Une prison pas comme les autres ... Quel que soit votre crime, vous le paierez.
 
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 FALLING

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Ulrick Gantley
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Ulrick Gantley

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MessageSujet: FALLING   FALLING Icon_minitimeVen 31 Jan - 0:13

FALLING

=> Une semaine plus tôt...

[Champagne]  ***  Kick&Spin

Quand j'avais pensé, une semaine plus tôt, que je devais aller me trouver un prostitué pour calmer ma libido, je ne comptais pas vraiment le faire. Pourtant, ce mec bien trop jeune pour faire ça se déhanchait au-dessus de moi et faisait super bien semblant d'apprécier. Je me réconfortai en me disant que j'étais peut être plus doué que je ne le croyais, même si mon expérience sexuelle était misérable.
Après deux orgasmes tièdes, le type se rhabilla, empocha les billets froissés que j'avais laissé sur le guéridon de la chambre et se barra sans demander son reste. Je me revêtis également et me posai sur le bord du lit, réfléchissant un peu à ce que je venais de faire. C'était juste dégueulasse. Okay, il m'avait bien chauffé dans la rue, mais ce n'était pas une raison. Je savais très bien ce que je faisais au moment où j'avais hoché la tête pour accepter sa proposition.
Je me levai d'un bond, pris d'une pulsion de rédemption, et décidai de courir après le jeune homme. Mais quand j'eus franchi les portes du love hotel, je dus me rendre à l'évidence : je n'avais aucun moyen de savoir dans quelle direction il avait filé. J'aurai dû avoir des bons sentiments et faire preuve d'un minimum d'intelligence bien avant. Maintenant, j'allais devoir affronter ma conscience.
Je remontai dans la chambre où j'avais laissé ma longue veste noire et fouillai dans la poche intérieure. Il était toujours là. Je sortis le couteau que je venais d'acheter et qui expliquait ma présence dans ces rues mal famées, pour l'observer à la lumière de l'ampoule basse consommation. La lame brillait, petite et large, fine. Le manche était en bois, noir, d'une forme adaptée pour que les doigts aient la meilleure prise possible. Il m'avait été vendu avec un petit fourreau en cuir noir, qui sentait le neuf. Ce n'était pas l'arme la plus rapide à sortir en cas d'agression, mais il m'avait tapé dans l’œil. J'avais la ferme intention de le garder sur moi tous les jours et sous mon oreiller la nuit. Me connaissant, il y avait de fortes chances pour que je l'oublie régulièrement, mais je me promis de faire un effort pour éviter que cela n'arrive trop souvent. J'avais eu assez d'avertissements, des deux côtés des barreaux, pour prendre cela au sérieux. Et voilà que maintenant, je me mettais à adopter le même genre d'expression que les types du boulot. Je me transformai en quelqu'un d'autre, peu à peu. Je ne savais pas encore qui j'allais devenir dans quelques mois, mais cela m'intriguait et m’apeurait un peu aussi. J'étais tout de même assez surpris de constater que la curiosité l'emportait largement sur l'angoisse.


Je sortis du taxi engourdi et de la bave séchée au coin des lèvres. Une heure de route avait été nécessaire pour revenir de la ville et je m'étais assoupi au bout de dix minutes. Epuisé par le stress ambiant du quartier où je m'étais rendu, mais aussi par ma grosse connerie du jour. Elle avait au moins le mérite d'avoir apaisé mes nerfs.
Je n'avais pas passé le portail gardé de DearDeath que le taxi avait déjà disparu au virage. Cette prison foutait les jetons aux gens. Je les comprenais mais maintenant, je prenais ça avec détachement. J'y vivais depuis plus d'un mois, il n'était plus temps de trembler à chaque ombre. De toute façon, maintenant, j'avais une arme.
Je saluai le gardien et empruntai le chemin moyennement entretenu qui menait à l'entrée même du bâtiment principal. Une petite brise tiède soufflait mes cheveux qui allaient bientôt mériter un tour chez le coiffeur. J'aurai dû profiter de mon excursion du jour, parce qu'il me faudrait poser un autre congé pour y retourner maintenant. Pour cet après midi, je m'étais contenté de placarder une affiche sur la porte de la bibliothèque, signalant seulement mon absence, sans plus de détail ou explication. Sur le coup, rien ne m'avait paru assez bien.

J'étais à la moitié du chemin, tranquille, ne me méfiant de rien, lorsque cela arriva. Je le vis arriver du coin de l’œil mais n'eus aucune chance de réagir. Dans un acte de survie, ma main droite se leva pour attraper le couteau caché à l'intérieur de ma veste, mais c'est tout ce qu'elle eut le temps de faire. Le détenu me plaqua au sol et me bloqua les jambes en s'installant à califourchon sur moi. Il devait croire que j'étais un gardien et que j'avais le potentiel pour l'arrêter avant qu'il ne franchisse les murs surplombés de barbelés. Je ne savais pas bien comment il avait prévu de s'y prendre, surtout qu'il avait de fortes chances de se faire tirer dessus par un des mecs qui gardaient l'enceinte extérieure. Mais pour le moment, je me souciais surtout de mon sort. Cet imbécile tirait sur mon écharpe, sans doute dans le but de m'étrangler. Heureusement, j'avais fait deux tours de cou avec et la strangulation était légèrement ralentie. Seulement ralentie cependant et je ne pouvais respirer qu'un minuscule filet d'air oxygéné. Bientôt, plus rien, si je ne trouvais pas un moyen de me tirer de là.
Je tentai de le repousser avec mes mains, mais il était trop fort et moi trop secoué et de plus en plus affaibli. Mes jambes ne m'étaient d'aucune utilité et... Putain, il pesait combien au juste ? Personne ne pouvait m'aider. J'étais hors de vue, à moitié caché dans les ombres du soir qui approchait. Maudis hiver ! Il était exclu que j'attrape mon arme. Y accéder présentait déjà des difficultés, mais je devais encore la sortir de son fourreau. Dès qu'il l'apercevrait, le détenu me l'arracherait de la main. Ou m'empalerait avec.
Je tentai une nouvelle fois de me débattre de façon à le faire tomber de côté mais échouai. Ce geste ne me fus cependant pas totalement inutile. J'avais senti une pression désormais familière contre ma cuisse. Renouant avec l'espoir, je plongeais la main dans la poche de mon jean et appuyai sur tous les boutons qui se présentaient sous mes doigts. Pourvu que ce bipper fonctionne. Pourvu que Luckas l'entende. Et qu'il comprenne où je me trouvais. Je ne savais même pas s'il y avait une sorte de GPS sur ce machin. Mais c'était mon dernier espoir. Mince, mais existant.
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Luckas Faszler
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MessageSujet: Re: FALLING   FALLING Icon_minitimeVen 31 Jan - 18:39

Je retourne le millième matelas de la journée et le tâte minutieusement. Mon collègue fait de même pour les couches d'à côté. Puis, nous regardons sous les lits, et dans tous les recoins susceptibles cacher quelque chose.
Tous les jours, gardiens faire tour des cellules pour les fouiller. En l’occurrence, aujourd'hui, je être à cette tâche. L'autre homme, Hervé, un moustachu de cinquante ans, fait son travail en sifflotant, comme s'il était tout détendu. Je ne pas être dans le même état d'esprit, car je pas spécialement aimer de vider les cellules. Ça être long et à par des lettres ou parfois de la drogue, il n'y a rien. Mais être une mesure nécessaire, et je pas avoir à contredire les ordres.

- Tu compte te prendre des vacances, un jour ?

La voix chantante d'Hervé me tire de mes râleries. Je lève un sourcil en remettant les couvertures en place :

- Pourquoi je en prendrais ? Demandai-je, perplexe.

Si je avoir choisi de m'exiler ici, ce n'est pas pour rien. Et je préfère garder mes journées de congé pour qu'un jour je retourne en Allemagne pendant longtemps plutôt que pour quelques jours. Pour l'instant, je ne pas ressentir le besoin de rentrer, les rares visites de Giulia me suffisent, c'est juste assez pour que je ne sombre pas dans mes souvenirs.

- Je ne sais pas, ce n'est qu'une question. On dirait que ce taf ne te plais pas.
- Je juste pas être expressif. Tu devoir le savoir, à force.

Il me sourit, et nous continuons à discuter. Je bien aimer cet homme, il n'est pas chiant et est toujours de bons conseils.

Un bip régulier et strident me parvient de ma sacoche. Reconnaissant ce bruit, je cherche aussitôt le petit écran GPS datant du siècle dernier (au moins).

- Quelque chose ne va pas ? S'inquiète mon collègue.
- Bibliothécaire doit avoir problème. Je te laisser terminer ?
- Mais ...

Je déboule comme une furie dans le couloir, les yeux rivés sur le point lumineux du petit écran. Courant comme un taré, je bouscule quelques personnes, tentant de visualiser le lieu où Ulrick devoir se trouver.
Je descendre escaliers, manquant de me rompre le cou au passage et traverse le hall d'entrer en me dépatouillant avec ma matraque coincée dans son étui. Je espère juste ne pas arriver trop tard, et je n'avoir aucune idée de ce qui lui arrive. Agression, très certainement. À moins que ce n'être qu'une fausse manip, ce qui serait regrettable pour moi qui viens de faire le sprint de ma vie.
Je avoir peut-être dû dire à Hervé de m'accompagner, en fin de compte. Ne jamais faire face à un danger seul. Surtout si on pas savoir le danger.
Le jour commence à tomber et le ciel est voilé. Je regarde partout autour de moi, toujours dans la direction indiquée. Des voix étouffées me viennent de derrière un buisson, et en m'approchant, je perçois des sortes de petits hoquets.
Je découvre alors deux hommes, par terre, en pleine lutte. Quoique, lutte est peut-être un bien grand mot, car il est clair qu'Ulrick est en position de faiblesse, prêt à tourner de l'oeil sous la strangulation.
Sans réfléchir, je passe mes bras sous ceux de l'agresseur et lui plaque mes mains sur la tête, le faisant immédiatement lâcher sa prise et cesser tout mouvement.

- Tu pas bouger sinon je te brise le bras, le prévins-je en lui tordant le poignet dans le dos.

