Une prison pas comme les autres ... Quel que soit votre crime, vous le paierez.
 
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 Sweet Nothings

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Keila Van Landsitz
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MessageSujet: Sweet Nothings   Sweet Nothings Icon_minitimeVen 25 Avr - 18:05

L. Faszler – K. Van Landsitz
Encore une journée bien énervante et bien stressante. J'ai même cru voir l'horloge indique neuf heures de l'après midi tout à l'heure. Oh c'est pas comme si j'avais pas l'habitude, au contraire, depuis quelques temps, j’enchaîne les journées de merde. Mais celle là, je crois que c'est bien la pire. En plus, je suis pas reposée du tout. J'ai passé la soirée et une partie de la nuit à boire et à parler avec Ombrage. On a pas fait des folies de nos corps mais j'ai assez bu pour être engourdie de partout. Non pas que je tiens pas l'alcool, au contraire mes petits agneaux. J'ai gagné le concours de biture de Liepzig trois années de suite face à des gros allemands poilus. Mais bon, je me fais vieille et me muscles douillent pour moi.
Quoiqu'il en soit, c'est fini, finish, finito, terminé. J'ai fini ma journée de taff et en plus demain c'est mon jour de congé. Un infirmier d'en bas a été nommé médecin de garde pour mes jours de congé et je trouve pas ça plus mal. Moi ça me fait du repos et lui ça lui fait une augmentation de salaire. Et puis comme ça je pourrais récupérer mes épisodes d'anime en retard demain, affalée dans mon lit, le pc sur les genoux.
J'ouvre la porte de ma nouvelle chambre encore trop vierge de ma présence. Hier, après la révolte, j'ai juste déposé ma valise sur mon lit. Cette nuit, comme je suis rentrée tard, je n'ai pas voulu réveiller mon colloc'. Je ne sais pas s'il était là mais dans le doute j'ai dormi à l'infirmerie. Si ça se trouve, il était au strip club qui a ouvert en ville il y a une semaine, comme la moitié des mecs de DearDeath.
Quand j'ouvre la porte de la chambre quatre, je constate avec ravissement que mon chat a déjà trouvé la chambre. Il a du miauler à la mort jusqu'à ce que mon colocataire se décide à lui ouvrir, ou s'infiltrer sournoisement entre les jambes de celui-ci. C'est bien un chat sournois. Je l'aime énormément mais il me tape sans arrêt sur les nerfs.
En tout cas, Troufignolle dort sur mon lit, confortablement installé sur mon oreiller. Sale bête. Je m'avance et constate que la pièce est vide de tout humain. Je m'affale alors sur mon lit, comme une pauvre larve et prie pour être tranquille jusqu'à au moins vingt heures. Malheureusement, alors que je fouille dans ma valise pour trouver mon pc au capot un peu brûlé, quelqu'un entre dans la chambre.
Un grand blond à l'air sévère et déprimé à la fois. Je lui souris distraitement et me redresse, mon pc avec des grosses tâches de noir dans les mains.


« Bonsoir, je suis Kei, ton nouveau colloc ! »

Il a sûrement remarqué mon nom inscrit un peu à la râche à coté du sien sur le petit panneau en bois à coté de la porte depuis deux jours. S'il pouvait me prendre pour un mec, ce serait cool. Quand mon ancien colloc' a découvert que j'étais une fille, il ne m'a pas lâché la grappe pour qu'on devienne sexfriend. Buuu, pas avec lui.
Je pose mon pc à coté de mon chat et lui tend la main.


« Enchanté. »

Et pour cause, je ne pense pas qu'il sera aussi pénible que mon ancien compagnon de chambrée. Il a l'air d'un mec fiable.
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Luckas Faszler
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MessageSujet: Re: Sweet Nothings   Sweet Nothings Icon_minitimeSam 26 Avr - 22:57

La fin de la journée arrive comme une bénédiction. Du matin jusqu'au soir, je avoir dû tout remettre en ordre. Nous avions commencé hier, jusqu'à tard dans la nuit, et avons terminé aujourd'hui. Nous pas avoir été nombreux. Les pompiers d'à côté ont dû venir nous aider tant il manque de personnel. Beaucoup de corps ont été enlevés. Beaucoup de sang nettoyé. Malheureusement, il reste des traces, histoire de marquer la révolte d'une croix rouge. De toute manière, il pas falloir oublier.

