Une prison pas comme les autres ... Quel que soit votre crime, vous le paierez.
 
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 Je ne suis PAS une terroriste...

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Anja Tchaïkovski
T0151 - L'empoisonneuse maternelle
Anja Tchaïkovski

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MessageSujet: Je ne suis PAS une terroriste...   Je ne suis PAS une terroriste... Icon_minitimeSam 21 Juin - 20:50

La sentence du juge fait faire un salto à mon cœur. En Russie comme aux Etats-Unis, la cour a été catégorique. Avec un casier tel que le mien, l’absence totale de remords, sauf pour la bombe, j’ai écopé de la peine maximale et n’ai échappé à la peine de mort que d’extrême justesse. A cause de Mikhail. Mine de rien, les gens avaient un peu de cœur. Certes, les familles des victimes avaient toutes voté pour ma mise à mort, mais la simple présence de mon fils dans ma vie a fait pencher certains sentimentaux vers la prison ferme. D’un autre côté, pour satisfaire les familles indignées, à la limite de l’émeute, le juge m’a expédiée à DearDeath. Jamais je n’aurais cru un jour me retrouver là-bas. Certains de mes « collègues » y ont été enfermés quand ils ont été appréhendés. Ce qui signifie que si leur loyauté va toujours au père de Victor ou à ce dernier, je suis dans la mouise. A moins qu’ils ne pensent qu’ils sont toujours en vie et que je me suis simplement fait chopper, auquel cas je suis relativement en sécurité de ce point de vue-là.

Après le procès, je me retrouve en cellule, le temps de préparer tous les papiers de mon admission. On m’a autorisée à garder ma bague à poison, que j’ai fait passer pour un simple bijou, souvenir de mon fils. Je sais ce que je peux faire avec. Ingérer moi-même la substance dont la pierre précieuse est enduite, ou égratigner quelqu’un avec. Dans les deux cas, il faudra que ce soit en dernier recours. Hors de question de me donner la mort (oui, c’est un poison contre lequel je ne suis pas immunisée) sans savoir que je suis dans l’impasse et incapable de me sortir des ennuis par une pirouette. De même, hors de question de me séparer de ma seule arme à la première menace venue.

Le temps me semble infiniment long, les gardiens passent devant ma cellule un nombre incalculable de fois avant qu’on m’annonce que les préparatifs sont terminés et qu’il est temps d’y aller. Je connais notre destination, alors je ne prends même pas la peine de demander. De toutes manières, cet homme ne m’aime pas et moi je n’en ai cure. De toutes manières, je ne le reverrai plus jamais.

-Une dernière volonté avant l’expatriation définitive ?

Je pousse un profond soupir et réfléchis une seconde. J’adorerais serrer mon fils dans mes bras une dernière fois… Mais… ça voudrait dire qu’il devrait venir ici. Or, il n’allait pas venir seul, il y aurait forcément Nicholaï ou mes parents avec lui. Je ne voulais pas qu’ils sachent. Je secoue la tête et le gardien m’entraîne vers un fourgon, à l’extérieur, où m’attendent d’autres prisonniers. Ils arborent tous la même tête déprimée. C’est bon les gars, c’est pas la mort non plus. Cette blague… DearDeath, non mais sérieusement, qui est le mec qui a eu l’idée de chérir tellement la mort qu’il a baptisé sa prison comme ça ? Je monte dans le fourgon, menottée et accompagnée de mon gardien qui me laisse aux mains d’autres types, spécialisés dans le transfert de prisonniers. Je m’assieds à côté d’un mec mince aux yeux cernés qui a l’air de ne vouloir qu’une chose : mourir. Ah bah bravo !

Le trajet se déroule sans anicroche, le vol entre Russie et Etats-Unis aussi. Finalement, quand nous arrivons aux environs de DearDeath, il nous manque six prisonniers, et il ne reste que mon voisin et moi. Mais qu’est-ce qu’il a bien pu faire pour se retrouver ici ? Pauvre gosse, il est à peine plus âgée que moi quand Victor m’a recrutée. Finalement, le véhicule s’arrête et la porte arrière s’ouvre sur l’intérieur de la cour de ma nouvelle geôle. Il fait chaud, on arrive en été, et le ciel est dégagé. Un souffle de vent ébouriffe mes cheveux et me rafraîchit un peu le visage. Je prends une grande inspiration, la première sur le territoire de DearDeath, et sors du fourgon. Je saute au sol, ignorant copieusement le marche-pied, et fais quelques pas en avant. Mon voisin de fourgon est alpagué par une gardienne à l’air sombre, qui l’entraîne vers le hall d’entrée. Alors que je m’apprête à les suivre, elle se retourne et secoue la tête en signe de déni.

-Non. Toi tu restes ici, quelqu’un d’autre va venir te chercher.

J’acquiesce et attends calmement en retenant un soupir. Quelqu’un d’autre, hein ? J’espère juste que ce quelqu’un ne saura rien de moi. On est quand même aux Etats-Unis, et l’ai quand même fait péter une bombe sur leur territoire. Or, les américains déconnent pas au sujet des attentats. Ni des terroristes. Du coup, je ne me sens absolument pas à l’aise ici. Manquait plus que je tombe sur une espèce de caricature qui me caserait directement dans la catégorie « terroriste », sans même s’interroger sur mes motivations. Je pousse un long soupir tandis que je regarde tout autour de moi. Des gardiens font leurs rondes, des miradors et des barbelés dissuadent les détenus de tenter la moindre évasion. Certains boivent à leur bouteille d’eau, assoiffés par le soleil de plomb qui tapait sur leurs nuques. Les pauvres, dans leurs uniformes, ils doivent mourir de chaud.

Je regarde ma bague en priant pour ne pas avoir à m’en servir. Une fois à l’intérieur, il faudra que j’arrive à la garder. Ne serait-e que pour me souvenir de la raison de ma présence ici. Je me suis fait attraper alors que je nettoyais la place pour laisser à mon fils un monde sûr où évoluer. Je revois Victor avec son sourire pervers m’ordonner d’aller placer sa saloperie de bombe, sous les yeux de Mikhail. Je me mords la lèvre et redresse la tête. Je ne dois pas faire montre de faiblesse, sinon je me ferai manger toute crue, ici…


Dernière édition par Anja Tchaïkovski le Lun 7 Juil - 11:13, édité 1 fois
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Dale Smith
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MessageSujet: Re: Je ne suis PAS une terroriste...   Je ne suis PAS une terroriste... Icon_minitimeVen 4 Juil - 23:50

Je suis parfait. Mes cheveux ébène, rêches et au brillant pauvre, retombent en mèches trop longues autour de mon visage. Ma chemise est soigneusement refermée jusqu'en haut du col, qui m'enserre désagréablement le cou, que j'ai plus musclé que je ne l'avais soupçonné avant de commencer à me vêtir de cette façon. Ma cravate, bleu foncée, dénote sur le tissu blanc et épais de mon haut. Mon pantalon noir retombe sur mes mocassins marron foncé, le tout provenant d'un magasin de grande marque de Séoul. Je suis friqué et ça se voit. Je me compose devant la glace une expression qui colle à mon personnage de Dale Smith. Sourire naïf, regard attendri sur le monde, traits détendus. Je secoue mes bras pour les alléger un peu, me forcer ne pas contracter mes muscles. Je sais que je suis toujours attentif au moindre danger, toutefois.

