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 [TORTURE] GPAL - partie 2

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Ulrick Gantley
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MessageSujet: [TORTURE] GPAL - partie 2   [TORTURE] GPAL - partie 2 Icon_minitimeVen 12 Sep - 11:02

GPAL
partie 2

with Anja

lien GPAL - partie 1

Violet ♫ Mascara

Un rai de lumière violent me donna la sensation de me brûler la rétine tout en m'extirpant de mes cauchemars. Je battis plusieurs fois de la paupière pour tenter d'accoutumer mon œil valide à l'obscurité, puis fis face au responsable de mon pathétique état. Dale Smith. Je voulus lui communiquer toute ma rage à travers une figure de circonstances, mais les muscles de mon visage étaient trop fatigués. Tout de même, je me sentais mieux que ces derniers jours où je me souvenais avoir été à peine alimenté et hydraté.
Smith retira le bâillon qui m’empêchait de parler et me força à me lever, me tirant sans ménagement par le bras. Je trébuchai dans son bureau, tenant à grand peine sur mes jambes. Je le sentis tirer sur mes liens et, libéré, frottai mes poignets là où la corde les avait mordus, presque jusqu'au sang. Lorsque je levai la tête, ce fut pour rencontrer un miroir rectangulaire et mon reflet à peine reconnaissable. Mes traits étaient tirés, mon œil largement cerné et injecté de sang, ma peau était bien plus pâle que d'habitude et ma coiffure... Etait dans le pire état que j'ai jamais pu voir. Ma chemise était toute fripée mais j'avais toujours ma cravate, dont le nœud était complètement anarchique. La manche gauche de ma chemise était relevée au niveau du coude et la peau me tirait sur toute la partie découverte. Un sentiment d'effroi anticipé me dissuada d'y jeter un œil.

Un bruit d'appareil photo accompagné d'un flash puissant me fit reculer. Dale Smith. Danger. Je devais m'enfuir. Je le fixai comme une bête sauvage effrayée, tâchant de jauger mes chances de survie. J'ignorais jusqu'à la raison pour laquelle il m'avait enlevé et enfermé dans cette armoire.

« Qu'est ce que tu attends ? Tu as envie de séjourner un peu plus longtemps à mes frais ? »

C'était vrai que je ressentais une envie brûlante d'avoir encore de cette drogue, ce qui me dégoûtait. Mais j'étais assez conscient pour savoir où était mon véritable intérêt.
Luttant pour rester debout, je fis volte face et me précipitai en dehors de la salle. De l'aide, il y aurait sûrement quelqu'un pour m'aider de l'autre côté de la porte ! Pourtant, il n'y avait personne. Déconfit, je fonçai aussi vite que possible vers la porte qui donnait sur le hall d'entrée. Je titubais et devais me soutenir au mur, mais j'étais déterminé à y arriver. Je priais pour que quelqu'un puisse me récupérer de l'autre côté. Un gardien, un ami... Luckas, Basile ou... Xiao. Même Liam serait un soulagement.

La première personne que j'aperçus revêtais un uniforme de prisonnier. Il s'agissait d'une fille qui ne semblait pas dangereuse (en tout cas, elle n'avait pas l'air folle à lier). J'étais trop faible pour faire la fine bouche et me lançai. J'avançai sur elle et lui saisis une épaule. Certainement sous le coup du soulagement, mes jambes décidèrent de me lâcher et je tombai à genoux.

« Pitié... L'infirmerie... Quelqu'un... Prévenez quelqu'un... »

Je levai la tête vers elle, mes doigts s'accrochant à sa jambe de pantalon sous le coup du désespoir. Mon œil voyait flou. J'étais atrocement vulnérable. Pourquoi est ce qu'un gardien n'était jamais là quand on en avait besoin ?!


Dernière édition par Ulrick Gantley le Dim 14 Sep - 19:37, édité 1 fois
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Anja Tchaïkovski
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MessageSujet: Re: [TORTURE] GPAL - partie 2   [TORTURE] GPAL - partie 2 Icon_minitimeSam 13 Sep - 2:01

Les ordres sont clairs et précis. Vraiment pas bien compliqués, sauf peut-être pour ce qui est d’emmener ma cible aux sous-sol en toute discrétion. Il ne s’agirait pas de se faire remarquer et de tout faire foirer. Non, surtout pas. Ce ne serait pas sans conséquence sur Mikha. Pendant que je réfléchis à une façon élégante d’entraîner l’homme de la photo à l’étage du dessous, Smith sort de son bureau pour congédier le gardien qui m’accompagnait ainsi que sa secrétaire. Il a peut-être quelque chose à faire qui nécessite qu’il soit seul… mais quoi ? Bah, c’est pas mes affaires. Dans l’immédiat, mas seule préoccupation, c’est d’obéir à ses ordres. D’ailleurs, en voici un nouveau, auquel j’obéis sans discuter, alors que la drôle de sensation de tout à l’heure n’est plus si forte.

Je sors du bureau du psy en constatant que le gardien et la secrétaire eux aussi sont sensibles au charisme de Smith, et ont donc disparu de ma vue. J’hésite un peu sur le direction à prendre. Je suis pressée de remplir ma mission, pour mettre Mikhail hors de danger. Je n’ose même pas imaginer ce que ces gens pourront lui faire avant de le tuer… En essayant de penser à autre chose, je déambule dans les couloir à la recherche de ma cible. On ne m’a donné aucune information sur sa localisation, alors je fais marcher ma tête. L’homme de la photo se trouve forcément ici, sinon on m’aurait fait sortir de prison par un moyen ou un autre, ou alors on m’aurait donné des indices, des clefs pour sortir, qu’elles soient faites pour ouvrir des portes ou pour faire pression sur certains gardiens qui m’auraient aidée.

Au détour d’un couloir, un homme visiblement passablement éméché, ou alors complètement drogué déboule vers moi. Il s’avance, en titubant et traînant des pieds et pose sa main sur mon épaule. Encore un peu sonnée par l’injection de Smith, qui devait m’aider à refouler mes cauchemars, je mets une seconde supplémentaire à reconnaître ma cible. Un discret sourire étire mes lèvres quand il s’effondre au sol, incapable de se tenir debout plus longtemps

-Pitié... L'infirmerie... Quelqu'un... Prévenez quelqu'un...

Je m’accroupis à son niveau, extrêmement satisfaite de la tournure que prenaient les choses. Sa main est accrochée à ma jambe de pantalon, s’y cramponnant comme s’il s’agissait de son dernier espoir de survie. Je cherche à croiser son regard, remarque la présence du cache-œil qui me confirme qu’il s’agit bien de ma cible. Je m’aperçois également que la pupille de son œil restant est complètement dilatée, ce qui me fait penser que j’avais raison. A tous les coups, il est saoul ou défoncé. Cela ne fait que renforcer l’animosité naturelle que je ressens. Je prends sa main dans la mienne et l’aide à se relever, passe son bras par dessus mon épaule pour l’aider à marcher. Je tiens l’opportunité de sauver mon fils, et je ne la lâcherai pas, même si je dois faire du mal à cet homme pour ça. D’un autre côté, je n’éprouve pas autant de regrets que je devrais. Il est saoul, ou drogué, et je n’ai pas trop d’affection pour ces gens-là, ils me rappellent trop Victor.

C’est donc d’une démarche naturelle et pas suspecte du tout (sans ironie cette fois !) que je me dirige vers la porte des sous-sols. Je jette un coup d’œil tout autour de moi, resserre ma prise sur le poignet de ma cible pour l’empêcher de me fausser compagnie en s’apercevant qu’il ne s’agissait pas de l’infirmerie, et ouvre la porte. Je descends une volée de marches qui nous mènent dans les souterrains. Une atmosphère humide et lugubre règne absolument partout. Je repère la porte que m’a désignée Dale, et m’engage dans la pièce après un dernier regard en arrière. Par paranoïa. Je n’ai pas tenu vingt ans comme criminelle en me croyant tout le temps en sécurité.

Le crochet et le fouet sont à leur place, comme me l’a promis Dale. Pendant que j’accroche les poignets de ma cible (dont j’ignore encore le nom) au crochet, je me rends compte que j’ai cessé de le voir simplement comme le psy, et plus comme un employeur à part entière. De même, j’en suis arrivée à l’appeler par son prénom, du moins dans ma tête. Quant à oser une fois en face de lui, c’est une autre histoire… Je m’assure que les attaches tiennent bon et tiendront le coup tout le temps que durera cette… petite entrevue, puis je me penche pour ramasser le fouet en cuir tressé qui traîne sur le sol en béton. Quelques traces marrons sales dénotent du passé sanglant de cette pièce : des gens ont été torturés ou saignés ici. Je me demande une seconde comment et qui autorise ça, mais les ordres accaparent tout mon esprit, dissipent mes doutes et font s’évaporer les velléités de dissidence. La vie de mon fils est en jeu, je n’ai pas à avoir d’état d’âme.

Je fais passer la mèche du fouet dans ma main sur toute sa longueur, caresse le cuir doucement, presque avec satisfaction. Je ne suis pas sadique, mais pour mon fils, je suis prête à me séparer de tout sentiment humain, de toute compassion, et à prendre mon travail très à cœur. Je tournais le dos à ma cible, pour prendre le temps de m’habituer au contact du fouet que j’allais devoir manier habilement. Je ne m’étais jamais servie d’un tel machin, et ç’allait être justement la première fois qui compterai vraiment, pour mon fils. Je me convaincs que cet homme est mauvais, qu’on m’a demandé de le punir pour une bonne raison. Je me remémore son unique pupille complètement dilatée par la drogue ou l’alcool. Une pupille comme celles que j’avais vues si souvent ces dernières années, avant que j’empoisonne leur propriétaire. Mon inconscient embrumé par l’injection de Dale me suggère une image qui se superpose rapidement au visage de ma cible. Je ne m’en rends pas compte parce que, toute à ma rage de constater les ravages que font ces substances qui font perdre le contrôle, je ne prends pas le temps de réfléchir. J’oublie que Victor est mort, j’oublie que je suis en prison et plus en liberté, cachée dans une cave pour extorquer des renseignements à une cible.

Tout en regardant l’homme suspendu au crochet, ses pieds touchant à peine le sol, pesant de tout son poids sur ses poignets attachés, je tourne autour de lui, prédatrice en chasse. Je dois le fouetter jusqu’au sang. Mais pourquoi ? Pourquoi pas plus ? Pourquoi pas le tuer ? Après tout le mal qu’il a causé autour de lui ? Je ne vais faire preuve d’aucune pitié, d’aucune tendresse, même illusoire. Je ne vais pas lui faire croire que mes gestes, s’ils sont douloureux, masquent de l’affection. Non, sûrement pas ! Je ferme les yeux pour me préparer, pour sentir la peur, l’appréhension monter chez lui. Je me tiens dans son dos, là où il ne peut me voir. Je n’ai jamais fouetté personne, dois-je lui enlever sa chemise avant ou après les premiers coups ?

Après un profond soupir, destiné à faire monter encore la pression, je déroule le fouet dont la mèche vient s’étaler sur le béton, suivie de quelques dizaines de centimètres de cuir tressé. Mon cœur bat vite et mon bras tremble quand je le lève pour frapper. J’abats ma main, et le premier claquement retentit dans la petite pièce. Je ressens une vive brûlure à la joue et y porte mes doigts. Une fine coupure traverse ma pommette, résultat de mon manque de maîtrise du fouet. Je regarde à nouveau la mèche du fouet, qui traîne au sol, comme un serpent dangereux. Pas le choix, je recommence. Le deuxième coup est plus habile, et je réussis à tirer un cri à ma proie. Le cuir a déchiré déjà en deux endroit sa chemise, révélant deux zébrures roses sur sa peau. Je dois me tenir à bonne distance de lui si je veux éviter que la mèche me revienne dans la gueule en claquant, et dans le même élan ça me permet de me mettre à l’écart de ses sursauts. Son corps se cabre tout seul dans sa douleur, et je me surprends à éprouver un plaisir malsain à lui faire du mal.

