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 Day after day

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Ulrick Gantley
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Ulrick Gantley

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MessageSujet: Day after day   Day after day Icon_minitimeLun 27 Jan - 18:45

DAY AFTER DAY
Ca faisait déjà un mois, me rendis je compte en consultant le calendrier que j'avais épinglé au-dessus de mon lit. J'avais marqué d'une croix rouge le jour de mon arrivée à Dear Death, comme un mémo d'avertissement. Mais dans trente jours, je devrai tourner la page et adieu le rappel matinal ! Enfin, vu l'ambiance constante qu'il y avait entre ces murs, je ne risquai pas de manquer de vigilance.
Comme tous les matins, je revêtis une chemise blanche propre, une cravate et un pantalon sombres, puis mes bottines. Un rituel qui n'avait rien de rassurant, même pour quelqu'un d'aussi tranquille que moi. C'était même plutôt inquiétant. Comme si la vie ici me bouffait. Je ne sortais jamais pour m'amuser, à peine pour m'aérer la tête de temps à autre. Je n'avais aucun ami et mes connaissances ici étaient réduites. La plupart des gens, qui vivaient pourtant ici constamment, n'avaient même rien capté de mon existence. Je ne leur facilitai pas la tâche non plus. Peu rassuré à l'idée de croiser des prisonniers tout comme des gardiens, je me faisais le plus discret possible.
Après un soupir de lassitude autant que de résignation, je levai mes fesses de mon matelas et ouvrit la boîte en bois qui occupait les trois-quarts de mon meuble de chevet. J'y choisis parmi trois un cache-oeil, celui qui était noir. Un bon indicateur de mon état d'esprit du jour, incroyablement négatif. Il y avait des matins, comme ça...

Avant de quitter ma chambre, je vérifiai soigneusement l'heure. Normalement le service réglementaire du petit déjeuner était terminé. Comme toujours j'allais récolter quelques restes. Ce n'était pas le pied mais je préférai cela à l'affrontement.
Un autre des affrontements que j'avais réussi à éviter, bien que ce ne soit pas intentionnel, était celui avec mon colocataire. Comme son service était de nuit, il partait toujours avant que je ne rentre le soir et revenait après que je sois moi même au travail. Il était possible que je l'ai croisé dans les couloirs, sans savoir qu'il s'agissait de lui.

Une fois devant les portes du réfectoire, je tendis l'oreille pour m'assurer qu'il n'y avait plus personne. Réconforté par le silence qui me parvenait, je rentrai et traversai la salle principale sans vraiment faire attention aux éventuels retardataires ou aux employés en train de nettoyer. Poussé par mon estomac gargouillant, je rejoignis les cuisines.
Quelques minutes plus tard, je revenais dans la salle des repas avec un plateau généreusement chargé, pour une fois. Du café, du pain, du beurre et même un petit pot de gelée de groseille. Je commençais à croire que les employés des cuisines me gardaient intentionnellement quelque chose, par gentillesse.

Tandis que je mordais dans mon pain, je fixai un mur sans le voir. De toute façon, ce n'était pas l'art qui étouffait cet endroit, je ne perdais rien. Je me disais qu'un jour, j'aurai le courage de tous les affronter. Un jour, je serai le bibliothécaire redouté, respecté par les petits nouveaux. Et je mangerai au milieu des détenus, qui me refileraient en gage de respect une partie de leur petit déj'.
L'idée était plaisante, mais ça faisait un peu trop mafieux pour être vrai. J'avais beau avoir le physique de l'emploi, l'esprit ne suivait absolument pas. Je n'aurai même pas su rembarrer l'insulte d'un gamin de dix ans. Je le savais pour avoir expérimenté la chose, une fois, au parc.
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Luckas Faszler
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MessageSujet: Re: Day after day   Day after day Icon_minitimeLun 27 Jan - 21:55

- Je pas vouloir savoir ! Tu nettoie connerie que tu as faite, sinon je me servir de ta tête comme serpillière.

Le détenu me défie du regard. Je garde visage fermé. S'il me cherche, il risque de me trouver, et il a beau avoir la tête rasée, je être totalement capable de nettoyer le sol avec. Prix à payer lorsque l'on manque de respect à un cuisiner, tapant dans l'assiette qu'il tend. Déjà que devoir accompagner ce retardataire au réfectoire m'agace, si en plus il joue les malins, on ne va pas être copain.
Il obtempère finalement, galérant avec le balai, objet qu'il n'a apparemment jamais touché de sa vie. Le cuisiner me remercie d'un sourire, et j'oblige le détenu à s'excuser.

- Tu veux pas que je lui lèche le visage non plus ?!
- Ce pourrait être bonne idée, sauf que je pas vouloir que tu lui refile tes microbes de merdeux.

