujet: Re: Black Ruby   Black Ruby Icon_minitimeSam 29 Mar - 22:55



Je regardais intensément le visage de Luckas, retenant mon souffle, les nerfs en pelote. Qu'est ce qu'il allait me répondre ? Je ne voulais pas traverser le réfectoire, mais je voulais savoir comment allait Basile. Et je ne voulais pas non plus retourner dans la cohue du couloir, celle qui était à quelques centimètres de me frôler. Et là, il me confia un couteau. Je ne l'avais pas vu s'armer avec, mais je n'allais pas me plaindre, surtout qu'il s'agissait d'une arme avec laquelle j'étais à l'aise. Enfin, je n'étais à l'aise avec aucune arme en vérité, mais celle ci me sortait un peu moins que les autres par les yeux. Je ne supportais pas l'idée de prendre en main une arme à feu.
Alors que je me demandais comment la lame s'était retrouvée couverte de sang, Luckas s'en alla. Il me recommanda de ne pas bouger et se rua dans le réfectoire, le piège mortel ! Mais il était complètement cinglé, ma parole ! Je m'affolai aussitôt, mais gardai ce sentiment tout enfoui à l'intérieur. Mon corps, lui, était complètement crispé. Je regardais Luckas à un cheveu de se faire tuer et de s'écrouler en plein milieu du réfectoire, sans que personne ne puisse lui venir en aide. Il se ferait déchiqueter. Mes doigts se serrèrent à l'extrême sur le manche du couteau et je ne quittai pas l'Allemand des yeux jusqu'à ce qu'il disparaisse de ma vue. Il s'était réfugié derrière la table renversée servant de rempart aux gardiens. Je me mis à fixer l'endroit, les yeux écarquillés, pendant la longue éternité qui suivis.

Quand, enfin, la tête blonde de Luckas reparut, j'étouffai un cri. Mon cœur bondit dans ma poitrine, me transmettant un mélange sentimental d'amour et de soulagement. Lorsque le gardien se retrouva dans une sécurité toute relative à mes côtés, j'agrippai la manche de sa veste d'une main, sans réfléchir au fait que je devais lui renvoyer un regard dégoulinant d'admiration. Loin d'en être dégoûté, il passa sa main sur ma joue. Le contact était léger, mais suffisant. Dans mes veines courait l'adrénaline de l'excitation. Bon sang, je ne pourrai jamais me passer de lui. La raison me commandait de le faire mais quand votre vie était en danger à chaque seconde qui passait, vous aviez juste envie de l'envoyer se faire foutre.
Ce fut pour cette raison que lorsque Luckas me demanda si j'avais une idée de l'endroit où pourrait se trouver Basile, je l'attrapai juste par le col pour l'attirer à moi, mon dos collé au mur. Et je l'embrassai, langoureusement, mêlant la saveur de sa langue et de ses lèvres salées de sueur aux miennes. Je le désirais si ardemment que j'étais prêt à tout pardonner. Du moment qu'il larguait définitivement sa grognasse. Mais c'était un sujet que nous aborderions plus tard. Quand j'aurai l'esprit clair.

Lorsque nos bouches se séparèrent, je réfléchis enfin à la question que Luckas m'avait posé, un peu troublé parce que je venais d'oser faire tout de même.

« Hum... Nan, vraiment. S'il n'est pas en cuisine, je... »

Et là, Luckas disparut. Je me remis aussitôt debout, le couteau en main, pour voir le monstre qui m'avait arraché mon homme. Je blêmis en le reconnaissant. Il s'agissait du Gros Bobo.
Tétanisé, complètement impuissant, je ne pus que regarder Monstro la baleine défoncer une porte de l'autre côté du couleur en utilisant le dos de Luckas comme un bélier. Au deuxième essai, la porte céda, révélant l'intérieur qu'elle protégeait jusque là. Je reconnus l'infirmerie. Mais je n'en avais rien à foutre. Le plus important était que Luckas allait encore s'en prendre plein la gueule.
Alors, pris d'une pulsion d’héroïsme complètement fou, je fonçai dans le tas. Je réussis à éviter les quelques détenus qui tentèrent de m'arrêter et plantai mon couteau dans la fesse droite du Gros Bobo. Avec un peu de chance, c'était là qu'était son cœur. Malheureusement, le Gros Bobo restait un humain, non pas un alien, et il en fit que hurler à s'en expulser les poumons. Je perdis quelques cellules auditives et gagnai un acouphène, mais je restai plutôt fier de mon coup : il avait laissé tomber sa victime. Littéralement. Le mauvais côté de la chose était qu'il fallait au Gros Bobo un jouet de remplacement.

Après avoir ôté la lame de son postérieur, le grand et large monsieur me saisit façon WWE. Je me retrouvai soulevé au-dessus de Hulk très en colère, l'une de ses paluches serrant mon t-shirt au niveau du col et l'autre mes testicules, qui allaient peut être devoir se séparer après cette mésaventure. Et il me lança. Comme si ça ne lui demandait aucun autre effort qu'un gros cri. Moi je ne criai pas, parce que j'avais le souffle coupé. Je heurtai un truc mou, qui ressemblait assez bien à un corps humain (en vie) puis roulai jusqu'à une table où étaient exposés divers produits médicaux. Parmi ces précieux flacons se trouvait une bouteille en verre fumé de Bétadine, qui ne manqua pas d'exploser sur mon crâne, répandant son contenu rouge sur ma tête, mon visage et mes épaules. Salope.
Un peu... Non, carrément étourdi, je réussis néanmoins à résister à l'évanouissement et me redressai en titubant. Le corps que j'avais percuté était celui d'un gardien que je ne connaissais pas et qui était lui aussi étourdi, ne sachant probablement pas ce qui venait de lui arriver. Et puis, je vis Basile, et enfin Alice.

