Une prison pas comme les autres ... Quel que soit votre crime, vous le paierez.
 
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 'Sell your soul' - Basile & Neil -

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Neil Cian
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Neil Cian

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MessageSujet: 'Sell your soul' - Basile & Neil -   'Sell your soul' - Basile & Neil - Icon_minitimeMer 12 Mar - 14:19



Qu'est-ce que tu vas faire, maintenant ? De quoi tu es capable ? Regarde-toi, un peu. Tu ne vaux rien. Tu es pathétique, pitoyable, minable. Personne ne t'aime, et tu n'aime personne. Tu n'es même pas capable de ressentir quelque chose. Tout ce que tu touche finit par être détruit.
 
Hurlements. Qui viennent … de moi ? Non, pas de moi … si ? Non ? Non, de ma tête ? Pourquoi j'ai l'impression de planer au-dessus de mon corps, et de me voir agir sans pouvoir rien faire ?

Une douce voix me tire de mon monde cotonneux. Une voix féminine qui chantonne une mélodie agréable à écouter. J'ai beau tendre l'oreille, je n'arrive pas à distinguer les paroles, et j'ai l'impression d'entendre comme lorsque j'ai la tête sous l'eau. Mon corps demeure comme figé, et j'ai un mal fou à remuer ne serai-ce qu'un doigt. Je n'ai pas mal, enfin, je ne pense pas. Seul le bourdonnement continue raisonne contre mes tympans, perturbé par des « bip-bip » réguliers, qui me dérangent plus qu'autre chose.  
Je papillonne un peu des paupières, toujours dans les nuages, et découvre des murs immaculés blancs qui me font mal aux yeux. Je cherche rapidement du regard d'où provient la voix chantante, mais en tournant péniblement la tête, je ne découvre qu'un autre lit, à côté du mien. Des cheveux blonds me font reconnaître Basile, et je fronce les sourcils, sans comprendre.  
Les souvenirs reviennent petit à petit. Merde. J'ai foiré. J'ai foiré mon plan, alors que tout était calculé. À cause de ce cuistot.  
Pourtant, ironie du sort, je suis soulagé qu'il ait survécu.

Après un long moment à m'encourager mentalement, je finis par me redresser sur les coudes, engourdi de partout. Mes os craquent un peu, et ma colonne vertébrale me fais incroyablement souffrir. Lorsque j'essaie de me passer une main sur le visage, mon geste se bloque, et je constate que mes poignets sont attachés, ainsi que mes chevilles. Je suis branché au niveau de la poitrine, et un liquide froid me coule dans les veines, au niveau de l'avant-bras.

- Fais chier, lâchai-je en gigotant un peu.  

Je me tourne vers Basile en prenant bien soin de ne pas appuyer sur ma main gauche. Je ne sais pas si c'est à cause des médocs qu'ils m'ont filé, mais je me sens plutôt bien. J'ai très probablement une sale tête, un sifflement me vrille les tympans en continue, et j'ai dû mal à mettre mes idées en place. Enfin, encore plus que d'habitude.  
Je vise une bouteille d'eau du côté du cuisinier, et me rends compte que je meurs de soif. Du coup, je me penche un peu sur le côté, tentant de m'allonger le plus possible pour saisir la source de mes désirs, sans succès.

- Pssst, Basile ...  

D'un mouvement de bassin, je parviens à rapprocher un peu mon lit du sien.

- Basiiiile, tu peux me passer la bouteille ?  

Je ressens de la sympathie pour ce type. Non, vraiment. Après tout, il était devant moi quand la bombe a explosé, il a sûrement pris bien plus cher que moi. Et puis, il me supporte depuis quelques temps, déjà. Et j'aime bien les français. Les français, ils sont drôles.  
 
Un infirmier entre dans la petite pièce à cet instant. Il me détaille, paraissant surpris.  

- Vous êtes réveillé ? S'enquit-il en s'approchant vérifier la machine à laquelle je suis reliée.  
- Non, je dors encore, là.  
- Vous n'avez pas perdu votre humour, apparemment. Comment vous sentez-vous ?  

Je hausse les épaules et finit par détourner mon attention de Basile.  

- Vous avez été bien épargné. Votre visage a été partiellement brûlé, mais rien de grave. Peut-être allez-vous garder des traces de vos brûlures. Vos tympans ont d'ailleurs été miraculeusement épargnés. Le choc vous a néanmoins plongé dans un profond sommeil proche du coma, et vous risquez de mettre un moment avant de vous remettre pleinement de vos blessures. Elles sont minimes, mais multiples. Vous avez eu beaucoup de chances.
- Hum. Est-ce que le mur a été détruit ?

Il paraît interloqué de ma question. Après une seconde d'hésitation, il répond positivement. Je lâche une exclamation de joie :

- Ah ! Je le savais ! Je ne suis pas si stupide que ça ! J'avais tout bien calculé, et si Basile n'était pas entré, j'aurai pu me tirer. Putain je m'aime trop.  
- Monsieur Cian … Est-ce que vous vous rendez compte de la gravité de votre acte ?  

Mon regard se tourne sur Basile, et je fais une moue embêtée. Est-ce que je m'en rends compte ? Me rendre compte de quoi ? Je n'ai rien fais de grave. Si personne ne s'était mit en travers de mon chemin, il n'y aurait eu aucun blessé, et j'aurai pu partir, tout simplement.  
Lorsque je tourne de nouveau la tête vers l'infirmier, il n'y a plus personne. J'ai dû réfléchir pendant plus de temps que ce que je pensais.  

