ATTENTION : Ce RP contient du contenu (c'est fou hein) mâture, d'ordre sexuel. Il est possible qu'il y ait des trucs de bondage et de SM aussi, on sait jamais. Ils se découvrent.




I think U know ♫ TVXQ

Nous étions tous les trois bien bourrés. Nous, Basile, Luckas et moi. Nous avions foutu le boxon dans une salle du bar du village voisin, puis dans le réfectoire même de la prison. L'heure était au lever pour certains employés de DearDeath, les oiseaux commençaient à chanter et le soleil à pointer le bout de ses rayons. Pourtant, pour Luckas et moi, la nuit n'était pas encore finie. J'ignorais combien de temps encore elle allait durer, si véritablement il se passerait quelque chose d'intéressant, mais je savais que je ne m'endormirais frustré. Au pire, je m'endormirai en pleine action. A moins que Luckas ne sombre avant moi ? Non ! Je trouverai tout de même un moyen de tirer parti de sa délicieuse présence.

Je m'étais installé dans son lit, bien au milieu du matelas, complètement nu sous les draps et bien imbibé à l'intérieur, tellement qu'on le sentait aussi à l'extérieur. J'espérais ainsi qu'il s'apercevrait de ma présence lorsqu'il voudrait rejoindre sa couche et cela ne manqua pas. Il avait été long cependant et j'avais commencé à dormir. Ou plutôt, j'étais dans un état situé entre le sommeil et la veille, un état qui provoquait toujours de puissants délires, surtout quand l'alcool était de la fête. Alors, lorsqu'il m'écrasa presque, je crus qu'il s'agissait d'un gros dinosaure mangeur d'Hommes ! Heureusement, le contact de sa main chaude sur ma nuque, accompagné d'une agréable odeur de gel douche pour homme, me sorti de mon delirium cauchemardesque. Le temps d'ouvrir les yeux, la bouche de Luckas était sur la mienne. Agréable. Inquisitrice. Oh oui... Délicieusement inquisitrice.
Je fis alors passer mes mains dans ses cheveux. Ils étaient frais, un peu humide, forts. Fraîchement lavés. Tout en jouant avec sa langue sans me priver, j'agrippai quelques touffes blondes entre mes doigts, tirant un peu, juste assez pour être à la limite de la douleur. A moins que l'alcool ne me fasse faire plus, mais je n'étais certainement pas assez sobre pour m'en rendre compte. En revanche, j'étais assez conscient de mon environnement pour sentir le corps de Luckas sur le mien. Il m'excitait tellement... Ah oui, en effet. J'étais très excité. Très tendu.
Il fit alors cesser le baiser, pour humidifier ma gorge et mon torse. Bien que j'ai été déçu au début, je ne pus que gémir de joie sous l'effet que me procurait cette langue. Les yeux fermés, je m'appliquai à forcer un peu mes réactions pour l'exciter un maximum. Il était absolument hors de question qu'il change d'avis maintenant. Pourtant, il me fit peur, un instant. Car tout s'arrêta. J'étais en train de me tortiller très légèrement sous lui, en faisant de ma gorge des sons interdits aux moins de dix huit ans et... STOP ?
Je me figeai et ouvris les yeux, le fixant. Oooh... Il se délectait de mon corps ainsi abandonné à tout ce qu'il voulait lui faire. Je répondis à son sourire provocateur et me redressai sur les bras. La tête me tourna un instant, mais je réussis à stabiliser la machine.

« Mon pantalon ? Non, il a dû penser qu'il n'était plus indispensable. »

J'enroulai un bras autour de sa nuque tout en me projetant dans sa direction. Je lui arrachai un baiser tout ce qu'il y avait de plus langoureux sur terre, mordillant sa lèvre et sa langue, et saisit sa main de la mienne qui ne faisait encore rien. Je guidai alors ses doigts sous les draps, pour qu'ils remontent ma jambe, et ma cuisse. Et je le lâchai, l'abandonnant. A lui de décider ou non de poursuivre.
Pendant ce temps, je me gorgeai de son odeur de propre tout autant que de ses baisers. J'aimais tellement plus les effluves savonneuses que celles des parfums trop capiteux. Plus t'en mets, plus t'en as, était un slogan à appliquer avec modération.