« Heeeyyy ! Basile ! On est venus te sauver ! »

Là dessus, j'eus le sentiment d'avoir accompli ma mission et retombai mollement par terre. Mes jambes avaient décidé de faire la grève. Ras le bol.
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MessageSujet: Re: Black Ruby   Black Ruby Icon_minitimeDim 30 Mar - 0:36

Le regard d'Ulrick me redonne du baume au cœur. Alors que je me pense être pire qu'une sous-merde depuis quelques temps, je avoir l'impression d'avoir un minimum d'importance. Et quand je savoir que j'ai gâché toutes mes chances, ça me tue. Mais son regard … j'aurai pu en pleurer d'émotions. Ça être tous ce que je avoir besoin, d'un peu de considération. Et ça me suffisait.
Par contre, je être loin de m'attendre à plus. Alors, lorsqu'il m'attire contre lui et m'embrasse langoureusement, ça être un long frisson qui me parcourt de bas en haut. Son corps contre le mien, son souffle, le goût de sa langue et de ses lèvres. Je oublier tout autour de nous, et je même pas l'alarmer de savoir si on nous voit. De toute façon, je être déjà dans une merde monumentale, donc un peu plus un peu moins, pas de différence.

Je reste hébété lorsqu'il s'éloigne, des étoiles dansants devant mes yeux, et je mettre un instant à comprendre qu'il répondre enfin à ma question première. Et au moment où je comprendre, je sens une pression douloureuse sur mes deux épaules, et mes pieds décollent du sol.
Dans le mouvement, je à peine pouvoir voir le visage de mon agresseur, et ce n'est que lorsqu'il me fait tourner, sans pour autant me relâcher, que je peux le contempler. Et sa tête ne me dire rien qu'y vaille. Je l'ai déjà vu, ce grand homme, et à chaque fois, il se battait. Une fois, j'ai dû aller le chercher en salle disciplinaire, et il être bien le seul détenu à qui ça ne fasse ni chaud ni froid, un séjour seul dans cette petite pièce.

Ma panique est parfaitement justifiée, et ma blessure causée par Liam paraître bien superficielle lorsque le monstre me tape violemment contre une porte. Je lâche un cri, enfonçant mes ongles dans les bras de Gros Bobo et tentant de le repousser avec mes jambes. Je même pas savoir si c'est de mon dos ou de la porte que vient le brut de brisement.
Une fois de plus, il me frappe contre le mur, encore plus brutalement que le premier coup. Mes poumons semblent se décoller de ma cage thoracique, et je avoir peur que mon cœur soit expulsé de ma poitrine. La tête de mon agresseur devient flou alors qu'un hurlement de douleur me vrille les tympans. La seconde d'après, je me sens atterrir mollement sur le sol.

Le moindre mouvement me fait souffrir le martyr, et je remue en geignant. Ça pas être le moment de se transformer en légume, Luckas ! J'ouvre difficilement un œil, puis l'autre quand je vois Ulrick traverser la pièce dans les airs.
N'arrivant pas à rétablir correctement ma vision, je panique carrément en le voyant recouvert de sang, et, luttant héroïquement contre la douleur, je roule sur le ventre et me redresse péniblement. Le temps que je parvienne à me remettre debout, la moitié de la population sur terre a le temps de mourir, mais c'est l'intention qui compte, non ?

La douleur paraît diminuer un peu, juste assez pour me permettre de me poser sur mes jambes. Je balaie la salle du regard et un poids énorme retombe de mon estomac en reconnaissant Basile. J'aurai pu me jeter dans ses bras si la situation avait été contrôlée, mais non. Je avoir servi de bélier pour pénétrer dans l'infirmerie. Donc, c'est encore de ma faute.
Rourke, un bon collègue se redresse et se masse l'épaule, sonné.

- JE VAIS TOUT CASSER ! Hurle une voix tonitruante dans mon dos.

Quatre ou cinq autres détenus entre à la suite de Gros Bobo. Je réagir aussitôt en me saisissant d'une table de chevet et sans laisser le temps à l'un des types de comprendre, lui retourne un revers splendide qui le couche immédiatement. Le meuble se fissure, je vraiment pas dû y aller de main morte.
La seule idée ingénieuse qui me venir en tête alors que Gros Bobo balance un lit à travers la salle se révèle peut-être stupide. Mais d'après ce que je sais de lui, il être solide, ce pas être un coup de porte-manteau ou que sais-je qu'il sera calmé.

Je retire un drap d'un matelas et lui enroule tout le haut du corps avec, sans omettre le visage. Je sais que certaines bêtes sauvages doivent être aveuglées pour cesser tout mouvement. Ça peut marcher avec lui aussi.
Mais non, il se mettre à gesticuler en hurlant qu'il pas être content et qu'il va tout casser. Il renverse une étagère qui se répand dans un fracas assourdissant. Paniqué, je rejoins Basile, Ulrick et les autres en manquant de m'étaler, cherchant d'autres objets pouvant servir d'armes. Mouchoir, nein, compresses, nein. J'attrape un plateau en métal et le lance sur un détenu. Ce pas être très efficace, mais au moins, il a lâché son scalpel. Bien, Luckas. Pour une fois que tu faire quelque chose convenablement.
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MessageSujet: Re: Black Ruby   Black Ruby Icon_minitimeDim 30 Mar - 22:40

Une douleur à la joue. B...Basile ? Il vient...de me gifler ?... Que...je...
Mes larmes ne s'arrêtaient pas. J'avais peur. Je m'emballais. Je n'arrivais pas à me poser. Même sa gifle n'avait fait que stopper ma chanson. Et à son contact, j'avais eu des flashs d'une petite fille comme moi... Attends...comme moi ? Il y a des gens comme moi ? Basile...votre petite sœur...