- Basile … Tu peux me passer la bouteille d'eau, s'il te plaît …

Parce que j'ai toujours soif, moi.
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MessageSujet: Re: 'Sell your soul' - Basile & Neil -   'Sell your soul' - Basile & Neil - Icon_minitimeMer 12 Mar - 21:49


La première chose qui me saisit, c'est la bouche pâteuse. Pas vraiment sèche mais assez pour que j'en ai la nausée. J'ai soif, terriblement soif. Je n'ai jamais eu autant envie de boire. Pourtant, boire c'est naturel. Pourquoi est-ce que je ne peux pas juste lever le bras et attraper la bouteille d'eau sur la table de chevet ? Et puis je me souviens, je ne suis pas dans mon lit.
La deuxième chose qui me parvient quand j'élargis ma conscience corporelle, c'est la chaleur. J'ai chaud. Mais pas comme quand on a chaud à cause du chauffage, du soleil et ou d'une étreinte. J'ai chaud à des endroits bien précis. Comme si quelqu'un s'était appliqué à me coller des mini-chauffages à certains endroits du visage, du cou, du dos et du torse. Ça fait sacrément bizarre.
J'ai la nausée qui envahit peu à peu tous mes sens. Je dois ouvrir les yeux, pour que le cauchemar cesse, comme d'habitude.
Mais ouvrir les yeux ne fait que me plonger dans l'horreur. Je suis à l'infirmerie. Je reconnais ce plafond, j'ai amené un détenu ici la semaine dernière. Je suis dans un lit d’hôpital. J'ai une perfusion de sang et une autre avec un liquide verdâtre. De la nourriture. J'ai aussi des sangles. On me traite comme un prisonnier ? Alors je panique, je me débats et j'essaye de hurler mais seul un faible son sort de ma gorge endolorie. J'ai besoin de boire. C'est un cauchemar.
Une infirmière apparaît dans mon chant de vision. Mes oreilles sifflent maintenant. Elle me détache en me disant de ne pas m'en faire, que le médecin va tout m'expliquer. Et en effet, le médecin m'explique, alors que j'engloutis le verre d'eau que l'infirmière me tend. J'ai tellement mal au cœur.


« Écoutez, monsieur Ducros. J'ai de mauvaises nouvelles. Premièrement votre ouïe a été endommagée à court terme. »

Je hoche la tête, un peu dans le gaz. C'est pour ça que j'ai l'impression d'entendre comme dans un bocal.


« Ensuite... Eh bien votre trachée a été endommagée, elle aussi à court terme. Vous retrouverez votre voix normale d'ici une à deux semaines, si vous ne forcez pas trop dessus. »

Je soupire. Ca va être pratique en cuisine.

« Enfin … Eh bien. La fumée a pénétré votre peau à plusieurs endroits. »

Instinctivement, je regarde le miroir au fond de la pièce. Une partie de mon visage et de mon cou sont rouges écarlate.

« Mais ça va partir n'est-ce pas ? 
-Eh bien... Les tâches vont noircir et ne plus bouger. Je dirais qu'elle disparaitront à vos cinquante ans. »

Je blêmis. Je suis défiguré. A vie. Oui autant dire à vie, je ne suis même pas sur de vivre jusqu'à cinquante ans.
Le personnel médicale se désintéresse de moi puisque je ne leur réponds plus et se concentre sur un autre patient. Je me tourne sur le côté et me recroqueville. Je suis défiguré, putain. Je haïrais ce mec toute ma vie. J'ai les larmes aux yeux. J'ai besoin d'un bon antidépresseur. Comme un chat. Mon chat. Il était dans la cuisine je crois. A l'idée qu'il puisse être mort, je fonds en larmes silencieusement, n'écoutant pas ce que l'on dit autour de moi.
Soudain, j'entends la voix de Neil qui me vrille les oreilles. Lâchant un long soupir, je prends la bouteille et l'ouvre pour la boire entièrement. Ça fait du bien. Ensuite je la lance au détenu, vide. Elle heurte sa tête en plein milieu. Bingo. Et j'ai pas mes lunettes.
Je me rends alors compte que malgré mon sourire, il peut tout voir de mes blessures. Je suis laid. Alors je me tourne une nouvelle fois, bien décidé à ne plus jamais lui adresser la parole.
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Neil Cian
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MessageSujet: Re: 'Sell your soul' - Basile & Neil -   'Sell your soul' - Basile & Neil - Icon_minitimeJeu 13 Mar - 0:40


Le regard noir que me jette Basile restera imprégné dans ma mémoire pour toujours. C'est simple : si c'est yeux avaient été des mitraillettes, je serai mort, point. C'est bon, j'ai compris. Encore un ennemi.  
Néanmoins, à mon grand étonnement, il prend la bouteille. Suis-je assez fou pour penser qu'il va gentiment me la passer ? Je le suis, mais apparemment, lui, non. À mon tour de le tuer du regard pendant qu'il la vide sous mes yeux. L'enfoiré. Il peut aller s'en chercher quand il veut, de l'eau, moi je suis un peu attaché, quand même.
Et je suis sûr que si justement, si j'avais été libre de mes mouvements, j'aurai pu la rattraper, cette putain de bouteille. J'ai même eu le réflexe de tenter de lever ma main, gauche en plus, très vite bloquée par la sangle qui me retiens. C'est frustrant, énormément frustrant. Et quand la bouteille heurte mon visage, je retiens un cri de douleur. Elle est entrée en contact avec ma brûlure, apparemment. Et c'est super douloureux.

- Ah mais t'es con ou quoi ? Ça fait super mal !  

Il détourne la tête. Je grimace pour faire passer la sensation de brûlure. De l'eau, ça aurait été bien pour calmer la douleur.

- T'es pas le seul à avoir la moitié de visage transformé en hachis, hein, pas la peine de faire cette tête.

J'essaie d'adopter une position nonchalante, mais les possibilités sont plutôt réduites actuellement. C'est plutôt inconfortable, d'ailleurs. Ils ont peur que je fasse un génocide ? Que je fasse péter l'infirmerie, peut-être ? Attendez … Ouais, c'est possible.
Si Basile croit que je vais me morfondre sur notre sort, enfin, sur son sort, il se trompe. J'ai jamais été du genre à me plaindre, ce n'est pas pour plaindre les autres. C'est fatiguant. S'il pense que c'est facile, pour moi, il se trompe encore une fois. Ce n'est pas parce que je le montre pas que je ne suis pas frustré.  
Non, mais j'y étais presque, à cette sorte, bordel ! J'aurai reculé de quelques mètres, et je n'aurai pas été touché ! Aaaaaarg la frustratioooon !  
Je me laisse tomber sur l'oreiller, dépité.  

- Tu te rends compte, un peu ? À deux pas de la liberté ! Deux pas ! Je suis dégoutté. Je te jure que j'aurai réussi, j'y étais, j'ai senti la fraîchir de la forêt, et voilà, il a fallu que je tente de te tirer de ce bordel pour que tout foire. J'allai dire que ma bonté me perdra, mais visiblement, elle m'a déjà perdu.

