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 Balurick 2 : Just a perfect day

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Ulrick Gantley
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MessageSujet: Balurick 2 : Just a perfect day   Balurick 2 : Just a perfect day Icon_minitimeMar 20 Mai - 19:33

Balurick 2 : Just a perfect day
feat. Basile&Luckas


Vendredi soir. L'heure officielle de ma fin de journée de travail venait d'arriver. Et moi, j'étais déjà prêt à sortir. J'avais enfilé une des chemises que m'avait offertes Basile pour mon anniversaire, noire satinée, un jean violet foncé ultra moulant, une cravate violette laissée lâche autour de mon cou ainsi qu'un gilet sans manche de couleur argentée ouvert. Je complétai ma tenue par des bottines à talons marron foncé et un bracelet en argent, simple cercle sans fioriture. J'avais mis mon plus beau cache-oeil, celui en cuir blanc avec des coutures noires. Après avoir ébouriffé mes cheveux une dernière fois, je sortis dans le couloir. Nous avions convenu, avec Basile, de nous y retrouver une fois préparés. Nos chambres se touchaient presque.

Tandis que je patientais, je ne pouvais pas empêcher mon esprit de vagabonder dans des zones peu réjouissantes. Ma vie était un vrai sac-de-noeuds depuis quelques semaines, à commencer par ma rupture qui n'en était pas vraiment une avec Luckas. A partir de là, tout avait eu tendance à déraper. J'avais une bibliothèque ravagée que je n'avais pas terminé de remettre sur pieds, ce qui s'avérait d'autant plus difficile que je ne supportais pas d'y rester plus de quelques heures. Il m'arrivait catastrophe sur catastrophe au réfectoire, jamais je n'avais autant utilisé la machine à laver. Je m'étais fait agressé trois fois par un détenu pour cause de « gaytude » et avait échappé de justesse à un démontage de gueule en règle. Deux gardiens avaient tenté de me violer dans un coin de couloir et je ne m'en étais sorti que grâce à la chance et des apparitions bienheureuses d'autres membres du personnel à ces moments là. Il fallait dire que depuis mon opération, j'avais décidé de vivre ma vie pleinement et de ne pas me cacher, ou de faire semblant. Ce n'était pas tous les jours facile, ça non.
La pompon avec tout ça avait été le très récent indicent avec Liam. Je lui avais tiré dessus après avoir couché avec lui. C'était tragique et ça m'avait tellement chamboulé de tuer mon frère que je ne ressentais plus grand chose depuis. Même la honte avait du mal à se frayer un chemin jusqu'à mon centre nerveux. En fait, je ne savais plus vraiment de quoi je devais avoir honte dans tout ça. J'étais... Complètement perdu en fait.

L'apparition d'un gardien embellit un peu ce moment. Je le reconnaissais. James Rourke. Basile m'avait vaguement parlé de lui et il ne m'avait pas été difficile de comprendre qui il était plus précisément et surtout ce qu'il voulait à mon ami. Je me décollai du mur quand il arriva à ma hauteur et me plantai devant l'homme, me forçant à sourire. Il eut un mouvement de recul avec un regard méfiant. Quoi ? Qu'est ce qu'on racontait encore sur moi ? Je ne faisais plus attention aux bruits de couloirs, je ne savais rien de ma nouvelle réputation du moment.

« James Rourke, c'est bien ça ? Il faut que je vous parle de Basile. »

Il sembla se détendre un peu, puis son regard marqua un affolement soudain. Il jeta des coups d’œil par dessus mon épaule, que je devinais dirigés vers la chambre du cuisinier.

« Il va bien, ne vous en faites pas. Ecoutez, je sais que vous avez des intentions poussées pour lui. Je ne veux pas me mêler de votre vie... En fait si, je veux m'en mêler. Basile est vraiment un chic type et je veux qu'il lui arrive de bonnes choses. Alors, la prochaine fois que vous le verrez, sauf ce soir s'il vous plaît, annoncez lui vos sentiments. Sans fard. C'est le seul moyen pour qu'il comprenne, vous saisissez. Je veux qu'il soit heureux. Rendez le heureux, s'il vous plaît. »

Oui, quelqu'un au moins méritait d'être heureux. Et s'il ne devait y en avoir effectivement qu'un, ça ne pouvait être que Basile. En plus, je pourrai un peu vivre par procuration, quand il me raconterait ses rendez vous.
Pris d'une pulsion affective, je serrai Rourke dans mes bras.

« Je peux compter sur vous ? »

Il hocha la tête et je le lâchai après un moment et un « bon courage ». J'avais conscience que ça n'allait peut être pas se révéler facile pour le gardien. D'un autre côté, s'il ne prenait pas rapidement les devants, quelqu'un d'autre allait peut être mettre le grappin sur Basile. Il y avait ce détenu dont il m'avait parlé après tout...

Rourke s'en alla dans sa chambre et je fis volte face. Basile était là. Je lui souris et lui fis coucou de la main. J'étais plus que jamais prêt à faire la fête et me bourrer la gueule jusqu'à en oublier mon nom. Oh oui, je voulais tellement m'oublier.
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MessageSujet: Re: Balurick 2 : Just a perfect day   Balurick 2 : Just a perfect day Icon_minitimeMar 20 Mai - 22:08


L'horreur me saisit quand je remarque l'heure déjà bien avancée. J'ai dix minutes de retard sur mon programme du soir ! Ma soirée va être ruinée si je ne me dépêche pas. Je mets le nouveau commis, Hector, devant mes oignons en train de cuire et signifie à Chef Louis que je dois m'en aller. Il le sait mais c'est juste une question de politesse. Il semble toujours mécontent que je m'en aille avant l'heure de la fin de mon service mais cette fois ce n'est que pour une heure et puis toutes mes heures supplémentaires non payées doivent bien servir à quelque chose. Je prends ça comme un compliment.
Quand j'insère la clef dans la serrure, je hoquette doucement. La porte s'ouvre toute seule, ce qui signifie qu'il y a quelqu'un à l'intérieur. Hors, je viens de voir le fossoyeur dans la Cour. Déglutissant, je pousse la porte pour une découvrir une connaissance à l'intérieur. Je pousse un soupire de soulagement et me jette dans les bras de son cousin qui s'est levé quand il m'a vu rentrer.
Pompon est le cousin le plus proche de moi. Le reste de la famille l'a en quelque sorte rejeté parce qu'il est gay mais je dois bien dire que je m'en fous. En même temps, ses parents devaient bien se douter qu'en l’appelant comme ça il ne deviendrait pas monsieur Hétéro. Sa façon de s'habiller est toujours très excentrique et c'est lui qui m'a tout apprit sur la mode, bien qu'il soit âgé de deux ans de moins que moi.
On ne peut pas dire qu'il ait raté sa vie étant donné qu'il est maintenant photographe pour Gothic Beauty Magazine, un magazine très réputé aux Etats Unis et un peu partout ailleurs. Le Vogue de la culture underground en somme. Je l'ai appelé plusieurs fois depuis que je suis arrivé ici mais l'idée de le trouver un soir dans ma chambre ne m'a pas effleuré deux secondes. C'est une prison et on y rentre comme dans un moulin bordel ! Je suis néanmoins très heureux de le revoir. Une étreinte de sa part vaut tous les pots de glace du monde.
Il m'explique rapidement qu'il est venu à Portland interviewer un homme qui fabrique des poupées glauques et que du coup il a fait un saut chez moi. Chez moi … je ne peux pas vraiment appeler cette chambre chez moi. Je lui indique rapidement que je dois sortir ce soir et qu'il n'a qu'à m'accompagner. Après m'être fait tout beau avec un beau t-shirt rayé noir et blanc, un gilet de barman et un jean gris serré, j'enfile mes plus beaux brodequins verts et je suis parti pour faire la fête. En espérant que mon plan marche.
Quand je nous regarde dans la glace, j'ai un sourire amusé. Pompon et moi ressemblons à des jumeaux depuis l'enfance et l'âge n'a fait qu'accentuer cela. Le fait que nous ayons tous les deux des longs cheveux blonds et que nous faisions la même taille n'y est pas pour rien. Bon, moi je suis habillé normalement et lui porte une tenue SM qui laisse voir son ventre parfaitement plat (connard) mais à part ça nous sommes identiques.
Quand j'ouvre la porte de ma chambre, je surprends Rourke et Ulrick, enlacés comme des bien heureux. Je … Okay. Je crois que je suis un peu jaloux. Je veux dire, on a quand même dormi ensemble lui et moi ! Je parle de Rourke hein, pas de méprise. Je pensais que … Je pensais rien du tout. Je dois arrêter de m'attacher à des gens comme ça parce que sinon je vais faire la même connerie que toujours. Et je vais souffrir.
Finalement, James retourne dans sa chambre et je rejoins Ulrick avec un sourire faux. Je dois essayer de passer une bonne soirée et puis ça ne peut pas être ce que je crois. Je me fais des idées. Oui c'est ça, ce que je peux être bête. J'enlace mon ami et me recule un peu pour lui présenter mon cousin.


« Ulrick, je te présente Pompon mon cousin. Pompon, Ulrick, un ami très proche. »

Nous allons jusqu'à ma voiture et Pompon monte à l'arrière. Est-ce qu'il essaye de m'arranger un c coup avec Ulrick ? C'est totalement farfelu. Je nous conduis au village et me gare à ma place habituelle, juste à coté du bar. J'ai l'habitude de venir chercher des provisions ici maintenant, depuis que c'est moi qui suis chargé de ça.

« On est arrivé.
-Mygad moi qui trouvais que notre village dans le Sud était un trou perdu. »

J'étouffe un rire avant de descendre de la voiture et je m'avance vers le bar, espérant secrètement que Luckas sera déjà là. Mais non, pas de Luckas. Personne d'ailleurs. Nous nous dirigeons vers la salle du fond et Pompon me propose de payer le tout pour fêter nos retrouvailles. Il veut nous laisser seuls. Il cherche vraiment à me caser !

« Je te prends quoi bae* ?
-Une despe'. »

Pompon se tourne ensuite vers Ulrick avec un sourire bienveillant.

« Et toi, mon mignon ? »

Bordel, mon cousin est vraiment trop … aaah !




*Bae : before anyone else. Littéralement « avant tout le monde ». Un qualificatif très employé pour les jeunes pour appeler leurs petites-amies et par les gays pour appeler … n'importe qui. C'est plus un signe d'affection profond qu'un signe d'amour, maintenant.

Pompon:
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MessageSujet: Re: Balurick 2 : Just a perfect day   Balurick 2 : Just a perfect day Icon_minitimeDim 25 Mai - 15:56

La bague de fiançailles tourne entre mes doigts, et je la contemple d'un air vide, écoutant à peine les paroles trop enjouées de Giulia. Son avion décolle demain matin, elle va venir me rejoindre pour visiter une maison, au village. Je ne pensais pas que rien que le fait de l'imaginer à mes côtés m'exaspérerait autant. Sa simple voix, pourtant douce et agréable, alors qu'elle me comblait de joie avant, me plonge dans la déprime. L'entendre parler de son déménagement, de notre mariage, ça rajoutent encore plus à ma morosité. Surtout lorsque je me dire que, dans quelques heures, si je le souhaite, je pouvoir aller rejoindre Basile et Ulrick au bar. Je toujours pas avoir pris de décision, même si elle semble évidente.
Les mots de Basile m'ont fait beaucoup réfléchir, et je me rendre maintenant compte que mes sentiments envers Giulia ont changé, depuis plus d'un an déjà. Je pas savoir si je l'aime réellement. J'ai bien peur que Basile avoir raison : je suis avec elle que par besoin, par réconfort, par simple peur d'être tout seul.

- Luckas ? Tu m'écoute ?

Sortant de mes pensées, je pose la bague sur ma table de nuit et me lève de mon lit, décidé.

- Non, toi, écoute-moi, s'il te plaît. Ne viens pas demain. Je avoir besoin de faire une pause, de réfléchir à nous. Désolé de te dire ça comme ça, en plus au téléphone, mais il faut que je comprenne des choses, et j'ai besoin d'y songer, sans toi.
- Tu … tu vas aller voir cet homme ?
- Probablement, mais ça être pour mettre les choses au clair. Je te rembourserai ton billet, mais s'il te plaît, ne viens pas.