Le seul point un minimum positif est que le pénitencier entier semble prendre un nouveau souffle. Un calme plat suit la tempête, les prisonniers obéissent et je n'avoir noté que peu de combats, voir pas du tout. Je savoir que ça pas durer, mais autant en profiter le temps que c'est là.

En rejoignant silencieusement ma chambre, je me perdre dans l'absence de mes pensées. Des images passent dans ma tête, tâchées de sang, et je les laisse glisser dans ma tête sans les attraper au vol. Je avoir déjà assez vu de trucs immondes.
Je savoir qu'à l'instant même où ma tête touchera l'oreiller, je m'endormirai comme une chiffe molle.

C'est donc sans préavis que je m'engouffre dans ma chambre, désireux de rejoindre mon lit le plus vite possible. Mais je vite me rendre compte qu'il y a quelque chose de nouveau. Je m'arrête devant mon lit, pivotant sur moi-même pour me rendre compte je finalement pas être seul.
Sur la couche opposée, un jeune homme blond, paraissant plutôt efféminé, se tient. Mes souvenirs refont surface, et je me rappelle avoir vu sur ma porte le nouveau nom. Au début agacé, je avoir ensuite été ravi de ne plus être seul. Bien sûr, j'espère qu'il n'est pas du genre pénible ou bordélique, sinon la cohabitation risque d'être compliquée.

Il se présente, et un léger sourire s'affiche sur mon visage, tranchant probablement avec l'épuisement. Je sers sa main avec franchise. Ce mec a l'air parfaitement clean. Avec un style original, mais ça être un détail. Il n'a pas l'air déprimé, ou possédant un quelconque problème mental, donc tout va bien. Au contraire, il paraître sympathique. Dans tout les cas, il pas avoir l'air au courant de la rebellion. Il est bien trop … heureux. À moins que ce soit moi qui en face toute une histoire et que finalement, ce pas être quelque chose de si grave que ça.

- Luckas Faszler, dis-je après un petit silence. Fais comme chez toi.

Mon regard se pose sur une boule de poil roulée en boule sur l'oreiller de mon nouveau colloc. Mon visage demeure impassible, mais je fronce intérieurement des sourcils. Un chat ? Aj, je pas aimer les chats. Ça se colle partout et ça saute sur le lit pendant qu'on dort pour nous faire mourir de trouille. Il faudra que je instaure une stratégie pour pas qu'il s'approche trop de moi. Parce que les chats, parce que ça fait peur.

- Je être un des gardiens rescapés d'il y a deux jours. Et toi, tu fais quoi, ici ?


Je lorgne son aspect physique. Il paraître bien trop faible pour être surveillant. En fait, il paraître trop faible pour n'importe quoi. Enfin, ça vouloir rien dire. L'un de mes collègues, un asiatique tout fin et pas très grand est parfaitement capable de mettre à terre un monstre de muscles.
Je ne plus tenir et me laisse tomber sur mon lit. Mon dos me fait horriblement souffrir. Gros Bobo ne pas m'avoir loupé. Je devoir marcher d'une manière encore plus robotique que d'habitude, et je même plus être capable de faire de grands gestes. Même tourner la tête est une torture.
Je retire consciencieusement ma montre et la pose sur ma table de chevet, avant de sortir mon portable de ma poche pour qu'il rejoigne la même place. Talkie, pareil. Toujours la même chose, chaque soir. Chaussures sous le lit et veste accrochée à la chaise du bureau.
Il faudra que je parvienne maintenant à respecter le périmètre de chacun. Ça promet d'être assez compliqué. Enfin, je pas me plaindre. Kei a l'air réellement quelqu'un de bien. Je crois que ça manque, ici.
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Keila Van Landsitz
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Keila Van Landsitz