J'ouvre un tiroir de la commode fournie d'office avec la chambre et en tire un dossier gris. Je consulte rapidement le résumé du casier judiciaire de la fille. Rien de bien folichon, du moins pas de quoi exciter le criminel en moi. Meurtres, complots, documents falsifiés... Il faudra que j'aille plus loin dans cette histoire de complots qui cache peut être des détails croustillants mais à première vue, cette Anja est un criminel plutôt ordinaire.
Je rabat violemment le tiroir après y avoir rangé le dossier et me tourne vers la fenêtre. Les rideaux sont encore tirés et le jour qui perce doucement au travers diffuse une lumière rougeâtre, juste assez pour deviner la présence du godemichet qui trône en plein milieu de mon matelas. Je le devine encore un peu collant du gel lubrifiant sur lequel je n'ai pas lésiné cette nuit. Autant en profiter. Je sais que je vais bientôt avoir un colocataire et il ne sera peut être pas assez charmant pour remplacer mes jouets. Je suis un touche à tout, mais j'ai mes limites.
Je souris et me détourne. Il est possible que l'homme arrive aujourd'hui, pendant mon absence. Je ne voudrais pas le priver d'une aussi bonne première impression. Franchissant la porte, je me souviens que je dois effacer, à partir de maintenant, ce petit sourire pernicieux que j'ai tendance à trop montrer à la face du monde. Je redeviens Dale Smith, inoffensif. Parfait.


Dix huit heures plus tôt.
Je me balade tranquillement dans le hall d'entrée, envahit de détenus étroitement surveillés par une ribambelle de gardiens au visage durcit par le quotidien. Je ne crains absolument rien et ce n'est pas seulement grâce à cette présence extrême de testostérone. Je sais me défendre. En fait, je me sens même parfaitement à l'aise. Tant d'esprits malades et torturés, tant de possibilités. Des victimes potentielles pour mon hypnotisme.
Je perçois les bribes d'une conversation entre une petite femme dodue et un grand gaillard assez vieux pour avoir les cheveux complètement décolorés. Tous les deux forment un couple si mal assorti que j'ai peine à me retenir de rire. Je m'avance néanmoins pour être à portée d'oreille.
Il est question de l'arrivée d'une détenue, le lendemain matin. La femme demande au gardien décoloré de s'occuper de son insertion en cellule et de lui expliquer le règlement. Je ne devrais pas m'en mêler mais pourtant... J'ai envie de voir de quoi il retourne ici. Qu'est ce que ça fait d'être un détenu ici le premier jour ? Est ce que leur visage se décompose ? Est ce que leurs yeux reflètent l'éternelle malédiction qu'ils vont vivre dans cette dear death ? L'incertitude, la peur... Je veux savoir ce que ça fait. Je veux savoir ce qu'il a ressenti. Le toucher du bout du doigt.

Je m'avance et prend la parole d'une voix moins forte que je ne l'aurai désiré en temps normal. Mais Dale Smith est tout en retenue. Je me propose alors de m'occuper de l'arrivée de cette détenue, car un gardien a forcément beaucoup mieux à faire. Personne ne cherche à me contredire. J'aurais aimé que grâce en soit rendu à mon charisme, mais je crois qu'ils s'en foutent, tout simplement. Ca me convient aussi.


Maintenant.
Je suis dans le hall d'entrée, droit comme un piquet, légèrement masqué par les ombres de cette fin de matinée. Les maigres fenêtres à barreaux sont orientées côtés nord et sud, j'ai quelques heures encore avant que la salle soit inondée de lumière. Les portes s'ouvrent, laissant passer près de moi une gardienne qui tire un détenu frais par le bras. Elle me fait un signe de tête m'indiquant la cour. Je dévale les quelques marches qui me séparent de l'extérieur sans me presser et me présente à la fille avec un sourire aimable.

« Bonjour. Je suis Dale Smith, votre nouveau psychologue. »

Je préfère la laisser dans le doute et ne pas lui expliquer pourquoi ce n'est pas un gardien qui est chargé de son accueil. Elle est soigneusement menottée et encadrée par deux hommes à l'air peu commode. Je dois apparaître comme un modèle de gentillesse à côté d'eux.

« Suivez moi, s'il vous plaît. »

Mon ton est mesurément enjoué. Détendu, je pénètre dans la fraîcheur bienfaisante du hall, à présent vide. Les gardiens qui la surveillaient sont restés dehors. Officiellement, je n'ai qu'un taser pour me défendre. C'est bien suffisant pour un gabarit comme le sien et vu sa situation, si jamais elle tente quoi que ce soit.
Je passe rapidement dans la petite pièce de l'accueil et signe le registre. Puis je reviens à Anja. Souriant doucement, je joins mes mains devant mon estomac et lui fais face.

« Alors, Anja, c'est bien cela ? Je vais vous faire une rapide visite des lieux. Cela comprend le réfectoire, la cour où vous pourrez prendre l'air, la salle d'eau, les toilettes et enfin, votre cellule. »

J'ai mémorisé son numéro de cage ce matin. Elle est en cellule cinq, avec une autre détenue. Je ne suis pas le seul à avoir un colocataire.

« Avez vous la moindre question avant que nous commencions ? Il ne faudrait pas que vous commettiez un impair par ignorance. Les punitions sont plutôt sévères ici, prison d'ultra haute sécurité oblige. »

Je la fixe de mon air bienveillant. J'espère que je me suis bien fait comprendre. Si Dale Smith est patient, je suis moi même réputé pour le contraire. Et je ne suis pas sûr de mon anglais, pas à cent pour cent en tout cas. Pas plus que je ne suis certain qu'elle le parle bien. Elle est étrangère il me semble.
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Anja Tchaïkovski
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MessageSujet: Re: Je ne suis PAS une terroriste...   Je ne suis PAS une terroriste... Icon_minitimeLun 7 Juil - 14:36

Je regarde le ciel où les nuages volent doucement. Le soleil tape toujours autant, mais certaines boules cotonneuses parviennent à en bloquer quelques rayons. Je porte mes mains menottées à mon visage pour me faire une visière et repousser une mèche de cheveux. Je remarque sortant du hall, un jeune homme à qui parle la gardienne de tout à l’heure. Il sort et s’avance vers moi, se présent comme le psychologue. Le nouveau psychologue. Alors comme moi, il n’était peut-être pas familier de l’établissement. Enfin… moi, je ne le connaissais pas du tout, mais peut-être que lui si, en fait… Dale Smith, un nom de famille très courant, passe-partout. Il avait un visage avenant et un sourire gentil sur les lèvres. J’ai tendance à me méfier des autorités, mais celui-ci est différent. Il est psy, pas gardien, ni flic. Je lui rends un sourire un peu triste, mais un sourire quand même, accompagné d’un « bonjour » courtois. Je suis quelqu’un de poli ! Les deux policiers/transporteurs de prisonniers qui se tenaient à ma droite et à ma gauche faisaient figures d’armoires à glace et restaient aussi fermés et aimables que des portes de prison. Ha ha.