Un silence se fait au bout du fil, mais je me fiche pas mal de l'avoir vexé. J'en ai assez de devoir toujours tout prendre avec des pincettes et de me bloquer dans des situations parce que j'ai peur de faire du mal car à la fin, je blesse quand même.

- Bien. Quand tu auras pris ta décision, tu sais où me trouver.

Elle raccroche sèchement, pourtant, je sais parfaitement qu'elle va se mettre à pleurer et partir chercher du réconfort chez ses amies. C'est peut-être égoïste de penser ça, mais je suis soulagé qu'elle n'insiste pas. Il m'avoir fallu déjà une sacré bonne dose de courage pour oser dire tout ça, alors l'entendre tenter de me dissuader aurait probablement fait éclater mon assurance.
Lâchant un long soupir, je me passe une main dans mes cheveux et regarde autour de moi. Maintenant, il falloir que j'oublie ce que je viens de faire. Giulia, j'oublie. Pour une fois, je vais écouter Basile.

J'enfile un t-shirt rouge au col en V, au tissu très léger, très agréable en cette température estivale, un jeans noir et passe à mon poignet droit un bracelet de force noir aussi, qui me maintient pas mal la main. Frapper sans échauffement, ça laisse des séquelles. Mon dos va bien mieux, je plus avoir besoin de corset médical, même s'il me fait toujours un peu souffrir. Je jamais être totalement guéri, je pense.
Après avoir passé autour de mon cou ma croix et enfilé des baskets marrons, je claque la porte de ma chambre en laissant un mot à Kei comme quoi je risque d'arriver tard ce soir. Même si je pas penser rester longtemps, je pas savoir quand je rentrerai. Mon but est simplement de discuter avec Ulrick.

En entrant dans le bar, je cherche aussitôt mes deux amis des yeux. Mais il n'y avoir personne à par quelques petits vieux, comme d'habitude. Un homme au style particulier me jette un regard bizarre lorsque je rejoins le barman.

- Bonsoir, est-ce que vous avez vu ...
- Dans la salle, au fond. Je vous sers quoi ?

Je refuse poliment et me dirige vers ladite pièce, la boule au ventre. Comment vais-je être accueillis ? Basile sera sûrement heureux de voir que j'ai accepté sa proposition, mais Ulrick … je même pas savoir s'il est au courant.
J'allai toquer, mais une voix dans mon dos arrêta mon geste.

- C'est une soirée privée, tu sais ?

Faisant face au jeune homme au style particulier de tout à l'heure, je hausse un sourcil. En fait, il me faire penser à Basile, mais ce n'est visiblement pas lui. Ce serait fortement amusant de voir mon ami vêtu de la sorte, en tout cas.

- Je connais Basile et Ulrick, je suis venu les voir, répondis-je d'un ton froid.

Par contre, lui, semble s'égayer du tout au tout :

- Oooh ! Et bien, vas-y, entre, qu'est-ce que tu attends ?


Il me pousse à l'intérieur sans que je ne puisse rien faire. Mais non, je pas être prêt mentalement ! Il me fallait prendre plusieurs inspirations avant d'entrer, pas de débouler comme une petite fleur, ça pas marcher comme ça ! J'ai l'air de quoi, maintenant, planté devant les deux hommes ?
Mal à l'aise, je me mords les lèvres.

- S... Salut.

Comme salutation enjouée et naturelle, on a vu mieux.
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MessageSujet: Re: Balurick 2 : Just a perfect day   Balurick 2 : Just a perfect day Icon_minitimeDim 25 Mai - 17:49


Basile n'était pas exactement tout seul. En fait, je me fis la réflexion qu'il était en double. Ce qui était totalement ridicule, mais l'homme qui l'accompagnait lui ressemblait énormément. Enfin, de visage. Je l'analysai rapidement, par habitude. Mignon dans son genre, puisqu'il ressemblait à mon ami, bien foutu, prenait soin de lui, probablement gay et avec une très nette préférence pour le cuir. J'appris tout de suite, de la bouche de Basile, qu'il s'agissait du cousin de ce dernier – ce qui expliquait la ressemblance frappante - et que son nom était... Pompon. Je haussai les sourcils en entendant cette information, mais ne fis aucune commentaire. Il devait s'agir d'un pseudonyme pour une activité artistique quelconque. Je lui serrai chaleureusement la main avec un sourire franc. En d'autres circonstances, j'aurai immédiatement tenté de le draguer. Mais en ce moment, j'étais comme imperméable à toute forme de sentiment, quel qu'il soit. Depuis que Liam avait été emmené à l'hôpital, je n'avais plus été en colère, ou triste, ni même anxieux. Je ne supportais juste pas grand chose. Et puis, bien entendu, tout ce qui était de l'ordre de l'amour passait à la trappe. Pour la soirée, j'avais tout de même un vague sentiment de joie à l'idée de la cuite que j'allai volontairement me taper.

Nous nous rendîmes à la voiture de Basile sans faire de grande conversation et je me retrouvai à l'avant. C'était plutôt heureux, car à cause de ma grande taille, je n'étais pas vraiment à l'aise à l'arrière. Cela dit, Pompon était encore plus haut que moi. Mais il s'était spontanément installé sur la banquette arrière. Il avait peut être un goût prononcé pour les montagnes russes.
Le voyage se déroula presque dans le silence, si ce n'étaient les quelques badinages de Pompon. Je lui appris que j'étais bibliothécaire à DearDeath depuis quelques mois et que j'étais célibataire, une nouvelle qui, étrangement, sembla le ravir, comme je pus le constater dans le rétroviseur. Quel dommage, j'aurai tellement aimé pouvoir coucher avec lui. Mais vraiment, aujourd'hui, j'en étais bien incapable.
Une fois au bar où Basile, Luckas – un pincement au cœur suivi d'une légère nausée me saisirent à cette pensée – et moi avions renforcé nos relations, nous prîmes directement la salle du fond, sans commander quoi que ce soit. J'avais l'impression que cette première soirée s'était déroulée des années auparavant, dans un autre monde. Un monde où la tristesse n'existait pas. Curieusement, je me sentais tellement en dessous de tout que cette période m'apparaissait comme idyllique, alors qu'elle en était très loin.

Une fois installé sur la banquette rembourrée, je fixai la table vide. Bon sang, je regrettais de ne pas avoir pris un verre qui m'aurait occupé. Pompon et Basile allaient probablement parler un petit moment, laissant tout le loisir à mes pensées de me conduire dans les méandres ténébreux de mes souvenirs. Pourtant, Pompon se désigna tout de suite pour aller chercher à boire. Il m'accorda un sourire trop grand avec un surnom trop intime pour notre stade relationnel actuel. Raide sur mon siège, je lui répondis en essayant d'être juste poli.

« Une Guiness, s'il te plaît. »

Quand il disparut derrière la porte, je glissai doucement vers Basile pour me rapprocher sensiblement de lui. Je ne me sentais pas très à l'aise, mais ce n'était pas à cause du cousin de mon ami, ni même à cause de cette salle. Je commençais juste à me dire que j'aurai mieux fait de rester dans ma chambre à ruminer et bouquiner.

« Je crois que ton cousin s'intéresse à moi. Tu devais lui dire tout de suite que c'est pas la peine. »

A moins qu'il soit marié, lui aussi. Je repensai avec colère à Giulia. Même si j'avais vécu notre dernier échange comme une petite victoire, elle avait fini par gagner. Sinon, Luckas serait probablement déjà venu me chercher, non ? Vu comment il m'avait embrassé dans cette ruelle, s'il avait rompu avec Giulia, il m'aurait sauté dessus. Pourtant, je n'avais pas vu une ombre d'une trace. Ou une trace de son ombre.
Giulia. L'existence de cette femme me donnait envie de haïr toute personne dont le nom commençait par un G. Ou avec une consonance italienne. Et puis ça n'avait aucun sens ! Qu'est ce qu'un Allemand foutait avec une Italienne ?! C'était beaucoup plus logique de mettre deux pays germaniques ensemble, non ?!!
Je voyais rouge et m'aperçus aussi que je fusillai un tableau représentant une main. Enfin, pas une main toute seule, mais c'était le plus voyant et de toute façon, elle ne méritait pas que je la regarde de cette façon. Au moins, cette femme – saloooope – avait eut le don de me faire ressentir quelque chose aujourd'hui.
Je me forçai à détendre ma main, avant d'avoir cinq marques en forme de demi-lune profondément dessinées sur ma cuisse. Voilà que je ne me rendais même pas compte quand je me faisais du mal. Oh oui, une Guiness me ferait le plus grand bien. Un remède sûr, ancien et éternel.

La porte s'ouvrit et je souris, m'attendant à voir Pompon et les bières. Mais dès que je reconnus la personne dans l'encadrement, mon cœur se serra avant de repartir à toute allure, mes commissures s'affaissèrent et je détournai la tête. Pas lui, putain ! Mais qu'est ce qu'il foutait là ? Il nous avait suivi ou quoi ? En tout cas, je ne répondis pas à son salut. Et si Pompon n'avait pas suivi avec ma Guiness, j'aurai filé sans demander mon reste. J'attendrai donc de finir mon verre.
Soudain, je compris. Je croisai le regard de Basile, ne cachant pas ma colère. Comment avait il pu me faire un coup pareil ? Je le croyais mon ami. Okay, j'allais finir la soirée en boudant tout le monde. Je me calai dans mon siège, les bras croisés et la bière dans la main. Je ne leur ferai pas la gentillesse de me comporter comme si rien ne s'était passé.

Ambiance.

La photo
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MessageSujet: Re: Balurick 2 : Just a perfect day   Balurick 2 : Just a perfect day Icon_minitimeDim 25 Mai - 18:27

Une Guinness. Je n'en attendais pas autrement de mon ami, irlandais jusque dans ses choix de boissons. J'aurais aimé le connaître au lycée, prendre ma première cuite avec lui et rire de la tenue du prof de maths. Il fait partie de ses gens qu'on a envie d'avoir connu plus tôt. Et qu'on a l'impression de connaître depuis la nuit des temps.
Et puis Pompon sort de la pièce. Machinalement, je tourne la tête vers mon seul interlocuteur disponible. Je dois lui parler de Luckas parce que sinon il va être vraiment, vraiment super énervé quand – si – le blond se ramène comme une fleur pour passer la soirée avec nous. Je ne suis pas sur que Luckas va venir mais … j'espère qu'il va le faire. Après tout, il a l'air de m'avoir écouté quand je lui ai dit que son mariage ne devait pas reposer sur un mensonge, sur un 'je t'aime' faux et creux. Peut-être bien que tout ira mieux ce soir et que tout le monde sera content. Oui, j'en suis convaincu, tout va se résoudre comme si de rien n'était. Luckas aura quitté cette fille que je ne connais pas mais que je trouve déjà insupportable et il se remettra avec Ulrick, j'en suis convaincu.
Pourtant sa réplique me coupe le sifflet. Pompon le drague ? Oh non, non pas du tout. Il ne connaît pas Pompon mais il est loin, bien loin de se douter de ses intentions. Quand mon cousin drague c'est une toute autre paire de manche que quelques surnoms affectifs et regards entendus.


« Je crois plutôt qu'il essaye de nous mettre ensemble. S'il voulait te draguer il aurait fourré sa langue dans ta bouche et t'aurait mit un fouet dans la main. »

Je repense rapidement à cette fois, en quatrième, ou il avait absolument voulu draguer un mec de ma classe -donc en seconde. Il s'était prit un tel râteau que je m'en souviendrais toute ma vie. ''T'es un pote cool pour un gosse Pom ' ''. Je pourrais me faire les abdos rien qu'en y repensant en détail mais je préfère penser au moment présent. A Luckas, Ulrick et leur couple. Je prends la main de mon ami et la serre.

« Ulrick, je dois te- »

A ce moment là la porte s'ouvre et je déglutis. J'ai pas eu le temps. Merde. Souriant faiblement, je salue mon ami et prend la Desperados que me tend mon cousin, visiblement ravi d’accueillir un nouveau beau mâle à notre table. Je lève les yeux au ciel, me disant que je n'attendais pas Luckas si tôt et me sermonne mentalement en voyant le regard noir d'Ulrick.
Je prends une grande inspiration et regarde Pompon qui sirote sa Golden Village, une bière de régime, avec le goulot beaucoup trop enfoncé dans sa bouche. Espèce de sale allumeur.


