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 DLN [Terminé]

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Angélique Loiseau
S1207 - Tueuse
Angélique Loiseau

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MessageSujet: DLN [Terminé]   DLN [Terminé] Icon_minitimeDim 23 Fév - 14:38

-Lève-toi ! me grogna le gardien.

Je lui répondis par un autre grognement. A ses yeux, je n’étais qu’une bête indigne de son attention, alors autant le conforter dans son opinion. Voyant que je n’obtempérais pas, il déverrouilla la porte de me cellule et y entra. J’étais allongée sur le flanc, contre le mur du fond, délaissant la couchette. L’autre prisonnière était sortie pour parler avec un visiteur, du coup j’étais seule dans la pièce. Le gardien tendit un bras vers moi pour me relever. Je me mis à gronder pour manifester ma colère. Il tira une matraque de son dos et la brandit dans ma direction. Cela eut pour seul effet de faire monter en agressivité ma protestation.

-Tu vas la boucler, oui ?

Je me redressai péniblement. Oui, c’est carrément chiant une camisole ! Surtout quand on a besoin de ses bras pour se relever, attraper des trucs… Je réussis à me mettre en position accroupie et fixai le gardien d’un regard dérangeant. Il savait, tout comme moi, que la seule chose le séparant de la mort, c’était ce truc en cuir posé sur mon visage, et que l’on appelait plus communément une muselière. Je remuai les bras dans ma camisole et observai le gardien s’approcher encore.

Soudain je me détendis, je ne voulais plus l’attaquer, je ne voulais plus lui faire tout le mal que j’envisageais de lui faire au départ. Je me calmai et laissai le gardien, tout sourire, se saisir d’une des lanières de ma muselière pour me traîner hors de ma cellule. Alors qu’il me tirait derrière lui, je remarquai le lecteur mp3 coincé dans sa poche arrière. Je plissai les yeux et réussis à décrypter tant bien que mal le titre qui passait : la Sonate au Clair de Lune, de Beethoven. Une vague de rage me submergea. C’est faux ! Cette musique ne me calme pas ! C’est…

-Faux ! C’est faux ! Faux, faux, faux !

Je tombai accroupie presque sans m’en apercevoir, passant directement au rouge et au noir sans passer par le bleu et le blanc.

-Roouuge, noir, roouuge, noir, roouuge, noir…


Et comme le gardien tenait toujours la muselière, j’enchaînai rapidement sur :

-Roujnoirroujnoirroujnoir…

Le son du mp3 monta brutalement et les notes retentirent dans ma tête. Sans que je m’en aperçoive, les mots se tarirent et je me retrouvai à suivre docilement le gardien. Quelque part dans les méandres de mon esprits enveloppé de notes, mon instinct hurlait de rage. On me transféra dans un bus, puis dans un avion. Je n’écoutai rien de ce que disaient les gens à mon sujet et sur les destinations des différents moyens de transports que nous empruntions.

Ce ne fut que quand la langue parlée changea que je compris qu’on venait de m’expatrier. Je me tirai difficilement hors de mon état second et remarquai le casque/écouteurs qu’on avait posé sur ma tête. Je repris mes bonnes habitudes sitôt que je m’en fus débarrassée, en secouant violemment la tête d’avant en arrière. Mon regard commença par balayer la soute de l’avion. Le gardien m’y rejoignit, quittant le poste de pilotage où il discutait avec le pilote, quand il entendit le bruit du casque qui tombait par terre. Je me mis en tête de détailler ce qui m’entourait. Ici, une rainure dans le métal, là, un boulons. Des yeux bleu marine. Une caisse, un hublot. Un visage anguleux, une cicatrice sur la joue. Des nuages à travers la vitre, une petite ampoule qui diffusait juste assez de lumière pour y voir quelque chose. Un pantalon amidonné et une veste au motif camouflage. Pas un flic, un militaire. Le casque par terre, le mp3 posé à côté de moi. Un compteur d’altitude.

Je remuai un peu pour mieux m’asseoir et me retrouvai nez à nez avec le canon de son arme. Instinctivement, je me raidis et me recroquevillai en grognant. Le regard océan de l’homme devint regard de glace.

-Tttt, silence, me tança-t-il en anglais.

Le grognement prit de l’intensité et le militaire fronça les sourcils. Il m’assena un coup rapide et sec à l’arrière de la nuque qui m’envoya au pays des songes.

Quand je rouvris les yeux, quatre hommes, sous les ordres du militaire, me faisaient monter dans une camionnette. Quoiqu’en fait, ça ressemblait un peu plus à un fourgon. OK, j’avais encore changé de mains. Littéralement. Le contact de leurs peaux contre mes vêtements me fit plonger dans une nouvelle « crise d’angoisse » comme aimaient le dire les médecins et psys qui m’avaient vue.

-Bleeuu, blanc, bleeuu, blanc, bleeu, blanc…

Il me lâchèrent dans un coin du véhicule avant que j’aie le temps de passer au rouge et au noir. Bonne ou mauvaise nouvelle ? Je jetai un coup d’œil dehors, encore étourdie, et constatai que mes nouveaux accompagnateurs étaient des flics. Le militaire et eux échangeaient quelques mots, probablement des précautions à prendre avec moi.

Quand les quatre hommes laissèrent l’immonde type qui avait osé m’assommer, l’un d’eux monta à l’avant et prit le volant, tandis que les autres se hissèrent dans le compartiment arrière avant de refermer les portières. Oh ! pardon, parmi les quatre flics, il y avait une femme, en fait. Je supposai qu’elle essayait de m’aider, elle me souriait je crois. A moins que ce ne soit un rictus de dégoût, qui sait ? Les humains sont tellement étranges. Je lui rendis son sourire et m’aperçus avec un temps de retard que la muselière masquait le bas de mon visage. Avec un grognement de dépit qui fit flipper mes gardiens, je m’accroupis au fond du fourgon et commençai à chantonner.

-La, lalalala lala, la lalalala…

Après que j’eus bouclé pour la troisième fois, l’un des gardiens, excédé par la chansonnette, me deman… m’ordonna :

-Tu vas la boucler, oui ?

D’accords, c’était un ordre indirect, mais tant pis. Je l’ignorai et continua à fredonner. Le flic soupira et se boucha les oreilles. Comme j’avais terminé la chanson, j’en changeai et embrayai sur une comptine.

-Ring around the rosie. Pocket full of posies. Ashes, ashes. We all fall down. Ring around the rosie. What do you suppose we. Can do to fight the darkness in which we drown? Ring around the rosie. This evil thing, it knows me. Lost ghosts surround me. I can't fall down...
chuchotai-je.

-Ta gueule ! hurla le même gardien.

