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 To depths of blue

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MessageSujet: To depths of blue   To depths of blue Icon_minitimeMer 24 Sep - 17:38

. To depths of blue .

D. Smith – B. Ducros

Bordel de merde !

« Reste avec moi, Dale, reste avec moi, regarde moi ! »

Un soupir saccadé est la seule chose que je peux entendre. Pourquoi est-ce que les ambulances sont si lentes ?!

- - -

Un frisson me traverse quand mes cheveux retombent sur ma nuque. Ils sont trempés de sueur. Bon, ça me fait des belles boucles mais à la limite je m'en fous de ressembler à Sissi l'Impératrice. Je contemple le ciel vert qui s'étend au dessus de moi, à perte de vue. Les feuilles d'arbres sont en pleine période de pousse et les arbres touffus me cachent tout du soleil. Malgré le fait que la fin de l'été approche, la chaleur est encore bien présente.
Le pêcher devant moi est droit, bien ancré dans la terre et il donnera des fruits d'ici à l'année prochaine si tout se passe bien. Le fertilisant l'a fait pousser plus vite et maintenant il me dépasse d'une bon mètre. Un sourire un peu niais effleure mes lèvres quand je baisse les yeux. Comme s'ils savaient que c'est moi qui ait planté cet arbre, les loups sont venus s'installer ici, sur ses racines. Ils dorment paisiblement …
Je me fais soudain la réflexion que je devrais entretenir ma relation avec Dale. Le fait que je l'ai repoussé puis embrassé puis repoussé ne dit en rien que je ne devrais plus le voir. Je peux être ami des gens qui m'attirent, je ne suis pas une bête tout de même. Je sais me contrôler, comme je le fais tout le temps avec Ulrick . Et puis, Dale m'a aidé à planter l'arbre, il est normal que je l'entretienne de l'avancement des choses.
Alors je rentre, je prends une douche et je me change pour être un minimum présentable. Une fois ma chemise rouge et mon jean enfilés, je chausse mes brodequins blancs vernis et un gilet de la même couleur pour compléter ma tenue. Est-ce que j'en fais trop ? Je ne sais pas mais au pire, tant pis.
Quand je sors de ma chambre, je descends les marches quatre à quatre et je me dirige vers le bureau du psy. Quand je rentre dans le local des psychologue, la secrétaire de Dale est absente. Bon. Je toque doucement à la porte mais il n'y a aucune réponse. Cependant, la porte est ouverte, entrouverte du moins. Je la pousse doucement et constate que la pièce est vide. Je vais pour repartir quand je remarque une chaussure qui dépasse du bureau.
Alors je me précipite et découvre le psy, gravement blessé. Du moins je le suppose. Il a plusieurs seringues plantées à différents endroits du corps. Je me rends compte qu'il est conscient quand il essaye de bouger les lèvres et je hoquette. J'appelle à l'aide en hurlant avant de me pencher vers lui et de prendre son visage entre mes mains. Je mets sa tête sur mes cuisses et lui met des petites gifles, pour le maintenir éveillé.
Tout à coup, il ferme les yeux et je le force à les rouvrir. Bordel de merde !


« Reste avec moi, Dale, reste avec moi, regarde moi ! »

Un soupir saccadé est la seule chose que je peux entendre. Pourquoi est-ce que les ambulances sont si lentes ?! Une infirmière en a appelé une pourtant !

Quelques heures plus tard, j'attends que Dale se réveille. Il a subi divers examens. Apparemment, sa vue pourrait être altérée mais rien n'est endommagé au niveau du cerveau. Tout cela m'inquiète quand même. Je suis en train d'éplucher une pomme rouge quand il bouge un doigt. Un hoquet me saisit et je reporte mon attention sur lui.

« Est-ce que ça va ? Je t'ai amené à l’hôpital … Ils disent que tu vas bien. Tu te sens bien ? Ils ont dit que tu pourrais avoir des trous de mémoire temporaires. Est-ce que tu te souviens de moi ? Désolé … je t'assome avec mes questions. »

Que je suis bête …
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Dale Smith
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MessageSujet: Re: To depths of blue   To depths of blue Icon_minitimeMer 24 Sep - 22:20

Ma chère sœur, aujourd'hui j'ai prévu de recevoir un nouveau patient. Il s'appelle... Hum je ne sais plus, mais tout le monde l'appelle Gros Bobo. D'après ce que j'ai pu comprendre, c'est une célébrité ici. Un détenu grand comme une montagne et un cerveau inversement proportionnellement petit. Je s


Je sens les éclats de verre pénétrer ma nuque en sachant parfaitement de ce dont il s'agit. J'ai déjà fait cette expérience, mais de manière beaucoup plus maîtrisée. La famille Feilong est passée maîtresse dans l'art de torturer les gens et il a fallu que je mette un peu trop les pieds dans le plat, un beau jour. Bref. Il y a ces minuscules et trop nombreuses petites coupures, à l'arrière de mon cou, qui cisaillent la peau et la chair. Les débris se logent dans les blessures pour ne plus ressortir. Mon premier réflexe est de baisser le crâne pour l'épargner et je résiste à l'envie de jeter un coup d’œil par dessus mon épaule, peu désireux de devenir borgne.
Après le verre, une main puissante me saisit par l'épaule, serrant à l'extrême le tissu de ma chemise, qui se déchire un peu. Je suis projeté au sol sans rien pouvoir faire. Une seule personne a réussi à me faire ça depuis que je suis ici. Mes yeux se posent sur le même visage. Black M. Maurice Lenoir. Ce fils de pute commence vraiment à me les briser.
Je tente de répliquer, mais il bloque mon bras et me fous un coup de pied dans la mâchoire. L'arrière de mon crâne cogne violemment le sol, là où il n'y a pas de tapis, et je vois trente six chandelles. Mon stylo plume, encore ouvert, rebondit à côté de mon visage et tâche le col de ma chemise. Un corps lourd et nerveux m'écrase. Ses genoux bloquent mes bras et me font souffrir. Je ne peux absolument rien faire. J'ai été pris par surprise, étourdi. Un goût de sang affleure sur ma langue. Au dessus de moi, le grand artiste français se gausse. Son rire est tellement ridicule et j'ai déjà tellement mal à la tête.
Alors que je reprends un peu mes esprits et espère pouvoir me libérer et lui foutre la raclée de sa vie, une aiguille se plante si fort dans ma gorge que je sais que je saigne. Je hurle, mais personne ne peut m'entendre, Mindy est allée prendre sa pause café. Mon regard dérive sur le côté, à la recherche d'une réponse. Mon tiroir à injections est ouvert et quand le détenu essaie de prendre une autre seringue dans la boîte qu'il a probablement laissée dedans, le morceau de meuble tombe beaucoup trop près de mon visage dans un grand fracas qui me fait sonner les oreilles. A moins que ce soit à cause du produit qu'il m'a injecté de force dans les veines. Je ne sais même pas ce que ça peut être. Je vais peut être en mourir.
Histoire d'être sûr, le malade me fait subir la même chose une autre fois, transperçant ma peau près du cœur. Et encore. Et encore. Je suis tellement dans les vapes après la troisième injection que je ne peux plus compter les piqûres. L'univers tourne autour de moi et le sol n'est plus palpable. Mon corps est en train de disparaître. Ma conscience est floue, embourbée dans des produits qui me tuent à petit feu. Si je n'avais pas été si accoutumé aux psychotropes récréatifs, est ce que j'aurai déjà fait une overdose mortelle ? Probablement. Le cocktail explosif qui se mêle à mon sang aurait probablement dû venir à bout d'un type normal. Dale Smith aurait dû être mort à cette minute.

Il y a un moment de vide. Je nage dans ma propre conscience, repensant à des regrets et des actes inachevés. Un océan bleu s'impose à mon champ de vision alors que je suis secoué dans tous les sens. Un goût de vomi rempli ma bouche et je sens un peu de bile mousseuse percer au coin de mes lèvres. Une voix résonne, déformée. Je la connais mais je ne saurai pas mettre un nom dessus. C'est comme ces yeux céruléens. Je suis sûr de ne connaître personne avec une telle teinte d'iris.
A nouveau, un vide. J'ai vaguement conscience de bouger, par intermittence, mais c'est tout. Je crois qu'à un moment, un courant d'air a rafraîchit mon visage. Sans aucune certitude.


Le temps qui a passé est mystérieux. A présent, le blanc domine tout autour de moi. Je suis encore aux limites de l'inconscience et je sais que quelques personnes interagissent tout autour de moi. Mon corps expulse, encore et encore, le mal qui lui ait fait. Enfin, vient le repos. Je me laisse glisser, car je suis certain d'une chose. Maintenant, je suis en sécurité.


J'ouvre les yeux et trouve à nouveau ce bleu mystérieux rivé sur moi. Je cligne des yeux et ma vision s'élargit, tout comme mon sourire. Basile. Il est là. Il épluche un fruit. Il me parle. Je comprends finalement qu'il est là pour moi. Comme c'est... Emouvant. Oui, émouvant. Pour une fois, pas seulement arrangeant. Je suis touché et quelques larmes viennent même humidifier mes joues.
Je me redresse un peu dans mes oreillers et porte une main à ma gorge. Un bandage l'enserre et une perfusion tire sur le dos de ma main. Du sang. On renouvelle mon sang. Pourquoi pas ?

Je m'efforce de sourire à Basile, même si j'ai la nausée. Il s'inquiète pour moi, non ? Je dois lui en être reconnaissant.

« Ca va. »

Ma voix est très faible et j'ai du mal à la rendre vraiment audible. J'examine un peu mieux mon environnement. Une chambre d'hôpital. Heureusement que ma couverture identitaire est parfaite.
Je tend mon bras et pose le bout de mes doigts sur ceux de Basile, ce que je peux atteindre.

