Une prison pas comme les autres ... Quel que soit votre crime, vous le paierez.
 
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 Apocalyptic

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Keila Van Landsitz
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Keila Van Landsitz

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MessageSujet: Apocalyptic   Apocalyptic Icon_minitimeVen 12 Sep - 22:43

.Apocalyptic.
♪ sanctus ♪

E. Rose - K. vLandsitz

Les débris volent assez loin pour me lacérer la joue sur trois bons centimètres. Le chaos, juste devant moi. Le feu, des morts, des blessés et je ne peux rien faire pour les aider. Je suis bloquée ici, derrière cette porte blindée. J'ai beau hurler, personne ne peut venir m'ouvrir. Ils sont tous morts. Dans les flammes, je vois une silhouette et je hurle pour qu'on vienne m'ouvrir. J'ai besoin de bouger, je ne suis pas une détenue, laissez moi sortir. Haletante à cause de la fumée, je hurle de façon saccadée, toujours moins fort. J'ai de moins en moins de souffle. Je tape de toutes mes forces sur le métal brûlant, allant jusqu'à y laisser des bouts de peau. Mes poumons se serrent, je me sens mal, j'ai la tête qui tourne. Ma place n'est pas ici, je savais que j'aurais dû éviter de venir ici ! Je le savais, que j'aurais du envoyer McDaven se faire foutre ! La porte s'ouvre et quand je reconnais la personne qui l'a enfoncé, je me dis que j'ai vraiment une vie de merde.

~ Une heure plus tôt ~

Une matinée normale et un peu ennuyeuse même. Toute forme de distraction est absente de ma vie en ce beau matin de septembre. Il fait encore chaud -trop chaud – malgré la date déjà avancée. Mes shows télés recommencent bientôt et tant mieux, je n'ai plus rien à regarder.
La machine à café est en panne, la photocopieuse aussi, mon pc est dans ma chambre, mon bloc note est épuisé, mes stylos sont vides et la bibliothèque est fermée. Les deux seuls putains de patients que j'ai sont des pauvres accidents sans conséquence. Et ils dorment comme des chatons qui viennent de prendre leur dose de lait et de se faire lécher le cul par leur mère. Rien de bien excitant ne se présente à moi donc.
Du coup, je décide de réveiller un des détenus qui pionce dans mon infirmerie. Vu l'odeur qu'il a, on pourrait croire qu'il s'est pissé dessus mais en fait il n'en est rien. Croyez moi, j'ai vérifié. Il a toujours cette odeur immonde même après la douche. Ça doit être son parfum naturel. Pas de bol hein. Bref, je le secoue et essaye d'engager la discussion mais il se rendort aussitôt. Putain mais c'est pas vrai hein ! L'autre détenu, c'est Bobo. Je l'aime bien hein mais j'aime pas trop le réveiller. Autant c'est un cœur avec moi en temps habituel, autant la dernière fois que j'ai essayé de le réveiller, il m'a projeté à l'autre bout de l'infirmerie dans un sursaut.
Je suis seule dans mon infirmerie et je me fais chier. C'est à ce moment que la secrétaire de McDaven, une femme toute sèche et sévère, vient me voir et me dit que la directrice veut que j'aille au mitard pour soigner une détenue. Haussant les épaules, j'accepte. Mais en vrai, je saute de joie à l'intérieur ! Une activité putain, c'est trop bien sa race ! Je prends mon sac et je la laisse me guider.
Une fois arrivée, je hausse un sourcil. La détenue est une pauvre fille qui doit bien avoir une vingtaine d'années, pas plus. Elle semble être comme une poupée de porcelaine à qui on aurait arraché une partie du bras. En effet, toute une partie de son bras comporte une plaie qui pisse le sang. A croire que quelqu'un s'est amusé avec un hachoir. Heureusement qu'elle a rien de coupé définitivement, ça laissera sûrement une cicatrice mais elle pourra toujours se servir de son bras.
Je mets mes gants en plastique blancs et attache mes cheveux avec des barrettes avant de m'avancer doucement vers la fille. Je voudrais pas qu'elle m'étrangle, sérieusement. J'en ai déjà assez bavé avec les détenus.


« Bonjour, Eden. Moi c'est Keila, je suis là pour te soigner ... »

Je viens m'asseoir à coté d'elle et je lui souris. Elle ne semble pas vraiment réagir. Alors je prends son bras et je l'examine. La blessure, aussi lacérante soit elle, semble propre. Pas de morceaux de l'arme, pas de saletés. Il n'empêche qu'elle va douiller quand je vais lui mettre de l'alcool dessus mais c'est déjà ça. Doucement, je viens appliquer un coton trempé dans l'alcool autour de sa plaie pour nettoyer.

