Une prison pas comme les autres ... Quel que soit votre crime, vous le paierez.
 
AccueilPortailDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
ETB Pokémon Fable Nébuleuse : où ...
Voir le deal

Partagez
 

 'I'm breathing in the chemicals'

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Neil Cian
L1233 - Tueur en série
Neil Cian

Date d'inscription : 23/12/2013

Mon personnage
Âge : 18 - 19 ans
Nationalité : Américain
Fréquentations :

'I'm breathing in the chemicals' Empty
MessageSujet: 'I'm breathing in the chemicals'   'I'm breathing in the chemicals' Icon_minitimeMar 11 Mar - 11:42




Le détenu-jardinier tourne autour de moi, me présentant fièrement son matériel adoré, en bavardant gaiement. Je l'observe distraitement, bien plus intéressé par ses outils que par ses histoires. Jolie cabane, qui semble trop bien tenue par rapport à l'ensemble du pénitencier. L'endroit à beau être petit, il paraît … accueillant. Et à voir toutes les scies, pieux, tournevis et j'en passe, je me demande comment cela se fait qu'encore personne n'ait eu l'idée de piller l'endroit.

- … et DearDeath est l'un des seuls établissement à posséder encore ce genre d'engrais !


Il frappe un gros sac. Un sourire éclaire mon visage. Du nitrate d'ammonium. Autant dire bien plus que ce que j'espérai. J'ai beau avoir perdu l'usage de ma main gauche, je me sens d'un seul coup ravi. Tout ne se passe peut-être pas de manière si terrible que ce que je pensais.

- Je vous respecte beaucoup, déclarai-je quand il eut fini de parler. Vous paraissez tellement heureux malgré la vie difficile qui règne ici.
- Oh, tu sais, on finit par s'habituer.
- Je ne serai jamais capable de faire preuve d'autant d'optimiste, je ne peux pas m'empêcher de vous admirer.

Je baisse les yeux, me peignant un air honteux sur le visage. Il paraît s'attendrir, sourit, et me frotte amicalement le dos. J'ai beau détester ce genre de familiarité, je n'ai pas vraiment le choix.

- Sacré loupiot ! Au fait, on ne s'est pas présenté : je suis Philippe.

Je redresse la tête, tentant de paraître étonné de cette soudaine affection :

- Neil.
- Et bien, Neil, je suis heureux de te connaître. Si tu as besoin de quoique ce soit, n'hésite pas.
- M … Merci, Philippe.

Une fois à l'extérieur, loin de lui, je glisse mes mains dans mes poches – plus doucement la main gauche - et souris en sentant la forme froide et allongée du double de ses clefs. Cet homme va m'être bien plus utile que ce que je pensais.

-------

Dans la réserve de la cuisine, je m'applique à faire le mélange le plus consciencieusement possible. J'ai beau savoir que c'est assez stable, je sais que la moindre erreur me serait fatale. Et à partir de l'instant où j'aurai cessé d'agiter la mixture, j'ai bien intérêt à partir de cette pièce.  
Cet exercice est beaucoup plus compliqué à appliquer de la main droite. L'autre est toujours enroulée dans ses kilomètres de bandages, et j'ai beau être bourré de médocs contre la douleur – médocs qui me shootent à moitié – la douleur est encore bien présente. Je déteste ce Liam. J'espère pour lui que je vais pouvoir récupérer l'usage de ma main. Sans elle, finit les portraits, finit la guitare, finit les jeux vidéos. Même si ici, il n'y a pas vraiment tout ça, ça me pince le cœur tout de même.
Je trépigne d'impatience. Depuis mon arrivée ici, j'ai monté le plan. Depuis mon arrivée, j'ai tourné mon idée dans tout les sens, cherchant la moindre petite faille. Je sais que ce mur débouche directement sur l'extérieur de DearDeath. Je sais aussi que ce côté de l'établissement n'est surveillé que partiellement. Je sais même que la réserve est assez grande pour éviter que d'autres murs que celui que je désire ne s'écroulent. Tout est calculé. Au millimètre prêt.  
Alors, autant dire que j'ai la boule au ventre et les mains qui tremblent. Je n'ai encore jamais fais ça, je tiens la recette de je ne sais où, d'ailleurs. Mais je sais que ça fonctionne. Il suffit de voir comment le mélange fume pour me le confirmer.  