Je me perds dans mes pensées. Je m'imagine ayant réussi mon idée. Partir en courant à l'extérieur, sans me retourner, comme un taré, et m'enfoncer dans les bois, le plus loin possible. Peut-être qu'il  y a des barrières, qui empêchent les plus malins de réellement prendre la fuite. Mais ça m'aurait été égal.  
Ce qu'il se passe, c'est que depuis le début, j'ai monté un plan au millimètre prêt, pour me retrouver à l'infirmerie, le visage cramé, un doigt en moins, et ayant monté contre moi tout ceux à qui j'ai parlé. Je crois que j'aurai limite préféré mourir durant l'explosion. Comme ça, pas de répercussion pour la suite. J'aurai sûrement droit de revoir Ayame, la psy. Et à vrai dire, je crois que j'en ai besoin. Y'a des trucs que je comprends plus.  

Et franchement, ça m'embête d'avoir embarqué Basile dans mes emmerdes. J'ai beau tenter de le pousser à bout depuis le début, j'ai du respect pour lui, un minimum. Peut-être parce qu'il est français. Puis j'aime bien sa tête, même quand il me tue du regard, j'ai l'impression qu'il essaie de faire rire. Je comprends que la situation n'est pas drôle pour lui, mais il pourrait peut-être faire un effort. On peut tout surmonter si on y met du sien.
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MessageSujet: Re: 'Sell your soul' - Basile & Neil -   'Sell your soul' - Basile & Neil - Icon_minitimeJeu 13 Mar - 17:31

Je ne sais pas si je dois le détester ou m'en vouloir. Après tout, je ne pense pas que je puisse être innocent dans cette histoire. Je me suis obstiné à rester, pour savoir. Résultat, il est touché lui aussi. C'est sur, pour le moment, à chaque fois que je me pose cette question la réponse est nette : je le hais. Il a gâché ma vie, ce qu'il en restait du moins. Comme si je n'avais pas assez d'emmerdes comme ça.
Mais en y réfléchissant, j'aurais sûrement un autre avis demain. Je l'ai privé de sa liberté. Il serait déjà loin sans moi. Bon, il doit sûrement être une saloperie d'enfoiré pour avoir atterri ici. Mais au fond je pense que personne ne devrait jamais être privé de sa liberté, quelque soit son crime. Pourquoi on ne les tue pas juste ? Pourquoi on ne les fait pas faire des travaux d’intérêt général s'ils ne méritent pas de mourir ? Et je bosse dans une prison me direz vous …
Je suis sûre d'avoir bien visé, au moins, au vu de sa grimace fâchée. Qu'est-ce que j'aurais fait si j'avais eu mes lunettes ? Mille points au lancer de canard. Wouhou !
Il me reproche ce que j'ai fait et c'est non sans une pointe de remords que je lui tire la langue. Bien fait pour sa gueule à ce jeune con. S'il y a bien un truc que je déteste c'est les gens qui s'imaginent qu'on va les pardonner parce qu'ils sont mignons. Oui, parce que Neil est mignon. Mignon mais flippant. Enfin, flippant mais mignon. Un truc approchant …
Je le regarde, un peu perplexe. Pas le seul à … Eh ! Moi c'est juste des tâches, lui il a des trucs dégueu. Je suis sur qu'il pourrait se transformer en zombie d'un moment à l'autre. Genre … maintenant ! Je le fixe, essayant de déceler une quelconque envie de cerveau dans ses yeux mais non. Je crois que la morphine me fait délirer un peu. Et si … maintenant !
Il est attaché comme je l'étais peu avant. Alors que moi je suis libre de mes mouvements. Eh oui, fallait pas faire péter ma cuisine. Connard. Je le regarde se tortiller comme un homard dans une marmite d'eau brûlante et esquisse un sourire. Je devrais demander à ce qu'on déserre ses sangles … Il ne peut pas grand chose dans cet état.
Et puis pouf plus personne. Je crois un instant qu'il est mort genre crise cardiaque à rebours mais non, il réussit quand même à me parler. On dirait une ado qui pleure sur son sort parce que Jason ou Brian n'a pas voulu sortir avec elle et que même qu'il trompé Vaness avec Jenifer. Et en plus c'est pour me faire des reproches. Quel égocentrique ce mec, j'en reviens pas. Eh oh connard, tu m'as cramé la gueule !
Je le fixe une fois que le silence retombe. Non mais il y a croit vraiment ?


« Tu sais, il y a un périmètre de sécurité quand même. Des gardes qui t'auraient pourchassés et ils auraient été en voiture. »

Je ferme les yeux, exaspéré. Il se serait fait rattrapé et ça aurait été le mitard pour deux mois et pis c'est tout.

« En plus, tu dois pas courir très vite avec ton … handicap. »

Avec un sourire taquin sur les lèvres, je me lève et vais remplir la bouteille d'eau au gros bidon qui fait bloup bloup quand on ouvre le robinet. J'ai ces chemises moches de l’hôpital semi transparentes et je peux voir l'étendue du truc. La tâche s'étend sur une partie du visage, du cou, de la nuque, traverse mon bras gauche pour atteindre jusqu'à mon majeur, recouvre une partie de mon torse, presque tout le coté gauche de mon dos et descend jusqu'à mes fesses. Eh ben, j'espère que ça se résorbera un peu. Puis tend la bouteille à Neil, une fois assis sur mon lit.

« Allez t'auras d'autres occasions de t'évader et de te faire rattraper. »

Comme si on pouvait s'évader de DearDeath.
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Neil Cian
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MessageSujet: Re: 'Sell your soul' - Basile & Neil -   'Sell your soul' - Basile & Neil - Icon_minitimeJeu 13 Mar - 21:33



Je continue de ruminer tout seul, me lamentant sur mon erreur de débutant. Non mais quel con je te jure. Si ça avait été quelqu'un d'autre je me serai moqué de lui jusqu'à sa mort, alors autant dire que je suis dégoutté, et le mot est faible.  
Je hausse les épaules à la remarque de Basile. Je m'en fiche des gardiens, des flics encore plus. Au moins j'aurai réussi à sortir, l'espace d'un instant. Puis je serai monté sur un arbre, je suis agile. Le temps qu'ils passent, et je reprends mes jambes à mon coup. C'était vraiment possible.
Il me fait une nouvelle remarque. Mon handicap ? Ma main ? Ah, oui, ma main. Ou ce qu'il en reste. Je renifle avec mépris et détourne la tête. Pas besoin d'avoir tout ses doigts pour courir. Et je cours très vite moi ! Ça suffit de me rabaisser tout le temps ! Okay, j'ai fais une connerie que je vais regretter toute ma vie, mais c'est pas pour autant que je suis un incapable. Enfin, je crois. Si l'établissement avait été contrôlé par un système informatique ça aurait été bien plus accessible pour moi. Petit bidouillage, piratage, virus, et l'affaire aurait été dans le sac. La pire prison du monde, et même pas d'ordi. Ça craint.

