La sentence est tombée, je vais faire un séjour en prison, je me doutais bien que je ne pourrais pas sortir en payant, je savais pertinemment que je finirais dans une pauvre cellule en prison. Enfin au moins je vais dans la célèbre prison nommée DearDeath, un peu de positif dans cet ensemble négatif. Tel est l'avis de cet imbécile de blondinet qui me sert d'avocat, c'est fou comme il est stupide et que son parfum empeste, mais il est cher, qu'importe s'il a une odeur infecte à partir du moment ou il l'a payé une fortune. Franchement, en quoi me retrouver dans une prison célèbre pour, pour quoi d'ailleurs ? Son nombre inexistant de détenu échappé, ouah c'est une raison remarquable et magnifique. Ils en font quoi des détenus qui essayent de s'échapper, ils leur tire une balle dans le dos et une autre dans la tête ? Pauvre monde, devenir célèbre pour sa sécurité dite parfaite, mais qui dans ce bas monde s'est interrogé sur la raison de cette haute sécurité et sur son efficacité. Oh, je me doute que tout le monde se dit qu'elle est hautement sécurisée parce que les pire déchets s'y trouvent, mais si tel était le cas, je ne serais pas destiné à y séjourner. Je ne me considère pas comme le pire déchet, il y a pire que moi, il y en a même beaucoup. Je ne suis qu'une miette de pain dans un monde où se côtoient des baguettes entières. Personne n'est épargné, pas même cet avocat si fière de son parfum et de son costume et encore moins le directeur ou la directrice de la prison. Tiens, voici la raison pour laquelle cette prison est aussi célèbre: le propriétaire de la prison court après la fortune et l'argent, il se débrouille pour avoir une bonne réputation et gagner des primes, primes qu'il s'empressera de dépenser dans des achats plus ou moins utile. Plutôt moins que plus. Problème résolu, au suivant. Voyons le problème du parfum de cet agaçant avocat, soit il a des goût plutôt pitoyable soit sa fiancée aime lorsque son homme à une odeur à réveiller les morts. Etant donné le nombre d'heures supplémentaire qu'il a passé vers moi dans cette salle d'interrogatoire, je dirais plutôt qu'il est célibataire et donc qu'il a des goûts épouvantable. Problème numéro deux résolu, dommage qu'il n'y en est pas d'autres à résoudre ça passe le temps. Être assis et menotté à côté d'un policier en uniforme qui ne cesse de vérifier la sécurité de son arme à quelque chose de désagréable et rend le trajet jusqu'au commissariat nettement plus long. La tête appuyée contre la vitre je m’évertue à trouver quelque chose d'intéressant au paysage si commun de la ville. Peine perdue, entre les maisons et les voitures je ne voit pas ce que je pourrais trouver d’intéressant à regarder. Si seulement je pouvais parler à mon frère, je ne vais plus le voir pendant des années et je n'ai même pas eut la permission de lui parler cinq minutes. Uniquement parce qu'il y a des droits de visite en prison et qu'ils veulent se débarrasse de moi au plus vite pour retourner flemmarder à leur bureau.

- T'en fais pas gamin, le changement de véhicule sera plutôt rapide, on ne voudrait pas que tu trouve le temps long. Tiens justement on arrive, tu devrais détacher ta ceinture. Oh, désolé j'ai oublié que tu étais menottée, ça doit être difficile de détacher ta ceinture. T'en fais pas, on va t'aider petit.

