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 Visite des lieux

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MessageSujet: Visite des lieux    Visite des lieux  Icon_minitimeLun 18 Nov - 20:45


"Vous êtes tout excusé. La directrice est quelqu'un de très ... pressé. Je suis Shizuka Ayame, la psychologue de la prison. Vous pouvez m'appeler Ayame. En principe, je suis ici pour les détenus, mais il arrive que les professionnels viennent me parler aussi ... juste amicalement."

En l'écoutant mon sourire a gagné quelques millimètre, ou peut-être même quelques centimètres. J'ai la légère impression que ce n'est pas la première fois que mon interlocutrice subie l'empressement de sa directrice, enfin de notre directrice plutôt. La trajet n'étant pas parvenu à me réveiller totalement j'ai encore du mal à me dire que j'ai été embauché aussi tard pour commencer dans la foulée. En voyant son mouvement de sa main tenant la tasse je secoue négativement la tête pour lui signifier que je n'en veux pas, comment pourrais-je accepter sa tasse alors qu'elle a encore les cheveux trempé. Au moins si la tasse contient réellement une boisson chaud elle pourra se réchauffer légèrement en buvant le contenu, je ne tiens pas particulièrement à ce que la psychologue soit malade parce qu'elle est sortie m'accueillir en yukata à la sortie de sa douche. Mon sourire s'évanouit peu à peu et lève pensivement les yeux vers les étoiles, lui rendre visite et lui parler juste amicalement... Oui, peut-être au début. Peut-être irais-je la voir, lorsqu'il y sera passer, parce que je ne doute pas qu'on l'envoi au moins une fois la voir. Aller la voir et lui parler pour avoir de ces nouvelles, à lui et simplement les siennes. Aller la voir et lui parler pour savoir s'il s'est enfermé dans un mutisme ou non. J'ignore si elle m'en parlera, dans un premier temps pour une histoire de secret professionnel et dans un second temps pour une histoire de sang. Qu'est-ce qu'il se passe lorsque deux frères vont dans la même prison, mais pas du même côté ?  Me surprenant à soupirer, je baisse les yeux pour les poser sur Shizuka tout en esquissant un sourire le plus paisible possible. Je ne souhaite pas particulièrement présenter un aspect blessé et trop songeur, surtout si mon interlocutrice est une psychologue, elle risquerait de se faire des idées ou de trop m'interroger et je ne sais absolument pas ce que je pourrais lui répondre. Remarque j'ignore également la réaction qu'elle pourrait avoir, mais ce n'est pas le moment de chercher la réponse, c'est plutôt le moment de sourire et de la suivre.

"La journée commence généralement à sept heures et demi. Le déjeuner est servi à 12h30, et le dîner à 19h30. A 22h30, les prisonniers sont sensés être dans leurs cellules, le personnel n'a pas de couvre-feu... Une cloche sonne à chaque horaire clé. Mais si cela ne vous convient pas, il vous suffira de négocier les horaires de la bibliothèque avec Miss McDaven."

J’acquiesce en silence sans vraiment faire attention si elle me vois le faire ou non. La journée s'annonce plutôt longue, si le premier repas est servie à sept heures et demi et que l'on compte... Combien de temps met le plus rapide des détenus pour prendre son petit-déjeuner ? D'ailleurs je cherche sûrement bien trop compliqué, si la journée débute à cette heure là, ça peut également signifier que la bibliothèque doit s'ouvrir à sept heures et demi. En apercevant les gardiens armé et aussi vigilant je ne peux m'empêcher de fermer quelques secondes les yeux en avançant. Je n'ai rien contre les gardes et leurs armes à partir du moment où ce n'est pas braqué sur moi ni dans ma direction. Les yeux de nouveaux ouvert je change machinalement mon sac de main en soupirant une seconde fois, mais cette fois-ci c'est plutôt un soupir qui se partage entre l'amusement et la lassitude. Dans la famille je ne suis pas le seul à ne pas apprécier qu'une arme soit braquée dans ma direction, mais si moi je n'agis pas, mon frère serait capable d'essayer de leur sauter dessus uniquement dans le but de s'amuser et de faire monter l'adrénaline. Autant la sienne que celle des gardes. «  les prisonniers sont sensés être dans leurs cellules » Est-ce que cela signifie qu'ils peuvent être hors de leur cellule à cette heure là ? Si tel est le cas, je pourrais sûrement trouver une raison de le garder à la bibliothèque passée cette heure, de façon à pouvoir le voir tranquillement sans autres détenu ou personnel autour. J'ai bien l'impression que notre séjour sera plus agréable que je le pensais.