Et quand ma langue se délie ~
C'est l'éloquence de mes silences ~♪

Je craignais toujours qu'il ne change d'avis. Après tout, l'alcool aidant, certains hommes pouvaient avoir envie de... « tester ». Jusqu'aux limites. Mais quand ça devenait trop réel, ils fuyaient. Loin, très loin. Retrouver leur petite femme soumise qui sert de faire valoir à leur virilité. Mais Luckas n'était pas ainsi. Il frôla mon entrejambe du bout des doigts, me faisant frémir et soupirer doucement, là, contre ses lèvres. Mon cœur se mit soudainement à battre la chamade, juste par ce contact, plein de promesses jusqu'ici pas vraiment espérées. Je goûtai à fond la saveur de ce moment intime, charnière. Ce petit instant d'ultime hésitation, avant que tout s'accélère et que nous ne pensions plus du tout aux conséquences.
Les lèvres de Luckas vinrent entourer mon oreille, puis glissèrent sur ma gorge. Je détournai la tête pour lui laisser encore plus de surface libre à explorer. Mes soupirs devinrent un peu plus marqués alors qu'il empoignait mon sexe à pleine main. Tout mon corps se tendit et j'eus l'impression, pendant quelques secondes, de manquer d'air. Avant de réussir à détendre un peu la zone de mes poumons. Il allait me faire mourir de plaisir s'il continuait sur cette lancée.
Luckas me fit alors retomber sur le dos et commença à parcourir mon corps de sa langue, descendant progressivement alors que ses doigts s'activaient sur mon membre. Le rythme de mon souffle était complètement cassé, j'avais des sursauts au gré de sa langue, au fur et à mesure qu'il touchait des zones particulièrement sensible. Et puis, il me relâcha et lécha mon entrejambe sur toute sa longueur, que j'espérais assez importante pour ne pas le décevoir. Quelques gémissements saccadés franchirent mes lèvres et je levai un bras pour le placer sur mon front, juste au dessus de mes yeux, mon valide clos.

"Luckas..." soupirai-je presque malgré ma volonté.

L'agréable jeu pris alors la forme d'une délectable torture. Il s'amusait avec mon sexe, ne se décidant pas y aller franchement. Comme un adolescent inexpérimenté, je me pris à craindre de jouir. Je n'étais pas totalement maître de moi même après cette soirée tout particulièrement arrosée. En fait, je n'étais pas maître de moi du tout. J'étais peut être capable du pire comme du meilleur, en matière de performance comme d'inventivité. Je regrettai qu'il n'y ait pas quelques jouets à disposition pour me canaliser un peu.
Lorsqu'enfin, il se décida à me prendre en bouche, je relâchai un gémissement puissant et inattendu, de ma part. J'avais été pris par surprise. Mon corps tressaillit à nouveau sous ses doigts encore tièdes et mes mains accrochèrent le drap, le serrant fortement. Je devais me contenir. Encore un peu. Un petit peu...

Il cessa. Je soupirai longuement, soulagé d'avoir réussi à me retenir. Et il me griffa. Je retins un cri de justesse, bloquant ma respiration. Et ses dents s'attaquèrent à mes tétons. Je mordis ma lèvres inférieure, presque jusqu'au sang, et sentis l'effet de la douleur se diffuser lentement en direction de mon bas-ventre. Finalement, je gémis, langoureusement.
J'eus alors un instant de peur viscérale. Un souvenir, trop flou pour que je l'identifie. Mais c'était lié à cette douleur excitante. Je cessai alors de gémir et de bouger. Mon œil se rouvrit, je le posai sur Luckas. Luckas. Bien, c'était très bien. Ma peur s'estompa, jusqu'à disparaître. Je soupirai longuement pour me reprendre et me détendre. Au moins, ça avait calmé un peu mes ardeurs ce qui, dans cette situation, était une bonne chose. Je ne manquais plus d'exploser à chaque seconde.