Je continuai à fredonner sans lui accorder la moindre parcelle de mon attention. Il s’équipa de sa matraque et m’en donna un coup sur le genou. Je cessai de chanter pour gronder sourdement, avant de reprendre le thème musical de tout à l’heure dès qu’il s’éloigna. Naüsicaa de la vallée du vent. Un filme qui m’avait marquée et dont j’avais beaucoup aimé la bande son.

-Je croyais t’avoir dit de la boucler ! cria-t-il encore une fois.

Le truc, c’est qui s’égosillait en anglais et que je refusais à mon cerveau le droit de l’écouter. Je n’avais presque aucun problème avec l’anglais, ni même avec aucune des trois langues que j’avais apprises (à savoir le français, l’anglais et l’espagnol), mais je détestais parler, et encore plus dans une autre langue que la mienne. Car même si je n’avais pas vécu toute ma vie dans le français, je le considérais comme ma langue maternelle. C’était donc pourquoi je ne me taisais pas. Le flic sauta sur ses pieds et leva la main.

Je continuai à fredonner, et la claque partit. Je me tus une vingtaine de secondes durant lesquelles le flic souffla bruyamment son approbation. Quant à la fliquette, elle… elle paraissait outrée par le comportement de son collègue, même si elle ne faisait rien pour le modifier. Après la vingtaine de secondes dont j’avais parlé précédemment, un rire nerveux me secoua. Un rire nerveux qui gagna en intensité. Quand j’en vins soudain à regarder celui qui m’avait frappée avec un regard fou. Je me penchai brutalement vers lui et le fixai en riant tandis que ses deux collègues me tenaient en joue, apeurés par mon attitude.

-Allez-y. Frappez encore, si vous le pouvez, susurrai-je, mes yeux de gamine plantés dans les siens.

Un nouvel éclat de rire nerveux fit frissonner mes épaules. Le flic recula le plus loin possible de moi et demanda d’un ton pressant, presque suppliant, au conducteur de se magner. Je me rassis au fond du fourgon et laissai mon regard balayer l’intérieur du véhicule.

Le reste du trajet se déroula dans un silence tout relatif. En effet, de temps à autres, je chantais ma comptine, et d’autres fois encore, je fredonnais le thème de Naüsicaa. De plus, les trois flics échangeaient quelques mots, peut-être à mon sujet, peut-être sur ce qu’ils allaient faire une fois de retour chez eux. De toutes manières, je n’en avais rien à cirer.

Quand le fourgon ralentit, puis s’immobilisa, les trois flics et moi nous agitâmes. Le conducteur annonça la raison de sa venue et entra dans l’enceinte de l’établissement. Je me relevai, titubai quand une roue buta contre un truc non identifié, et réussis finalement à jeter un coup d’œil dehors. Juste avant de passer le portail, j’aperçus une plaque gravée de l’inscription suivante : DearDeath Jail. Le flic qui m’avait giflée agrippa le nœud de la camisole, dans mon dos, et me tira en arrière. Je tombai à la renverse et grognai. Malheureusement, la fliquette se pencha au-dessus de moi avant que je puisse bondir sur son collègue, et me cloua le casque du mp3 sur les oreilles. La Sonate au Clair de Lune résonna dans ma tête et mes muscles se détendirent.

Les trois policiers me soulevèrent pour me faire sortir du fourgon, et je ne bronchai pas. Puis ils s’assurèrent qu’ils étaient suffisamment loin de moi pour me retirer le casque, et éviter d’être blessés si je piquais une crise. Je recouvris la raison et regardai tout autour de moi. La taille du bâtiment m’écrasait, la mine patibulaire des gardiens et les fils barbelés qui couronnaient les murs me firent grogner. L’environnement me donnait envie de me débattre, de déclencher un bordel absolu, de m’en prendre plein la gueule.

De prendre plaisir à la vie, quoi !


Dernière édition par Angélique Loiseau le Mer 5 Mar - 16:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: DLN [Terminé]   DLN [Terminé] Icon_minitimeDim 23 Fév - 15:15

Pourquoi moi ? Je veux dire … Je suis un cuisinier. Pas un garde, pas un directeur, pas un psychologue. Alors pourquoi on m'a demandé d’accueillir une détenue. Une dangereuse en plus, en parcourant son dossier j'ai vu qu'elle portait une muselière. Comme l'autre là, dans la cour. Celui sur lequel j'avais tiré. Je n'aime pas ça. Est-ce que je vais me faire démembrer ? Oh que j'aime pas ça. Je déteste ma vie.
Je me lève lourdement de ma chaise en fer moisi et je tourne les talons. Cet enfoiré de patron des gardiens n'a rien trouvé de mieux que ''Mais t'es français alors … Enfin tu vois Basile … Elle est française aussi alors bon... Bon elle doit être à la porte là''. Je remets ma veste en cuir bleu par dessus ma chemise tout neuve d'un blanc immaculée et met la fiche de la détenue dans la poche arrière de mon jean noir.
En descendant les escaliers, je croise Ulrick qui a l'air tout déprimé (comme d'habitude) et lui propose d'aller fumer une clope aux abords du pénitencier quand j'en aurais fini avec … Angélique, oui c'est ça son nom. A dans une demi heure donc, à peu près. N'étant pas très sur de moi, je lui accorde un sourire et une accolade.


« Je passerais te chercher à la bibliothèque. »

Je descends précipitamment les dernières marches et sourit quand j'aperçois l'entrée. Un de mes potes gardes s’apprête à ouvrir la porte à des gens d'une autre prison. Je lui indique de me laisser m'en occuper et je me plante devant l'entrée pendant que Joe fait pivoter les lourdes portes blindées.
Il y a une enfant devant moi. Elle doit avoir seize ou dix sept ans et faire quarante centimètres de moins que moi. Combien d'enfants enferme-t-on là dedans ? Le souvenir de ma dernière rencontre avec Alice me donne une légère nausée et je me mords la lèvre avec anxiété. Les autres n'ont pas l'air trop en confiance.
Je tends la main vers la gamine à la muselière et lui parle en français, avec mon bon accent du Sud.


« Angélique c'est ça ? Suis moi. »

Alors que nous nous éloignons de l'entrée et que je suis fier d'avoir été aussi classe dans mon calme olympien, je me présente.