Un sursaut m'envahit ainsi qu'un énorme frisson. La porte avait cédé. Un garde venait de voler, ainsi qu'une autre personne. Cette voix...Ulrick ? Que...non...ce détenu... Pourquoi ?... Pourquoi les gens que j'aime sont blessés ?... Pourquoi je ne bouge pas ?... Pourquoi je n'y arrive pas ?... Pourquoi je suis aussi faible ?... Arrêtez...ne cassez pas tout... Pitié...arrêtez...

"Petit Ange. Tu n'as qu'un mot à dire. Tu n'y arriveras pas dans ton état. Tu sais ce qu'il te reste à faire..."

Monsieur Corbeau...aidez-moi...

Je pris possession de toi. Apparemment, tu étais trop bouleversée pour garder ta conscience éveillée. Tu te serais évanouie dans quelques minutes. Bien, analysons la situation. Ce grand homme à l'air d'être le meneur. Trouve une cible correcte allons. Mais en premier une arme. Ce Basile possède un scalpel. Parfait. Je m'avançais doucement contre lui, prenant sa main et lui enlevant doucement le scalpel.

« Aillez confiance en moi... »

Ma voix différait de celle d'Alice. Plus grave. Plus contrôlée et moins enfantine. Mais c'est sa façon de parler, et c'est ma façon de parler.
Je me retournais alors et dépassais la ligne que ce groupe formait. Un détenu s'approcha alors du corps de mon Merveilleux petit Ange. Trop près ? Dommage pour toi. J'avais l'impression que tu murmurais de bien mauvais mots à mon oreille en plus... Tu as un scalpel dans la gorge de toute façon. Et maintenant, tu n'as tout simplement plus de gorge.
Les autres détenus n'ont apparemment rien compris. Un deuxième tenta d'attaquer ma protégée. Je lui plantais le scalpel au bras. Tout geste avait était copier de professionnels s'il vous plait. Alors ne vous posez pas de question de pourquoi du comment. C'est comme ça. Lui aussi il n'a plus de gorge. C'est tout.
Tiens ? Gros bobo, c'est ça ? Pourquoi tu tentes de m'attraper ? Ce corps esquive tellement bien. En un mouvement, je suis accrochée à ton dos avec le scalpel sous ta gorge. J'appuyais doucement sur le scalpel à chacun de ses mouvements. Tu as compris que quand tu bouges, j'appuie ? C'est bien. Gentil chien.

« Si tu tentes quoi que ce soit, j'appuie un peu plus sur la lame. »

Je tournais ensuite mon regard vers les autres détenus.

« Vous voulez vous y risquer ? A votre place je serais gentil comme tout. »

Puis je me tournais vers les autres gardiens sur la défensive.

« Vous devriez bouger un peu plus. C'est votre métier non ? Alors magnez vous. »

Je veux bien faire tout le bouleau mais je tiens le plus gros alors bougez vous les valides pour chopper les autres.
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MessageSujet: Re: Black Ruby   Black Ruby Icon_minitimeMar 1 Avr - 21:34


