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 Mes "copains" de chambre ...

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MessageSujet: Mes "copains" de chambre ...   Mes "copains" de chambre ... Icon_minitimeLun 23 Juil - 10:58

Après la musculation, je m'étais arrangé pour rentrer à ma cellule le plus vite possible. Et je m'étais rendu compte que ma cellule était désormais "notre" cellule... Un autre nouveau était assis en tailleur par terre, face au mur de la cellule. Il semblait très concentré, et je fit coulisser la porte lentement en le tenant du regard.

Lorsqu'il éclata de rire tout seul, un frisson me parcourut. Ayame m'avait dit qu'il était fou, il avait surtout l'air de parler aux murs pour l'instant. Je refermai la porte, qui claqua dans un bruit métallique. Il tourna lentement la tête vers moi, et la pencha sur le côté, comme s'il avait du mal à me distinguer. Je soutins son étrange regard. Un sourire apparut sur son visage, tellement soudain qu'il me fit presque sursauter. Ses cheveux presque blancs lui tombèrent devant les yeux, il les chassa d'une main négligeante.


"T'es mon nouveau copain de chambre ?"

Je hochai la tête. Ce gars était déjà super-bizarre.

"C'est sympa d'avoir quelqu'un d'autre avec qui parler ! Mur est un peu un rabat-joie, et Plafond est bien trop haut pour que je joue avec lui..."

J'écarquillai les yeux. Non seulement ce dingue parlait aux murs, mais en plus il les appelait pas leur "nom"... Il les considérait comme des personnes ? Il se leva d'un bond, et se rapprocha de moi à une vitesse ahurissante. En une seconde, il était sous mon nez, à me dévisager de près.

"C'est pas vraiment très poli de ne pas répondre aux gens quand ils te parlent. Tes cheveux... Ils ont une couleur assez... intéressante..."

Je reculai lorsqu'il tenta de passer la main dans mes cheveux. Ca va, là, oh. Pour qu'il me lâche les baskets, je tentai d'engager la conversation :

"Tu t'appelles ?"
"Je me demande bien de quelle couleur il peut être... A quoi il peut bien ressembler ?"
"... De quoi tu parles ?"
"Ton sang. Est-ce qu'il ressemblerait à tes yeux ? Ou à tes cheveux ? Ou alors il serait tout blanc et muet comme toi ?"

Encore une fois je restai interdit. Ce gars me foutait les jetons. Je décidai de couper court à la conversation, je reprendrai une autre fois quand je serai sûr que ce type ne me sauterait pas dessus pour m'ouvrir les veines à la première occasion. Je lui lançai :

"J'ai pas envie de vérifier... Et juste une chose : je prends le lit du haut."
"Oh non... Plafond va se sentir seul si je ne peux même pas lui parler le soir !"
"Je prends le lit du haut."

J'enlevai les baskets qu'on m'avait donné, et les fourrai dans l'armoire. Le gars - Ayame m'avait-elle dit son nom? - haussa les épaules, et retourna parler avec "Mur". Je montai sur le lit, et croisai les bras derrière ma tête. J'espérai seulement deux choses : que ce psychopathe n'allait pas m'égorger dans mon sommeil, et qu'il n'irait pas parler au lavabo en pleine nuit.


Une bonne heure plus tard, un gardien vint chercher mon compagnon de chambre. Il l'attrappe par le bras sans dire un mot, et l'envoie vers le bureau de la psychologue. Le gars a l'air plus apitoyé que peureux, et il semble désolé du manque de civilité du gardien. D'un pas altier, il se dirige vers le bureau.
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Clay William E. Allesbury
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MessageSujet: Re: Mes "copains" de chambre ...   Mes "copains" de chambre ... Icon_minitimeSam 11 Aoû - 12:20

[ NB : Paroles de chanson gracieusement empruntées à Kiss me, Kill me de Mest.]