Néanmoins, il remue encore, toujours sous l'emprise de l'adrénaline, et peut-être d'autre chose de moins naturel. Balançant sa tête en arrière, je me prendre violemment son crâne dans le nez. Coriace le détenu, malgré ma prise, il tente de se libérer, et j'ai dû mal à le maintenir, il doit faire mon poids, probablement plus.
Alors que j'allais finalement mettre mes menaces à exécution pour le faire cesser de bouger, Hervé débarque et avant que le type n'ait le temps de réagir, il lui assène un coup de matraque qui le couche aussitôt.

- N'hésite pas à utiliser la violence si le reste ne fonctionne pas. Merci de m'avoir demandé mon aide, hein. Nous ne sommes pas des héros, Luckas.

Il s'éloigne après cette phrase pleine de sagesse à laquelle je répond d'un puéril haussement d'épaules.

A genoux près d'Ulrick, je lui retire immédiatement son écharpe pendant qu'il cherche à retrouver son souffle. Il tente de se redresser sur les coudes, mais je le force à rester allonger un instant. Je avoir brevet secourisme, mais cela s'arrête-là, et cela remonte à des années. Une main se pose sur son front, rassurante, pendant que l'autre soulève doucement son menton et entrouvre sa bouche afin que air circule plus aisément.
Que puis-je faire pour l'aider ? Il faudrait un masque à oxygène, ou un truc comme ça, mais je doute même qu'il y en ait un, ou alors il être bien caché.
Malgré la nuit qui assombrit la scène, je parviens à voir le visage d'Ulrick retrouver peu à peu un couleur rassurante. Par contre, les marques sur son cou le sont un peu moins.

- Comment tu te sens ? Demandai-je après un long moment.

Mes doigts tremblent légèrement. Je venir d'avoir une peur bleue, dès l'instant où l'alarme avait retenti. De plus, je avoir déjà eu problème avec ce détenu, et il n'est pas du genre à lâcher facilement l'affaire. D'ailleurs, si Hervé n'avoir pas été là, il aurait peut-être réussi à me faire lâcher. Je lui aurais cassé le bras, mais allez savoir s'il en aurait eu quelque chose à faire. Des tarés, ici.
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Ulrick Gantley
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MessageSujet: Re: FALLING   FALLING Icon_minitimeSam 1 Fév - 17:46

TIAMAT -- lynch.

Nous y étions. Je ne parvenais plus à pourvoir mes poumons en oxygène et mon cœur me faisait mal. Je ne savais pas ce qu'attendais le prisonnier pour me foutre un pain dans la tempe et me neutraliser, mais qui étais je pour critiquer le mode opératoire d'un meurtrier récidiviste. Car même si j'ignorais tout de lui, j'étais persuadé qu'il avait pas mal de sang sur les mains. C'était peut être sa passion, les étranglements.
Je ne voyais plus rien à présent et devais avoir viré au bleu. Une jolie couleur, mais pas très rassurante. J'aurai dû être paniqué, voir ma vie défiler devant mes yeux, mais non. J'avais juste un énorme « ET MERDE » en tête. Oops, pas de chance ?

D'un coup, sans que je sache pourquoi, la pression se relâcha et un peu d'air passa entre mes lèvres. Je me débattis pour arracher mon écharpe, mais plus je tirai sur le nœud, plus celui ci refusait de se défaire. Pas petites inspirations, je reprenais l'oxygène qui m'avait manqué, mais ce n'était pas suffisant. Là, je paniquai. Des mains s'approchèrent de mon visage. Le revoilà ! Je voulus me reculer, mais je ne fus pas assez rapide. Ma gorge fut alors libérée. Avide de respirer à pleins poumons et de tousser, je voulus me renverser pour me tenir à genoux, mais une force me plaqua au sol dès que j'eus amorcé un mouvement. Une chaleur tiède se posa sur mon front et apaisa un peu ma panique. Je réussis à me dire que cette personne, qui qu'elle soit, n'était pas malveillante. Il – ou elle, mais vu ses mains j'en doutais – positionna ma tête de façon à ce que je respire convenablement. Cela fonctionna. Je toussai un peu, ma gorge était toute irritée, mais je sentais de nouveau la vie couler en moi. Je fermai alors l’œil et plissai fortement la paupière pendant plusieurs secondes. Quand je les rouvris, je fus soulagé de constater que mon dernier organe visuel était intact. J'irai tout de même à l'infirmerie demain, par précaution, voir si on pouvait vérifier que je n'avais pas de séquelles cérébrales. Il faudrait probablement que j'aille aussi à l'hôpital... Ce détenu était franchement pénible.
Je levai l’œil pour découvrir enfin qui était mon sauveur. Et lorsque je le vis, je sentis mon sang se réchauffer et un sourire fleurir sur mes lèvres. J'ouvris la bouche pour parler, mais aucun son ne sortit. Pourvu que je ne sois pas devenu muet dans l'affaire !
Luckas me demanda finalement comment j'allais et je hochai la tête en souriant plus franchement, dans l'espoir de le rassurer avant de pouvoir parler autrement que par borborygmes. Tremblotant, je me remis sur pieds, histoire de tester mon équilibre. Il était vacillant mais je tins debout, ce qui était déjà une petite victoire.

« Eau... » soufflais-je sans forcer sur ma voix, mes doigts massant ma gorge.

J'étais persuadé que quelques gorgées dénoueraient tout ça. Ensuite, je pourrai remercier convenablement mon ami.
Je lui étais infiniment reconnaissant. Après tout, il m'avait ni plus ni moins sauvé la vie.
Je fis un pas en avant, peu assuré, mais fier de réussir à marcher quand même. Et puis, je repensai au couteau que je venais d'acheter, toujours rangé à l'intérieur de ma veste. Je le sortit et le montrai à Luckas, pas très fier de moi. Qu'est ce qu'il allait en penser ? Que j'étais un type stupide qui n'avait pas réellement pris en compte la menace contre laquelle il avait pourtant été prévenu à plusieurs reprises ? En tout cas, maintenant, j'allais le garder à un endroit beaucoup plus accessible. Dans mon dos, accroché à ma ceinture. Ou glissé dans ma bottine. Ou encore, comme dans certaines bandes dessinées, scotché à mon poignet.
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MessageSujet: Re: FALLING   FALLING Icon_minitimeSam 1 Fév - 20:19

Malgré son teint blême et ses membres tremblants, son piteux sourire parvenir à me rassurer. Sa respiration était légèrement sifflante, et pendant qu'il se redresse, je saisis mon talkie-walkie sans le quitter des yeux, ma main posée sur son épaule pour le soutenir.

- Vous me recevoir ? Homme agressé par strangulation dans la cour, il est conscient et apparemment ça aller, mais je probablement l'amener à l'infirmerie. Détenu arrêté par le gardien Grigels.

Les grésillements reprennent pendant quelques secondes, et le supérieur me répond que si la victime va bien, c'est le principal. C'est dans ces moments-là que je me rendre compte qu'ils en ont rien à foutre de la prison. Déjà, que les détenus puissent circuler presque en toute liberté, c'est totalement invraisemblable. Même constamment surveillé, ça être trop simple pour eux de s'isoler et ainsi faire tout ce qu'ils désirent.
La voix presque inaudible d'Ulrick me fait ranger mon talkie. Le jeune homme me tend un objet et je le prend délicatement, l'approchant de mon visage pour le détailler, avant de replonger mon regard dans le sien.

- Si tu lui avais demandé d'attendre cinq secondes le temps de le sortir, je ne pense pas qu'il aurait accepté, si ?

Même armé jusqu'aux dents, si on être pris au dépourvu, on pouvoir rien faire. C'est ce qu'il m'avoir arrivé l'année dernière avec l'histoire des deux frères, autant dire que pas me sentir fier après ça.
Ulrick fait quelques pas prudents, et je être surpris qu'il se remette aussi vite de son agression. En général, les gens ne peuvent même pas marcher tant ils sont sous le choc. C'est sur qu'il n'être pas en train de gambader gaiement, mais ça être déjà énorme. Surtout que ce détenu ne pas avoir des doigts de fée, d'après ce que je sais de lui.

- Tu vouloir de l'aide pour marcher ? Je t'accompagne à l'infirmerie. Ou alors, tu souhaites prendre un peu l'air ? Je avoir probablement bouteille d'eau sur moi, me souvins-je en fouillant dans ma sacoche.

Je n'avoir aucune idée de ce qu'il faut faire, alors je lui laisse le choix en tant que victime de prendre la décision. Il est clair que de se retrouver enfermé peux être éprouvant pour quelqu'un venant de se faire étrangler.
Je lui rends son couteau et lui tends la bouteille en lui recommandant de boire lentement. S'il ne démissionne pas dans les jours qui suivent, il avoir tout mon respect. Dans tout les cas, il avoir une belle frayeur a raconté à ses amis. Et à vrai dire, moi aussi, bien qu'elle soit sûrement moins intense et que je la garder pour moi.
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MessageSujet: Re: FALLING   FALLING Icon_minitimeSam 1 Fév - 21:35

HYDE +++ VIXX

Bien sûr, je ne pus m'empêcher d'écouter attentivement ce qui se passait à travers les grésillements de la communication par radio. Luckas expliqua calmement et succinctement ce qui venait de se produire. J'appris deux choses : d'abord, on ne se sentait pas très concerné par le sort des employés innocents ici. Ensuite, il y avait un autre gardien dans l'affaire, qui avait aidé l'Allemand à le sortir de cette situation délicate. Je balaya les alentours du regards mais ne vis personne. Même pas le prisonnier. Le gardien en question devait déjà être de retour à son poste et avoir emporté le détenu récalcitrant avec lui. Je tournai la tête vers Luckas pour inspecter son corps. Est ce qu'il avait été blessé en tentant d'arrêter ce type ? Je décelai un peu de sang sous son nez, enfin il me semblait. Je n'avais pas encore retrouvé toute ma vue, légèrement floue. Alors je me faisais peut être des idées.