« Hum... Basile c'est ça. Comment tu m'as trouvé ? J'étais dans mon bureau. »

Je lorgne sur la pomme. Malgré l'envie de gerber, j'ai faim. Je me remets sans doute bien mieux que la plupart des drogués traités ici.
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MessageSujet: Re: To depths of blue   To depths of blue Icon_minitimeDim 5 Oct - 14:44

Quelle personne aurait pu lui faire ça ? Sans doute un détenu, un malade mental ! Peut-être même le frère de mon meilleur ami. Oh mon Dieu, je ne sais pas qui est le malade qui a fait ça mais s'il est encore en liberté, il vaut mieux pour lui qu'il se cache. Attaque sur un personnel non armé, tentative de meurtre et fuite, ça va chercher loin dans le rallongement de peine tout ça. Qui plus est, Dale a failli mourir. Vraiment...
Le verre présent sur la scène du crime est évidemment le signe qu'il y a eu bagarre mais le planning qu'a donné Mindy aux gardiens indique qu'il n'avait encore eu aucune visite. Alors … qui ?
Un frisson me parcourt quand je me dis que ce malade a pu traverser les barrières de sécurité sans que personne ne s'en rende compte. Ils vont l'attraper huh ?
Des fois je me dis que je devrais démissionner de la prison, que je devrais emmener ma petite sœur loin de tout ça. Mais je ne peux pas. C'est ma maison maintenant. Et les incidents comme ça ne sont pas si fréquents, loin de là. En fait, je n'ai plus rien ailleurs. Oh, oui, bien sûr, j'ai ma nouvelle maison dans le Sud de la France mais je ne pourrais plus jamais revivre là bas comme si de rien n'était. Ce n'est pas comme si rien ne me plaisait ici. J'ai mes meilleurs amis, les détenus qui sont toujours attentionnés ou presque et puis … Rourke est toujours dans le coma et je dois attendre qu'il se réveille pour m'excuser.
Un nouveau regard à mon téléphone portable m'apprend que l’enquête n'a pas avancé. Le chef des gardiens m'a juré qu'il m'enverrai un mail quand ils auraient trouvé quoique ce soit de nouveau. Il m'a aussi glissé de me méfier de Dale, qu'il n'est peut-être pas exactement comme je crois qu'il est. C'est ridicule, il ne peut pas être si terrible, c'est un psy, assez coincé et qui ne sait même pas organiser ses rendez-vous tout seul !
Le psy essaye de se redresser mais découvre bien vite que ce n'est pas bien utile. Il est retenu de partout par des fils et ça me fait mal de le voir comme ça. Ça me fait mal même d'être ici mais je suis soulagé quand même. Les médecins m'ont dit eux-même que j'avais amené Dale juste à temps. Juste à temps pour le sauver. J'ai sauvé la vie d'une personne et rien que pour ça ça valait bien la peine d'être venu ici.
Il prononce trois mots qui me chamboule le cœur. Tout a coup, les battements dans ma poitrine accélèrent, je me sens comme sur un petit nuage. Je me sens bien, je me sens en sécurité. S'il est en sécurité, je suis rassuré. Un petit aide soignant passe dans le couloir et passe la tête par l’entrebâillement de la porte blanche. D'un signe de tête, il m'indique qu'il repassera plus tard et je suis en quelque sorte content de me rendre compte que je peux rester seul avec Dale un peu plus longtemps.
Je prends une petite bouteille qui contient un liquide rouge sous la chaise et lui tend après qu'il m'ait posé une question. Je rougis violemment à ses paroles et me racle la gorge, pas trop bruyamment. Quelle excuse je vais bien pouvoir inventer ? Je suis pas dans la merde. Bon, allez, en réfléchissant un peu …


« Je suis venu parce que je voulais te voir... »

Non, non, on a dit un mensonge bordel de Dieu !

« … et heu … je voulais te présenter ma petite sœur, elle vient travailler à DearDeath dès la semaine prochaine. Bois ça, le médecin a dit que t'aurai sûrement envie de vomir à un moment où a un autre. »

Je lui tends ensuite une tranche de pomme et la présente au bord de ses lèvres. Je rougis de nouveau, ohlalala on dirait un couple ! Je détourne le regard et essaye de penser à autre chose.
Comme Emi. Je n'approuve pas son choix stupide de travailler avec moi alors qu'ils cherchent des bibliothécaires dans le village d'à côté mais … est-ce que je peux vraiment refuser quelque chose à ma petite sœur alors que je viens de passer deux ans sans elle ?
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Dale Smith
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MessageSujet: Re: To depths of blue   To depths of blue Icon_minitimeLun 6 Oct - 20:41

Il est venu parce qu'il voulait me voir. Un sourire s'épanouit sur mon visage, ravi, vraiment. Aurais je finalement gagné quelque chose avec mes avances certainement déplacées à son égard ? Au moins, je suis rassuré que ce soit lui et pas quelqu'un d'autre qui m'ait trouvé. Lui savait déjà pour mes tatouages, ça ne l'a donc pas fait tiquer. Espérons qu'un membre du personnel ne vienne pas me rendre une visite de courtoisie. J'aurai bien du mal à rester complètement camouflé sous mes draps.
Basile, si mignon avec son petit air embarrassé, se justifie en me balançant qu'il voulait me présenter sa sœur. Oh, vraiment ? Intéressant...
Je ne lui réponds pas et le laisse être rassuré, tranquillement. J'ai envie de le prendre par surprise. Un morceau de pomme fraîchement coupé vient caresser mes lèvres et j'avance la bouche, juste assez pour frôler les doigts abîmés de Basile tandis que j'attrape le fruit. Si ça ne l'a pas troublé un minimum, je ne sais plus quoi faire !
Il détourne le regard, gêné de faire ça. Oh... C'est vrai que notre situation est plutôt intime. Je ne partage même pas ma chambre avec quelqu'un. Ce qui est dommage, c'est que je sois branché à tous ces machins. Je dois être bien laid et faible. Mais hé ! C'est peut être ça qu'il faut pour attendrir le timide cuisinier. Sembler vulnérable. Après tout, il a un amour dans le coma, non ? C'est ça, il aime les victimes. Les cas un peu désespérés. Mais ne t'en fais, Basile. Moi je serai disponible. Je ne compte pas m'éterniser ici.

« Ta sœur alors... ? J'ignorais que nous avions une relation si profonde que tu aies déjà besoin de me présenter à ta famille. »

Je lui souris en coin, persuadé d'avoir fait mouche. Mes doigts se tendent vers l'assiette et je réussis à attraper, de justesse, une autre tranche de pomme que je croque comme si de rien n'était. Et puis, je regarde par la fenêtre. Il ne fait ni beau, ni moche. La vue est limitée au ciel bleu et quelques cimes d'arbres, ainsi que le haut de poteaux électriques. Plus intéressant, je vois mon reflet dans la vitre et il me fait vraiment pitié. Je me déteste, ou plutôt je déteste cette image là de moi. Elle est fausse, tellement inhabituelle. Si... Dale Smith. Putain, j'ai envie de me barrer d'ici. Bon sang, mes pensées sont vraiment trop pénibles quand je ne dépends pas d'une drogue quelconque. Je vais probablement déjà sentir les premiers effets du manque dans peu de temps. Et si je ne me maîtrise pas bien, ma couverture sera ruiné. Je n'ai même pas de morphine à disposition. Bref, je suis bon pour dévaliser les placards dans une excursion nocturne secrète.
Je regarde brusquement Basile dans les yeux et soupire. J'ai l'intention de lui demander de sortir, pour que je puisse passer un coup de fil à KyangJa. Et puis, je me souviens. Je suis aux Etats Unis, dans un hôpital. J'imagine que téléphoner à l'étranger depuis une chambre pose quelques petits soucis techniques.

« Et comment elle s'appelle ta sœur ? »

Oui parce que tout de même. C'est pour ça qu'il est venu me voir, à la base, non ?
Soudain, c'est le drame. Je me penche sur le côté et vomit. Génial, je viens de tâcher un magnifique sol... tacheté. Je tousse plusieurs fois comme si je voulais extraire tout l'oxygène de mes poumons, jusqu'à ce que de la bile mousseuse soit expulsée de ma gorge en feu. Je peine à aspirer de l'air et je dois vraiment avoir l'air ridicule.
La crise passée, je me redresse et me laisse tomber dans les oreillers mous, les yeux clos, la bouche entrouverte et le front transpirant. Je n'ai même pas la force de tendre le bras vers le verre d'eau qui orne ma table de chevet. Ni même de demander de l'aide à Basile. Pourvu qu'il comprenne avec mon regard fixé sur le verre.

En tout cas, je suis à peu près certain que toute trace de drogue a déserté mon corps maintenant. Et aussi que les morceaux de pomme de Basile ne me nourriront pas, puisqu'ils gisent par terre.
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MessageSujet: Re: To depths of blue   To depths of blue Icon_minitimeMer 8 Oct - 12:32

Une minute doit s'être écoulée depuis que Dale s'est réveillé et j'ai déjà réussi à me mettre dans une situation embarrassante. Je suis rouge comme une tomate, un peu mal en point. Est-ce que … est-ce que c'est possible d'être aussi maladroit ? Je me sens vraiment nul d'avoir dit ça comme ça. Je ne devrais pas être là déjà.
Ma main veut se poser sur la sienne mais je m'efforce de me dire qu'un ami ne doit pas faire ce genre de choses. Oh, je ne suis pas vraiment très attiré par Dale mais je suis du genre tactile. Et je sais qu'en Asie ils ne le sont pas plus que ça -sauf le chef des gardiens apparemment. Même si Dale n'est qu'à moitié coréen, il doit être imprégné de cette culture du respect, même ne serait-ce qu'un peu.
Et je ne voudrais pas me montrer gênant, surtout pas avec lui. Oh, je ne veux pas dire que je suis particulièrement attaché à lui. C'est juste que oh ! J'arrête d'essayer de me justifier.
Quand il mange le morceau de pomme, ses lèvres pleines viennent chatouiller le bout de mes doigts et je lâche aussitôt le morceau. Je suis à nouveau affreusement gêné mais il n'a pas semblé remarqué que j'ai laissé trop de temps entre le moment où il a prit la pomme dans sa bouche et le moment où j'ai laissé aller. Tant mieux, j'en ai un peu assez d'être rouge comme une tomate. Ce mec est décidément embarrassant !
Quand il parle de nouveau, je hoquette et lui jette un regard accusateur. Il se croit malin à me faire devenir rouge comme un coquelicot ? Je fronce légèrement les sourcils et secoue la tête. Et je ne suis pas rouge nom de Dieu !


« C'est que … elle a besoin d'un suivi psychologique et j'aurai aimé que tu la suives. Je n'ai pas vraiment confiance en Ayame qui a l'air … beaucoup trop à l'ouest en ce moment. »

J'ai comme un pincement au cœur en sachant que ma petite princesse va sûrement essuyer des défaites ici...
Quand il prend un nouveau morceau de pomme, je souris. Ça veut dire qu'il a retrouvé son appétit est c'est un bon signe, non ? Le médecin a dit que s'il mangeait, il irait mieux. D'abord des fruits, puis de la viande et enfin des plats avec du pain. Il a dit que je devrais sûrement surveiller son alimentation, ce qui fait de moi … l'infirmière de Dale ?
Je secoue vivement la tête, chassant ces idées coquines et tout à fait déplacées ! Oh, on dirait que depuis que Pompon a volé ma virginité (c'est le putain de cas de le dire), je n'ai que ça en tête. Il a ouvert la boîte de Pandore.


« Emilie. Elle s'appelle Em- »

Soudain, il se penche sur le côté et vomit tout ce qu'il a sur le sol devant moi. Un peu paniqué, j'appuie sur le bouton des infirmières. Quand il a finit de rendre tout ce qui était dans son estomac, je lui tends un verre d'eau et lui essuie le côté de la bouche. Le pauvre chéri, tout désemparé... Une infirmière entre à ce moment et soupire, me demandant de sortir un moment.

Quand je reviens, la jeune infirmière quitte la salle. J'ai deux thés chauds dans une main et une bouteille d'eau minérale dans l'autre. Elle me sourit, me demande de ne pas trop le surmener et me confirme qu'il a le droit au thé mais pas au café.
Je m'assieds à côté de mon ami et lui tend le thé qui a un peu tiédi.


« Je ne savais pas ce que tu prends comme thé d'habitude alors je t'ai prit un thé blanc, comme pour moi. »

Je sirote mon thé et sourit doucement à Dale. Il a l'air d'aller mieux, il a prit des couleurs et le thé devrait l'aider à aller mieux.