« Je suis Basile, le cuisinier. Et je suis français aussi, si tu as un problème, viens me voir. »

Je ne suis pas censé protéger un détenu mais hé, elle est de chez moi et c'est une gosse. Je ne suis pas un monstre quand même.
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MessageSujet: Re: DLN [Terminé]   DLN [Terminé] Icon_minitimeDim 23 Fév - 17:45

Je fis rouler mes épaules sous ma camisole ainsi que ma tête sur ma colonne vertébrale. J'inspirai profondément et finis de détailler mon environnement. Là une grille, derrière moi, les trois flics avec lesquels j'avais fait le voyage. Devant, un autre homme. Grand. Très grand. Instinctivement, je me raidis et toisai avec méfiance le nouveau venu. Il devait approcher les deux mètres, et c'était un des représentants d'un groupe peu nombreux de gens par-dessus lesquels j'étais incapable de bondir. Trop grands. Pour cela, je lui en voulus. Je continuai à le fixer. Même s'il n'était pas une cible immédiate, je me devais de faire attention à lui.

Donc, un grand type blond aux yeux bleus. D'ailleurs, à l'arrière, ses cheveux me paraissent un peu en vrac, à moins que ce ne soit un nœud... De toutes manières, je suis face à lui, et à moins de le contourner de façon absolument pas louche, je ne le saurai pas tout de suite. Quand il tendit la main vers moi, j'eus un mouvement de recul et me tendis, en grognant légèrement. Mais il voulait juste me parler. Encore en anglais je parie... Pff, je sentais que j'allais me faire des tas de potes ici...

-Angélique, c'est ça ? Suis-moi.

Aurais-je été un chien que je n'aurais pas réagi différemment. Mon attention remonta de plusieurs crans, et si j'avais eu des oreilles animales, elle se seraient dressées sur ma tête. Tiens donc, un autre français ! Ben on aura tout vu !

Le suivre ? Moi ? Hors de question. Je ne suis personne, du moins pas sans raison valable. C'est pourquoi je restai sans bouger, à fixer son dos tandis qu'il s'éloignait. Un des gardiens s'aperçut que je n'obéissais pas, alors il me poussa brutalement dans le dos, ce qui me fit faire deux mètres en avant au moins. Je trébuchai et manquai de m'étaler, parcourus encore un mètre pour me rétablir. Je grondai sauvagement et me tournai vers celui qui avait osé me bousculer. Il s'agissait en réalité du flic qui m'avait giflée. Il prenait sa revanche, ce salaud. Je me ramassai dans l'intention de lui bondir dessus, mais il remonta dans son fourgon, le lâche.

Celui-ci démarra et une vague de rage me submergea. Je voulais en découdre, me battre, frapper, être frappée. Je grondai à nouveau, bien plus fort, trépignant de fureur. Puis je me retournai vivement, surprise par le français blond. Il me parlait il me semble...

-Je suis Basile, le cuisinier. Et je suis français aussi, si tu as un problème, viens me voir.

Prénom : Basile. Profession : cuisinier. Enregistré. Il m'offrait son aide, pourtant, s'il venait m'accueillir, il y avait des chances pour qu'il sache qui j'étais et pourquoi j'étais là. Après tout, vu la tête des autres détenus, dans la cour, la plupart devaient être ici pour les mêmes raisons que moi. Encore qu'il devait y avoir une certaine partie qui étaient là pour d'autres raisons que le meurtre. Peut-être des pédophiles, des cambrioleurs de grande envergure, des pyromanes, des poseurs de bombes abandonnés par les fédéraux.

Je fus secouée par un éclat de rire. Besoin d'aide ? Moi ? Pff, il ne me connaissait pas. Je levai les yeux vers lui et maudis une nouvelle fois ma muselière qui empêchait les autres de voir mon sourire. Mes yeux de gamine plantés dans les siens, quarante centimètres environ au-dessus de moi, je répondis d'un ton sarcastique :

-Vous me connaissez fort mal, cher Basile. Je n'ai pas besoin d'aide. Je me débrouille très bien seule.

Sur ces quelques mots, je le dépassai, la tête haute, et recommençai à marcher. C'est moi qui mène la danse, ou alors je ne joue pas. Et s'il veut prendre le rôle du maître, qu'il s'en montre digne. Un gardien me coupa cependant la route alors que j'allais distancer le cuisinier. Il était plus grand que moi lui aussi. Pourtant, il devait faire seulement dix centimètres de plus que moi. Bien. Un représentant du deuxième groupe, celui dont je pouvais bondir par-dessus les membres. Un sourire malsain étira mes lèvres sous la muselière, puis je tombai accroupie, me préparant à sauter ou à attaquer, selon sa réaction.



[Attention Basile, selon ta réaction à toi, Angélique attaquera ou non le gardien. Tu as la vie (ou du moins l'intégrité physique) de cet homme entre tes mains è_é prends-en soin ^^]

[Tu me dis si tu veux que je change un truc, bien sûr]
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MessageSujet: Re: DLN [Terminé]   DLN [Terminé] Icon_minitimeLun 24 Fév - 13:13

Bon Dieu mais on a pas idée de maltraiter une gamine comme ça. J'ai du mal à comprendre les américains. On leur bourre le crâne avec des valeurs comme quoi il faut protéger les enfants et la famille mais dès que cet enfant ou cette famille ne leur ait pas connue amicalement, ils se montrent impitoyable. Je n'ai jamais prit de catéchisme mais leur religion n'est-elle pas censée prôner l'amour de son prochain ?
Elle rit et un de mes sourcils se soulève. Elle est juste complètement folle ou c'est moi ? J'avoue ne pas vraiment avoir cru qu'elle était dangereuse au début mais maintenant elle me fout un peu plus les miquettes. Je vais la laisser dans sa cellule et me casser au loin, autant que possible hein. En espérant qu'elle ne soit pas aux cuisines. Ulrick m'a bien fait flipper avec ses histoires de petites filles possédées la dernière fois.
Et voilà qu'elle parle comme Madame de Pompadour. Avec son petit air sauvage et son parler aristocratique, on ne peut pas vraiment dire qu'elle se fond dans le paysage. Et puis, elle a une muselière putain de merde. Elle a une muselière et elle parle comme une espèce d'aristo putaing. Je détourne le regard de la jeune fille et regarde les gardiens qui n'ont pas l'air très rassurés. Même Joe qui est pourtant une masse de muscle ( et qui adore mes fondants au chocolat ♥) n'est pas très chaud. En même temps après l'incident Abel Bone je peux comprendre.
Eh mais je vois ! C'est moi qui me suit chargé de calmer Abel alors on s'imagine que je suis expert en … Mais il y a un maître chien pour ça ! Ellie ne parle peut-être pas le français mais nom de dieu … Bon je me calme et je respire lentement. Je dois rester sérieux et attentif à la gamine. Parce que bon, si elle est là et porte une muselière elle doit pas être une enfant de cœur, aussi mignonne soit elle. C'est une D.L.N. Les pires.
Elle me dépasse et rencontre un garde. Je ne le connais pas mais il a l'air tout à fait méprisant. Elle s'accroupit et, d'instinct, je l'attrape par le derrière de la muselière, l’empêchant ainsi d'attaquer le gardien brun qui passe et ne semble s'être rendu compte de presque rien. Accroupi à mon tour, je rapproche la tête d'Angélique de la mienne en tirant sur la bride de la muselière et lui intime quelques mots.