-Suivez-moi, s’il vous plaît.

Je me dégageai de mes deux gardiens d’un mouvement d’épaule sec et m’engageai derrière le psy. Je garde le regard fixé sur sa chemise blanche quand je le suis, très démotivée à l’idée de passer les prochaines heures, puis les prochaines années ici. Nous passons la porte de l’entrée et sommes happés par la fraîcheur de l’endroit. Je crois que maintenant je comprends mieux l’expression « être à l’ombre ». Effectivement, en prison, c’est pas très chaleureux. Je baisse la tête avec un demi-sourire. Il faut vraiment que j’arrête de chercher des blagues pareilles… Pendant que Smith remplit un papier à l’accueil, je regarde un peu partout, et commence à me faire à l’idée que je vais vivre ici. Longtemps. Le psy revient à moi et me sourit à nouveau. J’essaie d’avoir l’air un peu aimable, mais la perspective de ne plus revoir mon fils avant qu’il puisse venir de lui-même, sans prévenir ni mes parents ni mon frère, à condition déjà qu’il veuille me voir… Tout ça… me minait quelque peu.

-Alors, Anja, c'est bien cela ? Je vais vous faire une rapide visite des lieux. Cela comprend le réfectoire, la cour où vous pourrez prendre l'air, la salle d'eau, les toilettes et enfin, votre cellule.

Hum. Ce Dale Smith paraissait poli et relativement attentionné, mais c’était un psy. Un psy pouvait chercher à s’attirer la sympathie des gens pour pouvoir les analyser sans qu’ils s’en rendent compte. Alors même s’il est gentil, je préfère me méfier un peu. Du coin de l’œil, j’aperçois un gardien qui maîtrisait un détenu surexcité. Par terre, un autre prisonnier reculait en rampant pour échapper aux coups de son agresseur.

-Avez-vous la moindre question avant que nous commencions ? Il ne faudrait pas que vous commettiez un impair par ignorance. Les punitions sont plutôt sévères ici, prison d'ultra haute sécurité oblige.

Oui, forcément. DearDeath… Mais bon sang pourquoi j’ai suivi Victor ? Je secoue doucement la tête, feignant de m’ébouriffer les cheveux. En réalité, j’étais juste triste pour mon moi d’avant. Mon moi de dix-neuf ans qui, fascinée par ce fils de criminel, l’avait suivi, puis avait enchaîné les conneries avant de se rendre compte de sa bêtise. Des questions, oui. Deux.

-Oui. Est-ce qu’il y a une bibliothèque ? J’aimerais beaucoup plus passer mon temps à bouquiner qu’à chercher les ennuis.

Puis je levai les mains devant moi, étant donné qu’elles sont liées. Je ferme le poing et montre au psy ma bague, où la pierre précieuse brille d’un éclat étrange.

-Et, deuxième question, puis-je la conserver ? C’est le seul souvenir de mon fils, la seule chose qui me rappelle pourquoi je suis ici. C’est à la fois un bon et un mauvais souvenir, mais… J’aimerais la garder.

J’étouffe un éclat de rire quand une pensée me vient à l’esprit.

-C’est pas comme si je pouvais y planquer une autre bombe, hein ? souris-je.

C’est pas drôle. Les commissures de mes lèvres retombent mais je ne baisse pas la tête. Je m’aperçois seulement maintenant que si ma maîtrise de l’anglais est plutôt correcte, mon accent reste clairement audible. J’ai beau m’être entraînée pour paraître le plus crédible possible, lors de mes missions, le naturel revient toujours au galop. J’essaie de faire un effort pour ne pas trop écorcher les mots, mais j’ai un peu de mal. Comment trahir ses origines en seulement deux leçons. Primo, mon nom. Deuzio, ma façon d’articuler les mots et de rouler les « r ». Sérieusement, une Russe enfermée en Amérique. Surtout une Russe née pendant la guerre froide. Non mais qu’est-ce qui m’a pris, vraiment ? Je vais jamais m’en sortir, ici. Déjà, je vois quelques regards discrets se tourner vers moi en entendant ma voix. Au moins, mon interlocuteur n’a pas l’air extérieurement d’être un de ces patriotes américains que je ferais mieux d’éviter. Ses traits ethniques trahissent ses origines à lui, même si son nom l’identifiait comme américain. Immigré ? Fils d’immigré ? Quoi qu’il en soit, lui n’avait pas l’air d’être un ennemi immédiat… De plus, lui non plus n’était pas exactement tout à fait à l’aise avec la langue de Shakespeare. Il me regardait d’un air gentil, aussi, je lui souris, tout en gardant en tête que je ne devais pas faire confiance aux autres.
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MessageSujet: Re: Je ne suis PAS une terroriste...   Je ne suis PAS une terroriste... Icon_minitimeSam 2 Aoû - 20:45

[Toutes mes excuses pour la réponse tardive ! Comme je l'ai expliqué dans un endroit du HRP, cette période n'est pas très propice au RP, ou même juste au PC, qui chauffe dur]

Cette Anja était polie. Elle me répondit par un sourire, ce qui me facilitait la tâche en tant qu'aimable psychologue. Et si elle nourrissait un désir de tentative de fuite, la petite démonstration que nous offrirent deux détenus et un gardien dans la fraîcheur du hall avait dû la dissuader. Je feignis d'être choqué et restai un instant bloqué sur la scène, me forgeant un air doucement inquiet. En réalité, j'étais en train d'analyser brièvement les trois personnes qui s'ébattaient douloureusement devant moi. Mais ni le gardien, ni les détenus, ne semblaient vraiment sensibles à l'hypnose. Enfin, je ne pouvais pas réellement juger sur les apparences. Il me faudrait de toute façon passer en revue plusieurs détenus si je voulais me forger une petite armée personnelle.

La détenue me répondit avec un accent très joli, qui me rappelait des films pornographiques. Mais au-delà de ce petit ravissement, j'étais un peu embêté. Je devais vraiment tendre l'oreille pour comprendre les mots qu'elle tentait d'articuler. Son anglais était heureusement assez hésitant pour me laisser le temps de réfléchir.