Je secoue la tête pour me débarrasser de ce sentiment et laisse son dos se reposer un peu. Je décompte une demi douzaine de zébrures qui rayent son dos, dont une qui commence à suinter un liquide rouge par petites gouttes. Il ne s’agit pas de tuer la cible, même si l’envie me tiraille assez pour que je doive empêcher fermement mes mains de s’enrouler autour de son cou. Je ne dois pas le tuer, ce ne sont pas les ordres, ce n’est pas ce que Dale m’a ordonné. Pourtant qu’est-ce que ça me démange ! Je me replace devant lui et contemple le visage tant abhorré de Victor. Quelque part, mon subconscient se révolte, mais je ne l’écoute pas, seul compte ce que je vois en cet instant. Et ce que je vois, c’est un homme haï qui se plie enfin à ma volonté. Je ne peux m’empêcher de sourire, satisfaite de voir que pour une fois, c’est moi qui dirige.

-C’est moins amusant d’être du côté de la victime, hein ? Tu trouves ça comment ?

Je baisse les yeux un instant, encore intimidée par les yeux sombres de cet homme, ce mercenaire monstrueux qui aura été ma perte. En fait, il n’a qu’un œil, et ça m’exaspère. Victor n’est pas borgne, pourquoi ce ridicule cache-œil ? Je lui arrache d’un geste sec, regarde son deuxième œil, aussi intact que ce à quoi je m’attendais. Un ricanement m’échappe alors que je me relève pour reprendre le manche du fouet en main. Déjà son contact m’est familier, ma paume s’adapte à sa forme et j’en arrive à ne plus me couper moi-même avec la mèche. La chemise de Victor est en lambeaux, et je me décide enfin à en déchirer ce qui reste pour la lui retirer, sans oublier, bien entendu, de faire frotter le tissu imbibé de sang et de sueur aux plaies qui zèbrent son dos. Il m’a été très clairement dit de lui faire du mal, or dans l’immédiat, et avec le matériel dont je dispose, c’est tout ce que je peux faire de pire… ou de mieux, ça dépend des points de vue.


[Tu veux pas mettre la mention "torture" ou "violence" dans le titre ? juste au cas où ? c'est qu'une suggestion, au pire j'le mets au début de mon post u_u]
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Ulrick Gantley
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MessageSujet: Re: [TORTURE] GPAL - partie 2   [TORTURE] GPAL - partie 2 Icon_minitimeDim 14 Sep - 19:36

Chanson de circonstance ♫

J'estimai à ce moment là que je jouais de chance. La fille ne semblait pas avoir envie de m'étriper sur place, elle n'hésita qu'un peu avant de me soutenir pour me transporter. A l'infirmerie ou vers un gardien. Je me détendis, je me sentais soulagé. Ce calvaire, ce cauchemar de plusieurs jours serait bientôt terminé. Mais je ne compris mon erreur que lorsque je fus forcé de descendre des marches. Pourtant, je me pliai à la volonté de ma bienfaitrice sans discuter, parce que je n'ai pas l'énergie pour et que j'espère toujours, au fond, qu'elle m'emmène vers une libération, de quelque nature que ce soit. Je me rendis compte à cet instant que la mort serait une délivrance, que je l'accepterai les bras grands ouverts.
Une odeur d'humidité, de renfermé et de moisissure me pris à la gorge quand nous nous éloignâmes de l'escalier. Je traînais les pieds mais je continuais mon chemin, soutenu et traîné par cette inconnue en uniforme de détenue. Soudain, nous nous arrêtâmes. Curieux, je relevai tant bien que mal la tête. Il faisait sombre ici. Sûrement l'endroit de ma mort. Finalement, grand frère, la vie allait finir pour moi en premier.

Quelques instants plus tard, je me retrouvai pour mon grand malheur suspendu à un crochet. Non, ce n'était pas du tout ce que je voulais ! La mort, oui, mais là... C'était insupportable ! Je me tortillai faiblement, comme si j'allais réussir à me libérer de la sorte, puis rendis les armes. Seul le bout de mes chaussures touchaient le sol bétonné et une douleur chaude, atroce, me cisaillait les muscles des épaules. Ca me brûlait et je sentais que mes bras étaient à deux doigts de se déboîter du reste du corps. Je finirai en pièces détachées avant que mon cœur ne cesse de battre...

Il se passa du temps dans le silence. La fille ne faisait rien. Réfléchissait elle ? Attendait elle quelqu'un ? Mystère. Je voulais surtout savoir combien de temps ça prendrait.
J'entendis un soupir, pesant, qui fit naître une nouvelle angoisse dans mon ventre. Les larmes affluèrent et je ne souhaitai plus que partir, quel que soit le moyen ou le prix.
Un claquement fendit l'air vicié, je sentis mon souffle se couper et mon corps tout entier partir vers l'avant. Tout ça avant que ne survienne la première vague de douleur. Mes dents pressèrent ma lèvre et je commençai à comprendre. Me faire fouetter ? Mais qu'avais je fait pour mériter un tel traitement ? Ce Dale Smith était il impliqué ? Etait ce la raison pour laquelle il m'avait laissé partir ? Mon esprit était tellement embrumé par le manque d'eau et de nourriture, par la drogue, que j'avais déjà du mal à me focaliser sur ma propre situation actuelle.
Une nouvelle vague surgit et me prit par surprise. Je laissai échapper un cri rauque et mon corps se tendit vers le haut, comme pour s'échapper. Je me soulevai de quelques centimètres au dessus du sol puis retombai, incapable de tenir plus d'une seconde. La secousse sur mes muscles m'arracha un autre gémissement de douleur et je supposai que ce craquement qui venait de résonner n'était absolument pas un bon signe.

Je comptai les suivants. Six en tout. Six. Je souffrais tellement que j'en pleurais. Le côté gauche de mon visage était inondé d'eau salée et le dessus de ma lèvre luisante de sueur. Mon corps tout entier n'était qu'un amas de souffrance et mon cerveau n'aspirait plus qu'à s'éteindre. Eteindre cette connexion nerveuse qui me faisait tant de mal.
Vraiment ? Pourtant, il y avait autre chose. Lorsque les coups s'arrêtèrent pour plus longtemps, je ressentis autre chose. Là où je ne souffrais pas. Oui, j'avais mal jusqu'à mes abdominaux étirés comme du stretch, j'avais mal aux cuisses qui tentaient de me maintenir un minimum au sol. Mais je n'avais pas mal entre les deux. Non, au contraire. Toute cette douleur qui partait de mon dos se réunissait en un point bien précis. Je sentis mon corps se détendre à cet endroit, prêt à accueillir mon tortionnaire. Oui, ce dernier était une femme, mais mon esprit pensait à d'autres visages. Quatre visages.

La fille au fouet passa dans mon champ de vision, flouté. Sa silhouette imprécise me demanda ce que je pensais de mon sort. Bon sang, si elle savait.

« C'est douloureux... » fis je d'une voix éraillée.

Je ne comprenais pas vraiment où elle voulait en venir avec son histoire de victime, à me parler comme si je lui avais fait du mal par le passé. J'étais absolument certain de ne l'avoir jamais vue de ma vie avant aujourd'hui. Mais au fond, qu'est ce que j'en avais à foutre. Je n'allais pas essayer de la raisonner. Mon énergie était occupée à me maintenir en vie. Et oui, j'aimais ça. J'avais envie qu'elle continue. Je voulais prendre mon pied, aussi fou que ça puisse paraître. J'avais enfin l'occasion de me défouler, de foutre tout en l'air, sans avoir à me justifier. Oh oui, j'allais souffrir. J'allais sans doute mourir. Mais personne ne pourrait rien me reprocher.

Quand elle me retira mon cache-oeil, je fis la grimace. Je n'aimais pas ça, être ainsi à découvert. Je savais ce qu'elle voyait. Ma paupière tombait sur un trou comblé par de la résine. Oui, ce n'était rien. Je ne devrais pas avoir honte. Mais c'était devenu instinctif. Je baissai la tête, masquant mon œil blessé à l'aide de quelques mèches déjà trempées de sueur.
Un ricanement m'alerta. Apparemment, elle prenait du plaisir à me torturer. Torturer, oui, c'était le mot. En général, on torturait pour arracher des informations. Mais je n'avais sorti que des cris. La vengeance ? Mais pourquoi ? La folie était la raison la plus probable.

Elle m'arracha ma chemise et je poussai des cris, à nouveau pleinement de douleur. Jusqu'à ce qu'une nouvelle vague de plaisir n'infléchisse légèrement le ton de mon gémissement. Est ce que ça allait l'encourager ou la faire arrêter ?

« Qu'est ce que t'attends ? »

Ma voix était faible mais ma provocation parfaitement audible. Autant être fier, puisque je ne pouvais rien faire.
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Anja Tchaïkovski
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MessageSujet: Re: [TORTURE] GPAL - partie 2   [TORTURE] GPAL - partie 2 Icon_minitimeJeu 18 Sep - 0:03

-Qu’est-ce que t’attends ?

Ce que j’attends ? Je me le demande. Je devrais continuer à frapper, me perdre dans les claquements secs du fouet, m’oublier dedans, n’avoir qu’un tunnel comme champ de vision, avec au bout, l’image d’un Mikhail heureux et sauf. C’est peine perdue, du moins dan l’immédiat. Je souris à ma proie, bien décidée à lui ôter cet air satisfait du visage. Il m’a semblé reconnaître du plaisir dans ses cris et gémissements quand le fouet l’a doucement caressé.

-Tu vas regretter ça. Je t’en fais la promesse.

Je me penche plus près de lui, plantant mes yeux verts dans les siens, si sombres et mauvais. Bon sang ce que je hais cet homme… Pourquoi ai-je interdiction de le tuer, déjà ? On ne me… Dale ne me l’a pas dit. Pas grave, il va m’aider, il va empêcher les salauds qui ont enlevé mon fils de lui faire du mal, même si je dois souiller plus encore mon âme et ma conscience. C’est un moindre mal, the lesser of two evils comme dirait un certain guerrier tueur de monstres aux cheveux immaculés.

En fixant son visage familier, je ne peux que ressentir une pointe de nostalgie pour l’époque où il était un gentil garçon, l’époque où il ne faisait que se disputer un peu avec son père, comme un garçon normal, l’époque où il m’aimait encore. J’ai presque envie, motivée par une pulsion quelconque, probablement malsaine vu ce qu’il m’avait infligé au cours des presque vingt ans passés à ses côtés, de l’embrasser une dernière fois avant de le tuer. Mais comme cela m’est défendu, le baiser d’adieu reste par conséquent inaccessible. Ce n’est peut-être pas plus mal. Je baisse les yeux pour échapper aux siens et vais ramasser le fouet que j’avais laissé dans un coin de la pièce pour laisser Victor se remettre des premiers coups.

J’enroule mes doigts autour du manche, apprécie le contact doux et lisse du cuir et pousse un nouveau soupir. Je ne suis pas sadique… Je ne devrais pas aimer lui faire du mal ainsi. C’est mal.
Et qui es-tu pour parler de mal, toi qui t’es vendue pendant des années ?
C’est pas exactement la même chose. C’était pour Mikhail.
Tu aurais pu recourir à la Justice, demander l’assistance aux femmes battues.
Non, on m’aurait retiré Mikha, simplement parce que je m’étais embarquée dans le crime.
Eh merde, je suis pas obligée de me parler à moi-même, je sais très bien le faire simplement en rêvant et me voyant délibérer tout seule comme une grande. Je me passe une main sur le visage, encore fatiguée malgré ma volonté farouche d’accomplir les ordres de Dale. J’ai passé deux nuits blanches ou presque, alors c’est pas simplement le fait de vouloir quelque chose qui me fera aller mieux. Ce qu’il me faut, c’est un exutoire. Avoir Victor ici en est un.

Sans prendre le temps de me préparer, pour être sûre de ne pas m’arrêter avant que le coup parte, je frappe une première fois de cette nouvelle série. Le claquement m’apaise presque tout de suite et je me plonge à nouveau à corps perdu dans la torture. Pour mon fils. J’imagine un instant qu’il apprenne toutes les atrocités que j’ai commises pour le protéger, et je me demande si je n’aurais pas dû, en effet, demander l’aide des forces de l’ordre.

J’arrive à mieux comprendre les mouvements du fouet au fur et à mesure que sa mèche claquait contre le dos de ma cible. Même si elle va bien trop vite pour mes yeux, je distingue toutefois au moment du contact avec la peau la coupure se former. C’est délicat, un vrai ballet. D’abord la mèche s’étale contre la peau, puis se retire aussi rapidement qu’elle est venue en s’enroulant sur elle-même. Et là, dans la chair s’imprime une marque rouge, qui parfois s’ouvre et laisse couler le sang. Là, malgré la distance entre Victor et moi, je peux voir une perle de sang éclater à la surface de la blessure. Son dos est strié de marques, rouges, roses, blanches, selon la puissance que j’ai mise dans mes coups. Je commence vraiment à y prendre goût. Et à mesure que ma main se fait plus leste, un poids sur mon cœur s’éloigne, me libère petit à petit. Ma fatigue ne s’envole pas, mais je me sens mieux. Nettement.