"Salut, ma salope !"

Le ton aussi familier que grossier suffit à me faire quitter mes pensées et à fixer mon attention sur ce qui se déroule autour de moi. Je n'ai même pas remarqué que nous avions franchis la porte d'entrée, il faut vraiment que j'apprenne à quitter mes pensées partiellement, de manière à faire attention à mon environnement. Surtout lorsque je suis fatigué et d'humeur songeuse. Un léger tapoter me fais baisser les yeux en direction du comptoir en bois, j'aurais dût savoir que je ne verrais rien d'autre que les doigts fin de la psychologue tapoter impatiemment et nerveusement le meuble, après tout qui pourrais aimer se faire traiter de la sorte. Même ce garde impolie ne dois pas particulièrement aimer être insulté. "Ton nouveau rencard, ma poule ? Tu te tape des lopettes, maintenant ?" Voilà longtemps qu'on ne m'a pas définie ainsi, j'étais persuadé qu'en grandissant les personnes s'arrangeaient pour ne plus insulter les autres sans vraiment les connaitre. Quelle belle erreur de ma part, d'autant plus qu'il ne semble agir ainsi que pour attirer l'attention de la belle psychologue sur lui. Piètre méthode. J’espère qu'il n'agit pas de cette façon avec chaque personne qui se trouve avec miss Shizuka, parce que je doute que les prisonniers apprécient d'être insulté de la sorte, ni même le reste du personnel. J'ai déjà côtoyer les pseudos amis de mon frère, j'ai vu le regarde de mon frère, j'ai sentis la douleur de son cœur et de son âme, je sais que le monde n'est pas rose. Bien au contraire. Cependant je n'ai jamais eut l'impression de changer, même si je n'ai pas toujours bien agit. Je n'ai jamais eut l'impression d'être au cœur même de la douleur et de la noirceur du monde. Je ne me suis pas imaginé qu'entrer dans cette prison me ferait pénétrer dans l'obscurité, même si certains points lumineux semblent essayer de luire. Ho mon frère, à quoi je m'attendais en postulant dans une prison. A quoi dois-je m'attendre si même le personnel est aussi pourrit. Enfin, peut-être que je m'inquiète de trop ou peut-être que j'ai trop idéalisé les choses. La fatigue et ton absence ne me réussi pas mon frère. Je dépose mon sac sur le sol et m’accroupis pour l'ouvrir, je me souviens avoir rangé mon étui à lunette quelques part dedans, l'inconvénient c'est que je ne sais pas exactement où. Je soulève trois tee-shirt et une chemise, tend ma seconde main et la ressort avec un étui rigide noir. Je ne me souviens pas avoir placé mes lunettes de soleil dans mon sac. Pourvu que je n'ai pas laissé mes lunettes de vue dans la voiture, ça m'ennuierais de devoir sortir. Je ferme la partie principale de mon sac, pour ouvrir une poche un peu plus petite sur le côté et en sort une pochette à lunette rigide noire, mais avec une inscription de mon frère au blanc correcteur. Pour une fois qu'elle est rangée. Je souris amusé, à une période je ne cessais de perdre mes lunettes en les posant n'importe où, les ranger dans leur boite relevait du miracle pour moi. Je me redresse, sors mes lunettes pour les mettre et attrape le stylo posé sur le registre afin d'y ajouter mon identité et l'heure. Drôle d'heure d'ailleurs.

"Désolé pour ceci. Vous souhaitez sûrement voir la bibliothèque ?"

Je hausse un sourcil en affichant un air surpris, pourquoi diable s'excuse-t-elle alors qu'elle n'est en rien responsable de l'attitude du garde. Certes, s'il a agit ainsi c'est qu'il y a sûrement des antécédents, mais elle ne lui a pas dit de parler de la sorte. Je suis toujours surpris lorsqu'une personne s'excuse à la place d'une autre personne, surtout en sachant qu'il y a d'autres personne qui pourront faire tout le mal du monde, ils ne s'excuseront jamais. Pas même à l'aide d'intermédiaire, ils auront même tendance à disputer l'intermédiaire qui oserait s'excuser en son nom.