Je le suit jusqu'à une table, lui avec nouvelle assiette remplie de pain et de beurre sûrement périmé. Cuisinier bien trop gentil avec détenu. Personnellement, j'aurai pas donner. Mais puisque je n'ai qu'à exécuter les ordres, je me tais, et regarde autour de moi pendant qu'il mange.
Réfectoire presque vide à cette heure de la journée, le calme y est agréable, je ne dirais pas reposant, mais agréable quand on vit dans le bruit constant. À la même table que nous, mange silencieusement jeune homme paraissant prit dans ses pensées. Son visage me dit quelque chose, et je pas pouvoir m'empêcher de le détailler un instant pour mettre de l'ordre dans mes souvenirs. Où ai-je déjà vu ces cheveux châtains et cette allure de mec timide ? Je pas aimer quand pas me souvenir, c'est énervant, car j'ai l'impression de ne même plus avoir le contrôle sur mes pensées. Ça pas être normal.
Le détenu se redresse finalement et me gratifie d'un regard de tueur. Je lui ordonne de laisser tout ici afin qu'il n'embarque pas un couvert, ou un truc comme ça. Bien que les couteaux, fourchettes soient impossibles à utiliser comme arme ici, je préfère faire attention. Les détenus redoublent d'imagination quand il s'agit de faire mal. Il déguerpit sans demander son reste, un collègue s'occupera de lui à sa sortie.

Et moi, succombant à ma curiosité, je m'approche du jeune homme. Je peux pas partir sans savoir qui il est. Pas un détenu, sa tenue en témoigne.
D'accord, maintenant que je être planté devant lui, je fais quoi ? Je lui demande gentiment qui il est, parce que j'ai besoin de savoir pour éviter de me torturer les méninges ?
Je m'éclaircis la gorge :

- Je avoir besoin de connaître votre identité. Simple mesure préventive.

Niveau excuse, je avoir déjà trouvé mieux, mais je pense que ça peut tenir la route. Suffit d'ajouter un petit hochement de tête amical, et ça devrait le faire.
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Ulrick Gantley
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MessageSujet: Re: Day after day   Day after day Icon_minitimeLun 27 Jan - 23:12

Mes pensées voltigeaient à leur gré dans ma tête, passant du coq à l'âne sans aucun scrupule. Et moi, je me laissais balader parce que, il fallait bien l'avouer, je n'étais pas très bien réveillé. Sans doute avais je mal dormi à cause d'un cauchemar ou d'une bosse dans le lit.
J'en étais rendu à me demander si cette expérience de greffe d'une tête de canard sur une poule dont j'avais entendu parler sur les news de mon portable était un canular, la mâchoire appuyée sur mon poing et ma tartine de beurre-confiture qui allait et venait machinalement entre mes dents ; lorsqu'une voix dure m'interpella. En fait, ce n'était pas tant le ton que l'accent, mais je ne faisais pas une grande différence entre les deux à cette heure.
Je levai les yeux et restai bouche bée devant l'homme qui se tenait juste devant moi. Waouh. Il s'agissait d'un grand blond, à la carrure bien faite et qui devait avoisiner ma propre taille. Donc pas spécialement petit. Je me fis la réflexion que c'était le premier mec bandant que je rencontrai. Je n'étais pas bien difficile pourtant mais j'avais des critères de base comme la présentation et une hygiène visible.
Une goutte de gelée de groseille tomba sur mon doigt, me réveillant de ma torpeur. Je clignai des yeux plusieurs fois et fermai la bouche, avant de redresser mon dos. Mon cerveau fit ensuite un retour rapide sur les vingts dernières secondes pour que je puisse répondre à la question qui m'avait été posée. Mon identité. Mesure préventive. Je ne comprenais pas bien les tenants et aboutissants de ce besoin de connaissance, mais peu m'importait. Il en allait de mon bien être personnel (et aussi de ma sécurité) d'obéir à un mec en uniforme. Même si le fait qu'il me subjugue annulait toute forme de crainte que j'aurai pu ressentir.

« Heu... Je suis Ulrick Gantley, le nouveau bibliothécaire. Je suis arrivé le mois dernier. »

Ma voix semblait minuscule à côté du charisme sur pattes que j'avais devant moi. J'étais intimidé. Mon cœur avait augmenter son rythme de battement et je ne savais plus vraiment quoi dire. J'essayai de prendre un air détaché et de poursuivre la conversation.

« Et vous ? Vous êtes gardien, n'est ce pas ? »

Je ne prenais pas un très grand risque si on tenait compte du fait que le grand monsieur portait un uniforme de la prison.
J'étais tout de même content et assez fier de moi d'avoir réussi à me détendre face à quelqu'un qui n'était pas petit ou clairement inoffensif. Aussi je désignai de la main la place vacante face à moi.

« Je vous en prie, asseyez vous. Vous aimez lire ? »

Il n'y avait pas que moi qui était détendu. Ma main aussi se laissait aller. Elle avait repris ses allées et venues du plateau à ma bouche, sauf que ma bouche n'était plus au même endroit. Elle était trop occupée à sourire bêtement. Ma déconvenue survint quand une large plaque de gras sucré vint se coller à ma joue. Je sursautai et lâchai mon pain pour m'emparer de la serviette en papier coincée sous ma tasse de café et m'essuyai frénétiquement. Quel boulet ! J'avais vraiment le don pour me mettre dans des situations impossibles.
Je sentis une chaleur de plus en plus forte envahir mon visage à mesure que ma peau devait se rougir. C'était sûr, j'allais rester seul jusqu'à ma mort. Personne ne voudrait côtoyer un mec comme moi. Enfin, qui voulait d'une honte ambulante comme ami ?
Je me grattai le front en détournant le regard, cherchant un moyen de détourner l'attention de ma connerie. Finalement, tout ce qui me vint à l'esprit était tellement banal que ça ne valait guère mieux que de parler du temps qu'il faisait.