« Alors … qui t'a fait ça, Eden ? Pourquoi ? »

Je suis curieuse de savoir quel monstre a pu faire ça à cette fille qui ne semble pas très réactive.
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Eden Rose
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MessageSujet: Re: Apocalyptic   Apocalyptic Icon_minitimeJeu 25 Sep - 0:52

Ce matin est assez banal. Le changement de cellule ne m'avait en aucun cas dérangé. De nouvelle tête humaine, mais rien n'a vraiment changer. Levé, repas, marche, enfermement, repas, sport, douche, repas, enfermement, sommeil. Le même rythme, même si de temps en temps, il était bouleversé. Depuis ce nouveau mois ici, je n'avais ni croisé le marionnettiste, ni Abel. J'avais été séparé loin d'eux, dans une prison pour femme. Ils ont tenté de comprendre mon âme. La folie, mais je n'en suis aucunement atteinte. Marionnette. Et la marionnette ne peut devenir folle que dans certaines conditions. Ce n'est pas mon cas.
Ce matin était comme les autres. Au début du moins. Je me lève, et ignore mes camarades pleines de pensées humanitaires... Enfin humanitaire, cela reste à vérifier. J'aimerais bien croiser Abel, lui parler ou au moins croisé son regard de fauve. J'espère qu'il ne lui est rien arrivé durant ce mois loin de lui.. Enfin, il reste adulte malgré son apparence. Enfin, il me semble. Mais cela n'est pas le plus important. Je me lève donc, et mon regard fixe simplement la grille. Vide, comme d'habitude. Une gardienne ouvre, l'heure du repas. Partir avant les autres, éviter la foule. C'est devenu un quotidien.
Je me pose encore des questions sur le marionnettiste. Cette mort, enfin cette fausse mort, serait-elle une expression de puissance ou de faiblesse ? Dans un sens, les deux. Il est mort, par la main de son frère, il parait, signe de faiblesse absolue. J'ai rencontré Ulrick, il n'est rien qu'une chose parmi le monde. Aucun rôle, il laisse la vie le guider ayant toujours trois pas de retard sur le reste de l'humanité. Et pourtant le marionnettiste est revenu, signe de force..Il a survécu, vainque le pire adversaire de l'homme. Mourir. Les prochains jours joueront un rôle décisif sur son prochain rôle... Était-il toujours aussi puissant pour contrôler un pantin ?

Cantine. Seule au fond de la salle. Habituel. Les détenus commencent à me connaitre, les anciens du moins. Et les nouveaux ne font que survolé la vérité. Ils ne la comprennent pas. Inconscients. Ils me prennent pour une simple victime, ce qu'ils ont oublié, c'est que je suis ici pour quelque chose. La prison. Je n'ai pas de cœur, il est fait de bois et seulement Abel en a atteint la sève. Et peut-être un jour, il l'arrachera vraiment.
Ils sont là, je les fixe, mon regard dans le vide. Aucune valeur, aucune puissance. Ils ne sont rien, juste un obstacle à la suite de ma journée. Je ne bouge pas, j'attends. J'attends que parler dans le vide les lassent, et qu'il aille trouver quelqu'un d'autre pour leur bêtise. Mais, j'ai beau ne pas réagir, certaines choses ne sont pas à dire. Il y a désormais un sujet sur lequel je peux me montrer sont un angle émotionnel. Colère, amour, passion, tristesse, joie. Abel, c'est lui qui à changer ça. Oui, si on aborde le sujet, je peux changer sans que tu t'en aperçoives. Et là...

"Eh! Tu m'écoutes quand je te parle ! Tu sais l'autre blond, ton mec, il parait qu'il t'a trompé l'autre jour...Tu sais, avec la jolie petite maso au nom d'ange."

Mes poings serrent. Mais je ne réagis pas, pas encore. Il ne continuera pas, s'il continue, il est mort.

"Vraiment, ce gars ! Il doit avoir une obsession religieuse. Eden, puis Angélique. Et lui-même Abel. Vraiment..Il a pas.."

Il ne put terminer sa phrase. J'étais debout, l'expression de mon regard caché par mes vilaines mèches rebelles blondes. On ne parle pas de lui comme ça. Je suis peut-être petite, mais je sais frapper. Lui, il était au sol en se tenant le ventre. Ridicule.