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MessageSujet: Re: Sweet Nothings   Sweet Nothings Icon_minitimeDim 27 Avr - 20:08

Mes muscles me lancent encore quand je pose mon ordinateur sur mon lit. Oh, presque toutes les séquelles de la révolte ont disparu, sauf quelques unes comme cette coupure dans le cou que cache mon col ou cette autre coupure à la lèvre qui m'a brulé un peu quand je me suis biturée la gueule hier soir. J'aurais aimé aider les gardiens à déblayer tous les corps mais l'infirmerie est si bondée que j'ai du réquisitionner la salle de torture du deuxième étage, y plaçant cinq lits, pour le grand brûlé et les quatre détenus à la jambe cassée. La même. Je me demande bien qui a pu faire ça. Heureusement, en un sens, il y a eu pas mal de morts. Surtout des détenus. Comme ça je partage mon travail avec Aaron. Le pauvre, enterrer des corps comme ça sous la pluie battante a du être une épreuve, sachant qu'il a du tous les répertorier d'abord.
Généralement, tout le monde coopère. Sauf quelques malades que j'ai du assommer avec divers objets à ma portée. Oh et, le Gros Bobo aussi a été très gentil avec moi. Il a même aidé à tenir quelqu'un qui était prit d'une crise de folie. Il s'est même excusé d'avoir cassé ma porte. Un brave gars un peu con mais j'ai sur le maîtriser dès le premier jour en lui plantant une seringue de morphine dans le cou parce qu'il refusait de s'asseoir. Faut pas trop m'échauffer la bile, même en temps normal.
Néanmoins, je lui ai morphiné la gueule avant de partir, qu'il ne fasse pas de problème pendant que je prendrais mon repos du juste. Les gens qui sont restés à l'infirmerie sont des malades sérieux et ils ont surtout besoin de beaucoup de repos. Comme moi. Et comme la plupart des gardiens.
Mon nouveau colocataire a l'air aussi crevé et éprouvé que moi. Je ne le montre pas mais je n'ai plus hâte que d'une chose, me coucher et ronfler comme un porc jusqu'à dans deux jours. Parce que bordel de merde je l'ai bien mérité ce lit. Et ce jour de congé aussi, voilà !
Mon chat s'étire au moment où l'autre prend ma main. Il se lève, se lèche et se rendort exactement au même endroit et dans la même position. Ah … quel petit branleur. Comment est-ce qu'il a trouvé ma chambre … ? Oh oui, je sais, il a du suivre l 'odeur de ma valise. Sans doute que mes fringues ont une odeur particulières, même si elles sont lavées avec toutes les autres à l'étage des détenus, à l'exception près que nous, le personnel, avons droit à une lessive haute qualité, contrairement aux détenus.
Sa poignée de main est franche et sa voix correspond parfaitement à l'idée que je me fais de lui. Un militaire d'un certain âge reconverti dans le gardiennage de bétail humain. Il doit avoir mon âge, peut-être un peu plus. En tout cas, il paraît la trentaine bien faite. Au moins je suis sûre qu'il ne sera pas comme monsieur Vomi, désagréable et fêtard. Je n'aime pas vraiment les jeunes. Mes seuls connaissances ici font bien la trentaine ou la quarantaine sauf peut-être Ulrick mais il doit au moins avoir vingt cinq – vingt sept ans.
Luckas Faszler donc. Oh, l'avantage quand on a vécu en Allemagne deux ans c'est qu'on a aucun problème a prononcer trois fois de suite et très vite le nom de ce mec avec une pince sur le nez. J'ai connu bien pire, comme un interne qui s’appelait Frizschluzckz. Ouais hein. Autant dire que je l'ai direct appelé Tomas.
Je prends mon pyjama un peu froissé et noirci par la fumée dans ma valise et garde mon sourire. Il est gardien. Quelle surprise... Est-ce qu'on peut faire plus cliché ? Ouais bon, il pourrait être marié à Gertrude et avoir appelé ses enfants Wurst et Bier*.


