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 HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM

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Ulrick Gantley
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MessageSujet: HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM    HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM  Icon_minitimeMer 9 Avr - 17:36

HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM
~Un parfum de chagrin d'amour~

Après être descendu du taxi que j'avais attendu pendant deux heures au village, je perdis toute ma volonté. J'eus envie de me laisser emporter le vent, de me laisser absorber par la nuit. Mais non. Je devais bien continuer à vivre. Je n'allais pas laisser mon cadavre devant les portes de DearDeath. Ca n'aurait pas été très sympathique.

Pendant que je remontais l'allée en direction du bâtiment, je me demandai si Luckas était déjà rentré. Mais à quoi est ce que ça aurait servi de le savoir ? Je n'allais pas lui sauter dans les bras, pas après lui avoir dit que je ne voulais plus jamais le voir.
Après un très rapide passage aux cuisines, je montai les étages jusqu'à celui réservé au personnel. Je me dirigeai tout d'abord vers ma chambre, puis me ravisai, la main au dessus de la poignée. Ma tête se tourna en direction de la chambre de Basile. Basile avait essayé plusieurs fois de me parler et je l'avais simplement ignoré. Et maintenant ? J'avais vraiment besoin de me reposer sur quelqu'un. Allait il accepter que je lui pleure dessus alors que pendant une semaine, je ne lui avais pas donné de nouvelle ? Est ce que j'avais seulement le droit de lui réclamer ça ? Oooh... Autant tenter le coup.

J'allai frapper à la porte, traînant mon sac isotherme avec moi. J'attendis une minute entière, mais personne ne vint m'ouvrir. Je recommençai à toquer. Il était tard dans la soirée. Il s'était peut être endormi, épuisé. En tout cas, s'il était au lit, il ne se réveilla pas. Finalement, je tentai le diable et testai la poignée. A ma surprise, le loquet céda et le battant pivota doucement vers l'intérieur de la chambre. Je le repoussai timidement et jetai un coup d’œil à l'intérieur. Personne. Bon, pas grave, je lui enverrai un message pour savoir s'il allait bientôt revenir. Mais je l'attendrai dans sa chambre ! Oui, ça serait mieux. Je ne voulais pas retourner dans la mienne de toute façon. Je ne pourrai pas résister à l'appel du lit sinon.
Je repris mon sac en main et entrai dans la chambre. Elle sentait bon. J'allumai la lumière et refermai la porte après avoir posé mes achats sur le bout du lit. Comme j'avais un peu froid à cause de ma tenue devenue trop légère après dix huit heures, je me permis d'emprunter un gros pull à Basile, que je troquai contre mon petit gilet blanc. Voilà qui était bien plus confortable !
Je m'assis ensuite sur le bout de son lit et sortis mon téléphone de ma poche. Quand j'entrai dans la fonction textos, je revis mon message de tout à l'heure. Celui que je n'avais pas envoyé. Je voulus l'effacer mais, dans mon infinie stupidité, l'envoyai. J'eus beau appuyer frénétiquement sur la touche Annuler, il ne l'annula pas ! MERDE !
Alors que je commençai à écrire un message d'excuse, façon « t'occupes, c'est de la merde, je me suis trompé, tout va bien », j'éclatai en sanglots.


Cinq minutes plus tard, j'avais laissé mon téléphone ouvert au bout du lit. Quant à moi, j'étais plus haut, avec trois pots de glace ouverts devant moi et une grosse cuillère de compétition dans la main. Un paquet de biscuits chocolatées éventré gisait sur les couvertures, prêt à égayer un peu plus encore le goût de la crème glacée.
Menthe pépites de chocolat, Vanille caramel, Chocolat et mousse. Ouais... Je testais tour à tour chaque parfum, en me morfondant à chaque cuillerée. Des larmes dévalaient ma joue, je me mouchais de temps en temps et d'innombrables boules de mouchoir en papier gisaient déjà ça et là.
Je voulais que Basile arrive bientôt, sinon j'allais mettre sa chambre en bordel. Ou juste morver sur ses rideaux. Mais est ce qu'il avait reçu mon magnifique message "I WANNA DIE", bien plus représentatif de mon véritable état d'esprit actuel que ce que j'avais d'abord voulu lui faire croire ?

La porte pivota. Je me stoppai, la cuillère dans la bouche, pour la fixer. Qui allait apparaître ? Basile, j'en étais persuadé. Mais j'espérais vraiment que ce serait Luckas, au fond, même s'il n'avait absolument rien à foutre ici. Oh non ! Et s'il s'agissait du colocataire de Basile ? … Malaise.
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MessageSujet: Re: HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM    HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM  Icon_minitimeJeu 10 Avr - 16:49

Voilà cinq jours que je suis sorti de l'infirmerie. Cinq longs jours que j'ai passé à parler à Aaron quand il rentrait, à aller frapper à la porte d'Ulrick sans aucune réponse, à chercher Luckas dans le couloir et à regarder des films et des séries qui ne m'apportaient aucun satisfaction. Je me fais grave chier en somme. Et il me reste encore une longue semaine de congé. Je ne comprends pas pourquoi on ne veut pas que je retourne en cuisines putain. Okay il y fait chaud et mes brûlures ne sont pas stabilisées mais j'aurais pu me contenter de couper des légumes. Rien que ça aurait suffi à mon bonheur.
Mais voilà que je suis devant Hairspray à me gaver de barre mars. Heureusement que j'ai pu continuer mon sport quotidien. Une petite ballade en foret au trot, quelques poids et des abdos. C'est pas grand chose mais je peux au moins me vanter d'avoir un corps d'athlète maintenant. Un peu comme celui d'Ulrick. D'ailleurs, c'était un de mes arguments pour le faire sortir de sa chambre mais ça n'a pas marché. ''Si tu sors pas, je défonce ta porte et je te botte le cul.'' Pff, j'ai tout juste réussi à casser la poignée de Luckas sans le vouloir une fois.
Je sais bien pourquoi il est resté cloîtré depuis une semaine dans sa chambre qui doit sentir le fennec décomposé. Son frère est un grand malade et des génies ont décidé de l'incarcérer ici. Donc il a peur de sortir, il veut mourir et il pleure sans arrêt. Mais faut se remuer !
Alors que la fille dont je ne me souviens plus du nom vient de rencontrer le mec de ses rêves, on frappe à ma chambre. Je mets pause et j'enlève mes écouteurs avant de dire à la personne d'entrer. Georges, ça alors si je m'y attendais. Je cache mes barres illicites et lui sourit, du caramel sur les dents. Discret le Basile. Il vire mon pc de mes genoux et me tire de mon lit violemment.
Que je m'habille ? Oh on va où ?! Je frémis d'impatience. Revêtant mon plus beau jean blanc et une chemise à carreaux lambda, je me regarde dans le miroir et soupire. Georges ne me laissera pas me mettre du fond de teint... Déglutissant, je lui fais face et prends un chewing-gum. On peut y aller.
C'est avec étonnement que je le vois garer son énorme 4x4 devant un Burger King en ville. Ohlala ! J'y suis jamais allé ! Frémissant déjà des papilles, je m'avance vers la porte d'entrée et il me dit en me tapant dans le dos qu'après un accident comme le mien, un bon Américain mange un burger américain. Pour se remettre. Comme Robert Downey Jr. dans Iron Man. Soit.

Quatre heures plus tard, il se gare devant le pénitencier et je ris encore à sa dernière blague. Okay, ce mec est un bon pote. Sous couvert endoctrinement américain, il voulait juste me faire passer un bon moment pour me remonter le moral. Et c'est gagné ! Je n'ai presque pas regardé les quelques regardes insistants sur mes tâches. Je le remercie et lui fait même une accolade presque virile avant de me diriger vers ma chambre. Je jette alors un coup d’œil à mon portable et voit un texto d'Ulrick qui date d'environ un quart d'heure. Je me précipite alors à sa chambre et tambourine comme un possédé. Il refuse de m'ouvrir, ne daignant même pas me parler et je rentre dépité dans ma chambre.
Mon petit irlandais est là, sur mon lit, à pleurer toutes les larmes de son corps et à manger de la glace. Je hausse d'abord un sourcil et croise les bras, l'avisant.

« Pourquoi tu manges de la glace en pleurant dans MA chambre alors que tu m'as ignoré pendant une semaine ? »

J'essaye de paraître furieux mais ma voix transmet bien mon inquiétude. Je m'asseois ensuite sur le bord du lit et je pose les glaces sur mon bureau, attenant au lit avant de lui arracher la cuillère des mains pour la poser à coté. Prenant ses mains et cherchant à capter son regard en me baissant, je lui souris.