« Luckas, je te présente Pompon mon cousin. Pom', Luckas, un ami. »

Et maintenant froid. Je me lève et claque la porte derrière Luckas. Tant que je suis dans la merde, autant m'y enfoncer jusqu'au cou.

« Écoute Ulrick je sais que tu en veux avec Luckas – à très juste titre – mais tu devrais l'écouter. Juste cette fois après plus personne ne t'emmerdera avec ça et tu pourras bien penser ce que tu veux. Tu veux bien faire un effort ? »

Mon regard triste se pose sur le bibliothécaire et j'espère bien le toucher.

« Pour moi. »

Ouais, c'est ma dernière chance de sauver leur semblant de couple.
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MessageSujet: Re: Balurick 2 : Just a perfect day   Balurick 2 : Just a perfect day Icon_minitimeMar 27 Mai - 18:27

Mon regarde croise celui d'Ulrick, juste pendant une seconde, juste assez pour que je comprendre que je pas être le bienvenu. Mon malaise est décuplé, et je recule instinctivement, prêt à partir de l'autre côté. Okay. Ça être pas du tout prévu. Je pas avoir réfléchi à ce que je dirais à Ulrick une fois devant lui, du coup, je me sens d'autant plus gêné. Et ce mec qui me pousse pour me faire entrer plus vite n'est pas là pour calmer un peu la tension.
Il me force plus ou moins à m'asseoir, en face du bibliothécaire qui plus est, et je pas avoir le courage de dire quelque chose, ni de réagir. Je avoir peur que si j'ouvre la bouche, il me saute dessus pour m'étriper. Qu'est-ce que j'imaginais ? Qu'il allait me prendre dans ses bras, comblé de joie, dès l'instant où il m'apercevrait ? Bien sûr que non, je même pas avoir osé l'espérer.

Basile prend plus ou moins les directives en me présentant au dénommé Pompon, et je lui serre la main avec un sourire que j'espère franc. Détendu, ça pas être ça. Mais sincère, ça, je l'être.
Quand le cuisinier claque la porte, je avoir un léger sursaut. Il entreprit d'expliquer la situation à Ulrick sans prendre de pincettes, et je me sentir rougir de honte. Je n'avoir aucun argument pour garder Ulrick, à par lui dire que je avoir décidé de faire un break avec Giulia, et encore. Un break, ça pas être définitif.

Oh, et puis merde. J'en ai assez de devoir toujours m'aplatir devant les gens. Pourquoi est-ce que je devrai ramper pour lui ? S'il tenait vraiment à moi, il aurait cherché à me revoir, et pas le contraire. Et son regard n'aurait jamais été aussi glacial en m'apercevant. Je pas être un pigeon.
Un peu énervé, je soupire quand Basile termine de parler et décide d'affronter le regard d'Ulrick. Mon visage ne doit trahir aucune sympathie, et même la petite tape amicale de Pompon ne me déride pas.
Après avoir avaler ma salive et m'être redressé sur mon siège, je plonge mais yeux dans ceux de mon ancien amant.

- De toute manière, je pas rester longtemps, ne vous inquiétez pas. Puisque visiblement, je dérange.

Je fais mine de me lever, pressé de partir maintenant. Oui, je déteste casser l'ambiance, comme beaucoup de monde. Basile aurait dû prévenir Ulrick avant de me dire de venir. Si le but était de rendre l'atmosphère totalement invivable, et bien, ça être parfaitement réussi. Seul Pompon semble ne pas se défaire de son sourire, même s'il semble se rendre compte de l'électricité entre Ulrick et moi.

- J'étais venu m'excuser pour tout. Je avoir pensé à toi chaque jour, et ça me faire mal au cœur de me dire que de ton côté, ça pas être le cas. Je plus être officiellement avec Giulia, car avec elle, tout me semble faux. Depuis la dernière fois que s'est vu, il n'y a que toi. Mais je être heureux de voir que tout va bien pour toi.

Ma voix se casse piteusement à la fin de ma phrase. Moi qui vouloir pour une fois passer pour quelqu'un de fort, s'est encore raté.

- Désolé d'être venu, j'aurais mieux fais de rester à DearDeath. Si vous avez quelque chose à me dire, dites-le moi. Pompon, content de te connaître, en tout cas.


Dernière édition par Luckas Faszler le Mar 27 Mai - 21:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Balurick 2 : Just a perfect day   Balurick 2 : Just a perfect day Icon_minitimeMar 27 Mai - 20:29


Oui, depuis que j'avais tiré sur Liam, je ne ressentais plus rien. Jusqu'à aujourd'hui. Penser à Giulia m'avait mis sur les nerfs et voir Luckas... Il était le champion à la pêche aux sentiments. Je ressentais de nouveau, un savant mélange de positif et de négatif. De l'amour, de la déception, de l'adoration, de la tristesse, de l'envie, de la douleur. Je ne savais plus très bien ce qui me retenait de lui sauter au cou pour lui rouler une pelle, quand je l'avais en face de moi, comme ça. Ah, si... Liam. Mais Liam était mort. Ou... Bientôt. J'étais persuadé qu'il ne survivrait pas à sa blessure, même à l'hôpital. Après tout, il ne s'était pas encore réveillé, aux dernières nouvelles. Alors ? Plus de danger ? Plus d'obstacles ? Je pouvais batailler contre Pouf number one ? Non, ce ne serait probablement pas très sain. Pas si Luckas ne...

Basile fit les présentations entre Pompon et l'Allemand, puis alla claquer la porte. Il se présenta ensuite devant moi et je ne me retins pas de le fusiller du regard. Dans tous les cas, il m'avait joué un sale tour. Tout ça pour que je me rabiboche avec Luckas, j'en étais sûr. Pour retrouver un trio amical ? Faire la fête ? Je trouvais qu'il exagérait, c'était trop tôt. Surtout avec ce qui venait de se passer, avec mon frère. Je pensai aussi qu'il n'était pas au courant. Que j'avais couché avec lui. Il n'avait certainement pas eu accès au dossier.

Mon ami – si je pouvais vraiment encore l'appeler comme ça – me fit part plus en détails de ses intentions. Ecouter Luckas ? Mais pourquoi ? Je posais un regard étonné sur l'Allemand, qui soupira et croisa mon œil. Je ne comprenais pas. Que me voulait il ? Luckas n'était jamais qu'un autre de mes ex, finalement. Un autre de ces mecs qui m'avaient abandonné. Souvent à cause de Liam, mais pas toujours. Il n'avait rien d'exceptionnel. Enfin, pour moi, si. Il avait tout d'exceptionnel. Mais c'était mon problème. Je doutais d'avoir la même valeur aux yeux de l'Allemand. Il était fiancé après tout. Et je ne voyais pas ce que cette conversation pourrait m'apporter de plus. Que décider alors ? Et à propos de quoi ? J'arrêtai de me poser des questions, ça ne servait à rien d'essayer d'anticiper les choses. Autant patienter et entendre ce que Luckas avait à dire.

« D'accord, d'accord. Je me tais et j'écoute. »

Luckas se leva et assura qu'il ne resterait pas longtemps, parce qu'il ne se sentait pas le bienvenu. Oh bien ! J'avais donc un effet notable. Parce qu'il n'y avait que ma petite personne qui lui était hostile dans cette pièce. Je raffermis ma position boudeuse et ne pus m'empêcher de lui lancer une réplique cinglante.

« Tant mieux alors. Faudrait pas que tu continues à nous gâcher la soirée. »

Mon ton était glacial, comme voulu. Mais ma voix s'était un brin cassée. Je souffrais d'être aussi vindicatif à l'égard de Luckas. Quelque part, je pensais qu'il ne méritait pas ce que je lui faisais subir. Lui et moi, nous, ça n'avait jamais existé. Pas vraiment. Nous n'avions fait que coucher ensemble et nous embrasser quelque fois. Et prendre soin l'un de l'autre, au début. … Non, je devais arrêter de penser comme ça. Il était un mec parmi des milliers. J'avais déjà connu cette situation. Je ne devais pas me laisser embarquer dans des difficultés qui n'avaient pas lieu d'être. Dans ce cas, j'aurais mieux fait de le virer tout de suite, puisque ce qu'il voulait dire ne rimerait sûrement à rien. Pourtant, je levai docilement la tête pour le regarder et lui prêtai une oreille attentive.

Quand Luckas commença à parler, mon intérêt se trouva éveillé. Ma colère disparue au milieu. Et une larme coula sur ma joue gauche quand il eut fini. Il y avait des tas de choses que je ne comprenais pas, mes ses paroles m'avaient profondément touché.
J'avais la bouche à l'envers, ouverte sur une expression d'horreur. Mais en vrai, à l'intérieur, je ressentais de la chaleur. J'aurai aimé pouvoir dire qu'il s'agissait de celle de Luckas, mais c'était juste de l'espoir. Petit pervers.
L'Allemand était sur le point de s'en aller, ce qui aurait été une catastrophe. Je me levai, me cognant brutalement la cuisse sur le rebord de la table, mais n'y prêtant pas attention. J'étais concentré sur l'objectif Luckas. Mon bras se tendit et j'attrapai son poignet entre mes doigts, avant même d'être à son côté. Je lui souris, tout à fait sincèrement.

« Attends, fis je d'une voix douce et un peu trop basse par rapport à mes habitudes. Reste boire un coup avec nous. Tu n'es pas venu pour rien quand même. »

Je me rassis sur la banquette, l'entraînant dans mon sillage. Je ne voulais surtout pas qu'il parte, pas maintenant. Pas avant d'avoir éclairci certains points. Je sentis mon téléphone vibrer contre ma cuisse mais n'y prêtai pas attention. J'avais plus important à faire que de répondre à un coup de fil.

« Qui t'a dit que je ne pensais plus à toi ? C'est toi ? »

Je m'étais tourné vers Basile, sans lui en vouloir. J'étais trop heureux pour ça. Qui aurait cru que ça me mettrait dans un état pareil d'apprendre que Luckas avait largué Giulia ?
Je saisis mon verre de bière et en avalai la moitié d'un trait. Putain, j'avais envie de fêter ça ! Okay, je n'allais pas lui sauter au cou tout de suite, j'avais ma dignité. Mais peut être que dans une semaine... Trois jours... Une heure... Je lui aurai assez pardonné pour lui rouler des pelles dont il se souviendrait pour le restant de ses jours.
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MessageSujet: Re: Balurick 2 : Just a perfect day   Balurick 2 : Just a perfect day Icon_minitimeMer 28 Mai - 12:53

La bêtise. C'est cette bêtise qui m'a poussé à vouloir les réunir et maintenant, je me sens terriblement mal. Est-ce que je suis stupide ? Est-ce que je ferais mieux de ne plus interférer ? C'est un peu tard pour se sentir coupable non ? Oh je suis tellement bête. Je ne sais même pas pourquoi je voulais ça. Je ne sais même pas si c'est pour leur bien ou parce que je ne suis qu'un sombre égoïste. De toute façon, maintenant ça n'a plus d'importance, j'ai juste provoqué une autre dispute.
L'honneur d'Ulrick a été piétiné vulgairement par Luckas qui semblait ne plus vouloir le voir. Et moi j'ai mit mes grands pieds pointure 44 en plein dans le plat. J'ai remué le couteau dans la plaie avec une habileté rare. Pourtant, j'avais bien dit à Luckas de ne pas venir s'il ne le voulait pas. Je ne suis pas vraiment convaincu que tout soit de ma faute et pourtant je ne peux pas m'empêcher de me fustiger. Soupirant, je passe ma main dans mes cheveux et je souris timidement au couple. Je ressens une forme de tension entre eux mais je ne peux pas dire que je sais de quelle nature elle est. J'hésite grandement.
Pompon, lui, a l'air de savoir quelque chose que je ne sais pas. Pendant qu'ils parlent, il se rapproche de moi et passe son bras autour de mon épaule. C'est parfois énervant ce besoin qu'il a de me prendre dans ses bras tout le temps. Est-ce que je le colle moi ? Il se penche à mon oreille et me murmure quelque chose qui me semble prendre tout son sens ici.