Alors que je pense tout perdu, je repense à ma mère qui me suppliait de ne pas partir. Elle avait raison, je vais crever ici putain ! Je peux pas faire n'importe quoi de ma vie en espérant que ça va passer. Néanmoins, je ne vais pas me laisser faire. Même si je ne vais sans doute pas réussir à faire grand chose avec ce scalpel de toute façon, je vais essayer de me défendre. Je ne vais pas essayer d'être un héros mais si je peux sauver ma peau et celle d'Alice déjà …
Mon regard se dirige tout d'abord vers Rourke qui stresse autant que moi. En cette seconde qui précède l'attaque, le temps semble comme figé, stoppé dans son cours. Je sais que le pauvre n'a plus rien à perdre. Sans doute va-t-il se battre pour sa vie. C'est la seule chose qui lui reste.
Quand la porte blindée finit par sortir de ses gonds, la première vision que j'ai est celle d'une chevelure rousse chatoyante.
Des cheveux roux et un dos donc. Je déglutis et reconnais Luckas de loin . LUCKAS ! Je saute sur mes pieds mais le chaos qui se déroule sous mes yeux me dissuade de me jeter dans la mêlée. Je secoue la tête, surpris de la violence avec laquelle ce pauvre Luckas est malmené par … Mais oui c'est lui le Gros Bobo ! Il a ouvert la porte à tout le monde maintenant. Est-ce qu'ils voient en lui une sorte de patron ou juste un gros éléphant qui casse tout sur son passage ? Sans doute la deuxième option sinon personne ne l'appellerait le Gros Bobo.
Ensuite, Ulrick entre en scène, se faisant une place parmi les détenus ce qui, en soi, me fait le respecter pour une centaine d'année. Déjà que sa descente au bar m'avait donné un avis très positif de sa personne …
Je reste béat quand je vois Ulrick faire un vole plané, aidé de Bobo, et atterrir avec perte et fracas sur ce pauvre Rourke qui était en plein pugilat avec un détenu blond à l'air féroce et aux dents taillées en pointe.
Je ne peux qu'étouffer un hoquet de terreur quand je vois mon ami s'écrouler sous la pression, couvert de sang. Il va mourir, il va trop mourir putain ! Il a battu la maladie, il peut pas mourir comme ça ! En plus il a encore des putains de trucs à régler ! Son frère, son histoire avec Luckas … je veux pas qu'il meure. Je vais pour me précipiter à son secours mais un détenu sans jambes m'accroche la cheville. Alors je fais comme dans mon jeu vidéo d'horreur préféré, je lui donne un énorme coup de pied appuyé dans la tête.
Celle-ci éclate dans un gros spourtch dégoûtant. Sauf que ce mec n'était pas un necromorph et qu'il ne me rapporte ni vie, ni munitions. Je retire mon pied à peine épargné de la souillure de la cervelle du cul de jatte. Yeurk. Enfin, à la guerre comme à la guerre.
Je concentre à nouveau mon attention sur mes amis. Ulrick à terre, Luckas avec le dos à moitié cassé, Alice toujours mal.
Rourke se relève, douloureusement atteint par Ulrick et essaye de se remettre comme il peut. Luckas semble m'avoir vu. Je veux parler mais ma voix se bloque douloureusement dans ma gorge. Je ne peux pas ! Grognant, je jette un coup d'oeil à mon carnet et me dit que je n'ai pas le temps. Il est temps d'agir réellement, Basile ! Je prends le corps – ou plutôt la moitié de corps- de mon précédent agresseur et le balance sur la foule des prisonniers qui se disputent l'entrée. Full strike, une dizaine de prisonniers à terre. Je serais super fort à Domino Day !
Bobo hurle et je déglutis. Nom de Dieu, s'il a autant de puissance dans les bras que dans les cordes vocales, je voudrais pas être Luckas. En fait, je voudrais pas être Luckas tout court. L'uniforme ne me va pas et j'ai un dos fragile.
Un hoquet se coince dans la gorge quand je vois mon ami se battre si fièrement. J'ai presque des étoiles dans les yeux.
Luckas a une idée saugrenue et momifie Bobo mais malheureusement cela ne suffit pas. Le chaos n'en est que plus grand. Déglutissant, je regarde le terrifiant spectre bouger vers nous dans un pas hésitant. Hiii !
Rourke prend une grande inspiration et essaye de tirer sur lui mais son arme ne fait que produire un grand bruit. Ah oui, trou du cul l'a dit, balles à blanc. Et on ne m'a pas autorisé à ramener mon arme personnelle à l'infirmerie pour cause de danger. Danger ?! Et là on est pas en danger par hasard ? Protocole de merde ! Je recule jusqu'à heurter un bassin à urine -propre, fort heureusement – et je le saisis.
Alice s'avance vers moi. Elle semble étrange, froide et me prend mon scalpel. Okay … Je … Comment je dois réagir ? Elle me fout les jetons.
Elle tue deux détenus alors que je recule, agrippant au bassin. Est-ce qu'elle est possédée ou un truc du genre ? La voir tuer, là, si violemment sous mes yeux me donne envie de pleurer. Elle n'a pas besoin de moi. La réalisation est si … flagrante. Elle est une tueuse, pas une enfant qui n'a rien à faire là. Elle a sûrement de bonnes raisons d'avoir assassiné des gens mais elle n'en reste pas moins une preneuse de vie. Une enfant avec du sang sur les mains.
En un instant elle se retrouve à menacer Bobo et je lâche mon moyen de défense. Une enfant nous a sauvé. C'est si risible. Si risible. Je ne suis pas à la hauteur de cette prison. Je vois … Il va falloir que je devienne plus fort.
Dans un vacarme confus, des gardiens venant de l'extérieur maîtrisent le troupeau de détenus et il ne reste plus que Bobo.
Justement, celui ci en a assez d'être dominé par un enfant. Il projette Alice à travers la pièce et j'entends son crane claquer contre le torse de Luckas, terrassé lui aussi Je dois aider ! Avant que j'ai le temps de m'avancer, Rourke se précipite et lui écrase mon bassin à urine sur la tête avec une force que seul un homme apeuré peut avoir. Bobo s'écrase avec un bruit mou sur un autre détenu et je soupire de soulagement alors que S2124 étouffe.


« Temps de rentrer à la niche, Boris. »

Même haletant, Rourke a encore de quoi sortir une belle punchline en bon américain qu'il est. Cela m'arrache un sourire, mi-amusé, mi-victorieux. James Rourke je ne t'ai jamais autant aimé !
Il vient tout de suite vers moi et me serre dans ses bras.


« Tu n'as rien ? »

Je secoue la tête et lui sourit béatement avant d'aller rejoindre mes amis. Je suis si heureux de les retrouver vivants que je sens des larmes chaudes et salées rouler sur mes joues. Des larmes de joie. J'ai toujours un sourire heureux et j'attire immédiatement Ulrick vers moi. Tu es vivant, l'opération s'est bien passée !
J'attire mon carnet et mon stylo et écrit rapidement.


Tout le monde va bien ? Je suis muet pour le moment sinon je vous aurais percé les oreilles de cris.

Alors je me rends compte que tout le monde peut voir mes tâches. Luckas n'était au courant de rien. Il ne savait même pas que j'étais à l'infirmerie. Mon sourire devient plus pâle, plus fébrile. Est-ce qu'il va me détester ?
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Ulrick Gantley
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MessageSujet: Re: Black Ruby   Black Ruby Icon_minitimeMer 2 Avr - 11:53