Je glissai mes doigts dans les cheveux de Luckas, qui n'étaient plus si bien coiffés que d'habitude. Et j'appréciais ça, autant que j'appréciais sa tenue impeccable dans sa vie quotidienne. Mais là, à découvert, il était tellement... A découvert ? Hey, non ! Pas totalement.
Je caressai d'abord son dos, faisant lentement glisser mes mains sur sa peau, appréciant les reliefs de ses muscles. Et puis, revenu aux épaules, je l'attrapai et le repoussai sur le côté. Je ne sus pas vraiment, dans mon état nébuleux, s'il avait capitulé ou si j'avais réussi cet exploit tout seul. Dans tous les cas, Luckas se retrouva à ma merci. A mon tour de l'explorer. Je devais surtout le débarrasser de cet affreux pantalon de jogging qui était à dix lieues de tout ce qu'il pouvait y avoir de glamour.
Je partis de son nombril, y insérant ma langue sans retenir les effluves baveux, et remontai doucement. Un peu comme lui l'avait fait pour moi auparavant, sauf que je ne lésinai pas sur l'humidité, façon gastéropode en manque. Et pendant que je l'occupais ainsi, mes mains se glissèrent dans son pantalon, au niveau de ses hanches. J'abaissai le vêtement, jusqu'à mi-cuisse, laissant sciemment mon torse frôler son sexe. Et stoppai le contact, brisant le fil presque gluant qui m'unissait à sa peau. Je me léchai lentement les lèvres, sans oser risquer le regard  de braise. Etant bourré, il pouvait facilement se transformer en regard bovin dégueulasse.
Je battis ensuite en retraite plus loin sur le lit et attrapai les jambes de son pantalon, pour l'en débarrasser une bonne fois pour toutes, puis le balançai quelque part dans la chambre. Et maintenant, j'allais pouvoir passer aux choses sérieuses.

Mettant de côté la grâce dont je pouvais éventuellement faire preuve sobre, je me mis à califourchon au dessus de lui, bassin contre bassin. Il avait peut être un air paniqué, ou alors il me dévorait du regard. J'ignorais tout de ses expériences sexuelles, absolument tout. Et je préférais éviter de le regarder en face, par peur de ce que je pouvais y découvrir. Alors tant pis, fuck the world. J'allais y aller, tout seul, et je verrai bien si ça lui disait de prendre le relais. Ou de... Faire tout à fait autre chose.
Je joignis nos deux membres tendus dans ma main et commençai les va-et-vient, bougeant légèrement mon bassin d'avant en arrière. Mon souffle retrouva son caractère erratique alors que je me concentrai pour ne pas partir dans le grand n'importe quoi de l'incontrôlable. Garder un rythme, c'était important, pour le moment. Une fois que j'eus assuré cette phase du plan, je me cambrai un peu et passai mon bras en arrière. Il me fut beaucoup moins évident que les autres fois de trouver mon entrée. J'avais la coordination d'un canard boiteux sourd et aveugle et les mouvements n'amélioraient pas vraiment les choses. Je vainquis tout de même et gémis longuement lorsque je réussis à introduire un doigt en moi. Ca faisait un moment... La dernière fois que j'avais couché avec quelqu'un, ça n'avait pas été dans ce rôle. Et puis, même avant ça, je n'avais pas eu une vie trépidante dans ce domaine. C'était un coup par-ci, par-là, même pas une fois par mois. J'espérais qu'avec Luckas, ça durerait un peu plus longtemps qu'une nuit.

Malgré l'alcool, la préparation restait douloureuse. Mais j'avais beaucoup de mal à me faire à l'idée de m'introduire dans un homme, sans vraiment en connaître la raison. Je me cantonnais dans ce rôle.
Lorsque la douleur se transforma en plaisir, plutôt rapidement d'ailleurs, je me penchai en avant, les deux mains en appui sur le lit, et embrassai langoureusement Luckas. Mon corps se frottait au sien, demandant plus, plus, toujours plus. Mon cerveau était totalement reparti en mode instinctif maintenant. J'étais tout fébrile, de partout, ma respiration et les battement de mon cœur étaient en plein chaos. Je ne contrôlais même plus les gémissements, en fait, je n'avais même pas conscience des moments où ils sortaient de ma gorge. Je ne savais même pas si j'embrassais bien. Ce devait être un gros bordel du point de vue de Luckas.