« Bon... Dis moi tout, t'as revu ton frère c'est ça ? »

Je suis persuadé que c'est ce petit roux pernicieux qui l'a mit dans cet état déplorable.
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Ulrick Gantley
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MessageSujet: Re: HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM    HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM  Icon_minitimeJeu 10 Avr - 20:44

Basile. Il s'agissait de Basile. En le voyant, mes lèvres formèrent automatiquement un sourire au dessus du dos de la cuillère. Un sourire avec une moitié de bouche visible, de la morve sortant des narines et des flots de larmes irritant la peau. Ca devait plutôt être effrayant, avec ma peau toute tirée.
Je stoppai en voyant son expression fâchée. Il croisait les bras et me jaugeait avec... Je ne savais pas quoi, je n'avais pas la tête à ça. En tout cas, c'était mal. Je baissai la tête quand il m'engueula. Il avait parfaitement raison. Je n'avais pas à débouler ainsi dans sa chambre et m'installer alors que je l'avais ignoré pendant toute une semaine. J'étais capricieux, égoïste et exigeant. J'étais un mauvais ami. Une mauvaise personne. C'était sûrement la raison pour laquelle il m'arrivait toutes ces mauvaises choses. Je ne voyais pas d'autre explication.
Basile m'arracha ma glace et ma cuillère de consolation, mais il oublia les biscuits, que je poussai sous mon genou. Là, il ne me les enlèverait pas ! Il me priva de ma main non retenue par l'écharpe qui soutenait mon bras et se baissa assez pour me regarder. Il avait encore des tâches. Le pauvre, je le plaignais vraiment. Ce n'était pas facile de s’accommoder d'un nouveau physique, comme ça. A sa place, j'aurai crisé et serai resté enfermé ad vitam eternam. Ouais. J'étais comme ça.

Je fis l'effort monstrueux d'affronter le regard de Basile, alors que je savais très bien que mon œil devait être un recueil de monstruosités. J'aurai mérité une douche et une arsenal de crèmes de soin. Pourtant, j'endurai l'humiliation, parce que c'était ça, faire confiance à son ami. Je l'avais récemment appris, avec tout ce qui nous était arrivé ces derniers temps. Un ami n'avait pas peur de vous regarder en face lorsque vous étiez moche à cause d'une tuile qui vous était tombée sur le coin de la gueule. Je ne détournais pas le regard face aux tâches de brûlure de Basile, alors je n'avais pas honte de lui montrer ma peine.
Et là, il me parla de mon frère. Je restai interdit pendant quelques secondes, à le fixer la bouche ouverte. Liam ? Mais qu'est ce qu'il venait faire là dedans ? … Oh, Liam... Je secouai la tête et mes pleurs redoublèrent d'intensité. J'ignorais si je pleurais parce que j'avais de la peine pour mon frère ou parce que je détestais qu'il soit à DearDeath.

« N... non. Il est enfermé aux sous sols. Je l'ai vu se faire emmener. Et j'ai vérifié toute la semaine, il n'est pas revenu. »

Oui, je n'avais pas pu m'empêcher d'aller jeter un coup d’œil par ma fenêtre aux heures de sortie. Liam n'était jamais dans la cour. Alors, il était possible qu'il soit consigné dans sa cellule ou qu'il ne veuille simplement pas sortir. Mais j'avais des doutes.

« Non, c-c-c'est... A cause de... Luckas. »

Je me laissai alors tomber en avant, pour me serrer contre Basile et chialer sur son épaule. Alors, avec beaucoup de difficultés, comme si un hachoir à viande s'amusait à trancher mes mots, je lui racontai l'histoire. En voici une version corrigée.

« Il était fiancé tout ce temps à une fille. Elle s'appelle Giulia. Et cet après midi, je suis allé au village pour me changer les idées. Ils étaient là tous les deux, sur la terrasse du café. Et Luckas avait avoué à cette femme qu'il l'avait trompée avec moi. Alors, il y a eut des engueulades, avec elle, avec lui aussi. Je lui ai dit que c'était fini entre nous et que je ne voulais plus jamais le voir. Là, il m'a embrassé et c'était... C'était... J'avais envie de mourir. Je ne veux pas ne plus jamais le voir. Mais je peux pas être que son ami, ça fait trop mal.
BASIIIIIIILE ! »


Je pris un biscuit et l'enfournai tout d'un coup dans ma bouche, avant de le mâcher en recrachant parfois quelques miettes par inadvertance. Et puis, quand même j'en proposais à Basile. J'espérais qu'il me rendrait mes pots de glace.
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MessageSujet: Re: HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM    HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM  Icon_minitimeMar 22 Avr - 16:41

Étant un peu éméché par la bière que j'ai ingurgité au Burger King, et n'étant pas totalement sur de ma stabilité, je suis heureux d'être assis pour parler un peu sérieusement avec mon ami. La tête me tourne toujours un peu et l'ascenseur émotionnel que je viens de vivre ne garantis pas le total contrôle de mon corps. D'abord super content d'avoir été sorti par un ami, ensuite paniqué du message d'Ulrick puis soulagé de le retrouver dans ma chambre et enfin un peu énervé de le retrouver justement dans ma chambre alors qu'il m'a évité si longtemps. Est-ce que nous ne sommes pas amis ? Je croyais que si mais je n'en suis plus si persuadé maintenant.
La pitié et la bonté dont je vais trop souvent preuve à tort me convainquent tout de même que ces états d'âme secondaires peuvent attendre. Ulrick a un problème et je dois l'aider parce que moi je le considère comme un ami, même si je ne suis pas sur qu'il fasse de même de son coté. Et puis je ne peux pas le laisser comme ça, dans un état aussi déplorable qu'avilissant, après tout ce qu'il a traversé ces dernières semaines : son frère, la maladie, la révolte … Je dois savoir ce qui cloche. Pour pouvoir envisager de l'aider.
Alors je serre sa main valide et j'attends avec espoir qu'il me dise ce qui ne va pas. J'attends qu'il veuille bien se confier à moi …
Alors quand son regard se plonge dans le mien, je ne détourne pas les yeux. Des larmes perlent quand je vois l'état de ses yeux. Comment … ? Lui qui prend tellement soin de lui, qui ne peut pas sortir sans une heure passée dans la salle de bain … On dirait … On dirait qu'il ne prend plus soin de lui depuis une semaine.
J'ai le sentiment d'avoir fait une immense gaffe en parlant de son frère. Il me semble plus anéanti que jamais. Est-ce que je suis un monstre ? Oooh je n'aime pas ça, ne pas savoir ce que j'ai fait. Et ses pleurs fendent mon âme en mille morceaux. Je me sens tellement mal.
Il s'avère finalement que ce n'est pas son frère, que celui-ci est au sous-sol. Qu'est-ce qu'il y a au sous-sol ? J'ai déjà entendu des gardiens menacer des détenus de les emmener au sous-sol mais pourtant les cellules d'isolement sont au premier étage. Alors qu'est-ce qu'il peut bien y avoir pour que ça refroidisse des détenus un peu trop agités. Un monstre fabuleux ? Non Basile, ne dis pas de bêtises … Oh mais oui, Aaron travaille au sous-sol parfois ! Il y a la morgue. C'est donc une menace de mort … Mais alors … Liam est mort ? Ce ne serait pas une perte, au contraire. Il n'est qu'un parasite, qu'un psychopathe assoiffé de sang, comme tous les autres, comme tous ces détenus … Même Neil … ? Ah arrête de penser à lui !
Oh … je ne sais même pas pourquoi je me suis attaché à lui. Je crois qu'il me retourne les tripes … Mais je ne sais pas dans quel sens exactement. Une chose est sûre, mon estomac se serre quand je le vois, ne serait-ce que de loin quand je vais chercher des oreos à la cuisine. Au moins il est encore en vie. J'ai eu un peu peur qu'il ne se soit prit une balle dans la tête pendant la révolte, il est si enclin à la provocation...
Quand j'entends le nom de Luckas, mon sang se fige dans mes veines. Est-ce qu'il lui est arrivé quelque chose ? Est-ce qu'il a été blessé ? Ou pire, est-ce qu'il est mort ? Mes yeux s'écarquillent et je serre un peu trop fort la main valide de mon ami. Je n'ai jamais pensé qu'il pouvait arriver quoique ce soir à Luckas, en dehors de la révolte. Pourtant, je dois me rendre à l'évidence … un détenu peut le poignarder à tout moment.
Quand il vient se serre contre moi et pleurer contre mon épaule, le lâche sa main et l'enlace, passant une main dans ses cheveux et l'autre sur son dos, comme si je voulais consoler un enfant qui vient de s'écorcher le genou. Je ne sais pas quoi faire d'autre, je suis moi même sous le coup de la possible nouvelle. Je veux savoir si Luckas est mort... Mais je ne veux pas presser Ulrick qui risque de juste pleurer de plus belle si je l'agresse.
Je ne comprends pas tout mais je saisis l'essentiel des paroles de mon ami. Luckas lui a menti, nous a menti. Par omission certes mais il est sorti avec Ulrick alors qu'il avait déjà quelqu'un, une femme qui plus est. Oh … La douleur de colère qui me prend au ventre n'est rien par rapport à celle qui me saisit le cœur quand Ulrick continue de parler. Il est … piégé. Piégé dans un amour impossible et à sens unique. Je déglutis et le serre plus fort contre moi, m'efforçant de ne pas me lever pour décrocher une droite à Luckas, qui, je n'en doute pas, pourrait me casser les deux bras et les deux jambes en une seconde et demi.
Alors qu'Ulrick s'étouffe avec ses gâteaux, je soupire et repose les pots de glaces à coté de nous. Posant un baiser affecté sur le front de mon ami, je lui souris et le serre à nouveau contre moi. De toute façon … Foutu pour foutu …


« Tu veux regarder des films tristes en mangeant de la glace ? »

J'ai une bonne dose de films larmoyants sur mon disque dur, que j'ai téléchargé pendant ma convalescence. Je crois qu'on appelle ça de l'auto thérapie. Regarder des gens plus triste que soi pour se dire que la vie est pas si nulle.
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MessageSujet: Re: HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM    HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM  Icon_minitimeMar 22 Avr - 21:26

Vamps ♫ vamp addiction (live)

Basile était un réconfort humain. Chaleureux, bon vivant. Alors que j'étais réfugié dans ses bras, content que sa taille soit plus imposante que la mienne, je pensai soudain qu'il me plairait vraiment de le connaître plus en profondeur. Nous vivions tellement de choses fortes depuis que nous nous connaissions. Mais finalement, nous ne savions rien de ce qui était du ressort de notre vie simple et tranquille. Quand il lui arrivait de l'être.
Lorsque mon ami me proposa gentiment d'ingurgiter de la glace devant des films tristes, je hochai sans grande vigueur la tête. Oui, ça serait vraiment un soulagement. La soirée de rupture parfaite.