« Le médecin a dit que je devrais faire attention à ce que tu mange et que je devrais te faire une injection de je ne sais plus quoi à chaque repas pendant un mois. D'après lui, c'est un miracle que tu t'en sois sorti. »

Je me mords la lèvre.

« Désolé, apparemment tu vas devoir me supporter encore un petit moment. »

Je prends une nouvelle gorgée et le regarde. J'ai envie de l'embrasser.
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MessageSujet: Re: To depths of blue   To depths of blue Icon_minitimeMer 8 Oct - 17:45

Alors c'est donc ça. Il veut vraiment que je fasse mon travail de psy, en faisant un suivi de sa sœur. Cette information m'enquiquine, et pas qu'un peu. Jusqu'ici, j'ai toujours refusé de prendre les employés comme patients, préférant me concentrer sur les détenus pour des raisons évidentes. Mais il s'agit de Basile, je ne peux pas refuser en bloc, sous peine de lui faire avoir des soupçons. Plus tard, sans doute. Je préfère ne pas lui dire « non » immédiatement, mais je n'ai pas non plus l'intention d'accepter. Je trouverai une bonne excuse le moment venu, je ne me fais pas de souci là dessus.

« Je comprends. Laisse moi en parler avec ma secrétaire, d'accord ? »

Voilà qui me laissait pas mal de temps.

Il est en train de me donner le nom de sa sœur lorsque mon estomac rejette son contenu. Je ne l'entends pas et de toute façon, je m'en fous pas mal. Le cas de la sœur de Basile me passe par dessus la tête, seul Basile lui même m'intéresse.
Une fois que je suis calmé, mon chevalier servant me donne de l'eau et m'essuie le coin de la bouche. Je fronce légèrement les sourcils. Je n'aime pas être traité comme un bébé, même par lui. Néanmoins, je ne le repousse pas, car je n'ai pas abandonné l'idée de le faire mien. Ce serait vraiment stupide de ma part de tout foutre en l'air maintenant.
Finalement, une infirmière compétente prend le relais et me fait plein de trucs dont j'ai à peine conscience, étant donné mon état. Elle sait ce qu'elle fait au moins et en un rien de temps, je me retrouve plus frais, sans plus avoir de goût de vomi dans la bouche. Pour couronner le tout, une délicieuse et rassérénante odeur de thé blanc vient chatouiller mes narines. Basile l'accompagne, armé de deux tasses appartenant de toute évidence à l'hôpital. Je tend la main, autant que les fils me le permettent, pour m'emparer de l'une d'elle et respire immédiatement le parfum chaud.

« D'habitude, je prends quelque chose de plus fort. … Du thé noir. »

Avec de l'alcool et un rail.

« Mais là, je crois que c'est mieux pour ce que j'ai. Et puis l'odeur me fait du bien. »

Ca, ce n'est pas un mensonge, au moins. Je respire une nouvelle fois la bonne odeur légèrement sucrée du breuvage et en avale une longue gorgée. Les yeux fermés, je suis le chemin brûlant de son parcours dans mon œsophage. Oui... Délectable... Je me demande si les baisers de Basile provoquent le même bien être.

Alors que tous les deux buvons tranquillement notre thé, dans un silence religieux, bienveillant et chiant à crever, Basile anime la non conversation avec une annonce des plus plaisantes. Je lève sur lui un regard brillant accompagné d'un sourire sincère et jovial. Alors comme ça, il va me coller aux basques jusqu'à ce que j'aille mieux ? Bien sûr, ça pourrait me poser quelques petites problèmes, par rapport à mes habitudes. Il y a cette manie que j'ai de consommer de la drogue mais... En y réfléchissant bien, vu ma réaction violente à l'ingestion d'un simple quartier de pomme, je devrai ralentir là dessus jusqu'à complète guérison. Donc, que Basile soit présent ou non ne change rien. Il pourrait même m'aider à résister à l'appel de la mort. Parce que non, j'ai beau être casse cou, je ne veux pas mourir.

« Alors... Tu vas prendre soin de moi pendant plusieurs jours ? Subvenir à tous mes besoins ? Etre là tout le temps, sans me laisser un seul instant d'intimité ? … Oh, Basile, rien n'aurait pu me faire plus plaisir ! … Enfin, au vu des circonstances, bien entendu. »

Je lui souris largement avant de terminer mon thé. Je pense que le médecin a raison quand il parle de miracle et ça m'étonne même qu'il n'ait pas abordé le sujet de l'accoutumance. J'imagine que s'il l'a effectivement fait avec Basile, ce dernier a dû lui répondre que j'étais quelqu'un de trop bien et coincé pour ça. Allons ! Mes tatouages ne t'ont ils pas mis la puce à l'oreille Basile ? Quel psy coincé aurait eu le courage de se faire dessiner tout ça sur la peau ? Et ce dragon ? Tu as bien dû voir des films de mafia chinoise ? Basile, tu es si gentil et confiant. Ca te perdra. Bientôt.

« Je suppose que j'ai eu de la chance. Si je ne suivais pas un mode de vie aussi sain, mon corps aurait probablement été moins résistant et je... serais mort. De toute façon, sans ton intervention, je serais mort. Merci Basile, merci. Tu m'as sauvé la vie. »

A nouveau, je plante mon regard, brillant de reconnaissance, dans celui de Basile. Embrasse moi. Embrasse moi. Tes lèvres me font tellement envie mais je ne peux rien faire. Alors embrasse moi, bon sang !
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MessageSujet: Re: To depths of blue   To depths of blue Icon_minitimeVen 10 Oct - 22:04


Non mais c'est plus de la gêne là en fait. C'est carrément un braiser intérieur qui me consume et me donne juste envie de me tuer. Parce que oui, je suis gêné à mort au contact de mon ami le psy. Il me regarde avec ces yeux et il parle avec cette bouche … Ah, mais on dirait qu'il me drague depuis le tout tout début. Et pourtant, ça ne devrait pas être comme ça. Je suis un bon ami. Du moins, c'est ce que je me plais à croire.
Alors pourquoi est-ce que je suis systématiquement attiré par mes amis ? Non, en fait ce n'est pas vrai. J'étais attiré par Neil dès le début et il n'a jamais été mon ami. Le fait que je sois amoureux d'Ulrick a été éprouvé et je ne sais même pas si je ressens une quelconque attirance physique envers lui. Luckas ne m'attire pas aussi. Donc, est-ce que Dale est juste … un mec avec qui je pourrais avoir une relation ?
J'ai un sourire et je commence à me sentir mal. Est-ce que je deviens malade ?
Sa voix me tire de mes pensées et elle me fait sourire. Du thé noir, oui c'est le meilleur bien évidemment. Personnellement, je ne suis pas un grand consommateur de breuvage quelconque mais j'aime bien le thé de temps en temps. Le café me met trop sur les nerfs, déjà que je suis hyperactif. Quand à l'alcool … oh on sait tous ce que ça me fait faire alors je préfère éviter d'en boire trop souvent. Pour le bien commun.
Je devrais sûrement penser à la théorie du petit ami. Dale est gentil après tout et Rourke est toujours dans le coma aux dernières nouvelles. Il ne se réveillera sûrement avant un moment. Je souris à Dale et rit à sa remarque. Oh, il est adorable d'essayer de me remonter le moral mais je me sens quand même gêné de l'envahir comme ça. Je ne suis pas censé le coller à ce point à ce niveau de notre relation.


« Oh, j’essayerai de me faire tout petit. »

De toute façon, je n'ai pas vraiment le choix. Le médecin m'a bien dit de le surveiller, de faire attention à lui. Je passe une main dans mes cheveux et finis mon thé. Est-ce que je suis censé partir maintenant ?
Quelques coups résonnent à la porte et je me lève, par politesse. Un homme solide, d'une trentaine d'années rentre et sourit à Dale. Un autre homme, un peu plus grand et plus fin, le suit. Tous deux sont typés asiatiques, coréens sans doute et sont surpris de me voir. Oh, ce doit être la famille de Dale qui a été prévenue par un moyen ou un autre. L'homme le plus petit vient me serrer la main et je réponds à la poignée de main par mécanisme.


« Vous devez être celui qui a amené Dale ici. Vous lui avez sauvé la vie, je ne pourrais vous êtes plus reconnaissant.
-Euh … en effet, et vous êtes... ? »

L'autre met un peu de temps à répondre. Son accent coréen est détectable mais son vocabulaire est élaboré. Comme s'il manquait juste de pratique.

« Kim KyangJa. Un ami de Dale, nous avons été élevés comme des frères ou presque. Et voici Eun MooKyul, un très bon ami à nous. »

Le dénommé MooKyul, une cigarette dans la bouche, hoche la tête en guise de salutation. Il n'a pas l'air de savoir que c'est interdit de fumer ici mais il me fait un peu trop peur pour que je lui dise quoique ce soit.

« Est-ce que je pourrais parler seul à seul avec Dale ? »

Je hoche la tête en souriant et dès que l'ami terrifiant et moi sommes sortis, j'entends parler coréen. Étrange, je croyais que Dale ne le parlait pas vraiment bien.

Le lendemain matin, je suis de retour à l’hôpital avec un sac de fringues pour mon ami, piochées au hasard dans son armoire, et je les pose sur la chaise à côté de lui.

« Je te ramène à la maison ! Je t'ai apporté des affaires ! »

Pendant que j'ai le dos tourné et qu'il se change, je soupire. Je ne devrais pas lui en parler mais ça bouillonne à l'intérieur de moi. Il a dit que je ne devrais pas revenir mais j'aime bien Dale et si ce qu'il a dit est vrai …

« HyuuKi … C'est ton nom n'est-ce pas ? L'ami de ton frère m'a tout raconté. Et si tu veux faire souffrir Liam Gantley … j'en suis. »

Je laisse le silence planer en triturant l'ourlet de ma chemise. Est-ce que j'ai fait une connerie ?

[Oui j'ai placé mon perso préféré de mon deuxième yaoi préféré. J'avais bien fait Feilong alors hein u_u]
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MessageSujet: Re: To depths of blue   To depths of blue Icon_minitimeVen 10 Oct - 23:08

Sans vergogne, je réponds du tac au tac à Basile.

« Oh moi je ne préférerais pas que tu te fasses tout petit, si tu vois ce que je veux dire. »

Mon sourire en coin coquin s'élargit à mesure que je fixe son visage, puis que mon regard glisse sur son cou et la ligne de ses épaules. Un petit bruit sec me tire de ma contemplation perverse et je lève les yeux vers les deux visiteurs. Quand je les reconnais, mon sourire s'affaisse, comme du beurre laissé au soleil. Mon cœur se glace, j'ai de nouveau la nausée.
Que ce soit clair : j'aime mon frère, je le respecte, vraiment. Mais il me fait peur. Et surtout, ça m'inquiète qu'il soit venu pour une si petite chose que ma personne attaquée. Pour arriver aussi vite, il a dû sauter dans son jet privé. Non, il n'est décidément pas là pour prendre de mes nouvelles.