Il ne faut pas tuer la cible. Il ne faut pas tuer la cible. Il ne faut pas tuer la cible. Je me répète la phrase en essayant d’en comprendre le sens. Je veux le tuer, mais on m’en empêche. C’est ignoble. Immoral, presque. De dépit, je crie pour donner plus de force à mon dernier coup de fouet. La zébrure occasionnée par celui-là n’a pas besoin d’être repassée, elle saigne déjà, et même plutôt bien. Je lui avais presque arraché la peau du dos sur ce coup-là (haha, bdm -_-)… Avec un semblant de compassion, je lâche le fouet pour laver ses blessures… A l’alcool. Il s’agirait pas qu’il meure d’une infection, non ? Dale ne m’a pas donné d’informations sur la durée de la torture, j’ai donc carte blanche, dans la mesure du raisonnable. Je n’ai pas le matériel ici pour garder Victor plus de deux ou trois jours. D’autant plus qu’il m’a l’air assez épuisé physiquement pour me claquer entre les doigts si je ne fais rien. Probablement seulement deux jours, alors.

-Bouge pas, je reviens.

En sortant, je me permets un éclat de rire sarcastique. « Bouge pas ». Et où tu voulais qu’il aille, attaché comme ça ? Nulle part, c’est bien simple ! Quand je reviens, cinq minutes plus tard, je tiens à la main une petite bouteille d’alcool pour désinfecter ses plaies et un chiffon propre. Je l’imbibe d’alcool et tamponne sans douceur les multiples blessures. Je sais que ça doit lui faire mal, mais la façon dont il m’a mise au défi alors qu’il est en position de faiblesse m’horripile. Un sourire sadique vient même éclairer mes lèvres pendant que odeur de souffrance et de sueur monte à mes narines. Savoir ce qui l’a causée la rend presque agréable, et la même envie que tout à l’heure me prend. Je me retiens fermement. Il ne faut pas tuer la cible. Rappelle-toi, il ne faut pas tuer la cible. Je lâche un soupir agacé avant de reprendre le fouet en main.

-Prêt à recommencer ? Quelle question, bien sûr que tu es prêt, de toutes manières, c'est pas comme si t'avais le choix.

Je ricane.

-Vraiment, ça te rappelle rien cette situation ? Le nombre de fois où tu as fait pression sur moi, me mettre devant le fait accompli et me demander si j’étais d’accord seulement une fois que tu étais sûr que je ne pouvais pas refuser ?

Je lui mets la mèche du fouet juste sous le nez, qu’il voie ce qui mordait sa chair depuis tout ce temps. Je n’ai pas la moindre idée de l’heure qu’il est, mais je sais que j’ai encore bien assez de temps.

-Vois-le, Victor. Vois-le, et comprends ce que j’ai ressenti.

Je retourne dans son dos et lève à nouveau le bras pour reprendre là où je m’étais arrêtée, après avoir stérilisé la mèche du fouet elle aussi. Toujours limiter les risques si on le peut, non ?


Dernière édition par Anja Tchaïkovski le Dim 21 Sep - 20:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [TORTURE] GPAL - partie 2   [TORTURE] GPAL - partie 2 Icon_minitimeDim 21 Sep - 10:33

[Alexandros] ♫ Kill me if you can

Des regrets, j'en avais des tas. Je regrettais d'être qui j'étais pour commencer, d'avoir un sale caractère qui ne plaisait pas au reste du monde, sinon à mon timbré de frère. Je regrettais d'avoir fait cramer cette bibliothèque dans un accès de victimisation de moi même. Je regrettais d'avoir accepté ce travail à DearDeath. Je regrettais d'avoir craqué sur Luckas. Je regrettais aussi de ne pas m'être enfui à toutes jambes quand Liam était arrivé. Oh ça oui, j'en avais des regrets. Mais certainement pas celui de l'avoir provoquée, cette cinglée qui me lacérait le dos sans raison. Sans raison, vraiment ? J'étais certain que si je n'avais pas eu l'esprit aussi embrumé, j'aurai pu la comprendre cette raison. Malheureusement, je ne pouvais pas choisir. Et vu ce que je subissais à l'instant, ça n'allait pas s'améliorer dans les prochaines heures. Heures... Minutes... Jours ?! Mon cœur s'affola pendant quelques secondes, avant de se souvenir qu'il était trop fatigué pour paniquer. Combien de temps allait elle me faire souffrir comme ça ? J'avais beau retirer un certain plaisir de cette torture, une grande partie de moi voulait s'en aller. Même si c'était par la mort. Est ce que je pourrais la supplier de me tuer ? Oui... Mais pas maintenant. J'avais encore cette hargne, une volonté de vivre juste pour faire chier ma tortionnaire, ne pas lui donner la satisfaction d'être à ses pieds. Une dernière forme de résistance avant de tout lâcher et de m'abandonner à ce qu'elle aurait décidé.

Elle se cala dans mon champs de vision. Ses yeux étaient d'un joli vert et pas aussi froids que ce à quoi je m'attendais. Elle ressentais des choses, elle souffrait. Pourquoi ? Pourquoi est ce que je me retrouvais là ? Ma vue se brouilla de nouveau, alors qu'elle s'éloignait, et mes paupières se firent tombantes. Je commençais à m'endormir, ou bien à sombrer dans l'inconscience. Mon corps ne demandait qu'à se détacher de mon esprit, pour que j'arrête de souffrir et qu'il puisse se reposer un peu.
Je perçus un soupir à travers le bourdonnement qui envahissait mes oreilles. Le sang battait à mes tempes et mes cuisses cédèrent. Je me retrouvai en appui sur une seule jambe, l'autre reposait inutilement sur sa jumelle. Mes bras étaient relâchés et mes épaules brûlaient plus que jamais. Je n'avais pas la force de me redresser. Je voulais me laisser aller au sommeil.
Je n'eus pourtant pas cette échappatoire. Le sifflement résonna contre les murs, juste avant qu'une nouvelle brûlure me cisaille le dos. L'orage était juste au dessus de ma tête... Mon dos se redressa, mes doigts se crispèrent et formèrent des serres, ma tête se renversa en arrière. J'étais de nouveau droit, en appui sur la pointe de mes chaussures.
Cette fois, je ne pus compter les gouttes de pluie acide qui déchirèrent ma chair. Il avait pu y en avoir des milliers comme une petite dizaine.

Je sentais le sang. Il coulait, poisseux, se mélangeait à ma sueur et formait une couche presque protectrice sur ma peau. Et l'odeur... Celle du fer, puissante, du musc et... de la peur. J'ignorais jusque là qu'on pouvait réellement la percevoir de manière olfactive. Mais ce n'était peut être que mon imagination...

Un dernier coup. Je savais que c'était le dernier, c'était l'apothéose d'une série. Un dernier hurlement franchit donc mes lèvres, rauque. Ma voix était fatiguée. Mais il y avait autre chose. Ce coup avait été comme... Un coup de reins particulièrement puissant, qui avait fait fleurir mon désir de manière beaucoup plus tangible que précédemment. Mon entrejambe était maintenant complètement dressée, à l'étroit dans mon jean trop près du corps. Bon sang, j'allais finir par me jouir dessus. C'était ridicule...

Je l'entendis me commander de ne pas bouger. Cela aurait dû me sembler drôle, pourtant je me contentai de vouloir obéir sagement. Elle maîtrisait les choses. Si je la décevait, qui sait ce qu'elle serait capable de me faire ?
J'entendis ses pas s'éloigner et mon corps voulut se rendormir, une nouvelle fois. Pour faire bonne mesure, je tentai tout de même d'extirper mes mains de mes liens. Mais à peine et je ne réussis à rien faire du tout. Mon corps s'avachit sur lui même, je me mis à pendre mollement. Et m'endormis, pour de bon.

Qu'elle fut douce, la délivrance par l'inconscience. Pendant un instant, je me retrouvai en compagnie de cet homme, pour qui j'éprouvais plus de sentiments que je ne l'aurai voulu. Ses cheveux blonds dans lesquels je me plaisais à passer les doigts, son visage annonciateur de bonheur, ses bras enveloppants... Je l'aimais, je crois. Il était mon réconfort, il me faisait tenir. Je voulais mourir, mais je résistais. Parce que finalement, je n'avais pas que des regrets. J'avais des espoirs. Des gens m'aimaient. C'était parfois difficile, mais je ne pouvais pas mourir. On avait besoin de moi.

La brûlure la plus vicieuse au monde me réveilla dans un nouveau hurlement. La douleur était différente. Mais appliquée avec douceur. Elle tamponnait mes blessures avec une lame liquide, plus tranchante que le fil le plus fin de l'acier le plus meurtrier. Je me mis à pleurer, de mon œil gauche. Comme un gosse, je sanglotais. Et je détestais ressentir par ailleurs autant de plaisir. Je sentais la dilatation de mon entrée, prête à accueillir le désir violent de n'importe qui. J'avais envie de supplier... Que cette lame pénètre plus profondément, qu'elle m'arrache une bonne fois le dos. La douleur serait tellement puissante que je pourrai ensuite me reposer.

Cette nouvelle douleur s'estompa, un peu. La fille avait arrêté, mais pas le produit. De l'alcool. C'était juste de l'alcool, j'en reconnaissais l'odeur entêtante. Je souris nerveusement.
Elle me demanda si j'étais prêt à recommencer. Je haletais, mais si j'avais pu lui répondre...

Un rire froid. Elle m'accusa de l'avoir manipulée. Ca n'avait ni queue ni tête. Je ne l'avais jamais vue de ma vie ! Quand le fouet passa devant moi, accompagné de sa propriétaire, je ne cherchai même pas à la contredire sur ses points sombres. Mon esprit fatigué préférait écarter ce qu'il ne comprenait pas. Je lui crachai à la figure. Du moins j'essayai. Mais ma bouche était tellement asséchée que ma petite goutte de salive tomba lamentablement entre nous deux. Tant pis...

Elle s'en alla après m'avoir appelé Victor. Cette fois, mon esprit fut bien obligé de tiquer en profondeur. J'étais presque certain de ne pas m'appeler Victor.
Un coup me déchira à nouveau les chairs mais je retins mon cri, me mordant les lèvres et me crispant plus que jamais. Je devais garder un peu de mes capacités vocales.

« Tu crois vraiment pouvoir vaincre un Irlandais avec de l'alcool ? Tu es loin du compte. Ce n'est pas avec ce genre de méthodes que tu viendras à bout d'un Gantley. »

Je ne voyais pas l'intérêt de la démentir en bloc. Autant y aller au résumé. Après tout, elle était de toute évidence irrémédiablement et complètement folle.
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Anja Tchaïkovski
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MessageSujet: Re: [TORTURE] GPAL - partie 2   [TORTURE] GPAL - partie 2 Icon_minitimeJeu 25 Sep - 16:57

Quand je recommence à fouetter la cible, je m’aperçois qu’il se retient de crier, son corps se raidissant de douleur. Cela me motive d’autant plus pour lui arracher des hurlements. On ne me résiste pas. Pas quand je te frappe. Ses mots me touchent à peine, même si leur accent de vérité me fait perdre confiance en moi l’espace d’une seconde.

-Tu crois vraiment pouvoir vaincre un Irlandais avec de l'alcool ? Tu es loin du compte. Ce n'est pas avec ce genre de méthodes que tu viendras à bout d'un Gantley.

Un Irlandais ? Un Gantley ? De quoi ? Je cesse un instant de fouetter son dos déjà ensanglanté pour réfléchir à ses mots. Pour ne pas lui laisser croire qu’il a touché un point sensible, ou du moins un point effectif, je raffermis ma prise sur le manche du fouet, imprimant le motif tressé dans ma paume, et reprends les coups. Un Irlandais ? Victor est russe jusqu’au bout des ongles, ça lui a d’ailleurs posé un léger désagrément que je sois pour un quart américaine. Quoi, vous aviez déjà oublié ? Bande de cancres ! Mes grands parents maternels sont américains et vivent en amérique. D’ailleurs, ça doit bien faire vingt, vingt-cinq ans que je les ai pas vus… Ils me manquent un peu.