« Je ne te connais pas du tout. Mais si tu veux éviter d'être mise au menu du jour, tu ferais mieux de te fondre dans la masse. »

Ce n'est pas une menace, juste un avertissement. Je me relève reprenant mon sourire lumineux de toujours et reprend la tête.

« Les cellules sont au deuxième étage. Deuxième. Ne t'aventure pas au troisième, tu pourrais avoir de sérieux problèmes. »
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MessageSujet: Re: DLN [Terminé]   DLN [Terminé] Icon_minitimeMer 26 Fév - 9:33

Alors que je me préparais déjà à sauter, à me battre et à m’en prendre plein la figure, je sentis un pression s’exercer sur mon visage. Je compris qu’il s’agissait du cuisinier, Basile, qui me tirait en arrière par ma muselière. Je grognai sourdement, de plus en plus fort à mesure qu’il m’approchait de lui. Il se pencha tout près de moi, provoquant presque instantanément le « bleeuu, blanc, bleeuu, blanc ». Cependant, ce qu’il me murmure à l’oreille déclenche de profonds frissons d’excitation partout dans mon corps.

-Je ne te connais pas du tout. Mais si tu veux éviter d'être mise au menu du jour, tu ferais mieux de te fondre dans la masse.

Être mise au menu du jour ? Serait-ce une menace ? Une menace très alléchante, soit dit en passant. Je me remis à rire, doucement, interrompant sans m’en apercevoir le « bleeuu, blanc ». En l’espace de quelques secondes, une foultitude d’images défilent devant mes yeux. Un chaos incroyable, des blessés, du sang, peut-être des morts, et surtout, SURTOUT, une bonne tranche de rire. Quant à me fondre dans la masse de tous ces gens ? Nan, j’le ferai pas. C’est mort. Jamais je ne me mettrai à leur niveau, juste parce qu’ils ne sont plus amusants. Seuls quelques rares devaient encore être en mesure de s’amuser, mais je ne risquais pas de les trouver de sitôt. Ils devaient probablement se cacher, pour éviter les types pas drôles, comme le gardien qui me surveillait avec un drôle d’air, là-bas, dans le coin opposé de la cour.

-Les cellules sont au deuxième étage. Deuxième. Ne t'aventure pas au troisième, tu pourrais avoir de sérieux problèmes.

Je levai la tête vers lui, étant toujours accroupie, et le dévisageai avec insistance, la tête inclinée sur le côté.

-Quel genre d’ennuuuiis ? dis-je d’un ton enfantin.

Je papillonnai des paupières et secouai la tête dans tous les sens pour me débarrasser d’une mèche de cheveux que le vent avait eu l’audace de placer sur mon nez. Comme cela ne fonctionnait pas, je louchai sur la mèche et soufflai dessus avec une grimace tout à fait étrange. Puis, une fois qu’elle fut partie, je fixai à nouveau mon regard sur Basile en me faisant la réflexion qu’il était décidément bien trop grand et que je risquais le torticolis à force de lever la tête.

-Est-ce que ce sont des ennuis amusants ? Des ennuis qui impliquent des coups ? ajoutai-je finalement avec des grands yeux brillants et un large sourire, que malheureusement il ne voyait pas.

Un nouveau rire secoua mes épaules, plus violent que les autres.

-Parce que si c'est le cas, alors j'ai tout intérêt à aller voir ce qui s'y cache, dans ce troisième étage !

Cette fois encore, le rire fut puissant, il montait petit à petit, me faisant frissonner avec intensité. Pendant un instant, mes yeux durent avoir l'air complètement fous, les pupilles dilatées par l'excitation d'une bagarre et l'expression du visage (même à moitié caché par cette saloperie de muselière !) absolument pas normale.

Je me relevai et commençai à avancer en direction du bâtiment, qui restait malgré ma volonté orgueilleuse un sacré bout d'épouvante. Puis, mue par une nouvelle bouffée d'excitation, je me retournai et invitai du regard Basile à me suivre. Après tout, si je n'étais pas accompagnée, qu'est-ce qui pourrait bien m'arriver entre ses murs ? N'est-ce pas, cher et amusant Basile ?
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MessageSujet: Re: DLN [Terminé]   DLN [Terminé] Icon_minitimeJeu 27 Fév - 18:04


Je n'entends ses grognements sourds que d'une oreille. Elle est sauvage. En tout cas, elle a l'air sauvage. Elle ne me rassure pas vraiment et je dirais même que je ferais tout mon possible pour ne pas trop m'approcher d'elle mais, étrangement, depuis quelques jours, je ressens une liberté nouvelle. Depuis quelques jours, je me sens plus fort, plus moi. J'ai l'impression que ces mots qui sortent de ma bouche viennent du vrai moi, du vrai Basile. De celui que j'ai toujours été sans vouloir le laisser s'exprimer.
Elle rit encore, de son rire insupportable d'enfant. Un rire qui n'a pas sa place ici. Elle n'est plus une enfant, sinon elle ne serait pas là. Je ne cesse de me répéter ses mots pour ne pas céder à la tentation d'être gentil avec elle. La situation de ces derniers jours m'a bien apprit que je ne devais montrer de pitié à aucun détenu, sauf Alice. Surtout pas à une fille comme ça, surtout pas. J'ai apprit combien les petites filles peuvent être dangereuses.
Elle me pose une question alors qu'elle est restée en arrière, toujours accroupie. Je fronce les sourcils et soupire. Elle ne va pas se bouger ? La moitié des détenus de la cour nous dévisagent, attendant que l'un de nous deux déclare la guerre. Mais je ne veux pas me laisser aller à me battre avec une petite fille. Elle fait ce geste d'enfant qui consiste à souffler sur une mèche pour l'enlever de son front. J'ai envie de lui hurler d'utiliser ses foutues mains. Je suis fatiguée, soudain.
Elle semble complètement folle, à s'amuser de la violence permanente qui règne dans cette prison de l'enfer. Elle rit encore et je lève les yeux au ciel. Nom d'un petit beurre ! Je ne comprendrais jamais les jeunes de nos jours. Je me dirige vers elle et lui retourne une tarte. Je n'en avais jamais donné aussi fort. Son rire cesse et je ferme les yeux avec un soupir. Ma voix s'élève une nouvelle fois pour lui répondre, dure et éprouvée. Je commence à en avoir assez de devoir jouer les gros durs.