"Ne parle pas de lui comme ça"
"..Connasse.."

Cette fois, ce fut mon pied qui atterrit dans son visage. Ne parle pas de lui ou moi sur ce ton, ignorant. Je peux te tuer. D'ailleurs, je vais te tuer. Tu m'as énervé, je ne m'énerve jamais. Je saisis le couteau sur la table, pas aiguisé. Aucun problème, il suffit simplement de planter. Du sang, encore du sang. Mes cheveux seront encore tachés de rouge ? Puis ensuite douleur, projeté contre un mur, le bras entaillé par une belle coupure. Même, à ce stade, ce n'était plus une coupure. Son ami avait sorti une véritable arme... Dommage pour lui, les gardiens arrivent. Je les entends. Un coup, deux coups. J'ai mal, mais rien. Aucun cri, aucune larme. Je suis calme.
Voici comment je me suis retrouvé ici, en compagnie de ce médecin. Un blond lui aussi. Une voix assez grave, il saisit mon bras et passe un produit dessus. J'ai mal. Encore plus mal qu'avant. Veut-il me tuer ou me guérir ?

"Un détenu parce que je me suis battu à sang avec son collègue. Il est peut-être mort d'ailleurs"

Que dire de plus ? Si, je suis mal ici. Quand vais-je sortir ? Je dois voir Abel et le marionnettiste.
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Keila Van Landsitz
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MessageSujet: Re: Apocalyptic   Apocalyptic Icon_minitimeVen 26 Sep - 21:24


Un rire fou dans la cellule d'à côté attire mon attention alors que je suis en train de rincer la plaie. Tous les gens ici sont vraiment trop tarés pour moi, vivement que je donne ma démission de cette maison de fous. C'est trop pour moi, je peux pas gérer un tel taux de qu'est-ce que putain de quoi. Et puis je serai bien mieux en médecine générale.
En un claquement de doigt, la plaie est nettoyée, désinfectée et presque jolie. La coupure est vachement propre, même si elle n'est pas nette. Ca ne m'étonne qu'à moitié, les gens ici sont des tueurs professionnels, ils ont l'habitude de ce genre de choses. Couper des gens, tout ça. Ce qui m'étonne en revanche c'est que la fille ne semble pas s'en alarmer plus que ça. Ils l'ont lobotomisé entre temps ou bien ? C'en est presque inquiétant. Nan, en fait c'est même carrément inquiétant, merde ! Je suis quelqu'un d'expressif, de plein de joie et de colère alors voir ça … Voir une fille sans sentiments comme ça, ça me déprime grave. J'ai bien besoin d'un café. Ouais, je prendrai un café dès que je pourrai. C'est le nectar des dieux, ça m'aidera sûrement.
J'ai un frisson quand je croise son regard vert, complètement apathique. Est-ce que c'est normal, est-ce qu'elle est en état de choc ? Parce que ça va vite devenir assez chiant si j'ai l'impression de recoudre un mort. Ouais, et même mortel. Ahah, jeu de mot tout ça. … Bon c'est pas grave. Nan mais j'aime bien discuter avec mes patients, les analyser, je suis médecin mais j'ai pas fait des études de psycho pour du beurre hein. J'aime tout savoir des gens et surtout leurs plus petits secrets, ceux que l'ont cache, ceux que l'on redoute.
Je lui souris quand même, parce que je ne peux pas m'en empêcher. Parce que c'est dans ma nature bordel de putain, c'est toute ma vie de sourire et de m'énerver. Mon sourire est un peu trop flamboyant, même s'il reste naturel. C'est parce que je sens que je dois exprimer un sentiment pour deux. Cette fille me stresse trop putain, elle me fait sourire quand le présentateur du Juste Prix, faut pas déconner !
Et puis quand sa réponse arrive, je ne peux m'empêcher de rire. Nan mais c'est pas vrai, c'est une blague, c'est une caméra cachée, c'est Surprise Sur Prise, c'est pas possible, sortez moi de là ! Comment elle me stresse la fille, aaah ! Bon, allez reprends toi, t'en as vu des énergumènes ignobles dans ta vie de médecin pénitentiaire alors merde !
Quand je sors une aiguille de mon sac, je souris encore plus.


« Attention ça va faire mal, je te préviens tout de suite. »

Je la sors de sa poche stérile et la fait chauffer avec mon briquet. Finalement, je recouds le bras de la demoiselle avec du fil chirurgical orange vif. Voilà, c'est bien. J'enroule le tout dans un bandage et je scotche.