j'avais ressenti une vive satisfaction. Satisfaction de voir la peur imprégner son visage, comme des gouttes de sang imprégnant une rose fraîchement cueillie. Il n'y avait absolument rien de plus jouissif. Quand ma chevalière s'était imprimée sur sa joue, je me souvins de son teint pâle. Le parfum de sa sueur et de son effroi, quand elle avait failli dans mes bras. Elle était alors pure, mienne. Purement mienne.
Elle fit mine d'être en colère lorsqu'elle retrouva mon nom. Mais elle ne pouvait pas me duper. Elle était heureuse au fond d'elle-même, il ne pouvait en être autrement. Elle ne pouvait me résister. On ne résiste pas à la perfection, n'est-il pas ?
Mais il fallut que nos touchantes retrouvailles soit grossièrement interrompues par ces roturiers gardiens. Quels groupe d'ignorants. N'avaient-ils pas vu, comme moi, la satisfaction sur son visage ? L'appel silencieux de sa lèvre ensanglantée ?
Ils me tordirent brutalement le bras, passant des menottes froides autour de mes poignets. Ils m'avaient auparavant détaché, sous ma promesse de me tenir tranquille. Je ne compris pas ce qui les empêcha de tenir leur parole. : j'étais resté calme. Certes, je l'avais frappé. Et alors ? Lui faire sentir son infériorité n'était-il pas mon droit ? J'étais la perfection même.
Ils me conduisirent dans des couloirs sombres et humides. Je les observais avec dédain, songeant qu'il ne s'agissait pas d'un endroit pour un homme de Ma condition.


« Vous pouvez me laisser ici, my dear. »

Le gardien le plus massif fronça les sourcils. L'avais-je vexé ? Peu m'importais de le savoir. Pour illustrer mes propos, je fis tinter les bracelet métalliques de mes poignets. Je ne pouvais être un danger dans ces conditions, me trompe-je ? Il me bouscula tout de même à l'intérieur d'une cellule insalubre. Il ne prit absolument aucune précaution afin de retirer mes menottes, et saisit ma magnifique chevelure d'une poigne de fer. Je lui souriais.

« Si tu recommence ça, prince de pacotille, je te fous en salle d'isolement. C'est clair ?!
- Nul besoin de violence. Ne pourrions-nous pas discuter de façon civilisée ? Auriez-vous du thé anglais ? »

Son visage devint écarlate. Une couleur qui lui seyait à ravir, après mûre réflexion. Il me jeta sur une couchette inconfortable, faite d'une simple planche de bois surmontée d'un matelas fin. La porte se referma, résonnant entre les murs de la cellule. une fois que le bruit de ses pas ce fût éloigné, je rejetais ma magnifique chevelure en arrière. Malgré tous ses efforts, ce butor ne comprendrait jamais la subtilité de ma perfection.
Mes yeux furent attirés par un éclat roux. Étonnant. Un autre détenu se tenait dans la cellule voisine, s'ennuyant visiblement. Je souris. Pourrait-il être un second jouet ? Une chanson résonnait dans mon crâne, persistante.

"It left you with everything but
Blood from the knife that I cut your heart out with
Now relax, close your eyes, what comes next is the surprise"
You don't know yet, my dear. But you're mine.

« Ces couchettes sont insalubres, n'est-il pas ? »
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MessageSujet: Re: Mes "copains" de chambre ...   Mes "copains" de chambre ... Icon_minitimeSam 11 Aoû - 17:24

Après que le fou de la cellule soit parti, je restai allongé sur mon lit à comater. Il ne revint que bien plus tard, après son entretien.

Une ou deux heures plus tard, on nous emmena au réfectoire pour partager un dîner miteux avec d'autres prisonniers, dîner que je touchai à peine. Mes pensées étaient très, très loin d'ici. Perdus dans des yeux que je n'aurais jamais cru revoir...

Je m'étais écroulé sur mon lit, en essayant de ne pas entendre la comptine que chantait l'autre dingue. J'avais finalement réussi à capter son nom : Aleksey.


Bref. J'avais pioncé comme un -presque- bienheureux, enfin en ne dormant que sur une seule oreille au cas où Alek ait envie de m'ouvrir les veines pendant mon sommeil. Ce qui, avec le matériel dispo dans la chambre, avait très peu de chances d'arriver.

De bon matin, les gardes (oui, les "surveillants", mais bon on va pas se leurrer...) balancèrent un gars dans la cellule d'à côté en claquant la porte, ce qui me réveilla d'un coup. Alek ne bougea pas d'un poil, par contre. Tant mieux...

Le nouveau venu agita sa longue chevelure satinée et se releva, en époussetant ses vêtements. Il soupira en haussant un sourcil, avant de se tourner vers moi d'un air... curieux.


"Ces couchettes sont insalubres, n'est-il pas ?"