Je ne l'aimais déjà pas particulièrement, mais là c'est pire. Si seulement je pouvais lui mettre ma main dans la figure histoire de lui montrer que le petit peut très bien faire quelque chose en ayant les mains liées. Cependant ça risquerait d'augmenter ma peine avant même que je sois arrivé à destination. Je ne peux pas faire ça à mon petit frère. Ni même à moi, ça le blesserais de devoir attendre plus longtemps que prévu pour me voir aussi souvent qu'avant, mais ça me blesserais également. Le lien fraternel n'est pas que dans un sens après tout. Comme promis le changement de véhicule était plutôt rapide et je suis même parvenu à ne pas lui envoyer mon point dans la figure, ni à lui balancer je ne sais quelle vérité dans la figure. Le plus grand changement réside dans la population à l'intérieur du véhicule, un genre de camionnette, avant nous étions trois, maintenant nous somme cinq. L'un qui conduis vraiment trop bien, je n'ai jamais vu quelqu'un respecter les limitations de vitesse à ce point. Un autre qui sert à rien, mais qui lui tiens compagnie et deux agents qui me surveille aimablement. C'est sûr que je suis suffisamment stupide pour quitter un véhicule lorsqu'il roule. Être blessé ne me gêne pas, mais pas d'une manière aussi stupide. De plus je ferais quoi une fois en dehors du véhicule ? Je rejoindrais mon frère en marchant et menotté ? Vraiment, je ne comprend pas certains point de vue. Enfin, ce n'est pas comme si ça m’intéressais véritablement de les comprendre. Tout ce qui m’intéresse c'est de savoir lorsque nous seront arrivé et ça, je le saurais forcément puisque je quitterais ce magnifique moyen de locomotion pour me faire enfermer dans trois mètres carré. J'en suis ravi d'ailleurs. Franchement ils sont vachement à cran les gars, je remue à peine les mains et les poignets pour essayer vainement de ne plus sentir les bracelets de fer, qu'ils me jette un magnifique regard noir en m'ordonnant de ne plus bouger. Je pourrais presque croire que les bracelets sont fragile. Ha, d'après ce magnifique coup de frein je dirais que nous somme arrivé à destination. Oui, dans le cas contraire mes deux voisins n'auraient pas ouvert l'arrière du véhicule pour ensuite m'attraper et me mettre dehors. Ils sont la personnification même de la douceur. Ils me conduise jusque vers la grille noire, enfin plutôt vers la personne qui se trouve proche des grilles noires.

- Voilà votre nouveau résident, Akemi Akizuki matriculé A5896.

Et les voilà partit rejoindre le confort pittoresque du véhicule qui les mènera sur leur lieu de travail, qu'il pourront quitter à la fin de la journée pour rejoindre leur famille, enfin s'ils sont parvenu à en fonder une. Quand à moi je me retrouve face à une frêle gardienne à la chevelure aussi sombre que colorée. Néanmoins je suis bien placé pour savoir qu'une frêle carrure ne signifie pas que la personne est incapable de se défendre. Ca se voit dans son regard qu'elle n'est pas faible, mais son regard semble crier autre chose, quelque chose sur sa personnalité. Je ne parviens pas à mettre le doigt dessus, mais il signifie obligatoirement quelque chose. Bha, je le saurais bien en la côtoyant ou en écoutant les bruits de couloirs, il doit y en avoir des tas là-dedans. Je me tourne pour observer ce qu'il y a autour de moi, je ne parviens pas à croire qu'ils ont envoyé une simple gardienne chercher un détenu pendant que ceux qui l'on gentiment conduit jusqu'ici partent tranquillement. C'est en levant les yeux que je me rend compte qu'il y a des loges, si loge il y a, alors gardiens il y a. Hum, ça c'est une supposition, qui me dit qu'il y a vraiment du monde là dedans et qui me dis qu'ils ont leur regard braqué sur nous. Je serais bien tenté de me faire la malle, juste pour voir. Juste par curiosité. Je sens un grand sourire étirer mes lèvres, ce qui ne me surprend pas étant donné que je vais m'amuser. Peut-être pas longtemps, mais qu'elle importance. Je lui tourne complètement le dos et m'éloigne tranquillement dans la direction inverse du portail. Je ne cours pas, je sais très bien que je n'ai pas le moindre chance. Alors gardienne, que sera ta réponse ? 

J'avais fini par m'endormir la tête entre mes bras, le tout posé sur la table principale de la salle de repos. J'avais veillé toute la nuit et cette matinée m'avait éreinté. J'avais fini par m'éclipser pour me reposer dans le calme, sans les railleries des autres gardiens. Gardiens...je les déteste.

Mon rêve était simple, comme toutes les nuits. La même chose à chaque fois. Cet accident de voiture, une douleur aiguë dans le crâne, une odeur de sang, une vision floue et des sonneries. Mais, une seule phrase tournait en boucle dans mon esprit. Que s'était-il passé ? Qui étais-je ? Et où suis-je ? Je ne savais plus, plus rien. Un vide d'une vingtaine d'années. Ma vie commence ce jour-là. Il est d'ailleurs le premier et le dernier jour de ma liberté. Qu'elle était cette personne à côté de moi ? Pourquoi ne bougeait-il pas ? ... Ah oui... La mort. Il est peut-être mort, comme les autres passagers. C'est bizarre, ils ont tous le même symbole que moi? Ce tatouage... Inquiétant. Les sirènes s'intensifièrent. Trop de bruit arrêté... Je sens comme des flammes... J'ai du mal à respirer... Trou noir, puis une salle blanche. C'est là, que dans mon rêve, cela diffère de la réalité. Oui, il y a toujours les hommes en blanc. Mais, ils sont blessés. Je les aurais comparés à ce que beaucoup appellent zombie. Moi, je reste impassible. Ils me font mal, ils me menacent, mais je ne dis rien. Ce n'est qu'un rêve après tout. Il ne peut rien m'arriver. Pourtant, je ressens une douleur et je n'ai pas encore déterminé pourquoi.