« Je suis le seul médecin rescapé d'il y a deux jours. Je sais pas si tu as entendu mais il y a eu pas mal de bordel dans la bibliothèque. Des détenus ont fait explosé ma chambre – le gros trou au fond du couloir à gauche – et me voilà. »

J'avais prononcé les deux derniers mots en allemand, sans vraiment m'en rendre compte, la fatigue prenant le pas. Et puis je m'assois sur le lit et baille.

« Je suis désolé si je dérange en tout cas ! »

Je m'étale comme un crêpe et soupire en entendant mon ventre grogner de dépit.

« Oh … J'ai oublié de manger... »

J'ai la flemme de redescendre et j'ai plus de Kaltin Bars**. J'ai plus qu'à attendre que mon ventre arrête de grogne ou de mourir de faim.

*Saucisse et Bière en allemand. Oui c'est distingué.
** Barres composées de protéine et de sucre. A défaut d'un repas, ça nourrit et ça tient eveillé.
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MessageSujet: Re: Sweet Nothings   Sweet Nothings Icon_minitimeMar 29 Avr - 16:48

Médecin, donc. Ça être étonnant, il pas du tout avoir le style et la tête de l'emploi. Je reste un instant sur le cul en apprenant qu'il est le dernier médecin rescapé. Combien y'en avait-il, déjà ? Pas des masses, ça être tout ce que je sais. À croire que les détenus ont tout fait pour qu'il y ait le moins de survivants possibles, et pour ça, se sont débarrassé des personnes susceptibles de sauver des gens.
Et bien. Il avoir eu de la chance de ne pas s'être réfugié dans sa chambre. Apparemment les prisonniers n'ont rien laissé au hasard. On pourrait même supposé qu'ils se préparaient depuis des mois. C'est carrément effrayant.

Mon regard fixe un point imaginaire, où je médite sur ses paroles. À ces deux derniers mots, je relève la tête.

- Tu pas déranger du tout, dis-je en souriant faiblement.

Un grondement terrible raisonne subitement dans la pièce, et mes sens se mettent aussitôt en alerte. Quoi ? Autre attaque de détenu ? Qu'est-ce qu'il se passe ?
Je me calme aussi vite quand il annonce qu'il n'a pas manger. Un intense soulagement me fait soupirer. Si son ventre fait autant de bruit chaque fois qu'il avoir faim, je pas donner chère de ma peau. On dirait qu'un avion à réaction démarre juste à côté.
Néanmoins, il ne pas bouger. Il compte rester comme ça toute  la nuit ? Bondissant sur mes jambes, je me dirige vers mon placard et fouine aussitôt à l'intérieur. Je toujours garder une réserve de nourriture, juste au cas où, dans une boîte noire cadenassée. Personne n'a le droit d'y toucher, mais là, ça être d'une importance capitale.

Victorieux, je brandir devant moi un paquet de Pépitos pas entamé, un grand sourire aux lèvres. Bon, ça m'embête un peu de m'en séparer, mais je en avoir d'autres boîtes, et je pas être égoïste :

- Tiens, cadeau de la maison, dis-je en lui tendant.

Avec ça, il devrait tenir toute la nuit, et plus encore. Il juste pas avoir intérêt à foutre des miettes de partout.
Je me rafale sur mon lit, calant ma tête entre mes bras et me tourne un peu pour voir Kei.

- Si t'aime pas les Pépitos, je ne peux rien faire d'autre pour toi, lançai-je en allemand.

Gigotant un peu pour lui faire face, je le dévisage un instant. De toute manière, c'est ça, où rien. Et que son ventre nous laisse en paix pendant la nuit. Oh, et puis, entre coloc, on s'entraide. Et je me devoir de l'aider, même si ça pas être grand chose. Quand je pense que celui qui était là avant elle a disparu du jour au lendemain, j'espère que ça ne lui arrivera pas. Ces affaires étaient restés là, et se sont les flics qui avoir tout vidé, quelques jours après. On m'a juste qu'il avait été tué. Il était un simple homme d'entretien, qui pas chercher les histoires.
Je soupire. Triste vie.

