Une prison pas comme les autres ... Quel que soit votre crime, vous le paierez.
 
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 Black Ruby

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Ulrick Gantley
Bibliothécaire
Ulrick Gantley

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MessageSujet: Re: Black Ruby   Black Ruby - Page 2 Icon_minitimeMer 2 Avr - 11:53

Ma vision était brouillée, déjà qu'elle était limitée à une moitié. J'avais le visage recouvert de Bétadine, ce qui était très désagréable. Pour parachever le tableau, mon corps tout entier me lançait des signaux de douleur. Demain, j'aurai des courbatures à la pelle. Ou pire. Je passerai certainement un certain temps à l'infirmerie avant de pouvoir réellement me reposer. En supposant qu'il reste au moins un infirmier vivant.
Je tentai de me relever en me hissant sur mes bras, mais le gauche céda et m'arracha une espèce de glapissement étranglé qui aurait du être un cri de douleur. Mon épaule ! Mon épaule ! J'avais putain de mal à l'épaule. Je retombai donc comme un phoque limacé, à plat ventre sur le sol. Et avant que j'ai pu faire une autre tentative, un lit fonça dans ma direction. Je roulai sur mon épaule droite, ramenant mes bras devant mon visage et mes genoux devant ma poitrine. Le lit me frôla et alla s'écraser plus loin dérangeant pas mal de matériel. Je l'avais échappé belle.
Je me repoussai en arrière pour m'asseoir contre la table renversée sous ma chute et observai un peu la situation, guère brillante. Luckas était en train d'enrouler du PQ autour du Gros Bobo, Basile semblait tétanisé et Alice... Alice au plus mal. Jusqu'à ce que toute la tendance s'inverse.
Je vis Alice se lever, comme guidée par ses ténèbres intérieures, et, le visage fermé, elle récupéra un scalpel dans les mains de Basile. Elle fit son petit effet parmi les détenus, puis se retrouva sur le dos du Gros Bobo, le menaçant de son scalpel. Il y eut un moment de vide, de silence presque gênant, pendant lequel les détenus ne bougeaient plus. Quelques gardiens encore en forme réagirent, profitant de l'occasion pour mettre aux arrêts quelques uns des rebelles.
Quant à moi, j'étais focalisée sur Alice. La petite Alice, qui tenait en respect le Gros Bobo. Non... Mister C. était de retour. Il fallait que j'intervienne ! Mais le Gros Bobo s'en chargea avant moi. La pauvre jeune fille vola à travers l'infirmerie et percuta Luckas, bien mal en point.
Mon attention fut complètement détournée par un détenu fou furieux qui avait profité de cette reprise des hostilités pour me foncer dessus. Il avait une seringue dans la main et avait, semblait il, la ferme intention de me l'enfoncer quelque part. Je n'avais pas particulièrement peur des aiguilles, mais le fait de ne pas savoir quel produit était à l'intérieur du tube me dérangeait un peu. Je sortis mon scalpel de sous ma ceinture, une arme que j'avais réussi à conserver précieusement jusque là, et le brandis devant l'homme. Il se stoppa, ne sachant pas bien quoi faire, hésitant. J'en profitai pour donner un coup de pied dans son bras et il lâcha sa seringue, qui alla rouler sous un meuble trop lourd pour être tombé. Mais cela ne l'arrêta pas. Il était décidé à me tuer apparemment, comme s'il avait jeté son dévolu sur moi. Alors, je me préparai mentalement. Oui, j'allais le tuer. Je n'avais pas le choix. C'était lui ou moi. Les battements de mon cœur prirent un rythme hystérique, alors que la fine lame approchait dangereusement la gorge du détenu. J'avais l'impression que la scène se déroulait au ralenti. J'allais le...
Non, je ne le tuai pas. Il attrapa mon bras et le tordit. Je lâchai un cri et mon scalpel. Il l'attrapa et, sans aucune précision, fit un geste rapide vers mon visage. Je n'étais pas mort ! Je n'étais pas mort ! Tout de suite après, un gardien stoppa mon adversaire, le plaquant au sol et lui passant les menottes.
Je relevai la tête vers le reste du monde. C'était fini. Tout ce chaos était fini. Les gardiens ramassaient les détenus, vaincus. Des larmes de soulagement dévalèrent mes joues quand je vis que tous mes amis étaient bien en vie. Ma peau me piqua alors violemment à quelques centimètres sous l’œil. Je plaquai ma main et la retirai pour regarder mes doigts ensanglantés. Ce salaud ne m'avait pas manqué finalement... La fine lame du scalpel avait bien tranché ma peau, si ce n'était plus. Je saignai pas mal apparemment, mais je n'en avais strictement rien à foutre.