« Je peux partager mon petit déjeuner si vous voulez. »

Il devait certainement avoir mangé mais au moins, ça relançait quelque chose, à défaut d'une vraie conversation d'adultes.
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Luckas Faszler
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MessageSujet: Re: Day after day   Day after day Icon_minitimeMar 28 Jan - 0:01

Le bibliothécaire, effectivement que je l'avais vu. Dès que je avoir un instant de libre, je lis, donc s'est obligé que je l'ai au moins aperçu une fois, même si je ne pas emprunter de livre. Je me souvenir même m'être fait la réflexion qu'il ne semblait pas à sa place, ici. Les minets comme lui, on les croise dans boutiques de fringues, boîtes et bars, pas dans bibliothèque dans un pénitencier morbide.
Quoiqu'il en soit, quand il me proposa de m'asseoir, je avoir été tellement prit au dépourvu dans ma démonstration d'autorité que j'obéis aussitôt, et m'installa sans faire d'histoire, comme un gamin face à son professeur. Pourquoi sourit-il ? Qu'est-ce qu'il y a de drôle ?  

- Je aimer beaucoup lire, oui,
affirmai-je d'un ton froid.

Je pas apprécier énormément quand les gens se moquent, mais peut-être ne se moque-t-il pas. Qui sait ? Je pas avoir à savoir pourquoi il sourit. Les détenus sourient souvent pour se montrer supérieurs, ou pour nous défier. Mais il n'est pas un détenu, donc ça doit être différent. Les gardiens, eux, ils ne sourient pas tellement, je être bien placé pour l'affirmer. Sauf quand ils boivent, ou plaisantent entre eux, mais c'est encore autre chose.
Sa tartine se plaque sur sa joue, et j'assiste à la scène en haussant un sourcil pour empêcher un sourire de trahir mon visage dur. Situation amusante, je dois l'admettre. On dirait qu'il vient de s'étaler de l'acide tant il se précipite pour s'essuyer. Je me reconnaître, d'un côté. Se salir, très peu pour moi, surtout quand on a passé des années dans la crasse, la boue et le sang.

Sa proposition suivante est aussi étonnante que ses attitudes. Il tente peut-être de combler un vide ? Il est clair que je ne pas être très doué pour faire la conversation, et qu'il doit se sentir seul. Mais cela faire bien longtemps que je ne pas avoir discuter avec une nouvelle tête, en dehors des détenus, si on peut appeler ça discuter.
Je jette un coup d'oeil à ma montre, m'assurant que je n'ai pas de boulot pour l'instant.  
Son offre être bien tentante, mais je ne jamais avoir été habitué à piocher dans la nourriture des autres. Je décline donc, mais me sers un café à la machine prêt de nous, bien sûr réservée au personnel.

- Alors, monsieur Gantley, commençai-je en agitant ma touillette, vous n'avez pas eu difficulté avec détenus depuis votre arrivée ? Il me pas sembler que vous êtes ici depuis longtemps.


Je réfléchis à ma dernière phrase, absolument incompréhensible. Je relever les yeux de mon gobelet pour détailler mon interlocuteur, frustré de ne pas être capable de dire quelque chose de correct :

- Je vouloir dire, vous être nouveau, je crois. Ca devoir être surprenant. Un nouveau mode de vie. Changement radical. Quittage du domicile.

Je me taire, car dire n'importe quoi. Je ne plus avoir l'habitude d'avoir une conversation normale, en général, les ordres, ça se dit plus simplement. Je boire un gorgée pour me donner contenance face à mon anglais plus que douteux.
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MessageSujet: Re: Day after day   Day after day Icon_minitimeMar 28 Jan - 0:43

Bien que l'homme se passa de répondre à ma première question, il prit la peine de s'asseoir lorsque je le lui proposai. J'en étais très content sur le coup, mais me demandai si lui n'était pas un peu désappointé. Il affirmait aimer lire, ce qui était un bon point selon moi, mais le ton sur lequel il l'avait annoncé faisait froid dans le dos. Est ce qu'il considérait cette activité comme une tare ? A moins qu'il ne veuille le dissuader de jouer les vendeurs (ce qui serait stupide pour un bibliothécaire même pas rémunéré au livre emprunté) et de lui proposer toutes sortes d'ouvrages dont il n'aurait strictement rien à foutre. Je décidai de ne pas insister sur le sujet.

Suite à ma petite déconvenue et ma proposition de partage de repas, je le vis consulter sa montre. Oh non ! Je l'ennuyais déjà. Ou il avait autre chose à faire. Nous étions sur un lieu de travail après tout, même s'il m'arriver d'occulter cette information. Je vivais ici après tout et puis, la bibliothèque était assez peu fréquentée pour que je puisse me permettre de sécher quelques heures par-ci, par-là.
Même s'il déclina mon invitation, le gardien se servit un café à la machine. La machine ? Il y avait une machine ! Tout ce temps à manger ici entre deux et trois fois par jour et je ne l'avais jamais remarqué. Il était inscrit sur un petit écriteau sous plastique que son service était réservé au personnel de l'établissement. Intéressant. Y avais je le droit moi aussi ? … En toute logique oui, puisque je faisais partie du personnel de la prison. Le personnel non dangereux certes, et peu utile, mais le personnel tout de même. J'en vins à me demander si j'étais le type le plus inutile du coin ou s'il y avait un autre poste avec encore moins de responsabilités.