« Ils vont bien ensemble hm ? »

Oui, ils vont bien ensemble, ça me frappe maintenant. Ça saute aux yeux qu'ils ne sont qu'un couple qui traverse une période difficile. Mais ils s'accordent tellement bien. Ce serait du gâchis de voir Luckas avec cette fille ! Je me sens moins bête et quelques larmes de soulagement perlent même au coin de mes yeux. Je les laisse couler pour ne pas désaxer mes lentilles et je souris.
Quand Ulrick est partie à Seattle, je n'ai pensé qu' à lui et j'ai évité Luckas pour ne pas provoquer la fuite. Maintenant je sais que j'aurais du lui parler. Je suis un peu trop du coté d'Ulrick et pas assez de celui de Luckas. Je suis leur ami à tous les deux et je ne dois négliger aucun des deux. C'est dur, je n'ai jamais vraiment eu d'ami jusqu'à présent. Il faut dire que les conditions d'enfermement ça rapproche.
Et puis je me rends compte que Luckas a quitté sa fiancée. Une vague de bonheur me submerge et mon cœur fait un bond. La réaction d'Ulrick, auparavant froid et insensible, change du tout au tout. Il serait presque prêt à se jeter à son cou et à l'embrasser j'ai l'impression. Je déglutis et je tourne mon regard vers Pompon qui a un petit air satisfait. Tout le monde aime bien les happy end, même si celle-ci est relative.
Les yeux baissés, je profite du calme qui suit la tension de tout à l'heure. Ulrick semble s'en vouloir un peu et je ne peux que m'en sentir soulagé. Mon cousin me colle un gros baiser sur la joue et m’ébouriffe les cheveux. Eh ! C'est qui l'aîné ici ?! Pourtant, je ne dis rien. Ca me fait du bien de le retrouver et de partager cette complicité tactile et émotionnelle avec lui. Avec lui, tout va mieux, j'en ai l'impression en tout cas.
Et puis quand Ulrick me demande quelque chose, je relève la tête de l'épaule de Pompon où elle était appuyée et je secoue vivement la tête.


« Je lui ai juste dit que tu souffrais de son absence et que tu étais dans un état misérable. Rien que la vérité. »

Pompon étouffe un rire en plongeant son visage dans mon cou. Quoi ? J'ai été honnête il est où le problème ? Et puis il se lève et je me rends compte à quel point de peux être impressionnant pour les gens qui me côtoient au quotidien. Et il est plus petit que moi. Il pose une main parfaitement manucurée sur l'épaule de Luckas et se penche vers lui.

« Tu bois quoi, Monsieur Muscles ? »

Quelques minutes plus tard, Pompon revient avec diverses sortes d'alcool et je m'estime heureux de n'avoir pas grand chose à vomir dans l'estomac. Je sens qu'on va encore se mettre minables …
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MessageSujet: Re: Balurick 2 : Just a perfect day   Balurick 2 : Just a perfect day Icon_minitimeJeu 29 Mai - 18:35

Alors que je me dirige vers la sortie, la réplique que me lance Ulrick me fait immédiatement serrer les poings. S'il s'était trouvé à proximité, je crois qu'il s'en serait simplement pris une. En même temps de faire bouillir le sang dans mes veines, mon cœur se sert et je être réellement touché par sa pique. S'il pense que je vais maintenant chercher à faire quoique ce soit pour le récupérer, il pouvoir aller voir ailleurs. Je pas aimer qu'on me prenne pour un con.

Pourtant, je avoir vu que ce que je lui ai dis ne pas l'avoir laissé insensible. D'ailleurs, il me retient maintenant par le poignée, et ce seul contact suffit à mélanger un tas de sentiments en moi. Je toujours avoir envie de lui faire ravaler sa phrase glaciale, mais si je pas avoir cette fierté, je l'aurai pris dans mes bras. J'aurai même pu pleurer.
Je me rassois donc, non sans lui jeter un regard noir. Si je reste, c'est simplement pour faire bonne mesure, même si j'admets me sentir terriblement mal à l'aise.

Basile avoue à Ulrick m'avoir dit que je lui ai manqué. Ouais, binh ça pas être l'impression que j'ai. Je vraiment avoir eu l'air de déranger, en arrivant. Je garde le silence et détourne la tête, avant de sentir une pression sur mon épaule.

- Une bière. Je repartir après, pour pas pourrir un peu plus votre soirée.

Je plante un regard de défi dans celui d'Ulrick et croise les bras. Je être conscient d'être particulièrement rancunier, et, par la même occasion, totalement immature, car je devrais être en train de m'expliquer avec lui plutôt que de bouder, mais je pas digérer sa réplique. Même si ça être surtout pour la forme. Je suis parfaitement capable de balayer cette remarque, d'ailleurs, intérieurement, je l'avoir déjà oublié. À présent, je juste avoir envie de lui sauter dessus. Lui et Basile sont particulièrement beaux ce soir, et ça ma rappelle mélancoliquement notre précédente soirée ensemble.

- Je pas trouver, d'ailleurs, que tu es dans un état misérable, remarquai-je à la suite des paroles de Basile. Tu m'as l'air en pleine forme. Je beaucoup aimer ta chemise.

'Mais tu serais beaucoup mieux sans', ai-je envie de rajouter. Mais non, il faut pas que j'oublie que je suis vexé, tout de même.
Du coup, je toussote un peu et détourne le regard, me sentant rougir un peu.

- Voilà … Je pas trop savoir quoi dire, en fait. Vous voulez de la musique ? Histoire de rattraper le blanc qui a suivi mon arrivée, quoi.

Nouveau regard en direction d'Ulrick, puis je me lève et rejoins le Juke-Box où j'insère une pièce avant de choisir le morceau, rapidement, sans vraiment regarder le titre.
Dès les premières notes, je me retenir de pouffer et hésite à changer directement de musique. Ça trop me rappeler la dernière fois. Bordel on était vraiment dans un état pitoyable.
Me rasseyant à la même place, les bras croisés, je contemple mes amis.

- J'ai pas fais exprès de choisir celle-ci.


Et je conclue avec un grand sourire.
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MessageSujet: Re: Balurick 2 : Just a perfect day   Balurick 2 : Just a perfect day Icon_minitimeSam 31 Mai - 13:32

Je vis Pompon, le cousin cuir de Basile, s'approcher de Luckas jusqu'à poser sa main sur son épaule. Je sentis mes sourcils se froncer fortement et mes doigts se crispèrent, faisant crisser mes ongles sur le bois vernis d'une vieille couche d'alcool bien collante. De fait, ça ne fit pas de bruit, mais je sentis un morceau de corne se casser sous la pression. D'habitude, j'en aurai été attristé, mais là, j'étais tout occupé par la brûlure de jalousie qui me donnait l'impression d'avoir une fonderie à la place de l'estomac. Mais ce n'était jamais que pour lui demander ce qu'il voulait dire, alors je me retins de lui arracher les yeux. Et puis, je n'avais pas le droit de m'approprier l'Allemand. Nous étions déjà en pleine réconciliation. Oh, ça l'aurait peut être rapproché de moi, mais quelque chose d'autre me faisait culpabiliser et m'empêchait de foncer dans le tas.
Luckas demanda une simple bière, laissant le choix de la marque aux bons soins de Pompon, et ne manqua pas de me mettre mal à l'aise. Quoi, il m'en voulait encore pour ce que je lui avais dit plus tôt ? Mais enfin, c'était avant son discours touchant, il ne devrait plus en tenir compte, n'est ce pas ?
Je baissai tout de même les yeux, la larme prête à jaillir. Je déglutis, essayant de ne pas penser à ce qui me tordait les boyaux.

Après que j'eus demandé à Basile s'il avait dit à Luckas qu'il ne me manquait pas, mon ami – oui, j'avais finalement décidé qu'il en était bien – le cuisinier contredit les dires du gardien. Je ne comprenais plus d'où lui venait cette idée, mais il garda le silence, se gardant par la même occasion de m'éclairer sur le sujet. J'étais un peu perdu, parce qu'il semblait lui même ne plus trop savoir où il en était. J'étais tout de même attristé de voir qu'il me reprochait ma colère envers lui. Elle me semblait pourtant parfaitement légitime. Mais il n'avait fait que se mettre lui même en colère, depuis le début. Comme si je n'avais pas le droit de lui en vouloir, pas le droit de le quitter. Comme si je lui appartenais corps et âme. Cette idée me glaça à l'intérieur et je restai figé un moment. Parce que finalement, ce qui me faisait froid dans le dos, c'était le fait que ça ne me dérangeait pas.
Luckas, suite au départ de Pompon, prit la parole à ce sujet. Pour me féliciter. Mon Dieu, s'il savait dans quel état je me trouvais ces derniers jours ! Et si je présentais bien ce soir, à l'intérieur, j'étais ravagé. Ravagé par la culpabilité et le dégoût de moi même. J'aurai sauté sur n'importe quel mec qui m'aurait déballé des promesses d'amour et aurait exigé que je sois son esclave. C'était l'impression que je me donnais actuellement. Je devais dans une de ces phases d'auto-destruction dont on parlait souvent à la télévision, dans les téléfilms ou les émissions pseudo-psychologues.

« Merci, pour la chemise. C'est un cadeau de Basile. »

Je lui souris timidement. J'aurai aimé ajouter que je l'avais choisie à son intention, mais ça n'aurait pas été crédible.

« Tu es très élégant, » ajoutai-je pour lui retourner le compliment.

Il détourna le visage, légèrement rosi. Je souris. Je lui faisais vraiment de l'effet alors, c'était une petite victoire. Il y eut un silence, un peu pesant, pendant lequel Pompon revint. Avec de l'alcool. Joie ! Je terminai mon verre de Guiness et tendis la main vers autre chose. Luckas se fatigua sans doute du malaise ambiant et, avouant ne pas savoir comment animer la conversation, se leva pour faire marcher le jukebox. Je me figeai, le verre en l'air, en reconnaissant la musique. Un sourire s'afficha sans que je puisse l'en empêcher sur mes lèvres. Ca rappelait des souvenirs, de très agréables souvenirs. Pompon semblait en être très inspiré, malgré le fait que Luckas s'en excusa. J'osai poser timidement ma main sur la sienne et lui offrit un sourire encourageant.

« C'est parfait. »


La soirée se poursuivit en enchaînant les chansons et les verres. J'aurai déjà dû être minable si on prenait en compte le temps que j'avais passé dans cette salle, pourtant j'étais encore sobre. Enfin, presque sobre. J'étais plus enclin au rire et aux confidences, aux conneries aussi, mais j'avais toute ma tête et celle ci était particulièrement occupée à me rendre taciturne. Je riais volontiers aux blagues, mais restais confiné sur mon siège, l'alcool entre mes mains. Je ne cherchais pas à participer plus que cela aux conversations. Je fournissais le minimum syndical du compagnon de beuverie.

Je pensais sans arrêt à Liam, maintenant que j'étais en bonne voie pour me réconcilier avec Luckas. Le fait d'avoir couché avec lui me hantait. Jusque là, je trouvais ça mauvais, mais ne le regrettais pas. C'était juste un peu dégoûtant si on considérait nos liens familiaux. Mais maintenant, j'avais l'impression d'avoir trompé Luckas. Même si ça n'était pas tout à fait vrai. Mais je lui avais fait une scène pour ne pas m'avoir dit être fiancé. Et maintenant, il revenait vers moi, libéré de cette femme. Qu'est ce que je valais ? Au fond, je savais très bien que lui et moi partagions quelque chose de plus important qu'une déclaration et une officialisation. Je n'aurai pas dû. Je n'aurai pas dû céder à Liam.
Je devrais le cacher. A Luckas, à Basile, pour le restant de mes jours. Qui était au courant, de toute façon, à part moi ? Ce petit blond que se trimballait Liam ? Il nous avait vus entrer dans la chambre, et après ? Il ne semblait pas très intelligent, personne ne le croirait, même s'il racontait qu'on avait couché ensemble. Et Liam... Et bien j'étais persuadé qu'il ne remettrait jamais un pied à DearDeath.
Pourtant, se taire ne me semblait pas être la bonne solution. J'en avais assez de mentir. Les mensonges me coûtaient beaucoup trop.

Alors que l'ambiance était à la fête, je me raclai bruyamment la gorge. Le silence s'abattit comme un couperet. Je fus surpris de trouver ma tête bien accrochée sur mes épaules.