- Content de te connaître, Kei. Si tu avoir besoin de quoique ce soit, n'hésite pas à venir me voir.


Je avoir peur pour lui, comme pour toute personne à qui je parle dans ce pénitencier. Il paraître pas taillé pour bosser ici. J'espère au moins pour lui qu'il a le mental. C'est tout ce qui marche, ici.
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MessageSujet: Re: Sweet Nothings   Sweet Nothings Icon_minitimeSam 3 Mai - 21:17


Bien sur, je ne fais pas ma fière. Des tas de gens sont morts il y a trois jours et tellement d'atrocités sont passées par l'infirmerie que j'ai cru devenir folle. Au moins, il n'y a pas d'enfants dans cette prison ou j'aurais sérieusement pété un boulon. Tant de souffrance … je ne devrais pas voir ça, je ne suis pas faite pour voir ça. Je les soigne mais je ne fais pas de miracles. En trois jours, j'ai coupé huit jambes, deux bras et une patte à un chien. Et on me râle dessus quand je demande un jour de congé.
Quand je repense à ma vieille chambre, elle me paraissait plus grande. Mais c'est peut-être parce que mon ancien colloc' était une crevette et que Luckas est un sacré morceau. Eh mais attends minute … je crois bien qu'il était dans la bataille de l'infirmerie lui ! Une infirmière l'a soigné vite fait il me semble. Et puis, on ne peut pas dire que je me souvienne de toutes les têtes blondes qui passent par mon infirmerie.
Quand il me dit que je ne le dérange pas, je soupire de soulagement. Il devait être bien là … Seul. C'est gentil à lui de m’accueillir déjà. Je pense qu'on va bien s'entendre, surtout que je ne suis pas très envahissante. Généralement, je passe mes soirées à recopier mes notes ou à regarder des séries. Je ne suis pas très embarrassante, on pourrait presque me mettre dans un carton pour un déménagement.
Bien sur, je ne suis pas mécontent de mon sort, il a l'air gentil et plutôt calme aussi. Une sorte de force tranquille à l'allemande.
Je le vois comme un Dieu quand il me tend un paquet de gâteaux. Comment est-ce que je pourrais lui être reconnaissante ? Quand je prends une bouchée, je me sens au paradis. Il faut que j'arrête d'oublier de manger, c'est franchement pas très bon pour moi.
Bien sûr, il me parle en allemand et je comprends absolument rien de ce qu'il raconte. Impossible d'apprendre l'allemand. Pourtant j'ai essayé mais je n'y arrive pas, je trouve cette langue trop compliquée pour mon petit cerveau qui a déjà bien trop que définitions scientifiques à retenir. Je ne suis franchement pas bonne en langue, sauf dans certains occasion si vous voyez ce que je veux dire.
Je le remercie brièvement dans sa langue natale et avale trois autres gâteaux comme si la fin du monde menaçait de me tomber sur le coin de la gueule comme ça, dans une seconde et deux centièmes.Je reste néanmoins propre, soucieuse de mon image devant un inconnu. Je voudrais pas passer pour un porc.
Quand il me parle à nouveau, je suis en train de me mettre en pyjama. Un grand t-shirt taille quarante six et un caleçon que j'adore porter. Et puis je me mets au lit, rangeant les pépitos dans ma table de nuit. J'ai pas envie de faire quoique ce soit ce soir. Juste dormir et éventuellement parler, si Luckas veut bien.


« Merci c'est gentil. »

Un instant je reste silencieuse et puis je me tourne vers lui, souriante.