« Une bibliothèque ? Oui, certainement. »

Je hochai légèrement la tête pour appuyer ma réponse et sourit largement intérieurement. La bibliothèque, le repaire d'Ulrick Gantley et de son frère, ce très cher L. Si cette Anja était sensible, je pourrais bien l'utiliser à mes propres fins.
Alors que j'allais prendre la direction de la fameuse bibliothèque, elle me stoppa avec une autre question. J'affichai une expression douloureuse sur le visage de Dale Smith et fit une petite moue, tout en fixant la bague. Bien sûr que non, elle n'avait pas le droit de la garder. Aucun effet personnel n'était autorisé. Pourtant, je ne répondis pas immédiatement. Je pris soin de réfléchir aux « pour » et aux « contres », aux avantages que pourrait me procurer telle ou telle réponse. Finalement, j'optai pour le jeu.

« Hum... Il me semble que vous ne pourrez pas causer grand mal avec ça. Tant que vous ne l'enfoncez pas dans la gorge de quelqu'un... Enfin, j'imagine que si vous y tenez, vous ne ferez pas ça, n'est ce pas ? »

Je pris l'air inquiet de celui qui craignait d'avoir donné une mauvaise idée à un fou furieux.

« Non, bien sûr que non, vous ne le ferez pas. Mais évitez de la montrer à qui que ce soit si vous voulez la conserver. »

Je me penchai très légèrement vers elle pour lui murmurer d'une voix beaucoup plus joviale :

« Ce sera notre petit secret ! »

Je lui souris largement et tournai les talons. J'avais entamé la phase de dépendance. Elle me verrait plus facilement comme un ami et serait donc plus manipulable. Si quelques gardiens pouvaient la brutaliser prochainement, ça me faciliterait la tâche. Elle aurait alors l'impression de ne pas avoir d'autres alliés que moi. Et oui, il ne s'agirait que d'une illusion. Personne ne serait réellement son allié ici. Jamais.

« Je vais vous montrer la bibliothèque. Le reste de la visite peut attendre, je pense. Vous avez tout votre temps. »

Petite blague acide, lancée tout à fait innocemment. Une simple gaffe de la part de Dale Smith.
Je poussai la porte de la bibliothèque, bien entendue vide, ou presque. Ulrick Gantley était posté à son bureau. En me reconnaissant, il blêmit et dévisagea Anja comme si elle mon arme personnelle. Je lui souris poliment et reportai mon attention sur la fille. Avec un grand geste du bras, j'embrassai les premières étagères. Cette bibliothèque était pauvre, mais était assez grande pour fournir des petits coins sombres.

« Voici la bibliothèque. Si vous désirez quelque chose, notre bibliothécaire sera, j'en suis certain, ravi de vous guider. J'en ai moi même fait la très agréable expérience. »

C'était complètement faux, mais je savais qu'un compliment de ma part mettrais Gantley mal à l'aise. Un plus pour moi, qui ne lui voulais que du mal.

« Au fait, je ne peux vous obliger à rien, mais si vous désirez un suivi psychologique, il vous suffit de demander un rendez vous à ma secrétaire. Cela pourrait vous aider à vous en sortir, quoi que vous ayez fait jusque là. Ou simplement à garder la tête froide tout le temps de votre incarcération. Il me semble que la folie n'est agréable pour personne. »

Enfin, sauf pour moi, en quelque sorte. J'aimais beaucoup en être témoin. Il y avait ce Neil Cian, par exemple. Très amusant et même fascinant, oui. Il faisait des crises de paranoïa avec hallucinations à la clef.
Je posai sur Anja un regard poli, en attente de sa réponse. Surtout, ne pas lui donner l'impression que je la forçais à quoi que ce soit, ou que je la contrôlais, ne serait ce qu'un minimum. Elle devait avoir le sentiment du choix, même s'il était complètement illusoire.
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MessageSujet: Re: Je ne suis PAS une terroriste...   Je ne suis PAS une terroriste... Icon_minitimeMar 5 Aoû - 19:49

Je soupire discrètement de soulagement en entendant ce monsieur Smith m’autoriser à conserver ma bague. Je serre mon poing autour d’elle et adresse une petite pensée à Mikhail.

-Non, bien sûr que non, vous ne le ferez pas. Mais évitez de la montrer à qui que ce soit si vous voulez la conserver.


Je médite cette dernière indication et hésite à retirer l’anneau de mon doigt. Dans l’immédiat, je ne risque pas grand chose, étant accompagnée par un membre du personnel, je pourrai toujours la ressortir quand je serai seule et que les risques seraient plus élevés. Je l'enlève donc et la cache dans ma poche. Il s’incline un peu dans ma direction et j’ai un très léger mouvement de recul. Pas qu’il me répugne, loin de là, mais la peur continuelle que j’avais développée à l’égard de Victor semblait se manifester en la présence du psy aussi. Problématique.

-Ce sera notre petit secret ! me chuchote-t-il d’un ton enjoué.

Malgré l’impression qu’il veut donner d’être un homme sympathique, je ressens cette phrase comme une menace cachée. Du genre de celles que pouvait m’adresser Victor. « Mikhail finit bien à 16 heures, demain ? » La menace implicite de lui faire du mal à l’heure précise où je travaille si je faisais un faux pas. Smith pouvait, si je commençais à représenter une menace pour lui, me dénoncer au sujet de ma bague, quand bien même je ne pense pas qu’il sache à quel point elle était dangereuse en réalité. Il fait demi-tour tout en me souriant largement. Ce sourire est si sincère que je mes doutes s’évaporent. Je lui suis pendant qu’il m’annonce me montrer la bibliothèque. Sa petite pique ne peut que me faire sourire, étant moi-même adepte de ce genre de blagues.

On entre finalement dans la bibliothèque, placée au détour d’un couloir dont les murs sont marqués de traces d’ongles. Je salue poliment le bibliothécaire qui paraît tout à fait effrayé par ma présence. Allons bon, les gens sont de se mauvaise fréquentation, par ici ? J’examine la bibliothèque quand Smith me la désigne d’un ample mouvement de bras. Quelques rangées d’étagères avec quelques étages de livres un peu clairsemés. Pas énormément de choix, c’est dommage. M’enfin bon, je m’en accommoderai, ce n’est pas comme si les récriminations des détenus avaient une quelconque importance. Selon mon guide, le bibliothécaire qui du premier abord me paraissait froid et peu enclin à m’adresser la parole, serait au contraire heureux de me renseigner. Je me promets de revenir pour discuter avec lui de quelques livres, pour peu qu’il ne m’évite pas, et surtout, si j’en trouvais le temps. Enfin bon, Smith avait raison, « j’ai tout mon temps »… Probablement enfermée à vie, sans possibilité de rentrer chez moi, et c’était une véritable chance qu’aucun des états de ce foutu pays n’ait encore demandé à me faire exécuter.

-Au fait, je ne peux vous obliger à rien, mais si vous désirez un suivi psychologique, il vous suffit de demander un rendez-vous à ma secrétaire. Cela pourrait vous aider à vous en sortir, quoi que vous ayez fait jusque là.

M’en sortir ? Je ne me sens hantée par aucun souvenir, sinon celui de la bombe. Et encore, cela fait une semaine que je n’ai pas fait de cauchemar. Je pense être sur la voie de la « guérison ».