-Te vaincre avec de l’alcool ? Ne joue pas avec moi. Je t’ai vu ivre bien assez souvent pour connaître ta résistance. Le simple contenu de cette bouteille t’aurait déjà mis K.O. Crois-moi.

Nouveau coup de fouet, qui manque son dos de peu, mais marque sa nuque. Aïe, ça a dû faire un chouïa plus mal que normalement… Il faut vraiment que je me reprenne. Des lambeaux de sa chemise traînent un peu partout sur le sol, témoins du crime qui était commis. Une atteinte à la dignité diraient certains. Je ne pense pas. Cet homme étant lui-même un monstre, et après tout ce que j’ai subi par sa faute, il mérite amplement son châtiment, même s’il est cruel et basé sur un préjudice corporel. Rien à foutre, il le mérite ! Je ne dois pourtant pas le tuer, et si je continue sur cette voie, il va clamser. Je m’en tiens au plan. Toujours s’en tenir au plan, et le plan veut que je le travaille au fouet jusqu’à ce qu’il ait retenu la leçon. Même, ça ne change rien au fait qu’il risque de mourir.

Pour me battre un peu plus contre moi-même, je lui assène encore une demi douzaine de coups avant de m’arrêter. Des souvenirs de certaines lectures me donnent des idées sur la méthode à employer pour faire durer son supplice. D’abord, donner un peu de mou à ses poignets, il ne s’agirait pas qu’il perde l’usage de ses mains, même si ce serait légitime, et que ça ne m’ait pas été interdit explicitement. Je dépose le fouet dans un coin de la pièce, hors d’atteinte pour lui, et allonge la chaîne qui maintenait ses poignets. Maintenant, il peut s’agenouiller s’il le souhaite. Ah, en fait non. Même pas, mais au moins, ses épaules ne se déboîteront pas à l’improviste dans un spasme plus violent que les autres. S’il essaye de s’agenouiller, comme dit au-dessus, ses genoux se trouveront à environ trente centimètres du sol, assez pour être accroupi, ce qui déclenchera normalement des douleurs et des courbatures, à terme, ou assez pour se tenir debout sans avoir l’impression qu’on lui arrache les bras.

Je fais le tour et viens m’accroupir devant lui, un peu affalé par le contrecoup. Il m’inspire presque de la pitié, ce con. Je regarde son visage marqué par la douleur et la fatigue, ses pupilles encore un peu dilatées par la drogue ou l’alcool. Incorrigible. Vraiment. J’ai presque tout essayé pour le détacher de son addiction. Au début il me laissait l’aider, puis au fur et à mesure que nous avons vieilli, il n’a plus vu en mes tentatives que l’expression d’une profonde jalousie. Comme si j’étais jalouse de stupides bouteilles qui n’apportaient que malheur et tristesse ! Pfff, n’importe quoi… Je relève son menton de deux doigts et plante mon regard dans le sien.

-Je reviens dans une heure, te chercher de quoi boire et manger. Tu peux dormir, mais si je te trouve en train de pioncer encore à mon retour, tu n’auras droit de toucher à ton repas qu’après une nouvelle série de coups.

Je lâche son menton, m’assure que depuis là où il se trouve, la seule chose qu’il puisse atteindre, c’est sa chaîne, qui maintient toujours ses deux poignets collés l’un à l’autre. L’abandonnant sans un regard, je remonte les volées de marches qui mènent au rez-de-chaussée. La porte qui me sépare du couloir s’ouvre dans un faible grincement qui me fait faire la grimace, mais personne ne me remarque. Je me glisse d’une démarche naturelle dans une file de détenus surveillés par deux gardiens et les suis jusqu’au réfectoire. Une fois servie, je mange mon propre repas en partie et réussis à m’éclipser discrètement avec mon gobelet en plastique et un quignon de pain. Pas évident pourtant, mais voyez là l’art de la discrétion acquis au fil des ans. Dans une serviette en papier, il y a un reste de raviolis, prévu pour Victor. Dans un élan de sadisme, j’en viens à espérer qu’il se soit assoupi, épuisé, et que je sois « contrainte » de le punir.

Un sourire malsain étire un instant mes lèvres, et le visage de Mikhail s’impose dans ma conscience, au point que, ébranlée, je doive m’arrêter au milieu du couloir. Mon pauvre garçon, enlevé à son oncle et ses grands-parents… Est-ce qu’ils savaient au moins qui avait fait le coup ? Est-ce qu’ils savaient au moins qu’il y avait des risques ? Je savais bien, au fond de moi, que j’aurais dû leur parler de mon « activité professionnelle »… Au moins ils auraient su que Mikha n’était en sécurité qu’auprès d’eux, voire enfermé dans sa chambre, avec des caméras pour le surveiller… Mais c’était inhumain de faire une chose pareille… Un enfant ne devrait pas avoir à être en danger de la sorte. Le pauvre… Toujours il sera un moyen de pression sur moi. Je comprends soudain la force qui animait Stepan de son vivant. Il ne haïssait pas son fils, il l’aimait, mais il ne le montrait pas, de façon à ce que ses ennemis ne se servent pas de lui pour le manipuler. A nouveau, une antique vague de culpabilité me ronge le cœur, petit morceau par petit morceau. Si je n’avais pas suivi Victor, jamais je ne me serais retrouvée en prison, jamais Mikhail ne serait né, et jamais quiconque n’aurait pu lui faire du mal…

Je secoue la tête en me rappelant une instruction reçue il y a plus d’un mois. Arrêter de culpabiliser, arrêter de m’apitoyer sur mon fils. C’est dur, ça me fait mal, jusque dans ma chair, mais je dois obéir. Ne suis-je pas un mercenaire ? Un mercenaire que l’on achète et qu’on a payé ici pour torturer un homme, et avant ça, pour arrêter de vivre dans le passé ? Je me mords la lèvre et me dirige silencieusement vers la porte du sous-sol. En chemin, je croise le chef des gardiens et je baisse la tête, manifestement très peu désireuse d’attirer son attention. Paraît qu’il a traîné un gamin en salle de torture… Une fois qu’il a disparu au coin du couloir, je jette un coup d’œil panoramique pour vérifier que personne ne me suit, puis ouvre la porte en grimaçant quand elle grince à nouveau.

En descendant les quelques marches, je réfléchis au bien fondé de ce que je fais. Dale me l’a demandé, et il m’a… Attends… Dale ? N’est-ce pas le message qui me le demandait ? Je m’arrête un instant dans les escaliers, à me demander si je faisais bien de faire ce que je faisais. Un bruit retentit au-dessus de moi et mon cœur manque un battement pendant que je me jette déjà en avant, vers le bas, pour me dépêcher de dévaler le reste des marches. Une fois en bas, je regarde derrière moi avec des yeux de bête traquée et la peur marquée dans mes pupilles. Des pas résonnent dans l’obscurité. Avisant un coin d’ombre, je m’y plaque, priant une vingtaine de dieux pour qu’on ne me voie pas. Un gardien passe devant moi sans même me remarquer et se dirige vers la salle ou Victor est enchaîné. Un froid se saisit de mes entrailles, me gèle de l’intérieur, quand il ouvre la porte de la susnommée salle. J’abandonne immédiatement l’idée de rester discrète et me jette sur lui.

Dans un grognement d’effort, je le dirige vers le montant de la porte où je lui éclate la tête. Son crâne rebondit une fois, deux fois, trois fois, quatre fois, avant qu’il me repousse. Bordel ! Ça remonte à quand déjà la dernière fois que je me suis battue pour de vrai ? Bien trop longtemps, n’est-ce pas ? Saisissant la situation, il s’apprête à demander des renforts avec son talkie, mais je l’en empêche d’un simple coup de pied dans la main. Le transmetteur tombe par terre sans se briser. Hum, solide comme matos, dis donc. Une stratégie fait sa place dans ma tête. J’engage un demi-tour, et m’engouffre dans la première salle qui me passe à portée. Coup de chance ou signe du destin, elle est équipée pour la torture ou les expériences nazies (point Godwin atteint, ça c’est fait Wink). J’attrape dans une main un scalpel acéré et de l’autre je me prépare à devoir contrer un coup direct. Je m’apprête à quitter la salle et trouve le gardien juste devant moi en ouvrant la porte. Esquivant dans un réflexe bien heureux le dard électrique du taser, je ne peux en revanche éviter la balle qui fuse une seconde plus tard et me touche à l’épaule. Heureusement, c’est l’épaule du bras qui ne tient pas le scalpel. Faisant mine d’être vaincue, je me laisse tomber et me tenant l’épaule. Et quand le gardien s’approche pour me maîtriser et me ramener en haut, probablement en salle disciplinaire ou de torture, en me racontant sa vie, j’empoigne plus fort le scalpel et le lui fiche dans la gorge, avant d’opérer un mouvement globalement horizontal qui le tuera rapidement. Manque de bol, mon uniforme en est recouvert de sang. Génial, et comment je rentre discrètement dans ma cellule, moi ? Connard, va…

Pendant qu’il tressaute encore un peu, agonisant corps qu’il était, je lui fais les poches. Là, une carte d’identité : Hans Kelsen, comme le juriste. Là, son taser, dont je le déleste gentiment, et là, suspendu dans son holster, son arme de service. Je cache celle-ci dans un coin obscur, avec dans l’idée de la récupérer un jour, pour tenter une évasion peut-être. Puis je laisse le corps en plan et rejoins la petite cachette où j’ai abandonné le repas de Victor ainsi que son verre d’eau, avant de pousser la porte qui me mène à lui. Je grimace quand mon épaule me tire, puis y jette un coup d’œil pendant que je dépose la bouffe assez loin de Victor pour qu’il ne puisse pas s’en emparer sans mon accord, mais assez près pour le tenter.

Avec un soupir de douleur mêlée de fatigue, je me laisse glisser le long du mur, juste à côté de la bouteille d’alcool, au fond de laquelle il reste un peu du précieux liquide désinfectant. La balle n’est pas ressortie de mon épaule, va falloir que je l’en sorte. J’ai franchement pas la foi de le faire. Mais comment se pointer à l’infirmerie sans dire pourquoi on s’est fait tirer dessus ? Surtout ici, j’veux dire… En grimaçant, je ferme les yeux pour me préparer mentalement à foutre mes doigts dans la plaie pour extraire la balle. Je sais c que ça fait, c’est pas plaisant. Du tout. Enfin, j’ai jamais retiré une balle de mon corps, mais du corps d’un collègue, et vu comme il a gueulé, ou c’était une chochotte, ou ça faisait foutrement mal. Je penche plutôt pour la deuxième solution, pas vous ?

Je m’autorise un coup d’œil en direction de Victor. Est-ce qu’il avait dormi ? Est-ce que, si oui, l’arrivée impromptue de ce gardien et le coup de feu l’avaient réveillé ? Ah… et surtout, comment allait-il réagir en me voyant couverte de sang ? J’avais quelques doutes depuis que j’avais commencé à me poser des questions sur le commanditaire du contrat, et il était possible que cet homme ne soit pas le Victor que j’avais connu, mais un Victor né d’une hallucination. Après tout, Dale m’avait déjà hypnotisée sans mon accord, en exploitant ma volonté de dormir en paix, qu’est-ce qui l’empêchait de recommencer ?
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MessageSujet: Re: [TORTURE] GPAL - partie 2   [TORTURE] GPAL - partie 2 Icon_minitimeVen 26 Sep - 11:46

Trouble maker² ♫

Ma remarque avait elle fait mouche ? Tournant légèrement ma tête vers l'arrière, je tentai sans succès de regarder la fille, soudain muette et inactive. J'espérais avoir enfin une explication pour tout ce merdier... A la place, je reçus d'autres coups. Les premiers me surprirent et je lâchai des cris, recommençai à durcir de l'entrejambe. Avant de me forcer à me taire, obligeant mes épaules à se contracter et faire souffrir un peu plus mes bras.
Elle reprit ensuite son petit dialogue incompréhensible. Elle prétendait connaître ma résistance à l'alcool. Je me mis à fouiller dans ma mémoire, celle qui datait d'avant DearDeath. L'avais je déjà croiser dans un bar ? A moins qu'elle ne soit une de mes anciennes collègues ? Non, impossible, je l'aurais reconnue ! Et puis il y avait toujours cette histoire de Victor.
Le coup suivant fut extrêmement douloureux. Mon corps tout entier se crispa et je sentis quelques uns de mes cheveux être coupés net au-dessus de ma nuque. Le gémissement qui franchit mes lèvres fut clairement empreint de plaisir et un frisson délicieux descendit tout le long de ma colonne vertébrale, jusqu'au bas de mes reins. C'était bien la première fois que je prenais mon pied avec une femme !
Une pause dans mon supplice me permit de goûter plus longtemps encore au plaisir, avant que ne reprenne le fouet classique. Pendant cette série, je ne retins plus du tout mes performances vocales. Je laissai échapper tout autant ma douleur et mon plaisir. J'avais une immense envie de me débarrasser de mon pantalon et me perdre totalement dans l'expérience présente. Mais elle s'arrêta avant l'instant critique.