Je jette un coup d'oeil distrait à Basile. J'ai la désagréable impression qu'il me nargue à se lever comme ça. Du coup, je détourne le regard, qui se pose sur un miroir, et sur mon reflet. De ma place, j'ai un peu de mal à distinguer, mais ça n'a pas l'air beau à voir. Le côté droit de mon visage est mangé par la brûlure. Sous l'oeil, à la pommette, toute la joue, le menton, le dessus et au-dessus des lèvres et pour finir, sur le nez, s'étale des traces rouges, par endroit blanches. Il me paraît même y voir des cloques de sang. Je crois que ça me descend le long de la gorge, aussi. C'est immonde. Je suis immonde. En fait on dirait qu'un gosse s'est amusé avec de la peinture rouge et blanche.

La voix de Basile me tire de mon intense contemplation, et je lui jette le regard le plus noir dont je suis capable, en prenant tout de même la bouteille d'eau. Putain je suis défiguré. Il a dit quoi l'infirmier, déjà ? Que ça allait guérir, non ? Des cicatrices, il me semble.  
De le main droite, je me tords un peu pour essayer de porter le goulot à ma bouche en détaillant l'état de Basile. Bien que pour lui, ça paraît s'étaler bien plus bas, ça me semble moins agressif pour les yeux. Remarque, comme ça je ressemble bien au monstre qui me définis si bien.

Le cuistot me dit avec grande ironie que j'aurai d'autres occasions de m'évader. Si j'avais pas eu un dessin dégueulasse sur la face, j'aurai pu le croire, mais admettons que je parvienne par la suite à me tirer : il suffit de faire un appel et de dire aux gens qu'un type cramé s'est échappé pour que je sois fiché. Non, vraiment, ça fait chier.  

Enfin désaltéré – et ayant vidé la moitié de la bouteille sur moi par la même occasion, d'ailleurs sur la brûlure, ça fait du bien, soit dit en passant -, je me sens beaucoup mieux. Après tout, je suis encore vivant.  

- Merci. T'es pas si salaud que t'en as l'air, remarquai-je.  

Avant qu'il ne réagisse, je tente de lever mes deux mains  pour me déresponsabiliser :

- C'est un compliment, hein. Je ne tenterai pas de t'offenser, surtout dans une telle position de faiblesse. On t'as déjà dis que tu étais beaucoup plus imposant quand on te regarde couché ?  

Je lui fais un grand sourire innocent. Dédramatisation de la situation enclenchée. Si je continue de me le mettre à dos, je donne pas cher de ma peau. J'ai compris qu'à DearDeath, les gens sont beaucoup moins patients qu'ailleurs. Ma main s'en souviendra.
Et ça m'embête qu'il me déteste tant. Non, il ne me l'a pas dit, mais ça se voit gros comme une brûlure sur la gueule. On s'amusait bien, tout les deux. Peut-être moi plus que lui, mais tout de même.
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MessageSujet: Re: 'Sell your soul' - Basile & Neil -   'Sell your soul' - Basile & Neil - Icon_minitimeJeu 13 Mar - 22:58


J'ai froid. Je m'en fiche royalement. Pourtant, je suis frileux. Je suis frileux, j'ai froid et je me fous de tout. Je voudrais que la chaleur cesse à ces endroits bien précis. Je voudrais n'avoir pas été aussi curieux. Je voudrais ne pas être stupide comme ça. Je voudrais ne jamais avoir quitté ma terre natale, pleine de parfums et de goûts si vivants. Ici tout est mort. Regardez ces gens dans l'infirmerie. Cette infirmière semble morte de l'intérieur, ce médecin semble ne même jamais avoir vécu. Neil … Neil est la seule personne qui vit vraiment ici. Alice vit dans la peur constante, Ulrick a ses propres démons et Luckas aimerait ne pas être là. Mais Neil lui il vit. Il fait des conneries, il essaye des choses, quitte à se brûler et mourir. Il est vivant. Je voudrais être vivant. Je vais être vivant.
Il se fiche de tout et de tout le monde et je crois que je l'admire pour ça. Est-ce qu'il ne serait pas dans le vrai ? Peut-être bien. Un détenu va m'apprendre la vie, la bonne blague. Mais c'est vrai que cette bagarre de bouffe était amusante. C'est vrai que cette bombe était une idée ingénieuse. Mon regard se détourne. Est-ce qu'il ne se sent pas seul de temps en temps ? Est-ce qu'il a quelqu'un qui le prend dans ses bras quand il se sent mal ?
Je l'observe à nouveau. Je me jures que dès que je serais sorti d'ici, je serais redevenu le Basile qui est arrivé ici. Je sais que qui je suis. Je n'ai pas besoin d'Ayame ou de qui que ce soit d'autre pour le savoir. D'accord, ma vie est foutue mais je peux encore la vivre. Est-ce que je suis trop optimiste ? Est-ce que j'aurais des enfants un jour ? J'aimerais en avoir. J'aimerais être normal des fois. Mais est-ce que ça ne serait pas ennuyeux ? Ma mère voudrait tellement que je me marie et que je me pose au pays. C'est trop me demander. C'est ici ma maison maintenant. Avec ses hauts et ses bas. Et ses dangers.
A regarder Neil, il n'est pas beau voir non plus. Le pauvre.
Il prend la bouteille d'eau et boit comme il peut. Il ne semble pas très à l'aise. Il n'y a personne à qui demander de desserrer les sangles. Il s'en fout de partout et je laisse échapper un petit rire amusé. Est-ce que je devrais avoir pitié ? Oui, mais il m'a cramé la gueule, je ne l'oublie pas. Je ne suis pas rancunier mais je ne vais pas avoir pitié de lui alors qu'il m'a fait du mal, quand même.
Je fais la moue à sa remarque. C'est sensé vouloir dire quoi ça ? Que je suis un salaud quand même ? J'éclate quand même de rire à sa dernière phrase. Eh oui, je suis impressionnant. Il doit bien faire vingt centimètres de moins que moi. En même temps s'il ne se tenait pas toujours tout le temps courbé.
Je m'approche et défais ses sangles d'une main. J'ai l'habitude. A cause d'Emilie. Souriant, je retourne me pelotonner dans mon lit et sourit.