Ma vision était brouillée, déjà qu'elle était limitée à une moitié. J'avais le visage recouvert de Bétadine, ce qui était très désagréable. Pour parachever le tableau, mon corps tout entier me lançait des signaux de douleur. Demain, j'aurai des courbatures à la pelle. Ou pire. Je passerai certainement un certain temps à l'infirmerie avant de pouvoir réellement me reposer. En supposant qu'il reste au moins un infirmier vivant.
Je tentai de me relever en me hissant sur mes bras, mais le gauche céda et m'arracha une espèce de glapissement étranglé qui aurait du être un cri de douleur. Mon épaule ! Mon épaule ! J'avais putain de mal à l'épaule. Je retombai donc comme un phoque limacé, à plat ventre sur le sol. Et avant que j'ai pu faire une autre tentative, un lit fonça dans ma direction. Je roulai sur mon épaule droite, ramenant mes bras devant mon visage et mes genoux devant ma poitrine. Le lit me frôla et alla s'écraser plus loin dérangeant pas mal de matériel. Je l'avais échappé belle.
Je me repoussai en arrière pour m'asseoir contre la table renversée sous ma chute et observai un peu la situation, guère brillante. Luckas était en train d'enrouler du PQ autour du Gros Bobo, Basile semblait tétanisé et Alice... Alice au plus mal. Jusqu'à ce que toute la tendance s'inverse.
Je vis Alice se lever, comme guidée par ses ténèbres intérieures, et, le visage fermé, elle récupéra un scalpel dans les mains de Basile. Elle fit son petit effet parmi les détenus, puis se retrouva sur le dos du Gros Bobo, le menaçant de son scalpel. Il y eut un moment de vide, de silence presque gênant, pendant lequel les détenus ne bougeaient plus. Quelques gardiens encore en forme réagirent, profitant de l'occasion pour mettre aux arrêts quelques uns des rebelles.
Quant à moi, j'étais focalisée sur Alice. La petite Alice, qui tenait en respect le Gros Bobo. Non... Mister C. était de retour. Il fallait que j'intervienne ! Mais le Gros Bobo s'en chargea avant moi. La pauvre jeune fille vola à travers l'infirmerie et percuta Luckas, bien mal en point.
Mon attention fut complètement détournée par un détenu fou furieux qui avait profité de cette reprise des hostilités pour me foncer dessus. Il avait une seringue dans la main et avait, semblait il, la ferme intention de me l'enfoncer quelque part. Je n'avais pas particulièrement peur des aiguilles, mais le fait de ne pas savoir quel produit était à l'intérieur du tube me dérangeait un peu. Je sortis mon scalpel de sous ma ceinture, une arme que j'avais réussi à conserver précieusement jusque là, et le brandis devant l'homme. Il se stoppa, ne sachant pas bien quoi faire, hésitant. J'en profitai pour donner un coup de pied dans son bras et il lâcha sa seringue, qui alla rouler sous un meuble trop lourd pour être tombé. Mais cela ne l'arrêta pas. Il était décidé à me tuer apparemment, comme s'il avait jeté son dévolu sur moi. Alors, je me préparai mentalement. Oui, j'allais le tuer. Je n'avais pas le choix. C'était lui ou moi. Les battements de mon cœur prirent un rythme hystérique, alors que la fine lame approchait dangereusement la gorge du détenu. J'avais l'impression que la scène se déroulait au ralenti. J'allais le...
Non, je ne le tuai pas. Il attrapa mon bras et le tordit. Je lâchai un cri et mon scalpel. Il l'attrapa et, sans aucune précision, fit un geste rapide vers mon visage. Je n'étais pas mort ! Je n'étais pas mort ! Tout de suite après, un gardien stoppa mon adversaire, le plaquant au sol et lui passant les menottes.
Je relevai la tête vers le reste du monde. C'était fini. Tout ce chaos était fini. Les gardiens ramassaient les détenus, vaincus. Des larmes de soulagement dévalèrent mes joues quand je vis que tous mes amis étaient bien en vie. Ma peau me piqua alors violemment à quelques centimètres sous l’œil. Je plaquai ma main et la retirai pour regarder mes doigts ensanglantés. Ce salaud ne m'avait pas manqué finalement... La fine lame du scalpel avait bien tranché ma peau, si ce n'était plus. Je saignai pas mal apparemment, mais je n'en avais strictement rien à foutre.

Je me fis d'abord enlacer par Basile, qui me pleurait dessus tandis que je saignais sur ses vêtements. C'était si bon de l'avoir contre moi, bien vivant, d'entendre son cœur qui battait. Alors j'enroulai mes bras autour de lui et le serrai autant que possible contre moi avant de le lâcher. Je m'étais tellement inquiété pour lui.
Quand il repartit plus loin, je réussi à me tenir debout juste assez longtemps pour rejoindre un lit et m'affalai dessus comme une baleine échouée. J'étais épuisé et maintenant que la tension était retombée, le danger passé, je souhaitais seulement dormir. Mais je devais encore m'occuper de mes amis. Basile communiquait avec un carnet et un crayon, expliquant qu'il était muet. Je tendis le bras et saisis sa main, la serrant doucement. Je n'avais pas la force de faire plus et ramenai ensuite mon bras contre moi. Je remarquai bien sûr les tâches qui coloraient la peau de Basile. Je n'étais pas si surpris, puisqu'il m'avait déjà prévenu au téléphone, mais je ne m'étais pas attendu à de tels dégâts. C'était plutôt impressionnant. Je ne lui fis cependant pas part de mes sentiments, ne souhaitant pas l'inquiéter.
Luckas était trop loin de moi pour que je lui manifeste le moindre signe affectif mais j'avais une envie brûlante de le serrer contre moi. La fatigue l'emportait néanmoins.
Quant à Alice, je la scrutai soigneusement. J'ignorais si elle était encore sous l'emprise de sa personnalité ténébreuse et étais prêt à recommencer ce que j'avais déjà eu l'occasion de faire la première fois que j'avais eu affaire à Mister C.

« Et bien j'ai une épaule au moins déboîtée, une coupure de scalpel en travers de la joue, de la Bétadine partout et de multiples contusions. Mais voyons le bon côté des choses. On n'aura pas à se déplacer pour se faire soigner. »
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MessageSujet: Re: Black Ruby   Black Ruby Icon_minitimeJeu 3 Avr - 20:24

Je nous voyais tous morts, écrasés par Gros Bobo. Car il être clair que nous étions largement en position de faiblesse. Je être plus capable de me battre, mon dos est vraiment douloureux et chaque mouvement me fait grimacer, en ajoutant à la blessure causée par Liam qui me lance toute l'épaule et la fatigue, je être pitoyable.
Mais alors que tout être perdu, une gamine, que je pas avoir encore vu jusque là, prit les devants. Sa chevelure blanche me surprend d'ailleurs, et pendant que je l'observe massacrer d'autres détenus, je pas pouvoir m'empêcher de ressentir de la méfiance envers elle. Détenue qui tue de sang froid. Elle saute sur Gros Bobo pour l'immobiliser et s'adresse à nous comme à de vulgaires merdes. Aussitôt, je comprends que je ne l'aime pas.

