Une prison pas comme les autres ... Quel que soit votre crime, vous le paierez.
 
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 'But the further I go, I wanna go home'

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Neil Cian
L1233 - Tueur en série
Neil Cian

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MessageSujet: 'But the further I go, I wanna go home'   'But the further I go, I wanna go home' Icon_minitimeVen 5 Sep - 23:47

'But the further I go, I wanna go home'



- Mais putain, t'es con ou quoi ?! Je t'ai dis que je n'ai pas touché à ton jeu, merde à la fin !
- Arrêtes, je sais que c'est toi, qui ça peut être d'autre ? Rends-le moi, c'est plus drôle du tout là !

Je suis la scène sans émotion, comme simple spectateur qui n'a pas son mot à dire. Au milieu de la chambre, deux garçons se disputent pour une raison que j'ignore, apparemment concernant un jeu vidéo. La pièce est dans un bordel indescriptible, comme une chambre d'adolescent normal, en fait. L'un des deux, le plus jeune, semble réellement énervé, alors que l'autre, une copie du premier avec les cheveux plus court, les yeux clairs et avec quelques centimètres en plus, tente, au contraire, de calmer la situation. Mais il est clair que sa patience commence à flancher chez lui aussi. D'ailleurs, le voilà qui hausse brutalement le ton.

- Mais tu vas m'écouter ? T'es sourd ou quoi ? Je l'ai pas touché ! T'as qu'à fouiller sous ton lit, dans tes fringues, j'en sais rien, mais cherches, je vais pas faire le larbin !
- T'as plutôt intérêt à ce que je remette la main dessus.
- Sinon quoi ? Tu crois que tu me fais peur ? Si les parents avaient été là, tu m'aurais jamais parlé sur ce ton !


Le plus jeune lui crie de se taire, et il commence à l'insulter de tout les noms, lui balançant à la figure qu'il en a rien à foutre de ses parents, que de toute manière, ils ne sont pas là alors il peut faire ce qu'il veut.
Je les observe traverser la chambre de long en large en se criant dessus, et je jette par moment des coups d'oeils furtifs à la fenêtre. Les voisins ont dû être alerté par ce bruit, et je suis prêt à parier que des flics ne vont pas tarder à rappliquer pour tapage nocturne. Ou diurne, je ne sais pas si on est le matin ou le soir.

La dispute commence à réellement partir en couille. Le moins âgé attrape son frère par son t-shirt, qui réagit en le plaquant brutalement contre le mur. Une bagarre éclate alors, le premier coup envoyé par celui aux cheveux courts, une gifle cinglante qui raisonne dans la chambre.
L'agressé recule en se tenant la joue, et réagit presque aussitôt en poussant violemment son frère, qui trébuche sur le bordel et finit sa chute par terre, les bras écartés, le regard vide. Pas un cri, pas de gémissement, bim. Mon cœur se sert à cet instant, et mes yeux s'écarquillent d'horreur. Non ! Il ne peut pas être mort ! Il est juste tomber, s'est insensé !
Le plus jeune fait un pas en arrière, s'appuyant au mur, un air ahuri sur le visage. À mon tour, je réagis et saute de ma couchette pour atterrir juste à côté du corps. Je garde mes mains au-dessus de lui, n'osant pas le toucher de peur qu'il se réveille, mais fasciné par ses deux billes claires qui fixent le plafond. Finalement, j'attrape le garçon par les épaules, les doigts tremblants, et le retourne. Une mare de sang commence à s'étaler, et un objet long est profondément enfoncé dans son dos. Une … flûte ?
Mon ventre se tort, et quand je tourne la tête vers le fautif, prêt à me jeter à sa gorge, je ne découvre qu'un mur aux pierres apparentes, sans lumière. Entre mes mains, le vide. Plus de cadavre, plus de flûte, rien.

Il me faut quelques secondes avant de parvenir à remettre mes idées en place. Je me laisse glisser sur les fesses, regardant partout à la fois, le souffle court, sans comprendre. Il y a quelques instants j'étais dans une chambre, alors qu'est-ce que je fous dans cet endroit glauque ? J'étais en train de rêver ? Ou alors … je rêve ?
Encore déboussolé, je me passe une main derrière la nuque, essuyant rapidement la sueur qui me mouillait les cheveux. J'ai chaud, terriblement chaud, j'ai l'impression de sentir mes joues brûler, comme si j'avais fait du sport, alors que non, pas du tout. Ça fait un bon moment que je n'ai pas fait de sport, d'ailleurs.

Je finis par sortir de ma cellule, décidé à me rafraîchir le visage et par la même occasion, effacer les dernières images de ce que je viens de voir. C'est vrai que la scène de la mort de mon frère n'était pas encore assez présente dans ma tête, il fallait absolument que je la revois, juste en face de moi, comme si j'y étais, hein. On dirait que ma mémoire fait tout pour que je n'oublie pas cet instant de ma vie. Est-ce que si Keila avait été là, elle aurait été capable de stopper tout ça ? Ou aurait-elle fait parti de cet infâme souvenir, sous une forme différente ?