« Tu seras mieux comme ça. »

Ramenant mes jambes contre mon torse, je penche la tête sur le côté.

« Tu es vraiment mignon . Flippant mais mignon, c'est tout à fait ça. »

Et puis je me désintéresse de lui quand mon chat rentre dans l'infirmerie par la fenêtre entr'ouverte. Il saute sur mes genoux et je lui gratte le ventre. Tout va bien.
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Neil Cian
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MessageSujet: Re: 'Sell your soul' - Basile & Neil -   'Sell your soul' - Basile & Neil - Icon_minitimeVen 14 Mar - 0:29



A défaut de m'en retourner une ou de me hurler dessus, il éclate de rire. Je reste un instant interdit, cherchant la faille. Ma tentative d'humour a donc réussi ? Ce serait bien l'une des premières fois. On dit de moi que je suis lourd, donc bon. Liam n'aime pas l'humour, lui, ou alors seulement lorsque c'est lui qui parle. Ce mec m'a vraiment fait flipper.  
Quand Basile s'approche de moi, j'ai malgré tout un stupide mouvement de recul, prêt à mordre si nécessaire. Je commence à me méfier de tout le monde, moi. Au départ, c'est moi qui suis censé effrayer les gens, mais ici, j'ai l'impression d'être un agneau. Je déteste être dans cette position de faiblesse.  
Il défait mes sangles. J'écarquille les yeux. C'est un piège ? Un test ? Il y a des caméras, qui filment chacune de mes réactions ? Je balaie la pièce du regard avant de détailler Basile, méfiant. Il rejoint son lit tout naturellement. J'en profite pour me redresser et ranger mes jambes en tailleur, me massant immédiatement les poignets. J'ai dû me débattre pendant mon sommeil car de grosses marques s'étalent sur mes avant-bras. Un cauchemar, pour changer, dont je ne me souviens pas, à mon grand soulagement.

La voix de Basile me fait tourner la tête, et de nouveau, je demeure sceptique. Mignon et flippant ? C'est possible, ça ? Flippant, okay, on me l'a assez répété, mais mignon … on a cessé de dire de moi que j'étais mignon quand j'ai passé la barre des quinze ans.  

- Euh … Merci ? T'es mignon, toi aussi, surenchéris-je en faisant une petite moue approbatrice.

Un miaulement me fait retrousser le nez, et rapidement, un petit chat grimpe sur Basile, qui paraît aussitôt se détendre. Apparemment ils se connaissent bien. Je n'ai jamais compris comment il est possible de s'attacher à des animaux. À vrai dire, je n'ai jamais compris comment il est possible de s'attacher à n'importe quoi. Les seuls personnes que j'ai vraiment aimés, je les ai tué. Du coup, je ne suis pas sûr de les avoir réellement aimé. C'est confus.
Tout mon corps est comme dans du coton, et le côté droit de mon visage me chauffe. J'ai envie de gratter. Je tente le coup, posant un doigt sur ma joue, et lâche aussitôt un cri de douleur. Mauvaise idée. C'est encore pire maintenant, j'ai l'impression qu'on me crame au lance-flamme par à coups.  

D'un geste rageur, je me retire tout ces cons d'électrodes qui me tirent la peau et essaie vainement de me retirer la perfusion du bras. Quand je sors l'aiguille, j'ai un peu la tête qui tourne, et la machine fais un petit bip bizarre. J'ai bien envie de me tirer. Mais je n'ai nul part où aller, et le temps que je rejoigne le réfectoire, j'ai le temps de me faire rattraper tant je me sens faible.  
Mais comme je suis un grand malade, je me glisse hors du lit et m'arrête, histoire de me stabiliser sur mes jambes. Malheureusement, la salle se met à tanguer, mon cerveau se met, l'espace d'une seconde, sur off, et je titube un peu avant de me retrouver par terre. Je soupire d'agacement.

- Fais chier.

Je me redresse en m'appuyant sur le lit de Basile et me maintient péniblement sur mon bras droit. Mon regard passe de ses yeux azurs à son chat. Petite créature insignifiante semblant apporter beaucoup de chaleur à l'être humain.

- Ah oui, au fait. Merci de m'avoir détaché.  

Pas de sous-entendus glauques qui veut dire 'maintenant je vais pouvoir te tuer, toi et ton chat, d'abord ton chat comme ça tu as le temps de pleurer'. D'ailleurs, instinctivement, je caresse de ma main bandée, très doucement, le dessus de sa tête, au chat, un sourire niais sur les lèvres.  
Un bruit d'explosion me fait sursauter et je regarde autour de moi, prêt à sauter par terre. Je lâche le félin et mon bras retombe le long de mon corps.  

- T'as entendu ? M'enquis-je à l'intention de Basile.  

Cette fois, j'entends un cri. Un hurlement d'agonie, de femme, qui me fait manquer un coup au cœur tant il paraît proche. Je fais même volte-face, persuadé de trouver quelqu'un sur mon lit. Personne. Personne. Y'a personne.  
Je reste stoïque, aux aguets, prêt à percevoir un nouveau cri. Je ne suis pas fou, y'a vraiment une femme qui a hurlé, non ? Et cette explosion, c'était quoi ? D'autres personnes ont eu la même idée que moi ?  
Quelques secondes, je demeure figé, mes yeux se posant sur chaque coin de la pièce, la bouche entrouverte. Mais finalement, tout semble s'être calmé, aussi rapidement que ça a commencé. Du coup, je me tourne vers Basile et le dévisage un moment. Ça m'étonnerait qu'il ait entendu. Pourtant, ces deux sons sont parvenus à affoler les battements de mon cœur. Ils paraissaient si proches ...

- Cette prison est vraiment bizarre. La prochaine fois je créerai une bombe assez puissante pour tout faire péter, comme ça, plus de problème.  