KyangJa se présente rapidement mais toujours respectueusement à Basile, qui est gentiment congédié, en compagnie de MooKyul, un petit lèche-cul qui doit certainement baiser mon frère à la moindre occasion.
Je me retrouve donc seul en compagnie de mon aîné et mes mains serrent ma tasse encore chaude, comme pour me rassurer. Je suis faible à cet instant et je ne peux pas fuir. KyangJa le sait, c'est inscrit en lettres de feu dans son regard aussi méprisant que glacial. Je ne peux même pas m'empêcher de déglutir, je me rends alors compte que ma bouche est bien sèche. J'ai envie d'une gorgée de thé mais n'ose pas quitter mon frère des yeux.
Il se rapproche et me sourit. J'ose penser qu'il s'inquiète pour moi... Avant de me prendre une belle gifle. Je sens mon cou craquer un peu et lâche ma tasse, qui déverse son contenu au sol.

« Tu n'es qu'un misérable petit cafard abjecte, Kim HyuuKi. J'ai honte de porter le même nom que toi. »

Toujours cette voix posée, qui est pourtant capable d'énoncer les pires horreurs.
Je lève les yeux sur lui, pour le défier et lutter contre ma peur viscérale. Une autre baffe m'oblige à détourner les yeux et, les poings serrés, je me contiens. Je viens déjà de m'arracher un petit bout de peau de la lèvre inférieure, ça picote, c'est dérangeant. Je ne veux qu'une nouvelle gifle fasse des dommages visibles. Alors oui, je garde le visage baissé.

« Tu t'enfuis de la maison en laissant un mot à l'un de mes subordonnés, pour te retrouver ici, sous une fausse identité.
-Si je te l'avais dit, tu m'en aurais empêché.
-Ferme la, HyuuKi. Venger notre sœur n'est pas une priorité. Il est de toute façon condamné à mort, la punition viendra d'elle même. Pour une fois, oublie ta prétendue fierté et fais honneur à ta famille. Notre sœur n'aurait pas voulu que tu te corrompes à ce point. Tu es un être dégoûtant, HyuuKi.
-Au moins je fais quelque chose, je ne reste pas planté comme un arbre sur mon grand fauteuil, à donner des ordres sans me salir les mains.
-C'est certain, tu connais la saleté, HyuuKi. Tu es une immense tâche sur notre histoire familiale. Ne t'attends pas à ce que cela reste impuni. Je te laisse une dernière chance. MooKyul et moi allons nous occuper définitivement du problème Gantley. Tout ce que tu as à faire, c'est prendre un billet de retour pour Séoul et te mettre sagement à mon service, comme tu aurais déjà dû le faire il y a longtemps. »

Une rages innommable monte en moi et je décide une nouvelle fois de défier KyangJa. Je lui crache à la figure et garde mes yeux rivés sur lui.

« Tu peux te la foutre au cul, ta prétendue vengeance contre Liam. Pars. Pars et ne reviens pas me faire chier. C'est ici ma maison maintenant.
-Comme tu voudras, petit frère ingrat. »

Il extirpe un mouchoir en tissu de sa poche de pantalon et essuie sa joue souillée, sans paraître le moins du monde fâché. Un exploit dans le domaine du sang froid.

« Mais ne compte plus sur moi, pour quoi que ce soit.
-Parfait. »


KyangJa se retourne et pose la main sur la poignée de la porte. Je me sens soulagé, il va me laisser tranquille. Tout est terminé. Je suis libéré de cette famille et je vais pouvoir reprendre ma vie où mon frère a tenté de l'interrompre. Liam, Anja... Basile.
Avant d'ouvrir la porte, mon frère me jette un coup d’œil par dessus son épaule. A nouveau, j'ai cette sensation glaciale à l'intérieur, le pressentiment qu'il va encore me tomber une horreur sur le coin de la gueule.

« Au fait, nous allons quand même te faire la fleur de nous occuper de Gantley. »

Son sourire est si sadique que je n'ai aucun doute : il sait. Je me retrouve alors beaucoup trop seul, beaucoup trop petit, dans une pièce beaucoup trop grande pour moi. Je ne peux pas lutter contre KyangJa. Liam va mourir. Avant l'heure.


J'ai passé une bonne nuit mais dès mon réveil, mes souvenirs m'assaillent et l'anxiété revient en force me tourmenter. Sans mes drogues, je suis un être humain normal. Dépressif.
Heureusement, Basile vient me rendre visite. Sa seule présence atténue un peu mes souffrances intérieures et je lui souris pour le lui montrer clairement. Il a amené un sac qu'il pose sur une chaise et m'annonce joyeusement qu'il me ramène « à la maison ». La maison ? Quoi ? DearDeath c'est une maison maintenant ? Première nouvelle ! Je ne lui fais néanmoins pas la remarque et me contente de le remercier, avant de rejeter les draps sur le côté.

« Cool ! J'en avais justement ras le bol de rester dans cette ambiance aseptisée. »

Physiquement, je me sens beaucoup mieux. J'ai juste l'impression d'avoir couvée une gastro. Rien de grave quoi. En tout cas, j'ai une furieuse envie de steak.
Alors que j'extirpe une chemise immaculée du sac, Basile me tourne le dos. Oooh, comme c'est adorable ! Je lui ai touché la bite et il me laisse quand même mon intimité. Touchant...
Je m'habille, ou plutôt je me déguise, en Dale Smith. Chemise blanche, pantalon noir, gilet fin noir. Trop. Joyeux.
Alors que je boutonne ce dernier, Basile prononce mon nom. Je tourne la tête vers lui, d'instinct, sans comprendre tout de suite. Ce n'est que lorsqu'il poursuit sa phrase que je me rends compte de ce qu'il se passe. Je relâche les pans de mon gilet et viens me mettre face à lui. Je suis partagé entre le doute et la félicité la plus complète.

Il est là, devant moi, probablement mal à l'aise de m'avoir débité tout ça, mais... Il a aussi l'air déterminé. Je ne sais pas pourquoi il veut faire souffrir Liam, quelque chose me dit dans son attitude qu'il a ses raisons bien à lui. Un allié sûr alors ? Techniquement, je devrais refuser, l'hypnotiser, trouver un moyen intelligent de lui faire oublier toutes ces conneries de vérités. Mais je ne peux pas m'empêcher de lui sourire bien gentiment.

« Basile... Est ce que quelqu'un t'a déjà dit à quel point tu étais sexy ? »

Oui, c'est vrai. Il est sexy. Tout le temps. Mais là, le trouver aussi ouvert à moi et mon petit secret, c'est magique. Fidèle à mon caractère impulsif, je l'enlace et colle ma bouche à la sienne, pour l'embrasser. Pas un petit baiser de rien du tout, non. Un truc puissant, du feu de Dieu. Mon corps scotché au sien, mes bras enserrant son cou... Tout.
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MessageSujet: Re: To depths of blue   To depths of blue Icon_minitimeMar 14 Oct - 18:34

La honte, la gêne, tout ça, je connais. Je connais même un peu trop bien. A chaque fois que j'osais l'ouvrir, mon père et mes oncles savaient me faire taire avec des mots bien acérés. Maintenant, j'ai apprit à me taire, à être plus conciliant, à faire ce qu'on me demande sans rechigner. Bien sûr, ce n'est pas comme si je ne parlais pas mais je suis là quand on a besoin de moi et je parle beaucoup moins qu'avant. Je me soucie plus des autres aussi.
C'est comme ça que je suis maintenant. Est-ce que je serais devenu plus volontaire et moins gentil si j'avais été plus libre dans mon enfance et mon adolescence ? Dans mon groupe d'amis au lycée, j'étais souvent celui qui était le raisonnable, qui n'avait jamais de problèmes, à qui on se confiait et on demandait des conseils. Et maintenant c'est la même chose. Ulrick compte sur moi sans arrêt et Luckas, obnubilé par les problèmes qu'il s'est créé, ne fait même plus attention à moi.
Et là, je me sens gêné d'en demander plus à quelqu'un dont je ne connais rien. Sans doute que quelqu'un de normal aurait crié ''dis donc, je t'ai sauvé la vie alors tu me dois au moins la vérité''. Mais pas moi. Je ne peux pas être aussi brusque, surtout avec un malade, surtout avec quelqu'un que j'apprécie. Je ne peux pas réagir comme un monstre, comme un sans-coeur. D'ailleurs en parlant de cœur, le mien bat beaucoup trop vite.
Un petit malaise s'installe entre nous aussitôt que j'ai prononcé ces mots. Je me sens vraiment trop bête, je suis presque prêt à partir en le laissant tranquille. Mais je dois le ramener au bercail et j'ai donné ma parole alors je ne peux pas partir. C'est un peu étrange en fait mais je ne sais pas si je pourrais un jour le regarder en face à nouveau. Tout est vraiment trop étrange dans cette pièce alors je voudrais juste fondre, là maintenant.
Un soupir s'échappe de mes lèvres quand je me rends compte que le psy – faux psy en fait mais je préfère ne pas penser à ça en ce moment même – m'a menti sur tout, même sur son nom et sa double nationalité. Dale, l'homme que je pensais apprécier, n'a en fait jamais existé. MooKyul a décrit HyuuKi comme ''un gosse de riche excentrique aux cheveux bleus qui fait toujours tout pour se faire remarquer, qui touche à la prostitution, la drogue et le trafic d'alcool.'' Comme si le fait que je sache qu'il est un grand ponte du crime organisé ne suffisait pas.
Et il a aussi précisé que je ne devais pas m'attacher à lui. ''T'es un type bien apparemment, t'attaches pas à ce connard, il va te briser.'' Je ne sais pas ce que Dale … HyuuKi lui a fait mais en tout cas, ils ont l'air de ne pas s'entendre du tout.
Mon estomac fait des siennes quand j'entends ses pas si délicats sur le sol. Sa légèreté m'a toujours étonné mais je suppose que c'est normal pour quelqu'un comme lui. Après tout, il n'a pas un sang hybride comme il l'a fait croire à tout le monde. Sa structure d'os est plus légère et mieux répartie que la notre. J'ai vu quelque chose comme ça en SVT quand j'étais au lycée. Je n'y croyais pas, jusqu'à voir HyuuKi et le chef des gardiens marcher.
J'ai le cœur qui se serre en me disant une nouvelle fois que je me suis bien fait avoir. Je n'étais attiré que par une fausse identité, un psy censé être normal. Pourquoi je me retrouve toujours à vouloir les mêmes personnes à problèmes. Neil, Ulrick et maintenant HyuuKi.
J'ai un grand problème avec les détraqués en fait, huh. Je déglutis alors qu'il se meut avec une hésitation qui ne lui est pas coutumière. Comme s'il avait peur que je lui dise quelque chose de mauvais. Comme si j'allais lui arracher la gorge avec mes dents. Alors que je ne ferais jamais rien pour faire du mal à quelqu'un sauf si je suis attaqué ou si un de mes proches l'est. Je ne suis franchement pas un bon bourreau.
Sa phrase me fait perdre tous mes moyens. Sexy ? Oh non, mais quoi ? On est là pour parler de choses sérieuses, pas de ça ! Et je ne sais même pas si j'ai envie qu'il me trouve sexy. Après tout, il m'a menti. Il nous a menti. Qui diable sait quoi d'autre je ne sais pas sur lui … Un cannibalisme refoulé ou pire ?
Quand il vient m'embrasser, je me sens submergé par sa passion, comme soumis à un tsunami sans pouvoir bouger. Je n'ai jamais ressenti ça et je suis cloué sur place. Par un réflexe sorti de je ne sais où, je passe mes mains dans son dos et le colle un peu plus à moi, si bien que même un cure dent je pourrais pas passer entre son corps et le mien. Quand finalement, je dois reprendre ma respiration, je me décale un peu, ses lèvres contre les miennes, juste assez pour pouvoir parler.