Après que je lui eus montré mon arme, Luckas dit quelque chose qui me parut étrange, jusqu'à ce que je comprenne qu'il s'agissait d'une boutade. Je baissai toutefois la tête, comprenant l'allusion cachée derrière. Malgré tous mes efforts, je devais faire preuve d'une extrême vigilance, à tout instant. Nous n'étions que des victimes potentielles. Wouhou... ! J'avais une très forte envie de prendre mes jambes à mon cou tant que j'étais près de la sortie, abandonnant là mes affaires. Mon œil se posa sur le portail et je m'imaginais déjà courant sur la route. Bien sûr, vu mon état, je ne pourrai pas courir en réalité. Mais il y avait l'idée.
Je repoussai cependant la tentation, me martelant l'esprit avec l'idée que je ne pouvais pas avoir une meilleure situation. On s'était débarrassé de moi en me jetant là, parce que je faisais peur. Même si je n'avais pas été déclaré coupable d'un crime, je savais bien que quelque part, je méritais d'être derrière des barreaux. J'avais bien fait cette chose après tout. La justice avait été encore plus aveugle que moi sur ce coup. Alors, j'imagine que quelque part, je devais considérer que c'était tout à fait normal d'être puni de cette manière. Sinon j'aurai sans cesse été à me plaindre de mon sort et je ne serai pas resté plus d'une minute entre ces murs. Ouais, il devait y avoir de l'auto-flagellation là dedans. Un petit tour dans le bureau d'Ayame ne me ferait sans doute pas de mal.
Je reportai mon attention sur ce qui se passait actuellement et repris mon couteau des mains de Luckas. Je le rangeai de nouveau à l'intérieur de ma veste, persuadé que si grande soit ma vulnérabilité, je ne pouvais pas me faire agresser deux fois au même endroit à cinq minutes d'intervalle. Statistiquement.

Quand mon ami me demanda ce que je voulais, pour m'aider à aller mieux je supposais, je tiltait au mot « eau ». Comme s'il s'était agi d'un jeu de charade, je tendis les mains vers sa sacoche avec avidité. L'expression sur mon visage devait être parfaitement lisible. Une fois le Graal entre les mains, j'avalai cinq énormes gorgées d'eau et soupirai bruyamment après que le goulot ait quitté mes lèvres. Ma gorge me brûlait un peu à cause du contact du liquide froid mais je m'en foutais éperdument. Je me raclai la gorge et malgré une légère douleur, tout à fait supportable, je pus m'exprimer normalement. Bon, j'avais la voix éraillée, ça me donnait un petit côté robot, mais ça marchait.

« Merci. »

Je lui rendis sa bouteille après avoir bu une autre longue gorgée et me rendis enfin compte de la température, qui avait chuté en quelques minutes. La tension, l'adrénaline, toutes ces choses étaient un peu retombées et j'étais de nouveau sensible au froid. Je frissonnai.

« Je avoir froid... Heu... J'ai froid. On peut rentrer ? »

Je venais de me taper la vraie plus grosse honte de ma vie. A force de l'entendre parler de cette manière, j'avais imité Luckas sans le vouloir. Le visage rouge, je me détournai et voulu prendre, d'un bon pas, le chemin du bâtiment principal. Mes jambes en décidèrent autrement et je m'étalais au sol, sans louper, bien entendu, la sale petite pierre vicieuse qui écorcha légèrement ma paume. Saloperie de contre-coup ! Je réussis toutefois à me relever et n'eus d'autre choix que celui de m'appuyer sur le bras de Luckas.

« Tu m'aides ? » fis-je sans fierté.

Voilà que je m'étais mis à le tutoyer aussi ! Je prenais vraiment des habitudes d'ici. Bientôt, je serai un vrai dur de DearDeath !
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MessageSujet: Re: FALLING   FALLING Icon_minitimeSam 1 Fév - 23:04

Il me rendre la bouteille presque vide. Étonnant qu'il ne soit pas encore tomber dans les pommes vu la vitesse à laquelle il a bu, d'ailleurs. Bien plus résistant qu'il en a l'air, apparemment.
Piteusement, il me propose de rentrer. Je fronce les sourcils en me rendant compte qu'il venir tout simplement de se moquer de moi. Une pointe d'agacement me chatouille le ventre, très vite effacée en le voyant tenter de se rattraper aussi mal. Ça arriver très souvent que les gens se trompent à force de me parler, mais en général, ça être les détenus, et quand c'est eux, ils le faire exprès, pour m'énerver. Et comme je être susceptible, ça marche plutôt bien.
Et comme pour s'enfoncer encore plus dans sa gène, le voilà qui s'écroule, et j'ai juste le temps de passer mon bras sous le sien pour amortir un peu sa chute.

- Tu m'aides ? Demande-t-il d'une petite voix.

L'adrénaline retombée, les nerfs qui se détendent, j'ai un mal fou à retenir un gros fou rire. Encore plus lorsque je vois sa mine dépitée. Un large sourire m'étire les lèvres, heureusement la nuit doit dissimuler mon excès de puérilité. Je retire ma veste et lui passe sur ses épaules. Bien sûr que ce n'être pas drôle, il a failli se faire tuer, tout de même. Mais je toujours avoir réaction inappropriée après avoir eu frayeur. En l'occurrence : rigoler. Heureusement que je arriver à me contrôler.

- Bien sûr.

Je le remettre sur pieds, mon bras le maintenant à la taille et nous avançons doucement vers le bâtiment. Malgré tout mes efforts, il faut que je me rende à l'évidence : Ulrick me faire penser à Tino, et je pas être sûr que ce soit une bonne chose ici.

- Désolé de pas avoir été là plus tôt, dis-je pour combler le malaise qui me saisit.

Je prends une respiration pour continuer sur ma lancée, mais en fait, je ne pas savoir quoi dire. Je déglutis et me force à penser à autre chose.

- Le détenu doit être en cellule disciplinaire. Je ne pas savoir combien de temps il y restera, mais je pouvoir te tenir au courant. À sa sortie, surveillance deux fois plus importante.

Et surveillance du personnel devrait être plus importante aussi. S'il était resté dans le bâtiment, il ne lui serait rien arrivé. L'entrée est surveillée, l'intérieur est surveillée, mais la cour, à cette heure de la journée où il est interdit d'y être, pas de surveillance, ou pas assez.
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MessageSujet: Re: FALLING   FALLING Icon_minitimeSam 1 Fév - 23:46

cry cry ~~ T-ARA

Il y eut un petit moment de tension, de crainte. Et s'il m'en voulait parce que ma langue avait fourché ? S'il me laissait là, comme une merde, me hurlant de me débrouiller tout seul, puisque j'avais assez de force pour faire le malin ? Heureusement, Luckas n'était semble-t-il pas quelqu'un de susceptible, car il fit peser sur mes épaules la chaleur d'une veste. Mon visage rougit encore plus, mais pour d'autres raisons cette fois. Je serrai un pan de la veste d'une main pour la maintenir sur moi. Ma constitution naturelle n'étant pas des plus fortes, malgré l'entretien régulier que je procurais à mon corps, je n'aurai aucun mal à la conserver ainsi tout le temps où je marcherai avec.
Enfin, il accéda à ma requête. Je ressentis une petite pulsion de soulagement et mon rythme cardiaque s'accéléra un peu. J'avais vraiment l'impression d'être une petite princesse secourue par son chevalier. … J'étais faible ! Mais ça ne me dérangeait pas, vu ce que ça me rapportait. Je me contentais de peu en matière de romantisme et j'avais déjà assouvi mes besoins sexuels plus tôt dans la journée. Donc, j'étais content.

Un silence s'installa. Je ne le trouvais pas pesant pour ma part, trop occupé à être content de mon sort malgré l'horreur de ce qui venait de se passer. Je fantasmais agréablement, quand finalement Luckas se décider à briser le calme ambiant. En l'entendant, j'eus du mal à en croire mes oreilles. Il s'excusait ? Je tournai la tête vers lui, de façon à pouvoir le regarder avec mon œil valide, effaré.
Ma bouche s'ouvrit en grand pour protester, mais je n'eus pas le temps de dire quoi que ce soit qu'il enchaîna sur un tout autre sujet. Ah oui, le détenu. J'avais oublié son existence. Peu m'importait son sort, je ne le reconnaîtrais même pas. Pendant l'agression, j'étais si occupé à trouver un moyen de m'en sortir et à perdre momentanément la vue que je n'avais absolument rien enregistré de ses traits. J'étais tout de même content d'apprendre qu'on allait le surveiller deux fois plus. Vu ce qui venait de se passer, ce n'était sans doute pas du luxe.
Une petite pierre vint buter contre le bout de ma botte et je me souvins pourquoi j'étais en train de fixer Luckas. Je le forçai à s'arrêter à deux pas de la porte pour gueuler, autant que je le pouvais. Ce n'était pas bien impressionnant, mais j'espérais que ma tête compensait.

« Tu déconnes j'espère ?! Tu m'as sauvé la vie ! Peu importe que tu l'ais fait plus tôt ou plus tard ! J'étais à deux doigts de crever comme un imbécile parce que je n'étais pas capable de me servir d'une arme ! Si tu ne m'avais pas filé ce truc là, ce... Ce... Ce machin qui bipe... Ce bipper... »

J'avais tendance à m'emmêler les pinceaux quand je m'énervais. La fatigue et le choc ne devaient pas vraiment aider.

« ENFIN BREF ! Ne t'excuses pas. Voilà. Maintenant rentrons. »

J'avais mal à la gorge à cause de mon cri et je rentrai dans le hall du bâtiment en essayant de retrouver mon calme. Je venais d'engueuler ce pauvre Luckas. J'espérais qu'il avait bien comprit le message et pas son contraire. Parce que sinon, j'aurai perdu une admirable occasion de la fermer.

Une fois à l'intérieur, je retirai à regret la veste qu'il m'avait prêtée. Je ne voulais pas abuser de sa gentillesse et la lui tendit.