Il y eut une secousse au-dessus de moi et j'agrippai la chaîne aussi fermement que possible, pour ne pas me faire de mal. Mes jambes ne me soutenaient plus et je finis quasiment en appui sur mes chevilles, penché en avant. Mes bras tiraient toujours mais moins. J'étais en quelque sorte plus à l'aise. Ooh... Est ce que j'avais touché le cœur de ma tortionnaire ?
Je sentis quelqu'un bouger juste devant moi et forçai mon œil à s'ouvrir et se stabiliser, tandis que ma paupière droite restait close. Elle était là. Je vis une goutte de sueur se décrocher d'une mèche de mes cheveux et traverser mon champ de vision, pour probablement s'écraser sur le sol bétonné. Mais je ne suivis pas sa trajectoire, parce que j'étais tout entier concentré sur cette femme étrange et inconnue.
Elle posa ses doigts sous mon menton trempé de sueur et recouvert d'une fine barbe naissante, pour remonter mon visage et fixer plus efficacement son regard dans le mien. Ses yeux... Pourquoi ? Pourquoi faisait elle cela ? J'ouvris la bouche pour le lui demander, mais il n'en sortit qu'un chuintement sec. Ma voix était brisée à force de crier.
De toute façon, elle s'occupa de faire la conversation et m'informa qu'elle allait s'absenter pour aller ma chercher à manger. Je n'avais pas faim mais j'acceptai volontiers sa proposition de dormir. Même si je ne pouvais pas en profiter plus d'une heure. Lorsqu'elle me relâcha, je hochai laborieusement la tête pour montrer ma compréhension. Je ne voulais pas lui désobéir, au contraire. Je voulais lui plaire, quelles que soient ses conditions. Elle était... ma maîtresse.
Je l'entendis s'éloigner, le bruit de ses pas s'amenuisant avec les secondes. Ma tête se repose sur mon épaule et je ferme l’œil, avant de m'endormir d'un coup.

Ce fut un sifflement joyeux qui se chargea de me réveiller, suivit d'un bruit de porte qu'on refermait violemment. Ma conscience se fit soudain plus claire que jamais. Ces bruits de pas, je pouvais les reconnaître facilement pour les avoir entendus de nombreuses fois ! Il s'agissait des chaussures réglementaires d'un gardien ! Dans un élan presque inattendu, je lançai :

« LUCKAS ! »

Mais ma voix n'atteignit que de faibles décibels. Pris de panique, je me redressai sur mes pieds et tentai furieusement de faire glisser mes mains hors de leurs entraves. Je haletais, au bord de l'épuisement. Mais je ne pouvais pas m'arrêter, c'était peut être la seule chance que j'avais de sortir de cet enfer.
Soudain, le sifflement cessa et un bruit de pas plus léger me parvint. Je cessai de remuer, pour tendre l'oreille. Elle était revenue. Ma maîtresse.

Il y eut des bruits de lutte et mon cœur gonflé d'espoir ne pouvait pas vraiment me tromper. Je savais qui allait gagner. Mon dos me piquait rien déjà, prêt à recevoir d'autres coups.
Le calme revint dans le couloir et je patientai, le souffle court, la tête désespérément tourné vers l'arrière. Quand je l'entendis arriver, enfin, le picotement de ma peau se fit plus intense et mon corps se tendit. Elle déposa une serviette en papier sur le sol, qui contenait à manger, ainsi qu'elle l'avait promis. Puis elle s'affala contre le mur, à côté de la bouteille d'alcool qui avait servi à nettoyer mes plaies. Sa tenue était tâchée de sang. Je ne me faisais pas d'illusion sur le sort du gardien.

Je me raclai la gorge, essayant d'humidifier ma bouche avec un peu de salive, qui venait difficilement. La bouffe... j'en avais tellement envie. Une montée acide me brûla la gorge et me fit tousser. Bon sang...

« Hum ! … Tu es blessée ? Est ce que ça va aller ? »

Malgré moi, mon ton était compatissant. Je voulais qu'elle s'occupe de moi à nouveau, quel que soit le moyen.

« Pourquoi tu m'as emmené ici ? »

Oui, j'étais réellement inquiet, ce qui était complètement fou. Mais même si elle le voulait, je pouvais être Victor.
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MessageSujet: Re: [TORTURE] GPAL - partie 2   [TORTURE] GPAL - partie 2 Icon_minitimeVen 26 Sep - 20:10

Les yeux clos, je respire lentement, profondément. Et quand la voix de Victor résonne dans la pièce. Je rêve ou… ? je rouvre les yeux et fronce les sourcils, complètement perturbée par son attention. Depuis quand est-ce qu’il se souciait de moi ? Après une quinte de toux, il m’a demandé si j’étais blessée. N’importe quoi ! D’ailleurs, j’éclate d’un rire franchement amusé, qui secoue mes épaules et diffuse la douleur lancinante causée par la balle fichée dans ma chair. Il s’achève dans un gémissement de douleur et une grimace qui déforme mes traits.

-Pourquoi tu m’as emmené ici ?

Je tourne à nouveau la tête vers lui et ouvre de grands yeux incrédules quand je me rends compte qu’il est sincère. L’inquiétude dans sa voix me touche dans mon cœur sans que je me l’explique. Mais depuis quand…

-Tu te fous de moi ?!

A nouveau je ricane avant de grogner sous la douleur. Attrapant d’une main la bouteille d’alcool et de l’autre un morceau du tissu de la chemise de Victor, j’en verse quelques gouttes dessus. Puis je dénude mon épaule pour jeter un coup d’œil à la plaie. Elle n’est qu’un glougloutement de sang rouge qui ruisselle doucement sur ma peau. J’essuie les bords de la blessure avec le bout de chemise imbibé d’alcool en sifflant de douleur puis lâche le tissu pour chercher un truc à mordre. S’agirait pas que je me coupe la langue en la croquant dans ma souffrance. Je déniche une sangle de cuir que j’amène près de la bouteille, sur le pan de mur que je venais de quitter. Juste avant de la caler entre mes mâchoires, je réponds à Victor.

-Depuis quand tu te soucies de moi ? Tu t’es acheté une conscience ? En quoi ça t’importe que je me sois fait tirer dessus ? Après tout, t’as bien voulu me faire assassiner.

C’est d’une voix amère que je lâche cette dernière phrase. Non, j’ai pas oublié son coup bas. Le jour où, en rentrant à la maison, je l’ai entendu raconter à Mikhail que j’étais morte. Pourtant, la sincérité de ses mots est telle que je me laisse attendrir un peu. Je mords dans la sangle en cuir et empoigne mon courage à deux mains.

-Je t’ai amené ichi parche que che chont les j’ordres.

Nan, trop chiant de parler avec ce truc dans la bouche. Je l’enlève et reprends d’une voix claire.

-On a enlevé mon fils. Le nôtre, devrais-je dire, même si je considère que c’est la plus belle erreur de ma vie de t’avoir suivi. Voilà pourquoi t’es là. Parce que sinon il mourra. D’ailleurs c’est con, parce qu’à mesure que je te regarde, diminué comme tu l’es, je me demande si tu es bien celui que je crois que tu es.

Je détourne le regard, me rendant comte qu’il est le torturé, celui que l’on questionne, et pas moi. Je referme mes dents sur le cuir, jette un coup d’œil à la plaie que je nettoie une dernière fois pour y voir clair, et prends une profonde inspiration. Je coince ma main gauche, la main de l’épaule blessée, sous ma cuisse pour l’empêcher de tressauter dans la douleur. Et de mon autre main, avec mon indexe et mon pouce, j’entreprends de retirer la balle. Sentir ma peau en contact avec l’intérieur de ma chair me provoque un grand frisson douloureux qui déclenche un gémissement de douleur. Je me tape l’arrière du crâne contre le mur, déclenchant une nouvelle douleur, qui ne parvient pas à supplanter celle de mon épaule. Puis je serre plus fort les dents en retenant un cri, et replie le cou de façon à avoir le menton collé à la poitrine. Je m’empêche de fermer les yeux pour voir à peu près ce que je fais et pas foutre la zone dans mon corps.

Je retire brutalement mes doigts de la plaie en hurlant. Putain ! J’ai touché la balle, mais je l’ai fait bouger, déclenchant une nouvelle vague de souffrance. J’ai les larmes au yeux, je pleure sans honte et mes bras tremblent dans des proportions incroyables. Avisant la bouteille d’alcool, je suis tentée un instant d’en boire une gorgée, même si elle m’arracherait les entrailles et la gorge. En effet, c’est de l’alcool qu’on utilise habituellement pour désinfecter, voire pour déboucher ses chiottes. C’est pas du tout le même degré qu’une bière ou un verre de whiskey. Au lieu de ça, j’en verse quelque gouttes sur la plaie brûlante et sur mes doigts couverts de sang. Depuis le temps que je mords dans cette sangle, la marque de mes dents doit y être imprimée à vie…

Haletante, je décide de réessayer un peu plus tard, quand la souffrance se sera légèrement tarie. Et dire que le collègue dont je parlais tout à l’heure, je lui ai retiré sa balle en une seule fois… Je jette un coup d’œil au Victor qui me semble de moins en moins être celui que je pense qu’il est. Ses yeux qui brillent d’inquiétude, pour moi, il faut bien que je l’admette, me perturbent. J’ose espérer retrouver le Victor que j’ai rencontré la première fois. J’ose espérer qu’il va redevenir celui qu’il était. Une larme coule sur ma joue, par dessus celles de douleur que j’avais lâchées précédemment. Je voudrais me lever, aller le serrer dans mes bras et simplement oublier, arrêter de penser à tout ce qu’il m’a fait et ce qu’il m’a fait faire. Je m’en empêche. Grâce à un simple souvenir.

Le corps de Victor qui s’effondre sur le sol, empoisonné, mort. Et juste à côté, Mikhail, qui regarde d’un air tranquille, comme s’il avait toujours su que ça devait arriver.

J’ai tué Victor. Il est mort, on a constaté son décès, il a été déclaré mort, enterré. Il ne peut pas être là, devant moi. Ce n’est pas sur Victor que je me défoule depuis si longtemps. Mais qui est-ce, alors ? Je secoue la tête pour me débarrasser à la fois de mes larmes et de mes illusions. Je me convaincs intérieurement que le père de mon fils mort, l’homme que je fouette ne peut pas être lui. Quand le monde arrête de tourner autour de moi, je découvre pleinement l’homme de la photo jointe au mail reçu par Dale pour moi. L’homme borgne dont j’ai arraché le cache-œil. Un instant, une vague de culpabilité me fait baisser le regard. Quelque part en moi, quelque chose se brise. Je ne sais pas ce que c’est, mais je ressens à la fois de la joie, du soulagement et de la tristesse.

Tant que mon esprit est occupé par autre chose, j’en profite pour retenter l’expérience d’enlever la balle. Je crie beaucoup, fort, mais quand j’enlève mon pouce et mon indexe de la plaie, je tiens un petit machin en métal. Ce truc donneur de mort qui me faisait un mal de chien. J’enlève la sangle d’entre mes dents en remarquant avec stupéfaction les marques profondes de morsure dedans, pose la balle sur le sol, à côté de moi et verse les dernières gouttes d’alcool sur mon épaule. Cette fois, je ne gémis même pas, le pire est passé et cette douleur-là n’est rien en comparaison de celle que je viens de subir. Je bande sommairement la plaie avec un bout de chemise (vraiment, j’ai eu une idée géniale de lui retirer !) et ferme les yeux un moment pour laisser passer la douleur. Je suis surprise que personne n’ait entendu mes cris ou le coup de feu du gardien de tout à l’heure… Mais bon, je vais pas me plaindre, hein ?