Gobelet fumant et petite touillette en plastique en main, l'homme – qu'il paraissait grand debout – me demanda si j'allais bien. C'était touchant et le malaise que je ressentais depuis l'incident se dispersais peu à peu.

« Non, pas de problème avec les prisonniers. Ils ne viennent pas me voir. »

Pour l'instant, personne n'avait eu la mauvaise idée de venir me provoquer. Et l'aspect mauvais de la chose était pour moi.
Il braqua alors ses yeux clairs sur moi, affichant une expression dure et sérieuse. Mon cœur rata un battement avant de s'affoler. Merde, ce type se partageait ma peur et mon attirance. Or, il ne me semblait pas que dévoiler mes tendances sexuelles soit une excellente idée ici. Je pouvais gérer la frustration, beaucoup mieux que les insultes. Et puis, il se reprit. Je me détendis un peu, comprenant qu'il n'arrivait tout simplement pas à s'exprimer comme il le désirait.
Ainsi que je l'avais remarqué depuis le début de notre conversation, il était plutôt étranger à l'anglais. D'après son accent, il venait d'un pays germanique. J'étais tenté de cibler l'Allemagne en me basant sur son physique, mais ça aurait été raciste et une façon de penser vieillotte.
Il finit par s'arrêter sur des morceaux de phrases tout juste compréhensibles, avant de boire une gorgée de café. J'en conclus qu'il devait en avoir terminé et cherchait une réponse adaptée. C'était gentil de sa part de s'inquiéter de ce qu'il ressentait, il aurait été vraiment salaud de ne pas l'encourager.

« C'est vrai. Je suis Irlandais. Et je n'avais jamais travaillé dans une prison avant. »

Mais ma maison n'était plus tellement accueillante lorsque j'en étais parti.

« Vous aussi vous semblez loin de chez vous. C'est quoi votre nom ? Enfin votre... Identité ? »

Je jetai un coup sur ma tartine à moitié mangée. J'avais encore faim mais la traîtresse ne m'inspirait plus aucune confiance. En plus, elle s'était écrasée sur la table face garniture, il ne devait plus rester grand chose dessus. Je me rabattis donc sur ma tasse de café, dont l'agréable odeur vint me chatouiller les narines avant d'atteindre ma langue. Je recrachai tout aussitôt et reposai vivement la tasse.

« Aaarh ! C'est brûlant ! »

Mais j'étais vraiment stupide ! Je le savais pourtant ! Je le savais !
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MessageSujet: Re: Day after day   Day after day Icon_minitimeMar 28 Jan - 1:30

Il est vrai qu'Ulrick ne semble pas prendre en compte mon élocution quasi-incompréhensible. Dans un sens, ça me soulage de savoir que les gens sont tout de même capable de passer outre mon accent à couper au couteau. Mais d'une autre manière, je avoir l'impression qu'on me laisse dans mes conneries sans chercher à m'aider. Même si toute aide ne serait pas la bienvenue. Que de contradictions ! En temps normal, je être clair dans mes idées, ou du moins, je me force à l'être. Peut-être est-ce le fait de discuter avec une nouvelle tête. Son cache œil ne m'a pas du tout choqué, il arrive souvent que les membres du personnel ait quelque chose en moins, même sans avoir fait de grandes bagarres. Heureusement, tout est en ordre pour moi.

Le fait qu'il n'ait jamais travaillé dans une prison m'impressionne quelque peu. D'autant plus que DearDeath n'est pas la plus souple de toute. Ulrick paraître pas tellement taillé pour bossé ici, mais après, je pouvoir me tromper. Il en passe, des détenus gringalets pourtant acteur de génocide ou d'assassinats, et ils ne pas être spécialement grands et musclés. Le physique être trompeur.

Hum. Pas difficile de saisir que je pas être d'ici, ou alors c'est qu'il le faire exprès. Son regard descendit sur son repas, et, après avoir visiblement hésité, il opte pour son café fumant.
Je me pris une rafale du liquide aussitôt après, sans avoir le temps de parler, et fis un pas en arrière, surpris, emportant la chaise qui rebondit sur le bitume avec fracas.
Ma veste est tâchée, et j'ai pu éviter de tout me prendre sur le visage. Tentative d'homicide par brûlure, en quelque sorte. Amusant ? D'imaginer quelqu'un tenter de tuer un homme avec café brûlant, oui. Constater que notre tenue réglementaire est désormais décorée de multiples tâches, un peu moins. En temps normal, j'aurais attrapé le détenu par le col de sa veste et l'aurais collé au nettoyage du vêtement. Mais je retiens mes pulsions. Ulrick ne pas être un détenu, et ne pas l'avoir fait exprès, enfin, probablement.

- Vous savoir bien viser, lui fis-je remarquer sur un ton que j'espère léger.

En effet, pas une seule goutte n'a daigner louper sa cible, c'est à dire moi. Faisant comme si cela ne me plongeais pas dans un intense malaise – je pas savoir comment retirer tâche de café, et hors de question que je reste toute la journée avec ça – j'entrepris de la retirer, restant en t-shirt.

- Ça pas être grave, ça décore, dis-je en toussotant.