rien à voir mais tant pis ! ♫

Luckas répondit à mes baisers, l'intensifiant. Je le dévorai, me délectant du goût de sa langue, de ses lèvres, du contact humide de sa salive. Mon bassin se frottait au sien, toujours plus précisément à chaque instant qui passait. Je devais lutter pour respirer, plus contre moi même que contre la fougue de Luckas. Je le sentais réagir sous moi, mais jamais il ne laissait échapper vocalement son plaisir. Peut être qu'en d'autres circonstances, ça m'aurait inquiété. Mais là, j'avais encore plus envie de chercher à le faire crier. Et puis, son silence le rendait encore plus bandant, renforçant son image stricte. Je me sentait comme un jouet à sa merci, un esclave tout à fait volontaire.
Quand il recommença à me caresser, passant sur mes fesses, je donnai un petit coup de rein contre son entrecuisse, glissant un peu plus vers l'avant, arrondissant mon dos. Son sexe était si proche de mon entrée maintenant... Il pouvait décider à tout moment d'abréger la tension.
Et quand il griffa mon dos, j'éloignai mon visage du sien, pour pouvoir expirer un gémissement sonore. Mes doigts se crispèrent sur les draps, les tordant. J'avais eu un petit sursaut de plaisir et replongeai tout de suite après sur les lèvres de Luckas, abandonnant toute maîtrise de moi. Je le laissai me diriger sur sa mâchoire, dont je mordillai la peau, son cou, que je le léchai avidement...
Je le savais, nous allions bientôt y arriver. Je sentais son membre dur, dressé, complètement prêt à me pénétrer. Et moi même, je ne m'étais jamais senti aussi ouvert. Pourtant, quand il me murmura des mots à l'oreille, ce ne fut pas pour augmenter encore la tension érotique du moment.
Je ne réagis pas immédiatement, il fallut tout d'abord que l'idée trouve son chemin dans mon cerveau. Je me figeai, la tête sur son épaule, le souffle affolé. Oui, avais je envie de lui répondre. Nous avions tout ce qu'il fallait pour nous emboîter... Mais je sentais qu'il y avait autre chose. Comme je tiltais, je dessoûlai de plusieurs grammes. Une capote ! Oh, oui, ça j'en avais. Des normales, des nervurées, des fluo, des noires... J'en avais pour toutes les tailles aussi. J'étais équipé. Toujours. C'était ce que quelqu'un, je ne savais plus qui, m'avait chaleureusement conseillé quand j'avais commencé à sortir avec des mecs de façon sérieuse.

« Je reviens ! » m'exclamai-je.

Je sortis de la chambre après m'être plusieurs fois cassé la gueule. Une fois dans le couloir, je ne fis pas vraiment attention aux personnes qui pouvaient s'y trouver et fonçai directement dans ma chambre. Par chance, j'avais oublié de la fermer plus tôt dans la soirée. Enfin, dans la nuit.
Je fouillai le tiroir de ma table de nuit et choisis un paquet « RAINBOW ». Ca laissait du choix dans la couleur, même si dans l'état actuel des choses, je n'en avais strictement rien à foutre. J'en pris une et... Décidai finalement d'embarquer toute la boîte. On ne savait jamais.

Je jouai de chance sur le retour, puisque je ne croisai personne. Du moins, je n'avais pas vu qui que ce soit. Et en revenant dans la chambre de Luckas, je pris soin de refermer la porte. Qui se rouvrit. Mais enfin...
Je passai ainsi quelques secondes à refermer sans cesse la porte. Pourquoi elle ne fermait pas ??!! Finalement, j'attrapai une chaise et la plaçai devant le battant. Voilà, au moins on serait tranquille.

Je bondis ensuite sur le lit, atterrissant dans un beau plat, et brandis la boîte dans un geste de triomphe. Je me redressai pour vérifier que Luckas ne dormait pas. Il aurait pu capituler pendant ma courte absence. Ma notion du temps n'était, après tout, pas très fiable. J'avais très bien pu rester trois heures devant le tiroir de ma table de chevet sans m'en rendre compte.

Kim JaeJoong ♪ Kiss B (je te laisse méditer sur le titre...)

En tournant la tête sur le côté, je découvris le lit vide. Immédiatement, je m'inquiétai. Où était passé Luckas ? Est ce qu'il ne m'aimait plus ? Est ce qu'il avait finalement changé d'avis ? Est ce qu'il avait sauté par la fenêtre, sans omettre de la fermer avant de chuter ? Je sentis des larmes emplir doucement mes yeux et une moue tordre mon sourire, quand la boîte de capotes disparut d'entre mes doigts. Je sursautai et voulu me retourner, mais un souffle chaud irradia ma nuque. Je ne bougeai plus, heureux de retrouver mon Luckas, surtout dans mon dos. Bien que je n'ai rien compris à ce qu'il m'avait murmuré à l'oreille, le son de sa voix suffit à me ré-exciter. Parce qu'avec toutes ces émotions, j'avais pris un peu de mou.
Je le sentis alors se coller à moi et mon sexe se dressa contre mon ventre, alors que mon imagination s'activait furieusement. J'anticipais tellement ce qui devait forcément arriver dans pas longtemps. J'en avais le souffle court. Quand Luckas déposa sur mon cou et mes omoplates ses baisers, caressant mon dos d'une main, je frémis violemment et gémis longuement. J'avais chaud, tellement chaud. Et l'alcool n'y était plus vraiment pour grand chose.
Il me retourna sans que je m'y attende, mais j'écartai immédiatement les cuisses, alors qu'il m'embrassait sauvagement. Mes bras s'enroulèrent autour de sa nuque, pour l'empêcher de se dérober. Je calai mes jambes de chaque côté du bassin de Luckas, histoire de bien lui faire comprendre mes intentions.