« Tu n'as pas le droit de me trouver sexy. Tu m'as menti sur tellement de points, je ne pourrais jamais te pardonner. »

Mais je retourne tout de même l'embrasser, comme poussé par quelque chose de plus puissant que moi. Quelque chose qui me tient par les tripes.

« Et ne t'avises pas d'approcher ma sœur ou Ulrick. Jamais. Sinon je te fais la peau. J'ai tué trois personnes dans ma vie, ne crois pas que je ne sois pas capable de recommencer. »

Je suis tellement … tellement en colère. Je le repousse une ultime fois avec toute la force que j'ai et je le regarde, les yeux brûlants d'une rage dont je ne me savais pas capable.

« Pas ici. Je t'attends dans la voiture. »

Je fronce les sourcils et m'en vais en faisant claquer la porte si fort que le tremblement fait s'entrechoquer des flacons en verre de l'autre côté du couloir. Je descends après m'être excusé auprès des infirmières et je dévale les escaliers quatre à quatre.
Une fois dans le parking souterrain, je pénètre dans ma 2CV et je reste à fulminer en l'attendant. Bon sang, il m'a vraiment prit pour un con j'y crois pas.
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MessageSujet: Re: To depths of blue   To depths of blue Icon_minitimeMar 14 Oct - 21:21

Je n'ai pas réfléchi quand j'ai sauté sur Basile, je me suis contenté de répondre à mes pulsions, comme d'habitude. Mais il faut me comprendre, il est là avec... sa bouche. En tout cas, sur le moment, je ne regrette rien. Son corps me semble si chaud, vu que je suis malade et glacé à l'intérieur, c'est juste délicieux. Il est encore plus efficace qu'une tasse de thé bien chaud. Si seulement il pouvait me faire suer, sur ce lit, tout de suite... Et peut être bien que ça va arriver, car Basile me presse contre lui. Je me sens tout faible en ce moment, c'est grisant. Je suis complètement à sa merci, à ce type que je connais à peine finalement. Les gentils sont les plus dangereux, il suffit de la bonne raison pour qu'ils deviennent complètement fous et se montrent violent sans savoir s'arrêter.
Basile n'en est pas rendu là, car il me repousse, juste assez pour que cesse l'échange de salive. Nez contre nez, je le regarde, un large sourire sur les lèvres et le souffle erratique. Il me sermonne. Sans rire, il me sermonne ! C'est loin d'être aussi désagréable qu'avec KyangJa, bien au contraire. Je n'ai pas peur de Basile, j'ai même envie qu'il me punisse, s'il le veut.
Mon sourire s'agrandit encore et je murmure, goûtant à son souffle :

« J'aime les interdits. »

Et puis finalement, ça n'a pas l'air de tellement le déranger, cette histoire de mensonges. Peut être parce qu'il s'est déjà rendu compte qu'entre le Dale Smith qui lui a été présenté à l'orée de la forêt et le HyuuKi qu'il est en train d'embrasser goulûment, il n'y a pas de différence. Pas vraiment.
Après un nouveau bon moment durant lequel je mets un point d'honneur à serrer un peu plus mes bras autour de ses épaules et à donner à ma langue un rang d'exploratrice des profondeurs, il me repousse à nouveau. Je reprends bruyamment mon souffle et le regarde, persuadé qu'il va encore me reprendre la bouche d'une seconde à l'autre.
Cette fois, il me fait une mise en garde, ou plutôt, il me donne un ordre, parfaitement clair. Ne pas faire de mal à Ulrick ou sa sœur. Sa sœur ? Il a une sœur ? Ah, oui, il m'en a parlé la veille. La greluche qu'il veut faire suivre parce qu'elle a eu la stupidité de venir travailler à DearDeath. Bon ben... Je suppose que c'est râpé, maintenant qu'il connaît la vérité. Quant à Ulrick... Je me sens bizarrement un peu mal à l'aise. Quand je pense à ce que je lui ai fait subir dernièrement. Merde... J'ai encore une petite chance pour que Basile ne le découvre jamais, même si elle est minime. Je ne vais quand même pas me confesser, il pourrait m'envoyer bouler avant notre toute première baise ! Cet instant, là, représente déjà une immense victoire, je ne veux pas gâcher notre avancement. Les gens se font si difficilement serrer par rapport à Séoul ! Alors je hoche la tête, en prenant un air innocent. Autant que possible quoi.

« Tu me tuerai vraiment ? Moi ? »

Je lui souris encore, pour essayer de le faire flancher comme une jeune fille le ferait devant un chaton abandonné.
J'amorce un mouvement de tête vers ses lèvres, mais il me repousse puissamment. Tellement que je vacille en arrière et tombe le cul sur le sac de sport qui contenait des vêtements. Je dois dire que je suis un peu choqué par cette réaction. Basile a vraiment l'air d'être en colère, mais je n'ai rien fait de mal pour une fois ! Quoi ? C'est mon baiser qui le met dans cet état ? Quand la porte claque violemment sur lui, je comprends. Ou crois comprendre. Je ne suis pas psy, hein ! Il est en rage parce qu'il aime m'embrasser. J'ai presque envie de me réjouir de façon tout à fait machiavélique, mais en fait, je suis juste content.

Je me lève de la chaise et rassemble mes affaires, sans réussir à me départir de mon sourire. J'essaie même de me gifler (doucement quand même, faut pas déconner) pour le jarreter, mais sans aucun succès. Putain, c'est qu'il est vrai, ce sourire. C'est sans doute à cause de la perspective de faire des cochonneries avec Basile dans sa voiture. Hey oh ! C'est pas moi qui l'ait proposé.
Sans trop traîner, j'abandonne avec soulagement ma chambre et passe devant une vieille à l'accueil pour signer le petit papier qui décharge l'établissement de toute responsabilité. Une fois sur le parking, je cherche des yeux la voiture de Basile. Je me rends alors compte que je n'ai aucune idée du modèle dont il s'agit, je ne l'ai jamais vue sa bagnole. J'essaie de me concentrer sur les plaques, voir s'il n'y en a pas une qui serait immatriculée de la France, mais je finis par me rendre compte que c'est une idée complètement conne. Oh tiens, ce serait drôle que sa voiture ce soit cette toute petite Citroën qui a l'air vieille et... Bordel, c'est pas vrai !
J'éclate de rire en plein milieu du parking, attirant l'attention de quelques personnes mais en m'en foutant complètement. Je rentre ensuite dans la voiture, me plaçant sur le siège passager, et fait passer le sac de sport sur les sièges arrières. Je n'attache pas ma ceinture et fixe Basile, en ayant parfaitement conscience de mon air gourmand.

« Alors tu veux le faire ici ? Devant tous ces gens ? Je ne suis pas spécialement exhibitionniste, mais j'ai l'esprit ouvert, si c'est ça qui te fait kiffer. »


Un peu plus, nous voilà partis en direction de DearDeath. J'ai au moins une heure devant moi, le double si j'en juge par la vitesse de pointe de cette voiture. Autant en profiter pour faire la causette, se connaître un peu mieux, se promettre des choses, tout ça...

« Au fait, Basile, je t'ai jamais menti à toi. Enfin, si, je t'ai donné un faux nom et tout mais... Je... Je n'ai jamais joué la comédie. Tout ce qui s'est passé dans la forêt, c'était vrai. »

Je fixe la route qui défile sous mes pieds, soudain nerveux. Je n'ai jamais été nerveux quand j'avouais mes sentiments, sans doute parce que jusque là, il s'agissait d'autre chose. Si, il y a Liam, qui est sans doute le grand amour de ma vie, mais avec lui, c'était facile. Ca a toujours été évident avec Liam. On s'est tout de suite plu, engueulés, embrassés... Avec Liam, je n'ai pas honte de mes sentiments. Avec Basile... J'ai peur qu'il me rejette, je crois. C'est une sensation vachement bizarre. En tout cas, mes doigts se crispent sur le siège, dans l'attente d'une réponse. Je ne sais même pas s'il est toujours furieux.
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MessageSujet: Re: To depths of blue   To depths of blue Icon_minitimeDim 19 Oct - 19:55

Ma rage se dissipe lentement, comme un cachet effervescence plongé dans l'eau. Les bulles de ma colère s'en vont ailleurs et je me sens mieux. Je suis toujours fou de rage bien sûr mais je me sens assez bien pour conduire, pour ne pas me planter contre un tronc d'arbre. Je me sens assez bien pour lui expliquer les raisons de ma colère, les doutes que j'ai quant à son honnêteté et les envies de le baffer qui me prennent.
Mais je me demande soudainement s'il peut comprendre. Nous sommes de deux univers si différents !
Il a grandi dans l'illégalité, les trafics en tout genre et la liberté absolue d'après ce que j'ai comprit. Pour lui, la morale n'est qu'une vague notion, le crime est une habitude et le mensonge est aussi vital que l'air qu'il respire. Un froncement de sourcil se glisse sur mon visage tandis que je réfléchis à lui. Il se fout de ma gueule, mais d'une force … Il avait l'air de s'en foutre que je puisse être en colère ou blessé. Il avait l'air … hm … amusé.
Et son foutu sourire me hante comme une gangrène qui me ronge. Un parasite qui s'accroche à mon cœur et menace de le faire tomber.
Il ne comprend pas qu'une relation basée sur un mensonge n'a aucun avenir ? J'ai encore cette attirance sexuelle envers son corps, encore cette envie de le prendre contre moi et de l'embrasser. J'ai encore envie de lui. Mais toute affection envers ses mimiques mignonnes ou son petit accent a disparu définitivement. Parce que tout ça n'était que mensonge et je ne peux pas m'accrocher à un mensonge. Je ne peux pas.
J'aurais juste voulu ne jamais savoir, toujours croire que cette relation était en place de façon anodine, qu'il ne cherchait pas à se trouver des alliés au cas ou quelque chose de méchamment lourd lui tomberait sur le coin de la gueule. Mais il n'en a rien à foutre de moi. Ça aurait tout aussi bien pu être Hiramoto de la compta ou Calvin, le gardien le plus moche de la terre. Rien ne compte pour lui de toute façon hein …
Je le déteste, je le déteste tellement en ce moment. Et je me déteste aussi d'avoir été assez stupide pour tomber dans le panneau, pour me laisser avoir par ce faux-psy. Dire que j'étais prêt à lui confier ma sœur ! Ma sœur bordel !
Mais je ne bous plus de l'intérieur comme quand je suis parti. Je suis plus calme. Ma colère est froide, comme s'il m'avait planté un pieu dans le cœur et me l'avait arraché brusquement. Malgré tout, une émotion chaude, brûlante même, menace de prendre le pas à chaque instant : le désir. Pas n'importe quel désir, une envie passionnée, brutale et même un peu malsaine. Je ne me savais pas capable de penser comme ça.
Quand il entre dans la voiture, je le fusille du regard et quand il me parle, c'est encore pire. Je soupire.