Je frotter les tâches avec serviette, truc le plus inutile au monde. Finalement, je soupire et plante mon regard dans l'ambre de son œil :

- Luckas Faszler, ich bin allemand comme ça pouvoir se voir. Ca faire un moment que je travaille ici. Je connaître pas mal de trucs concernant DearDeath, alors je pouvoir vous aider, si vous le souhaitez

Présentation faite. Rencontre plutôt mouvementée, même si pas dangereuse. Cet homme m'a l'air intéressant. C'est sur que si je le compare aux autres gardiens, il ne rien avoir avec, et cela semble donner une sorte de renouveau à la monotonie de la vie ici.
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MessageSujet: Re: Day after day   Day after day Icon_minitimeMar 28 Jan - 14:52

Mon intention avait été de sortir ma langue de ce carcan brûlant, pas d'arroser le gardien. Pourtant le pauvre fis les frais de mon infinie étourderie. Je plaquais mes interminables doigts sur mes lèvres, profondément désolé et choqué qu'une telle chose ait pu arriver. La victime semblait en revanche moins paniquée que moi et garda son calme impressionnant. Je levai l’œil pour fixer les siens, essayant de lui faire comprendre par ce semi-regard toute ma culpabilité. Mes papilles me brûlaient tellement que j'aurai eu bien du mal à parler pour m'excuser. J'imaginais très bien la couche de blanc qui devait recouvrir ma langue.
L'homme trouva le moyen de lancer une plaisanterie sur la mésaventure que je venais de lui infliger. Mon air désolé s'estompa et j'abaissai ma main, les sourcils légèrement froncés. Petit à petit, mes lèvres se tendirent sur un sourire léger. Au moins, il n'y avait pas de mal, juste des tâches.

« J'ignorais posséder ce talent, » répondis-je avec un léger sifflement dû au handicap temporaire que m'avait occasionné la brûlure.

Et puis il retira sa veste brunie. Mes sourcils se détendirent et je soulevai haut celui qui surplombait mon œil valide, alors que je sentais mes joues se colorer doucement. Vraiment très belle... musculature. Me reprenant, je m'arrachai à la contemplation du beau germanique pour éviter de me mettre à baver et me concentrai sur un nœud de la table dessiné artificiellement. A moins que ce ne soit du vrai bois... Je n'avais pas vraiment l’œil* pour ce genre de subtilités.

« Ah... Si le motif vous plaît, je devrai peut-être tenter une nouvelle carrière. Dans la mode ou la conception d'uniformes de prison. »

Mon humour était pathétique et je me faisais moi même pitié. Dur d'avoir de l'esprit quand on était aussi chamboulé que moi au moindre petit truc. J'aurai aimé pouvoir faire un stage pour ça.
Je m'affolai en le voyant essayant de nettoyer à la serviette les tâches de café. Non, c'était déjà trop sec maintenant, il fallait quelque chose de fort. J'avais bien une petite idée mais me voyait mal lui arracher sa veste des mains pour m'enfuir avec dans les cuisines.
Sentant son regard sur moi, je relevai la tête, évitant de trop m'attarder sur les contours mis en valeur par le tissu serré de son t-shirt. Il braquait ses yeux bleus sur moi et je n'eus pas d'autre choix que de soutenir son regard. J'avais l'impression que si j'essayais de me dérober, ça aurait été d'une immense impolitesse et que quelque chose de terrible allait me tomber dessus. Il se présenta alors simplement et me proposa son aide pour m'intégrer. C'était très aimable ! Et beaucoup plus encourageant que ma dernière conversation avec un professionnel de l'endroit. Il s'était agi d'Ayame, qui m'avait d'ailleurs accueilli bien gentiment. Mais son petit discours d'ouverture avait plutôt eut tendance à me faire froid dans le dos et j'avais eu le sentiment que ma vie serait en grand danger à chaque minute passée entre les murs de cette prison. Aussi ce fut avec un naturel mêlé de soulagement que je me mis à sourire largement.

« Merci. Ce ne sera pas de refus. Mais pour commencer c'est moi qui vais vous aider. »

Je me levai et tendis le bras pour attraper la veste tâchée par ma faute. A grands pas, je me rendis dans les cuisines, jusqu'à l'évier. Un chiffon, du savon et de l'eau. Je frottai doucement pour ne pas abîmer le tissus, jusqu'à faire décoller le gros des tâches. Puis je rendis le vêtement à son propriétaire.

« Un lavage en machine et il n'y paraîtra plus rien. Les moyens les plus simples sont souvent les plus efficaces. »

J'espérais avoir gagné des points. Ou plutôt comblé le négatif provoqué par la tartine de confiture et l'aspersion de café.
Prenant cette occasion pour détailler Luckas (je n'avais pas réussi à retenir son nom de famille aux consonances beaucoup trop inhabituelles), je me dis qu'il avait vraiment tout de l'Allemand standard. La blondeur, les yeux clairs, la peau pâle... L'air solennel et le dos bien droit. Si jamais son repas préféré était la choucroute à la bière, on serait tombé en plein cliché. Cela dit, je ne valais pas mieux. Le gay qui craquait sur le bel Allemand musclé...

« Vous devriez venir à la bibliothèque de temps en temps, si vous aimez lire, » fis-je, les yeux brillants. « Je pourrai peut-être vous conseiller. »

Oui, j'avais finalement remis ça sur le tapis. Mais maintenant que j'avais trié les étagères et viré tous les livres moisis, j'étais fier de mon local de travail. Il me restait encore à commander quelques volumes pour remplir les trous et changer les ampoules, puis ce serait un lieu agréable.