« Hum... J'ai couché avec Liam. J'ai adoré ça. Je suis désolé Luckas. Je n'ai pas su faire un choix. »

Je n'osais regarder personne, j'avais les yeux rivés sur la table. Mon dos était si droit qu'il en devenait douloureux. Je ne bougeais plus respirais à peine. Ma cage thoracique me semblait bien trop enfoncée sur mes poumons.
C'était vrai. J'avais hésité, lâcher complètement Luckas au profit de Liam était une idée qui m'était passée par la tête. Pourtant, je n'avais pas cessé de vouloir que l'Allemand largue sa fiancée à mon profit. Et voilà où j'en étais. J'avais accepté les excuses de Luckas, je l'avais accueilli auprès de moi. Nous avions échangé des compliments. Mais je m'étais permis d'avoir ressenti de la jalousie à propos de Liam.
Je devais aussi m'excuser auprès de quelqu'un d'autre.

« Basile, tu as fait des efforts terribles pour m'aider à m'en sortir. Et j'ai trahi ton amitié. Pardon... Pardon. »

J'étais un putain de monstre.
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MessageSujet: Re: Balurick 2 : Just a perfect day   Balurick 2 : Just a perfect day Icon_minitimeSam 31 Mai - 21:53

L'ambiance est beaucoup plus détendue, plus bon enfant. Je ne suis plus avec deux amis qui se déchirent pour savoir lequel d'entre eux a détruit leur couple, je suis juste avec deux de mes amis qui sont sympas et avec qui je vais passer la soirée. Deux amis avec qui j'apprécie de boire. Oh et puis il y a Pompon aussi ! Pompon mon meilleur ami de toujours, mon compagnon de beuverie des premières heures.
J'ai suivi toute la vie de Pompon à ses cotés. Il s'est su gay très tôt et sa famille l'a jeté dehors tout aussi tôt. A quatorze ans il était à la rue. Ma tante Jezabel, éternelle célibataire, l'a recueilli et lui a apprit tout ce qu'il fallait sur la mode. Il a emballé son premier mec en imitant les divers personnages du Muppet Show.
Depuis Pompon a bien changé. Il est sûr de lui, il va à des conventions et pour draguer, il invite les mecs qu'il fréquente dans des luxueux restaurants comme le Santa Lucia de Chicago. Et il danse la salsa aussi. J'aimerais bien être aussi épanoui que lui mais finalement, ma vie n'est pas si pourrie … J'ai des amis, une famille relativement bien … il ne me manque plus que la petite amie qui supportera mes sautes d'humeur.
Bon je n'ai personne en vue et l'histoire avec Neil – qui est un mec de toute façon – a été un véritable échec. Je me demande bien ce que tante Jezabel dirait de ça. Sans doute que je suis un sombre con et que je devrais me trouver un mec bien comme … comme Rourke. Ma tête rentre dans mes épaules. Je suis pas là pour penser à lui.
De toute façon, il n'y a rien à penser. Pas de confusion, on est juste amis. Des amis qui ont dormi trois fois ensemble suite à des soirées en tête à tête un peu trop arrosées.
Et puis Pompon s'en va et je sens une tension sexuelle impressionnante s'installer entre Luckas et Ulrick. Je me sens un peu bête d'être resté, Pompon a totalement raison de s'être barré sous prétexte de nous ravitailler en alcool.
Néanmoins, quand Luckas réagit à ma phrase, je souris grandement. Ouais, la chemise est de moi. Enfin elle fait partie de celles que je lui ai offert pour son anniversaire. Je suis sur le point de rappeler à Luckas qu'il a d'ailleurs manqué l'anniversaire de son peut-être futur petit ami mais je ne veux pas les embrouiller une nouvelle fois. Je préfère me taire.
Quand la musique retentit, j'éclate de rire, manquant de recracher une gorgée de Despe' que je viens d'avaler. Dans un élan d'enthousiasme, je remue même les épaules de façon totalement désordonnée. Je ne suis toujours pas doué pour la danse. Et pas assez bourré pour faire un strip tease debout sur la table. Pas encore. Je ne me retiens cependant pas de marmonner quelques paroles que je comprends à peine, le jukebox étant vraiment de sale qualité. Pas grave, je m'amuse quand même. Et Luckas qui prétend ne pas l'avoir fait exprès.


« Menteur. »

Un sourire est posé sur mes lèvres pourtant. J'aime ça, j'aime qu'il se rappelle que nous étions un trio d'enfer, avant. Pour un court temps c'est vrai mais ça reste quand même un laps de temps suffisant pour que je me sente assez proche d'eux.


Quand la révélation vient, je suis occupé à observer le mojito que Pompon boit à petite gorgées. Quelque chose à fait qu'il est jaune vif et je crois bien que si on éteint la lumière il pourrait nous servir de lampe torche. Enfin de mojitorche. C'est un concept à déposer ça ! Je suis convaincu de faire fortune.
Les mots de mon ami me font revenir brutalement sur terre. Plus violemment que si le Gros Bobo venait de me faire un German Souplex en pleine cuite. Déglutissant, les yeux écarquillés, je fixe Ulrick, impuissant, immobile, le goulot de ma bière presque collé à ma bouche.
Et puis, quand il me parle, je me remets en marche, comme un automate à qui on vient de mettre une pièce dans la fente. Je pose ma bière sur le table dans un bruit retentissant et saisit le bras d'Ulrick que je traîne en dehors de la pièce. Je suis presque sûr d'avoir renversé le mojito de Pompon au passage.


« On va chercher des tacos. »

Une fois dehors, je soupire. Il fait déjà nuit noire et le vent mordant du nord dénote avec la chaleur relative de ces derniers jours. Il n'y a personne autour de nous. Je remarque pour la première fois le nom du bar. Old Greenlake Brewery. On est dans l'avenue Greenlake, le propriétaire est vieux et c'est un bar. Quelle imagination débordante.
Prenant le visage d'Ulrick dans mes mains, je soupire.


« Je ne t'en veux pas. Comment je pourrais t'en vouloir ? Même si il est dangereux pour toi, tu n'as pas pu t'en empêcher. Je comprends. Mais tu dois mettre quelque chose au clair... Est-ce que tu veux te mettre avec Luckas ? Ou est-ce que tu préfère … Liam ? »


Cinq minutes plus tard, nous sommes revenus dans la petite salle. Pompon semble montrer à Luckas comment il fait des éléphants en origami et je me rassois, posant les tacos réchauffés au micro onde sur la table. J'attends de voir la situation s'arranger.


Dernière édition par Basile Ducros le Dim 8 Juin - 10:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Balurick 2 : Just a perfect day   Balurick 2 : Just a perfect day Icon_minitimeLun 2 Juin - 23:39

La réaction de mes amis me fait sourire encore plus largement. L'espace d'un instant, dans leur regard, je revoir le trio d'enfer que nous avoir fait il y a quelque temps, et je me dis que ce pas être une petite pique cinglante de la part d'Ulrick qui va m'empêcher de faire ma vie. Si lui pas être content que je sois là, il n'a qu'à partir. Même si ça serait fortement regrettable.
Du coup, quand le dénommé Pompon revient, je décide de me laisser aller et de tenter de reprendre l'ambiance là où je l'avoir fait retomber. Je discute avec le cousin de Basile et me retiens de mourir de rire sous ses petites blagues un peu perverses, alors qu'à la base, je être plus du genre à m'en offusquer qu'autre chose. Je crois qu'il y a un côté de tentative de rendre Ulrick jaloux, aussi, mais Pompon est sympathique. Il fait penser à Basile, en beaucoup plus dévergondé.

Je pas être encore dans l'état de notre dernière soirée, à vrai dire, je juste commencer à sentir l'alcool me chauffer le visage. L'attitude presque effacée d'Ulrick m'interpelle, car il est clair qu'il pas être du genre à rester dans son coin, à moins que la présence du blond en cuir ne le dérange.
Lorsqu'il se racle la gorge, je sentir immédiatement le malaise s'installer. Qui s'intensifie totalement pendant sa déclaration. Un froid immense m'envahit et après quelques minis secondes où tout semble tenir en suspend, je pose brutalement ma bière sur la table, en écho avec celle de Basile.

Une rafale de colère me prend aux tripes et je me retenir de justesse pour ne pas mettre ma main dans la figure du bibliothécaire. Non, je pas m'abaisser à ce niveau-là. Et puis, même si je l'avais voulu, je pas avoir eu le temps, car Basile l'embarque aussitôt à l'extérieur, me laissant seul avec le cousin.
La porte claque, et je me lève à mon tour, faisant tomber la chaise, cédant au désir d'aller mettre les choses au clair. Mais une poigne légère me retient, et la voix de Pompon m'incite de me rasseoir.

- Heeey mon choux ! Tu vas tout de même pas t'incruster ? Laisse-les parler, ils reviendront très vite, no stress !
- Je vais lui parler.
- Aaah, non, pas question ! Tu as juste envie de lui crier dessus, comme le ferait n'importe qui dans cette situation. Alors tu sais ce qu'on va faire ? Tu vas poser des fesses làààà – il m'appuie sur les épaules pour que je lui obéisse – et on va discuter, comme si de rien n'était !

J'obtempère, et il s'installe en face de moi, un sourire satisfait sur les lèvres. Le dévisageant, j'attends, bouillonnant de l'intérieur. Le blondinet tapote du doigt sur la table, regardant un peu partout dans la pièce, avant de taper du plat de la main, me faisant sursauter.

- Oh ! Il faut que je te montre ce que je sais faire, tu vas ha-llu-ci-ner !

Quand Basile et Ulrick reviennent, je suis distraitement le travail de Pompon, les bras croisés. Y'a pas à dire, il pas être très doué pour changer de sujet, mais il se démerde vachement bien. Malheureusement pour lui et son éléphant, mon attention diverge immédiatement, et je me mords la lèvre en baissant la tête. Pourquoi je être gêné alors que pour une fois, je pas être en tort ? Peut-être le fait de m'imaginer Ulrick en plein action avec Liam … Aah non ! Pas ça !
Mes poings se crispent. J'aurais pas dû penser à ça. Le pire dans tout ça, c'est qu'il avoir osé dire avoir aimé ça. Putain je avoir la rage. Alors, c'est ça, qu'on ressent, quand on se fait tromper ? Même si je pas avoir réellement été trompé, enfin, indirectement. Je pas être censé être avec lui. Mais bordel que ça m'énerve !

- Tout va bien ?
M'enquis-je d'une voix que je espère calme.

Il falloir que je reste serein. Dans tout les cas, la soirée être réellement mal partie pour bien se passer. Je pas savoir si ça être le but de chacun d'entre nous, mais pour l'instant, on y arrive très bien.

- Tout le monde a dit ce qu'il voulait dire ? Pas d'autre déclaration à dévoiler au grand jour ?


Je regarde tour à tour les trois hommes, le visage neutre, prêt à entendre n'importe quoi. En réalité, cette nouvelle m'a complètement retourné. Je pas encore réellement me rendre compte, et vaut mieux pas, car je avoir peur de me mettre à pleurer. J'hésite à partir, les laisser entre eux. J'aurai dû faire ça depuis le début, comme ça, jamais je n'aurais eu à attendre cette putain de nouvelle et j'aurais continuer ma vie en espérant qu'Ulrick revienne à moi.

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MessageSujet: Re: Balurick 2 : Just a perfect day   Balurick 2 : Just a perfect day Icon_minitimeDim 8 Juin - 11:10


Dès que les mots eurent quitté mes lèvres, j'eus l'impression que mon esprit et mon corps s'étaient séparés et que je voyais tout de l'extérieur. Je ne voulais plus être impliqué dans ma vie. Je nageais dans une atmosphère cotonneuse et irréelle. Voilà. Un rêve. Ca ne pouvait être qu'un rêve. Je n'avais pas vraiment pu lancer ça, comme une couille dans le potage. Et pourtant...
Je sentis Basile me tirer en avant et je glissai à sa suite sur la banquette, le suivant d'une façon mécanique, sans réfléchir à ma propre volonté. Je préférais me laisser guider. C'était plus simple que d'assumer ma connerie.