Luckas me tira alors brutalement la tête en arrière, par les cheveux. Je criai, d'abord de douleur, mais je virai sur le plaisir presque immédiatement, souriant d'une façon sans doute un petit peu malsaine. Mes doigts s'accrochèrent à ses cheveux pendant qu'il me dévorait le gorge. Je me frottai à lui, perdant de plus en plus patience. J'avais l'impression de bouillonner à l'intérieur. J'avais un énorme vide. Je le voulais. Tout de suite. Sa chaleur à l'extérieur ne me suffisait plus.
Il se redressa alors au dessus de moi et je tombai sur le matelas. Est ce qu'il était en train de me provoquer, là ? En tout cas, j'aimais beaucoup son sourire et le lui rendis. Quand il me rejoignis, je l'attrapai par la nuque dans le creux de mon coude et l'embrassai aussitôt. Il était collé à moi, sa main excitait encore plus ma verge, même si je ne savais plus vraiment si je pouvais être plus excité encore.

Comme il ne venait pas, j'en déduisis qu'il fallait que je prenne les choses en main. J'ignorais pourquoi il me faisait attendre. Si c'était par jeu ou par hésitation, mais au fond, je m'en foutais. J'allais l'obliger à me dominer. C'était sans doute un peu paradoxal, mais j'étais bourré, ne l'oublions pas.

Je plongeai la main entre les cuisses de Luckas et attrapai son membre pour le diriger vers mon entrée. Une petite poussée du bassin suffit à l'avoir un peu en moi.

« Prends moi... » gémis je tout contre son oreille.

J'attrapai ensuite ses fesses poussai. Je ne sus pas vraiment s'il s'était laissé faire, j'avais vraiment trop la tête dans les nues. Des nuages un peu bourrés aussi, en plus. En tout cas, j'obtins ce que je désirai ardemment. La douleur me fit crier de plaisir et je me vengeai sur son cou, son oreille, ma mâchoire, le mordillant et tirant sa peau entre mes dents. Oui... Ca faisait vraiment un petit moment que je ne m'étais pas retrouvé dans une telle situation.

~ ♫ ♫ ~

Lentement, Luckas s'enfonça en moi. Je m'accrochais à lui, gémissant, cherchant mon oxygène. J'étais à la fois satisfait et frustré. Une sensation très désagréable, en fin de compte, mais je ne m'en plaindrai pas. De toute façon, toute cette pression explosa quand il commença à vraiment bouger en moi. Je ne me souviens absolument pas de ce qu'a pu donner ma voix à ce moment là. Sans doute un beau mélange de cris et de gémissements, sans doute accompagnés de paroles sans queue ni tête sur un ton suppliant.
Ce que je savais parfaitement, en revanche, c'était que je bavais. J'avais tellement de mal à me contrôler, à cause de... Tout. L'alcool, bien sûr, mais aussi le potentiel sexuel de Luckas, ainsi que la longue période de fantasmes qui avait précédé cet événement. Cette victoire.
Luckas avait des coups de reins fabuleux. Je ne doutais pas qu'il parvienne à me faire jouir facilement. En fait, pour parfaire le moment, il ne me manquait qu'une petite chose. Sauf que je ne savais absolument pas ce que c'était. Je ressentais toujours une légère frustration, alors que je n'aurai pas dû. C'était comme si, au fond de moi, je connaissais la réponse, mais que mon subconscient refusait de me la livrer. Un secret, trop honteux.