- Il est inutile de vous excuser, certaines personnes manquent simplement de savoir vivre et de bon sens. Oui, je veux bien aller voir la bibliothèque, ça m'évitera de devoir errer dans les locaux pour la trouver demain matin.

Je la suis dans les différents couloirs, de temps à autre on croise un, ou plusieurs, gardien armé, mais ne faisant pas plus que ça attention à ce qu'il se passe. Je suppose qu'étant donné l'heure ils n'ont plus grand chose à faire hormis veiller à ce que chaque prisonniers reste bien tranquillement dans sa cellule. Certains nous salut d'un bref mouvement de tête, d'autres s'arrêtent pour parler quelques instant avec Shizuka-san et me souhaiter la bienvenue. Il y a vraiment des gardiens de toutes sortes, il me semble même avoir aperçut une gardienne. Je ne devrais pas être surpris d'en voir étant donné que la célèbre prison est mixte, mais savoir ne signifie visiblement pas être privé d'un sentiment de surprise. Lorsqu'on passe devant l'escalier en pierre je laisse mon regard glisser dessus en supposant que nous allons le franchir, mais non. La bibliothèque est donc au rez-de-chaussé, si jamais des livres sont livrés ça sera plus facile de les transporter dans la pièce qui leur est destiné, de plus je n'ai pas vu la moindre trace de cellule, ce qui me semble signifier qu'elles ne sont pas au même étage. Bizarrement cela me rassure un peu, même si cela m'éloigne de lui, ça m'éloigne également des autres pensionnaires que je ne souhaite pas plus que ça voir plus que nécessaire. Avec ma chance je risquerais de ne croiser que les plus "grands", ceux que l'on préfèrerais ne pas croiser. Arrivé devant la porte je fais léger signe de tête à ma guide pour lui indiquer que je la laisse pénétrer dans la pièce avant moi. Une fois entrée j'avoue être resté planté comme un benêt en observant l'intérieur. La pièce n'est pas spécialement grande, elle ne pourra jamais devenir une bibliothèque municipale, mais il faut avouer qu'il y a vraiment des livres partout et, parfois, n'importe où. Si les étagères ont commencées à être disposée de façon régulière je vois d'ici une ou deux étagère posée de façon à gêner le moins de personne possible, mais on se rend bien compte qu'elles n'étaient pas prévues à la création et l'installation de la bibliothèque. Seulement, ce qui me surprend le plus n'est pas la disposition des étagères, mais plutôt la présence d'un demi-étage. d'une mezzanine remplis de fauteuils et de bibliothèque. Nous sommes dans une prison où se mêle gardiens et détenu, criminels et innocents. Le plus important n'est pas le terme "innocent", mais plutôt "criminel" qui dit qu'ils ne vont pas s'exciter pour une raison x ou y et jeter quelqu'un de l'autre côté de la rambarde ? Je doute qu'il y est suffisamment de personnel pour surveiller chaque détenu. Ayant toujours mon étui à lunette, vide, dans les mains, je dépose mon sac sur une table le temps de ranger le boitier. Une fois fait je fais quelques pas pour rejoindre la psychologue.

- Il n'y a jamais eut d'accidents dans cet endroit ? Je dois bien avouer que cet étage me perturbe un peu. En parlant de perturbé, n'avez-vous jamais de problèmes avec les détenu lors des entretiens ? Je sais bien qu'on ne se connais pas, mais si jamais vous avez besoin de parler à quelqu'un je saurais vous écouter. Que ça soit pour parler d'un détenu ou d'autres choses.
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Ayame Shizuka
Psychologue
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Ayame Shizuka

Date d'inscription : 13/07/2012

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Nationalité : Américano - Japonaise
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MessageSujet: Re: Visite des lieux    Visite des lieux  Icon_minitimeMar 19 Nov - 20:33