*trop loul u_u''
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MessageSujet: Re: Day after day   Day after day Icon_minitimeMar 28 Jan - 23:01

Et bien s'il se mettait à confectionner les uniformes, je être le dernier à acquérir ses créations. Je pense que le métier de bibliothécaire lui va mieux, et encore, je doute. Étonnant qu'il ne pas être déjà mort ensevelit sous des tonnes de bouquins, doué comme il est.
Finalement, il me remercie de ma proposition, un grand sourire traversant son visage. Je ne pas penser que cela lui ferait autant plaisir, mais ça être agréable. En général, ce que je dis fais rarement sourire les détenus, même les gardiens. Je être rangés dans la catégorie des pas marrants, et ça être plutôt une bonne chose, car sinon, je ne serai plus respecté. Je donne d'ailleurs peu de temps à Ulrick avant qu'il ne se rende compte que je être quelqu'un d'inintéressant. Paraître vide pour que les gens ne cherchent pas à creuser, ça être une bonne façon de voir les choses.

Je le laisse me prendre la veste des mains, et le suit docilement jusqu'aux cuisines pendant qu'il m'explique comment se débarrasser des tâches. Je avoir l'impression de regarder une publicité, c'est assez drôle. Il paraître prit dans son travail, sourcils froncés, concentré comme jamais.
Finalement, il me tend le vêtement, que je saisis, examinant rapidement les tâches restantes. Plus grand chose, en effet. Me connaissant, je aurais sûrement choisi solution de facilité, soit, d'aller en chercher une autre. Plus rapide.
En relevant la tête, je reste un instant interdit face au regard d'Ulrick. Qu'ai-je donc pour qu'il m'observe ainsi ? Instinctivement, je me passe une main sur le visage et remet quelques mèches rebelles susceptibles de gâcher mon apparence soignée en place. Je toujours avoir l'impression d'avoir un truc qui cloche quand on me détaille de cette manière.

Sa voix me tire de ma réflexion. Une esquisse de sourire s'échappe de mes lèvres. Lecture être mon seul réel passe-temps, ici, et je pas connaître de personne avec qui discuter des derniers livres lus.

- Je venir souvent, déjà. Mais puisque je connaître maintenant quelqu'un d'autre qui apprécie de lire, je essayer de passer plus de temps à bliblio … bilbio …

Je marque une pause, reformulant le mot dans ma tête. Impossible à dire. Je me mords la lèvre, gêné 

- Je essayer de passer plus de temps avec vous et vos livres.

Mauvaise formulation. Peu importe, je pense qu'il a compris. Je être agacé de pas être capable d'aligner deux phrases correctes.
J'invite Ulrick à sortir des cuisines, bien que cuisinier ne soit pas quelqu'un de chiant, je pas aimer abuser de son temps. Un coup d'oeil à ma montre pour m'assurer que je avoir encore un peu de temps devant moi, et je regarde inconsciemment mon talkie-walkie, surpris de ne pas encore reçu d'ordre. En général, le matin, je recevoir beaucoup d'appel, pour calmer bagarres, faire obéir détenus récalcitrants, accueillir nouveaux … la routine.
En regardant bibliothécaire, je penser à quelque chose, et me mit à fouiller dans mes poches.

- Si vous avoir problème avec détenus, vous pouvez m'appeler. Juste avoir à appuyer sur ce bouton. Un des premiers bilbio … thécaire a été agressé par criminel, et personne n'avoir entendu. Je pas vouloir dire ça pour vous faire peur, au contraire. Je pas aimer violence gratuite.

Discours peut-être pas approprié, mais je me souvenir de l'état de l'ancien homme, pas beau à voir. Même si Ulrick être plus grand, d'ailleurs il me paraissait plus petit. Illusion, sûrement. Je lui passe le bip et tente un sourire. C'est sur qu'avec ce que je lui ai dis, je ne pas risquer de le rassurer, mais je préférer faire peur tout en protégeant plutôt que le laisser dans insouciance à ses risques et périls.
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Ulrick Gantley
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MessageSujet: Re: Day after day   Day after day Icon_minitimeJeu 30 Jan - 0:37

d'espairsray *** kogoeru yoru ni saita hana

Alors que je le regardais avec mon idolâtrie limite adolescente, sans l'acné (Dieu merci j'en avais terminé avec cette horreur), Luckas remit en place ses cheveux. On se serait cru dans l'un de ces films de surf, avec des surfeurs (forcément) qui secouaient leur longue chevelure platine humide sous le soleil ardent. Bon. Il y avait là d'énormes différences avec les cheveux du gardien, mais j'étais enfermé ici depuis un mois, en pleine abstinence et mon imagination était très fertile. Aussi, je reçus à cette image une nouvelle décharge d'adrénaline, de celles qui contribuaient à rendre heureux.

Lorsque j'évoquais l'éventuelle possibilité que Luckas vienne me voir... Enfin, qu'il vienne plus souvent à la bibliothèque, celui-ci tenta – ce fut moyennement réussi – de me faire comprendre qu'il en serait plutôt content. J'eus un demi-sourire à la fois attendri et moqueur devant sa difficulté. Ce n'était pas gentil, mais pour une fois que j'avais une occasion de me sentir en quelque sorte supérieur, je n'allais pas cracher dans la soupe. Et puis ce n'était pas comme si j'avais prévu de le rabaisser salement ensuite. En plus, sa phrase de secours était beaucoup plus satisfaisante pour mon ego délaissé. Il viendrait me voir moi ! Et mes livres, mais passons. Moi !