Et Luckas enfonça ses ongles dans la peau de mon dos. Toute ma frustration s'envola. Un sourire immense étira mes lèvres et je criai plus fort que jamais, m'accrochant de toutes mes forces aux muscles de mon partenaire. Mes cuisses se resserrèrent contre Luckas et j'embrassai, entre deux gémissements, toute la peau à disposition. Alors c'était ça. J'étais... Un de ces masochistes. Etrangement, ça ne me dérangeait pas plus que ça. Enfin, c'était si bon ! Plus Luckas me faisait mal, et mieux je me sentais. C'était comme si le plaisir que je ressentais par le bas s'en trouvait décuplé. S'il me faisait saigner, je savais que ça ne me dérangerait pas non plus. En fait, peut être que je saignais déjà. Il y avait comme un picotement.

Un coup de rein plus fort que les autres me fit me cambrer. Je sentais que ma délivrance était toute proche. Et j'espérais ne pas m'endormir suite à ça. Je voulais tellement continuer, jouer, pendant des heures. Une fois que nous aurions passé la première phase, défoulés, nous pourrions vraiment faire quelque chose. Et j'avais hâte, même si je savourais énormément l'instant. Enfin, nous finirions peut être aussi immédiatement endormis. Mais peu importait ! Je reviendrai dans ce cas !

J'étais en plein extase, criant et gémissant, quand... Plus rien. Enfin, si, tout de même. Il était présent, bien présent, au fond de moi. Mais il ne bougeait plus. J'ouvris les yeux, perplexe, pour le détailler. Il porta une main à mes cheveux pour remettre une mèche qui me barrait le visage en place. Ce n'était pas le moment. Vraiment pas. Tout mon corps vibrait et mon bassin bougeait légèrement, quémandant. Ca ne suffirait pas, cependant, à me satisfaire.
Et puis, pendant que je le regardais, pensant sérieusement à lui faire la morale, je me perdis dans les traits de son visage. Comme un adolescent. L'alcool me faisait vraiment régresser. Ses yeux, son sourire un peu tordu... Sa mâchoire, ses cheveux qui rebiquaient dans tous les sens... Mon Dieu, il était tellement plus que les quelques mecs que j'avais pu me taper à droite et à gauche. Il avait tout. Le physique, l'attitude, la mentalité. Dur et tendre à la fois. Comme un chocolat fourré. Même si, en l’occurrence, c'était plutôt moi le fourré. … Voilà que je tombais dans la niaiserie la plus totale.
Je me mordis la lèvre inférieure pour me forcer à revenir un peu sur Terre et pris une inspiration pour lancer sur un ton à la fois agacé et doux.

« Hum... Tu dois continuer à bouger, en fait. »

Et puis, je rougis de honte. Peut être qu'il faisait ça pour se calmer, pour s'empêcher de déjà jouir. Et je le poussai à la faute ! Oh, ça ne m'aurait pas dérangé, personnellement, qu'il se lâche avant moi. Les circonstances étaient largement atténuantes et puis, il y avait tellement d'autres façon d'en finir. Mais pour lui, il s'agissait peut être d'un drame.
Je détournai le regard, bafouillant mes excuses précipitées.

« Désolé. Tu fais ce que tu veux, hein, après tout. »

Une telle conversation était ridicule à cet instant. J'attrapai le visage de Luckas et l'embrassai fougueusement. Pourvu qu'il oublie. Tout. Je n'avais absolument rien dit. Rien du tout.
Pendant que je m'acharnais sur sa bouche et ses cheveux, mon bassin allait et venait, d'avant en arrière, dans une pitoyable tentative de me donner du plaisir.
Mes mains glissèrent dans le dos de Luckas, je frottais le bout de mes ongles sur sa peau. Je ne le griffais pas vraiment, je l'effleurais juste ce qu'il fallait pour qu'il en ait des frissons. Parvenu à ses fesses, je suivis la courbe de ses muscles fermes et assurai ma prise.
Mes doigts glissèrent vers son entrée à lui. Après tout... Je le massai doucement de l'index et, tout en faisant semblant de me concentrer uniquement sur mes baisers, vérifiais attentivement ses réactions. Allait il me rejeter ? Ou incroyablement aimer ? En fait, je ne savais même pas s'il avait déjà eu ce genre d'expérience. Ce n'était comme Basile, par exemple, qui était clairement gay et expérimenté. Il fallait voir comme il se déhanchait. Mais Luckas... Cet homme était tellement ambigu que je n'arrivais pas à déterminer dans quel sens il allait.