Son sourire me rassura un peu. J'avais parfois le mal du pays, mais je craignais toujours de retrouver la rigidité, le sens de l'honneur et du devoir exacerbé de mon père ... même chez d'autres personnes. Et étant donné qu'avec dix ans de moins, Akizumi m'aurait rappelé la photographie d'un défunt demi-frère placée sur un autel, je ne faisais que plus vite le rapprochement.
Le "clan" Shizuka n'avait pas toujours été très ouvert d'esprit, et encore moins attentif aux sentiments. Seules les affaires politiques comptaient. J'avais toujours réprouvé en silence ces attitudes, et c'était sans doute pour cela que je me retrouvais à faire mon métier. Et que je ne tentais jamais de brider mes émotions.
Pourtant, ce comportement impassible avait été compréhensible chez mon père. Il avait souffert : la perte de sa première femme, de son premier fils ... on aurait pu croire que la rencontre avec ma mère, toujours souriante et douce, l'aurait changé. Même pas : il était resté un handicapé des émotions, même la plus petite. Mais peut-être aussi avait-il été élevé comme ça. C'était très probable : ma tante, mes oncles, mes grands-parents étaient comme lui. Il avait d'ailleurs souhaité reproduire ce schéma d'éducation sur moi ... sans succès. Rika et Tanaka étaient arrivées, et avec elles, toute une série d'attitudes que mon père avait vivement réprouvées. Et, bien entendu, il ne supportait pas la moindre contradiction. Même lorsqu'un anglais avait tenté de m'empoisonner, la faute en revenait à mon attitude.
A bien y réfléchir, c'était depuis cet évènement que notre relation père-fille étaient plus que tendues. Je ne lui avait jamais pardonné de m'accuser de ma propre tentative de meurtre.

Enfin, sa dernière visite remontait à plus de dix mois. Ce n'était pas le moment de ressasser tout ça.
Et puis, Akio avait refusé la tasse. Un bon point pour lui : Mon père n'aurait refusé pour rien au monde, argumentant encore je-ne-sais-quoi sur les convenances.
En revanche, je faillis être déconcertée par le calme avec lequel Akizumi prenait l'insulte dont Thomas l'avait qualifié. Il se contenta de placer ses lunettes sur son nez, de signer le registre. Mais j'avais tout de même ressentit le besoin de m'excuser : après tout, si Thomas reportait sa colère sur les autres, c'était en partie de ma faute. Et en même temps, pas totalement : Akio avait raison. Je n'avais jamais cherché de relations exclusives, et le gardien le savait.
Manquer de savoir-vivre. On pouvait dire ça, oui. De mon point de vue, c'était surtout un orgueil mal placé qui conduisait deux gardiens en particuliers à se comporter de cette façon à mon égard. Dont l'un dont j'ignorais même le nom ; cela montrait bien à quel point ses tentatives avaient de l'effet ...

Heureusement, ils n'étaient pas tous dans cet état d'esprit. Tout en longeant les couloirs, j'eus le temps de saluer Teddy : il ne m'était pas particulièrement sympathique, puisqu'il se montrait bourru avec tout le monde, mais il m'avait tirée une ou deux fois d'un mauvais pas. Un autre, dont j'ignorais le nom – mais pas la réputation –, me fit signe, et je fis mine de n'avoir rien remarqué. Il était connu pour faire absolument ce qu'il voulait des détenus, à tel point que certains me revenaient avec des idées de suicides prononcées. Et ... ah, une gardienne. McDaven s'était enfin décidée à engager des femmes parmi les surveillants, visiblement. J'en déduisis sans trop de mal qu'elle serait probablement ma camarade de chambre.

"Je dois vous signaler que le rez-de-chaussé est l'étage commun. L'étage des prisonniers est au-dessus, et celui du personnel au troisième."

Nous finîmes par nous arrêter devant une double porte en bois. Un cadenas métallique la fermait, et je dû prendre une grande inspiration avant de me décider à en composer le code d'ouverture.

"Il faudra sans doute aérer la pièce ... Mon bureau était dans un piteux état à mon arrivée, et je ne serais pas surprise qu'il en soit de même pour le votre."

Effectivement, mon instinct ne me trompa pas. Sitôt l'un des battant poussé, une odeur de vieux livres et de renfermé me fit hésiter à entrer. Mais après tout, c'était normal : cette salle n'avait pas été rouverte depuis le décès du dernier bibliothécaire. Décès un peu trop étrange à mon avis, qui me laissais un arrière-goût d'injustice.