« Tu n'iras pas au troisième étage, sinon tu te feras tuer. Tu trouves toujours ça amusant ? »

Elle me rejoint et je prend le papier dans ma poche. Cellule 3, la même qu'Alice. Je l'emmène donc jusqu'au deuxième étage et la laisse devant sa cellule aux portes ouvertes. Alice n'est pas là. Personne n'est là. Je lui souris et recommence à parler.

« Voilà ta cellule. »

J'hésite à lui parler d'Alice mais elle semble tout à fait sûre que les coups reçus sont une bénédiction. Je ne vais pas la tenter en lui faisant comprendre que je suis attaché à ma petite sœur.

« Bonne chance. »
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MessageSujet: Re: DLN [Terminé]   DLN [Terminé] Icon_minitimeJeu 27 Fév - 21:33

Un fou rire irrépressible déclencha de furieuses secousses dans mon corps. Une claque. Une claque retentissante et douloureuse. Même si je sentais de façon diffuse que ce n'était pas son genre, il n'avait pas hésité à frapper.

-Tu te feras tuer. Tu trouves toujours ça amusant ?

Je hochai vivement la tête, me taisant toutefois. Après tout, jamais je ne me laisserais tuer sans me battre. Et c'était justement ça qui m'excitait. Le fait de me défendre, de marquer les gens qui finiront par me maîtriser, de leur montrer que je n'ai pas peur d'eux, ni de la mort, ni de quoi que ce soit. D'aucuns diront que n'avoir peur de rien, c'est ne pas avoir de courage. Certes. Mais pourquoi avoir besoin de courage quand la seule chose que craint en réalité l'Homme, c'est la souffrance, et que celle-ci, je l'ai vaincue ?

Je suivis Basile qui était parti en avant suite à sa tirade et bataillai ferme avec la camisole pour essayer de dégager mes bras, pendant que personne ne regardait. Car, si je ne montrais aucun de mes sentiments, intérieurement, je bouillais de rage. Dans ma tête, il y avait deux parties de moi qui se crêpaient le chignon de façon... comment dire... très intense. L'une voulait hurler, partir en sucette et taper sur tout ce qui bougeait, les yeux fous, pourvu que quelqu'un m'enlève cette entrave. L'autre tempérait la deuxième en lui conseillant d'attendre. De laisser refroidir le plat que je dégusterai demain, quand quelqu'un se sera aperçu que je ne pouvais pas manger dans cet état-là, ni faire quoi que ce soit d'autre.

Le cuisinier m'escorta jusqu'à l'entrée, où il confia mon dossier, qu'il avait dans sa poche arrière, à l'hôtesse de l'accueil. Celle-ci me regarda bizarrement. Vue la tête qu'elle tirait, je me doutais de ce qu'elle pensait. "On n'a pas idée de se faire enfermer si jeune. Alala, si j'avais été sa mère..."

-Ca ne se serait pas passé comme ça ! Vous pensiez à ça, hein ? lui lançai-je en français tout en suivant Basile.

Le regard incrédule qu'elle me renvoya me signifia clairement qu'elle n'avait pas compris un traître mot de ce que je lui avais dit. Tant mieux. Je ne voulais pas qu'elle me réponde. Tout en marchant dans les pas de Basile, je détaillais mon environnement. Pas la moindre souche, pas un seul tronc où grimper, pas de rocher creux où planquer des trucs. Rien. Juste des murs crasseux et striés de rayures. Celles-ci avaient dû être infligées par les détenus, sûrement pas par des gardiens. Et à en juger par leurs visages sombres et leurs expressions, eux aussi devaient penser la même chose que l'hôtesse. Je grognai sourdement en me tassant un peu plus sur moi-même. cela me permit de tous les regarder sous les cils, plus encore que d'ordinaire, étant déjà petite.

Là-bas, il y avait un escaliers, vers lequel se dirigea Basile. Il se tendit imperceptiblement. Nous devions approcher du deuxième étage. D'ailleurs, cela me semblait être un abus de langage. Normalement, le deuxième étage est celui qui vient après le premier, pas le rez-de-chaussée. Donc, logiquement, si les cours d'Anne n'étaient pas erronés, l'étage réservé aux détenus était en réalité le premier... Bah ! Tant pis, j'm'en fiche ! Premier ou deuxième, quelle importance cela avait-il ?

Nous montâmes les degrés les uns après les autres, et plus d'une fois, une tentation étrange s'empara de moi. J'avais déjà ressenti cela au lycée, également dans les escaliers. Une sourde envie de sauter au bas des marches. Juste pour voir si je me faisais mal ou pas. Mais je me contins. J'étais censée monter ces marches n'est-ce pas ? Alors je les monterai, même si je répugnais à obéir. Si Basile avait osé me frapper, c'était qu'il était peut-être capable d'aller plus loin et de m'imposer sa volonté. Je frissonnai de joie à cette idée. Le doux Basile, qui s'efforçait d'être le gentil au milieu des méchants, me battre pour me faire obéir ? Si cela arrivait, j'étais absolument certaine qu'opposer la plus farouche résistance possible serait extrêmement jouissif. Je souris par avance sous ma muselière, et me surpris à rire encore. Un gardien que nous croisions à ce moment-là me toisa d'un air étrange. Etonné. Encore mon rire, si déplacé en ces lieux. Je lui adressai un signe de tête agrémenté d'un regard prometteur. S'il venait jouer avec moi, j'étais sûre que nous pourrions bien nous amuser...

Basile m'entraîna jusqu'à ce qui me paraissaient être des douches et me confia un uniforme de la prison, que lui avait donné l'hôtesse sans que je la voie faire. Il me demanda d'entrer dans les douches et de me changer. Puis, remarquant enfin que quelque chose clochait quand je refusai de m'exécuter, il m'aida à me défaire de ma camisole, après un temps d'hésitation. Quand je sentis mes bras se libérer, j'eus envie de lui bondir dessus pour me forcer à me retirer également la muselière. Mais non. Je me retins, forçant la première partie de moi à se taire et se calmer. Cela requerra toute ma volonté et je restai un instant figée par mon combat intérieur.

Puis je finis par me ressaisir et poussai la porte des douches. Dedans, il y avait déjà quelqu'un. Une femme, au teint cireux, qui m'avait l'air complètement shootée. Ses yeux éteints et son manque d'attention en voyant entrer une gamine avec une muselière me mirent sur la voie. Elle retourna toute entière à sa concentration et à sa douche froide et me délaissa. Je regardai distraitement mon nouveau costume avant de soupirer.