Je me fis d'abord enlacer par Basile, qui me pleurait dessus tandis que je saignais sur ses vêtements. C'était si bon de l'avoir contre moi, bien vivant, d'entendre son cœur qui battait. Alors j'enroulai mes bras autour de lui et le serrai autant que possible contre moi avant de le lâcher. Je m'étais tellement inquiété pour lui.
Quand il repartit plus loin, je réussi à me tenir debout juste assez longtemps pour rejoindre un lit et m'affalai dessus comme une baleine échouée. J'étais épuisé et maintenant que la tension était retombée, le danger passé, je souhaitais seulement dormir. Mais je devais encore m'occuper de mes amis. Basile communiquait avec un carnet et un crayon, expliquant qu'il était muet. Je tendis le bras et saisis sa main, la serrant doucement. Je n'avais pas la force de faire plus et ramenai ensuite mon bras contre moi. Je remarquai bien sûr les tâches qui coloraient la peau de Basile. Je n'étais pas si surpris, puisqu'il m'avait déjà prévenu au téléphone, mais je ne m'étais pas attendu à de tels dégâts. C'était plutôt impressionnant. Je ne lui fis cependant pas part de mes sentiments, ne souhaitant pas l'inquiéter.
Luckas était trop loin de moi pour que je lui manifeste le moindre signe affectif mais j'avais une envie brûlante de le serrer contre moi. La fatigue l'emportait néanmoins.
Quant à Alice, je la scrutai soigneusement. J'ignorais si elle était encore sous l'emprise de sa personnalité ténébreuse et étais prêt à recommencer ce que j'avais déjà eu l'occasion de faire la première fois que j'avais eu affaire à Mister C.

« Et bien j'ai une épaule au moins déboîtée, une coupure de scalpel en travers de la joue, de la Bétadine partout et de multiples contusions. Mais voyons le bon côté des choses. On n'aura pas à se déplacer pour se faire soigner. »
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Luckas Faszler
Gardien
Luckas Faszler

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MessageSujet: Re: Black Ruby   Black Ruby - Page 2 Icon_minitimeJeu 3 Avr - 20:24

Je nous voyais tous morts, écrasés par Gros Bobo. Car il être clair que nous étions largement en position de faiblesse. Je être plus capable de me battre, mon dos est vraiment douloureux et chaque mouvement me fait grimacer, en ajoutant à la blessure causée par Liam qui me lance toute l'épaule et la fatigue, je être pitoyable.
Mais alors que tout être perdu, une gamine, que je pas avoir encore vu jusque là, prit les devants. Sa chevelure blanche me surprend d'ailleurs, et pendant que je l'observe massacrer d'autres détenus, je pas pouvoir m'empêcher de ressentir de la méfiance envers elle. Détenue qui tue de sang froid. Elle saute sur Gros Bobo pour l'immobiliser et s'adresse à nous comme à de vulgaires merdes. Aussitôt, je comprends que je ne l'aime pas.

J'allai tout de même faire mon travail du mieux que je pouvoir quand l'immense détenu reprend le contrôle de lui-même. Rattrapant la fille aux cheveux blancs, je me prendre les pieds dans un lit renversé et je tombe brutalement en arrière. La chute achève de me briser le dos, et je lâche un cri de douleur. Je avoir l'impression de m'être pris un coup de jus à travers la colonne vertébral, et chaque mouvement semble m'électriser le corps. Ne plus bouger. Surtout, ne plus bouger.

Je garde les yeux fermés, me concentrant pour tenter de calmer la douleur. Je pas avoir terminé, il faut que j'aide les autres ! Si je même plus être capable de servir à ça, autant que je meurs immédiatement.
Du coup, je reprendre plus ou moins conscience à l'instant où la scène paraît se calmer. Dans une effort surhumain, je parvenir à me tourner sur le côté, juste assez pour voir l'état de la pièce. Les fauteurs de troubles ont été arrêté, Gros Bobo également. Il reste maintenant un bordel pas possible, et quelques corps.