« Merci, elle m'a bien servie. »

Je lui souris, espérant lui faire comprendre que je lui était très reconnaissant et que ma crise de colère n'était pas à prendre trop en considération.
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MessageSujet: Re: FALLING   FALLING Icon_minitimeDim 2 Fév - 1:31

Il gigote un instant pour que je ralentisse le pas. Non, pour que je m'arrête. Intrigué, je cesser tout mouvement et me tourner vers lui. Son visage transmettre une sorte de colère que je pas comprendre, et il me hurla tout bonnement dessus, enfin, aussi fort que sa voix tout juste maltraitée le lui permettre. Et il parler si vite que je ne saisir que la moitié de ce qu'il dit.
J'ai un mouvement de tête, me repassant ses mots en boucle pour tenter de déchiffrer, les sourcils froncés. « Doigts », « arme », « imbécile », « machin », quel est le lien ? Mystère.
Alors que j'étais toujours en pleine vaine tentative de traduction, il recommence à parler distinctement, et là, je comprends. Mais le rapport avec ses paroles précédentes restent bien sombres. Pour ne pas passer pour un idiot, je me tais, encaissant sa subite montée de colère sans rien dire, plutôt perplexe.
Je lui ouvre la porte et à la lumière, je me rendre compte qu'il est tout de même dans un sale état à en juger par sa peau plus que blême, ses cheveux en vrac et ses marques à la gorge. Il me tend ma veste en me remerciant gentiment. Je avoir un peu de mal à savoir sur quel pieds danser. Un coup il s'énerve puis il redevenir doux comme un agneau.
Je lève la tête et remets mon masque d'argile sur mon visage, effaçant cette expression troublée.

- Si tu avoir froid tu pouvoir la garder jusqu'à demain. Tant que tu pas me la tâcher il pas y avoir de problème.

Un collègue passe, nous jetant un regard même pas étonné. Une légère douleur au sinus me rappelle le coup de boule que j'ai reçu. Rien de bien grave bien sûr, mais ce détenu m'a particulièrement irrité. J'espère ne pas être à la charge de sa surveillance dans les deux prochains mois ou il risquer de passer mauvais moment.

- Est-ce que ça va ? Demandai-je pour la millième fois.

En me repassant la scène, mes nerfs se retendent, et en regardant Ulrick dans les yeux, je sens le fou rire revenir à vitesse folle. Ce n'est pas drôle, je sais. Pas drôle du tout. Pourtant, le rire franchit mes lèvres, et je mets à rigoler comme je avoir rarement ris dans ma vie. Et entendre ma voix perdre tout contrôle redouble encore plus mon craquage. Je me cacher le visage avec ma main de façon la plus inutile qui soit et entre deux hoquets, tente de formuler une phrase correcte :

- Pardon, ce … ce pas être toi … ça être les nerfs ...

Et je repartis de plus belle, si fort que j'en eu mal au ventre. Alors que ma voix est grave, autoritaire et posée en temps normal, elle se retrouve à partir dans des intonations plus aiguës, perdant tout sérieux et toute crédibilité. Le pire dans tout ça ? J'en avoir rien à faire. Ulrick se énerve pour rien, et bien, moi, je rigole pour rien. Je pas comprendre, lui pas comprendre. On être quitte.
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MessageSujet: Re: FALLING   FALLING Icon_minitimeDim 2 Fév - 14:30

the GazettE ## 13stairs [-1]

Luckas refusa de reprendre sa veste. Il était apparemment d'accord pour que je la garde jusqu'à ce que ça aille mieux. Je songeai que j'allai probablement me coucher avec, me pelotonner sous les couvertures et dormir jusqu'à en avoir mal aux jambes. Bien sûr, la petite allusion à notre rencontre ne m'échappa pas et je souris à demi.

« D'accord, je la garde. »

Je jetai un rapide coup d’œil sur le tissu avant de jeter à nouveau le vêtement sur mes épaules. Je n'avais vu aucune trace des tâches que j'avais tenté d'effacer au savon. C'était que ça avait bien fonctionné. Ou qu'il s'agissait d'une autre veste.
J'avais hâte d'être au lendemain pour la lui rendre. Ca me donnerait une occasion de plus de le voir. Je pourrai le remercier convenablement, avec un petit cadeau. Je ne savais pas cuisiner correctement, donc adieu les muffins. Mais je trouverai bien quelque chose.

Je tournai la tête vers le visage de Luckas lorsqu'il me demanda, à nouveau, comment j'allais. Avant de lui répondre, je remarquai à nouveau cette petite tâche sombre sous son nez. A la lumière du hall, j'étais à présent presque convaincu qu'il s'agissait bien de sang.

« Oui, oui ça va. Je m'en suis bien sorti. »

Ca aurait pu être tellement, tellement plus grave. Ma chance avait été d'être assez endurant pour ne pas tomber dans l'inconscience tout de suite.
J'allais lui faire remarquer qu'il était blessé quand il se mit à rire. Interloqué, l’œil rond, je le fixai sans savoir comment réagir. Est ce qu'il se moquait de moi ? Sauf que je ne voyais vraiment pas pour quelle raison. Quand il tenta de s'expliquer, je compris. Les nerfs... Cette expérience ne m'était pas arrivé souvent, mais assez pour voir de quoi il s'agissait. D'abord interdit devant son état au bord de l'hystérie, je finis par me laisser contaminer. A mon tour, je me mis à rire nerveusement. Les larmes montèrent à mon œil et ma gorge s'irrita tellement sous l'effort qu'un goût métallique s'installa sur ma langue.
Je pris sur moi pour contenir mon hilarité et me forçai à respirer avec des grandes inspirations et expirations, afin de me calmer. Je ne pouvais pas me permettre d'être heureux à ce point, d'autant plus que mes côtes me faisaient mal. Je venais tout juste de le remarquer, mais il n'y avait pas qu'elles. Mon dos me faisait souffrir aussi, ainsi que mon bassin. Certainement des conséquences de ma chute forcée et de l'écrasement par prisonnier.

J'attendais patiemment que Luckas se calme lui aussi et songeai à la raison d'une telle nervosité. Il était gardien alors j'avais immédiatement conclu que ce type d'altercation lui était indifférent émotionnellement. De toute évidence, je me trompai. Se battre contre ce type avait l'air de l'avoir chamboulé et je m'interrogeais : était ce là l'unique raison ? S'était il inquiété pour moi ? Ca aurait été trop beau !

Enfin, le gardien retrouva son calme habituel. Je ne le connaissais pas vraiment mais je supposai qu'il prenait soin d'afficher un masque d'indifférence la plupart du temps. Soit il voulait cacher ses émotions pour des raisons de sécurité, soit il n'était pas très émotif.

« Tu es blessé toi aussi, non ? Ton nez saigne un peu. »

Même pas assez pour couler, mais il avait dû se péter un vaisseau ou deux. Il s'était peut être pris un coup de poing. Oh, j'aurai bien aimé voir ça ! Mais j'étais trop occupé à me raccrocher à la vie, malheureusement.

« Tu t'es battu avec ce type ? »

Je me faisais l'impression de devenir vraiment morbide. Voilà que lui demander des détails de bagarre me passionnait. J'étais vraiment intéressé.

[...]

Un gardien passa pas très loin, dans le hall. Je ne l'identifiai pas mais le suivit quelques instants du regard. Assez pour voir la machine à café collé au mur ! Je ne l'avais jamais vue, ou alors elle était nouvelle. Clopinant, je la rejoignis et fouillai dans ma poche à la recherche d'une pièce. J'avais toujours un peu de monnaie dans mes vêtements, par flemme de tout remettre dans mon porte-feuilles. Une fois le cappuccino bien chaud entre les mains, je me sentis déjà beaucoup mieux. La sensation de chaleur faisait des miracles !

« Tu veux quelque chose ? » proposai-je à Luckas, une autre pièce entre les doigts.
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MessageSujet: Re: FALLING   FALLING Icon_minitimeDim 2 Fév - 20:40

Étrange comme le rire est communicatif. Alors que si ça avait été le contraire, je l'aurai regardé fixement jusqu'à ce qu'il reprenne son sérieux, Ulrick me rejoint dans mon élan de laissé aller. Du coup, alors que je aller me calmer, je repars. Heureusement que ce pas être pareil avec son coup de colère de tout à l'heure.
Enfin, je parvenir à me calmer. Je essuyer une larme qui rouler sur ma joue à cause de l'effort et passe mon doigts sous mon nez suite à la question d'Ulrick. J'y recueillir un peu de sang déjà séché, pas de quoi s'alarmer. C'est qu'il m'avoir fait sacrément mal, ce con de détenu ! S'il avoir été plus petit, il avoir carrément pu me tuer vu la puissance qu'il avoir mit dans son attaque.

Il me demande si je me suis battu. Je relève les yeux sur lui, une expression sur le visage qui vouloir dire « à ton avis ? », mais je ne pas avoir envie d'être mauvais avec lui. Je juste avoir pris l'habitude d'être sarcastique avec tout le monde, pas méchant, mais étant donné que je pas sourire beaucoup, on prend mal.

- Détenu coriace, et je pas réussir à sortir arme. Je préfère éviter le plus possible de frapper, alors je essayer de immobiliser comme je pouvoir. Mais apparemment, je pas avoir été le seul à avoir fait sport de combat. Il se débrouiller plutôt pas mal, remarquai-je en massant doucement mon nez.

[...]

Pendant qu'il se dirige vers la machine à café, je bidouille ma matraque, voir ce qui a cloché tout à l'heure pour qu'elle reste coincée. Je parvenir facilement à l'extraire de son étui. De même pour le flingue. Je réfléchir un instant, puis décide de ne pas me torturer l'esprit et de mettre tout ça sur le compte de l'empressement.
À sa proposition de m'offrir un café, je prend subitement un air faussement sévère :

- Oui, je vouloir que tu aller à l'infirmerie. Ne sois pas irresponsable, tu avoir eu chance, mais peut-être que tu avoir des blessures ou séquelles. Je prendre café ou n'importe quoi quand je être sûr que tout va bien pour toi, compris ?