Je remets distraitement une mèche de cheveux en place, les yeux rivés sur le saut. Je rajoute les derniers ingrédients nécessaires. Pour un peu on pourrait croire un sorcier en train de créer une potion magique. C'est un peu le cas, en fait.
J'ai tout de même un peu peur de me faire surprendre. J'ai beau avoir tout calculé, si quelqu'un entre à ce moment-là, je n'aurai pas d'autres choix que de le pousser à l'extérieur pour pouvoir sortir moi-même. Ou alors, le pousser à l'intérieur, comme ça, pas de témoin. Non, ça, je l'admets, je n'y ai pas vraiment réfléchis. Normalement, personne ne devrai rentrer, j'ai dis à Basile que je devais aller chercher un paquet de pâtes. Ça devrait le faire. Normalement.  

En entendant un bruit à l'extérieur, tout proche, j'ai un moment de panique. M'assurant que tout est bon, une dernière fois, je me redresse subitement. Et me mange brutalement une étagère, qui renverse son contenu dans un vacarme assourdissant.  

- Putain de bordel de merde ! M'exclamai-je en me prenant les pieds dans une boîte de conserve.  

La fumée de la mixture devient bien plus compact, et elle me fait méchamment tousser. Je me précipite à l'aveuglette vers la sortie, et la porte s'ouvre à cet instant. J'ai bien le temps de discerner la silhouette de Basile et de voir ses grands yeux clairs se poser sur moi. Et là, je me dis que je suis clairement dans la merde.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



'I'm breathing in the chemicals' Empty
MessageSujet: Re: 'I'm breathing in the chemicals'   'I'm breathing in the chemicals' Icon_minitimeMer 12 Mar - 0:24

Ma petite vie insignifiante s'échappe de mon corps. Je me sens couler, je me sens m'en aller, au loin, aspiré par les abysses. J'essaye de me débattre mais peu importe. Je coule, je me précipite inexorablement vers ma fin. Plus je me débats, plus que perds de l'air. Et plus ces bulles s'envolent se cognent à la surface de l'eau, plus je vois flou. Mes muscles deviennent douloureux. Ma tête heurte une surface dure. Je suis arrivée au fond de la piscine. Je ne vois plus rien. Je n'entends plus rien. Mon corps est envahi par l'eau. Ma vie touche à son terme. Elle n'a pas été si mal que ça finalement. Tout ça pour une faute, une dispute, une glissade. Tout est fini.
Je me réveille en sueur. Je ne bouge pas, j'ai peur de sentir de l'eau autour de moi. Mes doigts se crispent sur les draps trempés. Finalement, j'ouvre les yeux. Le soleil a pénétré dans toute la pièce. Il doit être tard. Je suis en jour de congé et je n'ai pas mit de réveil. Oui, je dirais qu'il est l'heure du déjeuner.
Je me redresse, un peu hagard. Je n'aime pas ces rêves. Je déteste me souvenir de ces choses là. J’atteins avec grand peine la bouteille d'eau posée sur ma table de nuit. J'ai du mal à me remettre, ma respiration est encore coupée de frissons. Je dois me lever. Putain. Après un grand soupir, je me décide à sortir de mes draps. De toute façon, ils sont trempés.
C'est sous le regard peu approbateur de deux gardiens que je me rends aux douches du personnel et que je me refais une beauté. De retour dans ma chambre, tout beau, tout propre, j'ouvre ma jolie fenêtre ornée de barreaux – est-ce pour éviter les évasions ou les suicides ? -  et aère mon lit autant que je peux. Je place l'oreiller contre les barreaux et me dirige vers la cour, un peu dans la lune.
Je ne peux pas ignorer le soleil et cependant je décide d'aller faire un tour au réfectoire, histoire de voir si Chef Louis va bien. Quand même, un jour de congé par semaine, c'est vraiment pas assez. J'ai à peine assez de temps pour planifier mes sorties du week-end et pour faire des anges de neige dans de la terre.
Je passe parmi les tables vides. Il doit être assez tôt pour que personne ne soit encore à attendre sa bequetance. Ou assez tard. Je n'ai pas de montre et j'ai oublié mon portable en haut. Tant pis, je vais juste faire coucou.
Voyant la catastrophe de main d’œuvre en cuisine, je décide de me mettre à la tâche. Il y a encore ce détenu de la dernière fois. Il a l'air un peu nerveux. Quelques minutes après que je sois arrivé, il me dit qu'il va chercher un paquet de pâtes. Ce midi, jambon coquillettes.
Il met bien longtemps et quand il provoque un fracas de tous les diables, il se rappelle à ma pensée. Fâché, je vais pour lui dire d’arrêter ses conneries quand il ouvre la porte, laissant s'échapper une fumée âcre qui me brûle la gorge.