« Dis pas de conneries et mets ta ceinture. »

Oui, j'avais envie de céder et de le sauter dans ma voiture. Mais je sais que je l'aurais regretté. Alors je démarre, la mort dans l'âme. Et je roule, sans me préoccuper de lui. Jusqu'au moment où il ouvre la bouche. Alors je freine, presque radicalement et vais me garer sur le bas côté. Quand je me tourne vers lui, mes yeux sont comme des feux brûlants. Mais je ne sais pas de quoi ils brûlent.


« C'était vrai ? Est-ce que tu me prends pour un con ? Dans la forêt tu m'as dit que tu n'avais aucune expérience, que tu étais timide, que tu sentais qu'il y avait un truc entre nous. Mais c'est faux ! »

Je me mets à lui crier après, les larmes aux yeux, sans trop savoir pour quoi. Ça doit sortir.

« C'est faux, c'était des mensonges, que des mensonges depuis le début ! Je pensais que tu me comprenais mais c'est faux ! Tu es une ordure, tu m'as menti ! Et j'ai commencé à ressentir des choses pour toi et je me retrouve comme un con à être attaché à quelqu'un qui n'existe même pas. Je ne sais pas qui tu es, HyuuKi. Je ne sais même pas si c'est ton vrai nom, ça pourrait encore être un mensonge ! Et pendant tout ce temps où j'étais attaché à toi, tu te marrais bien hein ? »

Le silence. Je ne sais pas trop ce que j'attends. Une réponse ? Un déni ? Je ne sais même pas si j'attends quelque chose. Mon corps crispé est tendu à son maximum, tellement que j'ai mal aux épaules et aux bras. J'ai encore envie d'être avec lui et ça me tue.
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MessageSujet: Re: To depths of blue   To depths of blue Icon_minitimeDim 19 Oct - 21:24

La voiture freine alors brusquement. Mon corps part vers l'avant et, par réflexe, je me retiens des mains au tableau de bord. Bien sûr, c'est inutile, j'ai une ceinture de sécurité tout à fait efficace. Basile se range sur le bord de la route et me lance un de ces regards ! Maintenant j'étais convaincu qu'il était toujours furieux. Comme pour me confirmer les choses, il se met à m'engueuler et moi ? Moi je reste comme un con, droit comme un piquet, à l'écouter, les doigts crispés sur le bord de mon siège. Je le fixe, je regarde ses yeux me foudroyer, sa bouche débiter ses reproches et tout son être qui exulte de rage. Bordel, c'est trop différent de la fois où Anja m'avait sermonné. Cette fille, je m'en foutais tellement de son avis, elle n'était qu'un pion. Elle était remplaçable. Je lui avais juste servi des mensonges supplémentaires. Mais Basile ? Je n'ai pas envie de lui mentir.
Je me dis que ce qui le travaille, c'est rien. Quoi ? Il avait confiance en moi parce que j'étais soit disant puceau ? … Alors quoi ? Il voulait coucher avec moi ? Franchement, quelle hypocrisie. Juger sur un critère pareil.
Et pourtant... Comme ça sort de Basile, ça prend de l'importance, étrangement. Il finit sur une supposition pleine d'injustice et j'ouvre aussitôt la bouche pour protester. Heureusement, il avait fini de parler et attendait ma réponse, je suppose.

« NON ! Non, je me suis jamais marré sur toi, putain ! J'étais même hyper vexé que tu veuilles pas de moi après le numéro que je t'avais fait. Bordel, okay, je t'ai menti sur mon identité et tout ça... Mais mes ACTES, ils étaient vrais. J'avais vraiment envie de toi, pas juste pour jouer... Bon si, okay, au début, mais c'était parce que ça me faisait vraiment chier de venir t'aider... Mais c'est pas important ! L'important c'est que... J'ai toujours envie de toi ! Et je veux pas te décevoir. Alors j'attendrais si tu veux pas de moi. »

Je fronce les sourcils et me tourne pour faire face au pare brise, les bras croisés sur ma poitrine. La colère monte en moi, acide. Et mon estomac me fait mal. C'est si soudain que je déplie un peu mes bras pour poser mes mains sur mon ventre et me plie légèrement en deux en grimaçant. Mais je me reprends vite. Ce n'est rien, juste une petite attaque piquante. Rien de bien méchant.
Je prends alors une inspiration, longue et profonde, avant d'ajouter sur un ton beaucoup plus neutre que d'habitude :

« Si ça te dérange pas, j'aimerai rentrer. A moins que tu veuilles baiser dans un fourré ou m'y étriper, on n'a plus rien à foutre ici. En plus il caille putain. »

Je frottai mes épaules avec vigueur pour essayer d'y faire naître un peu de chaleur. Je détestais être malade, ça me rendait vraiment faible. Et vulnérable. Et apparemment, plus émotif.
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MessageSujet: Re: To depths of blue   To depths of blue Icon_minitimeDim 19 Oct - 22:25

Un mal de tête pointe à l'arrière de mon crane. Ce silence est assourdissant. Assourdissant de reproches que je me fais à moi même, que j'ai envie de lui faire, que je ferais mieux d'oublier. J'ai juste envie de reprendre la route, d'oublier tout ce que je sais sur sa fausse identité et de couper les ponts avec lui. J'aimerais … oh je souhaite tellement fort qu'il ne soit jamais né. Qu'il ne soit jamais venu ici.
Les larmes se mettent à couler. Bien sûr. Mon père me l'a assez souvent dit, je ne suis qu'un gamin pleurnichard qui s'illusionne sur la vie. Je ne suis qu'un gamin. Ouais. Je n'ai aucune expérience de la vie, c'est foutuement vrai. Mais ce n'est pas une raison pour se foutre de ma gueule bordel ! J'ai des sentiments, j'ai un cœur bordel ! J'ai … j'ai le droit d'être heureux. Non ? Je n'ai pas le droit d'être heureux ?
Je me sens tellement con, tellement … tellement rien. Et quand HyuuKi – si c'est bien son nom – ouvre la bouche, je me sens encore plus vide. Il était lui. Il a envie de moi. Vraiment ? Parce que les gens comme lui ne courent pas les rues. Apparemment, tout le monde m'aime bien, mais personne ne m'aime vraiment. Personne ne m'aime réellement. Parce que je ne suis pas quelqu'un de bien, peut-être.
Ensuite, il a une réaction un peu étrange. Comme un … oh, il va vomir. A l'intérieur de ma voiture. Je m'en fiche un peu à vrai dire, ça ne compte pas. Pas du tout. Rien ne compte, rien de ce qui est matériel. J'ai juste envie de … de le laisser là, de m'en aller. Je veux oublier mais je ne peux pas ! Parce que je me suis attaché à lui. Je suis vraiment trop con. Trop  … malléable.
Mais il a toujours envie de moi. Je ferme les yeux. Mes pleurs se sont arrêtés.
J'essuie mes joues alors qu'il parle de nouveau. Il a froid. Je suis sans doute trop con, comme d'habitude, mais je retire ma veste en cuir bien chaude pour lui mettre sur les épaules. Je redémarre et monte le chauffage qui sort des bouches d'aération devant le pare-brise. Sans un mot. Je ne peux pas parler. Pas maintenant.

Une demi heure plus tard, nous sommes devant DearDeath. On nous laisse entrer et je me dirige vers les chambres, sans un mot. Je porte le sac du coréen et l'emmène à sa chambre. Je me suis fait faire un double des clefs étant donné que je vais devoir prendre soin de lui pour un mois ou plus. C'est important que je puisse rentrer quand je veux dès fois qu'il fasse une crise de je ne sais quoi, à l'improviste.
Une fois dedans, je pose le sac dans un coin et lui fait signe d'entrer.


« Je ne vais pas te manger. »

Je referme la porte derrière lui et la ferme à clef. Son colocataire est absent depuis des semaines, encore un homme qui n'a pas supporté la dureté des lieux.
Le couvant du regard, je retire ma veste de ses épaules et commence à le deshabiller. Bouton par bouton.


« Tu vas rester au lit un moment, je prendrais soin de toi. »

Quand vient le moment d'enlever sa chemise, j'hésite et finalement je passe le pas. Son torse est beau, lisse. Ses tatouages sont agréables à regarder et je me dis que j'aurais du me douter de ça depuis le début. Une marque de morsure m’intrigue et je prend son bras pour regarder de plus près. Il est blessé. Je soupire et secoue la tête.

« Tu devrais prendre plus soin de toi. Tu n'es pas immortel, HyuuKi. »

Je le pousse sur le lit et l'allonge, sous la couette moelleuse. J'hésite un instant et me glisse à ses côtés juste après, sans rien dire. Je pose ma tête sur son torse et essaye d'écouter son cœur battre. Au bout d'un moment, je l'entends et je soupire de soulagement.

« Ne me fais pas tomber amoureux de toi, j'en ai assez de souffrir. »

Boum. Boum. Boum. Le bruit de son cœur qui bat, lentement. Boum. Boum. Boum. Est-ce qu'il dort ? Boum. Boum. Boum.
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MessageSujet: Re: To depths of blue   To depths of blue Icon_minitimeDim 19 Oct - 23:19

Ca doit être à cause de mon passé de criminel, de ma vie tumultueuse et pleine de dangers, de mon réflexe de toujours cacher un flingue dans ma table de chevet et un couteau sous mon oreiller ou mon matelas, l'habitude de devoir me battre tous les jours pour sauver ma vie – bien que depuis mon arrivée aux Etats Unis, tout ça se soit considérablement calmé. En tout cas, je m'attends vraiment à ce qu'il me traîne dehors, me jette derrière une grosse plante et me poignarde avec un pic à glace. Je ne sais pas bien pourquoi il aurait un pic à glace dans sa bagnole, mais il y a eu plus fantasque dans l'histoire des meurtres. Du coup, quand une masse chaude et lourde vient se poser sur mes épaules en m'apportant un certain réconfort, je tourne brusquement la tête vers Basile, de surprise. Il ne me regarde pas et démarre sa voiture. Le moteur vrombit et un puissant souffle d'air chaud me balaie soudain la figure. Nous repartons et je détourne mes yeux, que je pose sur la route, qui s'accélère sous les roues de notre véhicule. Je ne dis plus rien, Basile non plus. Et je souris, discrètement. J'emprisonne un pan de la veste en cuir entre mes doigts et la tire doucement plus près de mon visage. Pas pour avoir plus chaud, juste pour savoir si elle sent toujours le neuf ou... Aaah... Non, elle sent Basile. Enfin, un mélange de cuir et de son parfum. Je ferme les yeux et me réfugie dans cette odeur qui représente un peu de bienveillance, de confort, d'inquiétude pour moi. Je finis par m'assoupir, bercé par le ronflement du moteur et les virages.

Quand je me réveille, la voiture cahote sur les graviers du parking de la prison. Je cligne des yeux et m'étire. Sitôt la voiture stoppée, je m'en extirpe et prends une grande goulée d'air frais. Ca fait du bien après tout ce temps enfermé ! Tandis que nous grimpons jusqu'à ma chambre, je maintiens bien la veste sur moi. Je suis fatigué et me laisse guider par Basile sans poser de questions. Ca ne fait pourtant que quelques heures que je suis réveillé. La maladie, tout ça... Un fléau.