Et sans attendre de réponse, je prendre sa main ne contenant pas liquide bouillant et le tire dans la direction évoquée. Je ne me pardonnerai pas de le laisser partir comme s'il ne s'était rien passé, et ça me foutre en l'air de voir qu'il a l'air de ne pas se rendre compte de ce qu'il vient de vivre. Tino, lui au contraire aurait sauté sur l'occasion d'avoir une ou de journées de repos. Ulrick semble s'en moquer totalement. Il ne devoir pas encore avoir tilter de l'importance de la chose. C'est quand il aura le contrecoup que ce sera dur pour lui, et il ne voudra plus sortir de sa chambre sans garde du corps.
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MessageSujet: Re: FALLING   FALLING Icon_minitimeLun 3 Fév - 13:09

[Bon post un peu tout pourri, dsl, je me rattraperai au prochain ^^]

Dir en Grey ** Stuck man

Mon sourire s'évanouit soudainement comme je voyais l'expression de Luckas. Il semblait vraiment fâché et je me sentais dans les souliers d'un gamin fautif. Je restai figé avec mon gobelet brûlant dans une main, à le fixer, au bord des larmes et une petite moue sur le visage, pendant qu'il me faisait ses reproches. J'étais irresponsable, disait il. Je pouvais être plus gravement blessé. C'était vrai. Mais je ne voulais surtout pas y penser maintenant. Plus tard, pourquoi ne pas attendre, juste un peu ? Quelques heures ? J'y serai allé le lendemain, après une bonne nuit de sommeil. Je ne voulais pas savoir !
Penaud, je me laissai pourtant traîner comme un gosse jusqu'à l'infirmerie. Je ne reprochai pas à Luckas de tirer un peu trop fort sur mon bras. Je ne lui demandai pas de ralentir après avoir éclaboussé la moitié du sol du hall du bâtiment de café. Mon gobelet était à moitié vide et à la première poubelle, je le jetai dedans. Je n'étais plus d'humeur à me réconforter avec une boisson chaude. Epuisé, affaibli et en état de choc, je pleurai. Je savais que c'était simplement le contre-coup de tout ça parce que j'avais les nerfs à vifs et que les larmes se contentaient de couler sur mes joues, sans sanglot. D'ailleurs, lorsque nous passâmes les portes de l'infirmerie, la crise avait cessé et l'eau salée avait déjà en grande partie séché sur ma peau. C'était très désagréable, mes joues tiraient. Mais j'allais docilement m'asseoir sur une chaise en attendant qu'on prenne soin de moi. La tête baissée, je fixai mes chaussures, pas très fier de moi et n'osant pas regarder Luckas.


Une heure plus tard, je ressortis mal fagoté, étant donné que je m'étais rhabillé vite fait. J'avais en main une lettre de l'infirmier pour l'hôpital le plus proche, avec obligation de m'y rendre sous quarante huit heures pour un examen plus approfondi. A priori, je n'avais pas de séquelle, mais on devait scanner mon cerveau. Cela nécessitait une technologie trop pointue pour les locaux de DearDeath. On m'avait aussi sévèrement ordonné de me reposer et de bien manger. Ca, je n'étais pas contre. J'étais dans un état d'épuisement avancé, maintenant que mon corps avait retrouvé sa tranquillité, les nerfs tout retombés. Je baillai, ayant à peine la force de mettre la main devant ma bouche.

« Alors, tu veux toujours que je te paie un café ? »

J'étais très fatigué, mais pas au point d'oublier les promesses. Je me contenterai pour ma part d'un mauvais cappuccino au lait, qui m'endormirait.
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MessageSujet: Re: FALLING   FALLING Icon_minitimeMar 4 Fév - 9:34

Je l'observe pendant qu'il contemple ses chaussures, et à vrai dire, si je n'avoir pas rigolé tout à l'heure, c'est maintenant que je aurai eu le fou rire. Son air honteux est absolument délicieux, et à quelque chose prêt on pourrait croire que c'est lui qui a agressé quelqu'un, et qu'il regrette en ce moment. À la lumière, je me rendre vraiment compte qu'il faire peur et qu'il avoir l'air totalement
vidé. Probablement normal lorsque l'on vient de se faire violemment attaquer.
Quand l'infirmière arriva, je lui expliquais rapidement la situation et elle hocha la tête sans sourire. Je déteste cette femme. Pourtant jeune et jolie, elle a l'air de se ficher de ses patients. Blonde aux yeux bleus, je crois que si je ne l'apprécie autant pas, c'est parce qu'elle me ressemble tant physiquement que mentalement. Non, ça m'étonnerais. C'est juste qu'elle est détestable, c'est tout.

Après s'être occupé de mon ami, nous sortons et alors que je commençais à le raccompagner à sa chambre, il me demande de nouveau si je souhaite boire quelque chose.
En voyant sa tête de zombie, je ne peux retenir un sourire à demi moqueur :

- Vraiment ? Lorsque tu avoir une idée en tête, impossible de te l'enlever, hein ? Tu n'avoir pas envie d'aller te coucher ?

Il devoir être bien plus tard maintenant, et la fermeture des cellules devraient avoir lieu très bientôt.
On me frappe sur l'épaule, et je me retourne aussitôt, prêt à me défendre. Hervé se tient-là, un regard un peu inquiet malgré son sourire indécrochable :

- J'ai fais ce qu'il fallait faire, il s'est réveillé dans le couloir, une vraie bête, impossible à calmer autrement qu'avec une dose de morphine. Il faudra que tu écrive un rapport, et l'homme agressé aussi.

Je hoche la tête et me tourne vers Ulrick pour être sûr qu'il avoir bien entendu. Mon collègue daigne enfin le voir et, pas impressionné de ses blessures, entreprend de lui serrer la main :

- Hervé Grigels, ravi de voir que vous êtes en un seul morceau, ou presque, ajoute-t-il avec un clin d'oeil suggestif.

Je être d'abord horrifié de sa pique moqueuse, mais venant de lui, ça n'être jamais méchant. Je espère juste qu'Ulrick comprenne ce genre d'humour. Quoique en cet instant, j'en doute, car il paraît toujours un peu sur les nerfs malgré sa fatigue apparente.
Coupant mon ami avant qu'il ne daigne surenchérir, je rattrape le coup :

- Ce être le gardien qui s'être chargé de ton agresseur. Ne fais pas attention à ce qu'il dit.

Avec un peu de chance, Ulrick lui sera tellement reconnaissant qu'il en oubliera sa boutade plus que douteuse.
Je lorgne l'une de ses mèches de cheveux particulièrement réticente à rejoindre les autres. En grand maniaque que je suis, ça être étonnement perturbant. Mais je ne dis rien.
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MessageSujet: Re: FALLING   FALLING Icon_minitimeJeu 6 Fév - 16:15

[Ouhlala sexy le nouvel avatar~ ]

the GazettE ~ AGONY (live)

Je me faisais l'impression d'être un véritable zombie. Mais sans les avantages. Parce que j'avais froid. J'enroulai délicatement l'écharpe qui pendait sur mes épaules autour de mon cou, très lâchement. Je la nouai ensuite un peu plus bas, pour être sûr que personne ne pourrait m'étrangler par surprise cette fois, du moins pas aussi facilement. Mais j'eus beau faire ça et réajuster un peu la position de la veste qui recouvrait mon dos, la sensation de froid ne s'atténua pas. Je réalisai que j'étais glacé de l'intérieur. Donc quand Luckas soutint que j'étais quelqu'un de têtu, je lui offris le plus beau sourire dont j'étais capable en cet instant. Il était sans doute faiblard et vacillant, mais c'était ma façon de lui donner raison sans avoir à changer d'avis.

« J'en ai grand besoin, » arguais je en commençant à me diriger vers l'autre extrémité du hall. « Plus que de me coucher immédiatement. »

La machine était là, comme un ange salvateur, une Sainte Vierge avec son auréole ou encore une bouteille de Ketchup qui cacherait le goût des pâtes réchauffées au micro-ondes. Mais une voix m'arrêta. Je me retournai et rencontrai le regard d'un autre gardien. Facile de les identifier avec ces magnifiques uniformes. J'aurai aimé avoir le même, malheureusement je devais me contenter de mes propres costumes. Je ne faisais pas un métier assez risqué pour avoir le droit à l'uniforme, même si ma toute récente mésaventure tendait à prouver le contraire.
J'appris de la bouche de cet homme que le forcené qui m'avait étranglé était effectivement un forcené, avec toute l'attitude qui allait de pair, et qu'il avait été difficilement maîtrisé par le professionnel de l'ordre carcéral. Il souligna également le fait que je me devais de fournir un rapport de la situation, tout comme Luckas. Je fis la moue quand ce dernier me jeta un coup d'oeil. J'allais vraiment passer pour un con.
« Je l'ai pas vu, il m'a plaqué au sol, m'a étranglé avec mon écharpe. J'ai pas réussi à attraper mon couteau parce que dans mon infinie brillance intellectuelle, je l'avais rangé à l'intérieur de ma veste. J'ai donc appelé à l'aide avec un bipper que m'avait donné Luckas et sans ça je serai mort, parce que je suis vraiment une grosse quiche. »
Ah oui, vraiment. Quel merveilleux rapport. La victime dans tous ses états ! … Cela dit, ceux qui liraient ces mots s'attendraient certainement à me trouver dans ce rôle. J'étais bibliothécaire à DearDeath. Je n'étais pas spécialement impressionnant et ma personnalité n'était pas des plus débordantes. Mon entourage était essentiellement habité par des types plutôt violents, quel que soit le côté des barreaux. J'étais forcément dans le rôle de la victime !

Le nouveau gardien me tendit alors sa main droite, trouvant judicieux de se présenter. Le visage fermé, je serrai sa poigne sans y mettre ni force, ni volonté, et lui répondit sans enthousiasme.

« Ulrick Gantley, je suis... Enchanté. »

Je m'apprêtais à lui annoncer ma fonction ici, mais l'envie me manqua. Je ne voulais pas avoir une énième remarque sur les dangers des lieux et les précautions que je devais prendre. Il me semblait que la leçon que je venais de recevoir d'une manière plutôt colorée suffisait amplement. Je n'avais pas reçu d'entraînement ou de cours spécial sur le sujet, comme Luckas et Hervé, mais cette expérience les valait tous.
Luckas me précisa, coupant court à la discussion qui faisait mine de s'installer bien contre mon gré, que Hervé était le fameux collègue qui avait aidé un peu plus tôt. Les mains dans les poches, je lui fis un signe de tête reconnaissant.

« Merci. »

Ma voix était un peu éteinte et je n'avais sans doute pas l'expression la plus sympathique du monde. Mais j'étais toujours sous le choc, épuisé, glacé de l'intérieur et irrité que tout le monde s'acharne à me dire quoi faire et quand. Je voulais boire ce putain de café, en offrir un à Luckas et c'était tout ! Hervé avait été très gentil d'aider, mais mon état d'esprit était à l'opposé de ce qu'il aurait dû à son égard. Je voulais clairement qu'il se casse. Je ne voulais voir personne que je ne connaissais pas un minimum.