ILLUSTRATION:

J'étais dans l'attente, dans l'appréhension. Allait il me baffer, me renverser sur le ventre et me prendre violemment ? Après réflexion, ça ne m'aurait pas déplu... Mais tout de même, j'aurai été un peu déçu.
Au lieu de ça, je vis Luckas se mordre la lèvre et le sentis s'accrocher plus fort à mes cheveux. Même si j'aimais ça, je commençais à me demander si je n'allais pas finir cette nuit avec des trous. Demain, un bon shampoing fortifiant s'imposerait. Au moins, tout ça était un signe qu'il appréciait. Je souris avec sadisme, poursuivant mes petits ronds. Je m'amusais à le voir ainsi perdre les pédales.
Et puis, il me mordit. Je sursautai, lâchant un gémissement obscène, mon œil fixant le plafond encore obscure. Mon bassin donna un coup violent vers le haut et mes doigts s'enfoncèrent dans la chair musclée du fessier germanique. Mais Luckas me maintint fermement les hanches, m'empêchant de me mouvoir. Je respirais, comme lui, de manière à me faire tourner la tête. J'avais bien du mal à trouver un rythme, en fait j'avais même abandonné. Tant que j'avais assez d'oxygène pour survivre... Mais cet enfoiré faisait tellement durer le plaisir... En fait, la tension. J'aimais ça, vraiment. Mais mon corps ne pouvait pas s'empêcher de se rebeller.
Luckas abandonna ma gorge et me regarda, murmurant des mots qui firent à nouveau chavirer mon cœur. Peu importait les mots, finalement. Seule comptait la voix. Elle me semblait tellement érotique maintenant. J'étais tout de même impatient de connaître la réponse à la question qu'il avait posée. Oui ? Que voulait il ? Je le lui donnerais immédiatement.

Il sourit. Oh... Je me mordis la lèvre, toujours accroché à ses fesses. Qu'est ce qu'il préparait ?
Il me donna un coup de reins violent, qui me fit hoqueter de plaisir, si c'était possible. A chacun de ses assauts, je gémissais plus fort. J'avais à nouveau l’œil fermé et mon index s'infiltra en Luckas sans demander d'avis. Il fut assez vite rejoint par son voisin et je me mis à les bouger sans vraiment y penser. J'étais beaucoup plus concentré sur les ressentis violents de mon bas ventre.
Et puis, quand il commença à me pilonner, je laissai tomber les efforts. Mes mains s'accrochèrent à ses bras et quand je le pouvais, je léchais la sueur qui perlait sur son visage.
Jusqu'à ce qu'un coup, pas plus fort que les autres, se trouva cependant plus habile. Il me toucha plus profondément, bientôt suivi par un confrère imitateur. Au troisième, mes doigts se crispèrent sur la peau de Luckas et je me réfugiai dans son cou, la paupière fermement close, pour laisser sortir le gémissement ultime.
Après quoi, les assauts de Luckas prolongèrent l'orgasme, d'une façon tout à fait délicieuse, jusqu'à ce que je le sente se déverser en moi. C'était chaud, intrusif, encombrant. Et bon, terriblement bon. J'en soupirai même d'aise, un large sourire sur les lèvres.

Le corps bouillant de Luckas se détacha du mien et je ne le retins pas. Je restai plutôt de longues minutes sur le dos, à tenter de reprendre mon souffle. Mais j'étais heureux. Putain, tellement heureux. Jamais le sexe n'avait réussi à me faire me sentir aussi bien. J'avais beau savoir que mon ressenti était dû aux endorphines de la jouissance, je ne pouvais pas m'empêcher de penser qu'il y avait un petit quelque chose en plus. Un petit quelque chose lié à Luckas.