Quelques minutes plus tard, nous en étions à suivre les tribulations d'une jeune fille encore plus malchanceuse en amour que moi. Les pots de glace étaient coincés entre nous, ce qui ne m'empêchait pas de poser ma tête sur l'épaule de Basile. La cuillère était plantée à la verticale dans le pot de chocolat et mousse. J'avais été le dernier à me servir et j'avais probablement de la glace quelque part autour de la bouche, mais j'étais si flemmard présentement que je ne me sentais même pas la force de le vérifier ou de m'essuyer.

Tout était plutôt calme dans la chambre. Ma peine s'était apaisée. Oh, elle était toujours là, aussi forte. Mais juste moins violente. Je pouvais l'ignorer et vivre sans risquer de me mettre à pleurer toutes les cinq minutes. Du moins, c'était l'impression que j'avais.
Au bout d'un moment, je me détachai du film, repensant à Luckas et à ce qu'il s'était passé. Maintenant que j'étais calmé, je pouvais voir les choses sous un angle neuf. Malheureusement, ça ne m'aida absolument pas. Je n'étais pas plus avancé que ces derniers jours, que j'avais passés à réfléchir et ruminer. Et puis, je me souvins que j'avais Basile à côté de moi. Je redressai alors la tête pour lui demander, d'une voix rendue plus rauque par les pleurs et la glace :

« T'en penses quoi, toi, de tout ça ? Tu crois que je devrai essayer de le récupérer malgré sa fiancée ? On n'est même jamais sortis officiellement ensemble, on a juste couché une fois et on était complètement bourrés. Je croyais des choses qui n'existaient pas... »

Je baissai la tête, honteux de moi même. Sans doute que si je me sentais aussi mal, c'était parce que j'avais été une parfaite tête de con. Finalement, ce n'était pas tant à Luckas qu'à moi que j'en voulais.

« Je crois que je l'aime. »

Ouais. C'était plutôt à chier d'ailleurs. Parce qu'il était le seul à m'avoir jamais fait ressentir un tel sentiment. Je me sentais dépendant de ses sentiments pour moi. Incapable de l'oublier. Tout ça. Comme dans les films.
Je bénissais l'existence de Basile en cet instant. Car que plus jamais, j'avais bien besoin de la parole éclairée et impartiale d'un ami.
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MessageSujet: Re: HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM    HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM  Icon_minitimeVen 25 Avr - 12:22

Le soulagement prend rapidement le pas sur mes autres sentiments. Mon ami est en vie, il est célibataire mais pas pour longtemps -parce que j'ai bel et bien le projet de réunir ces deux tourtereaux- et son frère n'est même plus à traîner dans les parages. Oui, il doit être sûrement mort. Je ne serais pas le seul à être soulagé de sa disparition. J'ai entendu dire que c'était lui qui avait fait de la main de Neil ce qu'elle est devenue. Même si Ulrick devait aimer son frère, ça a du être un soulagement de le savoir hors d'état de nuire. Surtout hors d'état de lui nuire.
Je lance un film au hasard de mon dossier ''film tristes'' et je soupire d'aise en m'allongeant, mon ordinateur à l'écran large posé sur le lit d'Aaron. La pièce n'est pas très grande alors la distance entre les deux lits est parfaite pour regarder un film. Je ne suis pas sûr que ce soit ce qu'il faut à mon ami mais je ne vois pas trop quoi faire d'autre. Et puis il a accepté … Oh, de toute façon je ne suis pas mère Thérésa, j'ai aussi des problèmes. Alors si ça ne convient pas à Ulrick, il me le dira. Un plaid tricoté par ma mère, d'une jolie couleur framboise, vient sur nos jambes et les pots de glaces occupent bien vite une place de choix entre nous. Les gâteaux sont un peu plus loin, assez près pour qu'on les prenne en tendant le bras.
La tête d'Ulrick pèse sur mon épaule mais je n'ose pas bouger, de peur de le déranger. Le pauvre a déjà tellement à subir. J'avise un pot au hasard et prend une grosse cuillerée, savourant tout le gras des glaces américaine. Je ne m'y ferais jamais. Oh, pourtant j'essaye. J'ai même accepté l'invitation de Georges d'aller passer un week-end chez lui le moi prochain. Mais je bloque vraiment sur leurs proportions et leurs quantités d'huile.
Passant mon bras autour des épaules de mon ami, je ne quitte pas l'écran des yeux. Cette histoire n'est pas très émouvante mais cette fille a vraiment une vie pourrie, ça pourrait rassurer Ulrick au moins. Son père est mort quand elle était petite, sa mère a le cancer, son frère est un drogué et l'homme qu'elle veut est son patron. Qui est un connard. Ouais, nos vies sont plutôt chantantes et joyeuses à coté en fait …
Les mots de mon ami me sortent de ma contemplation des couteaux de cuisine du meilleur ami gay de la fille. Je lui souris, tristement. Le pauvre, il est tout perdu ! Je le serre un peu plus contre moi et rougit légèrement en pensant qu'il pourrait prendre ça pour des avances. Après tout, il m'a déjà embrassé … Langoureusement. Et je ne sais même plus pour quoi exactement.
Je me dégage rapidement de son étreinte et prend des mouchoirs sur ma table de nuit. Après en avoir humecté un avec ma salive, je nettoie l'énorme tâche de chocolat autour de la bouche d'Ulrick.


« Je pense aussi que tu l'aimes, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. »


M'asseyant en tailleur à coté de lui, je lui souris une nouvelle fois, essayant de lui insuffler un peu de joie.

« Je pense … je pense que vous faites un très beau couple, très complémentaire. Je pense aussi que tout le monde fait des erreurs et que des fiançailles, ça peut se briser. »

Je lui tend un autre mouchoir pour qu'il l'ait en cas de crises de larmes et pose mon front contre le sien. Je suis là.
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MessageSujet: Re: HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM    HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM  Icon_minitimeVen 25 Avr - 23:45


Basile ne répondit pas immédiatement à ma première question. Il se contenta tout d'abord de me serrer plus fort contre lui et je me retins de lui signaler qu'il m'écrasait l'épaule. Son geste était sympa et amical, je ne voulais pas le peiner. Son intention de départ suffisait à me mettre du baume au cœur. Et puis, sa chaleur corporelle aussi. Son contact, si humain. Son parfum. Il y avait une légère odeur de viande grillée, c'était mignon.
Quand je levai mes yeux embués de larmes sur son visage, une idée me vint à l'esprit. Il semblait troublé, mal à l'aise. Une porte s'ouvrit dans ma tête, rayon « possibilités inexplorées ». Mais Basile s'éloigna brusquement, avant que je ne tente quelque chose. Comme glisser ma main sur son torse. Il se retourna vers moi avec un mouchoir en papier, qu'il humidifia à l'aide de sa propre salive. Je déglutis et écarquillai légèrement l’œil. Il posa sa salive, SA salive, sur ma bouche, pour frotter. Est ce que je devais encore douter de ses intentions ? Alors il m'aimait en secret depuis longtemps ? Peut être depuis la soirée où je l'avais bien tripoté. Oh, c'était juste à cause de l'alcool et du jeu, mais... Maintenant que j'entrevoyais cette possibilité, je me demandais si je ne ferai pas mieux de me lancer. Certes, Basile deviendrait alors mon rebound guy, mais on ne savait jamais. Il devait bien y avoir des fois où ça marchait vraiment, comme dans les comédies romantiques.
Je commençais à lever la main pour caresser sa joue, dans l'optique finale de l'embrasser, quand il répondit à mes suppositions sur l'amour. J'oubliai alors toute cette idiotie de couple avec Basile. Bien sûr que non ! Tous les deux ? Impossible ! Nous ne serions jamais heureux. C'était un excellent ami mais nous ne ferions que nous détruire mutuellement. Ou alors je le détruirai à petit feu. Alors qu'avec Luckas... Je ne savais pas pourquoi, mais je n'avais pas peur de lui faire du mal. Comme je n'avais pas peur qu'il m'en fasse. Enfin, là il m'avait crevé le palpitant, certes. Mais si nous avions été un vrai couple...