« Je m'occuperai de ce rapport demain. Merci bien de vous être occupé de ce malade. Bon courage pour la suite. »

Je venais de le renvoyer d'une manière loin d'être élégante, malgré les paroles polies dont j'avais usé. Mon visage était sévère, sans doute un peu effrayant aussi, car je sentais les énormes poches que j'avais gagnées sous les yeux. Pas besoin de me mirer pour avoir conscience de leur présence.
Je tournai ostensiblement le dos à Hervé et tirai discrètement la manche de Luckas pour le forcer à me suivre. Ce dernier me fixait depuis un petit moment, sans que je comprenne pourquoi. Ce n'était pas mes yeux qu'il regardait, j'en étais presque certain. La zone se situait plutôt au niveau de mon front, ou du sommet de mon crâne. Par là.

Sans lui demander son avis, je fourrai dans la fente de la machine à café une pièce, puis tendis un gobelet brûlant dans sa direction. Je savais que j'avais toujours l'air aussi fâché, mais c'était surtout une manière de se concentrer sans défaillir. J'évitais ainsi de me soumettre à l'appel du sommeil.
Je pianotai à nouveau sur les boutons de la machine pour avoir enfin le droit à mon cher cappuccino, dont j'avalai plusieurs gorgées tout de suite. Je ne me souciai pas de la brûlure sur ma langue, ou dans ma gorge, seulement de l'agréable chaleur qui se diffusa ensuite de mon estomac jusque dans mes bras.
Après un soupir de satisfaction, les traits plus détendus, je lançai :

« Maintenant, je veux bien que tu m'accompagnes à ma chambre. Si tu veux bien. »

Je me souvins alors qu'il n'était pas à mon service et que sa gentillesse était déjà allée loin.

« Enfin, t'es pas obligé... Je sais toujours où c'est. »

De fait, je le savais mieux que lui. Je pensais aussi que mon colocataire – celui que je n'avais toujours pas croisé depuis que j'étais arrivé – y était peut-être. J'ignorais qu'elles étaient ses horaires exactes. Il dormait le jour, en toute logique, mais était il assez tard pour qu'il soit debout ? Et parti de préférence ? Une rencontre dans cet état de mort-vivant n'était pas souhaitable pour un premier contact.
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MessageSujet: Re: FALLING   FALLING Icon_minitimeJeu 6 Fév - 22:36

[J'en ai encore pleins en réserve Wink ]


Comme pour contredire automatiquement mes pensées, Ulrick se montre froid et odieux avec mon collègue, si bien que je ne peux retenir mes sourcils de s'arquer d’étonnement. Je ne l'avoir jamais vu aussi fermé, et sa réaction est plutôt inattendue. Pourquoi être si méprisant face à l'homme qui l'a sauvé ? Bonne question, ça. Par fierté, peut-être ? Probablement. Qu'en sais-je ? Rien. Mais je préfère mettre tout cela sur le compte du choc post-agression.
Quand Ulrick commence à me tirer la manche, je jette un regard d'excuse à Hervé qui prend congé après m'avoir amicalement frappé l'épaule, compréhensif. Ce bibliothécaire est définitivement étrange, et ses réactions être tout à fait imprévisibles. Quand je pense qu'il va rester calme, il s'énerve, et vice-versa. Tout comme Tino, qui prenait soin de toujours faire le contraire de ce que je prévoyais. C'était une sorte de jeu, pour lui. Un jeu particulièrement énervant pour moi, mais pour lui, totalement jouissif.

Ses ressemblances avec mon ami sont tellement frappantes que je me contente de le regarder faire son petit caprice pour son café, prenant mon gobelet sans un mot. Serrant le plastique entre ma main, je laisse la chaleur du liquide se propager le long de mon bras et me réchauffer le corps par un long frisson agréable, pensif devant sa mèche de cheveux rebelle.
Sa voix fit redescendre mon attention vers ses pupilles dorées, et je le dévisage un instant. Cela ressemble très fortement à un ordre, et je sais de quoi je parle. Il se rattrape comme il peut en bafouillant très légèrement.

- Comme tu le souhaite, répondis-je alors que mon regard remonte sur ses cheveux.

Je me mords l'intérieur de la joue. Stupide maniaquerie qui me tuera un jour. Je remets sa mèche en place, consciencieusement, du bout des doigts histoire de m'assurer qu'elle ne daigne pas revenir. Puis, je hoche la tête, satisfait de la vue d'ensemble et lui fait signe d'avancer avant de lui emboîter le pas.

- Tu vouloir que je te borde, aussi ? Je pouvoir te lire une histoire, bien que la lecture à voix haute me pose problème, je pouvoir faire un effort, lâchai-je ironiquement alors que nous grimpons les escaliers.

Je ponctue ma phrase d'un sourire histoire qu'elle paraisse un peu moins moqueuse. Il est clair que l'humour, ce ne pas être pas ma tasse de thé, et mes tentatives de blagues tombent souvent dans les répliques cinglantes qui sont souvent mal prises. Beaucoup de bagarres à cause de mauvaises plaisanteries.
Je regarde rapidement l'étage des détenus pour constater sans émotion que la fermeture des cellules a déjà eu lieux. Les gardiens font le tour des quartiers, s'assurant que tout est en ordre, et me dire que normalement je devoir en faire parti me fait bizarre. Comme si je « sèche » les cours, en quelque sorte.
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MessageSujet: Re: FALLING   FALLING Icon_minitimeJeu 6 Fév - 23:23

VAMPS -- I GOTTA KICK START NOW

Ouah. J'étais bluffé. Tellement de gentillesse. J'avais abusé de lui, avais foutu sa fin de journée en l'air, étais devenu désagréable et pourtant il était prêt à me reconduire dans ma chambre, alors qu'il était clair que j'avais encore assez d'énergie pour y aller seul. Même si cette idée était un peu déprimante.

« Bon ben... Je veux bien que tu viennes alors. »

J'esquissai un petit sourire qui mourut presqu'immédiatement, en le voyant lever une main dans ma direction. Non, je n'étais pas en train de craindre qu'il me frappe, je prenais juste en compte la possibilité qu'il y ait une bestiole dans mes cheveux. Pourtant, nulle bêbête, juste une mèche qui rebiquait. Apparemment, Luckas trouvait cela disgracieux dans l'ensemble de mon physique qui atteignait presque la perfection. J'aurai dû rougir et mon cœur aurait sans dû s'emporter, pourtant rien de tout cela ne se passa. J'étais sans doute bien trop épuisé, mais mon corps trouva une autre façon de réagir. Je me sentis blêmir, si ça pouvait être encore visible au vu de la pâleur que je devais présenter, et me sentis me crisper. Je ne pus également m'empêcher de penser qu'il pourrait aussi me recouvrir d'une couche de BBcream et d'anti-cernes s'il tenait tant que ça à mon esthétique. Mais non, je savais bien que ce n'était pas cela. Il y avait des gens comme ça, qui ne pouvait pas s'empêcher de remettre des cheveux en place ou d'enlever des poussières sur les vêtements de quelqu'un d'autre, parce que ça les énervait. Luckas était il psycho-rigide ? En tout cas, je m'étais fait à l'idée que ça ne pouvait pas être qu'il s'intéressait à moi dans une certaine mesure qui me faisait fantasmer de plus en plus fréquemment et à des heures de plus en plus tardives. Mais je m'étais décidé, à mes moments raisonnables, à profiter de sa seule compagnie. De toute façon, je n'avais pas l'occasion de rencontrer d'autres personnes, alors ce n'était pas comme si je gâchais mes chances de trouver le bonheur, et toutes ces conneries qu'on voyait à la télévision.

Luckas me sortit de mon état de statue en m'invitant d'un geste à avancer et je pris la tête du petit – minuscule – cortège. Alors que nous grimpions les escaliers, que je prenais soin de ne pas louper de marche et de finir mon café sans baver, l'homme trouva malin de sortir une phrase des plus humiliantes, rabaissantes, infantilisantes qu'il m'ait été donné d'entendre de toute ma vie. Je tournai brutalement la tête vers lui, l’œil écarquillé et les lèvres pincées. En fait, je n'étais pas tant insulté que choqué d'une telle démonstration d'humour ! Et puis, il m'avait déjà fait le coup plusieurs fois, alors je n'étais pas étonné de ne ressentir aucune colère. Je n'étais jamais scandalisé qu'il me place dans les talons de douze d'une princesse sans muscle. Et cette situation ne dérogea pas non plus à la règle du « j'aime ça ».
Donc, au lieu de m'énerver, je préférai m'émerveiller de son léger sourire et lui rendis même. Puis, fronçant les sourcils, je répliquai :

« C'est plutôt à moi de te faire la lecture. Ca pourrait t'apprendre à faire des phrases complètes. »

Je plaisantai mais n'étant pas très en forme, je craignais que ça passe mal. Aussi, je lui tapotai l'épaule avec un sourire que j'essayai de faire plus large.

« Mais je suis pas contre la partie où tu me bordes. »

Lorsque je regardai de nouveau devant moi, je remarquai que nous étions arrivés à destination. En fait, nous avions même dépassé la porte de quelques pas.

« C'est celle là ! » m'empressai-je de préciser en me précipitant à petits pas dans la bonne direction.

Je testai la poignée et constatai, soulagé, que c'était fermé à clefs. Je fouillai ensuite dans ma poche en espérant ne pas avoir perdu mes clefs et en fit jouer une dans la serrure. Suite à un petit déclic, je poussai la porte et vérifiai d'un coup d’œil rapide que nous étions bien seuls. Enfin, que mon colocataire était déjà parti.

« Fais pas attention au désordre, précisai-je en ouvrant grand la porte. »

En vérité, je trouvai que la chambre était plutôt bien rangée, mais je préférais me prémunir contre tout imprévu. Et puis, tout le monde n'avait pas la même notion d'ordre. Pour moi, par exemple, une paire de pompes aux pieds du lit, pas alignées et l'une renversée sur le côté, c'était largement acceptable. Le fait que je pose mon gobelet vide sur le bureau et compte le laisser là pendant plusieurs jours si je ne pensais pas à le jeter, c'était tout aussi viable. Pour d'autres, c'était la catastrophe assurée, limite la fin du monde.