Je garde les yeux rivés sur mes chaussures trop abîmées pour vraiment protéger, traversant le couloir d'un pas rapide, les bras refermés contre mon torse, en parfaite position de faiblesse. Suis-je faible ? En ce moment, j'en ai bien l'impression. Et ça ne risque pas d'aller en s'arrangeant.
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MessageSujet: Re: 'But the further I go, I wanna go home'   'But the further I go, I wanna go home' Icon_minitimeMer 10 Sep - 15:39

La sonnerie du téléphone ne veut pas s'arrêter et pourtant, il est tout juste six heures du matin. En étouffant un bâillement, je me décale sur le côté et je tente d'attraper l'objet de la torture. Sept appels manqués en dix minutes, mon père se surpasse. Je décroche le huitième, la bouche pâteuse et je m'étire. Il était apparemment mort d'inquiétude parce que je ne décrochais pas. Je souris en le rassurant et en lui confirmant que je dormais et qu'ici le soleil est à peine levé. Je raccroche encore bien ensommeillé.
J'ai encore bien envie de rester au lit mais je vais mettre ce temps en plus à profit. Après être descendu, je me dirige vers la salle de sport après avoir salué Alhmet qui mange encore et toujours sa tartine de beurre devant le télé-achat. Du beurre salé. Qu'est-ce que c'est que ces conneries ? Qui a besoin de beurre déjà ? Bordel de putain. Des galettes de riz avec de l'huile de sésame, y'a que ça de vrai.
Après avoir travaillé mon pompes en équilibre sur un doigt, je m’entraîne contre un mannequin en paille. J'ai comme l'impression de m'être ramolli depuis que je suis ici. C'est à cause du beurre et de toutes ces conneries. J'arrête au bout d'une heure, épuisé. Je ne suis plus aussi endurant qu'avant. Ca doit être ça, la vieillesse. Mon père m'a dit qu'elle me prendrait par surprise au moment où je ne m'y  attendrais pas et qu'elle me ferait l'effet d'une douche glacée. Je vieillis, c'est inexorable.

Cette idée me trotte dans la tête jusqu'à l'après-midi, plus frais que d'habitude. Je suis dans mon bureau à ruminer cette idée quand le gardien Davenport entre sans frapper. Je le fusille des regards mais il ne semble pas comprendre que je lui en veux d'avoir interrompu mes pensées noires et moroses. Apparemment, il a besoin  de moi pour régler une histoire de dossier manquant. Les sourcils plus froncés que jamais, je l'écoute me déblatérer son histoire.
L1233, détenu turbulent et parfaitement apte à me casser les couilles, a tenté de s'évader il y a un petit moment déjà. A deux reprises. Et son dossier est toujours incomplet sur plusieurs points. Qui lui a fourni de quoi faire une bombe ? Comment a-t-il obtenu les vêtements de sa seconde évasion ? Et qui lui a fourni son arme ? De toute évidence, il va encore falloir que je me salisse les mains à la place de mes subordonnés.


« Faites le amener dans la salle de torture. »

Un silence gêné suit ma phrase durant lequel Davenport ne semble pas comprendre ce qui se passe. Il finit se racler la gorge.

« La …
-La salle de torture oui.
-Mais elle n'est plus utilisée depuis -
-Obéissez, Davenport. Les détenus ont besoin d'un peu de discipline. »

Sans un mot, il quitte mon bureau et je soupire, retournant à ma paperasse.

Une heure plus tard, je pénètre dans la salle de torture qui sent le canard faisandé. Soupirant, je viens auprès de L1233. Il est seul, attaché aux deux bras et aux deux pieds par des sangles en cuir recouverts de sang. Charmant. Je viens m'asseoir sur le bord de la table rembourré -le détenu est si maigre que je n'ai aucun mal à me faire une place – et j'avise L1233 du regard.
Un enfant, ni plus ni moins. Comment quelqu'un d'aussi peu imposant peu causer autant de dégâts ? Je prends un scalpel tout simple sur le plateau du chariot médical. Il est aussi couvert de sang que le mur du fond et les crochets qui pendent au mur.


« Bonjour. Je suis M. Feilong et je suis ici pour vous poser des questions, L1233. Si vous y répondez correctement, tout se passera bien, je le garantis. »

Je fais un geste rapide et plante le scalpel dans le cuir de la sangle qui rattache son poignet droit à la table, veillant à ne pas le blesser. Doucement, je retire le scalpel qui laisse un trou dans le cuir et le rembourrage de la table. Pas assez grand pour qu'il ne puisse l'élargir et se libérer la main cependant.

« Voici mes premières questions : Vous avez essayé de vous enfuir il y a un certain temps en posant une bombe artisanale dans la réserve des cuisines. Qui vous avez fourni les éléments pour la construire ? Le chef Ducros ? J'ai entendu dire qu'il était votre petit-ami, est-ce que c'est vrai ? »

Toujours souriant, je joue négligemment avec le scalpel sans le regarder, lui laissant le temps de réfléchir. Je ne voudrais pas lui mettre la pression.
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Neil Cian
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MessageSujet: Re: 'But the further I go, I wanna go home'   'But the further I go, I wanna go home' Icon_minitimeJeu 11 Sep - 13:47

Bien sûr, il aurait été étonnant que je puisse prendre une douche tranquillement, et sans croiser âme qui vive. J'y étais, pourtant, devant la porte, devant le saint-Graal qui m'aurait permis de retourner pleinement dans la réalité. Mais il a bien fallu qu'une masse bien plus imposante que moi s'interpose entre elle et moi.
Levant le nez de mes chaussures pour planter un regard assassin dans celui du gardien, je décroise les bras et ouvre la bouche, un air hautain sur le visage :

- Pardon, lâchai-je d'une voix froide.
- Détenu L1233, t'es prié de me suivre.