-Ou simplement à garder la tête froide tout le temps de votre incarcération. Il me semble que la folie n'est agréable pour personne.

La folie… Oui… Pas évident de ne plus se retrouver dans ses actes, pas évident de vivre en sachant qu’on peut déconner n’importe quand, pas évident de se dire que les autres pensent qu’on est fou. Autre promesse faite à moi-même, si mes terreurs nocturnes ressurgissent, j’irai voir ce Dale Smith. Peut-être qu’en parlant à quelqu’un des remords horribles qui me nouaient l’estomac chaque jour, j’arriverai à les extérioriser, à m’en débarrasser. J’hésite un peu avant de parler. Je ne sais toujours pas si je peux avoir confiance en lui, que je vois aujourd’hui pour la première fois. Rencontrer Victor m’a fait beaucoup de mal, mais vivre à son contact m’aura au moins appris à ne pas accorder ma confiance au premier venu, surtout s’il semble digne de confiance, justement. Ce psychologue est amical, sympathique, et ne m’a pas immédiatement taxée de terroriste, donc pour le moment, je pense pouvoir lui confier mon « secret ». Après tout, c’est son travail de décortiquer les pensées et le comportement des gens. Lui peut encore travailler, moi je ne peux plus, mais je peux toujours lui en fournir. Certes, je ne pense pas que des cas plus croustillants que le mien manquent, mais tant pis.

-Peut-être viendrai-je, oui. Tout dépendra de l’évolution que prendront mes nuits. En tous cas, je vous remercie pour votre politesse, monsieur Smith. Peu de gens m’ont accordée un tel… comment dire… respect, depuis que cette bombe a explosé.

J’incline la tête poliment en attendant la suite de la visite.
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MessageSujet: Re: Je ne suis PAS une terroriste...   Je ne suis PAS une terroriste... Icon_minitimeVen 8 Aoû - 19:20

Je me sentis plutôt satisfait après sa réponse quant à mon invitation. Oh, j'avais bien remarqué sa petite hésitation quand je m'étais penché dans sa direction. Mais je ne m'étais pas laissé décourager et c'était tant mieux. Maintenant, elle pensait sérieusement venir. Elle viendrait. Oui, elle viendrait. Elle devait venir.
Je lui répondis à mon tour par un sourire qui se voulait tranquillisant et le regard qui allait de paire. Puis, je pris la direction du couloir. Tenant la porte à la détenue, je jetai un dernier petit coup d’œil à Ulrick. Il fuit mon regard et je m'accordai un sourire malsain avant de franchir à mon tour les portes.

« Alors... Le plus proche... »

Tandis que j'allais en direction de la chapelle, je repensais aux détails de ce qu'elle m'avait dit. Sans le vouloir, elle m'avait déjà fourni de précieuses informations. Elle avait déjà des problèmes, liés à ses nuits. Des insomnies ? Des terreurs nocturnes ? A moins qu'elle soit somnambule. Il faudrait que j'étudie un peu les différents psychotropes à ma disposition. Il devait bien y en avoir un qui ferait un effet bœuf sur quelqu'un qui, comme elle, avait des troubles du sommeil.

« Voici la chapelle. »

Je poussai le battant en allongeant au maximum mon bras et le bloquait à l'aide de mon pied, pour laisser à Anja l'opportunité d'en voir le plus possible sans avoir besoin d'y entrer. Ce n'était pas dans mon intérêt d'y séjourner.

« Le prêtre qui s'en occupait est récemment décédé, du coup tous les offices sont suspendus pour l'instant. »

Oui, j'avais été à l'origine de la mort de cette homme. Ca avait été un tel plaisir d'ordonner à mon pion de faire... son office ! Ahahah !
Je poursuivis ma route dans le couloir et m'arrêtai devant une porte plus entretenue que celle de la chapelle, marquée d'une croix rouge. Des petites plaques en bronze vissées sur le bois peint annonçaient la présence de plusieurs médecins, dont un certain K. Van Landsitz, MD. Comme son nom était plus gros que les autres, je supposai qu'il s'agissait du chef des médecins.

« Il s'agit de l'infirmerie. En général, les détenus y sont amenés et n'y vont pas par eux mêmes, mais sait on jamais. »

Cette fois, je ne lui montrai pas l'intérieur. Le bon Dale Smith n'allait tout de même déranger ces gentils infirmiers pendant leur travail.
La prochaine porte était, comme pour la bibliothèque, double et donnait sur le grand réfectoire du bâtiment carcéral. Pour le moment, il était vide, mais une certaine agitation nous faisait parvenir des bruits de casserole de la cuisine, située à l'arrière.

« C'est ici que vous mangerez, avec les autres détenus, deux fois par jour. Midi et soir. Vous serez bien entendu surveillés par plusieurs gardiens. »

J'attendis, planté devant les grandes tables usées qui accueillaient de façon journalière tous les prisonniers de DearDeath (sauf ceux qui étaient punis). Elle avait peut être d'autres questions à me poser avant que nous ne continuions. Sinon, la visite se poursuivrait dans le rez de chaussée avec les salles restantes. De mon souvenir, il n'y avait plus que la salle de musculation qui avait un intérêt pour elle. Oh ! Le bureau des psychologues aussi. Si elle devait prendre rendez vous, il fallait qu'elle sache où se rendre.
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Anja Tchaïkovski
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MessageSujet: Re: Je ne suis PAS une terroriste...   Je ne suis PAS une terroriste... Icon_minitimeMar 12 Aoû - 13:12

Nous ressortons de la bibliothèque, moi en premier, pendant que mon guide devait probablement adresser un au revoir à l’homme borgne derrière son bureau. Il me rejoint dans le couloir et me passe devant pour me montrer la route à suivre. Nous nous éloignons du centre névralgique de l’établissement, et nous approchons d’un lieu décentralisé, que Smith me présente comme la chapelle. Il m’ouvre la porte et je jette un coup d’œil à l’intérieur. Mouais, une odeur tenace de renfermé, de fumée de cierge et de fraîcheur, typique des lieux de culte. Comme mon guide n’avait pas l’air enthousiaste à l’idée de s’éterniser et que j’étais d’accord avec lui, je ressors rapidement la tête de l’embrasure de la porte. J’apprends également que même les hommes de fois tels que le prêtre de DearDeath n’étaient pas à l’abri de la mort en ces murs.

J’évite de trop regarder le psy, mais il me semble quand même remarquer dans son regard un éclat étrange, qui disparaît tout aussi rapidement. Sûrement que cet endroit me fait avoir de fausses impression. Nous reprenons la route, en direction cette fois d’une zone plus fréquentée.

-Il s'agit de l'infirmerie. En général, les détenus y sont amenés et n'y vont pas par eux mêmes, mais sait-on jamais, m’informe Smith en arrivant devant une porte en bois marquée d’une croix rouge.