Et en entrant, je ne pu retenir un soupir de dépit. Certains livres étaient étalés par terre, des étagères un peu dans tous les sens. Ici et là, un semblant de rangement subsistait. Mais tout ces livres à l'abandon ... pour moi, c'était presque un sacrilège. Je ne pu pas résister, et me baissais pour ramasser l'un des ouvrages. Trois pages en tombèrent, mais je n'y pris pas garde ; en me relevant, toutes mes pensées furent interrompues. Je voulu dire quelque chose, protester, mais ne réussi qu'à rester figée. La corde était encore pendue à la mezzanine, même si plus rien ne laissait deviner qu'un nœud coulant avait constitué son extrémité.
Il me fallut quelques secondes pour en détacher mon regard. Je finis par poser le livre sur un reste d'étagère, en secouant lentement la tête, désemparée. Me calant contre le rayonnage à peine figé, j'avalais une gorgée de ma tasse.
La chaleur du thé dans de ma gorge me fit un bien fou. Mes muscles attendirent la deuxième gorgée pour se détendre, mais j'avais retrouvé un semblant de calme. Au moins, même si j'avais parfois l'espoir de m'être trompée de prison, certaines choses ne changeaient pas. Il me restait quelques plaisirs, et le thé avait le mérite d'en faire partie.

"Il n'y a jamais eu d'accidents dans cet endroit ? Je dois bien avouer que cet étage me perturbe un peu. En parlant de perturbé, n'avez-vous jamais de problèmes avec les détenu lors des entretiens ? Je sais bien qu'on ne se connais pas, mais si jamais vous avez besoin de parler à quelqu'un je saurais vous écouter. Que ça soit pour parler d'un détenu ou d'autres choses.

Je relevais la tête vers le bibliothécaire. Des accidents ? Je m’humidifiais les lèvres, mal à l'aise.

"Perturbé, dis-je avec un léger sourire, c'est le moins qu'on puisse dire. Comme Deardeath récupère les prisonniers et les gardiens dont personne ne veut, il y a bien des problèmes, parfois ...J'ai failli me faire étrangler par un prisonnier, et un autre a tenté de me faire des avances un peu trop poussées à mon goût ... mais jamais rien de grave. Les bureaux sont truffés de boutons d'appels, et les surveillants ne sont jamais loin. Sauf pendant les repas, où la surveillance est concentrée sur le réfectoire. C'était le cas, la seule fois où ... Exit, le sourire. Je savais que mon regard s'était voilé, et ma gorge venait de se nouer. Difficilement, je réussi tout de même à terminer : rien. Mais les initiales d'un psychopathe resteront gravées dans mon dos, maintenant."

Vite, une nouvelle gorgée de thé ... et avec ça, j'avais presque terminé ma tasse.
Mes yeux se posèrent de nouveau sur la corde. Je cherchais du coin de l’œil un endroit où m'asseoir, et je finis par apercevoir trois chaises perdues dans un coin, abandonnée par le sort. Je venais de m'apercevoir que je n'étais pas encore prête à parler calmement du Lord. Mes jambes me semblaient faibles à la simple mention de sa marque. Et puis, je trouvais ce que j'avais à dire délicat, et j'estimais avoir besoin d'être assise pour le faire. Croisant les jambes sur l'une des chaises poussiéreuses, je posais calmement la tasse sur mes genoux.

"Quand à parler avec vous d'un détenu, je suis tenue par le secret professionnel. En revanche, j'aime beaucoup discuter de choses et d'autres. Mais .."

Je baissais les yeux un court instant, triturant ma tasse entre mes doigts. Devais-je réellement lui dire ? Il venait pour prendre ses fonctions, et ce ne serait pas forcément le meilleur des cadeaux d'accueil ... En même temps, s'il ne l'apprenait pas par moi, ce serait par quelqu'un d'autre. Je désignais la corde suspendue d'un signe évasif.

"Je ne comprends pas pourquoi ils l'ont laissée. Votre prédécesseur s'est ... pendu ici."

Oh, quelle belle tournure de phrase ! Enfin, au moins, c'est dit. Bravo, Ayame. Un sourire, maintenant ; ça, tu sais faire.
Je m'installais plus confortablement sur le chaise, consciente tout de même que je n'allais sûrement pas passer la nuit ici.

"Malgré ce que McDaven peut en penser, je reste persuadée qu'il ne s'est pas suicidé tout seul, si vous voyez ce que je veux dire. C'était l'homme le plus équilibré que j'ai jamais connu."

Évidemment, la directrice ne voulait rien entendre : il était toujours plus simple de classer un "suicide" sans prendre les mesures qui s'imposait.

"Et, sans vouloir être indiscrète, un second Akizumi se trouve dans les dossiers, sur mon bureau ..."

On m'avait transmis ledit dossier la veille, signe que le concerné n'allait pas tarder à arriver. Et en incorrigible curieuse, je ne pouvais m'empêcher de me demander s'il y avait un lien de parenté.[/color]
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