D’une démarche mal assurée, je me lève et m’approche de la serviette en papier qui contient un reste de pâtes, et du verre d’eau. Le quignon de pain, lui, attend à quelques mètres de là. Il a probablement roulé quand je l’ai laissé tomber.

-Tu veux que je te rende ton cache-œil ?

Pendant qu’il répond, j’approche un peu plus la serviette de nourriture de son visage. Je me sens un peu coupable de lui avoir fait autant de mal, même si la menace de mort qui pesait au-dessus de Mikhail fait que je ne m’arrêterai pas de le fouetter. Attrapant une pincée de pâtes, je lui fais avaler laborieusement. Le pauvre, il doit être affamé et complètement déshydraté. Après la deuxième bouchée, qu’il a mangée avec tant de difficultés que j’ai eu l’impression de continuer à le torturer, j’approche le verre d’eau.

-Bois doucement, sinon tu auras encore plus soif.

Puis je m’acharne à lui faire gober le reste des pâtes. Faudrait pas qu’il meure. Mort de la cible égale mort de Mikha. Dès qu’il a fini ses pâtes, je lui fais boire une nouvelle gorgée d’eau. Assez petite pour qu’il en reste dans le verre, et assez conséquente pour qu’il se sente un peu mieux.
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MessageSujet: Re: [TORTURE] GPAL - partie 2   [TORTURE] GPAL - partie 2 Icon_minitimeLun 6 Oct - 15:59

Musique absolument pas adaptée

Mon inquiétude ne provoqua qu'hilarité chez elle, qui devint à son tour douleur. Sa blessure... Ca avait l'air sérieux. Je me demandai si la balle était ressortie de l'autre côté, puis pourquoi j'avais soudain des idées aussi tordues. Je supposai qu'à force d'être manipulé et malmené par tout le monde, j'avais gagné des séquelles irréversibles.
Et puis, lorsque je lui demandai pourquoi elle m'avait amené ici, le grand mystère du jour, elle me regarda avec un air d'incrédulité complet. Je me retrouvai moi même très surpris de cette réaction. Après tout, je n'avais, d'après mes souvenirs, aucune raison de payer ce prix. Bien sûr, ma mémoire n'était pas très fiable, à cause de Liam. … … Oh ! Bien sûr... Liam...
A sa remarque, je hochai faiblement la tête, les lèvres pincées. Non, je ne me foutais pas d'elle mais je commençais à croire qu'elle avait raison. Que j'étais bien coupable de quelque chose, et le fait que je l'ai oublié ne justifiait en rien mes actes passés. Je me sentais même désolé pour elle. Un peu.
Elle commença alors à s'occuper de sa blessure et je la regardai faire, en grimaçant. Ca devait vraiment être douloureux mais en plus, elle devait se forcer à s'infliger une telle torture. Des deux, je me sentais comme le mieux loti, même ligoté les bras en l'air dans un sous sol humide et le dos déchiré par le fouet. Mes blessures me piquaient d'ailleurs, à cause de la sueur qui s'y était engouffrée et avait séché là.

La fille me parla de nouveau, apparemment en colère. Vraiment en colère. Je ne pouvais pas croire que tout ça était une simple erreur. On ne torturait pas quelqu'un si on n'était pas certain de son identité. Et d'après ce qu'elle me révéla, elle avait une bonne raison de me faire subir tout ça. Mon estomac se prit un bloc de glace dans le coin de la membrane lorsque je l'entendis, cette raison. J'avais tenté... de la tuer ? Moi ? Mais pourquoi ? Quand ? Ca n'avait strictement aucun sens.
La suite en avait encore moins. Un fils. J'avais un fils. Une colère sourde monta brutalement en moi lorsque je compris à quel point Liam avait foutu en l'air une partie importante de ma vie. A cause de lui, j'avais oublié que j'avais un fils ! Bien sûr, l'idée d'avoir couché avec cette fille – ou n'importe quelle femme – me donnait des haut-le-cœur, mais ce n'était pas l'important. Ce qui l'était, c'était que j'avais eu un enfant avec elle et que j'avais tenté de la tuer. Pourquoi ? Est ce qu'à un moment donné de ma vie, que j'avais occulté de ma mémoire par la force des choses, j'avais désiré avoir un enfant au point de commettre de tels actes ?! C'était complètement fou ! Et Liam... Pourquoi... ? La prochaine fois que je croiserai son visage, ce serait bien la dernière fois qu'il se ressemblerait.

Je ne comprenais pas tout. Apparemment, des gens avaient enlevé notre fils. Et la rançon était ma torture par sa main. Quel genre de monstre était capable d'une telle chose ? Est ce que je me sentais prêt à me sacrifier pour mon enfant ? Non. Sans doute parce que je n'avais pas la moindre parcelle de souvenirs de lui. Mais est ce que j'avais le choix ? … Pas vraiment.

Alors qu'elle s'échinait à retirer la balle qu'elle avait dans le corps, je me mis à la détailler. Elle semblait jeune pour être avec moi, non ? Peut être pas tant que ça... Elle avait le genre de visage qu'il était difficile de dater, mais j'étais presque persuadé d'être plus vieux. Bon sang, qu'est ce qui m'était passé par la tête ?

Elle réussit finalement à atteindre son but, après des cris déchirants qui me fendirent le cœur et retournèrent mon estomac. J'avais pitié d'elle et avais juste envie de m'en aller d'ici. Je ne voulais pas assister à ça, surtout pas. Puis, quand ce fut terminé, je me retrouvai de nouveau face à mon passé coupable.

« Je suis désolé... »

Ma voix n'avait été qu'un chuchotement et j'ignorais si elle m'avait entendu. En tout cas, elle m'apporta un peu de nourriture, qu'elle me fit avaler petit à petit, les bouchées étant entrecoupées de gorgées d'eau fraîche. J'avais peut être réussi à l'amadouer finalement.

« Je veux bien, » répondis je d'une voix éraillée lorsqu'elle me proposa de me rendre mon cache-oeil. En réalité, je ne m'en souciais plus vraiment, mais il était vrai que je me sentais toujours moins à l'aise lorsque je ne l'avais pas. Est ce que ça remonterait mon capital bien être ? Non. Tant pis.

Je lui obéis quand elle me commanda de boire à petites gorgées, bien docile. Je l'avais déjà assez blessée et j'avais bien foutu le merdier, non ? Il était temps d'écouter ses conseils.

Après avoir fini mon repas, je me sentis mieux. Revigoré en quelque sorte. Mes blessures et ma position étaient moins douloureuses. Du moins, pendant les premières minutes. Parce qu'après un petit moment, je sentis mon estomac se révulser et son contenu remonta jusqu'à être expulsé de ma gorge. J'ouvris la bouche pour laisser s'échapper la bouillie de pâtes, dont un peu s'écrasa sur le sol tandis que le reste s'accrocha à ma mâchoire et mon torse. … Ragoûtant...

Une nouvelle fatigue s'empara alors de moi et je repris pleinement conscience de mon mal être physique. Et là, sans prévenir, je me mis à pleurer. Il ne s'agissait pas seulement de quelques larmes inondant ma joue gauche, non. Il y avait la totale. Les gémissements, la morve, les soubresauts... Tout.

« Punis moi encore... Fais moi souffrir... Je le mérite... »

Je le méritais et... J'en avais envie.
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Anja Tchaïkovski
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MessageSujet: Re: [TORTURE] GPAL - partie 2   [TORTURE] GPAL - partie 2 Icon_minitimeSam 11 Oct - 14:57

Juste avant de me remettre au fouet, je rattache son cache-œil. Une pointe de culpabilité me perce le cœur, j’ai l’impression d’avoir commis un acte monstrueux, alors que j’ai simplement retiré un bout de cuir de son visage. En plus de ça, le fait qu’il me demande pardon, alors qu’il n’était pour rien dans tout ce quiproquo, me met mal à l’aise. C’est moi qui devrais être punie. Je me mords la lèvre et me dirige vers la longue tresse de cuir, souillée de sang séché. Au moins, il a été docile, il n’a pas essayé de se débattre. L’aurais-je encore vu comme Victor, je n’aurais probablement pas eu le moindre remords à le laisser se tordre de douleur, de soif et de faim sur le sol en béton. Mais maintenant que j’ai compris avoir été manipulée, ce que je ressentais vis à vis de cet homme qui m’est inconnu, c’est seulement de la pitié.

J’empoigne le manche du fouet, lève la main en me mordant la lèvre, les paupières fermées étroitement. Au moment d’abattre mon bras, j’entends un bruit fort peu agréable. Je rouvre les yeux et contourne l’homme toujours enchaîné. Il vomit. Ne pouvant retenir une grimace de dégoût, je ne peux que compatir à son malheur. Je m’agenouille à côté de lui avec un pan de tissu. J’entreprends de lui essuyer la bouche et le torse, recouverts d’une bouillie même pas digérée de ce que je lui ai fait avaler. Pinçant les narines, je nettoie rapidement sa peau et dégage également ce qui est tombé par terre. En fait, c’est même pas si terrible. Le nombre de fois où j’ai dû faire ça parce que Victor s’estimait trop important pour laver son fils quand il vomissait…

Je me retourne et me retrouve face à une situation inattendue. Ma cible pleure tout ce qu’elle peut. Et c’est pas du chiqué, ça non. Non, il pleure, il renifle, il sanglote. Beeen… Tout, quoi. Alors que je m’approche pour le consoler, de quelque manière que ce soit, en le serrant dans mes bras, en lui parlant doucement ou en lui racontant n’importe quoi, il me parle. Et là, je ne comprends plus rien.

-Punis-moi encore... Fais-moi souffrir... Je le mérite...

-Quoi ?

Je dois faire une tête absolument tordante, vue de l’extérieur. Incrédule, totalement. Que je lui fasse mal ? Il veut que je recommence ? Mais il est fou !

-Que je te fasse souffrir ? Mais…

Je ferme les yeux. Pourquoi pas ? S’il le voulait, s’il ne désirait qu’une chose, que je le fasse saigner, et que ça faisait partie de ma mission, pourquoi m’arrêterais-je, hein ? Je m’en veux. De toutes manières, j’ai tendance à m’en vouloir très facilement, à culpabiliser rapidement. Tant pis, fais abstraction du reste. Tu veux que je sois ta… maîtresse ? Très bien. Attends-toi à quelques surprises, Homme Borgne.

-Soit. Ne te plains pas.

Je prends plusieurs respirations profondes. Me concentre sur ce que je vais devoir faire. OK, c’est bon, je peux le faire. Mon regard se fait dur, comme ma volonté. Il faut qu’il sente que je suis son maître, qu’il me doit obéissance. Respect. Humilité. Un sourire cruel se dessine sur mes lèvres par anticipation. Je dois me mettre dans la peau d’une femme sadique, ce que je ne suis pas, mais je que je vais me plaire à jouer. J’espère.

Je me rappelle. Denna. Maîtresse Denna, même. Bourreau digne de ce nom, celle-là. Le seul inconvénient, c’est que moi, je n’ai pas de bâton magique qui fait exploser les veines, je n’ai qu’un fouet, et ma seule imagination pour le faire souffrir. Je me confectionne un masque impassible, derrière lequel se cache une intense culpabilité. Ce masque se modifiera au fur et à mesure que les coups pleuvront, probablement en masque de sadisme. Je fais craquer mes jointures, effectue quelques mouvements d’épaules pour éprouver la solidité de mon bandage, et me place face à ma cible.

-Tu veux que je te fasse souffrir ? Très bien, commençons maintenant.

La chaîne qui le retient au crochet et que j’ai un peu relâchée pend sur le sol à côté de lui. Un sourire malsain fend mon visage, reflet inversé de ce que je ressens. Je referme les mains sur les maillons de la chaîne et tire d’un coup sec dessus. Les bras de l’homme au cache-œil émettent un claquement douloureux quand ils sont tirés vers le haut brutalement. A nouveau, la pointe de ses pieds touche à peine le sol. Ça doit vraiment faire mal, en fait… Non ! Pas de culpabilité ! Il est temps de redoubler de machiavélisme, après tout, c’est pour Mikhail que je fais ça. Pas pour le plaisir de torturer cet homme.