Les gonds semblent avoir été refaits il y a peu de temps et la porte paraît mal ajustée sur le chambranle, comme si on avait dû la remplacer après qu’elle a été défoncée. Bizarre. De même, la peinture sent encore assez fort pour que malgré les odeurs de désinfectant qui me parviennent, je devine qu’elle a été posée il y a peu de temps. J’examine les noms sur les plaques, histoire d’avoir une chance sur beaucoup de reconnaître les médecins et infirmiers si jamais je les rencontrais. Je hoche la tête pour montrer à mon guide que j’ai retenu l’endroit et le chemin, puis nous poursuivons notre route, qui nous mène au réfectoire. Personne dedans, pour l’instant, excepté quelques personnes dans la cuisine, de l’autre côté de la gigantesque pièce, qui devaient probablement préparer le prochain repas. Considérant les dimensions de la salle, je me dis que la quantité de détenus que j’avais vue dans la cour ne devait représenter qu’une fraction des effectifs totaux du pénitencier.

-C'est ici que vous mangerez, avec les autres détenus, deux fois par jour. Midi et soir. Vous serez bien entendu surveillés par plusieurs gardiens.

Je me retiens de sourire. Evidemment. Toujours plus de surveillance et de gardes. J’examine attentivement les possibilités de fuite dans cette salle, que je pourrais presque qualifier de hall, si ce n’est qu’elle n’avait pas la même fonction. La seule porte de sortie que je trouve est celle par laquelle nous sommes entrés, qui sera probablement surveillée par des gardien lors des repas. Ce n’est pas que j’envisage déjà une évasion, non. Je suis encore une nouvelle, c’est comme si tous les regards me fixaient, prêts à crier au loup au moindre pas à côté du chemin. Je sais que je dois paraître parano, mais imaginez-vous dans une situation semblable. C’est pas rose, hein ? Je risque d’être salement exposée, ici… Je me mords la lèvre et réfléchis un instant.

-Vous savez s’ils servent des pêches ou des abricots en ce moment ?

Comment ça « c’est une question idiote » ? Vous verrez… Je sais parfaitement quoi faire de pêches et d’abricots, souvenez-vous de mon surnom, que m’ont gracieusement offert les forces de l’ordre : Locuste. Encore qu’il faudra que j’amasse de sacrées grosses réserves…

Puis nous continuons la visite, ce qui nous mène devant la salle de visite, tout proche de celle de musculation où je jette un coup d’œil appuyé en remarquant un tapis de course. Ma foi, c’est une idée, ça. Me mettre à la course ne me ferait aucun mal. Vu mon physique, j’ai plus intérêt à fuir qu’à chercher à remporter un affrontement, qui ne se déroulera de toutes façons pas à la loyale. La première salle, celle destinée à accueillir les visiteurs, ne m’intéresse pas plus que ça, puisque Mikhail ne me rendra pas visite avant d’être en mesure de venir seul, pour peu qu’il veuille voir sa meurtrière de mère.

Finalement, nous atteignons ce qui me semble être le bureau des psychologues. Au moment ou je m’apprête à suivre Smith, un gardien massif me bouscule de l’épaule.

-Vire de ma route, Blondie, grogne-t-il en poursuivant sa route.

-C’est bon, pas la peine de me pousser comme ça… marmonné-je en me frottant l’épaule qu’il avait percutée.

Il se retourne en m’entendant et fait demi tour.

-Pardon, tu disais ?

J’ai un instant envie de lui faire ravaler sa morgue, ainsi que ma bague, mais le truc, c’est qu’après je serais désarmée. Alors je me contente de baisser la tête et de détourner le regard. J’ai toujours un peu peur des hommes plus forts que moi. Victor, je te jure que si je ne t’avais pas déjà tué, je m’évaderais rien que pour pouvoir le faire…
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MessageSujet: Re: Je ne suis PAS une terroriste...   Je ne suis PAS une terroriste... Icon_minitimeSam 23 Aoû - 16:09

Je m'attendais à des questions. Sur les horaires exactes, sur la qualité de la bouffe. Mais certainement pas ce genre d'interrogation. Qui pouvait vraiment espérer trouver des fruits frais dans un pénitencier ? Comme si les détenus allaient être dorlotés ! Je la fixai pendant plusieurs secondes, l'air interloqué, tout d'abord parce que je mis un certain temps à comprendre de quoi elle me parlait. Pêches, pêches... Qu'est ce que c'était déjà en coréen ? Et abricot ? … Lorsque ma mémoire eut retrouvé la réponse, mon visage se détendit et j'affichai de nouveau mon sourire tranquille.

« Oh et bien... Je ne sais pas. Mais j'en doute. En tout cas, je n'en ai pas vu ces derniers jours. Mais vous pouvez toujours vous renseigner. »

Auprès des cuisiniers éventuellement ? Mais ça risquait d'être assez difficile. Sauf si... J'avais récemment appris quelque chose qui pourrait me servir plus tard, si je me montrais assez malin.

« Ils demandent à certains détenus de travailler en cuisine. Si vous vous tenez tranquille assez longtemps, vous pourriez avoir cet... honneur. Et peut être avoir votre mot à dire que les commandes. A ce qu'il me semble, l'un des cuisiniers en chef est assez sympathique. »

Oui, ce Ducros. L'ami du très cher frère de L. J'avais étudié son cas, soigneusement. Un bon pigeon, une page vierge de toute substance sombre. Je pouvais en faire ce que je voulais. Mais plus tard. Pour le moment, je tâtais encore le terrain pour éviter que mes actions ne tombent à l'eau. Je ne devais pas sous estimer l'intelligence de ma victime. Et ce cuisinier, tout comme cette femme qui venait d'arriver, seraient de parfait petits pions. J'étais certain que jamais L. ne soupçonnerait leur implication.

Nous poursuivîmes la visite et je la sentis s'intéresser de près à la salle de musculation. Je serais probablement dans le même état à sa place. Quoi de mieux pour s'occuper, éviter de prendre du gras et garder la forme nécessaire pour éviter le coup de la savonnette ? Si j'étais enfermé ici, je prendrais perpét' et je ne tenais pas à attendre bien gentiment que mon frère vienne me libérer. Je ne pensais pas qu'il puisse prendre cette peine.
Un peu plus tard, je posai la main sur la poignée de la porte donnant sur les cabinets des psychologues lorsque je fus interrompu par un gardien. Encore une espèce de brute épaisse sans cervelle qui était persuadé que le plus grand kiff, dans son métier, c'était de maltraiter tout ce qui pouvait ressembler à une lilliputienne orange. Okay, cette fille n'était pas petite et semblait plutôt athlétique. Mais elle était assez féminine pour que Rambo IV sente ses boules devenir assez imposantes pour renverser dix quilles d'un coup. Il avait néanmoins raison sur un point : elle était blonde.
Je ne m'interposai pas immédiatement, préférant voir un peu la situation dégénérer. J'aurai apprécié en voir un pisser le sang par les narines, mais ça ne devait pas être pour aujourd'hui. Je ne pouvais pas jouer à docteur Dale le peureux trop longtemps non plus, ça aurait paru suspect. Alors je m'avançai jusqu'à être à la hauteur d'Anja et présentai mes paumes au gardien. Il roula des muscles en me défiant du regard, l'air d'avoir envie de me cracher tout le contenu de sa bouche à la figure.