« Et voilà, c'est tout bien. Je vais pouvoir y aller, prends soin de toi Eden. »

Je me relève quand un bruit d'explosion assourdissant retentit dans le couloir. Putain …
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Eden Rose
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MessageSujet: Re: Apocalyptic   Apocalyptic Icon_minitimeDim 12 Oct - 23:56

Faire mal ? La douleur physique est une chose ardue mais facile à surmonter. Ignorer simplement, la douleur n'est qu'une question de psychologie. Elle joue simplement le rôle d'une alarme dans une maison. Sauf que l'alarme ne doit pas sonné si une souris rentre dans la demeure. C'est pareil, contrôle, simplement contrôle.
Le blond aurait dû faire couturier, pas médecin. Quand je regarde son visage, il semble si expressif. Sourire, rire, pupilles pétillantes. Le cocktail de l'expression. Je dirais même, un certain cocktail explosif quand on regarde le futur de cet entretien. Enfin, je ne vais pas tout vous dévoiler. Tant d'expression, d'humeur. J'observe chaque détail pour voir imiter. Imiter les expressions humaines pour obtenir ce que le maitre veut, ce que le marionnettiste veut.
Imiter les hommes, se fondre dans la masse, mais ne pas en faire partie. Froide, glacial, inhumaines. Pourquoi ? Pour tuer ? Pourquoi Mickaël m'avait appris à être comme ça ? Je ne sais plus... Le médecin se relève, range ses affaires et se dirige vers la sortie. Prendre soin de moi ? Non, prendre soin d'Abel. Il se blesse toujours...

Le bruit de l'explosion fait sifflait mes tympans quelques minutes. Je reste sur le sol, protégeant mon visage contre les débris coupants. Vraiment... Que se passe-t-il encore ? Ma journée n'était déjà pas assez perturber. La chaleur est assez étouffante dans cet espace étroit. Le blond s'agite, hurle, perd son sang-froid. Et moi, je demeure stoïque, impassible face à la situation d'enfermement. Le feu, la fumée, les hurlements. J'ai déjà vécu une situation semblable. Enfin, j'observe simplement l'être humain devant moi s'arracher la peau des mains, autant que les poumons. Pourquoi ? Il n'y personne. Il est peut-être temps pour toi de quitter ce monde ? Moi aussi peut-être... Je n'ai pas pu dire Adieu à Abel.
Je me relève et m'appuie contre le mur. Journée instable. Je n'arrive pas à connaitre le quotidien lassant de certain... Enfin. Comment sortir d'ici ? L'air commence à devenir irrespirable. Le souffle suffocant du doc me le prouve et mes propres gorgées d'air commencent à être difficiles. Je décide m'accroupir, m'éloignant de la fumée, pour l'instant. Je réfléchissais a comment sortir d'ici, il n'était pas encore l'heure que je quitte ce monde.

La porte s'ouvre dans un grincement atroce, et une bouffé de chaleur accueille mes yeux se redressant vers la silhouette. Je reconnais tout de suite cette carrure, cette posture, ce regard. Liam ! Le marionnettiste ! Je me relève, dépasse le médecin et m'approche de l'homme supérieur, de celui qui brave la mort. Je n'ai pas encore décidé si c'était une preuve de faiblesse ou de force. Alors pour l'instant cela sera de force.
Cette chevelure rousse et ses quelques mèches blanches, ses yeux verts. Il m'avait manqué, sa grandeur m'avait manqué. Je restais posté devant à lui à le fixait, avant de baisser les yeux, par pur et simple respect. La marionnette ne regarde jamais son marionnettiste dans les yeux. Je regardais légèrement les alentours, Abel était ici ? Est-ce lui, Liam gantley, qui aurait posé cet explosif? Me savait-il ici ? Quelles étaient ses intentions ?
Une quinte de toux me prit. Trop de fumées. Mes yeux retournèrent sur le médecin blond ? Le marionnettiste était venu pour lui ou pour moi ?
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Keila Van Landsitz
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MessageSujet: Re: Apocalyptic   Apocalyptic Icon_minitimeDim 26 Oct - 17:27