« Si tu as besoin de quelque chose, je serais là pour toi aussi. Je peux peut-être pas soulever des haltères mais je suis quand même quelqu'un sur qui tu peux compter en cas de problèmes. »

Et puis je me mets sur le dos, fixant le plafond blanc faiblement éclairé par le jour déclinant. Je me souviens de mon enfance, mon père avait collé des étoiles sur mon plafond. Elles m'effrayaient, cette lumière non naturelle était terrifiante. Mais j'ai fini par m'habituer. Et maintenant ça me manque.
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MessageSujet: Re: Sweet Nothings   Sweet Nothings Icon_minitimeMer 7 Mai - 16:28

Le voyant se changer, je tilte que je être rester en tenue de gardien aussi. Je m'extirpe donc de mon pantalon – en galérant un peu, j'aurai peut-être dû me lever – et mon débardeur de service, demeurant en caleçon. Plus pratique pour dormir. Je défais également le corset qui me maintient le dos, grimaçant un peu en sentant mes os craquer. Je vraiment avoir eu de la chance, Gros Bobo aurait pu me tuer sur le coup. J'ai simplement les os un peu démis, rien de grave. Dans quelques semaines à peine, j'aurai plus rien.
Je plis le tout et le laisse choir au pieds du lit, trop épuisé pour les poser sur mon bureau. Pour ce soir, ça ira.
Je me relaisse tomber sur mon oreiller en soupirant, un léger sourire flottant sur mes lèvres. Oui, Kei tombe vraiment à pic. Au moins, s'il est là le soir et la nuit, je serai forcé de faire comme si de rien n'étais, et je ne m'apitoierai pas sur mon sort. Cela me changera les idées, et je en ai bien besoin.

- Merci, lui répondis-je doucement. Je ne pas manquer de venir te voir en cas de soucis, alors.

J'étouffe un bâillement particulièrement violent et cligne plusieurs fois des yeux, me tournant vers mon coloc. Ça me fait bizarre de voir le lit de nouveau occupé, et le joyeux bordel qui traîne autour me réchauffe le cœur plutôt que de m'exaspérer. Ça semble apporter un peu de vie dans la chambre. Et puis, il n'est pas non plus trop étalé, tout est concentré autour de lui. C'est assez drôle, en fait, on dirait un enfant qui s'est protégé avec tout ses jouets. Stupide comme pensée.

- Ça faire combien de temps que tu es là ? Je ne t'ai encore jamais vu en deux ans de carrière. Et tu faisais quoi, avant ? Tu vivais où ?

Je dois être un petit peu envahissant, subitement, mais je vraiment avoir envie de plus le connaître. On est copains de chambrée, maintenant, et même si on a tout le temps pour faire connaissance, je avoir peur de le voir disparaître du jour au lendemain, comme mon ancien coloc. Je jamais avoir pris le temps d'en savoir plus sur lui. Et puis, Kei a l'air intéressant. Et en me concentrant sur quelqu'un d'autre, je ne passerai pas mon temps à réfléchir sur mon sort.

- Parles-moi un peu de toi, si ça ne te dérange pas. Tu as quelques notions en allemand, apparemment.

Mes yeux se posent sur mon mini-gps, sur ma table de nuit. Ulrick a toujours le bip. Inconsciemment, je souhaite qu'il l'utilise. Mais s'il le fait, cela voudrait dire qu'il est en danger. Je avoir envie de le revoir. Et ça pas être une bonne chose. Giulia va débarquer d'un jour à l'autre, il faut que d'ici là, j'oublie Ulrick. Mais est-ce que j'en avoir réellement envie ?
Enfin, je viens juste de me dire qu'il faut que j'arrête de penser à ça. Donc c'est fini. On verra plus tard.
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MessageSujet: Re: Sweet Nothings   Sweet Nothings Icon_minitimeVen 9 Mai - 21:10