Je redressai la tête quand Basile parla du duo que nous formions, Luckas et moi. Mon cœur se gonflait d'espoir au fil de ses paroles. Alors il pensait vraiment que nous allions bien ensemble ? Et que je pouvais évincer Giulia ?
Je baissai la tête, réfléchissant, les sourcils froncés et les lèvres pincées. J'ignorais s'ils allaient retenter le coup ou si leur couple était bel et bien terminé. Mais quel que soit la réponse, je ne pouvais pas me laisser démonter. Après tout, le bonheur était à portée de main ! Il suffisait que je me battes pour mettre Luckas de mon côté et ensuite nous pourrions vivre heureux !
Un frisson secoua mon échine quand je me souvins de ce que j'avais dit à Luckas cet après midi, dans cette ruelle. Alors, je regardai de nouveau Basile, le cœur au bord des lèvres. C'était comme si on avait piétiné mes derniers espoirs. Pour toujours.

« Je ne peux pas. Même s'il le voulait, je ne pourrai pas. Parce qu'il y a Liam. »

J'entrepris de lui raconter quelques extraits bien sombres de ce que je connaissais de la vie de mon frère. Je voulais qu'il se rende compte à quel point il était puissant, même ici. Même contre des mecs aussi forts et armés que Luckas.

« Il a organisé cette révolte dans le seul but de s'amuser et de torturer Luckas. Et il y est parvenu. Il me veut, moi. Tant qu'il est entre ces murs, Luckas est en danger de mort. Toi aussi. Tout ceux à qui je peux tenir. Si je repousse Luckas peut être que... Peut être qu'il oubliera un peu tout ça, qu'il se calmera. Je dois vous protéger de lui. »

Je braquai sur Basile un œil plein de résolution. J'étais déterminé et il devait le sentir aussi de son côté.

« Alors s'il te plaît, n'essaie surtout pas de nous mettre ensemble. Giulia est très bien pour lui. C'est une femme horrible à mon sens, elle est autoritaire et traite Luckas comme un chien. Mais au moins, elle ne le met pas en danger de mort. Tu me le promets, Basile ? Jure le moi ! »

Tout ce que je voulais, c'était passer une soirée de post rupture avec mon ami. Je repris la cuillère dans le pot de glace où je l'avais laissée et pris une grosse bouchée. Un peu de chocolat tomba sur la couette. Contrit, je regardai Basile avec un œil désolé.

« Oups... »
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MessageSujet: Re: HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM    HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM  Icon_minitimeSam 26 Avr - 17:54


Ma main passe sur mes joues, pas réflexe et je ne peux pas m'empêcher de penser que j'ai fait une grosse bêtise. Est-ce que je lui ai redonné faussement espoir ? Je veux qu'ils soient heureux, c'est tellement demandé ? Je dois me ressaisir ou je vais me faire engloutir par les problèmes de mes amis. Et ce n'est certainement pas ce que je veux. Je ne suis ni une chiffe molle, ni un dépressif alors je ne peux pas me permettre d'être faible. J'ai toujours réchauffé le cœur de mes proches, je dois continuer et tout ira bien, pour moi comme pour les autres.
Bien sur que non, je ne lui ai pas donné de faux espoirs ! Ils vont tellement bien ensemble, pourquoi est-ce qu'une fille qui n'a pas plus de qualité que ça et dont le seul mérite était d'être là avant pourrait s'interposer ? Elle ne fait pas partie du même monde que nous, le monde impitoyable de la justice. Le monde impitoyable de DearDeath. En caressant les tâches sur ma main, je ne peux que me dire qu'elle n'a pas sa place ici, si elle est comme Ulrick me l'a décrite.
La main sur l'épaule de mon ami, ignorant le film qui continue de défiler et les pots de glaces qui sont renversés sur le lit, je secoue la tête. Il refuse tout simplement par peur de …. de son frère. Mais il n'est pas mort alors ? Mon estomac se tord. D'angoisse et d'appréhension. Je dois sûrement faire partie de sa liste de gens à éliminer, tout comme Luckas et Alice.
Pourquoi ne peut-il donc pas être heureux ? Mes lèvres se serrent, à en devenir blanches. Je me sens tellement mal pour lui. Et puis, l'évidence s'impose à moi. Il faut qu'Ulrick réagisse, personne d'autre ne le peut.


« Je ne peux pas te le jurer mais … je vais éviter. »

Je sais que je ne pourrais pas éviter ça. Je ne peux pas mentir délibérément à mon ami, je dois être la seule personne en qui il a encore confiance. Je saisis un étui dans ma table de chevet et le tend à Ulrick.

« Tues Liam, avant qu'il ne te vide de toute volonté. De toute façon, personne ne t'en voudra, c'est un détenu condamné à mort. »

Mon arme à feu toujours dans la main, tendue dans sa direction, je soupire. C'est sans doute la seule solution pour qu'il vive heureux, se débarrasser de sa plus grande tare. Il faut qu'il tue son frère.

« Tu sais … je pense que tu n'as plus vraiment le choix. Tu es un homme bien, Ulrick, tu ne peux pas vivre dans la terreur. Imagine qu'il échappe à l’exécution … Il est hypnotiseur. Ça m'étonnerait fortement qu'il n'ait rien de prévu. »

Liam Gantley est un adversaire redoutable que seul son frère peut abattre. Il est le seul à pouvoir faire ça, à avoir le droit de le tuer. Il est le seul pour qui cela signifierait la libération.
Comment diable en sommes nous arrivés là ? Je sens mes poumons se comprimer. De tristesse ? Oui … C'est surement ça. Je suis triste, affreusement triste pour mon ami, qui déperit de désespoir sous mes yeux. J'ai envie de le sauver, de l'aider mais est-ce que c'est bien la peine … ? On dirait qu'il ne veut pas que je l'aide. Après tout, s'il ne m'a pas répondu pendant une semaine, c'est bien qu'il veut être seul … Il veut juste que je plaigne alors ? Je ne sais pas quoi en penser. Je ne sais pas si je dois me sentir triste ou juste … vide ? … pourtant le fait est là. La peine me coupe le souffle et quelques larmes dévalent mes joues.


« Je ne veux plus que tu sois triste ! »

On dirait un enfant qui pleure pour un ami qui s'est cassé une cheville en jouant dangereusement. Les larmes coulent à flot. J'aime Ulrick ! Je ne veux plus jamais que mes amis soient tristes. Je ne veux plus jamais être seul.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM    HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM  Icon_minitimeSam 26 Avr - 23:12

Même si Basile ne m'avait pas fait une promesse solennelle de se la fermer, au moins il allait faire son maximum. C'était tout ce que je pouvais obtenir, certainement. Et de toute façon, je n'avais pas la force de me battre. Surtout pas contre un ami. Le seul, sans doute, sur qui je puisse compter.
Alors que j'étais abattu, la tête penchée sur mon pot de glace à moitié fondue, Basile me tendit quelque chose. Je levai l’œil sur... une arme à feu ? J'eus un mouvement de recul instinctif. Je détestais ça. Ca pouvait partir à tout moment et tuer quelqu'un. Tuer un ami. Je levai un regard implorant sur Basile, dans une supplique muette de renoncer à cette idée folle. Mais là, il me dit de tuer Liam. Tuer mon propre sang ? Même s'il était un meurtrier en série, j'étais bien incapable d'un tel acte ! J'étais déjà incapable de faire du mal à un parfait inconnu, dont je me moquais complètement ! Alors Liam... ! Non...
Pourtant, ma main se tendit vers l'étui, tremblante. Je la gardai au dessus de l'arme, hésitant. Je ne voulais pas la prendre, mais elle me semblait être un outil indispensable à ma survie. Petit à petit, l'idée s'insinuait plus profondément en moi : je devais faire cette chose difficile pour atteindre le vrai bonheur. Basile me conforta dans cette position. Il me dit carrément que je n'avais pas le choix. Sinon, je n'avais plus qu'à mourir, c'est bien ça ?
Je saisis l'étui et le gardai sur mes genoux, le contemplant longuement. Est ce que j'allais vraiment avoir le cran d'appuyer sur la détente ? Et qui en mourrait ? Liam, quelqu'un d'autre ? Moi ?

Une voix déchirante me coupa dans mes pensées suicidaires. Je levai la tête sur Basile, qui pleurait. Il ne voulait plus que je sois triste ? Alors, je me mis à pleurer aussi. Mais ce n'était pas sur mon propre sort. J'abandonnai son arme sur le lit et me jetai sur Basile, pour le serrer dans mes bras. La tête sur mon épaule, je déversais mes larmes sans retenue. Je pleurais pour lui, mon ami.
Une fois un peu calmé, je reculai, sans toutefois lâcher le contact avec ses épaules.