Nous nous retrouvâmes à l'écart et je refusai de confronter le regard de mon ami. Les bras croisés étroitement sur mon torse, j'essayais stupidement de me préserver du monde extérieur. Je m'attendais tellement à ce qu'il m'invective de la manière la plus violente et culpabilisante possible que j'eus un hoquet de surprise quand il saisit mon visage entre ses mains. Mon œil se retrouva collé à son regard avant que je puisse avoir une chance de m'y dérober et je retins ma respiration. Mes tympans allaient prendre un sacré coup...
Pourtant, Basile ne s'énerva pas contre moi. Quand il commença à parler, je me détendis assez pour pouvoir de nouveau respirer et me mis à le fixer avec incrédulité. Comment pouvait il ne pas m'en vouloir ? Il m'avait bien recommandé de mettre un terme à la vie de Liam et je m'étais finalement retrouvé à le culbuter avec joie. Oh, je lui avais aussi tiré dessus, mais il avait fini à l'hôpital. Je n'avais même pas été foutu de le tuer d'une balle, alors qu'il était à ma merci. Il s'était offert à moi. Est ce qu'il voulait mourir... ? Bizarrement, cette idée m'était insupportable.
J'affrontai courageusement le regard de Basile et, le visage plus dur que d'ordinaire, lui répondit tant bien que mal, sans mentir, sans cacher mes vrais sentiments.

« Je ne sais pas. Liam est mauvais, c'est indéniable. Mais au moins, il m'aime. Et Luckas... Je ne sais pas trop. Franchement, je devrais plutôt l'encourager à reprendre sa fiancée. »

Oui, il avait largué sa fiancée. Pour moi ? Pour qui d'autre ? De toute évidence, ça se passait plutôt bien avec Giulia. C'était moi qui avais foutu le bordel dans leur paradis. Rien que le fait qu'il l'ait quittée pour moi prouvait que notre liaison était moisie avant même d'avoir pris racine. J'étais mauvais, aussi mauvais que mon frère. Le sang des Gantley n'apportait que le malheur.

« Je ne vaux pas le coup. Pas pour lui. C'est clair que non. … Voilà, j'ai fait mon choix. Ni l'un, ni l'autre. »

C'était sans doute dur à entendre, pour Basile, après tous ses efforts pour me venir en aide. Mais ça l'était encore plus de le dire. J'abandonnais simplement le seul homme pour lequel j'avais éprouvé quelque chose de vrai, pour l'unique raison que je me considérais comme quelqu'un de mauvais.

Nous retournâmes dans la salle et, sans que je comprenne pourquoi, je portais une assiette de tacos. La tête basse, j'essayai d'éviter les regards. A la question de Luckas, je ne répondis rien et me contentai d'aller poser mon plat sur la table. Je pris soin d'éviter l'Allemand le plus possible pour réussir à me rasseoir à ma place précédente. Je voulais les laisser recommencer à s'amuser doucement, sans moi. Et puis, je réussirai peut être à m'incruster petit à petit. Nous finirions par oublier tout ça. Ouais. Et une certaine « G » allait m'y aider.

« … Non, » fis-je pour combler le vide sonore qui s'installa après la question de Luckas. « On peut continuer à faire la fête. »

Pour ponctuer proprement ma déclaration, j'avalai en quelques secondes une pinte de Guiness. La tête me tourna presque tout de suite après et je lorgnai sur les tacos. Non, plus tard. Je devais attendre d'être bien, bien fait, avant d'atténuer un peu les effets de mon taux d'alcoolémie.
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MessageSujet: Re: Balurick 2 : Just a perfect day   Balurick 2 : Just a perfect day Icon_minitimeSam 14 Juin - 12:30

Les tacos sont dégueulasses, mous et la sauce pique beaucoup trop mon pauvre palais qui n'a rien demandé. Okay, le propriétaire de ce bar est mon pire ennemi à présent. Réussir des tacos c'est pourtant pas sorcier, merde. Si on est pas capable d'en faire, on en propose pas à la carte. Ah ça me débecte les gérants comme ça qui donnent en pâture la cuisine à la malbouffe et aux produits surgelés. Je dois dire que je suis scandalisé et que si je n'étais pas aussi bourré, j'irais bien lui dire deux mots à cet enfoiré de capitaliste ! Mais là je suis beaucoup trop fait et puis je suis là pour m'amuser avec mes copains, pas pour faire une leçon de morale à un sans cœur qui m'aura oublié dès que je serais sorti de son champ de vision. Ça ne servirait à rien à part à m'énerver.
Alors je reste avec mes copains et essaye de ne pas gâcher l'ambiance en m’énervant contre ces parodies de cuisine comestibles. Il faut bien remettre de l'ambiance dans cette soirée qui commence un peu trop à partir en couilles entre l'arrivée de Luckas et les révélations d'Ulrick. On est là pour s'amuser et il y a Pompon quoi ! Je ne le vois pas souvent et j'apprécierais qu'il n'ai pas ce souvenir de mon nouveau chez moi. Je commence à peine à accepter que cette prison est mon nouveau vrai chez moi – et à en être fier.
Je jette d'ailleurs à celui-ci un regard de reconnaissance extrême. Je me doute bien  qu'il a retenu Luckas le temps que je parle de ses mœurs sexuelles avec Ulrick. C'est une bonne personne, qui sait quoi faire au bon moment et parfois, je me demande ce que je serais devenu s'il ne m'avait pas conseillé sur certains points. Je lui dois beaucoup et j'aime à penser qu'il me doit beaucoup aussi. Nous sommes un peu comme des âmes sœurs d'amitié ou un truc niais du genre.
Pompon a toujours été très éclairé sur ma sexualité, qui est évident selon lui. Je serais, d'après ses estimations, un pansexuel très affectueux qui a juste besoin d'amour et de quelqu'un qui prenne soin de lui. Il a passé toute mon adolescence à m'expliquer la définition de la pansexualité en long en large et en travers et je ne suis même pas sûr d'avoir comprit à l'heure actuelle. Et pour lui, l'important c'est que je réussisse à tomber amoureux.
Mon esprit se tourne vers Rourke et je secoue la tête comme si j'essayais de me débarrasser de puces. Je ne dois pas penser à lui à ce moment là, il n'est qu'un ami avec qui j'entretiens une relation virile, saine et stable. Comme avec Ulrick ou Luckas. J'ai pourtant déjà dormi avec Ulrick et je ne m'en suis pas fait une montagne comme je l'ai fait avec Rourke. Je ne sais pas ce qui me prend de rougir à chaque fois que je suis en contact avec lui, même par la pensée.
Portant le verre de gimlet en face de moi à mes lèvres, je bois une gorgée pour me détendre et jure doucement. Non, un cocktail au citron n 'est pas la meilleure idée quand on vient de manger des tacos beaucoup trop pimenté. Au bout d'un moment, je ne ressens plus rien. Cool, ça veut dire que ma bouche a été anesthésiée par la douleur. Finissant mon verre d'un trait, j'écoute distraitement Luckas poser sa question.
Retirant la tranche de citron vert qui git au fond du verre que je viens de terminer, je souris.


« Si . J'ai une nouvelle. Pompon porte des strings en cuir. »

Je me reçois immédiatement le verre de Pompon au visage et hoquette, ma tranche de citron entre les dents. Je dois avoir l'air bien fin. Tournant la tête vers mon cousin, j'éclatais de rire. Je ne l'avais jamais vu aussi rouge, de colère et de gêne à la fois. Et pourtant, il ne pouvait pas s'empêcher de sourire. Je devais continuer sur cette voie, la meilleure façon de remettre de l'ambiance. Lancer des rumeurs nulles.

« Et même qu'il a toujours un fouet dans sa voiture ! »

Éclatant de rire, Pompon me saute dessus et essaye d'étouffer mes rires avec sa main sur ma bouche.

« Non mais t'arrêtes de dire des conneries oui ! »

Je réussis à me libérer quelques secondes, le temps de proférer une nouvelle ânerie.

« Et puis il mange les tiges des brocolis.
-Ouiiii mais Basile il a plein de revues pornos sous son lit. Et je suis sûre que Luckas il a une panoplie SM !
-Il est allemand c'est évident ...
-Et Ulrick une tenue de leprechaun sexy ! »

Notre éclat de rire est commun et c'est à ce moment là que je me rends compte à  quoi point nous sommes liés dans la connerie. Ma tête retombe sur le coussin défoncé de la banquette et je suis bien content d'être allongé, sinon, je serais sans doute en train de vomir mes tripes. Je pointe Ulrick du doigts soudainement et lui souris.

« Mets de la musique, de la musique ! »

Quelques minutes, heures, millénaires plus tard, je suis allongé de tout mon long sur Ulrick  étalé sur la banquette. Je crois voir Luckas faire un strip tease mais ma vision est troublée par l'alcool. La musique qui retentit au volume maximum dans la pièce me fait taper le rythme avec mes doigts. Soudain, j'ai une idée.

« HEY ! On va jouer à action ou vérité ! Luckas tu commences ! »

Tout sourire, je suis persuadé que c'est une bonne idée.
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MessageSujet: Re: Balurick 2 : Just a perfect day   Balurick 2 : Just a perfect day Icon_minitimeJeu 19 Juin - 22:46


Ma phrase laisse une seconde de blanc, et pour le coup, je songe réellement à me tirer. Des soirées comme ça, ça pas être ce que je recherche. Et si c'est pour me retrouver dans une ambiance si pourrie avec des déclarations qui retournent à ce point l'estomac, mieux vaut que je reste dans ma chambre.
Finalement, Ulrick daigne ouvrir la bouche, et je me rendre compte que rien que le son de sa voix fait bouillonner en moi un tas d'émotions différentes, passant de la colère à la tristesse, me piquant l'intérieur du colère et me tordant le ventre.
Comme pour faire écho à son geste, je porte ma bière à mes lèvres et décide de suivre un peu le mouvement. Je être aussi venu pour Basile, pas que pour ce bibliothécaire.

C'est à ce moment que mon ami cuisinier décide de faire une annonce tout ce qu'il y a des plus intéressantes. Surpris par le comique de la nouvelle, je recrache toute la boisson que j'étais en train de boire à moitié dans la bouteille et l'autre moitié sur moi et me mets à tousser comme si je être en train de mourir. En même temps, je ris.
La réaction de Pompon n'arrange pas la situation, et alors que les deux hommes démarrent une dispute amicale, j'essuie la bière qui tâche mon t-shirt, repensant rapidement aux conseils que m'avaient donné Ulrick, à notre rencontre, pour nettoyer un vêtement.

Je relève vivement la tête lorsque les cousins suggèrent que je possède une panoplie SM, manifestant mon désaccord avec un 'Hey !' tout ce qu'il y a de pas convaincant. Non, je pas avoir de panoplie SM, mais ils me faire tellement rire que je être incapable de réfléchir pour trouver une réplique plus adéquat. Et le fait d'imaginer Ulrick en tenue de leprechaun sexy ne me calme pas dans mon fou rire. Ça être réellement quelque chose à voir un jour, et malgré moi, je jette un coup d'oeil particulièrement entendu à l'égard du bibliothécaire. Je être sûr qu'il est capable d'en porter une.

Bizarrement, après quelques bières et quelques autres verres d'alcool, toute ma rancoeur envers lui semble s'envoler. Bien sûr, je pas oublier ce qu'il a dit plus tôt, mais Basile et Pompon sont vraiment doués pour mettre l'ambiance, et je les envier quelque peu pour ça, alors, au lieu de me morfondre, je me joindre à eux.

Il est clair que Pompon ne pas être l'être le plus viril au monde, et cela est d'autant plus visible lorsqu'il commence à danser, emporter par les torpeurs de l'alcool et des notes de musique. Bon, il se démerde pas mal, et puisque je être aussi dans un état pitoyable, je le rejoins sur la table, un verre à la main. En fait, je même pas être sûr qu'il y a de la musique. Je juste savoir qu'il fait une chaleur incroyable, ici.
Je retire mon t-shirt rouge, jetant un œil sur les autres garçons pour constater que je être le seul à faire tomber la chemise. Mais non ! Ça pas être une bonne chose ça ! Je vais passer pour quoi, moi, après ?

Me laissant retomber, je me traîne un peu vers Basile, et donc Ulrick, et le tire par la manche :

- Tu pas avoir chaud, comme ça ?