« Calmons nous, s'il vous plaît. Cette jeune femme est une détenue et je dois l'accompagner à sa cellule. Inutile de faire des vagues pour un peu de bouscu-AAAH ! »

Je ne savais pas qui était ce gardien, ou pourquoi sa mère l'avait autant bâclé sur le plan cérébral, mais il m'attrapa par le bras et me le tordit dans le dos. Je n'avais pas mal et je n'eus pas le temps de ressentir la moindre douleur. Un coup de pied bien placé derrière sa cheville le fit lâcher prise et tomber sur le dos. Je plaçai aussitôt ma semelle sur sa gorge et appuyai légèrement, le foudroyant du regard. Il pâlit. Je savais ce que lui renvoyaient mes prunelles : danger, sang, zéro limite.
Je pris une profonde inspiration et me calmai assez pour retrouver mon rôle. Prenant un air aussi surpris que désolé, je reculai et remis ma cravate en place.

« Désolé, je me suis laissé emporter. Je ne savais même pas que j'étais capable de faire ça. »

Je terminai mon excuse par un petit rire nerveux, maudissant ce type. Il avait failli griller ma couverture. L'homme se releva et se retira sans demander son reste. Adieu les boules de bowling.
Je fis volte face pour me retrouver devant Anja et pris la direction de l'escalier.

« Je crois qu'il est temps de vous rendre en cellule et de mettre votre uniforme, mademoiselle. »
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Anja Tchaïkovski
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MessageSujet: Re: Je ne suis PAS une terroriste...   Je ne suis PAS une terroriste... Icon_minitimeDim 24 Aoû - 18:03

Engagée en cuisine comme commis ? Pourquoi pas, pour peu que je développe un niveau suffisant en cuisine. Et pas de fruit, dommage. Il faudra vraiment que je me retrouve commis, ce sera extrêmement pratique, notamment si j’arrive à accéder au matériel pour concentrer les substances. Il me faut cinquante amandes amères d’abricot ou de pêches, de nectarines ou de quelque autre fruit dans ce genre pour tuer un être humain. Bon, je peux aussi me contenter de rendre malade comme des chiens tous ceux qui me chercherait des noises. Parce qu’il est vrai que cinquante petite amandes dans ses poches, c’est pas tout à fait ce que je qualifierais de discret et de pratique.

Je comptais employer ce mode opératoire pour le gardien qui s’estimait tout permis, peut-être seulement avec une demi-dose, histoire qu’il me foute la paix à l’avenir, mais dans l’immédiat, j’avais tout intérêt à me tenir à carreau. Quand Smith essaie de s’interposer, j’ai beau trouver son intention louable, sa carrure me paraît suffisamment inappropriée pour que je le pense un peu bêta. On ne défie pas un mec comme ça sans avoir un as dans sa manche ou un revolver magnum. Je recule un peu, prête à prendre mes jambes à mon cou quand ça dégénèrera. Je suis assez peu surprise que le gardien empoigne le psy, malgré le fait qu’ils soient tous deux membres du personnel. En revanche, la répartie de Smith me fait ouvrir de grands yeux un peu ahuris. Lui-même paraît assez stupéfait de son geste.

-Désolé, je me suis laissé emporter. Je ne savais même pas que j'étais capable de faire ça.

Ouais, ben moi non plus, coco. Je te promets de jamais venir te faire chier sans assurance de vaincre. Je suis pas particulièrement belliqueuse, mais si je devais en arriver là, il faudrait vraiment que j’aie tout prévu. Le rire qui secoue le psy confirme l’idée que je me fais de lui. Un homme qui sait se défendre sans pour autant chercher la merde. Amusant tant il était différent de Victor. Et aussi plutôt étrange. Le gardien au sol se relève et s’enfuit, même si le terme « se carapater » me paraît plus correct. Je suis tentée de lui tirer la langue, mais un sentiment de puérilité m’en empêche. Tu n’as plus huit ans, Anja. Ah, elle est loin cette époque… Presque trente ans, en fait. Est-ce que je me souviens vraiment de mes huit ans ? Pas précisément, trop de choses se sont passées ces vingt dernières années pour que je me rappelle de l’époque ou ma seule préoccupation devait être d’être heureuse. Je me souviens bien évidemment d’événements marquants, comme l’année où je suis entrée au collège, celle de mon diplôme factice. Factice parce que Victor m’avait déjà engagée et que je devais entretenir l’illusion d’être toujours allée à l’école. Je me souviens surtout de mon premier mort. Oublie, c’est pas important, pas tout de suite.

En réponse à sa phrase, je hoche la tête. Je ne suis pas pressée de me retrouver enfermée, surveillée H-24, mais je me vois mal essayer de résister à Smith. Très mal en effet. Peut-être qu’après l’avoir étudié sous toutes les coutures, découvert où se cachaient ses faiblesse, j’oserais l’affronter, mais pour le moment, ma seule arme, c’est la bague dans ma poche. Pas bien folichon, hein ? Carrément insuffisant, ouais ! Amère, je suis Smith vers la prochaine salle, la tête basse.

***

Victor et moi sommes lancés, pour notre première mission à accomplir conjointement. Je suis toute excitée, ça va être amusant. Ce n’est pas bien compliqué comme premier travail. On doit simplement aller effrayer un mec qui refusait de payer son « protecteur ». Je ne veux pas savoir précisément à qui il doit de l’argent, ni qui est ce mec, la seule chose que je sais, c’est qu’on doit lui faire peur. Stepan, le père de Victor, nous a confié des armes et un ordre de mission à détruire ensuite. Je me sens comme un enfant qui découvre ses cadeaux de Noël.

-Bon, Vic, interdiction de descendre le gars, ordonne son père.

-Et s’il essaie de s’enfuir ou de nous tuer ? On le laisse faire, peut-être ?

-Non, ne sois pas idiot ! Vous le neutralisez, mais dans la mesure du possible, gardez-le en vie. Les morts payent mal, et notre employeur ne nous rémunérera pas si nous tuons le type qui lui doit des sous.

Je ne comprends pas l’envie qu’a Victor de tuer, mais je sais qu’on va s’amuser. Ne serait-ce que parce que je suis censée suivre mon cours d’histoire à cette heure-ci, et qu’au lieu de ça, je m’apprête à aller faire pression sur un mauvais payeur. Un sourire réjoui se dessine malgré moi sur mes lèvres pendant que nous nous mettons en marche. En chemin, Victor maugrée un peu contre son père avant de se calmer. Arrivés devant la porte de l’immeuble de la cible, nous nous arrêtons et échangeons un regard. Une profonde respiration pour se motiver plus tard, Victor pousse la porte et j’entre à sa suite. Le type habite au troisième étage, et le temps qu’on monte les escaliers, nous croisons plusieurs sans abri et quelques jeunes qui séchaient l’école, comme nous. Encore que je doute que Victor ait jamais fréquenté les bancs scolaires, son père a dû l’éduquer lui-même, lui apprenant les ficelles du métier.