« Je vais le faire, Basile. Je vais tout faire pour ne plus être triste, promis. D'ailleurs, tu m'as déjà bien aidé. Je le suis beaucoup moins. »

Je me sentais coupable de l'avoir rendu comme ça. Il ne méritait pas ça, il avait déjà beaucoup trop souffert. Personne ne méritait ça. Même Luckas. Liam l'avait fait souffrir. Oui, Luckas avait fait une connerie. Mais ça n'avait pas à être dévoilé de cette façon. Liam était juste un malade. Un danger public. Qui devait être abattu. Et si le système judiciaire était incapable de s'en charger, c'était moi, Ulrick Gantley, qui ferais la sale besogne. Pour ne plus jamais voir Basile pleurer comme ça à cause de lui.

« Merci Basile. Je crois qu'on devrait dormir. … Moi en tout cas, je suis fatigué. »

Je remballai les glaces dans mon sac, avec l'intention de les jeter à la poubelle à la première occasion. C'était du gâchis, mais je n'avais pas réfrigérateur à disposition. Je supposais que celui des cuisines était plein. Et puis, alors que je m'apprêtais à partir de la chambre, quelque chose me retint. J'avais une boule au ventre à l'idée d'être seul, mais pas seulement. Je me sentais honteux à l'idée d'abandonner Basile. Il était le seul à s'être réellement soucié de mon bien être.
Je n'avais aucune idée de me donner encore une fois à Luckas, ni à Liam, ni à qui que ce soit pour le moment. Je voulais vivre plus simplement. Et cela nécessitait que je prenne soin de mes amitiés. De la seule que j'avais vraiment.
Alors je me retournai, me triturant nerveusement les mains.

« Ca te dérange si je reste dormir avec toi ? »

Je jetai un coup d’œil sur le lit qui supportait l'ordinateur de Basile. Il avait un colocataire... Peut être que ça le dérangerait...

« Ou plutôt, tu ne veux pas dormir dans ma chambre ? Je suis tout seul. »

J'ignorais ce qu'il était advenu de mon colocataire, mais en tout cas, il n'occupait plus la chambre depuis un moment.
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MessageSujet: Re: HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM    HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM  Icon_minitimeDim 27 Avr - 13:03

La seule certitude que j'ai actuellement, c'est que je me rends ridicule, sûrement, aux yeux de mon ami. Je ne suis pas franchement rassuré de me confier ainsi corps et âme à lui mais ce n'est pas comme si j'avais le choix. Ce sentiment de tristesse extrême m'a traversé de part en part comme si on m'avait planté une lance dans la tête. J'ai tellement de peine pour lui, pour Luckas et même pour cette femme que je ne connais pas et que j'ai pourtant traité avec tant de mépris. Je me sens tellement bête ... Je n'ai pas souvent fréquenté de personne avec qui j'ai été proche alors leur histoire me touche particulièrement. Et celle des frères Gantley aussi. Je sais que je suis horrible de proposer à Ulrick de tuer son propre frère mais … Est-ce que c'est n'est pas la seule solution ? Est-ce que Liam ressent véritablement des choses pour Ulrick ?
L'irlandais hésite néanmoins, la main au dessus de l'arme à feu, prêt à la prendre mais retenu parce quelque chose. Une pensée normale, une pensée que n'importe quelle personne pourrait avoir si elle est douée de sens commun. Je ne peux pas tuer mon frère, parce qu'il est mon frère et que … il ne peut pas être si terrible que ça. C'est mon frère. … Je ne pense pas avoir le courage de le faire moi même, si un jour on me demandait de tuer un frère que je n'ai pas. Mais j'ai été élevé comme l'aîné, celui qui endosse les responsabilités.
Alors que mon ami contemple l'arme, j'ai une boule au ventre. Et s'il s'en servait pour … faire une bêtise ? Et s'il s'en servait pour nous quitter à tout jamais ? Cette pensée me glace les sangs et je ne peux retenir un hoquet de terreur. Et si je le précipitais à sa fin ? Cette pensée se défile quand je me rend compte que je suis là. Et il le sait. Il sait que je serais toujours là pour lui.
Accueillant mon ami dans les bras, je le serre contre moi aussi fort que je le peux sans lui faire mal. Les larmes ne veulent plus s'arrêter, elles dévalent mes joues sans tarir, me laissant haletant et la vision troublée. Jamais je ne pourrais le perdre. Jamais.
Mes larmes finissent pas se calmer quand Ulrick me rassure, me disant que je l'ai beaucoup aidé. C'est faux je … Oh … si il est moins triste alors je suis moi même heureux. Je ne vis que pour ça, le bonheur des autres. Par la cuisine, par le réconfort, par le rire. Je n'ai jamais vraiment pensé à moi à vrai dire. Je m'en rends compte maintenant. Ma vie n'a toujours été tournée que vers ma famille puis, maintenant, mes amis. C'est comme ça que j'ai été élevé. Est-ce que c'est mal ? Est-ce que je suis juste un petit toutou qui remue la queue et rapporte de quoi manger ? Ah … je ne sais plus.
Mon cœur bat encore la chamade quand j'essuie les larmes qui collent à mes joues et que je retrouve une vision normale. Mes mains tremblent encore, je me sens de moins en moins bien. La tête me tourne et je ne crois pas que ce soit à cause de l'alcool que j'ai consommé au fast food.
J'accepte alors la proposition de mon ami de dormir ensemble. Un peu de chaleur humaine ne me fera pas de mal. Je n'ai jamais eu vraiment de contact physique.
Nous nous rendons dans sa chambre, deux portes à coté. Ma main dans la sienne, je souris. Je ne suis jamais venu dans cette chambre auparavant, c'était toujours moi qui l'invitais dans la mienne pour discuter ou juste regarder un film. En fait, je ne suis même pas sûre de l'avoir entraperçue. Je tiens lâche la main de mon ami qui ferme derrière nous et m'affale sur son lit. Et puis je me sens mal à l'aise. Est-ce que je dois me déshabiller ou pas ? Finalement, je me décide à repartir en flèche vers ma chambre avant de revenir, mon pyjama en soie blanche à la main.
Après m'être changé, je me glisse dans le lit et serre Ulrick contre moi. Ah je trouve toujours ces lits trop petits sur la longueur. Je me retrouve toujours à devoir dormir recroquevillé parce que sinon mes pieds dépassent. Cette fois je n'ai pas vraiment le choix. Je place ma tête le plus haut possible et essaye de ne pas trop dépasser par en bas.


« Je t'aime vraiment Ulrick ... »

C'est soudain, sans préambule ou introduction. Je souris, les yeux fermés, le gardant contre moi et ralentissant ma respiration.

« Bonne nuit. »

Ma voix est douce, ensommeillée. Ce n'est pas un bonne nuit définitif, je peux toujours parler un peu avec lui mais … Oh je ne pense pas pouvoir tenir très longtemps. Mon esprit s'embrume, je pense à plusieurs choses mélangées. Luckas, Ulrick, Neil, mes tâches et … James …
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MessageSujet: Re: HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM    HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM  Icon_minitimeDim 27 Avr - 13:47

Basile accepta ma proposition et immédiatement, je me sentis plus serein. Un léger sourire fleurit même sur mes lèvres. Nous nous rendîmes ensuite dans ma chambre, qui n'était pas exactement un modèle de propreté. Ma corbeille était pleine de mouchoirs usés, il y avait plusieurs vêtements sur le sol et une serviette de douche encore humide posée en boule sur le bureau. Les draps du lit étaient défaits et l'oreiller sur lequel j'avais posé mes fesses toute la semaine présentait un cratère. Je fis la moue et entendit du bruit dans mon dos. Je me retournai pour voir que Basile s'en était allé. Quoi ? L'état de la chambre était si horrible que ça ? Au moins, il n'y avait pas de bouffe. Juste un papier de gâteau sur le sol. Oh, il devait avoir oublié quelque chose dans sa chambre, comme son téléphone.
Profitant de l'absence de Basile, j'essayai de rendre la pièce un peu plus chaleureuse, malgré ma fatigue grandissante. Je ramassai les coussins tombés au sol, tapotai tous mes oreillers pour qu'ils soient confortables, mis les vêtements qui traînaient en tas dans un coin, avec la serviette, et poussai le sac contenant les glaces sous le petit bureau. Voilà !

Quand Basile revint, j'étais en train de déboutonner mon pantalon, en débardeur. Il avait son pyjama à la main. Alors c'était donc ça ? J'eus un sourire en coin. Basile était adorable, mais je ne pourrai définitivement pas sortir avec lui. Il n'était pas assez viril. Et moi non plus. Nous n'irions pas ensemble.
Une fois en pantalon de jogging en coton, je portai mes doigts à l'arrière de ma tête, pour défaire le nœud de mon cache-oeil. J'hésitai. Je savais qu'il était préférable de le laisser à l'air libre pendant la nuit, mais je répugnais toujours à libérer mon œil mort. En fait, ces dernières années, je ne me souvenais pas d'avoir une seule fois dormi sans. Mais maintenant, il semblait que cette barrière stupide que je m'étais imposée s'étiolait, sans que je sache pourquoi. Est ce que Basile m'avait donné une nouvelle confiance en moi ? Est ce que mes problèmes relationnels reléguaient celui là à un plan si ridicule que je n'étais pas loin de ne plus en avoir quelque chose à faire ?
Je pris une inspiration et passai outre ma peur. Le fil se dénoua et la pièce de cuir tomba au creux de ma main. Je la regardai, sans oser lever la tête vers mon miroir. Ce serait pour une prochaine étape.
Je posai mon cache-oeil sur ma table de chevet et refis un peu le lit avant de me glisser dedans. Basile, tout de blanc vêtu, me rejoignis. Tourné dans sa direction, un bras en équerre sous mon oreiller et les genoux pliés de façon à tenir tout entier dans le lit, je renforçai l'étreinte de mon ami en enroulant un bras autour de son cou.