« Alors vous êtes le bienvenu à la bibliothèque. »

Je pris soin de bien articuler ce dernier mot, afin de l'aider à en mémoriser les syllabes. Ce qui me donna une idée. S'il le voulait – il s'en foutait sans doute royalement mais ça ne me coûtait rien d'essayer – je pouvais l'aider à travailler son anglais. Ce qui signifiait beaucoup de temps passé ensemble. Et un rapprochement évident et...

Du calme Ulrick. Va te prendre une pute en ville et reviens avec les idées fraîches. Tu ne te trouveras pas de petit copain ici.

Mes propres réflexions me firent l'effet d'une douche froide et je perdis un peu de l'enthousiasme visible sur mon visage. J'étais si facilement influençable, y compris par moi même...

Nous sortîmes des cuisines et je respirai l'air du réfectoire. Il n'était pas spécialement frais, étant donné qu'une masse importante de prisonniers l'avait quitté peu de temps auparavant, mais cela valait mieux que l'odeur de choux qui flottait au niveau des plaques de cuisson.
Luckas fouilla alors dans ses poches jusqu'à en sortir un petit objet que je ne parvins pas à identifier. Avant de me le donner, il m'en expliqua rapidement le fonctionnement et surtout la raison pour laquelle il désirait me le confier. Quand il en eut terminé, je tendis les mains, tout excité. Ma bonne humeur était entièrement revenue, toute guillerette. Je contemplai le bipper, ravi d'avoir en quelque sorte eut son numéro perso. En plus, il voulait que je l'appelle si jamais j'avais un problème avec un détenu. C'était... Un peu insultant en fait, démasculinisant à mort. Mais j'aimais l'idée d'avoir un preux chevalier à mon service.

« Merci beaucoup. Vous savez, je fais de la boxe, alors je ne suis pas entièrement sans défense. »

J'avais sciemment embelli la réalité, histoire de ne pas passer pour une princesse de jeux vidéos en robe rose complètement dépendante. Certes, je faisais de la boxe, si la boxe se résumait à frapper dans un sac de sable une fois ou deux par semaine. Je n'avais absolument aucune technique de combat, si ce n'était la manière d'éviter de se faire mal en frappant avec les poings. Et je faisais ça uniquement pour garder la ligne et éviter que mes muscles ne me retombent en tas de graisse informes sur le bide.

Je laissai ensuite mon corps s'affaler lourdement devant mon plateau de petit déjeuner. Je regrettai aussitôt ce manque de grâce, mais la joie m'épuisait. Je n'étais plus habitué.
Je soufflai un peu sur le sommet de mon café et testai d'une minuscule gorgée la température. Il était enfin buvable. Cette fois, je pus en profiter pleinement sans redécorer Luckas, ou un mur. Baladant mon œil sur le décor, je remarquai une horloge. Vieillotte, mais contrairement à celle de la salle de gym, elle fonctionnait. La trotteuse qui en faisait douloureusement le tour me l'assurait. Et j'avais déjà une bonne demi heure de retard pour l'ouverture de la bibliothèque. Le gardien aussi devait certainement avoir quelque chose à faire.
Après hésitation, je décidai d'attendre qu'il parte le premier. De toute façon, personne ne voulait lire. Sûrement. L'expérience de ce dernier mois tendait à le prouver en tout cas.

« Vous avez déjà dû empêcher un détenu de tuer quelqu'un ? »

Dans ma tête, ces mots sonnaient de façon beaucoup moins morbide. Pourtant, ils étaient sortis comme si j'étais passionné par le sujet. Alors que tout ce qui m'intéressait, c'était de savoir à quel point Luckas pouvait être un type badass.
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Luckas Faszler
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MessageSujet: Re: Day after day   Day after day Icon_minitimeJeu 30 Jan - 22:38

- Merci beaucoup. Vous savez, je fais de la boxe, alors je ne suis pas entièrement sans défense.

Je avoir jamais dit qu'il était sans défense, enfin je ne pense pas. L'homme le plus musclé peut se faire massacrer en un rien de temps, surtout dans un endroit comme ici où il n'y avoir aucune règle. Je avoir été déjà attaqué, à mon arrivée, et d'ailleurs, je crois que tout les gardiens y ont eu droit un jour ou l'autre. Étonnant qu'Ulrick n'ait encore rien eu, enfin, tant mieux pour lui. Boxe être un bon moyens de défense.
Je le regarde se rasseoir, et je faire distraitement un pas sur le côté lorsqu'il reprend son café, mais il ne refais pas deux fois la même connerie. Je préfère quand même me méfier.
Sa question me fit réfléchir un instant. Suite à ça, je me dire qu'il doit probablement être amateur de thriller, ou romans policiers. Pour un grand lecteur, DearDeath est une sorte d'histoire réelle, ou ils sont sûr de voir choses devenir réalité.

- Ça être arrivé quelque fois. En général, nous essayer d'éviter qu'un conflit n'atteigne ce point-là, mais tuer un homme, c'est rapide. Et si détenu le souhaiter vraiment, rien ne pouvoir l'arrêter.