Rourke, un autre gardien et même un détenu s'occupent de les transporter à l'extérieur. Tout le monde est sous le choc. Je devrai être avec eux, chargé de nettoyer l'infirmerie, un minimum, avant que de vrais blessés arrivent, ce qui ne tarderaient pas à arriver.
Alors je m'efforce de me remettre debout du mieux que je peux, et ça pas être chose facile. Néanmoins, j'arrive à rejoindre mes deux amis et m'assoie sur le lit d'Ulrick, le regard dans le vide.

J'arrive même à sourire à sa remarque, chose exceptionnelle. En réalité, je avoir envie de pleurer, mais j'ai tellement sangloter dans les sous-sol que je plus avoir de larmes. Trop de choses se sont passés en trop peu de temps, je pas arriver à me rendre compte pour l'instant.
Il se passe rarement des choses dans ma vie. Mais quand ça arrive, je obtenir la totale, et malheureusement, ça ne jamais être du bénéfique. À croire que je porte la poisse sur le dos. Je être même surpris de voir que ni Basile ni Ulrick n'a été tué durant cette révolte.

D'ailleurs, je tilte en voyant mon ami cuisinier, et juste après, mon ventre se sert.

- Basile … Ton visage …

Je touche mon propre visage, incapable de faire une phrase. Je sentir mes joues prendre des couleurs. C'est peut-être délicat pour lui d'en parler.
Je me sentir subitement mal à l'aise, et ai l'impression que tout les regards sont portés sur moi. Je me rappelle de la connerie que je avoir fais en fixant Ulrick un instant. Puis, mes yeux se posent sur la fillette aux cheveux blancs, et je me sentir encore plus mal. Alors que je ne me pensais plus capable, je me remettre à pleurer, comme un gamin.

Tout ce que j'avais vu, tant aujourd'hui, qu'il y a des années, se pointent dans ma tête. Je me laisse glisser par terre, au comble du désespoir. Je pas savoir si c'est le soulagement qui me mets dans cet état, mais ce pas être très agréable. Et je me déteste de craquer devant tout ses gens.

- C'est rien, désolé
, dis-je en m'essuyant piteusement le visage. Les nerfs qui relâchent, je crois.

Je prendre une grande inspiration et me remis debout, serrant les dents en sentant mon dos se contracter, et je tapote l'épaule de Basile et Ulrick.
Je pas savoir ce que je ressens pour le bibliothécaire. Je me dis que ce pas être le coup d'un soir, mais le fait d'avoir trompé Giulia me détruit, et je sais que je ne m'en remettrais jamais. Je jamais me remettre de rien, de toute manière.

- Je dois aller voir si les autres ont besoin d'aide au réfectoire. Ou dehors. Ou n'importe où.

Je me redresse et retiens une grimace de douleur. Et si je peux pas venir en aide à mes collègues, je pouvoir toujours faire kamikaze pour distraire l'ennemi, que je fasse quelque chose d'héroïque avant de mourir.
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Lady Alice
L3606 - Meurtrière au corbeau
Lady Alice

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MessageSujet: Re: Black Ruby   Black Ruby - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Avr - 16:35