Je me débarrassai tout d'abord de la camisole, en entier, en défaisant chacune des boucles qui restait, en prenant tout mon temps. cela devait probablement faire enrager Basile, dehors, ce qui me faisait bien rire. Puis j'enlevai mon uniforme de la prison d'avant et le remplaçai par celui de ma nouvelle maison, DearDeath. Il était frais contre ma peau, mais rugueux. Je soupirai à nouveau. L'orange... Je trouvais cela beaucoup trop voyant comme couleur. Pourquoi n'avais-je pas eu droit à du gris, comme pour certains détenus que j'avais vus dehors ? C'était bien plus pratique pour la chasse à la nuit tombée ! Le jour, repérage des lieux, et le soir, voire les nuits de pleine lune, la traque de la proie perdue. Je ris un peu, pas du même rire que d'habitude, me saisis de mon vieil uniforme et de ma camisole, puis ressortis. Je les tendis à Basile avec un grand sourire de gosse, mes yeux plantés dans les siens. J'attendais le prochain coup avec impatience, me demandant s'il oserait le porter.

Il m'ignora et me guida jusqu'à ma cellule. Je grognai un instant de déception, mais passai outre. Pourquoi me mettre de mauvaise humeur alors que je viens à peine d'arriver ? En s'arrêtant devant ma cellule, Basile me désigna la porte.

-Voilà ta cellule, se contenta-t-il de me dire. Bonne chance.

Quoi ?! C'était tout ? Juste un : "tiens, voilà ta niche, démerde-toi !" ? Je me révoltais devant autant de simplicité. Cette cellule était juste... dans un total dénuement ! Un lavabo, des chiottes et quatre lits... Je laissai mes épaules s'affaisser. D'accord, je venais d'être transférée dans ce qu'on m'avait dit être la, je cite : pire prison du monde. M'enfin, quand même ! Ils auraient pu faire preuve d'un peu plus de bon goût, mettre, je sais pas moi... euh...

-Une lampe de chevet !

Cette exclamation m'avait totalement échappé. Je retins ma respiration juste après. Je venais peut-être de gaffer, qui sait. Peut-être y avait-il eu des lampes de chevet, à une époque, mais que des détenus plus malins que les autres s'en étaient servis pour en tuer d'autres. Après tout, ceux qui vivaient ici n'avaient en général plus grand chose à perdre. Je tournai la tête vers le cuisinier, me demandant si j'étais censée entrer maintenant ou si j'avais quartier libre jusqu'au couvre-feu si couvre-feu il y avait. Mon expression faciale parlait plus facilement que moi, et je me sentis soudain très mal à l'aise, debout. Très vulnérable, surtout au niveau de l'abdomen. Je tombai accroupie et détaillai à nouveau mon environnement depuis ma nouvelle position. Des grilles de chaque côté du couloir, toutes ouvertes. Et les cellules étaient vides, comme la mienne.
d'ailleurs, dans cette dernière, trois des quatre lits étaient vraisemblablement utilisés par d'autres personnes.
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MessageSujet: Re: DLN [Terminé]   DLN [Terminé] Icon_minitimeSam 1 Mar - 16:07

Je me sens un peu honteux, quand même, de l'avoir frappée. C'est dur de ma part de claquer une gamine comme ça. Mais son rire est si pervers ici. Si déplacé. Je n'en peux plus, je crois devenir fou. Je ne veux pas devenir un monstre, comme ces gardiens qui regardent mal ma petite sœur.
Je ne comprends décidément pas cette gamine. Elle me donne la nausée et me terrifie. Est-ce qu'Emilie serait devenue comme elle à son âge ? Je ne veux pas le savoir. J'ai peur de ce que je pourrais découvrir. Après tout, elle serait peut-être redevenue saine et sans problème. On ne sait jamais de quoi sera fait l'avenir. On ne sait jamais. La preuve, me voilà à DearDeath en pleine Amérique avec un lieu de travail étrange et un quotidien mouvementé.
Elle a une camisole. Dans son dossier, il m'est recommandé de lui enlever une fois qu'elle sera dans sa cellule. Elle ne doit pas pouvoir faire grand chose avec, en effet. Je m'imagine très mal avoir une camisole. Un cuisinier avec une camisole, la blague. Rien que pour ça, je ne veux pas devenir fou. Sans la cuisine pour me sauver, je deviendrais dangereux.
Une fois devant sa cellule, la jeune fille semble déçue. Oui, c'est sur il n'y a rien mais elle s'attendait à quoi ? A une télé grand écran avec une PS3 qui l'attendait ? Et un toboggan en sus ? Nan mais vraiment, les jeunes de nos jours. On est en prison, c'est le grand luxe ni pour eux , ni pour nous. Si cette gamine savait combien je rêve d'une douche à moi tout seul.
Elle crie le nom d'une lampe de chevet et je me mords la lèvre. Est-ce qu'elle cherche à invoquer un démon ? Ou un pokémon ? Lampdechvé ? Je suis perplexe mais je ne lui pose aucune question, trop absorbé par la tache sur le sol à coté du lit d'Alice. Est-ce que c'est du sang ? Est-ce que c'est bien le lit d'Alice ? Je ne sais pas et à vrai dire ça me terrifie plus que cette gamine à la muselière.
Soudain la gamine tombe accroupie et je la fixe. Est-ce que c'est un subterfuge ? Je m'approche prudemment et la redresse. Prenant sa température, je constate qu'elle a de la fièvre. Alors je pénètre dans sa cellule et l'allonge sur le dernier lit de libre.


« Reste ici le temps que ça passe. »

Malade ? Comédienne ? Quand même, on ne peut pas mimer la fièvre … si ?
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Angélique Loiseau
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MessageSujet: Re: DLN [Terminé]   DLN [Terminé] Icon_minitimeSam 1 Mar - 20:21

Basile posa sa main sur mon front, probablement pour relever ma température. Puis il dut constater que j'avais de la fièvre, et moi-même, je me sentais un peu mal. Peut-être un mal des transports un peu tardifs, ou alors je ne me sentais pas à l'aise dans ma nouvelle maison, comme dans les précédentes. Quoi qu'il en soit, le monde commençait à tournoyer autour de moi. Ah ben non, c'était juste Basile qui me guidait jusqu'à un lit. Il m'allongea dessus et me dit :

-Reste ici le temps que ça passe.

C'est moi ou... ou est-ce que je n'avais ni grogné ni entonné mon "bleu, blanc" rituel ? Pour la première fois, je n'avais pas protesté contre un contact avec quelqu'un, si prolongé. Cela me coupa le souffle et je crus suffoquer. Mais très vite, mes bonnes manières revinrent et je me retrouvai collée au mur auquel était adossée la couchette. Le souffle court, je réussis à articuler avec difficultés une menace à peine voilée.

-Ne me touchez pas... Plus jamais...