Une sonnerie. Tient, c'est inhabituel. Il n'y a rien a ce moment. Aucun son. Seulement ces gens qui me font mal et qui ont des têtes de cadavre en décomposition. J'ouvre les yeux. Combien de temps ai-je dormi ? Aucune idée. Un gardien frappe sur la table.

"Hé ! La détenue, c'est pour toi"

Pour moi ? Que me voulait-il encore ? Je pris le téléphone en ne privant pas d'observer le gardien avec un œil mauvais. J'écoutai avec attention. Je ne voulais pas louper une consigne, cela aurait pu mettre fatal. Un détenu ? Encore un ! Mais cela fait trois fois en deux jours ! Ils ne peuvent pas demander à quelqu'un 'autre un peu ! Je ne suis pas volontaire de service. Ils vont se prendre mon poing dans leur face un jour. Bon bref ! Je remercie mon interlocuteur, en exagérant mon ton et mes mots. Donc, Akizumi Akemi, incarcérer pour... Oh là ! La liste est longue. Encore un meurtrier. Après...je l'étais peut-être aussi. Akizumi...ce nom me disait quelque chose... Où l'avais-je entendu ? Ah oui ! Le nouveau ! Le bibliothécaire arrivé, il y a peu. Serait-il de la même famille ? Enfin, je n'ai pas vraiment envi d'aller à la bibliothèque... Ou du moins, pour ne pas recroiser ce "Dieu" narcissique à souhait.

Je me dirigeai vers la sortie, mais avant, je décrochai un large sourire en entendant une alarme.

"Oh ! On dirait qu'un détenu essaye une évasion. Tu devrais aller voir Camarade?"

Et je sortis. Je ne les aime pas. Je n'aime personne ici et ça ne changera pas. Hmm..je suis toujours allé voir ce qu'il y a au sous-sol. Je n'ai pas vraiment eu le temps, il faut dire. Bon bref, allons chercher notre nouveau pensionnaire. Il fait froid dehors. L'hiver arrive. J'étais en avance. Je m'appuie contre la grille en pensant à autre chose. Je me demande ce qu'il y a à l'extérieur. J'aimerais tellement m'enfuir, voir autre chose que ces murs humides et sales décorer d'anciennes taches de sang ou de griffures atroces. C'est le bruit des freins de la camionnette qui me tira de ma torpeur. Les flics descendirent l'homme de l'arrière, avec toujours autant de délicatesse, alors c'était lui ? Il ressemblait vraiment au biblio. Ils étaient peut-être frères jumeaux ? Serais-ce une coïncidence?

"Voilà votre nouveau résident, Akemi Akizuki matriculé A5896."

Et ils me le laissèrent, s'en allant tranquillement dans leur fourgon d'acier. Ils pensaient vraiment que je m'en tirerais toute seule. Bah ! Je laisse tomber, ils ont un esprit tellement arrêter, qu'il n'arrive même pas à dire bonjour. Le prisonnier me tourna le dos et s'en alla. Tiens ! On me l'avait jamais fait celle-là ! Il a du cran.

"Pars, mais ils te retrouveront et tu n'iras pas bien loin. Cette question ne sert juste qu'à satisfaire ma curiosité. Tu ne serais pas de la même famille que notre bibliothécaire, Akio Akizumi ?"

Oui, je sais. Ca ne se fait pas de demander ce genre de chose, mais je n'ai pas à être polie avec des personnes qui me tournent le dos. Et puis, s'il veut partir, qu'il parte. Moi aussi, j'aimerais pouvoir faire de même. Découvrir se monde..surement pourris jusqu'à l'os, vu l'état d'esprit des flics. Et puis, à quoi bon l'arrêter ? Je peux me défendre certe, mais empêcher quelqu'un de cette carrure, même 'féminisé', d'aller là où il veut. Ah si...Peut-être en le faisant tomber au sol et lui paralysé les mains... Oh et puis merde !

"Dis-moi quand tu comptes revenir. Je t'attends là."

Certains diraient que je n'ai pas un grand sens des responsabilités. Mais j'en ai juste marre d'assumer le boulot des autres. Voici ma réponse Akemi, je t'attendrais.