Rien qu'à son intonation, je devine que quelque chose ne va pas, et, franchement, c'est pas le moment. Du coup, j'insiste, comme le bon gros chieur que je suis :

- Non. Je voudrais prendre une douche.

Ça aurait été étonnant, de nouveau, qu'il me laisse passer, n'est-ce pas ? Au lieu de faire cela comme je l'espérais secrètement tout de même, il soupire longuement et m'attrape le bras, assez fort pour que ce soit à la limite de la douleur.
Une légère exclamation m'échappe, et je bougonne mollement, pour la forme, alors que l'on traverse le couloir. Et quand la porte de la salle de torture se présente devant nous, mon cœur manque un coup, et je jette un regard un peu paniqué au gardien, qui lui demeure fixé sur son objectif.

- Attends attends ! J'ai rien fais de mal ! Je voulais juste prendre une douche, en quoi cela mérite la torture, hein ? Hein ? C'est une blague, pas vrai ?

Il me pousse à l'intérieur sans répondre, et je balaie la salle des yeux à la recherche d'un quelconque Jef, le mec qui s'occupe généralement de faire souffrir les détenus. Mais la salle est vide, à mon grand soulagement – soulagement probablement très peu justifié vu que je me retrouve attaché quelques secondes plus tard. Et ce ne sont pas mes protestations et ma panique grandissante qui va faire quelque chose.
Cet enfoiré de gardien quitte la salle sans même un regard, m'abandonnant à mon sort, et je me mets aussitôt à me débattre comme un beau diable, cherchant la moindre faille dans ses attaches en cuir.

Au bout de dix minutes environ, je finis néanmoins par me calmer, complètement essoufflé. Pourquoi suis-je ici ? J'ai beau relater mes souvenirs, j'ai pas fais de conneries digne d'être sanctionnées de cette manière barbare.
C'est au moment où je suis le plus calme qui choisi mon bourreau pour entrer. J'ai, l'espace d'une seconde, une lueur d'espoir quand je me rends compte qu'il ne s'agit pas de Jef, très vite remplacé par la crainte qu'il soit encore pire.
Alors qu'il se pose à côté de moi, je le dévisage sans émotion, peu curieux de le voir à l'oeuvre.

La silence plane dans la pièce, lourd et désagréable, et je le suis du regard lorsqu'il choisit son premier objet de torture, partagé entre le désir de rire et celui de m'énerver. Car ouais, ça m'énerve qu'on me traite ainsi comme une merde. Normalement, c'est moi qui torture les gens, pas l'inverse, merde alors ! Et puis le fait de n'avoir aucun moyen de défense me met en rogne, mais en rogne … C'est injuste. Comme si, détaché, j'étais capable de buter un mec de sa corpulence à mains nues.

Le voici qui daigne m'adresser la parole, à la manière d'un automate, sans aucune émotion. Peut-être tente-t-il de me rassurer, ou pas d'ailleurs. Feilong, alors. Je retiens son nom dans un coin de ma tête au cas où je survivrais à cette séance de questions. Y répondre ? Aucun soucis. Correctement ? C'est une autre histoire. Je suppose qu'il va me parler de pas mal de trucs auxquels il n'y a eu aucune suite, comme mes tentatives d'évasions, ce genre de choses. C'est vrai que j'avais trouvé que je n'avais pas été très puni.

- Bonjour monsieur Feilong, dis-je d'un air détaché. Moi c'est Neil.

Malgré mon air de défi, je ne peux pas m'empêcher de sursauter quand il plante le scalpel dans le cuir de la sangle. Je me force à me détendre de la manière la plus discrète qui soit alors qu'en vrai, mon cœur bat la chamade. Je n'ai jamais aimé la douleur, et j'ai beaucoup de mal à la supporter, alors je redoute ce qu'il va me faire plus qu'autre chose.
Feilong continue de parler, et introduit directement l'entretien en me parlant de ma première évasion. Bingo, j'avais raison.
J'attends qu'il termine de blablater, puis je le laisse s'amuser un instant avec son jouet, sans ouvrir la bouche. La vérité, c'est que je n'ai pas envie de lui répondre. Mon envie de casser les couilles me cause souvent défaut, et je sens que si je merde, je vais prendre trop cher.

- C'est moi. J'ai pas besoin des autres pour faire ce que je veux, et encore moins de ce cuistot. Je ne le connais même pas, il n'a absolument rien à voir avec ces histoires qui, ma foi, commence à sérieusement dater. Vous êtes pas vraiment à la page, à DearDeath. J'avais carrément oublié ce petit passage de ma vie, sincèrement.

Ouais, je sais bien que c'est une mauvaise idée de jouer la carte de la provocation, mais je n'y peux rien, son sourire m'énerve. Et après une 'hallucination' comme je viens d'avoir, je n'ai jamais envie de me montrer sympathique. C'est comme si j'en veux à la terre entière.

- Quand à savoir si ce Ducroc est mon petit ami ou non, sachez, monsieur, que je ne suis absolument pas gay. Et je ne vois pas ce que ce cuisinier irait faire avec un détenu dans mon genre. Bien trop haut placé pour s'intéresser à ce genre énergumène, je me trompe ? Je peux sortir, maintenant, s'il vous plaît ?