Devant la porte de la cible, on s’arrête à nouveau. C’est un contrat simple, pas de mort, simplement de l’intimidation, alors pourquoi suis-je si inquiète ? Tout à l’heure je trépignais d’impatience, et maintenant je suis complètement angoissée.

-Tu es sûr qu’on a fait le bon choix ? Cet homme en sait plus long que nous, peut-être qu’on…

-Calme-toi, tout va bien se passer, me sourit Victor.

Je me mords la lèvre et baisse les yeux, un peu plus anxieuse encore que tout à l’heure. Il le sent et dépose un baiser sur mes lèvres pour me rassurer. Avec le recul, je me rends compte que j’étais assez… assez fleur bleue. Heureusement que ça a changé avec le temps. N’empêche que ça m’a calmée à cette époque, et que nous sommes entrés dans l’appartement de la cible. Quand il nous voit entrer, l’empoigner par le col et l’asseoir de force sur une chaise, sa seule réaction est de bégayer. A nos questions il ne répond que par des monosyllabes incompréhensibles. Victor lève la crosse de son arme et le menace de le frapper s’il ne nous donnait pas de réponse satisfaisante. Je ferme les yeux immédiatement, incapable de voir ça, et le bruit que fait la crosse en cognant contre sa mâchoire provoque un long frisson dans mon dos. Je m’éloigne et vais m’asseoir dans la cuisine minuscule, me sers un verre d’eau fraîche.

-Non ! Non s’il vous plaît ! Je vais le payer, je vais le payer, mais je vous en prie laissez-moi !

Ces jérémiades me rendent malade, pas de dégoût, mais à l’idée que ce soit Victor qui fasse ainsi le mal, je… Aaah ! Ça m’énerve. Je me lève en entendant d’autres gémissements pour demander à mon collègue de partir. On a rempli l’objectif, on peut partir, maintenant. J’en fais part à Victor qui me repousse doucement.

-A qui tu dois de l’argent ?

-Cette information te regarde pas, c’est pas important… s’il vous plaît…

Victor lève à nouveau la main et cette fois je n’ai pas le temps de détourner la tête qu’il l’abat et frappe la cible, lui fracassant l’arcade sourcilière. Je me mords la lèvre, compatissant à la douleur de cet homme. Victor pointe finalement le canon de son arme sur le front du type et, le regard déterminé, repose sa question. Je me précipite vers lui pour l’empêcher de commettre l’irréparable.

***

Nous arrivons enfin devant la porte de ma cellule, vide à l’heure qu’il est. Suis-je pour autant seule ici ? J’en venais à l’espérer, histoire d’être tranquille, de pouvoir déprimer en pensant à Mikhail sans être sans arrêt dérangée par un coloc’ moqueur/méprisant/compatissant/quoiquecesoitd’autre.
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MessageSujet: Re: Je ne suis PAS une terroriste...   Je ne suis PAS une terroriste... Icon_minitimeJeu 28 Aoû - 15:09

f(x) ♪ So into U

Je scrutai avec attention le visage de la détenue, en tâchant de ne pas me départir de son sourire niais. Quelque part, j'avais envie que quelqu'un découvre le pot aux roses, pour ne plus avoir à jouer cette comédie digne du drama de l'après midi. J'avais l'impression d'être un acteur coincé dans des productions minables. J'aurai dû un peu mieux bosser mon personnage de Dale Smith, il n'a aucune nuance et ça allait finir par me provoquer un ulcère.
Finalement presque convaincu qu'Anja ne me soupçonnait pas d'être qui j'étais en réalité, je pris la direction des étages. Plusieurs gardiens nous regardèrent passer avec un air soupçonneux, mais seulement pour la fille. Elle était clairement une détenue, mais ne portait pas encore la tenue réglementaire en vigueur dans cet établissement. Et puis, elle était accompagnée du psy. Un truc de fou. En théorie, elle aurait pu agresser le pauvre Dale Smith et le tuer.

Nous arrivâmes pourtant sans qu'un truc du genre ne se passe à l'étage des détenus. C'était un peu le bordel – beaucoup en fait – et je me sentais un peu comme chez moi. Mais en version américaine. Je souris faiblement, grisé par l'ambiance, et fit passer ça pour de la politesse envers un gardien bronzé à l'extrême. Je soupçonnais une ou deux séances d'UV mais Dale Smith ne se permettait pas de faire la moindre remarque désobligeante.
Je devais amener Anja à la cellule numéro cinq, où devait logiquement l'attendre une autre fille. Sur notre passage, quelques détenus sifflèrent la demoiselle et il y en eut même un pour lui montrer sa virilité. Un coup de matraque sur celle ci lui passa sûrement l'envie de recommencer avant un bon moment. Je me composai une expression choquée puis m'arrêtai devant la cellule visée. Cette dernière était vide. Oui, certains détenus étaient dehors. Sur une couchette était plié un uniforme. La co-détenue de la nouvelle arrivée ne lui avait apparemment pas laissé de petits cadeaux, comme ça pouvait se faire parfois. Un étron, une bête morte, des lacérations d'oreiller...

Un gardien ouvrit la porte et poussa brutalement Anja à l'intérieur, avant de lui ordonner de se changer. Je fus le seul à montrer de la pudeur dans les environs et me tournai pour éviter de la regarder. De toute façon, je n'en avais strictement rien à faire. J'en avais vu d'autres, des femmes nues, et ce n'était pas vraiment ce qui m'excitait le plus.

« Je vous verrai, j'espère, dans mon cabinet. N'hésitez pas à prendre rendez vous auprès de ma secrétaire ou d'un gardien. Au revoir. »

J'hésitai à m'incliner, puis me dit que c'était inutile. En dehors de l'Asie, qui s'attendait à ce que je respecte les codes de la politesse. Chose que je ne faisais qu'en présence des grands pontes de la mafia. Et encore... Mon frère n'avait pas cet honneur.

En passant devant la cellule de L., je souris. Elle était vide, mais peu importait. C'était là qu'il vivait. Et c'était bien plus propre et rangé qu'ailleurs. Ce type... J'allais finir par l'avoir là dessus. Peut être que si je demandais à quelqu'un de saccager son habitat, ça suffirait à le foutre en rogne et lui faire péter les plombs.


Une fois assis devant mon bureau, les pieds sur des dossiers, je me mis à réfléchir. Des nouvelles possibilités s'offraient à moi ces derniers temps. Je devais la jouer fine, très fine. Profiter de ces opportunités. Je vais trouver le meilleur moyen de le faire souffrir.

Pour toi, ma sœur.
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