Et je ponctue ma phrase d'un rire léger.
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MessageSujet: Re: 'Sell your soul' - Basile & Neil -   'Sell your soul' - Basile & Neil - Icon_minitimeVen 14 Mar - 15:11

Je pense détester ce mec de tout mon être, de toutes mes entrailles. Je déteste être dans cette situation. Et pourtant , je le trouve toujours mignon. Il est adorable, même. Est-ce que c'est l'effet des cachets anti-douleurs ou est-ce que c'est juste moi qui délire ? Je ne sais pas trop. Je regarde mon bras, celui qui n'est pas rouge. Il est toujours perfusé et relié à cet espèce de porte-manteau que je dois me coltiner quand je me déplace. De la morphine sûrement. On m'a par contre enlevé la perfusion de nourriture. Sûrement qu'on s'est dit que je peux ingérer quelque chose facilement, maintenant. Je n'ai pas faim. Pas faim du tout.
Je le regarde à nouveau, la tête calée sur mes genoux. Les sangles étaient sacrément serrées pour qu'il ait des marques comme ça. Est-ce que ces mecs sont malades ? Je jette un œil alentour mais personne pour me disputer et attacher Neil à nouveau. Je n'aime pas trop le fait de laisser le mec qui a explosé le mur de ma réserve comme ça mais de toute façon, il doit être trop shooté pour faire quoique ce soir de constructif. Ça m'étonnerait fortement qu'il provoque des dégâts. Et puis quelque part, je l'aime vraiment bien. Il est un peu fouille-merde mais quand même, il m'a sauvé. Il aurait pu me laisser et il m'a sauvé. Est-ce que je dois lui en être reconnaissant ?
Il me retourne mon compliment et je ne peux que sourire. Voilà bien longtemps qu'on ne m'a pas fait un tel compliment. Moi, mignon ? Je crois que tout le monde a cessé de me considérer comme mignon quand j'ai dépassé mon père d'une tête. Bon, il n'est pas très grand mais quand on fait un mètre quatre vingt, on se fait rarement dire qu'on est mignon. Alors quand on fait presque deux mètres et qu'on a vingt-sept ans … Je suppose que je dois le prendre bien. De toute façon, je n'ai pas la force de mal le prendre. Je vais pour lui murmurer un merci quand quelque chose me retient. La fatigue.
Mes yeux commencent à me peser. Je crois que je veux encore dormir. Ces anti-douleurs et mon corps qui se défend contre l'invasion de la fumée … Tout ça me mine la santé et la forme. Je voudrais juste me coucher et dormir à nouveau. Mes paupières sont lourdes … Très lourdes …
La chute de Neil me réveille brusquement. Le pauvre ! Mais qu'est-ce qu'il fait ? Il est complètement fou. Les perfusions coulent pendant qu'il rampe sur le sol pour se rapprocher de mon lit. Je le regarde, affolé mais je ne me sens pas la foi de bouger. Et puis il me remercie. Est-ce que c'est un piège ? Il ne me semble pas avoir décelé d'ironie dans sa voix. De toute façon, quelle serait son intérêt à me tuer ? Après avoir caressé mon chat, il sursaute et réagit comme s'il était en danger. J'entends les deux gardiens qui s'occupent de garder l'infirmerie derrière la porte qui parlent de Neil. Ils disent qu'il sera envoyé au sous-sol dès qu'il sera à nouveau sur pieds. Me mordant la lèvre, je secoue la tête quand il me demande si j'ai entendu.
Il parle de bombe mais je suis distrait par mon chat qui tape la main de Neil avec insistance. Oui … Je le saisis par les épaules et le hisse sur mon lit, l'enveloppant contre moi dans mes draps chauds. Pour éviter que sa douleur revienne, je branche ma perfusion dans son embout et espère que la morphine ne cessera pas de faire effet de si tôt. Et puis, mes bras se referment sur lui.


« Merci de m'avoir tiré de là. »

Mes yeux se ferment à nouveau. La chaleur, je contacte humain tout ça.
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MessageSujet: Re: 'Sell your soul' - Basile & Neil -   'Sell your soul' - Basile & Neil - Icon_minitimeSam 15 Mar - 3:08


   
Vraiment, il n'y a plus aucun bruit. J'ai vraiment du mal à savoir si c'était vrai, ou pas. La réalité, ma tête, ma tête, la réalité. Plus ça va, moins j'arrive à distinguer ces deux états. C'est dérangeant.      
Plongé dans des pensées que je ne pense même pas être capable de restituer à l'oral, je sens à peine la petite douleur qui me saisit à la main gauche. Je songe sérieusement à sortir de cette infirmerie, loin de me soucier de mon état pittoresque et d'ailleurs, je commence déjà à monter un plan dans ma tête. Pas question que je moisisse ici. De plus, ça m'étonnerait que l'on me laisse par la suite retourner sagement à ma cellule.    
   
Mes pieds décollent du sol, et je me retrouve rapidement emmitouflé entre les couvertures de Basile. Je le laisse brancher sa perfusion sur moi, surpris. Pourquoi fait-il cela ? Il ne va pas me faire croire qu'il essaie d'être sympa avec moi, pas après ce que j'ai fais. À la limite, il m'amadoue un peu, pour voir de quoi je suis capable. Capable de quoi ? J'en sais rien, vous faites chier !  
N'empêche que lorsqu'il me prend dans ses bras en me remerciant de l'avoir 'sauvé', ma surprise est décuplée, et je le laisse me serrer contre lui. Ce contact me fait un effet bizarre, sûrement dû au fait que la tendresse et moi, ça fait deux. Tendresse, affection, gentillesse, ce genre de chose ne font pas parti de ma vie.      
   
Et l'espace d'une seconde, je me sens bien, et j'oublie tout. Entre la douceur de la morphine et la chaleur de Basile, j'ai l'impression que tout mon corps se détend, chose qui ne s'était pas produite depuis des années. Alors qu'au début, je me suis crispé et préparé à attaquer le grand blond, je me surprends même à poser ma tête contre son torse et à fermer les yeux.      
   
Tu te relâche, Neil. Ce mec, si tu l'avais tué, tu ne serais pas là aujourd'hui. Tu la vois, la liberté, disparaître sous ton nez ? Il est encore temps. Étrangle-le avec le tuyau. Plante-le avec l'aiguille. Ou étouffe-le avec un coussin, au choix.      
   