J'attends que Basile mette mes affaires dans ma chambre et en ressorte, tout en me disant que je devrais lui rapporter son sac demain. Mais il me dit de rentrer, je suppose qu'il veut encore me parler d'une chose ou deux. Franchement, s'il avait vraiment voulu, il aurait pu le faire dans la voiture. J'ai trop sommeil et mon lit, alors même qu'il est bien trop petit et inconfortable, me fait grave de l’œil. En supposant qu'un lit puisse faire de l’œil...
Mon cuisinier préféré n'en a cependant pas fini avec moi. Il me déshabille, en commençant par retirer sa veste. Je pense qu'il veut juste la récupérer, logique. De toute façon, cette pièce est bien chauffée. J'aurais juste aimé la garder, mais pour d'autres raisons que mon confort physique. Et puis c'est au tour de mon gilet, doucement, bouton par bouton. Puis de ma chemise. Je le regarde avec des questions pleins les yeux, mais ce n'est pas vraiment cet endroit qu'il regarde. Il a plutôt l'air de découvrir mon corps, ou le redécouvrir. Il m'a déjà vu à moitié nu. En tout cas, je ne proteste pas, je ne dis rien, je ne fais rien. Je ne veux pas l'effrayer, un peu comme s'il était une bête sauvage que je voudrais approcher. Je ne veux pas qu'il s'arrête. Par contre, j'aimerais bien qu'il accélère. Ma peau à la chair de poule, j'ai vraiment froid. Je serre les dents pour ne pas frissonner et paraître encore plus faible.

Peut être pour couper court à un moment gênant, bien que je ne le ressente pas comme ça, il me donne ses instructions de garde malade. Je hoche la tête, complètement d'accord avec lui. Je n'ai qu'une envie, me fourrer sous les draps en pyjama.

« Merci. »


Il a un petit moment d'hésitation, les doigts sur les bords de ma chemise. Ce n'est franchement pas le moment d'être pudique, je me les caille vraiment. J'ai un frisson au moment où retire finalement le vêtement, du coup je ne sais pas s'il s'en est rendu compte. Il saisit alors mon bras et l'examine de près. Mon tatouage en rouages est brisé, à cause de la morsure de Mikhail. Ce n'est pas grave, mais il m'a laissé une marque de dents que je conserverai peut être à vie. Va savoir...
A ma grande surprise, au lieu de me bombarder de questions, Basile me conseille de prendre soin de moi. Il me fait même remarquer que je ne suis pas immortel. C'est plutôt anodin, normal, logique et censé. Mais ça me porte un coup. Oui, je suis un humain et j'ai beau être résistant, je pourrais mourir. Comme tous ceux que j'ai tués ou blessés gravement. Merde alors...

Coupant court à ma nouvelle angoisse, il me pousse doucement vers le lit et m'oblige à m'y installer. Je retire mes chaussures avant de m'allonger et laisse Basile me recouvrir de la couette. Je ferme les yeux et pousse un soupir de soulagement. Sommeil, viens à moi. Même avec mon pantalon, ça devrait le faire.

Il y a du mouvement à côté de moi. J'entrouvre un œil et vois que Basile s'installe à côté de moi. Ca alors ! Moi qui le croyais déjà parti. Je ne vais certainement pas m'en plaindre. Quand il pose sa tête sur mon torse, ses cheveux me chatouillent les tétons, mais je me force à ne pas bouger. Je suis trop bien comme ça pour tout briser.

« Ne me fais pas tomber amoureux de toi, j'en ai assez de souffrir. »

Ouah... Je ne pensais pas vraiment avoir ce pouvoir, en réalité. J'ouvre grands les yeux, rivés sur le plafond dont je ne vois pas grand chose avec la pénombre. Tomber amoureux de moi, vraiment ? Je n'avais pas encore vu la situation sous cet angle. A vrai dire, ça me fout un peu les boules. Je suis censé être amoureux de Liam, non ?
Je lui saisis la main et tente de le rassurer :

« T'en fais pas, entre toi et moi y'aura jamais ce genre de sentiments. Je suis un méchant, tu te rappelles ? »

Ma main remonte ensuite le long de son bras, jusqu'à son visage, que je caresse doucement du pouce.

« En revanche, je suis pas contre... D'autres choses, si tu vois ce que je veux dire. »

Je me tortille un peu pour faire glisser mon pantalon et l'enlève, sous vêtement compris, pour le jeter au sol. Voilà, je suis nu, offert à Basile. Etant donné que ma petite manipulation a éloigné ses cheveux de mes tétons, je me tourne vers lui et me rapproche de son corps, si chaud. J'ai besoin de chaleur, bordel, tellement besoin. J'ai envie de tout un tas de trucs. Clope, alcool, poudre... Mais je ne peux pas, parce que je ne suis pas immortel et que je viens de manquer de crever d'une overdose. Il ne me reste plus qu'une chose. Basile. Enfin le sexe. Le sexe avec Basile.
Je rapproche son visage tout près du sien, si près que nos nez se touchent et nos souffles se heurtent. Je ne sais pas si je vais tenir le coup ou si la fatigue va finir par se rattraper, mais je préfère tenter le coup. Après tout, j'ai un regain d'énergie soudain.

« Tu peux m'embrasser si tu veux... » chuchoté-je.

Et même plus ! Jusque là, il a pris soin de moi. Je veux que ça continue. Je veux en profiter un max. Parce que je suis persuadé que demain, ou après demain, il se lassera de ce que sa bonne conscience lui dicte. Il reviendra vite à la raison et me laissera pourrir dans mon jus. S'il est intelligent, c'est ce qu'il fera.
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MessageSujet: Re: To depths of blue   To depths of blue Icon_minitimeJeu 23 Oct - 18:30

La chaleur, tout le monde aime ça. C'est réconfortant, ça rappelle les bras d'une mère, les étreintes d'un père, les soirées près de la cheminée autour d'un bon film avec un verre de vin. Mais je suis de ces personnes qui ne supportent pas le froid. Et de fait, aiment encore plus la chaleur.
Et HyuuKi a un corps très chaud qui a sans doute eu l'habitude de prendre le soleil. Il est plus qu'agréable de constater qu'il est si chaud, même si sa musculature n'est pas aussi douce et agréable que la douceur d'une peluche. Mais une peluche est moins chaude. A moins qu'on ait mit un radiateur dedans mais là n'est pas la question. En plus la peluche pourrait prendre feu, c'est débile.
Bien sûr, je ne me plains pas de ma position, c'est toujours agréable d'être près d'un corps chaud. Je me sens un peu enfiévré et paresseux d'un coup. Je ne veux plus me lever. Je ne veux plus jamais me lever. Rester dans ce lit un peu étroit pour toujours me plairait bien. Ce serait agréable de faire ça, de n'être que là. Juste un corps contre un autre, sans pensées, sans rien d'autre. Oui, ce serait sacrément agréable.
Je respire son odeur mélangée à la mienne. Il sent l’hôpital mais sous cette couche d'odeur de lessive antibactérienne et de repas dégoûtants, il y a un peu de lui. Un peu de cette odeur de fumée de cigarette mélangée à un peu de thé et de jasmin. Cette odeur délicate et forte à la fois, si agréable à sentir. Une odeur que je pourrais sentir au réveil sans trouver ça indélicat. Peut-être que ça vient des cigarettes, peut-être que ça vient de lui …
Je me sens tout mou, comme liquide mais je devrais me forcer à sortir de là. Parce que HyuuKi est un piège duquel je ne voudrais bientôt plus sortir.


« Je devrais y aller. »

Et c'est vrai, mais je n'ai pas envie. Je n'ai pas envie de me séparer de HyuuKi. Et ce n'est pas uniquement à cause de cette chaleur qui me ronge la peau, qui me donne envie de me coller encore plus à lui. Non, c'est uniquement parce que je ne veux pas le laisser seul. Parce que je l'aime de plus en plus.
Cette marque de morsure, ces quelques cicatrices... est-ce qu'il a signé pour ça ? Est-ce que toute sa famille fait partie de la mafia ou bien n'est-ce que lui ? Je voudrais lui demander mais je n'ose pas. Je n'ose pas casser ce moment de paix entre nous. C'est si rare qu'il se taise. J'ai un sourire en coin. J'aime quand il ne se tait pas. En fait, j'aime quand il est juste là, quoiqu'il fasse. Sa voix, ses manières, ses mots. J'aime tout ça.
Et pourtant, j'ai envie de pleurer quand il se remet à parler. Ça n'arrivera pas. Oui bien sûr, il a raison. Nous ne sommes pas du même genre, de la même trempe. Même si je tombais amoureux de lui ou quelque chose comme ça il n'aurait aucun intérêt à faire de même.
Quand il se déshabille, je me sens rougir. Heureusement, dans le noir, il ne peut pas le voir. Je soupire doucement et me mords la lèvre.
J'ai envie, bien sûr. J'ai envie de lui. Et je ne sais pas vraiment comment m'y prendre mais j'aimerais coucher avec lui. Mais je ne peux pas le faire. Bien sûr que je ne peux pas. Parce que si je tombe pour HyuuKi, je ne pourrais plus protéger les personnes vraiment importantes pour moi. Ma sœur et Ulrick. HyuuKi n'a pas besoin d'être protégé, il est grand, mafieux et parfaitement à même d'être seul.
Je l'embrasse suite à sa proposition. Ce baiser est brûlant, fiévreux et même un peu douloureux. Et puis je sépare ma bouche et ma langue des siennes. Et je regarde ses yeux noirs si profonds. C'est la seule chose que je peux voir. Mon cœur bat comme un forcené dans ma poitrine et je me sens de nouveau énergique. Je soupire doucement et je me dis que j'ai envie de lui. Pour de bon. Je déglutis et l'embrasse de nouveau.
Une sonnerie détourne mon attention. Le portable du faux psy indique ''Ryô ♥''. Je me raidis un instant et coupe la sonnerie. Puis je rentre mon bras sous la couette et je me déshabille. Ensuite, j'attire HyuuKi à moi et le tourne. Une main sur son ventre, une autre sur ses yeux, je place mes longs doigts de façon à l'isoler.


« Dors. »

Ma voix mielleuse lui a susurré cet unique mot comme un ordre. Je vais moi même bientôt m'endormir.

Je ne suis rien pour toi. Juste un coup comme ça. Je ne crois même pas que tu te souviennes de moi dans dix ans. Dans dix mois. Je ne suis rien. Je ne suis jamais rien pour personne.
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MessageSujet: Re: To depths of blue   To depths of blue Icon_minitimeVen 24 Oct - 0:27

Quand il me dit qu'il doit partir, je sais qu'il a raison. Mais je refuse qu'il le fasse. Je ne veux pas être seul. Je ne veux pas être seul sans lui. J'en ai même envie de chialer. Comme un gosse. Je ne pleure jamais, pas pour ça. Par à cause de sentiments, pour quelqu'un. Non, je suis juste fatigué, avec tout ce qui m'est arrivé. L'overdose, les opérations. C'est ça. Je suis comme ma sœur quand elle a ses règles et qu'elle est prête à casser le nez du mec le plus costaud du coin. Voilà. Tout ça n'est qu'hormonal. J'ai juste besoin d'une dose et de repos.