Le lit était petit, mais cela représentait plutôt un avantage pour moi à l'état actuel. Ainsi, j'avais chaud et le vent qui sifflait dans les branches des arbres secs de la cour ne me donnait pas une sale impression de fin du monde. Je fermai l’œil et respirai doucement l'odeur agréable de Basile. C'était vraiment rassurant.
Ses mots me réchauffèrent un peu plus le cœur. Je nichai mon nez dans son cou, me serrant un peu plus contre lui. C'était une position très intime, mais il n'y avait pas d’ambiguïté avec Basile. En tout cas, à partir de maintenant, il n'y en aurait plus. Et puis, Basile était sans doute hétéro. Il ne pouvait pas y avoir un tel pourcentage de gays au sein d'un même établissement.

« Moi aussi, Basile. »

Après qu'il m'ait souhaité une bonne nuit, je levai la tête et embrassai le coin de ses lèvres.

« Bonne nuit. »

Voilà, j'étais bien. Au chaud, bercé par la respiration de Basile, sa chaleur corporelle et son odeur. Et puis, une fois que mon rythme cardiaque se fut assez ralenti pour que je sois parfaitement calme, je me rendis compte que je n'étais pas assez fatigué pour dormir. Très vite, de mauvaises pensées vinrent m'encombrer l'esprit. Oh non... Il fallait que je trouve un moyen de faire durer la veille, sinon je ne ferai que me retourner dans le lit et enchaîner à nouveau les cauchemars.

« Basile, est ce que tu as évoluer avec le mec dont tu m'as parlé au téléphone ? Tu sais, le détenu ? »

Je venais de m'en souvenir. Basile était bien gay donc. Et puis, après avoir dit ça, je me rendis compte que Neil était peut être mort dans la révolte. J'espérais ne pas avoir provoqué sa tristesse infinie. Même si la mort de Neil serait un point positif dans ma vie.
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MessageSujet: Re: HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM    HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM  Icon_minitimeDim 27 Avr - 14:34

Mon pyjama en soie est sans doute le plus agréable qu'il m'ait été donné de porter. C'est ma tante Audrey qui me l'a offert pour un anniversaire, peut-être bien le seizième. Je n'étais pas ravi au début et il est resté au fond du placard pendant un long moment. Et puis, quand j'ai arrêté de dormir en jean comme un ado malpropre, j'ai redécouvert ce cadeau et je l'ai essayé, pour une nuit. Il est si confortable que je dors comme un bébé dedans. J'aimerais m'en acheter d'autres mais je ne trouve pas le fournisseur et ma tante est morte entre temps. En attendant, je suis bien content quand il revient du lavage. Et je dors toujours comme un bébé …
Dans le noir, je ressens mieux le contact de mon ami ainsi que son parfum. Il sent très bon, il a du s'être parfumé avant de sortir. S'il s'est parfumé pour aller voir Luckas c'est vraiment qu'il voulait sauver leur relation. Quelle déception ça a du être quand il a vu qu'il était avec sa fiancée. Le pauvre Ulrick … je comprends pourquoi je l'ai retrouvé en pleurs sur mon lit. Ses espoirs, réduits en miettes. Ses rêves, piétinés. Ses projets, anéantis. Ma main passe sur sa joue, comme pour essuyer des larmes séchées depuis longtemps. Mon pauvre …
Sa peau est chaude, c'est agréable. C'est comme dormir avec un frère. Un frère style frère normal, pas Liam ! Je me suis attaché beaucoup trop vite et maintenant je ne peux plu imaginer prendre mes distances. Tant pis. Au pire, ça ne peut pas me faire de mal d'être attaché à deux amis aussi profondément. Oui deux amis … malgré ce que Luckas a fait, je ne peux pas vraiment lui en vouloir. Il a fauté et ça a énormément fait souffrir Ulrick mais je ne peux pas penser qu'il nous a trompé. Il s'est juste laissé emporter.
Ma main caresse son dos, comme si cela pouvait résoudre tous ses problèmes. J'espère vraiment aider à les résoudre. Le vent dehors indique d'une tempête va bientôt frapper DearDeath mais je ne l'entends que de loin. Je suis au chaud, agréablement recouvert d'une couette chaude et d'un radiateur sur pattes. Ce qu'Ulrick peut être chaud ...Peut-être parce qu'il est irlandais et qu'il fait froid en Irlande ? Je ne sais pas vraiment, je n'y suis allé qu'une fois en voyage scolaire et je ne me souviens pas vraiment de la température. Je me souviens surtout des moutons.
J'entends gratter à la porte et pousse un soupir amusé. Le chat. Je suis bien trop confortablement installé pour lui ouvrir. Il finit par se résigner dans un miaulement indigné et j'entends ses petites pattes de velours s'éloigner doucement, comme s'il attendait que je lui ouvre, finalement.
Me reconcentrant sur mon ami, je me mords la lèvre et essaye de ne pas rougir.


« Oh eh bien en fait … il n'est pas intéressé du coup c'est fini. »

Un silence passe et pour lui donner l'impression que je ne suis pas trop triste, je ne peux m'empêcher de rajouter :

« Mais ça va tu sais ! J'étais pas si accro. En plus j'ai pas le temps d'y penser avec la révolte et tout. Et puis un gardien est toujours après moi pour me demander si je veux, me changer les idées, me proposer un café. Je crois qu'il s'est vraiment prit d'amitié pour moi ... »

Je ne sais pas pourquoi je lui ai parlé de Rourke, un instinct comme ça. J'ai besoin de changer de sujet … Sinon je vais encore être affreusement gêné. Alors je lui dis que je reviens et je file dans ma chambre, saisissant les trois tenues accrochées dans mon armoire protégées chacune par une enveloppe en tissu noir. J'attrape aussi une boite sous mon lit et je reviens dans sa chambre après avoir verrouillé ma porte.

« Avec tout ça j'ai oublié de t'offrir tes cadeaux d'anniversaire ! »

Je pose le tout sur le lit, impatient. Dans chacune des enveloppes, il y a un costume trois pièces de grand créateur et la boite contient une montre à gousset dont le capot est en forme de tête de hibou d'un horloger suisse très renommé. Le tout m'a coûté une petite fortune mais je suis plutôt fier. Et puis ce n'est pas comme si je manquais d'argent. Mon compte a un montant dans le positif à cinq zéros.

« Je ne savais pas quoi choisir alors j'ai tout prit. »

Embarrassé, je me triture les doigts. J'espère que tout lui plaira.
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MessageSujet: Re: HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM    HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM  Icon_minitimeDim 27 Avr - 16:22

Un grattement suivi d'un miaulement retint Basile de répondre. Je fronçai les sourcils et redressai un peu la tête. Un chat ici ? Mais enfin ? Et pourquoi venait il gratter à ma porte ? Je n'aimais pas les animaux. Ou plutôt, je ne me sentais pas bien avec eux, même si je n'avais aucun grief particulier à leur encontre. Finalement, le chat partit et je reposai ma tête sur l'oreiller, contre Basile. Il m'annonça que ses essais avec Neil s'étaient soldés par un échec. Je fis la moue, désolé pour lui. J'aurai aimé avoir des détails sur la façon dont il s'y était pris, mais ça n'aurait pas été poli. Alors je me tus, me contentant d'un « Oh » attristé. Mais Basile ne se laissait pas démonter par cette histoire ! Il enchaîna, d'une voix enjouée, parlant d'un autre mec. Au début, je crus qu'il voulait me dire avoir flashé sur quelqu'un d'autre, ce qui était plutôt sain si on prenait en compte que son premier flirt avait été un détenu de DearDeath. Mais non, il était simplement un ami. Du moins, à ce qu'il semblait, pour Basile. Mais il me paraissait plutôt évident que le gardien en question cherchait un peu plus qu'une amitié. Sinon il ne serait pas aux petits soins pour lui, pas à ce point là. Je souris mais ne cherchai pas à détromper Basile. Il était joliment naïf au sujet des relations amoureuses et je trouvais ça adorable. Mais plus que cela, je trouvais plus intéressant pour lui de le découvrir avec le temps. Si j'avais bien compris les choses, il n'était pas exactement expérimenté.

« Oui, j'en ai bien l'impression aussi. Tu devrais l'encourager. On ne sait jamais, tout ça pourrait déboucher sur une belle histoire. D'amitié. »

Soudain, Basile se redressa et je me reculai dans le lit, intrigué. Dans la pénombre de la chambre, je pouvais distinguer sa silhouette qui sortait de la chambre. Je ne comprenais pas ce qu'il avait encore bien pu oublier ! Il s'agissait de dormir, non ? Il ne voulait quand même pas me montrer une photo de son gardien, si ?
Je m'assis dans le lit et allumai la lampe de chevet, attendant mon ami, qui mettait un certain temps à revenir. Par pudeur, je rabattis quelques mèches de cheveux sur ma paupière close.