J'allai tout de même faire mon travail du mieux que je pouvoir quand l'immense détenu reprend le contrôle de lui-même. Rattrapant la fille aux cheveux blancs, je me prendre les pieds dans un lit renversé et je tombe brutalement en arrière. La chute achève de me briser le dos, et je lâche un cri de douleur. Je avoir l'impression de m'être pris un coup de jus à travers la colonne vertébral, et chaque mouvement semble m'électriser le corps. Ne plus bouger. Surtout, ne plus bouger.

Je garde les yeux fermés, me concentrant pour tenter de calmer la douleur. Je pas avoir terminé, il faut que j'aide les autres ! Si je même plus être capable de servir à ça, autant que je meurs immédiatement.
Du coup, je reprendre plus ou moins conscience à l'instant où la scène paraît se calmer. Dans une effort surhumain, je parvenir à me tourner sur le côté, juste assez pour voir l'état de la pièce. Les fauteurs de troubles ont été arrêté, Gros Bobo également. Il reste maintenant un bordel pas possible, et quelques corps.

Rourke, un autre gardien et même un détenu s'occupent de les transporter à l'extérieur. Tout le monde est sous le choc. Je devrai être avec eux, chargé de nettoyer l'infirmerie, un minimum, avant que de vrais blessés arrivent, ce qui ne tarderaient pas à arriver.
Alors je m'efforce de me remettre debout du mieux que je peux, et ça pas être chose facile. Néanmoins, j'arrive à rejoindre mes deux amis et m'assoie sur le lit d'Ulrick, le regard dans le vide.

J'arrive même à sourire à sa remarque, chose exceptionnelle. En réalité, je avoir envie de pleurer, mais j'ai tellement sangloter dans les sous-sol que je plus avoir de larmes. Trop de choses se sont passés en trop peu de temps, je pas arriver à me rendre compte pour l'instant.
Il se passe rarement des choses dans ma vie. Mais quand ça arrive, je obtenir la totale, et malheureusement, ça ne jamais être du bénéfique. À croire que je porte la poisse sur le dos. Je être même surpris de voir que ni Basile ni Ulrick n'a été tué durant cette révolte.

D'ailleurs, je tilte en voyant mon ami cuisinier, et juste après, mon ventre se sert.

- Basile … Ton visage …

Je touche mon propre visage, incapable de faire une phrase. Je sentir mes joues prendre des couleurs. C'est peut-être délicat pour lui d'en parler.
Je me sentir subitement mal à l'aise, et ai l'impression que tout les regards sont portés sur moi. Je me rappelle de la connerie que je avoir fais en fixant Ulrick un instant. Puis, mes yeux se posent sur la fillette aux cheveux blancs, et je me sentir encore plus mal. Alors que je ne me pensais plus capable, je me remettre à pleurer, comme un gamin.

Tout ce que j'avais vu, tant aujourd'hui, qu'il y a des années, se pointent dans ma tête. Je me laisse glisser par terre, au comble du désespoir. Je pas savoir si c'est le soulagement qui me mets dans cet état, mais ce pas être très agréable. Et je me déteste de craquer devant tout ses gens.

- C'est rien, désolé
, dis-je en m'essuyant piteusement le visage. Les nerfs qui relâchent, je crois.

Je prendre une grande inspiration et me remis debout, serrant les dents en sentant mon dos se contracter, et je tapote l'épaule de Basile et Ulrick.
Je pas savoir ce que je ressens pour le bibliothécaire. Je me dis que ce pas être le coup d'un soir, mais le fait d'avoir trompé Giulia me détruit, et je sais que je ne m'en remettrais jamais. Je jamais me remettre de rien, de toute manière.

- Je dois aller voir si les autres ont besoin d'aide au réfectoire. Ou dehors. Ou n'importe où.

Je me redresse et retiens une grimace de douleur. Et si je peux pas venir en aide à mes collègues, je pouvoir toujours faire kamikaze pour distraire l'ennemi, que je fasse quelque chose d'héroïque avant de mourir.
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MessageSujet: Re: Black Ruby   Black Ruby Icon_minitimeDim 6 Avr - 16:35

Je n'ai rien dit. Ce corps n'est vraiment pas pratique. Ce corps devrait manger plus souvent. Et puis la menace n'a pas dû faire un grand effet sur cette montagne de muscles sous un tas de graisses. Lorsqu'il m'avait envoyé valser, je réussis tout de même l'entailler profondément à l'épaule. Le petit corps de mon ange atterrit sur du...mou ? Un gardien. Il n'a pas l'air en forme. Non. Il n'est pas en forme. Est-ce que je me pousse ? Il a rattrapé le petit corps de ma protégée, donc un service peut lui être accordé. Je me levais donc. Pas très solide celui-là. De plus, il dégage une aura de méfiance. Vous êtes dans une prison et vous n'avez jamais vu quelqu'un tuer ? Vous faites peur...
Mais passons à l'analyse des survivants. Niveau physique, à peu près tout le monde est blessé. Sauf mon parfait bien évidement. Si elle avait été blessée, je ne me le serais jamais pardonné. Mais ça, c'est autre chose. Passons ensuite aux plus choqués. Monsieur Ulrick m'a déjà vu donc pour lui aucune perte. Les gardiens devraient juste être surpris. Après tout, Alice est dans une prison. Donc pas d'inquiétude de folie pour eux. Basile...m'a-t-il déjà vu ? Bien, raisonnement logique.
Il prend Alice pour sa petite sœur qui apparemment avait les mêmes « problèmes », c'est pour cela qu'il a su réagir lors de la crise d'Alice. Il a une forte volonté et veut donc absolument la protéger. Voir la surprotéger. Il aurait donc surement vu quelque chose et ne veut plus revoir celle-ci. Ou bien il a fait une erreur et ne veut pas la refaire. Il penserait donc...que si Alice peut se défendre...qu'il est inutile. Bien...ça se complique. D'autant plus qu'il n'est pas du tout inutile.
Si tout le monde va bien hein ? Ouvre tes yeux et regarde les gens qui sont autour de toi. Est-ce qu'ils ont l'air d'aller bien ?