Je hausse les sourcils, me peignant une moue un peu confidente sur la face. J'ai envie de me tirer de cette salle de malheur avant que ça ne tourne mal. J'ai envie de me barrer de cette prison de mes deux. J'ai envie de voir Keila. Mon dieu que je pris pour qu'elle passe par là et qu'elle ait la présence d'esprit d'ouvrir la porte ! Ce n'est pas Ulrick qui irait faire ça. Oui, il l'a déjà fais, une fois, mais c'était par pur égoïsme. Les gens sont tous égoïstes, de toute manière. Keila aussi, l'est. Mais pour l'instant, j'ai beau être le plus grand parano du monde, elle ne m'a apporté que du bien. Et en retour, je n'ai absolument rien à lui apporter.
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MessageSujet: Re: 'But the further I go, I wanna go home'   'But the further I go, I wanna go home' Icon_minitimeMar 16 Sep - 16:48

La torture, ce n'est pas trop mon truc. Généralement, je m'abstiens de torturer, je préfère soutirer des informations par une voie plus douce, par du chantage ou par échange mais là, je n'ai pas le choix. Ce gamin doit me donner des infos sans quoi je passerais pour un faible, tout juste comme celui que je remplace. Et je ne veux certainement pas être remplacé, oh non. Il en est strictement hors de question ou sinon … je pourrais dire adieu à mon honneur.
Ce n'est pas que je n'aime pas forcer les gens à me dire ce qu'ils savent de façon violente, non en fait c'est que j'aime trop ça. C'est pour ça que j'ai demandé à Davenport de rester derrière la porte et de venir s'il entendait que j'allais trop loin. Malgré tout, je ne suis pas sûr de ce que je fais. Je dois avouer que je me fais peur quand j'use de violence. J'ai tendance à dépasser les limites, à aller trop loin dans mes méthodes.
Alors quand je vois le petit L1233, attaché, terrifié à l'idée de ce que je pourrais lui faire … je suis partagé entre deux émotions tellement différentes … l'appréhension et l'excitation. Je pourrai le briser, je pourrai lui faire du mal et je suis tellement partagé quant à ce que je dois faire. Mais si le détenu répond bien, je n'aurai pas de mal à lui faire, hm ? Tout se passera bien, sans doute. Sans doute que je n'aurai rien à lui faire.
Généralement, la menace suffit à les faire flancher, à les faire tout avouer, même un vol de sucette quand ils avaient 5 ans. Oh, je ne dis pas que L1233 sera facile à manipuler ni à faire avouer mais si tout est si facile que d'habitude, je n'aurai qu'à lui faire plus peur qu'aux autres. Et si tout va bien, je serai sorti d'ici dans un quart d'heure. J'espère ne pas avoir à user de violence pour arriver à mes fins...
Un frisson parcourt mon échine quand il parle finalement. Je baisse les yeux sur les siens, un peu méprisant. J'ai la chance de pouvoir me targuer de savoir quand quelqu'un me ment. Je dois avouer que ce gamin ment bien. Mieux que la plupart de mes hommes. L'aplomb qu'il met dans ses réponses me couperai presque le souffle si je ne savais pas que c'est un tissu de mensonge. Sa voix a monté de quelques notes et je ne peux que savoir qu'il me ment. Qui plus est, son histoire ne tient pas debout.
Finalement, je me lève et me saisit d'un torchon sec et d'une carafe d'eau que j'ai fait venir spécialement pour cette séance. Je sais que c'est cruel, ignoble, tout ce qu'on peut vouloir mais je ne connais pas de manière plus efficace que de simuler la noyade pour apprendre à quelqu'un à quel point on est dangereux. C'est mon père qui m'a apprit ça quand j'avais quatorze ans et ça fait parti des leçons que j'ai bien gardé en mémoire.
Je place le tissu sur sa bouche et le maintien avec un élastique très serré. Ensuite, je verse l'eau sans une émotion sur le visage ou dans la voix.


« Bien, puisque tu as du mal avec ça, on va passer à une autre question et on reviendra à celle là plus tard, histoire que tu puisse y réfléchir. En espérant que la réponse à la prochaine te vienne mieux. »

Je retire le torchon trempé avec un sourire et le regarde cracher toute l'eau qu'il n'a pas avalé. Je reviens à ces côtés et je penche là tête sur le côté.

« Deuxième question : Tu avais des vêtements féminins et une arme de service d'un gardien quand tu as tenté de t'évader la seconde fois. Qui te les a fourni ? Et ne me dis pas que tu as trouvé ça tout seul comme un grand parce que depuis la révolte, le râtelier des gardiens ne peut être ouvert que deux fois par jour et si un gardien avait perdu son arme de service, ça se saurait. »

Mon ton n'est pas cassant, au contraire, il est tellement doux que ça peut en être terrifiant. Je m'approche du visage du détenu et je souris. Un sourire carnassier, malsain, mauvais en tout point et surtout pour lui. La présence de Davenport derrière la porte me rassure et peut-être que je vais un peu trop loin.

« Ne m'oblige pas à encore te faire du mal, hm ? »
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MessageSujet: Re: 'But the further I go, I wanna go home'   'But the further I go, I wanna go home' Icon_minitimeMar 16 Sep - 18:58

J'affronte son regard hautain sans effort malgré l'appréhension que je ressens vis à vis de la suite. Ma réponse ne semble pas du tout lui convenir, et l'observe s'éloigner, le coeur battant la chamade. J'en profite pour gigoter comme une anguille, tentant vainement de m'extirper de ces putains de lanières.
Le revoilà vite devant moi, et je n'ai même pas le temps d'ouvrir la bouche que je me retrouve en train de suffoquer, avec la réelle impression d'être en train de me noyer. Je me débats inutilement, sentant mes poumons sur le point d'éclater et mon cerveau se compresser comme une crêpe. Et ma peur de l'eau resurgit en moi aussi violemment qu'une claque dans la gueule.