Son accent british me frappa. Et ses manières, aussi. Je me redressai sur mon lit pour le dévisager à travers les barreaux. Des yeux bleus, froids comme la glace, me fixaient d'un air hautain. Je hochai la tête, toujours silencieux.

"Aurais-tu... Perdu ta langue? Ou aurais-tu peur ?"

Je compris qu'il allait bien faloir que je prononce quelques mots. Ils avaient tous l'air fous, ici. Je desserrai les mâchoires, et articulai :

"Non. Comment t'appelles-tu ?"

Il leva un sourcil, l'air étonné.

"Mon nom est Sir Clay William Ernest Allesbury. Et... vous-même?"
"Kyle Winchester."
"Savez-vous si l'on nous sert du thé, ici ? J'ai l'impression que ces mastodontes de gardiens ne sont pas très... civilisés. Me trompé-je?"
"Je.. suis arrivé hier. J'en sais rien."

Il hocha la tête avec une moue dépitée. Il me regarda d'un drôle d'air. Un frisson me parcourut. Alors ça... Ce gars me faisait vraiment peur. Un gardien arriva alors, et frappa à la grille du détenu avec sa matraque, me faisant sursauter. Lui daigna à peine tourner les yeux.

"Toi, le barge, t'as rendez-vous avec la psy dans une heure. Et le rouquin, tu devrais planquer ta tête dans un sac en plastique, c'est peut-être contagieux..."

Je levai un sourcil. Le gars s'éloigna en ricanant, fier de sa vanne. Je soupirai, et secouai la tête. Ayame m'avait prévenu, et je commençais à peine à faire les frais de la malveillance des gardiens...

Les portes des cellules s'ouvrirent en grand. C'était l'heure du déjeuner.
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MessageSujet: Re: Mes "copains" de chambre ...   Mes "copains" de chambre ... Icon_minitimeDim 12 Aoû - 12:09

Ses cheveux roux me rappelaient la couleur du vin, et celle du sang. Du vin empoisonné, et de son sang. J'avais encore du mal à comprendre comment elle avait pu m'échapper. mais je savais que cela ne se reproduirait pas. Jamais. N'avais-je pas tous les droits, en ma qualité de Seigneur ?

« Ces couchettes sont insalubres, n'est-il pas ? »

Il me regarda. il paraissait étonné. je comprenais ses pensées : que la perfection même venait-elle faire dans cet établissement ? A dire vrai, je ne comprenais pas moi-même. C'était incroyable qu'il faille forcément être incarcéré pour accéder à ce pénitencier. j'avais tout de même dû commettre quatre meurtres. Voir le sang de mes victimes couler, la peur sur leur visage avait été ... distrayant. Pas aussi jouissif que de l'avoir, elle. Une obsession ? Allons, qu'allez-vous penser ... une lubie, tout au plus. Et puis, je ne comprenais pas comment elle-même avait pu me résister. Rien ne me résistait. C'était là l'une des règles de base qui permettait au monde de tourner, au soleil de se lever.
Mais elle n'était pas le sujet, n'est-ce pas ? Revenons donc à notre occupation. Cernons ce nouveau jouet.


« Aurais-tu... Perdu ta langue? Ou aurais-tu peur ? »

Sa pensée me parvient clairement. Il me pensait fou. Mais personne ne résiste à la perfection, et c'est donc tout naturellement qu'il devait me répondre. D'autant que j'avais la gentillesse de lui prêter attention. Peu d'Hommes avaient ce bénéfice.

« Non. Comment t'appelles-tu ? »

Je levais un sourcil. Étonnant. Il ne connaissait pas mon nom. Étant donné mon statut, étant donné ma perfection, j'avais au moins espéré que les gardiens auraient la présence d'esprit de signaler mon arrivée. Ces gens étant réellement des barbares, sans aucune éducation. Après tout, n'étais-je pas le joyau de ce bâtiment ?

« Mon nom est Sir Clay William Ernest Allesbury. Et... vous-même?
- Kyle Winchester. »

Kyle Win ... Quoi donc ? En fait, cela n'avait aucune importance. Il devait être mon nouveau jouet. Son nom n'avait rien à voir avec son utilité. Mais puisqu'il était ici, autant qu'il me soit utile, justement. J'en vins d'ailleurs à me rappeler qu'ici, je n'avais plus de majordome. Peut-être pourrais-je lui soumettre l'idée ? N'était-ce pas un honneur, que de pouvoir servir la perfection ? Que de pouvoir me servir ?