Je n'ai rien dit. Ce corps n'est vraiment pas pratique. Ce corps devrait manger plus souvent. Et puis la menace n'a pas dû faire un grand effet sur cette montagne de muscles sous un tas de graisses. Lorsqu'il m'avait envoyé valser, je réussis tout de même l'entailler profondément à l'épaule. Le petit corps de mon ange atterrit sur du...mou ? Un gardien. Il n'a pas l'air en forme. Non. Il n'est pas en forme. Est-ce que je me pousse ? Il a rattrapé le petit corps de ma protégée, donc un service peut lui être accordé. Je me levais donc. Pas très solide celui-là. De plus, il dégage une aura de méfiance. Vous êtes dans une prison et vous n'avez jamais vu quelqu'un tuer ? Vous faites peur...
Mais passons à l'analyse des survivants. Niveau physique, à peu près tout le monde est blessé. Sauf mon parfait bien évidement. Si elle avait été blessée, je ne me le serais jamais pardonné. Mais ça, c'est autre chose. Passons ensuite aux plus choqués. Monsieur Ulrick m'a déjà vu donc pour lui aucune perte. Les gardiens devraient juste être surpris. Après tout, Alice est dans une prison. Donc pas d'inquiétude de folie pour eux. Basile...m'a-t-il déjà vu ? Bien, raisonnement logique.
Il prend Alice pour sa petite sœur qui apparemment avait les mêmes « problèmes », c'est pour cela qu'il a su réagir lors de la crise d'Alice. Il a une forte volonté et veut donc absolument la protéger. Voir la surprotéger. Il aurait donc surement vu quelque chose et ne veut plus revoir celle-ci. Ou bien il a fait une erreur et ne veut pas la refaire. Il penserait donc...que si Alice peut se défendre...qu'il est inutile. Bien...ça se complique. D'autant plus qu'il n'est pas du tout inutile.
Si tout le monde va bien hein ? Ouvre tes yeux et regarde les gens qui sont autour de toi. Est-ce qu'ils ont l'air d'aller bien ?

« Et bien j'ai une épaule au moins déboîtée, une coupure de scalpel en travers de la joue, de la Bétadine partout et de multiples contusions. Mais voyons le bon côté des choses. On n'aura pas à se déplacer pour se faire soigner. »

...Toujours aussi déprimant l'humain Ulrick... M'enfin. Au moins personne de précieux pour Alice n'est mort. C'est déjà ça.
Je me dirigeais ensuite vers Basile. Je voyais bien, à travers les yeux de mon magnifique ange, toute son inquiétude. Basile tenait donc très fort à Ulrick et à l'autre gardien contre lequel le corps de mon ange c'est écraser.
Enfin, je savais que je n'étais d'aucune utilité après la bataille. Je me contais juste d'un chuchotement près de l'oreille du jeune homme blond.

« Elle a plus besoin de toi que de moi. Je suis juste là en cas d'urgence. Mais s'il lui arrive quoi que ce soit, tu subiras la même chose que ces pauvres prisonniers... Alors ne baisse pas ta garde. »

Je fis fermer les yeux de mon ange et m'assurai qu'il ne tomba pas.


...Aow...ma tête... Il...c'est passé quoi ?... Il y a...une odeur étrange... et des gens qui sont blessés partout... Aaah...j'ai sommeil...
Je me frottais les yeux et baillais. À côté, Basile avec une expression...étrange ? Je ne sais pas trop je ne vois pas... Enfin si je vois, mais flou ! Je suis fatiguée... Je prends une chaise à moitié cassée et m'assois derrière mon grand frère. Posant ma tête contre son dos et mes bras autour de son cou. Est-ce que je vais...m'endormir ?...
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MessageSujet: Re: Black Ruby   Black Ruby - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Avr - 23:46