En regardant Luckas se déshabiller, je me dit qu'il est bel et bien passé par les infirmières. Le corset médical ne peut provenir que de mon infirmerie. Le pauvre, il a du vraiment prendre un mauvais coup. J'ai mal pour lui. Bien sûr, du coup, il ne doit pas faire des folies de son corps. Je ne sais pas si il a un(e) petit(e) ami(e) mais ce n'est pas franchement sexy un corset orthopédique. Déjà qu'il a l'air d'être assez rigide comme mec...
C'est typiquement le genre de mec que je vois plier ses chaussettes et ses slips dans un petit tiroir bien rangés. L'armoire de mon coté sera bientôt remplie de fringues aléatoirement bien rangée. Généralement les hauts sont roulés en boule, les pantalons sont presque bien pliés et les sous-vêtements sont entassés dans le plus grand désordre dans le petit tiroir du bas.
Sa prononciation de l'anglais et son manque de conjugaison font un peu grincer mes oreilles. Il me rappelle un peu mon père qui persiste à dire quelques mots en allemands, prétextant qu'il est trop vieux pour apprendre. Je vous laisse imaginer ma stupéfaction quand il me dit des fois que les kinders des voisins d'à coté l'ennuient. Oui, ça fait un peu bizarre. Luckas est peut-être aussi trop vieux pour apprendre.
Mes yeux clignent quand un rai de lumière soudain illumine la chambre. On aurait dit les phares d'une voiture mais il est impossible qu'une voiture soit ici, à part si c'est un gardien tardif qui rentre chez lui. Mais qui voudrait vivre à Rince-Cul-Lès-Nouilles ? C'est un village emmerdant, qui est particulièrement composé de vieux chiants et de coyotes qui viennent voler votre bouffe une fois la nuit tombée.


« Je suis là depuis cinq mois et je suis pas très … sociale. Je préfère passer mes soirées à bosser ou sur mon pc. »

Je marque une pause, me souvenant de mon colocataire le parfait fêtard, opposé drastique de ma personne. Est-ce que je suis chiante et vieille en fait ? Je n'ai pas l'impression de l’être mais peut-être que suis juste une vieille conne qui jure sur les passants et crachera bientôt ses chicots par douzaine. Non ! Je ne veux pas devenir comme ça ! Faut que je me reprenne en main !

« J'ai été médecin pénitentiaire dès la fin de mes études à Londres je crois. D'abord à Londres, puis à Liepzig où habite la famille de mon père, ensuite à San Francisco et maintenant ici. »

Fermant les yeux alors qu'un nouveau rai de lumière m'éblouit, je souris.

« Mon père est allemand, ma mère thaïlandaise, je suis née à San Francisco, j'ai été élevée au Royaume Uni, j'aime les cookies, la bière et l'odeur du tilleul. »

Et puis je souris. Ma vie est vraiment super cool.

« Et toi, Luckas ? »

Je tourne la tête vers lui. Est-ce qu'il est allemand allemand ou … ?
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MessageSujet: Re: Sweet Nothings   Sweet Nothings Icon_minitimeMar 13 Mai - 15:20

Je mets ma main devant ma bouche pour camoufler un peu mon bâillement, écoutant attentivement Kei. Quand il me dire qu'il pas être sociable, je crois que cette remarque se dirige vers moi, qui viens de lui demander de me parler de lui. Du coup, je me prépare à m'excuser, me tourner et dormir, mais il finit par enchaîner.
Alors comme cela, mon coloc a déjà bossé dans un pénitencier. Ça va, il avoir l'habitude, alors. Pas comme Matt, ou Ulrick qui n'a jamais été en contact avec l'univers carcéral et qui commence dans l'une des pires prisons du monde.
Un petit rire m'échappe quand il m'annonce qu'il adore l'odeur du tilleul. Ça être vraiment le renseignement le plus important qu'il m'ait été donné d'entendre depuis ma naissance.

À mon tour de parler, alors ? Ça pas être ce que j'aime faire, mais puisque Kei vient de me déballer sa vie de façon synthétisée, je pense que je pouvoir faire pareil. Au moins pour qu'il sache à quel type de mec il a affaire.

- En clair et précis, je être l'allemand par excellence. Je avoir fais l'armée, et ai été en Irak pendant quelques années avant de venir m'enfermer ici. Ça fait … deux ans, je crois, que je bosse à DearDeath.