Feilong, sans détacher son étreinte, m'affirme qu'il n'a pas cru un mot de ce que je lui ai dis. La pression sur mon visage se détache finalement, et j'emmagasine le plus d'air possible avant de m'étouffer avec l'eau qui restait dans ma bouche.
Je ferme fort les yeux alors que ma gorge me brûle, persuadé d'être encore en plein cauchemar. Une migraine commence à germer à l'intérieur de mon crâne et je sens déjà une perle de sueur me glisser le long de la tempe.

Une fois un minimum calmé, mon bourreau revient à la charge avec une seconde question, qui pour le coup, me fous dans la merde. Donc, je dois dire la vérité, mais ne dois pas dire que je me suis débrouillé seul. Et merde.
Il se rapproche de moi et me fait une énième menace, me forçant à ouvrir les yeux pour planter un regard assassin dans le sien. Je donnerais tout pour lui faire ravaler son sourire de salop bordel !

Je me mords la lèvre, me forçant à récupérer une respiration normale et un rythme cardiaque non-inquiétant. La lumière me semble de plus en plus vive, agressante, et la migraine prend peu à peu de l'ampleur, me faisant froncer les sourcils, et il me faut de longues secondes pour réussir à stabiliser l'ensemble de ces douleurs.
Il veut que je dise la vérité ? Et bien, soit. Il apprendra un jour que j'avais raison, et si je meurs à ce putain d'interrogatoire, et bien il le regrettera, cet enfoiré.

- Tout seul. La sécurité est merdique, c'est facile de s'infiltrer dans vos chambres.

Un sourire provocateur se dessine sur mes lèvres:

- Peut-être même que j'ai été dans la tienne. Vous, les gardiens, vous vous sentez tellement supérieurs alors que si on le souhaitait, on vous boufferait. Y'avait des ordis, dans ces chambres. J'aurais pu facilement en faire des bombes.

Avant qu'il ne réagisse, car je sais que je vais prendre cher, je reprends:

- Il était aussi simple de trouver une arme. Certains d'entre-vous les laissez sur place quand vous partez en week-end. Pas besoin d'être une lumière pour bidouiller les serrures.

Baissant le ton pour en faire un simple chuchotement, je termine avec une ultime parole de défi:

- T'as qu'à me buter, mais au moins j'aurais la conscience tranquille.


Je continue tout de même à remuer mes mains coincées, essayant de me détacher par tout les moyens. L'espoir fait vivre, comme disent les imbéciles.
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MessageSujet: Re: 'But the further I go, I wanna go home'   'But the further I go, I wanna go home' Icon_minitimeMer 24 Sep - 16:05

♪ boogie man ♪

La peur est comme un moteur finalement. C'est une chose certaine, qui est là, presque palpable, presque. Mais elle est comme une nébuleuse, un nuage qu'on ne peut pas atteindre mais qui nous menace quand même. Elle est là, présente et en même temps, terriblement absente. Elle nous alerte du danger mais nous lie les sens, nous empêche de penser proprement, de façon à nous en sortir. Elle est … presque pire que le danger. La peur peut même tuer à elle seule, d'épuisement ou d'arrêt cardiaque.
L'eau aussi est pernicieuse. Dès qu'on la touche, elle se dépose sur nous, elle nous envahit. Généralement, on s'en débarrasse avec une serviette, un torchon, une surface sèche … On ne s’embarrasse pas de s'inquiéter. Mais on a tort. L'eau est pernicieuse et elle nous veut du mal. Elle veut qu'on se noie, qu'on se sente mal. Pourtant, on a besoin d'elle, comme on a besoin de la peur. On a besoin d'être en danger, parce que tout se mérite. L'hygiène, la survie... Tout se mérite dans la vie, y comprit la vie en elle même.
Il y en a même qui aiment se faire peur, se terrifier. Idiots. Ils regardent des films qui dépassent l'entendement, ils affrontent leurs peurs en sautant dans le vide ou en hébergeant un serpent sur leur épaule. Ils se targuent de ne pas avoir peur quand ils voient des gens se faire découper un bras sur leur écran ou quand ils essayent d'invoquer les esprits de l'au-delà. Menteurs. Tout le monde a peur et si toi qui lis ces mots, tu n'as pas peur, c'est que tu n'es pas humain. Ou que tu te mens à toi même. Auquel cas, je t'invite à aller voir un psychologue, très très vite.
Pourtant nous avons besoin de la peur, tous. Par exemple, la peur me permet de faire parler les gens que j'interroge et elle permet à Neil Cian de ne pas trop me mentir. Enfin, elle devrait lui permettre mais j'ai comme l'impression que ses repères naturels sont défaillants. La peur aurait déjà du prendre le dessus, le forcer à parler pour sauver sa vie. Parce que oui, il veut sauver sa vie. Sinon, il n'aurait pas tenté une évasion.
Son regard noir ne me surprend pas, j'aurais sans doute fait pareil à sa place. J'aurais tout donné pour me voir mort. Hors, je ne suis pas à sa place et c'est toujours moi qui maîtrise le jeu. Un jeu dangereux pour L1233, je ne sais pas encore s'il le réalise. Il pourrait bien mourir. Je m'en fiche de le tuer dans l'extraction des informations.
Je repère un vieux tourne disque dans le fond de la salle. Soufflant sur le vinyle, j'enclenche le mécanisme. Une musique un peu vieillotte, envahie la salle. Cela ne me déplaît pas. Le nom du disque a été effacé depuis longtemps par la poussière et le temps. Le cercle qui le contenait auparavant n'est plus qu'un plastique de couleur rouge trop passée qu'elle en deviendrait presque grise.
Ses paroles confirment mes soupçons. Il couvre quelqu'un d'autre. Bien sûr, il ne lâchera pas l'affaire. Je soupire en secouant la tête et je lève les yeux au ciel.