« Savez-vous si l'on nous sert du thé, ici ? J'ai l'impression que ces mastodontes de gardiens ne sont pas très... civilisés. Me trompe-je?
- Je.. suis arrivé hier. J'en sais rien. »

Il me semble percevoir de la peur dans son expression, et je souris en hochant la tête. N'est-ce pas par là que tout commence ? Par la peur ? Ensuite vient la soumission. Les supplications. Et la Mort.
L'unique fois où mon approche avait été différente, plus sentimentale, je n'avais fais que me retrouver en prison avec des malotrus. Auxquels, naturellement, il avait fallu que j'enseigne les bonnes manières. Ma bonté n'a évidemment aucune limite. Je hochais la tête, légèrement contrarié par sa réponse. S'il n'avait pas eu le droit au
Tea time hier, je doutais d'y avoir droit aujourd'hui. Néanmoins, si par fortune je rencontrais un gardien plus civilisé que les autres, peut-être comprendrait-il qu'il devait se soumettre à ma perfection ?
Et puisque l'on parlait d'incivilité ... dans ma légendaire bonté, je ne leurs en tenais pas rigueur. Ils étaient stupide. La stupidité est un talent inné.


« Toi, le barge, t'as rendez-vous avec la psy dans une heure. Et le rouquin, tu devrais planquer ta tête dans un sac en plastique, c'est peut-être contagieux... »

Je ne lui avais pas accordé un regard. Il ne méritait pas mon attention.
Les portes des cellules s'ouvrirent en grand. Je cru comprendre que le déjeuner était servi. J'hésitais sincèrement à y aller ... ou à avancer ma visite chez elle. La surprise n'était-elle pas un atout merveilleux ? Je continuerais à parler avec mon futur jouet plus tard. Mon jouet actuel m'attendait, même s'il refusait de se l'avouer.

No one resists me. All is mine.

[Je voulais faire un Rp avec la bibiche. Rien t'empêche d'intervenir, mais on part en vac' demain.]

--> Rez-de-chaussé --> Bureau de la psychologue --> Premier entretien empoisonné
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MessageSujet: Re: Mes "copains" de chambre ...   Mes "copains" de chambre ... Icon_minitimeDim 12 Aoû - 21:50

Premier entretien empoisonné <-- Bureau de la psychologue <-- Rez-de-chaussée <--

Je revins dans ma cellule avec une plénitude nouvelle et presque libératrice. N'était-ce pas une magnifique douceur, que de savoir la plus grande quête de votre vie accomplie ? il resterait encore du chemin à faire, bien sûr, mais cette mauvaise romance avait fini par être comme elle le devait.
Car elle ne pouvait nier, à présent, qu'elle était mienne. Seulement, uniquement, exclusivement mienne. Si l'idée lui venait de tenter un autre homme, quel qu'il soit, il lui faudrait expliquer mes initiales. Sa fierté l'en empêcherait. Et quand bien même elle essaierait, je ferais en sorte qu'elle ne puisse jamais expliquer quoi que ce soit. Quand elle aura comprit définitivement que nous ne sommes qu'un, mon travail sera achever. Elle n'osera même plus lever les yeux vers moi. Ma jumelle. Mon ombre. Comme un reflet dans mon miroir. Comme je l'aimais. Comme je m'aimais. Une simple lettre de différence.

Nulle saveur n'égalait celle de la victoire.
Je m'assis sur le fin matelas avec nonchalance. Mon esprit était ailleurs ... avec elle. La leçon de ce jour avait eu pour but de lui enseigner qu'elle n'était qu'à moi. La prochaine devrait donc lui apprendre à me respecter. J'étais vaguement en train d'imaginer plusieurs manière de le lui faire comprendre.
Mon voisin n'étant pas remonté, je n'avais de toute façon rien d'autre à faire qu'imaginer. Que l'imaginer.
Toutefois, j’hésitai un instant à ôter ma chemise. Ma chère moitié l'avait déchirée au niveau de la manche, celle-là même qui était imprégnée de son sang. Il était évident que ce vêtement ne pourrait être lavé, et que les gardiens n’apprécieraient pas de me voir le porter. Ces ignares ne comprendraient jamais rien. Pourquoi auraient-ils approuvés la passion qui m'emportait ?
Peu à peu, mon esprit dévia sur le prisonnier aux cheveux rouges. Je ne me souvenais plus son nom. Ceci dit, j'étais presque certain qu'il serait plus difficile de le soumettre à ma volonté, de lui faire admettre ma grandeur. Tout d'abord, parce qu'il était un homme visiblement plus grand et fort que ma précédente proie. Ensuite, je ne savais rien de ses points faibles, même si je pouvais facilement briser quelqu'un. Et finalement, je ne nous connaissais encore aucun point commun. Mais cela ne saurait tarder.