Je haletai encore quelques secondes, les yeux clos, en me balançant d'avant en arrière, pour me calmer. Faire une victime dès mon arrivée pouvait être extrêmement amusant, mais si je n'avais plus ma camisole, il me restait la muselière. Et comme je n'avais rien d'autre que mes dents pour me battre, il me semblait inapproprié de déclencher quoi que ce soit maintenant. En effet, dès mon entrée dans ma première prison, suite au procès, on m'avait coupé et limé les ongles pour m'empêcher de griffer d'autres personnes. Je devrai attendre encore un peu de temps avant de pouvoir à nouveau m'en servir, pour peu qu'on me les laisse.

Finalement, un long soupir souleva ma cage thoracique et le calme revint sous mon crâne. Je levai les yeux vers Basile et le détaillai. Grand et blond, des yeux bleus. Une bien belle cible. Belle au sens physique et au sens challenge. Un tel morceau se débattrait... Je me pris à me lécher les lèvres sous ma muselière. M'accroupissant sur le lit, là ou je n'étais qu'assise auparavant, j'étirai le cou en avant.

-Est-ce que vous aimez jouer, Basile ?

Mes yeux plantés dans les siens, je cherchais quelque chose dont j'ignorais encore l'existence. Peut-être un défi, peut-être un sentiment de dégoût à mon égard. Peut-être encore autre chose. Mais une chose était certaine, je ne savais pas de quoi il s'agissait. Puis un nouveau rire, irrépressible, sortit de ma gorge, et je sus que j'avais perdu pour toujours l'espoir  de trouver ce que je cherchais au fond de son regard bleu.
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MessageSujet: Re: DLN [Terminé]   DLN [Terminé] Icon_minitimeDim 2 Mar - 15:27


Elle a vraiment l'air de se sentir mal. J'ai un peu de pitié pour elle mais au fond pas tant que ça. Elle est vraiment très étrange comme détenue. Elle ne semble pas comprendre que si elle se montre faible dès le premier jour, les autres détenus et les gardiens les plus mal intentionnés n'hésiteront pas à ne faire qu'une bouchée d'elle. Je vois très mal comment elle pourrait s'en sortir si elle est est si faible. Je ne donne pas franchement cher de sa peau. D'ailleurs, pourquoi est-ce qu'elle est là ? A son jeune âge, que peut-elle avoir commit de si terrible ? Encore une gamine effrayante comme dirait Ulrick.
Elle est sur la défensive. Qu'elle essaye de venir me chercher qu'on rigole … Je soupire et recule d'un pas. On ne pourra pas dire que je n'ai pas fait mon maximum pour bien accueillir ma détenue. Je regarde vers le couloir et une sueur froide me coule le long du dos. Être de ce coté des barreaux ça fait vraiment très bizarre. Je ne vais pas m'attarder ici. Un vague de dégoût monte en moi.
Et voilà qu'elle se balance en arrière. Non mais elle est complètement maboule en fait. Je recule encore d'un pas, par sécurité, me rapprochant des barreaux de la cellule terrifiante. Qu'est-ce qu'elle fait ici et pas dans un asile mieux équipé ?
Elle se rapproche de moi et je ne cille pas. Je ne dois pas me montrer faible, hm. Je dois lui tenir tête et la maîtriser si besoin. Je ne veux pas arriver à la violence mais quand on a pas le choix … Et puis ça va, elle a une muselière. Elle ne doit pas être si dangereuse avec. Si ? Un instant d'hésitation me fait me poser quelques questions puis je lui réponds.

« Non, je n'aime pas jouer avec des enfants. »

Je tourne les talons et m’arrête. Un ange passe. Un nouveau rire retentit. J'ai envie de la frapper, ce rire est malsain et mal placé. J'inspire plusieurs fois et je souris. Tout va bien aller. Lui tournant toujours le dos, je lui adresse une nouvelle fois la parole. Ma voix est dure et sans une once d'affection.

« Tu as quel âge au juste ? »
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MessageSujet: Re: DLN [Terminé]   DLN [Terminé] Icon_minitimeDim 2 Mar - 16:39

-Tu as quel âge, au juste ?

Quel âge ? Il y eut un long silence, très long. Quel âge avais-je ? Je baissai le regard, absorbée par sa question. Mon âge… Qu’est-ce qu’on m’avait dit chez Anne ? Retrouvée à dix ans environ. J’ai passé ensuite quelques années avec elle. Peut-être cinq ou six. Ou plus. Je fis un effort de mémoire pour me rappeler. Sept ans et huit mois. Cela me faisait dix-sept… non, dix-huit ans ! Dix-huit… C’est… pas un nombre rond… Mais c’est l’âge légal pour se retrouver en taule. Je marquai encore un peu le silence, l’air de signifier que je ne lui répondrai pas, puis finalement ouvris la bouche.

-Dix-huit, je crois. Mais je peux me tromper, j’ai eu un… blanc… dans ma vie, un blanc d’une durée indéterminée.


Je détournai le regard et me recouchai. Allongée sur le lit déjà fait, je m’aperçus qu’il avait en fait déjà été utilisé. Je me sentis mal à l’aise d’avoir piqué le lit de quelqu’un, même simplement pour peu de temps et en descendis. Me remettant sur pieds, je cherchai un lit vide du regard. Là, en hauteur. Celui du côté opposé à celui où je me trouvais à l’instant. Je m’accroupis, pris mon élan et bondis. Franchement, je me félicitais chaque jour de mes facultés de détente sèche. Il paraît que le record du monde de saut vertical était de… quelque chose comme 1,80 mètres de haut. Le type qui avait réalisé cet exploit s’était filmé pour le prouver. Il avait sauté sur une pile de pneus de voiture haute comme sa taille à lui. Et le mec mesurait bien 1,80 mètres au moins. Si je ne bondissais pas si haut que lui, j’étais tout de même très fière de mon mètre soixante-dix.

J’arrivai à grimper sur le rebord, placé à la hauteur du sommet de mon crâne. Je me tirai à la force des bras sur le matelas et me retournai vers Basile. Je m’accroupis juste au bord, à la limite de tomber et m’amusai quelques secondes à me balancer pour voir si je finirais ou pas par basculer. Alors que je manquais de glisser et de m’étaler par terre, je repris la parole.

-Y a-t-il autre chose que je devrais savoir ? Des horaires, des règles particulières, des interdictions autres que les interdictions amusantes ?


Je haussai un sourcil et dévisageai le cuisinier. Il était bien gentil se garçon, et je le sentais très nettement sur la défensive. Mon attitude le troublait. Non, le perturbait carrément, l’agaçait, créait en lui des remous dont il ne soupçonnait pas l’existence. Cela déclencha à nouveau un petit rire, vite achevé. Je me tus et me sentis soudain dans l’obligation absolue de fredonner quelque chose. C’était devenu vital en l’espace d’un instant. Comme rien ne me venait à l’esprit, je fus prise de panique et cherchai fébrilement tout autour de moi un indice qui me mettrait sur la voie d’une chanson. Puis l’illumination. Je me calmai, m’immobilisai et cessai brutalement le « bleeuu, blanc » qui s’était installé tout seul.