Quand Basile revint, j'écarquillai l’œil de stupeur. Qu'est ce que c'était que tout ça ? Mes cadeaux d'anniversaire ? Oh oui, il m'avait dit qu'il voulait m'offrir un cadeau ! Un, pas quatre ! Des larmes me montèrent à l’œil, mais pas de joie. J'étais touché que quelqu'un puisse ainsi s'intéresser à moi. Je ne laissai pourtant pas les pleurs ravager un peu plus mon visage fatigué et entrepris de déballer ce qui semblait être des costumes.
Je découvris en effet des costumes, et quels costumes ! Ils étaient magnifiques et semblaient vraiment coûter cher ! Je sautai au cou de mon ami, le serrant contre moi. J'avais très envie de les essayer tout de suite, mais j'étais bien trop fatigué. Je les disposai donc, dans leur housse, sur le dossier de la chaise de bureau. Dès demain matin, je ferai un mini défilé à Basile.
Le quatrième paquet contenait une montre à gousset qui me fit lâcher un « oh » d'admiration. Le travail d'orfèvre était magnifique et elle était même à l'heure ! Elle irait sans doute très bien avec mes nouveaux costumes ! Quel dommage que je ne puisse pas les mettre tous les jours, mais ils étaient trop beaux. Il me faudrait des raisons de sortir dans des soirées chics.

« Merci beaucoup, Basile ! C'est... Trop. Mais j'accepte tout quand même ! »

J'examinai encore un peu la montre à gousset et la posai sur ma table de chevet, à côté du revolver que m'avait donné Basile. Il me gâtait beaucoup trop, mais j'aimais ça. J'aurai aimé que Luckas ait eu le même genre d'attention.

« Des glaces, un film, tout un tas de cadeaux... Je crois que c'est l'un des meilleurs anniversaires de toute ma vie ! »

Je fis un dernier câlin à Basile et l'attirai dans le lit. Il faisait de plus en plus froid et je voulais juste rester au chaud avec mon ami. Dormir ou parler, peu importait. Tant que nous restions sous la couette.

« Où as tu trouvé tout ça ? »

Je doutais fortement que le village d'à côté vende de telles splendeurs. Il avait dû aller jusqu'en ville, dans sa petite voiture française. Un périple qui aurait sans doute valu le coup d’œil.
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MessageSujet: Re: HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM    HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM  Icon_minitimeLun 28 Avr - 20:30


Nerveux, je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il va tout détester. Oh, c'est vrai que c'est bête puisque j'ai tout choisi selon ses goûts. J'ai justement choisi des costumes qui le mettraient en valeur. Il est vrai que j'ai été assez surprit de voir que quelqu'un d'aussi soucieux de son apparence que lui ne mette que des costumes simples et triste. Si ça lui plaît j'essayerais de lui en faire fabriquer d'autres bientôt. Je suis tout excité à l'idée qu'il porte mes cadeaux.
Je m’assois sur le lit, soulagé, après qu'il ait annoncé son verdict. Qu'il est mignon, on dirait un gosse au matin de Noël. Son enthousiasme me ravit et je ne peux que vouloir le serrer dans mes bras. Je me retiens néanmoins, de peur d'être trop heureux. Je ne voudrais pas l'étouffer ou passer pour un idiot comme je sais si bien le faire. Je pourrais même dire que je suis un champion pour me ridiculiser...
Mon ami a sûrement encore mal au bras et je ne voudrais pas le blesser plus qu'il ne l'est déjà. Il en a assez bavé durant le dernier mois pour une bonne année. Un sourire éclaire néanmoins mon visage. Je suis heureux. En fait, je me sens tellement bien en ce moment que je pourrais tenter une danse de la joie. Mais il se trouve que je suis bien trop épuisé. J'ai juste envie de dormir dans mon pyjama de soie.
Attiré dans le lit de mon ami, je ne peux pas résister à sa douce chaleur et au matelas relativement confortable. Une pulsion idiote me pousse à me demande ce que fait Luckas maintenant. Est-ce qu'il pense à Ulrick ? Est-ce qu'il regrette ? Est-ce que qu'il ne pense qu'à sa fiancée et son mariage ? Et Liam ? Est-ce qu'il aime réellement son frère ? Et … James … Que fait-il en ce moment ?
Je réalise seulement quand nous sommes couchés que mon ami a enlevé son cache œil. Je retiens malgré tout mon exclamation de surprise, qui serait mal placée et impolie. Je me demande bien comment il a eu cette blessure... Cela ne peut quand même pas lui être arrivé dans une bagarre … Ulrick n'est pas du genre à ce battre à ce point là. Ce n'est sans doute pas Liam non plus : il tient à son frère plus que tout apparemment.
Au fond, je me rends compte que je ne connais rien sur mes amis. Pas plus sur Luckas que sur Ulrick. Et ils ne me connaissent pas non plus. C'est triste … On a jamais vraiment eu le temps d'approfondir nos connaissances comme ça. S'ils savaient pour ma sœur et ma relation avec Alice, est-ce qu'ils me prendraient pour un fou ? Et est-ce que je ne suis pas déjà un fou ?


« Ma famille a des relations assez étendues. La monte vient de Suisse et les costumes viennent respectivement du Japon, d'Allemagne et d'Angleterre. Ce sont tous des pièces uniques de créateurs. »

Je me mords la lèvre, un peu anxieux et retiens ma respiration au moment de poser la question fatidique.

« Tu vas les porter, hein ? Je voudrais pas qu'ils restent au fond de tes placards, j'ai justement demandé à ce qu'ils soient fonctionnels pour ça. Et la montre n'est pas fragile non plus. »

Voilà, maintenant s'il me dit qu'il aurait honte de se trimbaler avec ça, je comprendrais. Tous les trois sont stylisés et assez précieux. Je ne sais pas vraiment si c'est adapté mais moi je porte bien des chemises à deux mille euros au quotidien.
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Ulrick Gantley
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MessageSujet: Re: HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM    HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM  Icon_minitimeMar 29 Avr - 10:00

Où l'on voit qu'Ulrick a bien eu une éducation religieuse...

Quand Basile m'expliqua d'où venaient toutes ces splendeurs qu'il m'avait offertes, je restai muet pendant assez de temps pour qu'il recommence à parler. Il devait plaisanter, ce n'était pas le genre de choses que l'on portait au quotidien, prenant le risque de les tâcher. Surtout dans un endroit où une attaque au couteau pouvait surgir à tout moment !
Je commençais à comprendre de quel monde venait Basile. Il aurait dû cuisiner pour un grand restaurant français, pas dans une prison où se retrouvaient les déchets de la société. J'étais un déchet, rejeté pour mon crime non avoué. Et bien que ne connaissant pas les histoires de mes autres collègues de DearDeaht, il me suffisait de plonger une seconde dans leurs yeux pour comprendre qu'ils en avaient bavé. Qu'ils portaient sur leurs épaules le poids d'une honte. J'avais même ressenti ça chez Luckas, la première fois que j'avais croisé son regard clair. Il était brisé à l'intérieur. Et je plaignais sa fiancée. Des gens comme nous ne pouvaient pas réagir normalement. Mais Basile...

« D'accord, c'est vraiment très généreux de ta part. Je me sens, gêné en fait. Mais je vais porter tout ça au travail, promis. »

Pas la prochaine fois que j'irai à la bibliothèque cependant, ni certainement pendant de nombreuses fois après. Il faudrait que je remette tout en ordre après la brillante idée de Liam.
Je lâchai un bâillement long, me rendant compte que l'excitation des cadeaux était déjà retombée. Je devais vraiment être fatigué. J'étais passé par beaucoup d'émotions stressantes aujourd'hui.