Il revint d’ailleurs, finalement, près d'un quart d'heure après mon arrivée.
Je l'observais avec intérêt. Il ne semblait pas réellement échanger avec son camarade aux cheveux blancs. Cela dit en passant, je trouvais que ce dernier avait des manières bien singulières. Pourquoi tenir discours à cette chaise sans vie ? Il était probablement fou. C'est dans les autres que l'on voit le reflet de soi-même, et cet étrange personne me confirmait donc que j'étais saint d'esprit. Ces charlatans qui prétendait le contraire était seulement jaloux de ma perfection.
Je m'approchais du prisonnier roux d'un pas nonchalant, entamant immédiatement la discussion :


« Vous avez une chevelure sincèrement fascinante. Son rouge ... m'évoque un délicieux vin ou un coucher de soleil sanglant. C'est une couleur qui vous va à ravir. »

Charmant badinage. Vous vous doutez sans doute que je ne le flattais pas sans raison. Trouver une proie était plus difficile que l'on pourrait le croire. Premièrement, il fallait la traquer en l'amadouant, l'étourdir par des compliments. Serait-il aussi naïf qu'elle ? Pas de confusion, je vous arrête de suite.
J'aimais passionnément cette femme. Quoi de mieux pour le prouver que de vouloir la garder ? La faire mienne.
Mais je n'avais aucun goût pour les hommes. J'avais juste envie d'une distraction. D'un autre jouet.
Je lui désignais alors la manche de ma chemise, ensanglantée et déchirée. Elle s'était tout de même débattue un instant avant de succomber à ma volonté. Qui était également la sienne. Nous étions jumeaux dans l'âme.


« Sauriez-vous où pourrais-je trouver une chemise propre ? J'ai légèrement tâché la mienne. Ce n'est pas désagréable à la vue, mais je doute fortement que ces gardes incultes apprécieraient. »

Et puis ... je ne voulais pas réellement que le sang de quelqu'un d'autre entache ma perfection. Un sourire satisfait apparu sur mon visage. Je devais me changer, certes. Mais je garderais peut-être ce vêtement tout de même, en souvenir. Jour fabuleux ou enfin, elle ne pourrait plus nier que nous ne faisons qu'un.
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MessageSujet: Re: Mes "copains" de chambre ...   Mes "copains" de chambre ... Icon_minitimeMer 15 Aoû - 9:20

Après que le "lord" d'à côté soit parti à la suite du garde, je décidai d'aller prendre le petit-déjeuner. Un autre garde réveilla Aleksey en lui filant un coup de matraque dans l'estomac, que celui-ci n'eut pas l'air d'apprécier.

"Ces gros phoques sont des brutes. Réveiller quelqu'un en le frappant comme ça, franchement, c'est complètement déplacé et malpoli. Et les lits sont très inconfortables, tu crois que je pourrais demander un oreiller à quelqu'un, carpe ? Je crois que le bureau de la directrice est au troisième étage, je devrais aller me plaindre. Et lui demander aussi de me ramener Chaise dans la cellule. Ca me ferait quelqu'un à qui parler, vu que tu as perdu ta langue depuis..."
"Il faudrait surtout se plaindre pour les gardiens. Ce ne sont vraiment que des connards."
"Tu parles pas beaucoup, et quand tu le fais, c'est pour dire des gros mots. C'est pas vraiment poli non plus... Mais je crois que tu as raison. Ces gardiens, ce sont des CO-NNARDS !"
"Chhht, ils vont t'entendre. On va passer un sale quart d'heure si tu dis ça trop fort."

Alek haussa les épaules et fit la moue. Avec d'autres détenus, nous nous mîmes dans la file d'attente pour la cafétéria. Arrivés devant la cuisinière, celle-ci tendit à Alek un bol de... flocons d'avoine ? Enfin bref, un bol de truc grisâtre et visqueux. Lorsque je passai devant elle, elle m'adressa un rictus de dégoût et tendit le bol au détenu derrière moi.