Sans plus attendre, je répondis à l'appel de mon lit et me laissai tomber en travers, à plat ventre. J'avais un demi-bras et une cheville en dehors du matelas, mais je ne me sentais plus de bouger jusqu'au lendemain.
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Luckas Faszler
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MessageSujet: Re: FALLING   FALLING Icon_minitimeSam 8 Fév - 14:09

Mon sourire s'efface à sa réplique et je sens mes joues chauffer. Si ça avoir été quelqu'un d'autre, je l'aurai carrément planté là, vexé de sa moquerie. Je ne pas très bien parler l'anglais – c'est sûr qu'on se posait encore la question -, à vrai dire, je avoir appris cette langue que depuis que je travaille ici, c'est à dire deux ans, si je me souvenir bien. Je devoir être bilingue aujourd'hui, mais non, je toujours avoir eu du mal avec les langues. Allemand, un peu anglais et encore moins italien, rien de plus. De toute manière, je pas avoir besoin de me débrouiller parfaitement bien pour me faire comprendre dans le boulot que j'exerce.
Je lui jette un regard noir suite à son léger contact et ne peux m'empêcher de le comparer à un gamin. Un gamin capricieux et maladroit, qui boude quand il n'est pas content. En même temps, je devrai faire preuve de plus de compassion. C'est vrai que se faire ainsi agresser peut perturber, et le contrecoup le faire devenir lui-même agressif. Il n'en être pas encore à là, mais on ne savoir jamais.

Sa chambre être pratiquement identique à la mienne, à la chose prêt que la sienne semble habitée et non pas tout juste terminée d'être aménagée tant elle est méticuleusement rangée. Je reste un instant sur le pan de la porte pendant qu'Ulrick se désintéresse aussitôt de ma présence pour préférer rejoindre celle de son lit. Il s'y affale négligemment, m'arrachant un sourire. Je avoir l'impression de me voir revenir d'une soirée arrosée. D'ailleurs, ça fait bien longtemps que je ne suis pas sorti. Si je réfléchir bien, je dirais ... que je ne suis pas aller en soirée après mon retour. C'est vrai que je jamais apprécier cette activité, mais Tino me forçait, et je faisais ça pour lui. Et dire que je n'aimais pas aurais été mentir. Depuis sa mort, je ne vois plus aucun intérêt à m'amuser de cette manière.

- Et bien, finalement tu ne pas souhaiter que je te borde ? Je attendre mon histoire, moi, lançai-je en m'approchant.

À défaut de le glisser sous les couvertures, ce qui placerait Ulrick au sommet de son attitude enfantine, je sors une couette du placard et la pose sur lui. Je ne pas savoir s'il s'est déjà endormi, ce qui serait fortement possible vu la soirée riche en émotion qu'il a enduré.
Je toussote et finit par m'écarter de lui :

- Évite de me refaire peur comme ça.

Et merde. J'avais dis que je n'avouerai jamais avoir eu peur. Je rejoins la porte sans attendre de réponse, agacé contre le paradoxe sur pattes que je suis.
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Ulrick Gantley
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MessageSujet: Re: FALLING   FALLING Icon_minitimeSam 8 Fév - 22:14

CALLING

Honte sur moi, je ne faisais plus attention à Luckas. Il fallait dire que l'édredon moelleux à l'odeur de lessive était une distraction très puissante dans mon état. Je l'avais mis ce matin, juste avant de partir pour la ville. Et j'adorais tellement les parfums de lessive...
Le gardien me rappela ma promesse de lui lire quelque chose. Je sentis mon estomac se nouer à cette évocation. Le regard noir qu'il m'avait jeté lorsque j'avais osé lui faire une boutade ne m'avait pas échappé. En fait, ça m'avait mortifié, même si j'avais habilement réussi à le masquer. Jusque là, je n'étais pas parvenu à le vexer, même si je l'avais craint à plusieurs reprises. Et cette fois, j'avais dépassé d'un doigt la limite. La peur qu'il m'abandonne me terrifiait, mais j'étais aussi content d'avoir réussi à trouver quelque chose sur Luckas. Après tout, quand j'y réfléchissais, je ne connaissais presque rien de lui. Même son nom m'était inconnu. Ce n'était pas qu'il ne s'était pas présenté à moi convenablement, je n'avais simplement pas réussi à le retenir. Les consonances bien trop étrangères pour moi étaient rentrées par une oreille, avaient implosé dans mon cerveau et les miettes qui restaient s'étaient faufilées par la deuxième.
Je n'oubliai tout de même pas la honte qui m'accablait et me tus. Je ne comptais pas garder le silence très longtemps, juste me donner un sursis de réflexion sur la manière à adopter, mais cela fut suffisant pour laisser à Luckas l'opportunité de me couvrir le dos d'une couverture. J'étais si épuisé que même ma notion personnelle du temps était ralentie sur la réalité ! Une masse de chaleur commença à se diffuser dans mes membres. J'accumulai tout de même un débardeur en laine fine, une chemise en coton épais, un gilet sans manche, une veste doublée de velours et celle de Luckas, sans parler de la toute nouvelle couverture. Et dans une chambre bien chauffée, ça commençait à devenir étouffant.

Comme je ne disais toujours rien, trop embrouillé pour aligner deux mots, Luckas s'éloigna. J'entendis ses pas, peu légers, se déplacer en direction de la sortie, après m'avoir asséné un ordre qui me réchauffa l'intérieur, lui. Comme si j'étais soudain monté sur ressort, je me hissais sur mes bras pour me redresser d'un coup.

« Attends ! »

Je m'extirpai tant bien que mal de mon lit et laissa tomber les deux premières couches de la lasagne humaine que j'étais devenu. Craignant qu'il disparaisse si jamais ses jambes franchissaient le seuil de la porte (pouf, passage dans une autre dimension), je me précipitai sur Luckas et lui attrapai le poignet, l'expression mi-suppliante, mi-sévère. Enfin, c'était les sentiments que j'étais sensé retranscrire, mais le rendu n'était sans doute pas aussi net.

« Je suis désolé de t'avoir dit ce truc tout à l'heure, tu parles très bien l'anglais et puis l'essentiel c'est qu'on te comprenne et moi je te comprends toujours très bien ! »

Je repris enfin mon souffle et soupirai pour expulser toute cette charge d'air beaucoup trop importante, même pour mes poumons exercés. J'ignorais comment j'avais réussi à sortir cette putain de phrase avec mon cerveau et son contenu était mortifiant, mais tant pis. D'une minute à l'autre, je pouvais tomber dans les pommes de fatigue et je n'allais pas céder une seconde de bien être à cause de ma stupidité et de ma bête timidité.

Je tentai de l'attirer vers le lit, mais ma force n'était pas de taille et mes doigts lâchèrent le tissu de ses vêtements tandis que je rejoignais seul le bout de mon matelas. Je fis un effort gigantesque pour retirer mes bottines, ma veste et ma chemise. Un autre exploit herculéen me fus nécessaire pour me remettre sur pieds et rejoindre la tête du lit, mais je fus arrêté à mi-chemin par le miroir cloué au mur qui me hurlait « Nan mais t'as vu ta gueule ! » Je fixai mon horrible reflet, choqué. Le monstre du dernier film d'horreur que j'avais vu au cinéma était moins effrayant.
J'étais plus pâle qu'un cadavre, la couleur de ma peau ressemblait énormément à un tableau d'école primaire bien usé, sur lequel on a du mal à faire disparaître la craie. Mon œil était bien caché sous les cernes et la paupière supérieure tombante. Mes cheveux étaient plutôt plats, mais auraient eu besoin d'un coup de brosse pour leur redonner du volume. Enfin, le pire, c'était vraiment mon cou. J'écartai l'écharpe que j'avais omis de retirer pour inspecter plus en détail l'énorme marque rouge qui barrait ma peau.

« Je vais en mettre du temps à cacher ça demain matin... »

Je n'avais pas du fond de teint de compétition, ne l'utilisant que rarement. Et j'avais le sentiment que j'allais vider le tube rien que pour la marque de strangulation.
Repoussant la nausée qui me conseillait de me diriger sagement vers les toilettes, je retournai au chaud, sous ma couette qui sentait bon le printemps des prairies irlandaises, et fit de la place pour que Luckas puisse venir à côté. Les genoux ramenés contre mon torse, la couette jusqu'au cou, je lui désignait la petite étagère clouée à côté de la fenêtre sur laquelle j'avais réussi à caser sept livres coincés entre deux figurines de Batman.

« Choisis en un, » fis je en désignant les volumes d'un coup de menton.

La plupart de ces romans étaient des histoires d'horreur, ou d'angoisse. Je me souvenais qu'il y avait aussi l'histoire d'un guerrier albinos qui voyageait à travers les dimensions avec son épée maléfique.

« Et... Je te promets d'être plus prudent. Pour ne plus te faire peur. Okay ? »

C'était une promesse parfaitement ridicule, mais elle me tenait à cœur. Parce que Luckas, je commençais à véritablement l'apprécier. Pas seulement parce qu'il était beau gosse, mais je sentais vraiment que j'avais envie d'être son ami. Et un ami était là pour soutenir, pas pour inquiéter et distraire des choses importantes.
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MessageSujet: Re: FALLING   FALLING Icon_minitimeSam 8 Fév - 23:40

Comme si je n'attendais qu'à ce qu'il m'arrête, je fais aussitôt volte-face. En fait, je crois que je n'avoir pas spécialement envie de rejoindre ma chambre. Ce devoir bien être la première fois que je ne pas souhaiter être seul. Pourtant, je suis crevé, bien sûr pas autant qu'Ulrick, ou du moins, ça ne se voit pas autant, et en temps normal, j'aurai crié à n'importe qui oserait m'interpeller de me foutre la paix et de me laisser aller dormir.
Je ne compte pas non plus partir en courant à son appel, donc le fait qu'il m'attrape le poignet me fait un peu bizarre. Il déblatère une série d'excuse sur sa pique de tout à l'heure. Je ne pas avoir oublié, mais je ne vois pas pourquoi il tente de se faire pardonner. Je faire aussi de l'humour sarcastique, et n'exprime jamais aucun regret à avoir pu vexer quelqu'un. Néanmoins, je ne dis rien, parce que le voir ainsi confus est assez drôle à voir.