« Tant pis, si tu ne veux rien dire, le cuisinier prendra tout pour complicité. »

Je m’assois et note quelques phrases.

« Il est jeune pour prendre perpèt' mais peut-être que vous finirez dans la même cellule, vois ça du bon côté. »

J'attends un instant avant de relever les yeux vers lui.

« A moins que tu n'aies quelque chose à modifier dans ton rapport ? »

Sinon, tant pis pour le cuistot. De toute façon, ici, tout le monde a quelque chose à se reprocher. J'entends le gardien battre la mesure avec son pied derrière la porte. On se croirait presque dans une ambiance conviviale.
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Neil Cian
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MessageSujet: Re: 'But the further I go, I wanna go home'   'But the further I go, I wanna go home' Icon_minitimeSam 27 Sep - 19:43

Pour toute réponse, il se lève et va mettre de la musique. De la musique putain, il est sérieux ? Bordel j'ai tellement l'impression d'être un vulgaire chiot qu'on tenterait de dresser, ça me mets hors de moi. je hais ce Feilong, je hais le fait d'être attaché. Si je n'avais pas été pris au dépourvu, ça aurait pu être lui, ligoté et à ma merci, et pas l'inverse. Je paierais cher pour le torturer à mort, pour lui faire bouffer ses propres entrailles en le regardant agoniser. Rien que sa manière de me regarder m'insupporte. Et le voilà qui me reparle de Basile, encore. Pourquoi il s'en prend à lui ? C'est moi qui devrais prendre tout pour avouer des informations dont il ne croirait pas un mot, pas ce cuisinier qui n'a rien à voir dans cette histoire. A moins qu'il ait des comptes à régler avec lui, ce qui est aussi probable. Il y a aussi des règlements de comptes entre le personnel, ici.

- Putain mais t'es bouché ou quoi ? Je t'ai dis qu'il avait rien à voir avec moi, pourquoi tu t'en prends à lui ? Qu'est-ce que ça t'apportes ? Tu veux que je balance des trucs totalement faux pour te satisfaire personnellement ?

Ouais, il m'énerve, et je comprends pas cet acharnement sur Basile. Le seul méfait du cuistot pourrait être le vol du dossier d'Ulrick chez la directrice, et dans ce cas-là, la seule personne qui aurait pu le balancer serait ce gardien, Rourke.

- Pourquoi vous arrivez pas à vous mettre dans le crâne qu'un détenu est capable de se démerder seul ? J'sais que vous avez une estime merdique de nous, et ça, je peux le comprendre, mais là, c'est à la limite de la connerie.

Un long soupir m'échappe, et je me mets à battre la mesure de ma main gauche, impatient. Cette conversation, en plus de ne mener à rien, m'ennuie profondément. C'est toujours mieux qu'être torturé, cela va sans dire. Mais maintenant que l'adrénaline est retombé, l'eau froide qu'il m'a versé dessus et la transpiration me font frissonner.
Du coup, je lance un regard de gros bourgeois particulièrement hautain à mon grand ami Feilong et lâche de ma voix la plus hautaine:

- Je peux partir où t'as pas eu ta dose de violence ?

J'ai beau avoir toujours peur, je suis toujours une grande gueule qui fait son malin. Et je n'aime pas trop qu'on rejette la faute sur les autres, surtout quand c'est injustifié. Je pourrais très bien faire mon salop et balancer Basile, mais je ne trouve pas ça particulièrement amusant, ni intéressant. Je préfère la jouer solo.
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MessageSujet: Re: 'But the further I go, I wanna go home'   'But the further I go, I wanna go home' Icon_minitimeLun 6 Oct - 23:35

Un petit rire m'échappe à nouveau, sans que j'ai pu le contrôler. Je crois que je prends de plus en plus de plaisir à torturer ce pauvre gamin qui ne doit même pas réaliser les dimensions de ce qui lui arrive. J'ai besoin de compléter mon dossier, j'ai besoin d'un nom et je ferais n'importe quoi pour accomplir ma mission. Même accuser un petit cuisinier à tort. Oh, je m'en voudrais peut-être un peu mais de toute façon, ce sera de la faute de L1233. Il n'avait qu'à me dire la vérité. C'est si simple, il n'a qu'à me donner un nom, un tout petit nom de rien du tout. Ce qui se passera après ne sera pas de sa responsabilité. Je m'occuperai de tout. Mais non, il faut que monsieur fasse son difficile, sa forte tête. Il faut qu'il me pourrisse la journée, comme si j'avais vraiment besoin de ça. Je ne peux pas dire que j'ai de quoi me plaindre en ce moment dans ma vie mais … bon sang, il est fatiguant et je n'ai pas que ça à faire.
Oh, ce n'est pas comme si je ne m'y attendais pas. Je le connais, ce gamin. Leon, une gardienne d'un naturel colérique, m'avait expliqué à quel point elle avait eu du mal à le maîtriser quand il avait commencé une bataille de purée dans les cuisines, ou quelque chose du genre. Ah, je déteste ce mec avant même de l'avoir fréquenté dans son environnement naturel. Mais je suis prêt à lui laisser une chance, parce que j'ai connu des jours pires et que l'avoir vu souffrir m'a mit de bonne humeur.
Bien sûr, quand il me parle de nouveau, je souris. Oh, il ne comprend rien. Mais ce n'est pas étonnant, il n'a pas toutes les pièces du puzzle. Il ne sait pas ce que signifie un dossier incomplet dans une administration aussi bien huilée que celle de la justice et des pénitencier. Alors, comme je suis de vraiment bonne humeur après l'avoir vu s'étouffer et cracher de l'eau par tous les orifices de son visage, je le fixe et je lui explique les choses.