Il me répond par une proposition de jeu, et je le regarde avec une moue un peu sceptique. Action ou Vérité ? Comme quand on être encore ado ? Un éclat de rire un peu hautain m'échappe, pourtant je trouve que ça pas être une mauvaise idée. Tout dépend ce que l'on doit faire, ou dire.

- Ouais, attends, je change la musique ...

Me redressant, je me ramasse après quelques pas et m'aide à me relever grâce au Jukebox, que je remercie gracieusement. Puis, après avoir galéré pendant je pas savoir combien de temps, je me tourne victorieusement vers mes amis, les premières notes commençant à emplir la pièce et entreprends de les rejoindre.

- Je prendre action ! On est des bonhommes ou pas ? Oui, on en être. Donc, action.

Je me laisse tomber à côté de Basile, épuisé par ce long trajet entre la table et le Jukebox.
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MessageSujet: Re: Balurick 2 : Just a perfect day   Balurick 2 : Just a perfect day Icon_minitimeVen 20 Juin - 17:14

Ca aurait pu être atroce par la suite. Luckas avait autant de bonnes raisons de m'en vouloir que j'en avais de vouloir l'exclure définitivement de ma vie. Il était trop colérique par rapport à la culpabilité qui devrait le ronger et moi, j'exagérais tout. Je me prenais la tête pour des broutilles. En un sens, je lui avait fait payer le mal qu'il m'avait fait en couchant avec Liam. On remettait les points à zéro.

Basile et Pompon m'amusèrent plus que je n'aurai cru le pouvoir avec leurs suppositions à deux livres, pourtant je me retrouvai à rire de bon cœur quand ils évoquèrent la tenue secrète de Luckas. Cette information ne me faisait pas fantasmer. C'était bizarre, parce que quelques jours plus tôt, j'aurai bavé rien qu'à l'idée. Ca devait vouloir dire que j'avais vraiment remis les compteurs à zéro, y compris au niveau émotionnel.
Un regard vers l'Allemand en train d'essuyer son t-shirt envahi par la bière suffit à me détromper. Les lignes musculaires qui se démarquaient sur le tissu humide me firent violemment rougir. Au moins, je pouvais mettre ça sur le compte de l'alcool que j'avais déjà ingurgité en quantité impressionnante.
L'hilarité était générale, mais je me sentis me ratatiner de l'intérieur quand on évoqua la tenue de leprechaun. Je fronçai les sourcils et brandis ma choppe de bière en direction du coupable en essayant d'avoir l'air menaçant. D'ordinaire, c'était du tout cuit et je devais même faire des efforts pour avoir l'air plus inoffensif que je le paraissait. Mais vu mon état actuel, je ne devais vraiment pas être convainquant.

« HEY OH ! Raconte pas de conneries hein ! Je déteste le vert et tout ce qui est petit ! »

Je l'avais clamé si fort que je sentis mes oreilles se chauffer de honte. Je ramenai mon bras à moi et plongeai le nez dans le liquide ambré. Merde alors. Le double-sens était tellement flagrant qu'on pouvait croire sans peine que je l'avais fait exprès.
Je croisai par accident le regard de Luckas. Mon visage dû alors atteindre une teinte inédite de rougeur. Je savais parfaitement à quoi il pensait. Ce que je n'avais pas moi même osé imaginer quand Pompon avait supposé qu'il s'habillait régulièrement en sado-maso. Mais plutôt que de le décourager en tournant la tête, je soutins son regard.

Vas-y, imprègne-toi bien de l'idée. Trouve-moi sexy. Désire-moi. Même si je ne serais jamais à toi. Plus jamais.

Alors que les rires s'estompaient doucement, je vis Basile me pointer du doigt. J'en reculai contre le dossier de la banquette, comme si une force invisible m'avait frappé. Mais ce qui m'attendait était loin d'être dangereux.

« De la musique ? Oh ouais, pas de problème. »

Je reposai ma choppe sur la table avec un bruit trop fort et me levai. Je me fis moi même un croche-pied et tombai à plat ventre. Seul un réflexe me permit de préserver mon nez d'un impact avec le sol. Je dépliai mes bras, me propulsant avec les quelques forces contrôlables qui me restaient, à genoux, puis debout. Je rejoignis le jukebox en essayant d'avoir l'air digne.
Une fois devant l'appareil, je me surpris à hésiter. D'ordinaire, je savais toujours quoi mettre. Mais aujourd'hui, j'avais des désirs particuliers, des sentiments particuliers. Mon doigt voleta au dessus des touches assez longuement après que j'ai inséré une pièce dans la fente prévue à cette effet. Et puis, je lançai un morceau dont le titre était prometteur et me gonflerait de confiance en moi.

Je dansai pour revenir à table, déboutonnant ma chemise et ondulant légèrement du bassin. Je m'affalai sur la banquette et attrapai tout juste, en tendant le doigt, l'anse de ma choppe. Une bonne âme l'avait remplie, quelle délicate attention ! Pour lui rendre hommage, j'en avalai la moitié, la tête renversée en arrière, sans m'offusquer des minces filets ambrés qui coulaient de chaque côté de ma bouche.


Quelques minutes plus tard, mon état se trouvait être catastrophique. Pile ce qu'il me fallait pour aller mieux. Je ne voyais même plus les choses clairement, tout était trouble, comme à travers un filtre photo. Basile était allongé sur moi d'une façon qui aurait sans doute dû me révolter à un autre moment, même si pour le coup, je n'en avais strictement rien à foutre qu'il sente l'excitation, causée par l'alcool, qui faisait enfler mon jean. J'avais opté pour une bouteille d'alcool non irlandais pour l'occasion, le même truc que buvait Luckas. De toute façon, j'étais bien incapable de juger de la qualité, je ne sentais plus les goûts.
Je reluquais d'ailleurs l'Allemand sans me cacher, persuadé que de toute manière, personne ne pouvait le remarquer. Il était torse nu, une vision presque chimérique. Ouais, avec l'alcool, ça l'était. Je vis Luckas se rapprocher et l'entendit demander si je n'avais pas trop chaud. Oh, le petit coquin... ! Je déchantai en comprenant qu'il s'intéressait à Basile, en réalité. Hey ! Non hein ! Basile était presque pris. Et puis, ça se faisait pas de draguer comme ça le meilleur pote de son ex. Ou alors, il faisait ça pour me rendre jaloux ?
De toute façon, Basile l'ignora et proposa un jeu. Un jeu ? Action ou Vérité ? J'avais d'autres jeux du même genre beaucoup plus intéressants, puisqu'ils impliquaient de l'alcool, mais je les soumettrais peut être plus tard s'il y avait un effet soufflé qui retombe. En tout cas, je n'étais pas très emballé, parce que ça impliquait de réfléchir pour poser des questions aux autres et je n'étais pas dans un état adapté. Ou peut être que si ? En tout cas, pour le moment, je sentais que je n'étais capable que de balancer des trucs sur l'alcool ou le sexe. Pathétique.

Luckas s'auto-désigna, tel un sacrifice humain, pour commencer. Une action, en plus ? Dommage, j'aurai aimé savoir plusieurs choses sur lui. Comme l'âge de son dépucelage, s'il avait déjà pratiqué certaines choses... Pas très intéressant, en fait.

« Huuuummmmmmm.... Pendant une minute, tu dois te frotter à Pompon. Sans utiliser les mains. »

J'étais indécrottable. Jusqu'au bout.

« Oh et... C'est Basile qui compte les secondes. »

S'il était intelligent, il les ferait durer.
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MessageSujet: Re: Balurick 2 : Just a perfect day   Balurick 2 : Just a perfect day Icon_minitimeSam 21 Juin - 14:23

J'ai jamais eu autant envie de vomir et en même temps de m'agiter dans tous les sens. C'est assez impressionnant à ressentir comme ça. Affalé sur le corps chaud d'Ulrick, je me surprends à bailler. Je ne vais pas tarder à me rentrer si la fatigue continue à me fourbir les os, les muscles et tout ce qui peut être dans mon corps. Je me sens tout engourdi par l'alcool, comme dans une sorte de nuage. Ce que je dis n'a pas grand sens et je dois bien avouer que je m'en fiche royalement. Nous sommes entre amis, non ? Rien de ce que je pourrais dire ne pourra être retourné contre moi.
C'est toujours un peu mal que je me lève et que je me redresse. Pompon et Luckas se donnent à fond sur la table – pauvre d'elle, si elle ne craque pas sous leur poids, elle pourrait subir une explosion nucléaire sans aucun dommage – et je suis un peu jaloux. Pompon a toujours été très extraverti, il attire tout de suite plus la sympathie que moi. Sans doute parce qu'il est plus tactile . Quoiqu'il en soit, quand je lui présente mes amis, je suis toujours laissé un peu derrière.
Une fois, on était allés manger au Plum Tomato Café et j'avais rencontré un de mes amis de formation. Il s'était assis et avait discuté avec Pompon pendant un long moment où j'étais resté comme un con à boire mon grand latte que j'avais trouvé bien amer. Mais je me souviens aussi que Pompon avait tout fait pour attirer l'attention sur moi. Et il a fait pareil à chaque fois que personne ne m'accordait de l'attention. A chaque fois. Pompon est l'homme le plus gentil que je connaisse. Et il ne mérite pas toutes les tuiles qui lui sont arrivées. Je le plains sincèrement …
Des étoiles passent devant mes yeux. J'ai jamais été bourré aussi vite. Est-ce que c'est parce que j'essaye de noyer ma déception dans l'alcool ? Rien de ce que j'ai fait n'a servi. Définitivement, je ne suis qu'un idiot. Ulrick n'aime même plus Luckas et cette soirée ne sert à rien. Je ne sers à rien. Heureusement que mon cousin est là pour m'encourager à faire la fête, ou du moins à le regarder faire la fête.
Quand Luckas choisit action, je souris. Bien sûr, il vaut mieux jouer la sécurité. Choisir vérité à ce stade de beuverie ce n'est pas sérieux. Je ne sais même pas ce qui fait que nous tenons encore à peu près debout. Rien de tout ce qui se passe ce soir ne va rester gravé dans nos mémoires. Sauf peut-être celle de Pompon qui tient beaucoup trop bien l'alcool.
Et quand Ulrick décida du gage, je ne pu me retenir d'éclater de rire. Okay, Ulrick y allait un peu trop fort mais c'était drôle. Luckas, le piquet, le tuteur de jardinage et Pompon, le dépravé qui adore avoué au gens que ''la fellation, c'est ma passion''. Je crois que je m'en remettrais pas. A vrai dire, je me suis presque étouffé de rire avec ma salive. L'alcool me réussit pas …
Mon compte des secondes est tout à fait aléatoire et je ne suis même pas sûr d'avoir tenu jusqu'au bout. Néanmoins, quand vient mon tour, je choisis action, pas trop sûr. Pompon me donne le gage de rester enfermé dans les toilettes avec Ulrick pendant dix minutes.


« Juste le temps pour faire des choses intéressantes. »

Rougissant, j'obéis néanmoins, traînant mon ami par la main. Une fois là bas, je me rafraîchis le visage, en espérant retrouver une certaine conscience de la réalité. En vain.

Je ne sais même plus depuis combien de temps nous sommes dans ce bar. Une chose est sûre, tout est encore parti en couilles. Nous revoilà dans la salle du bar et je crois que je n'ai plus mon pantalon, pas sûr du tout. Une chose est sûre en tout cas : je suis encore en train d'embrasser quelqu'un d'aléatoire. J'espère que ce n'est pas Pompon mais je ne pourrais pas l'affirmer. En tout cas, je prends mon pied. Je crois que l'alcool me rend nympho.
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MessageSujet: Re: Balurick 2 : Just a perfect day   Balurick 2 : Just a perfect day Icon_minitimeLun 4 Aoû - 0:23

Contrairement à ce que je pensais, ce pas être Basile qui me donne l'action à accomplir, mais Ulrick. Un instant, je considère ses paroles, un sourcil arqué, et le temps que l'information me monte au cerveau, je me sentir rougir des pieds à la tête. Oui, je être complètement bourré, mais je pas connaître Pompon plus que ça, et à par avec Basile et Ulrick, où je être bizarrement capable des pires folies, avec les autres, ça être différent, et ma timidité peut refaire surface super rapidement.