Une explosion ici. Une révolte encore ? Et dire que je suis enfermée là dedans, avec une détenue. Bon, c'est pas le pire détenu de monde, c'est plus la fille de Bonduelle et de D'aucy mais quand même, elle a bien dû tuer des gens, faire un truc grave. On n'arrive pas ici à cause d'un vol de sucettes dans une supérette. Franchement, elle me fait même plus flipper que le Gros Bobo.
Boris frappe, il envoie les gens dans les airs, il s'amuse à les charcuter mais au moins il agit. Elle est juste là, elle. Et je me demande quand elle va péter un câble et décider que je suis une proie sympa à exploiter. Je me demande si elle le fera surtout. Parce qu'elle est peut-être là à cause d'un coup monté. Ou alors elle a été lobotomisée après son arrivée ici. Il me semble qu'ils font des trucs comme ça au sous-sol.
Je ne suis pas d'accord avec ça, entendons nous. Je pense que n'importe qui a le droit de vivre, peu importe son crime.
Mais malheureusement, tout le monde ne pense pas comme moi. Je sais ce qu'il se passe sous mes pieds en ce moment même. Les fréquentes disparitions de détenus sur lesquelles tout le monde ferme les yeux, les cris qu'on entend parfois la nuit mais que tout le monde choisit d'ignorer. Les nombreux sacs poubelles qui sortent des sous-sols de temps à autres, toujours très lourds et sentant le rat crevé.
Mais qu'est-ce que je pourrais y faire hein ? Je me vois très mal débarquer, faire ma loi et dire ce qui est moral ou pas. Il se trouve que je ne sais pas ce qui est moral. J'ai privé un homme de ses jambes pour qu'il ne fasse plus de mal à personne mais est-ce que j'ai fait le bon choix ? Je me demande encore. J'ai aussi rendu sa main à un autre et je me demande s'il le méritait vraiment. Je suis vraiment nulle pour faire des choix.
Je me précipite vers la porte, sûre de moi. On va m'ouvrir, c'est pas possible. J'entends des cris, des appels à l'aide. On ne m'entend pas. Personne ne m'entend mais pourquoi ? Qu'est-ce que j'ai fait pour finir ici ? Ma vie ne va pas finir ici c'est pas possible, bon sang de bon Dieu de merde ! J'ai rien fait ! Je mérite qu'on m'ouvre, putain !
Les débris volent assez loin pour me lacérer la joue sur trois bons centimètres. Le chaos, juste devant moi. Le feu, des morts, des blessés et je ne peux rien faire pour les aider. Je suis bloquée ici, derrière cette porte blindée. J'ai beau hurler, personne ne peut venir m'ouvrir. Ils sont tous morts. Dans les flammes, je vois une silhouette et je hurle pour qu'on vienne m'ouvrir. J'ai besoin de bouger, je ne suis pas une détenue, laissez moi sortir. Haletante à cause de la fumée, je hurle de façon saccadée, toujours moins fort. J'ai de moins en moins de souffle. Je tape de toutes mes forces sur le métal brûlant, allant jusqu'à y laisser des bouts de peau. Mes poumons se serrent, je me sens mal, j'ai la tête qui tourne. Ma place n'est pas ici, je savais que j'aurais dû éviter de venir ici ! Je le savais, que j'aurais du envoyer McDaven se faire foutre ! La porte s'ouvre et quand je reconnais la personne qui l'a enfoncé, je me dis que j'ai vraiment une vie de merde. 
Gantley. Pas le bon, le connard, celui de la révolte. Merde alors ! Je vais crever, c'est sûrement lui a posé la bombe. Je vais juste crever. Il est amoché, je ne sais pas trop pourquoi mais il doit s'être battu. Et je m'en fous. Je reste plantée là pendant que la détenue s'avance vers lui. C'était prévu depuis le début ? Je sais pas quoi faire, ça me déprime. Et ça m'énerve aussi. Est-ce qu'ils vont me tuer ?
Il fait sortir la détenue rapidement et tousse avant de me tendre la main.


« Dépêchez-vous ! »

Il nous guide jusqu'au dehors et je ne vois presque rien. Mes yeux sont douloureux et emplis de larmes et la fumée masque presque tout. L'alarme incendie est enfin déclenchée. Au bout du petit couloir, je vois Georges, de nouveau mon sauveur. Je toussote et crachote encore un peu quand nous passons les grandes portes à incendie et je me repose sur Gantley, mes jambes transformées en coton.

« Hey Doc ! Hey ! Ça va aller ? Restez avec nous ! »

Je tombe sur du mou. Je crois que c'est Gantley. Je ferme les yeux et tousse de nouveau. Je vais juste me reposer un moment …
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