Je recule subitement, comme s'il venait de me faire mal. Je n'aurai pas dû le faire si rapidement, car la salle se met aussitôt à tanguer.
   
- Je vois pas pourquoi tu me remercies, lâchai-je en posant ma main droite sur mon front. Reprends ta drogue, j'ai la mienne qui m'attends.
   
Je m'extirpe de ses couvertures, me mettant debout plus précautionneusement que tout à l'heure. Cette étreinte aurait pu m'être bénéfique, vraiment. Mais dès que j'entends cette voix, tout s'écroule, et tout revient fois milles. Je sais pourquoi je ne cherche pas à m'attacher aux gens, maintenant.
   
- Je t'aime bien, Basile, dis-je en souriant légèrement.          
- Mais qu'est-ce que tu fiches ici ? S'exclame une voix paniquée.      
   
La porte s'est ouverte sur l'infirmier de tout à l'heure, et apparemment ça a alerté les deux gardiens de l'infirmerie, qui déboulent comme s'il y a une alerte à la bombe. C'était prévisible, ça.      
J'ai compris ! Le but de Basile est de m'enfoncer dans ma merde, d'où le détachage de liens, et d'où l'échange de morphine. Genre c'est moi qui me suis servi, le menaçant avec je ne sais quoi.      
Malgré tout, je me débats alors qu'ils me tirent brutalement, mais je suis plutôt minable, et je ressemble plus à un gamin qui essaie de se défaire de la main de sa mère plutôt qu'un dangereux criminel. Je déteste la morphine.          
   
- Vous faites une terrible erreur messieurs ! Est-ce que vous savez qui je suis ? Vous me faites super mal, évitez de me tenir cette main, je vous pris, c'est encore douloureux. Non mais lâchez-moi en fait, je suis pas un gosse, merde !    

Ils me soulèvent jusqu'à mon lit et m'y plaquent brutalement, me maintenant chacun d'un côté et m'attachant de nouveau les mains et les pieds, sans effort, alors que l'infirmier se penche sur mon coloc de chambre. Vraiment, c'est agaçant. Je suis pas du genre à faire des crises d'hystéries, moi ! Enfin pas tout le temps.      
J'en veux à Basile, du coup, et je suis persuadé qu'il a tout préparé à l'avance. Pour la forme, je continue de m'agiter en ignorant les étoiles qui dansent devant mes yeux.  
Après m'avoir injecté double dose de morphine, bizarrement, je me calme net. Et les deux mecs s'éloignent après avoir bien rigolé.      
   
- Aha, c'est drôle, on se marre bien, ici ! M'entêtais-je mollement alors que la porte claque.      
   
Je cligne plusieurs fois des yeux et tourne la tête vers Basile. T'es content de toi ? J'ai l'impression de planer, et je dois avoir un air immensément vide sur la face.      
   
- Basile, tu m'aide ? Mon nez me gratte, c'est terrible.    
   
A vrai dire, je n'ai même plus la sensation d'être attaché. Il suffirait que je ferme les yeux pour que je m'endorme. J'ai peur de faire un cauchemar et de ne pas parvenir à me réveiller. J'ai besoin d'un contact, juste d'un contact, car ainsi immobilisé, je me sens d'autant plus vulnérable. Et rien que le fait de voir Basile me rassure.
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MessageSujet: Re: 'Sell your soul' - Basile & Neil -   'Sell your soul' - Basile & Neil - Icon_minitimeSam 15 Mar - 17:16


Je me sens bien, contre lui. J'ai toujours aimé le contact humain. Peut-être un peu trop. Je suis un addict de la chaleur humaine. Je veux toujours plus de contact. Il est d’ailleurs étonnant que je n'ai jamais couché avec personne. Mon regard se pose sur la tête de Neil et j'ai un frisson d'appréhension. Même en imaginant que je puisse être attiré par lui, comment un mec comme ça pourrait vouloir de moi ?
La chaleur me monte à la tête et encore une fois mes yeux se ferment tout seul. Vous savez, comme quand on est petit et qu'on veut rester éveillé pour voir le Père Noël mais qu'on ne peut jamais. Déjà parce que notre estomac est plein de la bonne dinde farcie au canard de tante Edith et ensuite parce que de toute façon, en étant un enfant, on a la capacité de concentration d'un chaton devant un bout de plastique immobile.
Le chat miaule un peu devant la porte et je ne fais pas vraiment attention. Je ne sais pas ce qu'il essaye de dire mais je crois qu'il n'est pas très rassuré.
Il semble bien, détendu, et l'instant d'après, il se retire, comme si je lui avais fait super mal. Je lui ai fait mal quelque part ? Je ne connais pas l'étendue de ses blessures mais je ne sais pas peut-être que j'ai appuyé sur un truc douloureux. Un bleu ou un truc du genre. Je m'en veux, je déteste faire du mal au gens. Une fois, j'ai cassé le nez de mon cousin quand j'étais petit. Je m'en veux encore. Pauvre cousin.
Il s'en va en me disant quelque chose sur le fait que je l'ai remercié. Mes yeux se baissent. Est-ce que j'ai encore été trop con ? Est-ce qu'il me déteste. Je l'aime bien, finalement, je veux pas qu'il me déteste. Les larmes me montent aux yeux mais je les retiens. Sois un mec putain, Basile. Papa serait pas fier de toi.
Au moment où il me surprend par sa petite déclaration, deux gardes arrivent et l'attaquent comme s'il était le détenteur de la pire maladie du monde. Pourquoi ? Vous voyez pas qu'il est pas en état ? C'est dégueulasse ! C'est des enfoirés ! Je veux le sauver, me lever, mais la tête me tourne et l'infirmier me retient, en me disant que ce mec est un déchet. Un déchet ? Je serais pas là sans ce déchet ! Laissez Neil tranquille !
Ils le droguent alors que l'infirmier me remet ma perfusion dans le bon sens. Je veux pas ! Je veux pas putain ! Je veux être libre de mes mouvements ! Alors je le gifle violemment, après que Neil m'ait demandé je ne sais quel service.