« Vois tu, détenu L1233, il me faut un nom. Il me faut un nom et maintenant, parce que je dois compléter ce dossier. Est-ce que tu sais ce que ça voudra dire si ce dossier est incomplet ? Non, bien sûr, tu ne le sais pas. Cela voudra dire que j'ai été assez incompétent pour laisser une information peut-être cruciale me filer entre les doigts ou, au choix, que la sécurité dans cette prison a atteint le niveau zéro. Comme personne ne veut entendre cette deuxième solution, parce que ce serait trop effrayant pour les gens du commun, ils doivent penser que tu as été aidé. »

Je me rapproche et tapote son front trois fois du bout de mon stylo, recouvert par le capuchon.

« Est-ce que tu comprends maintenant ? J'ai besoin d'un nom et si tu ne veux pas me le donner, le cuisinier prendra pour toi. Il n'est sûrement pas au courant de ça, hm ? Quitte à faire payer quelqu'un, autant faire payer quelqu'un qui le mérite non ? »

Je recule de nouveau et me saisis de mon formulaire, attendant avec impatience que L1233 se décide à parler.
La porte s'ouvre et je fronce les sourcils. N'avais-je pas précisé au gardien de ne pas me déranger à part s'il pensait que j'allais trop loin ? Hors, je ne pense pas être allé trop loin. Je relève la tête et hausse les sourcils brièvement, surpris. Leon justement. Sa peau noire paraît bleuie à la lumière des néons et je peux dire la même chose de sa crinière blonde et frisée. Perchée sur des talons de dix centimètres, elle porte un jean noir et une chemise en jean bleue sombre que je n'ai pas l'habitude de voir sur elle.


« Xiao, on doit parler. Maintenant.
-Je n'ai pas le temps. »

Un soupir passe ses lèvres pulpeuses, peintes en rouge profond, et elle secoue lentement la tête.

« Finis en vite ou je viendrais moi même lui mettre une balle dans la tête pour faire un creux dans ton emploi du temps. »

Elle repart, faisant claquer ses talons sur le sol dégoutant de la salle de torture. Je dirige de nouveau mon regard sur Neil, patient, mais intrigué.


Dernière édition par Xiaoshû Feilong le Lun 13 Oct - 20:30, édité 1 fois
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Neil Cian
L1233 - Tueur en série
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Date d'inscription : 23/12/2013

Mon personnage
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Nationalité : Américain
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MessageSujet: Re: 'But the further I go, I wanna go home'   'But the further I go, I wanna go home' Icon_minitimeLun 13 Oct - 18:23

Il m'exaspérait, sans déconner, à chercher ainsi la petite bête ! J'avais envie de sortir, en plus mon nez commençait à me gratter affreusement. Pourquoi est-ce qu'il me démangeait toujours lorsque je n'étais pas libre de mes mouvements ?
J'écoutais son explication, me sentant de plus en plus dégoûté par ce pauvre type.
Et bien. On avait toujours affirmé que j'étais un salop, mais je crois que je venais de découvrir mon supérieur. Accuser quelqu'un à tort, simplement pour remplir un dossier ? C'était digne d'un sacré connard tout de même.

Oui, les gens étaient trop faibles pour pouvoir admettre, ou même se dire que DearDeath n'était finalement pas un exemple de prison sécuritaire. Il était si simple de créer une bombe ou de voler des vêtements civils que ce pénitencier ressemblait plus à un hôtel qu'autre chose. Les gens avaient peur. Et la peur est douée pour nous rendre aveugle, pour fermer nos yeux sur les vraies réalités de la vie. J'aimais me dire qu'il me suffisait d'une petite et dernière idée pour partir d'ici. J'avançais à chaque fois un peu plus dans ma recherche de liberté, et même si le fait que je me fasse découvrir à chaque fois était toujours plus dur, je la sentais, la liberté.

Par contre, le fait que ce Feilong me prenne pour un débile, ça ne me plaisait pas vraiment. Bien sûr que j'avais compris qu'il était un connard de première, et je commençais sérieusement à me demander s'il ne devrait pas lui aussi, se trouver derrière les barreaux. J'avais pu remarquer maintes et maintes fois que la plupart du personnel n'avait pas un casier judiciaire vierge. Certains étaient même d'anciens grands criminels, des tueurs ou braqueurs professionnels. C'était injuste, mais que pouvais-je y faire ? Personne ne voulait travailler ici, alors on prenait le premier inconscient venu. Logique.

Il se munit de son dossier, prêt à écrire. Je savais pertinemment qu'il n'était pas prêt de me laisser partir sans que je ne lui donne un nom. J'aurais pu balancer Basile, après tout. Mais... quelque chose me retenait. Je n'aurais pas pu dire quoi, ni pourquoi, mais il me paraissait totalement insensé de le rapporter, lui. Quittes à trahir quelqu'un, autant que ce soit crédible. Lui n'avait rien à se reprocher, et on allait très vite s'en rendre compte, et alors on reviendrait encore me faire chier et ce sera un cercle infernal. Très peu pour moi.