C'est vrai que je être cliché. Je ne même pas pouvoir en vouloir à ceux qui me surnomme « l'allemand » puisque j'en suis l'archétype même. Ça se voit gros au milieu du nez de la figure.
Remarque, les origines de Kei sont aussi facilement décelables. Le mélange allemand-thaïlandais n'est pas horrible, au contraire. Je avoir remarqué que la plupart des personnes ici, enfin, du personnel, sont tous plus ou moins charismatiques. Ça peut-être le lieu qui fait ça. Enfin, c'est toujours mieux que si tout le monde avait été immonde et flippant. Ça pouvoir apporter une touche de fantaisie, peut-être. J'en sais rien. Je sais pas pourquoi je pense ça.

Je ne sais pas si je lui parle de Giulia. Je pas en avoir parlé à Ulrick, et voilà où ça nous a mené.

- Je être fiancé, j'ai deux chiens et j'aime aussi la bière. On a un point commun, c'est cool.

Je ris doucement.

- J'aime aussi le calme et quand les détenus obéissent, normal, quoi. Dommage que ça pas arriver souvent, ici.

M'étirant longuement, un long bâillement m'échappe. Quelle heure est-il ? Je avoir l'impression que la nuit est bien avancée, déjà. Il faudrait peut-être que l'on songe à dormir, demain est encore un longue journée. Le rangement n'est pas tout à fait terminé.
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MessageSujet: Re: Sweet Nothings   Sweet Nothings Icon_minitimeMer 14 Mai - 16:26

Est-ce que je fais bien de me confier à lui ? Okay je lui ai pas révélé mes secrets dans les placards -j'en ai pas énormément mais bon...- mais quand même, raconter un peu ma vie comme ça ça me fait tout drôle. Je ne crois pas l'avoir fait avec quelqu'un un jour, sauf ma famille mais bon le fait qu'on ait des allèles en commun a été un facteur majeur de ces dévoilements de moi. Je n'ai jamais eu de vrais amis.
Mes yeux se ferment une nouvelle fois quand je sens mon chat se poser sur ma poitrine. La petite bête ronronne et se love contre mes seins. Je n'ai pas enlevé mes bandes ce soir. Je ne crois pas que ça soit très grave … De toute façon, je vais pas étouffer et mourir comme ça, si ? Oh, j'ai la putain de flemme de me relever et puis la lumière est déjà éteinte. Je veux pas déranger mon tout nouveau colocataire, surtout dans un moment de confession comme ça.
Un instant de silence passe comblé par les mi-ronronnement/mi-miaulements de mon chats. La fatigue s'empare de moi et je me sens comme prise dans une sorte de transe. J'ai les yeux fermés, les sens encore en éveil mais je ne crois pas pouvoir bouger mon corps à nouveau, à part pour virer mon saloperie d'animal par instinct de survie s'il se rapproche trop de mon visage.
Militaire. J'aurais pu y mettre ma main à couper. Il est vraiment vraiment mignon avec son attitude guindée et ses paroles précises et raccourcies. Et plus, ses cheveux, son visage … tout en lui me fait penser à un militaire qui en a vu de belles … Le pauvre, sa vie n'a pas du être toute rose.
Et fiancé en plus. J'ai envie de lui demander pour quand est le mariage mais je suis trop morte pour poursuivre une conversation sur pourquoi et comment ils se sont rencontrés. Je baille et me gratte la racine des cheveux. Demain, je prendrais une bonne grosse douche chaude et agréable. Ouais, demain je me détendrais.
Souriant, je reprend néanmoins la parole.


« Je vous souhaite beaucoup de bonheur. »

A lui et sa fiancée, pas lui et les détenus, bien sûr. Ou son fiancé d'ailleurs. Le mariage gay est autorisé dans cet état non ? Je sais plus eeeeet je m'en fous un peu au fond. Je ne sais même pas si j'ai légalement le droit d'exercer ici puisque mon doctorat est anglais mais en fait je m'en fous un peu. Je soigne les gens, merde. Pas besoin d'en savoir plus.

« Et je te souhaite aussi un bonne nuit, boy ! »

Je me retourne, faisant tomber mon chat qui arrête de ronronner et me tape la joue doucement de sa patte. Saloperie de bête ingrate. Il prend finalement sa place à mes pieds et je sombre dans un sommeil lourd et probablement sans rêves.
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