Basile m'embrasse. Il fait ce que je désire le plus intensément en cette seconde et ça me fait gonfler le cœur, le réchauffe, l'enflamme même ! Je me rapproche de lui et sens son cœur battre à tout allure contre mon torse. Bordel, il est aussi excité que moi. Je me sens même durcir un peu, pour un simple baiser. Et je suis tellement surpris de sentir une larme couler sur ma joue, tranquillement, comme si elle s'était échappé par inadvertance de mon œil. La fatigue, ce n'est que la fatigue.
Nos bouches se séparent, à regret, je peux le sentir, autant pour lui que pour moi. Et il revient à la charge, juste avant que je ne me mette à déprimer. Cette fois, je sens que c'est la bonne. Je l'enlace, il m'embrasse, avec entrain, avec envie. J'aimerais tellement le déshabiller, le mettre totalement nu et lécher chaque parcelle de sa peau ainsi offerte. Explorer son intérieur et le laisser s'aventurer dans le mien, à sa guise, avec ce qu'il voudra. Je voulais juste une chose : qu'il me fasse crier, pour oublier et me sentir mieux.
Mais toutes ces joyeusetés sont interrompues, par ma propre sonnerie de portable. Nos lèvres se séparent et je peste entre mes dents. Basile a mon appareil, il y jette un œil sans que j'y vois quoique ce soit et l'éteint, avant de le poser hors de ma portée. Je suis heureux qu'il ait fait ça et je me moque bien de qui a pu m'appeler. De toute façon, je ne suis pas en état de répondre à qui que ce soit.

Ceci fait, Basile s'emploie à se foutre à poil, ce qui fait s'illuminer mon regard noir. Oh oui, putain, oui. J'aurais aimé m'en charger moi même, mais ce n'est sans doute pas une mauvaise idée qu'il fasse cela seul. Après tout, je ne dois pas être très doué de mes mains vu ma dure journée. Alors que ses mains un peu rugueuses m'attirent à lui, je souris stupidement, m'attendant déjà à une explosion sexuelle. Mais il me repousse, me retournant, et colle son corps à mon dos. Mon souffle devient plus court, mon cœur s'accélère, je m'attends tellement à sentir sa queue dressée contre mon entrée. Je suis dominant plus souvent que pénétré, mais je ne dis pas non quand le type a l'air d'en vouloir la peine. Clairement, Basile en vaut la peine.
Le peu de lumière qui atteignait mes rétines est voilée par une main tiède, odorante, toujours avec cette paume un peu rugueuse de cuisinier. Je l'aime cette main, elle a une personnalité. Et puis, un mot, un seul. Un ordre, soufflé à mon oreille. Ca suffit. Je bande comme un fou, mon corps est tout excité et mes muscles se raidissent. Non, Basile, non. Tu ne peux pas me faire ça, pas à moi, et espérer que j'obéisse sagement. Je suis désormais plus éveillé que jamais alors que, quelques minutes plus tôt, j'aurais pu m'assoupir sur un lit de scarabées bousiers en plein acte de reproduction.

Je presse le bas de mon corps contre le sien, me mouvant en toute légèreté, du moins je l'espère. Ma perception des choses est un peu en décalage avec la réalité.

« Basile... Baise moi. Ou n'importe quoi. Je m'en fous. Je ferai tout ce que tu veux. »

Je me remets à pleurer. Cette fois, c'est un peu plus qu'une larme solitaire.

« J'ai besoin de toi... »

Putain, je sanglote. Je sanglote !
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MessageSujet: Re: To depths of blue   To depths of blue Icon_minitimeVen 24 Oct - 21:59

La tête me tourne, encore et toujours. Ça swing comme un bateau fantôme à Disneyland et j'ai de plus en plus la nausée. Dehors il pleut. J'entends les gouttes qui tombent sur la vitre, mollement. La bruine n'est pas assez forte pour vraiment faire du bruit contre les carreaux. Elle glisse, comme si elle ne voulait pas nous déranger.
Ce baiser qui nous a lié pendant un instant me dérange, me prend aux tripes. Je me sens mal. Je me sens atrocement mal. Il est totalement clair que je m'aventure sur un terrain dangereux. Il est dangereux. Oui, HyuuKi est dangereux et je le sais alors pourquoi est-ce que mon corps et mon cœur s’obstinent à ne pas écouter ma tête. Pourquoi est-ce que …mes mains tremblent ? Oh, c'est presque imperceptible.
L'odeur de ses cheveux, de sa peau, tout ça me rend drogué à lui. Sa peau est brûlante de fièvre contre la mienne et je me sens comme … comme un marshmallow. Mou et terriblement faible. Je respire son odeur à grandes goulées et retient mes mains de le toucher plus. Il m'attire comme un aimant, me donne envie de me fondre en lui. Malgré tout, je ne cède pas. Il est malade, en plein choc post-traumatique et je ne veux pas m'attacher encore plus à lui.
Qui était ce Ryô ? Est-ce qu'il a sauvé HyuuKi d'une bête sauvage ou un truc dans le genre et donc il lui est redevable pour la vie ? Pourquoi ce cœur ? Je vais déprimer …
Comment diable est-ce que ça peut me rendre aussi malade ? Je resserre ma prise sur lui et déglutis bruyamment. Je ne peux pas céder, je dois rester fort et raisonnable, du plus que je puis. Je ne suis pas du genre à céder à l'appel de la chair si facilement.
Mon esprit est tellement embrouillé que quand HyuuKi bouge contre moi, je ne m'en rends pas tout de suite compte. En fait, je ne le réalise qu'au moment où il commence à parler. Et quelles paroles … Je ne réagis pas sur le moment, je suis trop choqué. Et mon esprit est toujours embrouillé. Dehors, il pleut de plus en plus fort. Les gouttes d'eau frappent la vitre à une cadence régulière.
Ma main est très vite inondée de larmes et je suis figé, comme une statue. Comme si j'étais resté immobile trop longtemps. La nausée revient à la charge et je ne peux pas m'empêcher de fermer les yeux pour essayer d'échapper à la réalité. Pour ne plus penser à celui que je tiens dans mes bras. J'y suis presque. Lentement, une image s'impose à moi. Une moue boudeuse, des cheveux châtains, un œil en moins.
Je rouvre les yeux, brutalement et je suis aveuglé par les phares d'une voiture qui se projettent sur les murs. Après avoir cligné des paupières quelques secondes, je reprends ma voix grave, abimée. Peinée.


« Je ne coucherai pas avec toi, HyuuKi. »

Un silence passe. Mon ton a-t-il été assez implacable ?

« Dors où je m'en vais sur le champ. »

Je ne peux pas coucher avec lui. C'est impossible. Totalement impossible. Parce qu'il ne m'aime pas et que je commence à avoir des sentiments pour cet être si fragile et si dangereux entre mes mains tremblantes. Tout est si confus dans ma tête.
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MessageSujet: Re: To depths of blue   To depths of blue Icon_minitimeLun 27 Oct - 19:34

Je continue de chouiner comme un gosse, mes sanglots secouent mon corps un peu engourdi par les événements récents, mes doigts serrent nerveusement la main de Basile posée sur mes yeux. Jusqu'à ce qu'il parle. Sa voix est rauque et imprime une vérité ferme dans mon esprit. Aussitôt, je cesse de pleurer, je me calme. Je me sens soudain très serein. Il est là, non ? Il m'enlace, son corps est comme un cocon autour du mieux. Aucun rempart entre nous, même pas un vêtement. De quoi est ce que je me plains, franchement ? Je n'ai jamais eut le droit à quelque chose d'aussi bien. En fait, je me demande si ce n'est pas mieux que le sexe. Après tout, le sexe, ce n'est que du plaisir. Ici, c'est autre chose. Plus.
Quand il m'intime, tout aussi virilement, de dormir, me menaçant de s'en aller si je ne lui obéis pas, il n'a déjà plus besoin d'utiliser le chantage. Mes doigts se relâchent et je cale ma main sous l'oreiller.

« D'accord, » fais je d'une voix éraillée.

Et je me tais. Je ne m'endors pas tout de suite, néanmoins. Je m'emploie à calmer ma respiration et écoute la pluie. Je fais attention aux courbes de Basile contre mon dos, frémis en l'imaginant et en m'inventant des détails. Puis, petit à petit, mon excitation disparaît. Je m'habitue à sa présence, qui devient juste réconforte. J'ai envie de l'embrasser mais me contente de me presser un peu plus contre lui, juste de quelques millimètres, à tel point que c'en est presque imperceptible.
Tout doucement, je m'endors. Je me sens glisser dans cette tranquille inconscience et je me laisse faire. Je n'ai pas l'habitude de ça. D'ordinaire, mon sommeil est beaucoup plus brutal, dû à une substance extérieure à mon corps. Je ne me souvenais même pas de ce que ça faisait, de simplement s'endormir parce qu'on en a besoin. La piqûre de rappel est loin d'être désagréable.


Un rayon de soleil, faiblard mais suffisant, me réveille. Je me retourne pour échapper à sa lumière gênante et mon genou heurte un corps. Sur la défensive, je soulève brutalement les paupières et découvre... Basile... Aussitôt, je me calme et souris même. Je me souviens de la nuit dernière. Comment je me suis mis à pleurer comme un bébé, à le supplier de me défoncer s'il le voulait. Mais non. Il avait refusé de se plier à mes petites exigences, à mes caprices, qui me semblaient jusque là indispensables à ma survie.
Je le regarde dormir quelques minutes, ne sachant même pas s'il dort vraiment ou s'il fait juste semblant. Je détaille son visage du regard comme je l'ai fait de son corps la veille. Il est mignon et assez beau, vraiment. Mais je ne peux pas dire qu'il soit mon type. Pour autant, il me plaît.
Je finis par déposer un baiser sur son front, me comportant comme un amoureux avec son petit ami de longue date, puis me lève, assez discrètement pour ne pas le réveiller, je l'espère.
Mon corps me fait mal. Partout. Avec moult grimaces, je récupère quelques vêtements, enfile une robe de chambre et me rends aux douches. C'est bien dans ces moments là que j'aurai aimé avoir une salle de bain rien qu'à moi, histoire de ne pas exposer ma tête de cadavre en putréfaction à toute la prison. Avant de partir, je lui laisse un petit mot sur mon oreiller, noté à l'arrache dans un anglais à la grammaire approximative et aux caractères encore hésitants, sur le verso d'un prospectus pour « Danny le Voyant Extralucide de l'Amour ».

« Bonjour Basile, je suis à la douche. Je reviens vite. Si t'es pas là, merci. J'espère que tu es toujours décidé à prendre soin de moi, parce que j'ai toujours rêvé d'avoir une infirmière sexy à mes côtés. Signé : tu sais bien. »

Une fois dans la salle de bain, je fais face à la cabine de douche et m'imagine dessous. Ouais, je sens que je vais bien douiller à me tortiller sous l'eau pour essayer de me savonner.
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