Une intervention fit naître une petite lueur d'espoir en moi. J'allais peut-être pouvoir me barrer de cette salle de malheur sans avoir à balancer de nom, et alors on me ficherait la paix. Je reconnus une gardienne que j'avais déjà plus ou moins cotoyé, et je souris intérieurement en repensant à cette bataille de purée. Ce fût une journée mémorable, et j'avais bien cru qu'elle allait me tuer sur le coup. Une vraie tarée, cette femme.

D'ailleurs, ce qu'elle lança à mon intention me prouva qu'elle possédait encore de la rancoeur, et le pire, c'était qu'elle était bien capable de me buter comme ça, parce que ça la bottait.
Une fois sortit, je tournai la tête vers Feilong qui était toujours à sa place attitrée, toujours avec son petit carnet comme une petite secrétaire ou un gentil psychologue. Feilong en psy. Wow.
J'avais bien une idée de qui je pouvais balancer, mais je savais qu'à l'instant où son nom aurait franchi mes lèvres, soit je l'aurais regretté, soit, justement, j'aurais été soulagé, et là, j'aurais pu continuer à raconter des saloperies au sujet de cette personne.

Je gardais la bouche fermée, un air de défi sur le visage, et restai à contempler le gardien un petit moment.

- Et bien ? Dis-je finalement. La gentille dame ne t'as pas appelé ? Elle doit te dire quelque chose de trèèès important, apparemment. Ne l'as fais pas attendre, voyons.

Ouais, il attendait un nom. Et ouais, Leon allait probablement rappliquer pour me 'coller une balle dans le crâne'. Mais en fait, ça m'amusais de jouer avec Feilong. Malgré son self-control, je sentais son agacement, et c'était assez drôle.
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MessageSujet: Re: 'But the further I go, I wanna go home'   'But the further I go, I wanna go home' Icon_minitimeLun 13 Oct - 21:03

Pourquoi est-ce que cette foutue prison semble être remplie au maximum de gros tordus et de malades mentaux. Je veux dire … c'est une prison, pas un asile alors pourquoi ? Je ne vois pas l'utilité de se taper des barges comme lui ou le Gros Bobo qui sont de toute évidence dérangés. Ma solution pour les dangers comme L1233. Lobotomie ou électro-chocs. Ça les calmait bien dans le temps...
Non mais je pense pas vraiment ce que je dis. J'aime beaucoup les structures psychologiques de nos jours et je déteste la barbarie au nom de la science mais putain si je pouvais écraser le crâne de ce gosse avec un marteau, je me ferais pas prier. Il m'énerve à se croire plus malin que tout le monde et à croire que les règles ne s'appliquent pas pour lui. Je ne sais même pas s'il sait les règles essentielles de la politesse.
Je commence d'ailleurs à douter qu'il soit si intelligent que ça. Il doit bien avoir des ennemis non ? Des gardiens qui le martyrisent ou du personnel qui le méprise. Ça existe forcément. Je suis persuadé que le cuisinier doit être le dernier de ses ennemis alors pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'il ne l'innocente pas ? C'est quand même un comble que je doive moi-même trouver le coupable. Il est trop stupide.
Finalement, il n'est pas le plus brillant criminel de sa génération comme les prétendent les psys. Il n'est rien d'autre qu'un gosse de riche trop habitué au confort et un petit con qui mériterait bien qu'on lui donne des baffes. Oh mais je me le réserve pour plus tard, maintenant je suis attendu. Et cette fois-ci, sans doute que je ne l'épargnerai pas. Sans doute que je ne serais pas surveillé aussi. Je pourrais même le tuer.
Son petit cou juste à ma portée. Mes mains se crispent et je soupire pour me détendre. C'est peine perdue avec un tel remontant d'énervement à côté de moi mais je pouvais toujours essayer. Je vais bien finir par lui briser la nuque ou lui arracher un bras avec mes dents si je reste dans cette pièce trop longtemps.
Je ferme les yeux, agacé mais je les rouvre quand j'entends sa voix. Okay, il me broie les couilles, mais tellement fort... je note le nom du cuisinier dans le dossier avant de le refermer dans un claquement plus fort que je ne le pensais.


« Bravo au cuisinier qui vient de gagner une peine de trente ans pour trahison et complicité de meurtre. J'essayerai de vous donner les mêmes heures de douches, que tu puisses faire tomber sa savonnette. »

Furieux, je sors de la pièce en claquant la porte, le laissant seul avec ses regrets et ses remords.

Dix minutes plus tard, je retrouve Léon dans la salle des gardiens, un café à la main. J'en avais bien besoin.

« Je crois qu'il est grand temps d'enclencher le processus Abaddon. Gantley a reçu la visite de deux coréens et je suis persuadé qu'ils vont essayer de le faire échapper. »

Je fronce les sourcils et me mords la lèvre avant de hocher la tête. Qu'il en soit ainsi. Avant qu'elle ne parte, je lui souris.

« Vas détacher L1233 dans une ou deux heures, je veux qu'il ait le temps de regretter son silence. »

De mon côté, je vais devoir prévenir les autorités ''compétentes''.
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MessageSujet: Re: 'But the further I go, I wanna go home'   'But the further I go, I wanna go home' Icon_minitime

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