Je me dirige vers le fouet d’un pas résolu, referme mes doigts autour du manche et regarde, impassible en apparence, le dos ensanglanté de celui que je prenais pour Victor. Sans plus de cérémonie, puisque j’ai déjà perdu bien assez de temps, je lève le bras et frappe. Le premier claquement me rappelle tant les autres, que j’ai assenés ni naturellement qu’un malaise me prend un instant. Un bref instant, si bref. Trop bref. Je recommence, fais claquer la mèche contre sa peau déjà à vif. Le sang se remet à couler sur le sol en béton dans un plic ploc agaçant, toutefois couvert par le battement à mes tempes de mon cœur. Qu’est-ce que je fais ? Qu’est-ce que je suis devenue…

Quelques larmes se mettent à couler doucement sur mes joues, que j’ignore. Je ne dois pas non plus faire de bruit, pas de sanglots. Je dois être forte, je dois dominer. J’essaie de me convaincre que je tenais ma vengeance pour des années de brimades. J’échoue. Il a l’air tellement gentil, un peu taré, certes, de vouloir que je le fouette, mais lui ne m’a jamais frappée ou menacée. Stop ! Ne réfléchis plus, sinon tu n’arriveras pas à finir. Le coup qui suit celui que je viens de donner est plus violent, mais moins précis. Pourtant, il le touche quand même, dans le bas du dos, qui se zèbre de rouge avant de libérer quelques gouttes de sang rouge.

Les muscles de mon bras commencent à me tirer un peu, cet exercice ne faisant pas partie de mes activités quotidiennes, et je me doute que ma cible non plus ne doit pas être dans une forme olympique. Je ralentis à peine le rythme, cependant. Ils sont deux à m’avoir demandé de le faire. Je le ferai.


[Un peu plus court que ce que je voudrais, mais je veux pas non plus reprendre exactement le même schéma qu'au début u_u]
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MessageSujet: Re: [TORTURE] GPAL - partie 2   [TORTURE] GPAL - partie 2 Icon_minitimeDim 12 Oct - 10:48

chanson toujours pas adaptée♪

Je reprenais mon souffle avec quelques difficultés, à cause de ma posture et de ma fatigue. Un souffle faible sortait de mes lèvres et mon torse ne se soulevait que légèrement. Et je la vis. Cette fille, cette maîtresse, cette femme qui était la mère d'un enfant dont j'avais oublié jusqu'à l'existence. Elle m'essuya la bouche et la poitrine, souillée par ma régurgitation acide, comme elle l'aurait fait avec un enfant. Les larmes coulèrent de plus belle : elle avait la fibre maternelle et c'était à cause de moi.
Lorsque je lui demandai de me punir, elle sembla hésiter, si j'en jugeais par le son de sa voix en tout cas. Mon seul œil valide ne me transmettait plus qu'une vision déformée par les larmes et l'étourdissement. Mais elle s'y résigna, d'une voix froide et tranchante, me commandant de ne pas me plaindre. Non, je ne me plaindrais pas. Je l'avais mérité. Oui. Je l'avais mérité.

J'entendis le premier coup siffler dans l'air, juste avant la douleur. Mon dos se crispa au son, puis un peu plus au ressenti. J'avais de nouveau les bras en l'air, les pieds touchant à peine le sol. Et je hurlais. Mes épaules, mon dos, tout était en feu. Mes veines n'étaient plus qu'un brasier particulièrement bien alimenté et des tremblements me secouaient. Mon corps atteignait ses limites, j'en avais bien l'impression. Mais comme me l'avait ordonné ma maîtresse, je ne me plaindrais pas.

Le suivant me déchira le bas du dos, au niveau des reins. Cette fois, plusieurs émotions et sensations s'enchaînèrent. D'abord, primaire, la douleur. Celle qui fit tendre mon corps, qui me fit crier et pleurer, qui me fit désirer que tout cela s'arrête pour que je puisse enfin me détendre dans un bon bain chaud. Ensuite, l'acceptation. C'était ma punition, elle était légitime et libératrice. Liam ne m'avait il pas enseigné la Bible et les sacrifices de ses personnages ? La punition corporelle était la meilleure, car par la douleur, nous expions nos pires péchés. Et si j'avais bel et bien commis ce que je croyais avoir fait, je méritais au moins quelques coups de fouet enchaîné dans un sous-sol.
Pour terminer, vint le plaisir, atrocement coupable, mais dans lequel je me complaisais totalement, sans pouvoir m'en empêcher. Je n'avais pas cette force nécessaire à ma retenue. A nouveau, mon entrejambe se dressa, comme si elle avait été mise en pause pendant le temps où le fouet avait cessé. Et puis de mes lèvres, s'extirpa un gémissement, ténu mais audible. Un gémissement qui n'avait absolument rien à voir avec la souffrance.
Je levai la tête en arrière et accueillis tous les autres coups de fouet avec ce mélange étrange de rejet, d'acceptation et de bien-être. Petit à petit, la douleur disparut au profit du plaisir. C'était comme si mon corps s'était habitué à la souffrance et qu'il me la transmettait directement sous cette forme excitante.

Un déchirement du bas de mon dos, plus fort que les autres, ou mieux placé, allez savoir, fit monter en moi une vague toute particulière. Le cri produit par ma gorge explosa dans la salle et un tremblement violent me prit des pieds à la tête. Je haletais, souriais et pleurais, tout en même temps. La vague monta jusqu'à ma gorge et un gémissement extatique franchit cette fois mes lèvres.
Lorsque je fus calmé, je baissai les yeux sur mon pantalon, là où venait désormais s'étaler une petite tâche sombre. … Oui, j'avais jouit. Sans aucune pénétration, sinon celle du cuir dans ma chair.

Epuisé, me moquant bien de la douleur qui pouvait suivre, je m'assoupis. Un peu. Ou me mis à somnoler en tout cas. Comme je le faisais toujours après avoir couché avec un mec. Non, je n'étais pas exactement très sain dans ma tête.
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MessageSujet: Re: [TORTURE] GPAL - partie 2   [TORTURE] GPAL - partie 2 Icon_minitimeMer 15 Oct - 20:23

Je ne comprends pas. Pourquoi est-ce qu’il a l’air de tellement aimer ça ? C’en devient gênant, tous ces cris de plaisir… M’enfin zut, quoi ! Particulièrement le dernier de ses gémissements/cris me fait m’empourprer un peu. Mais merde-euh ! Je lâche le fouet, raffermis le masque impassible sur mon visage et contourne « mon petit chien ». Oh, rassurez-vous, je ne fouette pas les chiens, les vrais. Encore que Victor l’aurait mérité… Seulement, tant qu’à rester dans le domaine de Denna, autant y aller jusqu’au bout, autant faire ça bien. Je me poste devant ma cible, hausse un sourcil mécontent, tout en arborant une moue méprisante qui ne me ressemble pas.

-T’ai-je autorisé à prendre du bon temps, mon petit chien ? Il me semble que non, j’ai raison ?

Je lui prends le menton entre deux doigts et le force à me regarder. J’arbore un air attristé, comme si je ne voulais pas vraiment le châtier, comme si ça me tenait à cœur qu’il n’ait pas mal. C’est vrai, mais je dois faire comme si au contraire, ma seule volonté était qu’il souffre et soit bien docile.

-Tu as conscience que tu me forces à te punir ? N’est-ce pas triste ?

Et je change encore d’expression.

-Eh bien puisque tu l’as cherché, tu vas souffrir plus encore.

Je le toise avec colère et mépris, alors que je ne ressens que douleur et compassion. Je tourne les talons et quitte la petite salle, sans prendre le soin de lui donner à boire, pour sortir dans le couloir vide. En marchant à la recherche de quelque chose de coupant, ouvrant plusieurs portes au hasard, je réfléchis à ce que je dirai à Dale. Il va m’entendre, celui-là. Probablement que j’allais continuer à lui obéir, tant qu’il me donnait l’assurance qu’il n’arriverait rien à Mikhail, mais je voulais obéir sans contrainte. Je croyais avoir pourtant été claire la dernière fois… Je shoote dans un pauvre tabouret qu’avait rien demandé à personne et l’envoie se fracasser contre un mur dans un grand bruit.

-Merde !

Je finis par trouver une pièce équipée pour des autopsies, ou des dissections. Ou des vivisections, allez savoir… Je farfouille dans un tiroir, déniche une demi-douzaine de scies, scalpels, pinces et tenailles, frissonne en tombant sur un bête burin, accompagné d’un marteau de bonne taille. Mais il se passe quoi dans ce foutu sous-sol ?! Je rafle scalpels affûtés et bouteilles de désinfectant, et finis d’inspecter la salle. Le sol est maculé de sang séché depuis une éternité, sauf dans un coin où une tache paraît plus récente de quelques jours. Avant de sortir, je jette un regard d’ensemble sur la pièce, embrassant du regard toutes les saloperies qui y traînent. Des bocaux avec des restes humains et animaux, des bouteilles de tranquillisants, de poisons divers et variés que je reconnais pour avoir bossé dessus à plusieurs reprises, et même dans un caisson plein de formol, un corps humain entier.

Je frémis en fermant la porte alors que j’ai la très désagréable impression que les yeux ouverts du cadavre me suivent encore du regard. Dans le couloir, j’entends des rires malveillants résonner encore et encore, faire entendre leurs échos malsains dans le vide oppressant des couloirs sombres du sous-sol. Alors que je regagne la pièce où m’attend ma cible borgne, j’entends derrière moi des bruits de pas précipités. Je referme la porte à toute allure, à clef, en bénissant le ciel d’avoir placé là justement la clef nécessaire. Le battant de métal tremble quand un corps le percute violemment, me faisant sursauter un peu. Il ne s’agirait pas que quelqu’un entre, malgré le fait que je sois relativement bien armée, dans l’immédiat, et que je puisse le mettre hors d’état de nuire assez rapidement. Je cale le dossier d’une chaise sous la poignée pour la bloquer, au cas où, et me tourne vers ma cible.

-Tu es prêêêêt ?

Je remarque ses paupières tombantes et sa tête qui dodeline doucement, suis prise d’un élan de compassion, avant de me rappeler ce que je devais faire.

-Oooh, ne me dis pas que tu dormais ? On était pourtant d’accord sur la sanction que tu encourrait si tu dormais sans mon autorisation.

Je secoue la tête en soupirant d’un air las. Puis je vais déposer un peu plus loin, en ligne, les différents instruments que j’ai récupérés dans l’autre salle. Il y a quatre scalpels, cinq bouteilles d’alcool, des bandages et des cristaux de sels, que je ne m’attendais pas à trouver, mais qui s’avéraient bienheureux d’être là. Le sel sur les plaies. Douloureux, n’est-ce pas ? Oui, ça brûle et ça démange.

Je prends l’un des scalpels, trempe un bout de chemise dans une des bouteilles et le frotte avec le tissu ainsi imbibé. Je ne veux pas tuer cet homme, alors j’ai beau savoir que ce que je fais est répétitif, je préfère ça à l’idée de lui refiler une infection parce que je n’ai pas bien stérilisé tout ça. Calquer Denna, calquer ce bourreau, calquer cette pauvre femme. Toujours. Encore et toujours. Oui, ça peut le faire. Je donne à mon visage une expression sereine et apaisée, il faut que l’homme ait l’impression de se trouver entre les mains d’une folle à liée qui aime lui infliger toute la douleur que je vais créer. Je me penche vers lui, relève son menton et le force à plonger son regard dans le mien.

-On va procéder par questions, d’accord ?

Il n’a pas le choix, de toutes manières. C’est ça ou rien. Il peut simplement refuser de répondre, mais je m’acharnerai plus encore, simplement pour lui donner l’impression qu’il ne pouvait se dérober. Le problème, c’est qu’il recommence à gémir de plaisir, puis à en crier, je sens que je devrais reprendre le fouet, ne serait-ce que pour me trouver dans son dos et ne pas trop voir son visage.

-D’abord… Quel est ton nom, mon petit chien ?