"Dégage de ma vue, sale rouquin. Tu crois tout de même pas que je vais te servir. Allez, bouge, tu fais attendre tout le monde !"

Elle se mit à rire franchement, suivie par le gardien qui surveillait la file. Alors qu'il s'approchait pour me matraquer un peu, je filai sans protester. Je réussis à saisir un morceau de pain avant qu'on ne l'enlève de devant moi, et allai m'asseoir à une table. Alek se posa devant moi, et regarda son bol avec dégoût.

"Je crois que tu as de la chance de ne pas en avoir eu. Ca a vraiment l'air dégoûtant. Et cet endroit est complètement insalubre, il y a des cafards un peu partout et je crois même que j'ai vu un rat."

Je mastiquai mon bout de pain, renfrogné. Ca commençait bien... Alek planta sa cuillère en plastique dans le bol, et elle resta presque debout. Le visage peint d'un air de dégoût suprême, il porta la mixture à sa bouche et faillit tout recracher. Il se força à reprendre une bouchée, mais la cuillère se cassa net dans son bol, lui laissant un manche de plastique dans la main. Il soupira.

"Je ne t'en propose pas, ce serait méchant de ma part. Tu sais, Mur m'a raconté une histoire assez intéressante hier soir pendant que tu dormais, à propos de la directrice. Il paraît qu'elle ne sort jamais, qu'elle ne parle jamais à personne, qu'elle ne dort jamais même. Ca doit lui laisser plein de temps pour s'amuser avec ses amis. J'aimerais bien avoir cette vie. Quand je sortirai d'ici j'irai d'abord voir Chaise, lui dire combien elle m'a manqué, et..."

Je cessai de l'écouter. Il était assez sympa, en fait, cet Alek. Enfin, il n'avait pas encore essayé de m'ouvrir les veines, c'était peut-être pour ça que je le trouvais sympa.

Après ce petit-déjeuner plutôt vide, Alek s'éclipsa et je retournai à la cellule, sans savoir quoi faire. Peut-être irai-je faire un tour à la bibliothèque un de ces quatre...

Le "lord" était déjà de retour. Je croyais que son rendez-vous était dans une heure... Nevermind. Je m'assis sur le lit d'Alek, flemme de monter sur le mien. Le gars d'à côté - j'avais aussi oublié son nom, d'ailleurs - se rapprocha et lança :


"Vous avez une chevelure sincèrement fascinante. Son rouge ... m'évoque un délicieux vin ou un coucher de soleil sanglant. C'est une couleur qui vous va à ravir."

Je levai un sourcil, et me retournai vers lui. Où voulait-il en venir ? Je commençai à espérer qu'il ne me faisait pas des avances, c'était bien la dernière chose que je voulais.
Mais quelque chose dans son regard me dit qu'il n'était pas du tout là pour ça. Mais pour quoi alors...? Il poursuivit :


"Sauriez-vous où pourrais-je trouver une chemise propre ? J'ai légèrement tâché la mienne. Ce n'est pas désagréable à la vue, mais je doute fortement que ces gardes incultes apprécieraient."

Il me désigna ses manches tachées de sang, et ses doigts rouges. Mon coeur rata un battement. Tout s'imbriqua dans ma tête : un lord fanatique, un rendez-vous avancé chez Ayame, le sang sur ses mains. Je respirai un coup.

"Il faut demander aux gardes pour les chemises propres, s'ils ne t'en ont pas encore donné. Et il y a nos matricules sur les uniformes, donc je ne peux pas t'en passer une. Désolé."

J'avais l'impression qu'il s'en fichait. Ses sourcils hautains se levèrent, en signe d'approbation peut-être. On aurait dit qu'il ne parlait que pour apprécier le son de sa voix. Peut-être devrais-je faire comme avec Alek, le laisser parler aux murs...

Un garde arriva. Le dénommé "Teddy" je crois. Il lança de sa voix bourrue :


"C'est qui Winchester ?"
"Moi."
"La psy veut te voir, rouquin."

Je soupirai et me levai. Je discernai un mouvement dans la cellule du lord, mais je ne tournai pas la tête. Je passai le plus loin possible de Teddy pour qu'il ne me frappe pas, et filai vers le bureau sans demander mon reste...

--> Bureau de la psychologue --> Du poison dans les veines...
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