Une fois que je pus de nouveau bouger sans souffler comme un bœuf, je roulai sur le côté et m'installai à côté de Luckas. Je l'embrassai, légèrement, simplement du bout des lèvres. Je devais avoir l'air ridicule, à agir comme une fille en manque d'affection, mais c'était ce que j'étais. Sans les deux grosseurs dégueulasses du haut. Et aussi... Enfin bref, vous aurez compris. En plus, je pleurai. C'étaient des larmes de joie, de fatigue. Les nerfs qui craquaient d'une intensité trop forte. Mais c'était positif. Enfin, il me semblait.
Je descendis tout aussi doucement dans son cou, puis sur son torse, avant de passer directement à son ventre. Je léchai alors a magnifique tâche blanche que j'avais laissée sur sa peau. Oui, j'étais quelqu'un de dégoûtant. Enfin, pour certains. Mais j'aimais ça, mettre en avant ma vulnérabilité et ma soumission sexuelle. Est ce que ça faisait de moi un malade ? Boh, de toute façon, au vu de mes dernières journées passées à DearDeath, mon amour des fluides et de la soumission était le moindre de mes problèmes mentaux.
Une fois que j'en eu fini avec cette partie, je léchai aussi consciencieusement le sexe de Luckas, puis remontai le rejoindre, tête à tête. Je collai mon nez à sa joue et fis glisser ma main sur son torse encore chaud et en sueur. Je ne devais pas être très sec non plus... Sans même parler de ce qui me coulait actuellement entre les cuisses. Mais ça... C'était un petit plaisir que je conservai encore pour moi seul.

« Tu as... aimé ? »

Je n'avais pas de doute sur la réponse. Ses réactions avaient été plutôt explicites. Non, je doutais plutôt de la suite. J'avais beau avoir une certaine confiance en Luckas, j'ignorais s'il était vraiment fiable. Et puis, je m'étais méchamment énamouré de lui. Beaucoup trop vite, beaucoup trop intensément. C'était dangereux pour moi, surtout si lui ne suivait pas. Je voulais savoir, maintenant. Pour tout stopper avant qu'il ne soit vraiment trop tard.

(B)

Tout n'était pas très clair. Déjà, l'obscurité troublait mes sens. Ensuite, l'effort fourni et la fatigue commençaient à me saisir. Tout mon corps me lançai. Voilà un moment que je n'avais pas fait cela. Bien sur, je n'en étais pas à mes premiers émois mais cet exercice physique m'avait épuisé grandement. Mes yeux se fermèrent lentement et je profitai du délicieux contact entre mon corps et celui de Luckas.
Je ne regrettais rien. Ni ma petite lapdance improvisée, ni le baiser passionné dans les toilettes du bar, ni cet instant de plaisir intense que nous venions de passer. J’espérais juste qu'il ne mettrait pas ça sur le compte de l'alcool, plus tard. Nous n'avions pas encore parlé de nos sentiments respectifs. Peut-être que ma vision des choses n'était pas partagé. Peut-être même qu'il avait déjà des vues sur quelqu'un … ? Non, impossible. Luckas n'était pas ce genre d'homme.
Ma peau était à vif, chaque petit mouvement, chaque frottement était tellement bon, tellement exacerbé que j'aurais été prêt à repartir. Mais je voulais d'abord me reposer. Peut-être deux minutes, peut-être dix heures. Peu importait. Ce qui comptait c'était que j'avais encore soif de Luckas, envie de le sentir en moi, envie de connaître à nouveau ce moment de … bonheur ? Mais je devais savoir, d'abord, si je ne le dégoûtait pas. Peut-être que l'alcool avait un peu disparu de son système sanguin. Je me posais trop de questions, trop de problèmes. Peut-être que depuis le début je n'aurais pas du forcer les choses. Peut-être que j'aurais du le laisser venir, ignorer mon attirance pour lui. J'avais déjà soupé des problèmes liés à ma sexualité.
Sa réponse positive m'emplit de bonheur et je crus même un instant me sentir me durcir.Alors qu'il mordait mes lèvres rouges d'excitation, je sentis sa main me caresser la nuque, puis le dos et enfin les reins. Je laissai échapper un petit gémissement frustré. J'avais envie de plus. Encore. Plongeant mon visage dans son cou, je m'amusai à mordiller la peau de son cou. Est-ce que j'étais trop demandeur ?
Avec un effort incroyable, je me hissai sur son corps, provoquant chez moi un gémissement obscène que j'aurais voulu éviter. Est-ce que je faisais vraiment trop caricature ? Mes lèvres vinrent trouver les siennes dans un baiser léger et presque timide. Hypocrite après ce que nous venions de faire sans doute. Je ne voulais quand même pas le brusquer.

« Alors est-ce que tu serais prêt à … recommencer ? »

Je déglutis d'appréhension et sourit à mon amant, gêné.

« Maintenant ou plus tard, je ne veux pas te forcer. »

Bravo Ulrick, encore une gaffe … Mon visage vint s'enfouir dans son cou encore une fois, embrassant, mordillant, léchant. Ne me rejette pas …