Tout en parlant, je dessine sur sa joue un trait de sang tout fin du bout de la lame du scalpel. Ce doit être à peine douloureux, peut-être même que ça chatouille, pour ce que j’en sais…
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MessageSujet: Re: [TORTURE] GPAL - partie 2   [TORTURE] GPAL - partie 2 Icon_minitimeJeu 16 Oct - 11:59

T-ARA ♪ I'm so bad

La torture, le plaisir, tout s'arrêta, en même temps que s'estompait les effets immédiats de mon orgasme. J'avais néanmoins reçu une énorme dose d'endorphine et souriait bêtement, me souciant peu que mes lèvres craquelées me fassent mal. Elle apparut devant moi une nouvelle fois, belle et dangereuse. Je levai tant bien que mal mon œil sur elle, sans réussir à obtenir mieux qu'une image floue, encore une fois. Comment s'appelait elle ? Qui était elle ? Pourquoi faisait elle ça ? Est ce que toutes ces questions avaient encore la moindre importance ?
Haletant doucement, je l'écoutai tandis qu'elle me sermonnait. L'ouïe était sans doute mon seul sens qui fonctionnait encore bien, même si mes oreilles bourdonnaient légèrement. Je voyais trouble, mon nez était obstrué par l'odeur du sang, ma langue ne connaissait plus rien d'autre que le goût du fer et ma peau était... Douleur.
Elle m'obligea à la fixer et je me rendis compte que quelque chose dans son attitude avait changé. Elle était plus froide, plus déterminée. La femme que j'avais regardé pendant qu'elle extirpait une balle de son corps semblait n'avoir jamais existé. Elle était entièrement ma maîtresse maintenant, cette identité la définissait totalement. Du coup, qui étais je ? Son chien, uniquement son chien ? Peut être... Je ne me souvenais pas que le restant de ma vie ait la moindre importance, tant cette expérience là était puissante, intense.
Elle me promit de me faire encore plus de mal, de me punir. La seule réaction que j'eus fut un gémissement plaintif. Une plainte oui, avec un petit accent de désir. Mon entrejambe se mit à me chatouiller, impatience de reprendre les festivités. Et lorsque que ma maîtresse s'en alla, je ne ressentis qu'une profonde déception.

Je m'assoupis, juste un peu, sans vraiment m'endormir. Cette fois, je ne songeai plus aux êtres chers à mon cœur. Je ne souhaitais plus me réfugier dans leur souvenir pour oublier ma peine et ma souffrance. Non, je rêvai. Ou plutôt, je transposai. Ma maîtresse était devenu Xiao, ce bel homme aux fascinants cheveux noirs. Il me prenait, me fouettait, me faisait saigner. Et j'adorais ça.

Une voix claire me sortit de mon état et de mon imagination tordue, à grand peine j'ouvris l’œil et le posai sur ma maîtresse. Elle était là, face à moi, l'air mécontent. Elle me reprocha de m'être endormi, me menaçant de me punir plus sévèrement encore. Je frémis, d'excitation. Pourtant, je balbutiai un timide :

« Pardon maîtresse. »

Il se passa un petit temps durant lequel je ne compris pas ce qu'elle faisait, mais j'entendais des objets cliqueter, de façon plutôt lugubre. Quand elle revint à moi et m'obligea de nouveau à la regarder, un petit éclat métallique attira mon attention. Un couteau ?
Je hochai laborieusement la tête quand elle m'annonça la couleur et me tins prêt à la satisfaire. Quel dommage, pourtant, qu'elle ne me punisse pas si je faisais ce qu'elle demandait. J'étais tiraillé entre le désir de ressentir ces choses et celui de lui complaire en tous points. Mais ma maîtresse savait ce dont j'avais besoin et elle fit les deux en même temps.

Sous le picotement de la coupure, je grimaçai et gémis, ce qui ne fit qu'accentuer la douleur. Mon nom ? Mon nom... Je ne savais plus. Ah ! Si !

« Ulrick... Gantley... »

J'avais peiné à prononcé ces mots et me semblai avoir dépensé toute mon énergie après cela.
Oui, j'étais Ulrick Gantley. Pas un petit chien. Ulrick Gantley, qui avait un frère psychopathe et des amis. Où étaient ils ? Peut être me cherchaient ils ? Basile devait se demander où j'étais passé, depuis tout ce temps. Je devais l'inquiéter ! Oh non...
Pris d'une pulsion, je tirai sur mes entraves, mais tout ce que je réussis à obtenir fut un bruyant son de chaînes.

« Pourquoi... » me plains je. « Qu'est ce que tu veux ? Si c'est juste me punir, tues moi. Si tu veux des informations, je te donnerai tout. »

Mais je ne savais rien d'intéressant, de mon avis. Je me remis à pleurer, sanglotant doucement. J'en avais assez, je venais de retrouver ma lucidité et cette situation était vraiment déplaisante. Mais pour combien de temps allais je penser une telle chose ? Dès qu'elle recommencerait à me faire du mal, j'allais probablement de nouveau succomber au plaisir coupable.

Mon désir masochiste était devenu une prison, bien plus solide que ces chaînes.
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Anja Tchaïkovski
T0151 - L'empoisonneuse maternelle
Anja Tchaïkovski

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MessageSujet: Re: [TORTURE] GPAL - partie 2   [TORTURE] GPAL - partie 2 Icon_minitimeVen 24 Oct - 18:52

Le tracé rouge du scalpel sur sa joue provoque en moi deux émotions contradictoire. Je voulais lui faire du mal, encore, plus pour faire souffrir un Victor, que je savais imaginaire, mais simplement pour qu’il ait mal. Le plaisir qu’il retirait de ces traitements m’était incompréhensible, je voulais qu’il redevienne un type normal, qui criait quand on lui faisait du mal, mais de douleur. Et puis en parallèle, il y a cette… compassion collante qui me pousse à vouloir le choyer. Etrange, n’est-ce pas ? En tous cas, je sens qu’il va bientôt être temps de le relâcher. L’objectif est atteint, son dos n’est presque plus que charpie, et j’ai même un peu outrepassé les ordres.

Il me donne son nom, docile, ainsi que je lui ai demandé. Ulrick Gantley… Y’aurait pas un autre mec du même nom par hasard ? Bah, au pire, il y a d’autres femmes qui me ressemblent, ici, tant qu’il ne connaît pas mon nom, je ne risque pas grand-chose… Enfin, j’espère… Je regarde à nouveau l’Irlandais, qui paraît reprendre du poil de la bête. Il se redresse et tire sur ses chaînes en se rapprochant un peu brutalement du bout du scalpel. Je l’éloigne rapidement pour éviter de lui crever son autre œil. Avouez-le, ç’aurait été con, hein ? Il veut s’en aller, c’est logique/ Ou mourir, si mon unique but est de lui faire du mal.

Je suis perplexe. Mais pour qui me prend-il ? Pour un monstre sans cœur ? Probablement. Ce qu’il sait de moi, il le tient de ces quelques heures passées ensemble. Je le comprends. Pourquoi m’acharner sur lui si ce n’est pour lui arracher des informations ? Pourquoi fais-je ça ? Pourquoi est-il ici si ce n’est pour être torturé ? Pourquoi ?

Je pose le scalpel sur le sol et nettoie doucement l’unique perle rouge qui se forme sur la fine coupure. Alors que je le regarde, je me dis qu’il mérite bien quelques explications. Celles que je suis en mesure de donner, du moins, et tronquées, puisqu’il ne faut pas qu’il en sache trop. Toujours la peur pour Mikhail qui couve en moi.

-Ulrick, hein ? Je n’aime pas te faire du mal ainsi, je ne suis pas sadique. En plus, j’ai atteint l’objectif demandé, j’ai réussi ce pour quoi je t’ai traîné ici. Pourquoi je te garde, alors ? Va savoir… Tu veux retourner en haut ? Soit, mais à deux conditions.

Je plante mon regarde dans le sien pour m’assurer qu’il m’écoute. Quand je suis sûre que j’ai toute son attention, je reprends la parole.

-Primo, tu me laisses nettoyer et désinfecter tout ça, secundo, je te serai gré de ne pas raconter à n’importe qui -voire à personne, en fait, si ce n’est pas trop demander- ce qui s’est passé dans ce sous-sol, hum ?

Je repousse un mèche de cheveux qui barrait son front empoissé de sueur et lui souris. Il m’a l’air d’être un brave type, quoiqu’un peu étrange, dans son masochisme, j’entends. J’attrape un bout de chiffon propre, que je trempe dans l’une des bouteilles, remplie d’eau celle-là, et entreprends de retirer la sueur qui colle son corps. Arrivée à son dos, je me rends pleinement compte du massacre. Son dos est zébré de marques rouges gonflées et de coupures ensanglantées. Du sang ruisselle jusqu’à sa ceinture, imbibe le tissu de son pantalon. Il doit avoir mal, toutes ces plaies brûlantes qui doivent pulser dans sa chair, en quelque sort, envoyer des ondes de souffrance partout dans son corps. Quelques lambeaux de peau sont encore accrochés par un petit millimètre de chair, et en passant le chiffon dessus après l’avoir ré humidifié, quelques uns se détachent et restent comme soudés au tissu réchauffé par le corps d’Ulrick.

Une fois que j’ai eu fini de retirer le sang et quelques morceaux de peau, je m’équipe d’un autre chiffon pour tamponner les plaies avec de l’alcool. Ca pique, je m’en doute, comme me le montre le corps frémissant de l’Irlandais. A moins qu’il frissonne de plaisir, allez savoir… Je termine de désinfecter tout ça avant de bander ses plaies. J’enroule les bandages autour de son torse en prenant soin de serrer assez pour qu’ils tiennent, sans pour autant le gêner, et reviens me poster devant lui. Je m’éclipse pour aller chercher une dernière petite chose, profite de l’occasion et lui ramène la veste du gardien que j’ai tué, détache ses poignets sans douceur et lui fais enfiler les manches de la veste. J’ai peur qu’il ne réussisse pas à repartir seul, dans l’état dans lequel il est, mais si je l’accompagne, on saura immédiatement que je lui ai fait du mal, et je risque de ne jamais sortir d’ici… Sans parler de ce que dirait Dale en apprenant ça. Encore que… ça l’arrange peut-être que je disparaisse, il ne risquerait plus d’être trahi. Après tout, ça fait deux fois que j’échappe à son hypnose. Certes tardivement, mais Feliks, lui, paraît très sensible aux méthodes du psy, bien plus que moi, et par conséquent bien plus obéissant.

Les poignets de l’irlandais sont à vif, en sang, et je n’ai pas le cœur de lui faire encore du mal en désinfectant ici aussi. Je me contente de rapidement passer le chiffon humide d’eau dessus pour en retirer les plus gros agglomérats de rouge, puis baisse les yeux.

-Je… Je suis désolée.

Avant qu’il ait pu réagir, par un geste dont j’ai pris l’habitude au fil des ans, je lui plaque un tissu imbibé d’éther sur le visage. Si les anesthésiants modernes étaient bien plus efficaces pour les opérations chirurgicales, l’éther remplit très bien sa fonction, parce que je dois retenir le corps d’Ulrick quand il s’endort. Heureusement que sous le coup de la surprise, on a tendance à respirer un grand coup, sinon il lui aurait suffit de me repousser. Je suis presque sûre que malgré son épuisement, il est plus fort que moi. Je l’étends sur le sol, m’assure qu’il respire encore et me décide enfin à partir. Je jette un dernier coup d’œil au fouet et aux instruments étalés par terre. Il faudrait que je les fasse disparaître, pour qu’on ne puisse pas retrouver d’empreintes, ou de choses comme ça… Puis je m’aperçois que c’est inutile, de toutes façons, puisque la balle et le sang que j’ai perdu en la retirant ne partiront pas si facilement aux oubliettes.

Je hausse les épaules, regarde une dernière fois le corps allongé sur le béton et tourne les talons. Mon uniforme est trempé de sang, je vais tout de suite me faire remarquer, mais je ne perds pas l’espoir de réussir à me glisser discrètement jusqu’à la laverie pour récupérer un uniforme propre. Je monte les escaliers qui mènent au rez-de-chaussée, jette un coup d’œil dans le couloir avant de passer la porte, et m’engage dans une course folle jusqu’à l’étage des détenus. Derrière moi, il y a des bruits de bottes de gardiens, je me hâte et finis par atteindre mon but. Je m’engouffre dans la laverie, où je croise une autre détenue, qui m’accorde à peine un regard. Je récupère un uniforme propre, balance le mien au sale, tooouuut au fond de la pile, et enfile le nouveau. C’est seulement là que je me sens mieux. En guettant toujours le moindre bruit suspect, je m’autorise à reprendre mon souffle et à me calmer.

-Tout va bien… Mikhail va s’en tirer, tu as fait ce qu’il fallait…
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