« Pourquoi tu es venu travailler ici Basile ? Tu devais bien pouvoir trouver un lieu de travail plus agréable, non ? Ta famille ne semble pas démunie. »

Je posais peut être une sale question qui allait le déprimer. Peut être que son regard jovial et innocent mentait, qu'il avait tout comme les autres une profonde blessure honteuse. Le genre de blessure qui vous faisait aller travailler à l'écart du monde, dans un endroit où l'on enfermait les pires pourritures de la planète. Parce qu'on voulait soit même se punir et rester à l'écart des gens trop honnêtes pour qu'on les souille.
Même si j'étais arrivé ici contre ma volonté. J'étais resté. Parce que je savais que je le méritais. C'était ma punition divine. Et sans doute que Liam en faisait partie. Mais ça ne m'empêcherait pas de le tuer. Nous étions à Gomorrhe, le paradis de tous les vices. J'étais lâché dans un enfer terrestre où chacun devait payer ses crimes et nous étions les juges et bourreaux de tous les autres.
Basile était un ange perdu ici. Dieu allait il le venger d'une manière ou d'une autre en nous submergeant tous sous une pluie de flammes ? Ou allait il être souillé de Péchés, lui aussi ?
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MessageSujet: Re: HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM    HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM  Icon_minitimeMer 30 Avr - 12:08

Le sommeil me prend comme un amant prend la main de sa compagne. Doucement, chaudement. J'ai l'impression de pouvoir dormir des heures et des heures. Comme si toute ma vie pouvait être oubliée avec une bonne hibernation. A y penser, ce ne serait pas si terrible de tout recommencer depuis le début. Un nouveau but dans la vie, de nouveaux amis, une nouvelle famille … Oh non, je ne pourrais pas laisser tous ces gens derrière moi.
Ma prise sur mon mon ami se resserre. Même si nous ne sommes pas extrêmement proches, j'ai envie de le garder précieusement avec moi, comme un trésor qui ne saurait m'être enlevé. Il est rare que je m'attache aux gens et lui … On dirait qu'il m'appelle. Qu'il a besoin de moi, plus que n'importe quelle autre personne que j'ai rencontré. Il a besoin de moi pour remettre du soleil et de la vie dans son existence. Je doute fort qu'il ait quelqu'un d'autre d'aussi joyeux pour lui remonter le moral.
Je me sens soulagé comme jamais quand il me promet de porter mes cadeaux au travail. C'est qu'il aime mes cadeaux et qu'il ne se sent pas mal que j'ai payé autant. Oh, ça m'énerve quand les gens refusent des cadeaux parce qu'ils ont coûté cher. Comme si on ne pouvait pas se permettre des folies de temps en temps. Qui plus est quand on a les moyens, comme moi, comme ma famille. Je ne veux pas paraître n'avoir aucune valeur de l'argent mais j'en ai alors autant en profiter, non ? Autant en profiter pour faire plaisir à mes amis, aux personnes qui comptent pour moi.
Ma main se pose dans ses cheveux et je me réjouis de ce contact. J'aime sa chaleur inhabituelle et cette douceur dans ses cheveux. On ne peut pas dire que ce n'est pas un homme qui ne prend pas soin de lui.
Sa question me prend de cours et que me fait rougir violemment. De gêne. Il s’intéresse à moi et mon histoire.


« Oh … alors on est au moment où je te raconte mon histoire ... »

Je me redresse un peu, posant ma tête sur mon bras replié, pour être sûr de ne pas m'endormir comme ça.

« Mon père a un restaurant dans le Sud de la France. J'ai aussi une petite sœur, à qui j'ai entièrement dédié ma vie. On m'a toujours élevé de façon à ce que je vive par le bonheur des autres. Emilie avait de graves problèmes psychotiques et mon père a refusé trop longtemps de la soigner … Tout ça s'est empiré et … après de longues années de lutte contre ses pulsions, je l'ai retrouvé inanimée dans la piscine en rentrant du travail. Elle est dans le coma depuis un an et demi maintenant et … j'avais besoin de partir loin de cette maison où mon père faisait sa loi. Alors j'ai conçu le projet fou de venir cuisiner ici, en espérant rendre les gens un peu meilleurs grâce à ma cuisine et ainsi rendre fier mon père. »

Ma voix se brise sur le dernier mot. Bêtises, balivernes.

« Mais plus je reste ici et plus je me rends compte que je m'en fiche de mon père et que … malgré l'explosion, malgré la révolte, je me sens plus chez moi ici que je ne l'ai jamais senti chez mes parents. »

Ma tête retombe lourdement sur l'oreiller à coté de celle de mon ami et j'ai un petit sourire.

« Et voilà comment je suis arrivé à DearDeath après vingt sept ans de vie dénuée d'amitié, d'amour ou de sexe. »

Je resserre à nouveau mon étreinte avec Ulrick. J'ai besoin de ne plus penser à ça ...
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MessageSujet: Re: HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM    HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM  Icon_minitimeMer 30 Avr - 21:05


Je me décalai un peu sur le dos et levai la tête pour regarder Basile, en appui sur son bras. Il allait me raconter comment il en était à venir travailler ici. Je déglutis en songeant que c'était une chose que j'aurai dû lui demander il y a bien longtemps. Mais nous n'étions pas aussi proches alors. Pour moi, il avait d'abord été le copain de Luckas. Et puis ensuite, un complice de beuverie, un mec avec qui je pouvais me détendre les jours de congé. Mais sans que je m'en aperçoive, il était devenu beaucoup plus au fil du temps et ces dernières épreuves me l'avaient complètement révélé. Si je n'avais pas été aussi obnubilé par ma relation vouée à l'échec avec Luckas, j'aurai sans doute pu apprécier la nouveauté et la rareté d'une telle amitié en devenir. Je me maudissais pour mon attitude égoïste.
Au fil de son récit, Basile capta toujours plus mon attention. Sa pauvre sœur... Et son père, un fou, un imbécile, sans doute trop concentré sur les prouesses de son nom pour penser aux individus. Mon cœur se serra. Nous étions coupables des mêmes Péchés. Et encore une fois, Basile était pris dans le tourbillon des erreurs d'autrui.
Quand il eut terminé et vint se nicher tout contre moi, je caressai doucement sa joue et embrassai son front.

« Mon pauvre Basile. Je vais essayer d'embellir un peu ta vie. »

Je souris, repensant à ce gardien dont il m'avait parlé plus tôt. Finalement, il avait l'amitié, peut être déjà l'amour et sans doute bientôt le sexe. Et si jamais dans quelques mois il ne trouvait toujours personne pour passer le cap, je me proposerai. Ce ne serait pas de l'amour, ce ne serait pas pareil que dans une vraie relation, mais ce serait toujours ça. Il suffirait d'établir des règles strictes.
Je fermai l’œil et secouai intérieurement la tête. Non, bien sûr que non. Je ne pourrai pas faire ça. Parce que lui n'en était pas capable, du moins je le pensais. Alors tant pis, je croisais les doigts pour que ça lui tombe dessus avec ce gardien.

« Dormons. Demain, tout ira mieux, j'en suis sûr. »

Demain, je tuerai Liam. Je serai alors libre. Libre de penser à l'ange de la miséricorde qui s'assoupissait contre moi. Libre d'être un ami. J'en avais plus qu'assez de trembler dans l'ombre des autres.
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MessageSujet: Re: HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM    HEARTBROKEN TASTE ICE CREAM  Icon_minitimeLun 5 Mai - 21:59

La crispation dans mes muscles ne s'en va pas. Pourtant je n'ai fait que raconter mon histoire, ce n'est pas grand chose tout de même. Je n'ai pas de souvenirs si douloureux à part … … Et puis je n'ai pas eu une vie nulle. Okay, je ne connais pas grand monde mais voilà, je ne suis pas non plus un démuni de la vie. J'ai de l'argent, une famille et à présent j'ai deux très bons amis. Quatre même si je compte Georges et Aaron. Et puis, je ne suis pas malheureux. Je n'ai jamais été vraiment malheureux en fait, sauf pour Émilie. En fait, dans l'essentiel de ma vie j'ai toujours été rayonnant. Transporté de joie à la moindre bonne nouvelle et trop optimiste. Je suis ce qu'on appelle un simplet...
Toutefois, mon corps se détend un peu quand Ulrick me parle. Oui, sa voix est douce comme du miel qui coule dans un yaourt nature bien crémeux. Elle est comme un onguent qui marche à tous les coups. La voix d'un véritable ami. Oh je sais que ça fait un peu niaiseux du village de dire ça mais je l'ai déjà dit, je suis un simplet. En fait, je suis même persuadé d'être plus bête que la moyenne. De toute façon ce n'est pas grave, puisque j'ai déjà un métier dans lequel je réussis parfaitement.
Par contre, je ne vois pas vraiment comment il pourrait embellir ma vie. Qu'est-ce que je pourrais avoir de plus ? Je ne vois pas vraiment. Il m'apporte déjà tout ce qu'un ami pourrait m'apporter. Et puis, je ne veux rien de plus. Pas de grand changement, juste de la normalité. Juste … comme d'habitude. Les derniers grands changements dans ma vie ont été catastrophiques. Quand ma vie change, ce n'est jamais en mieux. Et quand quelque chose de bien m'arrive, il y a toujours une contrepartie.
Je me demande bien si un jour j'arriverais à trouver quelqu'un. Sans doute que je ne pourrais pas sortir avec quelqu'un d'autre que quelqu'un que je connais déjà bien... Je ne suis pas doué pour partir de rien en amour. Je n'y suis jamais arrivé. Ulrick ? Hors de question. Luckas ? Oh mon dieu, jamais. Alice ? Hiii mais non ! Neil ? … De toute façon, il ne veut pas de moi. Ellie ? Je la connais à peine et puis je ne suis pas sûr de pouvoir m'occuper d'elle. Rourke … ? Non, il doit toujours faire le deuil de sa femme.
Oui, tout ira mieux demain. Je verrais Luckas, il faut que je lui parle de tout ça. Mes yeux se ferment et je souris. Tout ira mieux demain.

« Bonne nuit, Ulrick. »

Ne rêves surtout pas de Liam. Surtout pas. Je t'en supplie, ne tombes pas dans la folie parce qu'un homme t'a menti.
Et puis je te protègerais, contre vents et marées. Je crois que je m'engage encore dans quelque chose de stupide mais eh … je suis irrécupérable. Je suis vraiment un simplet.
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