-Ring around the rosie. Pocket full of posies. Ashes, ashes. We all fall down...

La musique m’apaisa rapidement et je refermai la bouche, rassérénée.
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MessageSujet: Re: DLN [Terminé]   DLN [Terminé] Icon_minitimeLun 3 Mar - 18:39


Elle semble réfléchir intensément. Je lui ai demandé son âge, pas son CV intégral. Oh, tous ces gens me fatiguent. J'ai juste envie de me casser et de me mettre au lit. Je n'aime pas cette fille décidément, elle me met mal à l'aise. Elle me semble être le contraire d'Alice. Trop forte, trop déterminée, trop sûre de ce qu'elle pense et de ce qu'elle veut. Non, je ne supporte pas les gens comme ça, surtout à DearDeath. Ici, c'est l'enfer. Ça vous change un homme. Définitivement, peut-être plus que la guerre. La guerre on a espoir qu'elle s’arrête. Ici on sait que rien ne sera jamais fini.
Elle a dix-huit ans, alors, hein ? Dix huit ans. A dix huit ans, j'achetais des pétards pour faire des feux d'artifices avec des potes dans le terrain derrière ma maison. A dix huit ans, ma pire action de rébellion était de refuser de mettre la table ou de sortir le chien, Médor. A dix-huit ans, je n'imaginais pas que des gens de mon âge puissent être meurtriers et qu'une prison comme ça puisse exister.
Elle se rallonge après m'avoir répondu et je la regarde, de dos. Dix huit ans. Je n'en reviens pas. Au moment où je vais pour partir, je la vois se relever et sauter sur le lit en face. Elle se prend pour un singe ? J'ai déjà du mal à me lever le matin alors faire ça. Oh, je me fais vraiment vieux … J'ai presque trente ans, c'est pas rien quand même. Les années passent et je ne vais pas en m'améliorant.
Elle commence à se balancer comme un enfant qui teste les limites de ses parents. Mais je ne suis pas son père. Je ne la rattraperais pas si elle se gamelle comme une crèpe sur le sol en béton de sa cellule. Je rirais plutôt. Elle joue un peu trop avec le feu, elle aura bientôt un retour de karma sur le coin de la gueule. Et ce sera bien fait.


« Les gardiens te donneront ces informations quand tu auras le droit de sortir. Évite juste le dernier étage. »

Je me répète mais bon, on sait jamais des fois qu'elle ait toujours cette idée suicidaire en tête.
Elle continue de me regarder avec ses yeux transperçant. Elle me fout vraiment trop mal à l'aise, c'est dingue. Je lève les yeux au ciel et m'éloigne doucement avant de l'entendre chanter, une chanson sans queue ni tête. Une comptine d'enfant sans doute. Je m'éloigne, laissant la porte de sa cellule ouverte. Si elle a encore des questions, elle pourra toujours me rattraper. Je veux juste aller sous ma couette …
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MessageSujet: Re: DLN [Terminé]   DLN [Terminé] Icon_minitimeMer 5 Mar - 16:26

Les infos plus tard, n'est-ce pas ? Mais toujours le même ordre d’éviter le troisième étage. Bon sang, mais je veux savoir, moi, ce qu’il y a en haut ! Je grondai un coup, pour la forme, avant de m’allonger sur mon lit. A moi. Je fermai les yeux et essayai de me calmer pour laisser le temps à la fièvre de retomber. Je m’endormis quelques secondes et lorsque je me réveillai, il faisait nuit et Basile était parti depuis longtemps. Finalement, y avait-il un couvre-feu ? Avais-je le droit de sortir maintenant, ou me ferais-je aligner si j’essayais ? Je me redressai sur mon matelas et m’assis dessus. Je me frottai les yeux du dos de la main et bâillai copieusement. Le lit grinça et mes coloc’ remuèrent dans leur sommeil. Ah ouais, il était si tard que ça ?! Les gens dormaient déjà et si j’essayais de sortir, je risquais de tous les réveiller.

Je poussai un long soupir et réfléchis à ce que m’avait dit Basile. Il ne jouait pas avec les enfants. Deux messages. Le premier, très clair : je ne jouerai pas avec toi. Le deuxième, qui me faisait enrager : tu es une enfant. Bordel, j’ai dix-huit ans ! S’il avait dix ans de plus que moi, c’était bien tout, de quel droit me traitait-il de la sorte ? Je grondai sourdement en griffant mes bras. Un uniforme à manches courtes, orange flash. Ah, qu’est-ce que je détestais cette couleur ! Je sifflai de rage, comme un gros chat. Le dos gonflé, rond, je ressentis un profond malaise. Comme si quelque chose voulait sortir de ma colonne vertébrale. Je poussai celle-ci vers l’extérieur de mon corps, en vain, elle ne voulait pas se détacher de moi.

Je fus prise de convulsions violentes, mais courtes et étroites. Mon corps se courba en une parabole crispée, puis retomba. L’incident me laissa tremblante et haletante, incapable de comprendre ce qui s’était produit. Ne restait qu’une puissante volonté de me faire mal. Je fixai mes ongles limés dans la lueur blafarde de la lune, qui filtrait dans le couloir. Ma respiration s’accéléra encore et mes doigts se crispèrent d’eux-mêmes sur mes avant-bras. Malgré leur longueur quasi microscopique, je parvins à les enfoncer dans ma chair suffisamment pour ressentir une vive souffrance et ma peau se déchirer. Je me recroquevillai sur moi-même, le menton collé à la poitrine et les paupières serrées. Un sanglot douloureux lacéra ma gorge sans que je comprenne d’où il venait et pourquoi il venait. Je me serrai sur moi-même plus encore et tentai de contenir mes pleurs.

Espèce d’idiote ! Pourquoi tu pleures ?! Je levai la main et me giflai. Le problème, c’est que je m’y attendais, et je ne ressentis aucune douleur. Simplement un sentiment de… bêtise. Pourquoi me giflais-je ? Pourquoi avais-je tenté de me faire du mal ? Pour recouvrer la raison ? Mais étais-je saine, maintenant ? N’étais-je pas plutôt désespérément atteinte ? Que je me fiche complètement de la douleur était une chose, que je cherche à me l’infliger moi-même en était une autre. Je me remis à griffer mes bras, dans l’espoir que la douleur me réveille et m’empêche de continuer. Cela fonctionna. Je me détendis brusquement et m’aperçus que tous mes muscles s’étaient tendus comme des câbles. A nouveau, ma respiration se fit haletante, puis mes paupières se fermèrent et je me rendormis, pour le reste de la nuit, espérais-je.
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