Certains vous diront que je ne suis qu’un connard vantard, un paon qui n’a aucune conscience de l’étendue de sa bêtise. C’est faux, bien évidemment. D’abord, je ne suis pas tout à fait un connard. Et je ne me vante pas, je sais ce que je vaux, c’est différent. De même, je ne suis pas débile, non, pas du tout. Ces gens, qui médisent de moi, ont-ils réussi là où moi j’excelle ? Savent-ils faire croire qu’ils ont été remerciés pour bons et loyaux services, alors qu’en réalité, non ? Savent-ils faire croire qu’ils ont bien protégé leurs employeurs ? Avant de donner leur démission sagement, dans les règles, en emportant avec eux un trophée pour leur triomphe ? Non, aucun ! Moi, si. Je suis fort, et ils sont faibles, incapables, stupides et vains.
De même, je suis plutôt souvent de bonne humeur, un sourire tantôt joyeux, tantôt poli sur les lèvres, quand il n’est pas charmeur. Je suis plutôt joueur, je plaisante souvent, mais en général, on ne rit pas avec moi, parce que je m’amuse aux dépens des autres. Beaucoup de sarcasme, aussi, mais j’aime bien les bonnes vieilles blagues à l’ancienne également, ne vous affolez pas.
Je suis pas censé dire ça, mais bon, vue la nature du job pour lequel je postule, fuck it. En fait, je suis pas si nul que ça avec un couteau, même si je préfère les armes à feu, et les cris de douleur me font me sentir entier. Je suis immoral, je sais. Pourquoi croyez-vous que je change de boulot si souvent ? Il ne faudrait pas que quelqu’un finisse par se rendre compte de quelque chose, n’est-ce pas ? *rit*
Alors oui, je suis un sadique, et… oui en fait je suis aussi un connard, mais j’vous emmerde. De toutes manières, il n’y a qu’avec mon frère que je peux être moi-même. Mon frère, Jacob Richard Dunn. Jake. C’est ballot, parce que lui a toujours été le plus con de nous deux, et à force de jouer avec les animaux des gens chez qui il bossait, il s’est fait griller. Il va pas tarder à être transféré ici, d’ailleurs. Si je compte le faire évader ? Nooooon ! Il a qu’à se débrouiller, ce con ! En même temps, faut vraiment être un abruti fini pour se faire choper à couper les oreilles du doberman de son pote. Et puis, je tiens trop à décrocher ce job pour penser à foutre en l’air cette possibilité.

De haute taille, assez solide, quoique je me sache relativement peu musclé. Un peu par-ci par-là, vous voyez ? Rien de bien folichon, mais bien assez pour ce dont j’ai besoin. Transporter des choses, des gens, des corps, vider les poubelles… Frapper de choses ou des gens, toussah, toussah… Bref, dans l’ensemble, je suis beau gosse ! Quoi, je me vante ? Nooooon !
J’ai les cheveux châtains, châtain foncé et courts, mais comme vous le voyez, cette mèche-là, je joue avec. Un coup je la blanchis, un coup je la bleuis, blondis, roussis (oui, avec du vrai feu aussi). En ce moment, elle est bleue, mais je crois que dès que j’en aurai le temps, je changerai encore la couleur. Mes yeux sont bleu-mauve, je les tiens de ma grand-mère, une brave femme que voilà. J’ai les lèvres pleines, qui selon ces dames, sont capables de produire des sourires enjôleurs.
Parlons maintenant des défauts, tout le monde en a, n’est-ce pas ? Quand j’étais gamin, casse-cou et aventureux que j’étais, je me suis ouvert la pommette jusque sous l’œil, depuis, j’y ai une fine cicatrice, du côté droit du visage. Autre petite anomalie, il me manque deux phalanges à l’annulaire de la main gauche. Je… je me suis blessé en… en travaillant, oui c’est ça, en travaillant, et… on a dû amputer. C’est con, hein ? Ah, dernière chose, j’ai pas mal de petites cicatrices, toutes fines, sur les doigts. Je suis pas doué, un couteau entre les mains et un repas à préparer devant moi…
Enfin, le merveilleux attribut de ma magnificence ! Quoi, « ta gueule » ? Qu’eeeeest-ce qu’elle a ma g… Non, ok, je me tais… Donc, disais-je. Sur le côté gauche du cou, je me suis fait tatouer un petit rien dont on me demande souvent la signification.