Je ne peux que sourire comme un con. J'ai tellement mal de partout qu'il me semble avoir découvert des endroits du corps humain encore inconnus des anatomistes. Mais je me sens bien. La révolte touche à sa fin, nous sommes en vie. Nous sommes bien, tous ensembles. Nous sommes libre de toute menace de mort. Alors je souris. Je souris à la vie, je souris au fait d'être en vie et surtout … je suis heureux qu'Ulrick soit revenu. C'est comme si tout ce temps, ma vie n'était qu'en pause.
Je fixe quand même son épaule et j'essaye de faire abstraction du fait que tout est beau tout est fleuri. Il a mal le pauvre. Les deux médecins sont partis depuis un moment. Je pense qu'ils sont soit coincés par des détenus, soit morts. Ou alors, ils se sont juste enfuis aussi. J'aurais bien aimé m'enfuir aussi mais je n'en aurais pas eu le courage je crois.
M'enfuir loin de DearDeath aurait supposé d'abandonner mes amis. Luckas, Alice, Rourke. D'ailleurs je ne vois plus ce dernier. Il a du aller aider ailleurs. Sûrement à la bibliothèque, je crois avoir entendu des coups de feu par là. Je me demande comme Ulrick va retrouver sa chère bibliothèque. Bon, je ne pense pas pouvoir dire qu'il y tient comme à la prunelle de ses yeux mais … En fait je ne sais pas. On n'en a jamais parlé. J'y suis même jamais allé, me contenant d'acheter les romans policiers que je lis à la librairie du village. J'irais sitôt que je serais remit.
La salle s'est presque vidée une fois que tout le monde a été maîtrisé. Il reste encore le mec de Thanksgiving qui reste dans son lit à parler de dinde. Une bombe nucléaire ne l'aurait sûrement pas réveillé. Je le fixe en souriant. J'aimerais pouvoir avoir des rêves aussi clairs et aussi appétissants. Bordel j'ai faim ! Et j'ai envie de poulet et de sauce barbecue. J'ai envie d'un truc américain.
Mon rire se change en larmes silencieuses. Des larmes de joie. Ulrick est là. Je sens une boule dans mon ventre. Nous sommes à nouveau réunis. Je ne nous permettrais plus jamais de nous éloigner les uns des autres. Je ne peux pas nous perdre. Sinon je deviendrais fou. Ce soir j'ai tué un autre détenu. Et je n'ai rien ressenti que de la haine. C'est … terrible, non ?
Mon ami va s'allonger sur un lit et je remarque que j'ai du sang dans les cheveux. Celui d'Ulrick. Il saigne du visage. Moi je suis toujours accroupi comme un con. Je ne peux pas décoller du sol tellement mes jambes sont frêles. Je me sens comme un enfant au milieu des adultes. Je suis le seul à être heureux au point que ce sourire stupide ne me quitte plus le visage.
Ulrick s'avère optimiste. Oui c'est vrai, on est déjà à l'infirmerie. Un petit rire idiot m'échappe alors que je me laisse aller contre le mur. Jetant un petit coup d’œil à Luckas m'apprend qu'il a toujours mal. Le pauvre, il doit douiller. Je déglutis et fait la moue. Lui aussi je suis heureux de le retrouver en vie mais j'espère surtout qu'il va rester en un seul morceau. Mon pauvre Luckas … J'aimerais l'enlacer lui aussi mais je ne veux pas aggraver son état.
Je souris quand Luckas va s'asseoir sur le lit de mon ami. Ils vont tellement bien ensemble. On dirait un couple dans un de ces mangas homosexuels que ma sœur adorait lire. Le brun et le blond. Le fort et le fragile. Le gay ouvertement et celui qui a des allures d'homophobes. Oh oui, ils vont bien ensembles. Je leur souhaite tout le bonheur du monde. Quand Luckas remarque mes tâches, j'enfouis le nez dans le grand col de mon pull. Et merde.
Quand il pleure, je frémis. Est-ce que … Oh oui, les nerfs qui lâchent, forcément. Le pauvre, je le plains. Je pensais ne plus jamais le voir quand j'ai vu cette montagne de muscles l'emmener tout à l'heure. J'ai eu si peur pour lui mais à part son dos et une blessure à l'épaule, je crois qu'il va bien. Il doit être stressé et soulagé de s'en être sorti, comme nous. Comme toutes les personnes de cette pièce.
Il finit pas s'en aller et je reporte mon attention sur Alice. La pauvre a fait un beau vol plané. Je revois cette petite fille trancher des gorges sans une once de remords et je soupire. Je m'étais trompé. Qu'est-ce que je m'imaginais ? Une erreur judiciaire ? Elle n'est pas Emi. Elle ne le sera jamais. Je la serre contre moi et soupire. Je la protégerais mais pas en tant que ma petite sœur. Parce qu'elle ne le sera jamais. Elle est mon amie.
Elle me chuchote quelque chose d'étrange à l'oreille et s'endort finalement contre moi. Je la mets dans le lit à droite de celui d'Ulrick et me remet dans mon lit, à gauche de mon irlandais préféré. Souriant, je pose la tête sur mon coussin et prends la main d'Ulrick, tendant mon bras au maximum.


« Ne pars plus. Regarde ce qui arrive quand tu n'es pas là ! »

Je lâche un petit rire et ferme les yeux. J'ai besoin de me recentrer.
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Ulrick Gantley
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MessageSujet: Re: Black Ruby   Black Ruby - Page 2 Icon_minitimeLun 7 Avr - 17:49

Je vais bien et je suis en vie. Luckas est en vie. Basile est en vie. Alice est en vie. Et personne n'est en danger de mort. Je suis heureux...