Après tout, il ne rien avoir à perdre. Années de prison en plus, surtout si avoir une longue peine, lui être égal.
Ça me rappeler prisonnier K4345, l'année dernière. Il y avait histoire de rancune avec son frère, autre criminel interné ici. À peine un instant d’inattention de ma part, et il m'avoir arraché flingue des mains, et tiré sur son frère à de multiples reprises. Et après, il avoir péter un câble. Je avoir bien faillis y passer aussi. C'est un autre gardien qui a dû le neutraliser. Deux frères morts. Triste fin pour eux. Enfin, ça être du passé.
Grésillement à ma ceinture :

« Monsieur Faszler, vous me recevez ? »

Je détache le talkie et le porte à mes lèvres :

- Ja, quel est le problème ?

« Vous n'êtes pas à votre poste. Vous devriez vous trouver dans la cour. Nous manquons de surveillants. Qu'attendez-vous ? »

- J'arrive dans cinq minutes, juste une affaire à régler, excusez-moi.

« Première et dernière fois. »

- Javol.

Je ne peux retenir un soupir d'exaspération en rangeant l'objet. Surveiller la cour, ou rester planté debout toute la journée. Rien de mieux pour réfléchir et se torturer l'esprit. Parler, même pour ne rien dire de spécial, m'a fait du bien. Je détaille Ulrick. Il est amusant, et je n'ai pas besoin de peser le pour ou le contre avant de parler, et sa présence ne pas être désagréable, ou lourde, comme les autres personnes.

- Même si vous faire de la boxe, je vous conseille de vous méfier. Et si je serai vous, je prendrai une arme, à planquer sur vous. Je être heureux de vous connaître, vous avoir l'air sympathique et je pas envie que vous avoir problème. C'est facile de se faire agresser, ici.
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Ulrick Gantley
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MessageSujet: Re: Day after day   Day after day Icon_minitimeJeu 30 Jan - 23:29

GIRUGAMESH /// BEAST

J'étais pendu aux lèvres de Luckas, m'attendant à du sensationnel et de la grande classe. Au lieu de ça, sa réponse me refroidit et mon visage se détendit, plus souriant du tout. Mon corps eut même un mouvement de recul, histoire de ne plus avoir l'air d'appartenir à un détraqué avide de faits morbides. En fait, la réalité était tellement plus... Réelle que ce à quoi je m'attendais. Bien entendu que les gardiens ne se jetaient pas à corps perdu, sans peur, dans les bagarres provoquées par des détenus. Ils n'arrachaient pas des couteaux sans jamais se blesser. Les gardiens n'étaient pas des Bruce Willis en puissance. Ils étaient... Humains. Et évitaient autant que possible les situations délicates. J'avais honte de m'être laissé emporter sur le sujet, comme un gosse. Les prisonniers étaient dangereux et même si j'étais bibliothécaire, je n'étais pas à l'abri d'un écart. Ayame avait eut raison de m'avertir et Luckas venait de rejoindre ses propos, même s'il n'en avait pas vraiment conscience.
Je baissai la tête, l’œil fixe sur mon genou. Mes doigts grattaient nerveusement le petit dessin en léger relief de ma tasse. J'allais devoir me rattraper si je ne voulais pas que Luckas me considère comme un imbécile incapable. Mais avant que j'ai trouvé quoi dire, un grésillement résonna devant moi. Ne sachant d'où il venait, je levai la tête et vis Luckas sortir une radio portable de sa ceinture. Oh ! L'appel du devoir. Je commençai à être triste, comprenant que l'Allemand allait bientôt devoir me quitter. En plus, je me sentais coupable. Je l'avais retenu ici pour rien. Son uniforme était même tâché. Non, je n'étais vraiment pas fier de moi.

Je lâchai un petit soupir lorsque Luckas se désintéressa de sa radio et me forçai à adopter un air plutôt détaché. Il me gratifia alors de conseils pour le moins alarmant. Le sentiment de sécurité que j'avais commencé à éprouver ces derniers jours et qui s'était renforcé en parlant avec le gardien venait de s'envoler, pour migrer sur un autre continent. Mais tout de même, une arme ?! N'était ce pas un peu exagéré ?
J'étais certain que mon teint avait bien pâli suite à cette idée. Je m'imaginais très mal manier un couteau et encore moins un flingue. Ce qui signifiait que je devrai probablement prendre des cours. Il fallait que je me rende à l'évidence : si je voulais durer ici, je devais faire de gros efforts.
La voix blanche, je répondis sans joie :

« C'est compris, je prendrai mes dispositions. Vous devriez aller travailler je pense, ce serait idiot de vous coller... Je ne sais pas trop ce qu'on colle ici, un blâme ou une corvée de patates. Moi aussi je devrais être à mon poste. »

Je me levai, laissant le soin aux employés du réfectoire de débarrasser mon plateau lorsque cela leur siérait.

« A bientôt, sans doute. »

Nous avions à peu près une chance sur mille de nous recroiser, mais je n'oubliai pas mon atout principal : le sublime moyen d'alerter Luckas que quelque chose n'allait pas. Lorsque je franchis les portes du réfectoire après avoir jeté un dernier coup d’œil au gardien, je ne pus m'empêcher d'espérer me faire agresser très bientôt.
Même si au fond, non.


=> Une semaine plus tard...
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