« Qu'est-ce que t'as encore fait cramer ? »

Je tousse à plusieurs reprises avant de le saisir par le col et de le tirer à l’extérieur. Passant la tête à l'intérieur, je constate que la pièce est emplie de fumée, encore pire. Je ne sais pas ce qu'il a foutu mais ce n'est pas de la fumée de feu. Je recule alors précipitamment. Les détenus sont déjà tous en train de décamper à cause de la fumée. Putain mais qu'est-ce qu'il a foutu ?
L'instant d'après, un souffle brûlant nous projette tous les deux au sol dans un bruit assourdissant. Mes oreilles sifflent.
Revenir en haut Aller en bas
Neil Cian
L1233 - Tueur en série
Neil Cian

Date d'inscription : 23/12/2013

Mon personnage
Âge : 18 - 19 ans
Nationalité : Américain
Fréquentations :

'I'm breathing in the chemicals' Empty
MessageSujet: Re: 'I'm breathing in the chemicals'   'I'm breathing in the chemicals' Icon_minitimeMer 12 Mar - 14:19

Il m'attrape par le col de ma chemise et me dis quelque chose que je ne comprends pas. Une sonnette d'alarme raisonne dans ma tête, et je n'ai que faire de ce qu'il est en train de me rabâcher. Faut partir. C'est tout. S'il veut rester, c'est son problème, mais s'il pouvait me lâcher ça m'arrangerait grandement.
Basile regarde à l'intérieur. Je tente de le tirer de mon côté pour l'inciter à me suivre. Geste désespéré d'un pauvre gosse tentant d'aider son prochain. La fumée me brûle les yeux, et mon visage est très rapidement baigné de larmes. Et puis, je me souviens que je ne suis pas censé être le genre de personne qui aide les autres. Je lâche le bras du grand blond et fais un pas en arrière, fasciné par la fumée compact qui s'échappe de la réserve. Je ne peux pas m'empêcher de ressentir une pointe de fierté. Mon idée a bien marché, j'avais raison. Et si je réagis assez vite, je pourrai m'échapper. Mais ça, c'est sans compter Basile qui ne semble pas décidé de bouger.

- Si tu me suis pas tu vas crever ! Dis-je comme dernier avertissement.

La fin de ma phrase est aspirée par le souffle de chaleur. J'ai juste le temps de lever mes bras pour me protéger le visage que je me sens décoller du sol. La seconde d'après, la douleur, qui me foudroie, des pieds à la tête, tellement puissante que ça me coupe la respiration. Et enfin, plus rien.  

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




'I'm breathing in the chemicals' Empty
MessageSujet: Re: 'I'm breathing in the chemicals'   'I'm breathing in the chemicals' Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

'I'm breathing in the chemicals'

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Deardeath Jail ::  :: Rez-de-chaussé :: Réfectoire :: Cuisines :: RP's terminés-