Quand Luckas se mit à pleurer, je crus l'imiter, mais réussis à retenir mes larmes. Le pauvre... Ses nerfs venaient de lâcher. Qu'avait il vécu pendant mon absence ? La routine, tel que je me l'étais si souvent imaginé, seul dans mon lit d'hôpital ? Avait il été mis en danger ? Avait il craqué pour un autre ? Non, non... Il avait une fiancée, je m'en souvenais maintenant. A présent, les larmes forçaient le passage. Je reniflai pour les ravaler et commençai à plonger dans la déprime et les idées noires, oublieux du reste. Quel talent j'avais pour ça !
Un poids sur mon épaule me ramena à la réalité. Luckas ! En voyant que sa main me touchait, mon cœur bondit de joie et un sourire étira mes lèvres. Foutu corps ! Je ne pouvais pas l'empêcher de réagir automatiquement et positivement à sa présence. Bon sang ! Pourtant, il faudrait bien qu'à un moment, je le raisonne.

Luckas finit par s'éclipser, avant que j'ai fait le tri dans ma tête. De toute façon, j'étais tellement fatigué qu'il était impossible qu'au moins quelques heures passent avant que j'y arrive.
Mais il me manquait tellement ! Alors je sautai sur mes pieds et couru à sa poursuite, retrouvant une dernière petite dose d'énergie, tout au fond de moi. Il ne se retourna pas avant que je l'atteigne. Et je l'étreignis, l'enlaçai par derrière. Je me serrai tout contre lui, désireux qu'il sente les battements frénétiques de mon cœur amoureux.

« Luckas... Je te pardonne, reste avec moi. Je t'aime... »

Je clignai des yeux et revins à moi. Vraiment. Luckas était bel et bien parti, ça je ne l'avais pas rêvé. Pourtant, j'étais toujours allongé sur le lit, à moitié délirant à cause de la fièvre montante. Jamais je ne lui avais couru après. Jamais je ne l'avais étreint. Et jamais je ne lui avais dit que je l'aimais. En fait, cette idée était complètement ridicule. Jamais je ne lui aurai avoué ça de cette manière de toute façon ! Et je n'étais même pas certain de mes sentiments pour lui ! Du pur fantasme à l'eau de rose.

Je vis Basile s'installer dans le lit à côté de moi et tournai la tête de l'autre. Alice, endormie. Elle était encore plus rapide que moi. Tendrement, je souris. Elle était si adorable, et en même temps si dangereuse. Ma nature peureuse n'arrivait pas à m'ôter mes bons sentiments à son égard. J'acceptais pleinement sa double personnalité et j'étais persuadé de pouvoir la contrôler.
Le contact de la main de Basile sur la mienne me fit me recentrer sur lui. Je serrai doucement ses doigts et ris très bas à ce qu'il me dit.

« D'accord. Je ne partirai plus. Promis. »

C'était un doux mensonge. Bien sûr que je partirai d'ici, avant ma mort. Sans doute même que Basile partirait avant moi. Mais ça n'avait plus d'importance. Parce que ce que cette phrase sous entendait par dessus tout, c'était que je venais de lui promettre de ne plus jamais le lâcher.
Un sentiment chaud et agréable coula dans ma poitrine. Je me sentais mieux et réussis même à sourire franchement, apaisé. Je venais de me rendre compte à quel point Basile était mon ami. Il était mon premier véritable ami.

L'intrusion du docteur Kei, comme je me plaisais à l'appeler, interrompit notre émouvante scène d'amitié puissante. Elle avait de multiples contusions et un fusil dans le dos. Oh...
Quand elle annonça qu'elle revenait de la bibliothèque et qu'ils y avaient foutu un sacré boxon, je pâlis. J'allais encore devoir passer des jours à tout ranger, si je ne devais pas simplement tout démolir et faire reconstruire la salle entière !
Kei me broya l'épaule sous sa main quand je lui dis que j'avais un peu mal. Je hurlai alors de douleur et elle me diagnostiqua un truc que je ne compris même pas. Après quoi, elle me planta une aiguille dans le cou et bonne nuit les petits.


… Mais Liam ? Où est il ? Que lui font ils ? Je te retrouverai, Liam, et je te sauverai.


FIN.
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