« Et bien j'ai une épaule au moins déboîtée, une coupure de scalpel en travers de la joue, de la Bétadine partout et de multiples contusions. Mais voyons le bon côté des choses. On n'aura pas à se déplacer pour se faire soigner. »

...Toujours aussi déprimant l'humain Ulrick... M'enfin. Au moins personne de précieux pour Alice n'est mort. C'est déjà ça.
Je me dirigeais ensuite vers Basile. Je voyais bien, à travers les yeux de mon magnifique ange, toute son inquiétude. Basile tenait donc très fort à Ulrick et à l'autre gardien contre lequel le corps de mon ange c'est écraser.
Enfin, je savais que je n'étais d'aucune utilité après la bataille. Je me contais juste d'un chuchotement près de l'oreille du jeune homme blond.

« Elle a plus besoin de toi que de moi. Je suis juste là en cas d'urgence. Mais s'il lui arrive quoi que ce soit, tu subiras la même chose que ces pauvres prisonniers... Alors ne baisse pas ta garde. »

Je fis fermer les yeux de mon ange et m'assurai qu'il ne tomba pas.


...Aow...ma tête... Il...c'est passé quoi ?... Il y a...une odeur étrange... et des gens qui sont blessés partout... Aaah...j'ai sommeil...
Je me frottais les yeux et baillais. À côté, Basile avec une expression...étrange ? Je ne sais pas trop je ne vois pas... Enfin si je vois, mais flou ! Je suis fatiguée... Je prends une chaise à moitié cassée et m'assois derrière mon grand frère. Posant ma tête contre son dos et mes bras autour de son cou. Est-ce que je vais...m'endormir ?...
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MessageSujet: Re: Black Ruby   Black Ruby Icon_minitimeDim 6 Avr - 23:46

Je ne peux que sourire comme un con. J'ai tellement mal de partout qu'il me semble avoir découvert des endroits du corps humain encore inconnus des anatomistes. Mais je me sens bien. La révolte touche à sa fin, nous sommes en vie. Nous sommes bien, tous ensembles. Nous sommes libre de toute menace de mort. Alors je souris. Je souris à la vie, je souris au fait d'être en vie et surtout … je suis heureux qu'Ulrick soit revenu. C'est comme si tout ce temps, ma vie n'était qu'en pause.
Je fixe quand même son épaule et j'essaye de faire abstraction du fait que tout est beau tout est fleuri. Il a mal le pauvre. Les deux médecins sont partis depuis un moment. Je pense qu'ils sont soit coincés par des détenus, soit morts. Ou alors, ils se sont juste enfuis aussi. J'aurais bien aimé m'enfuir aussi mais je n'en aurais pas eu le courage je crois.
M'enfuir loin de DearDeath aurait supposé d'abandonner mes amis. Luckas, Alice, Rourke. D'ailleurs je ne vois plus ce dernier. Il a du aller aider ailleurs. Sûrement à la bibliothèque, je crois avoir entendu des coups de feu par là. Je me demande comme Ulrick va retrouver sa chère bibliothèque. Bon, je ne pense pas pouvoir dire qu'il y tient comme à la prunelle de ses yeux mais … En fait je ne sais pas. On n'en a jamais parlé. J'y suis même jamais allé, me contenant d'acheter les romans policiers que je lis à la librairie du village. J'irais sitôt que je serais remit.
La salle s'est presque vidée une fois que tout le monde a été maîtrisé. Il reste encore le mec de Thanksgiving qui reste dans son lit à parler de dinde. Une bombe nucléaire ne l'aurait sûrement pas réveillé. Je le fixe en souriant. J'aimerais pouvoir avoir des rêves aussi clairs et aussi appétissants. Bordel j'ai faim ! Et j'ai envie de poulet et de sauce barbecue. J'ai envie d'un truc américain.
Mon rire se change en larmes silencieuses. Des larmes de joie. Ulrick est là. Je sens une boule dans mon ventre. Nous sommes à nouveau réunis. Je ne nous permettrais plus jamais de nous éloigner les uns des autres. Je ne peux pas nous perdre. Sinon je deviendrais fou. Ce soir j'ai tué un autre détenu. Et je n'ai rien ressenti que de la haine. C'est … terrible, non ?
Mon ami va s'allonger sur un lit et je remarque que j'ai du sang dans les cheveux. Celui d'Ulrick. Il saigne du visage. Moi je suis toujours accroupi comme un con. Je ne peux pas décoller du sol tellement mes jambes sont frêles. Je me sens comme un enfant au milieu des adultes. Je suis le seul à être heureux au point que ce sourire stupide ne me quitte plus le visage.
Ulrick s'avère optimiste. Oui c'est vrai, on est déjà à l'infirmerie. Un petit rire idiot m'échappe alors que je me laisse aller contre le mur. Jetant un petit coup d’œil à Luckas m'apprend qu'il a toujours mal. Le pauvre, il doit douiller. Je déglutis et fait la moue. Lui aussi je suis heureux de le retrouver en vie mais j'espère surtout qu'il va rester en un seul morceau. Mon pauvre Luckas … J'aimerais l'enlacer lui aussi mais je ne veux pas aggraver son état.
Je souris quand Luckas va s'asseoir sur le lit de mon ami. Ils vont tellement bien ensemble. On dirait un couple dans un de ces mangas homosexuels que ma sœur adorait lire. Le brun et le blond. Le fort et le fragile. Le gay ouvertement et celui qui a des allures d'homophobes. Oh oui, ils vont bien ensembles. Je leur souhaite tout le bonheur du monde. Quand Luckas remarque mes tâches, j'enfouis le nez dans le grand col de mon pull. Et merde.
Quand il pleure, je frémis. Est-ce que … Oh oui, les nerfs qui lâchent, forcément. Le pauvre, je le plains. Je pensais ne plus jamais le voir quand j'ai vu cette montagne de muscles l'emmener tout à l'heure. J'ai eu si peur pour lui mais à part son dos et une blessure à l'épaule, je crois qu'il va bien. Il doit être stressé et soulagé de s'en être sorti, comme nous. Comme toutes les personnes de cette pièce.
Il finit pas s'en aller et je reporte mon attention sur Alice. La pauvre a fait un beau vol plané. Je revois cette petite fille trancher des gorges sans une once de remords et je soupire. Je m'étais trompé. Qu'est-ce que je m'imaginais ? Une erreur judiciaire ? Elle n'est pas Emi. Elle ne le sera jamais. Je la serre contre moi et soupire. Je la protégerais mais pas en tant que ma petite sœur. Parce qu'elle ne le sera jamais. Elle est mon amie.
Elle me chuchote quelque chose d'étrange à l'oreille et s'endort finalement contre moi. Je la mets dans le lit à droite de celui d'Ulrick et me remet dans mon lit, à gauche de mon irlandais préféré. Souriant, je pose la tête sur mon coussin et prends la main d'Ulrick, tendant mon bras au maximum.