Le bibliothécaire me tire légèrement en avant, ce qui veut dire clairement qu'il souhaite autant que moi je ne parte pas, et c'est donc sans hésiter que je retourne dans sa chambre, jetant au passage un regard méprisant à la porte de la mienne se trouvant à quelques mètres de là.
Pendant que le jeune homme bute sur son reflet, je me frotte discrètement les yeux et secoue la tête pour me maintenir éveillé.
Sa petite remarque me fait lâcher un petit rire ridicule. De toute manière, avec ce qu'il vient de vivre, demain sera une journée de repos pour lui. Soit il en profitera pour dormir, soit pour aller à l'hôpital, au cas où.

Ulrick finit par rejoindre son lit, et alors que je m'attendais à ce qu'il finisse par capituler avec le sommeil qui le torture depuis un bon moment, il pointe du doigt une petite étagère ployant sous le poids de quelques bouquins. Il me demande d'en choisir un, ce qui me fait froncer les sourcils. Et lorsque je ne comprends pas une situation, je me tais, et j'obéis. Stupide reste de ma carrière militaire, j'en prends un au hasard et lorgne la couverture. 'Un employé modèle', de Paul Cleave. Il me semble l'avoir déjà lu, il y a longtemps. Histoire sympa d'un concierge paraissant stupide alors qu'il est l'acteur de meurtres en série particulièrement violents. Rassurant, quand on bosse dans un pénitencier.

La voix de mon ami me fait lever le nez du livre, et après avoir compris sa phrase, je sens le rouge me monter aux joues. Moi qui pensais que ma petite phrase de faiblesse de tout à l'heure était passée sans qu'il ne l'entende, je me suis planté. Et maintenant, je me sens comme un gosse pris en faute.

- Je … euh … Je avoir pris ce livre, finis-je par bafouiller en tendant brutalement le bouquin devant moi.

Mais oui, la lecture ! Je pensais qu'il disait cela pour plaisanter, mais en fait, il compte vraiment lire. Enfin, je crois, non ?
C'est un peu embarrassant, en fait. Je sais parfaitement lire en anglais, pourtant. Okay, j'ai toujours un dictionnaire à côté de moi, mais sinon, je m'en sors.
Malgré cette profonde gêne qui me fait chauffer le visage, je m'assoie sur son lit en me collant contre le mur, ayant l'impression de m'imposer. Un lit, c'est intime, au départ. Alors le fait de m'installer dessus me fait un effet étrange, surtout dans un état de fatigue dans lequel je suis.

- Tu vas vraiment lire, tout de suite, maintenant ? Je être sûr que tu incapable de déchiffrer trois phrases vu comment tu être épuisé, ajoutai-je en tentant de sourire.

Son œil vert-or me détaille un instant, et je ne me m'empêcher de ressentir une sorte de trouble plutôt perturbant. J'ai perdu l'habitude d'être avec des gens, surtout dans un contexte aussi éloigné du travail. Même avec Giulia, il m'arrive d'être gêné, intimidé par sa présence, alors qu'elle est loin d'être imposante, bien au contraire.
Je détourne le regard et déglutis. C'est dans ces moments-là que je suis fier de mon visage neutre qui ne laisse transparaître que la moitié de mes émotions. J'ose espérer qu'Ulrick ne se rendra compte de rien.
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MessageSujet: Re: FALLING   FALLING Icon_minitimeDim 9 Fév - 0:13

Tandis que je laissai Luckas choisir le sujet de la lecture, je ne le regardai pas, bien trop occupé à faire en sorte qu'aucun courant d'air, même le plus minuscule, ne puisse traverser mon armure de couette pour atteindre ne serait-ce qu'un poil de ma peau. Quand j'eus finis, seule ma tête dépassait et mon moral était remonté. Je sentais moins les effets de la fatigue, mais cette dernière était toujours là. Je me rendis alors compte qu'il faisait noir dans la chambre. Pas encore le noir complet, mais ce n'était certainement pas pratique pour lire. J'osai donc sortir une main de ma carapace pour allumer la lampe de chevet, avant de retourner immédiatement dans ma protection moelleuse.
Au son de la voix de Luckas, je lève mon visage vers lui. Un coup d’œil rapide à la couverture me suffit à reconnaître le roman. Il l'avait lu le lendemain de son arrivée à DearDeath, dans un acte désespéré de dédramatiser la situation. Résultat : il avait encore plus eut les chocottes. Je remarquai aussi que Luckas avait les joues légèrement plus roses que d'habitude et il semblait... Troublé. Je m'en étonnai, mais ne dis rien, préférant spéculer seulement pour moi même. Enfin ! Ce n'était pas comme s'il se trouvait dans la chambre d'une fille ! … A moins qu'il ait compris mon intérêt pour les hommes et par extension... Pour lui ! Il craignait peut être que je lui avais tendu un piège pour l'attirer dans mon lit ! J'aurai pu payer ce fou furieux pour qu'il s'évade et manque de me tuer, pour que Luckas vienne me sauver et soit amené à me consoler... Non, il ne pouvait pas croire une chose pareille ! Qui mettrait sa vie en danger pour ça ? Pas moi en tout cas, même pas pour mon idéal masculin.
Reportant mon attention sur la situation présente, je me retrouvai devant un problème. Prendre le livre. Finalement, je consentis à ressortir un bras et disposai l'ouvrage ouvert à la première page, coincé en diagonale entre mes cuisses et mon torse. Ce n'était pas aussi inconfortable que ça pouvait le paraître et j'étais bien au chaud. Mes mains enveloppées dans ma couette réussirent à maintenir le roman en place tandis que Luckas s'installait sur mon matelas. J'essayai de conserver le plus de couverture possible, ce qui n'était pas évident, mais je parvins néanmoins à tout garder à l'intérieur de mon cocon.

Et malgré tous ces efforts et ces exploits, Luckas tenta de me décourager. Je le défiai de l’œil, un sourire provocateur (mais mou) sur les lèvres.

« Je suis bibliothécaire, un professionnel du livre. Ne sous estime pas mes talents. »

Okay, c'était de la fanfaronnade pure. Mon métier n'avait absolument rien à voir avec les compétences que j'évoquai en cet instant. Mais je me raccrochai aux branches comme je pouvais.
Mon expression se radoucit devant le trouble du gardien. Quoi ? Il ne m'avait tout de même pas pris au sérieux ? Enfin, je n'étais pas outré ! Je... Je ne savais plus vraiment.

« Alors... Un employé modèle. … Tu peux tourner la page, s'il te plaît. … ChapitrBWAAH ! »

Je me couvris en catastrophe la bouche avec le livre, remontant mes genoux alors que tout mon corps se crispait sous l'effet du bâillement le plus gigantesque de l'histoire de l'univers. Lire à voix haute avait un effet soporifique sur moi.
Je ne luttai pas plus longtemps et me laissai aller en arrière, la tête contre le mur et l’œil clos. J'avais conscience que ma bouche était entrouverte de façon tout à fait disgracieuse, que mon dos allait me réveiller si je ne mettais pas dans une meilleure position et aussi que j'aurai dû enlever mon cache-oeil. Mais c'était une de ces situations où le sommeil est plus fort que l'inconfort. Alors je m'endormis, pour rêver. Des rêves qui, au réveil, ne me laisseraient comme souvenir que quelques impressions un peu glauques.
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MessageSujet: Re: FALLING   FALLING Icon_minitimeDim 9 Fév - 12:40

Je devoir admettre que je être tout de même curieux de sa lecture. C'est pourquoi je ne relève pas lorsqu'il tente de se justifier avec son travail de 'professionnel du livre', me contentant de sourire en coin. Je le dévisage tourner les pages du bouquin avec une sorte de fascination, comme un enfant qui attendrait avec une impatience maladive la lecture du soir.

Finalement, il entreprit de commencer. Début dérangé par un bâillement de dinosaure assez violent pour le faire basculer en arrière. Patiemment, je attendre qu'il se redresse. Pendant … une minute, à peu prêt. Ce qu'il ne fit pas.
Dubitatif, je me balance en avant, appuyant mes bras sur le matelas pour me maintenir au-dessus de lui. Yeux fermés, bouche entrouverte, sa tête de zombie s'est transformée en bouille de bébé endormi en l'espace de quelques secondes à peine.

- Ulrick ?

Pas de réponse. Il ne s'est tout de même pas endormi aussi vite … si ? C'est impossible, à cette vitesse, on a pas le temps, il faut quelques minutes, au moins, pour quitter le monde réel. Enfin, je crois.
Je cligne des yeux et fronce les sourcils, partagé entre la frustration et l'amusement. Soit il me fait une blague absolument pas très drôle, soit ce n'est pas de la comédie, et il venir de me mettre un vent monumental sans même s'en rendre compte. Lui qui avoir insisté pour que je reste avec lui, je trouve cela plutôt impoli.
Une envie d'adolescent immature me traverse l'esprit. Mais ma bonne conscience l'efface aussitôt. Je ne vais tout de même pas lui renverser de l'eau sur le visage ! Enfin, si ça avoir été dans un autre contexte, oui. Je ne compte plus le nombre de vacheries faites à Tino. Mais après tout, Ulrick s'est fait violenter, son attitude est tout à fait pardonnable.

Je recule de mon ami et me remet sur mes jambes, tendant la main pour retirer le livre négligemment posé sur les couvertures. Je saisis un marque-page traînant sur sa table de nuit et le glisse à la première page. C'est inutile, mais ça être marrant.

- Merci pour la lecture, Ulrick. Je me sentir beaucoup mieux avec l'anglais, maintenant. Désolé d'avoir sous estimé tes talents de bibliothécaire.

Avant de partir, mes pulsions de maniaques m'obligent à replacer convenablement quelques mèches de cheveux qui lui barrent le visage. Un dernier regard, et je quitte la chambre avec une envie de rire injustifiée.
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