Je échanger un regard avec le cousin de Basile, et un sourire sur son visage m'annonce que je n'aurais pas grand chose à faire. Du coup, je me mettre debout, les joues brûlantes, et Pompon se place devant moi, ondulant gracieusement au rythme de la musique. Et autant dire qu'il se débrouille plutôt pas mal, le cousin. Les secondes passent avec lenteur ou ma gêne grandit de plus en plus et où je réellement songer à m'enterrer vivant. Je pas être assez bourré pour me déhancher ainsi contre Pompon.
J'écoute distraitement Basile faire le compte à rebours et lorsque cela se termine, je me rue sur la première banquette qui me tombe sous les fesses et décide de rester figé dessus jusqu'à ce que mort s'ensuive.

Avalant une grande gorgée de bière pour me récompenser, je me renfrogne un peu quand le gage à Ulrick est annoncé. Mais non ! Ça pas que je être jaloux, mais si on commence à partir, tous, binh ça sert à rien d'être là ! Et puis, Ulrick, il peut rester là, hein, ça pas me déranger. Je aurais préféré y aller à la place de Basile, ça être sûr.

Je les laisse s'éloigner en boudant un peu, me réconfortant avec l'alcool pendant que Pompon s’affaisse à côté de moi, commençant à me raconter sa vie, de comment il a perdu sa virginité à la dernière position acrobatique qu'il est parvenu à faire pendant ses ébats. Je pense être choqué à vie, moi, pauvre petite âme pure, devant tant de propos si délibérément avoués.
Il me faire rire, ce Pompon, mais rester seul avec lui devient de plus en plus gênant, moi qui pas être habitué aux contacts trop rapproché avant deux mois de fréquentations, à peu prêt. Et puis, je pas trop aimer qu'Ulrick se retrouve seul avec Basile, même si je leur faire confiance, et qu'ils avoir totalement le droit de faire ce qu'il souhaite. Pourtant, je pas pouvoir m'empêcher de vouloir me montrer un peu plus, histoire de bien prouver que je être toujours là.

Alors, lorsque mes deux amis reviennent et que Basile s'affale sur la banquette, je lance un regard provocateur du côté d'Ulrick, même pas sûr qu'il le remarque, et me tourne vers mon ami blond. Je glisse une main derrière sa nuque et appuie l'autre sur le rebord, et je joins mes lèvres au sienne, approfondissant aussitôt le baiser. Je savoir que ça pas être très sympa d'embrasser quelqu'un dans l'espoir d'en rendre jalouse un autre, mais je me souvenir vaguement que ce pas être la première fois que Basile et moi nous roulons des galoches. Souvenir flou, ça se trouve, je l'avoir rêvé. Ce qui être sûr, c'est que alcool ou pas alcool, il se débrouille comme un dieu.
Après un long moment où nos lèvres restent scellées, je m'écarte de lui après avoir glissé ma bouche contre son cou pour un baiser léger.

Me redressant, je cherche des yeux Ulrick, mais un violent mal de tête me fait me rasseoir en arrière. Fronçant les sourcils, je marmonne un peu tout seul, ma main pressée contre mon front pour calmer le martèlement frénétique, avant de reporter mon attention sur mes amis, comme si rien ne s'était passé :

- C'était bien, dans les toilettes ? Demandai-je innocemment. Ça être à qui, maintenant ?

Personnellement, je pas être capable de réfléchir convenablement pour donner un gage crédible, ou juste possible à réaliser.
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Ulrick Gantley
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Ulrick Gantley

Date d'inscription : 19/01/2014

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MessageSujet: Re: Balurick 2 : Just a perfect day   Balurick 2 : Just a perfect day Icon_minitimeJeu 7 Aoû - 21:23

I just wanna be loved... by you

Lorsque j'entendis le gage dont j'avais été affublé par Pompon, ma mâchoire faillit se décrocher du reste de mon visage. Rester tout seul dans les toilettes avec Basile ?! J'aurais vraiment préféré qu'il s'agisse de Luckas à vrai dire. Je jetai d'ailleurs un coup d’œil à ce dernier et affichai un sourire plein de satisfaction. Son visage ne pouvait tromper personne. Il était jaloux ! Et j'avais peu de chances de me tromper en pensant que c'était bien de notre ami commun. Beaucoup plus heureux, j'attrapai Basile par la manche et le traînait vers les toilettes. Du moins, c'était là mon intention. Mais mon pas mal assuré me relégua en queue de cortège et je pénétrai dans l'atmosphère malodorante des sanitaires à la suite du Français.
Je me rendis compte alors que si Pompon m'avait demandé de rouler une galoche à Basile devant tout le monde, je n'aurais pas hésité une seule seconde. Mais maintenant que j'étais seul avec lui, ça n'avait plus la même saveur. Ca devenait intime. Et je ne désirais pas Basile. Il était mignon et très attirant mais... Non. Du coup, il n'y avait aucun intérêt à faire quoi que ce soit en cachette.
Je le laissai se rafraîchir le visage sans piper mot et lui souris lorsqu'il se tourna vers moi. Son regard était hagard et il ne semblait pas aller très bien. Je le vis commencer à faire un malaise et l'allongeai sur le sol crado. Pas le choix. Je réunis un bon paquet de feuilles du papier essuie main et l'humidifiait. L'eau n'était pas aussi froide que je l'aurais voulue, mais ça devrait faire l'affaire en attendant un peu plus tard. Je repoussai le haut de Basile et dégrafait son pantalon en songeant que j'étais probablement la première personne étrangère à sa famille qui voyait cette partie de son corps. Je pris soin de tremper et surtout de rafraîchir le bas ventre de mon ami et, lorsqu'il sembla être revenu à lui de façon plus dynamique, l'aidai à se relever. J'allai devoir arrêter l'alcool pour le surveiller, je ne voulais inquiéter ni son cousin, ni Luckas.

Lorsque nous fûmes de retour, je fus satisfait de constater que le visage de Luckas reflétait toujours le même dégoût. Mais mon petit sourire s'effaça devant celui de l'Allemand, inquiétant. Inquiétant et excitant. Une vague de sombre désir me traversa, faisant trembler mon échine, avant d'envahir le fond de mon pantalon. Je confiai Basile à la banquette, entre Luckas et Pompon, puis m'assis tranquillement à côté du gardien, comme si de rien n'était.
Je tournai alors la tête pour vérifier l'état du Français et le retrouvai aux prises avec Luckas dans un baiser passionné. Ma bouche s'ouvrit une nouvelle fois en grand. Mais à quoi jouait-il ? Pourtant, quand l'échange baveux cessa, mon regard fixait résolument le milieu de la table.

« Oh oui, c'était plutôt pas mal. On s'est bien amusé. »

Je dis cela sur le ton du badinage, avant de prendre une petite gorgée de bière. Mais intérieurement, je m'étranglais avec. Pourquoi ? Pourquoi ?! L'excitation malsaine s'était transformée en brasier magmatique. J'ignorais si ça voulait vraiment dire quelque chose, mais en tout cas, j'avais l'impression d'abriter un volcan.

Les gages se poursuivirent, plus ou moins racontables. Finalement, nos idées se tarirent et je voyais Basile être de plus en plus en proie à la chaleur et au malaise qui pouvait subvenir avec. Quand il chuta, quasiment évanouit, entre les bras de son cousin, je me levai. Sans rien dire, j'allai demander quelques glaçons au bar et revins avec un grand verre à bière qui en était rempli. Je me glissai maladroitement entre Luckas et Basile, tombant à moitié sur le gardien, puis saisit un cube de glace. Il fondit presque de moitié entre mes doigts, mais je le glissai néanmoins sous la ceinture de Basile. Pompon eut l'air de comprendre ce que je faisais et se mit à m'aider. Pour quiconque rentrerait ici maintenant, il devrait faire face à un tableau surprenant et bourré de double-sens. On aurait dit une orgie aux glaçons, alors que nous étions juste en train de sauver une vie.

Quand les glaçons commencèrent à manquer, Basile sembla aller beaucoup mieux. Pompon en mit un dans sa bouche et embrassa son cousin. Choqué, je restai immobile devant le spectacle. Ils étaient de la même famille, mais ça ne le dérangeait pas ? J'imaginais que c'était plus ou moins comme faire du bouche à bouche, mais avec la langue et des gémissements langoureux.
Je reposai le verre à présent vide et me tournai vers Luckas. Nous étions plutôt serrés tous les quatre maintenant. Aguicheur et aventureux, je décidai de ne pas me laisser débiner. Je voulais de l'affection non ? Et Luckas semblait plutôt prêt à vouloir m'en donner.
Je chuchotai à son oreille, d'une voix grave et sexy (enfin je l'espérais) :

« Tu veux faire un tour aux toilettes avec moi, toi aussi ? »

Un petit gémissement bourré me fit me retourner. Grande nouvelle ! Basile allait beaucoup mieux et semblait être de retour parmi nous !
J'oubliai un instant ma proposition à Luckas. Mais un instant seulement.

Et au fond de ma poche, un vibreur ignoré continuait de s'exciter pour se faire entendre.
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MessageSujet: Re: Balurick 2 : Just a perfect day   Balurick 2 : Just a perfect day Icon_minitimeMar 12 Aoû - 15:22


La chaleur, la douceur, le froid glacial et la dureté, tout ça en même temps. Je ne sais plus où est ma tête et je dois bien avouer que je serais bien arrangé si je pouvais recouvrer une conscience normale. Mes yeux papillonnent alors que je sens des lèvres chaudes contre les miennes et quelque chose de glacé dans ma bouche. Je crois que quelqu'un essaye de me réanimer.
Je perds pied une nouvelle fois quand une main se glisse dans mon pantalon. Merde alors, est-ce que j'ai des raisons de m'inquiéter. Mes yeux clos, je sens la bouche s'éloigner et le glaçon couler sur ma gorge, aussitôt rattrapé par la bouche de je ne sais pas qui. Je ne veux pas savoir pourquoi ni comment et je perds à nouveau conscience.

Quand je me réveille pour de vrai, tout en moi me crie de me rendormir. Mon taux d’alcoolémie doit avec dépassé les statistiques maximum et mes muscles me font mal. Ce que je sens d'abord c'est une odeur d'alcool et la présence d'une tête sur ma cuisse. Quand j'ouvre les yeux, je vois la tête de Pompon, complètement endormi.
Je le repousse doucement et me rhabille comme je peux. Il est grand temps pour tout le monde de rentrer. Je ne sais pas où sont Ulrick et Luckas mais je sais parfaitement où je peux les trouver. D'abord, je vais prendre une grande bouteille d'eau au barman complètement défoncé de sommeil. Je ne sais pas quelle heure il est mais je partage bien son envie de dormir.
En revenant dans notre petite salle, je réveille Pompon et vide la bouteille d'eau fraîche avec lui. Il me regarde bizarrement et me sourit. Je sais pas s'il veut m'avouer un truc mais c'est pas franchement le moment et l'endroit. J'ai la bouche encore pâteuse et je suis pas franchement prêt à apprendre des trucs sur mon cousin, mon meilleur ami, mon confident le plus fidèle.
Je m'aventure ensuite dans les toilettes où je découvre Luckas affalé contre le mur. Doucement, je le réveille et lui tend la bouteille re-remplie par le barman. Je passe une main affectueuse dans les cheveux blonds et souillés par l'alcool de mon ami et lui sourit.


« Eh, ça va aller ? »


Une heure plus tard, le taxi nous avait ramené tous les trois à DearDeath. Ulrick étant parti plutôt selon le barman, je n'ai que Luckas a ramener à sa chambre. Il se montre plutôt docile et Pompon m'aide à le déshabiller pour le mettre au lit. Ensuite, je rentre dans ma chambre et remercie Dieu qu'Aaron ait découché ce soir.
Une fois au lit avec Pompon, je me rends compte que je n'arrive pas à dormir. Mon cousin n'arrête pas de se presser contre moi et j'ai trop chaud. Alors que je vais me lever pour ouvrir la fenêtre, Pompon me retient.


« Merci, Bas'. Je voulais vraiment savoir ce que ça faisait de coucher avec toi avant de demander la demande en mariage de Lowen. »

Quoi ? Lowen ? Son directeur artistique ? Qu'est-ce que ça a à voir avec moi ? Est-ce que je ne suis plus puceau ?! Il s'endort comme un poids contre moi et quand je veux le secouer, je me cogne la tête contre la tête de lit, m’assommant tout seul.
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