« Cassez-vous, cassez-vous ! Putain mais casse toi, connard! »

Il s'en va, un peu effrayé et j'en profite pour tout arracher. Putain, je veux pas dormir ! Je fais rouler mon lit jusqu'à celui de Neil et écoute le goutte à goutte du bruit de ma morphine qui s'écoule par terre. Je suis en colère et triste. Tellement triste.
Cette fois, au lieu de le détacher, je desserre juste assez ses sangles pour qu'il puisse bouger et m'allonge dans mon lit. Je ne sais pas si le médecin va revenir et je m'en fous. J'enserre mes doigts dans les siens.
Ma tête contre la sienne, je couvre mon visage de ma main de libre, essayant de cacher mes larmes avec mes longs doigts fins. Je me sens tellement con putain. J’arrête pas de pleurer. Je suis instable.


« Je suis désolé … je voulais pas ça ... »

Putain, je deviens une gonzesse.
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MessageSujet: Re: 'Sell your soul' - Basile & Neil -   'Sell your soul' - Basile & Neil - Icon_minitimeSam 15 Mar - 19:13



J'ai beau être dans un état pitoyable, à deux doigts de laisser la drogue m'endormir pour de bon, la gifle que Basile assène à l'infirmier ne m'échappe pas. Et si j'avais été en forme, j'aurai éclaté de rire, et lui aurais même fais un compliment sur la qualité de son revers. Mais là, je suis même incapable de remuer le petit doigt de la main droite – puisqu'il n'est plus là de l'autre main -, et mes paupières sont supers lourdes. C'est insupportable. Par peur, et par esprit de rébellion je tente de me maintenir éveillé, mais c'est assez compliqué.
Je vois flou, comme si j'ouvrai les yeux sous l'eau, et j'ai dû mal à distinguer Basile. L'infirmier quitte la pièce, et le grand blond s'approche de moi. J'ai vaguement conscience d'un contact sur mes chevilles et mes poignets. Je ne détache pas mes yeux des siens, troublé par tant d'attention. Ça me fait un pincement au cœur, que je ne comprends pas, et à travers la brume qui m'oppresse le cerveau, j'essaie de réfléchir. À son attitude envers moi. On agit jamais par réelle gentillesse. Même la plus délicate flatterie n'est pas dite au hasard. Personne n'est vraiment bon, c'est impossible. Il cherche à me faire culpabiliser ? A s'acquérir ma confiance pour ensuite me planter un couteau dans le dos ? Ou juste jouer avec moi, comme je le fais souvent ?

Son visage est prêt du mien. Trop prêt, peut-être. En tant normal, si quelqu'un se trouve être si proche, il se serait prit un méchant coup de boule. Du coup, je ne sais pas si c'est à cause de la morphine, mais là, je ne remue même pas, continuant de le détailler sans émotion, retraçant les courbes de son visage avec mon regard.

Des larmes coulent sur son visage. Et il s'excuse de nouveau. Un grand gaillard comme lui, pleurer ? Ça me fait un drôle d'effet. Un vide. Je ne ressens pas de la compassion, ni même de la pitié. Rien du tout. Peut-être de la fascination pour les émotions de l'être humain. Est-ce mal d'être insensible à la tristesse des autres ? Pourtant, je vois cela comme une nette amélioration sur moi-même. D'habitude, j'ai tendance à me réjouir de la souffrance des autres, même quand ce n'est pas moi qui l'a créé.

- T'étais pas censé être dans la pièce
, soufflai-je d'une petite voix.

Allez savoir pourquoi je dis ça, surtout qu'il doit parfaitement en être conscient. J'ai dis ça sur un ton de reproche, comme un adulte réprimanderait gentiment un enfant. Je ressers mes doigts autour des siens et sens le poids de la morphine me faire perdre complètement conscience. Je déteste la morphine.
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MessageSujet: Re: 'Sell your soul' - Basile & Neil -   'Sell your soul' - Basile & Neil - Icon_minitimeSam 15 Mar - 22:41


Mes yeux se ferment, je ne veux pas dormir. Mais je dois avoir assez de morphine dans le sang pour endormir un cheval. Ou un gros chat. En parlant de gros chat, Fluffy s'installe sur Neil, sur sa jambe. Il est encore assez petit pour ne pas trop peser mais Neil aura la jambe endolorie quand il se réveillera. S'il peut encore sentir quelque chose. Il doit dormir, il doit dormir pour guérir. Mais je ne veux pas être seul. Je ne veux pas être seul ici. Tout est froid et dur, comme la voix de mon père quand il me sermonne. Tout le monde est cruel.
Ma main se crispe sur les draps quand je sens un mal de tête pointer. Je devrais vouloir ne plus avoir mal mais avec ça au moins je suis sûr de ne plus avoir sommeil. Je veux rester éveillé. Sinon le croque mitaine va venir me manger. Oh, voilà que la fièvre me fait délirer. Voilà que je ne sais plus qui je suis. Tiens moi dans tes bras, je t'en supplie, réchauffe moi. Je suis brûlant, je crois. Je ne veux pas laisser Neil. Ils vont lui faire du mal.
Ma main quitte mon visage et retombe mollement à coté, sur l'épaule de mon … compagnon de lit. Des tâches de couleur défile devant mes yeux fermés à chaque nouveau coup de marteau contre mon crâne. Oh la belle rouge … Oh la belle verte … … Je vais mourir c'est ça ? Je vois ma vie défiler devant mes yeux ? Est-ce que je ne vois que des couleurs parce que je suis myope ? Bon sang, j'aimerais savoir.
Il dit quelque chose pour me réconforter et je ne peux que répondre par un sourire mou. Au moins, mes oreilles fonctionnent toujours. Au moins, je sais qu'il est toujours là. Je ne veux pas être seul. Pas ici. Ici, là tout est froid. J'ai froid, je veux me couvrir mais je ne peux pas bouger. Aide moi. Garde moi contre toi. La tête me tourne. Je veux parler. J'arrive à peine à articuler.


« Je … C'était mon jour de congé. »

Ma voix est faible, juste un murmure. Je m'endors. Si je m'endors, je serais seul. Je ne veux pas être seul. Pas ici. J'ai froid. Je m'accroche un peu plus à lui et je pense que j'ai épuisé toute mon énergie. Pourtant, mes lèvres s'animent sans même que je ne puisse y avoir pensé.

« Ne t'inquiètes pas pour moi. Tu dois dormir. »

La tête me cogne. J'ai mal. Je ne veux pas dormir.

« Je t'aime aussi, Neil. »

Et puis je sombre, tout est noir. Plus de tâche de couleurs. Je m'endors. Je ne veux pas être seul. Ne me laisse pas seul.
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