« Ne pars plus. Regarde ce qui arrive quand tu n'es pas là ! »

Je lâche un petit rire et ferme les yeux. J'ai besoin de me recentrer.
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MessageSujet: Re: Black Ruby   Black Ruby Icon_minitimeLun 7 Avr - 17:49

Je vais bien et je suis en vie. Luckas est en vie. Basile est en vie. Alice est en vie. Et personne n'est en danger de mort. Je suis heureux...


Quand Luckas se mit à pleurer, je crus l'imiter, mais réussis à retenir mes larmes. Le pauvre... Ses nerfs venaient de lâcher. Qu'avait il vécu pendant mon absence ? La routine, tel que je me l'étais si souvent imaginé, seul dans mon lit d'hôpital ? Avait il été mis en danger ? Avait il craqué pour un autre ? Non, non... Il avait une fiancée, je m'en souvenais maintenant. A présent, les larmes forçaient le passage. Je reniflai pour les ravaler et commençai à plonger dans la déprime et les idées noires, oublieux du reste. Quel talent j'avais pour ça !
Un poids sur mon épaule me ramena à la réalité. Luckas ! En voyant que sa main me touchait, mon cœur bondit de joie et un sourire étira mes lèvres. Foutu corps ! Je ne pouvais pas l'empêcher de réagir automatiquement et positivement à sa présence. Bon sang ! Pourtant, il faudrait bien qu'à un moment, je le raisonne.

Luckas finit par s'éclipser, avant que j'ai fait le tri dans ma tête. De toute façon, j'étais tellement fatigué qu'il était impossible qu'au moins quelques heures passent avant que j'y arrive.
Mais il me manquait tellement ! Alors je sautai sur mes pieds et couru à sa poursuite, retrouvant une dernière petite dose d'énergie, tout au fond de moi. Il ne se retourna pas avant que je l'atteigne. Et je l'étreignis, l'enlaçai par derrière. Je me serrai tout contre lui, désireux qu'il sente les battements frénétiques de mon cœur amoureux.

« Luckas... Je te pardonne, reste avec moi. Je t'aime... »

Je clignai des yeux et revins à moi. Vraiment. Luckas était bel et bien parti, ça je ne l'avais pas rêvé. Pourtant, j'étais toujours allongé sur le lit, à moitié délirant à cause de la fièvre montante. Jamais je ne lui avais couru après. Jamais je ne l'avais étreint. Et jamais je ne lui avais dit que je l'aimais. En fait, cette idée était complètement ridicule. Jamais je ne lui aurai avoué ça de cette manière de toute façon ! Et je n'étais même pas certain de mes sentiments pour lui ! Du pur fantasme à l'eau de rose.

Je vis Basile s'installer dans le lit à côté de moi et tournai la tête de l'autre. Alice, endormie. Elle était encore plus rapide que moi. Tendrement, je souris. Elle était si adorable, et en même temps si dangereuse. Ma nature peureuse n'arrivait pas à m'ôter mes bons sentiments à son égard. J'acceptais pleinement sa double personnalité et j'étais persuadé de pouvoir la contrôler.
Le contact de la main de Basile sur la mienne me fit me recentrer sur lui. Je serrai doucement ses doigts et ris très bas à ce qu'il me dit.

« D'accord. Je ne partirai plus. Promis. »

C'était un doux mensonge. Bien sûr que je partirai d'ici, avant ma mort. Sans doute même que Basile partirait avant moi. Mais ça n'avait plus d'importance. Parce que ce que cette phrase sous entendait par dessus tout, c'était que je venais de lui promettre de ne plus jamais le lâcher.
Un sentiment chaud et agréable coula dans ma poitrine. Je me sentais mieux et réussis même à sourire franchement, apaisé. Je venais de me rendre compte à quel point Basile était mon ami. Il était mon premier véritable ami.

L'intrusion du docteur Kei, comme je me plaisais à l'appeler, interrompit notre émouvante scène d'amitié puissante. Elle avait de multiples contusions et un fusil dans le dos. Oh...
Quand elle annonça qu'elle revenait de la bibliothèque et qu'ils y avaient foutu un sacré boxon, je pâlis. J'allais encore devoir passer des jours à tout ranger, si je ne devais pas simplement tout démolir et faire reconstruire la salle entière !
Kei me broya l'épaule sous sa main quand je lui dis que j'avais un peu mal. Je hurlai alors de douleur et elle me diagnostiqua un truc que je ne compris même pas. Après quoi, elle me planta une aiguille dans le cou et bonne nuit les petits.


… Mais Liam ? Où est il ? Que lui font ils ? Je te retrouverai, Liam, et je te sauverai.


FIN.
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