Une prison pas comme les autres ... Quel que soit votre crime, vous le paierez.
 
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 Confrontation

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Luckas Faszler
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Luckas Faszler

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MessageSujet: Confrontation   Confrontation Icon_minitimeDim 6 Avr - 18:57



Confrontation


Je suis mal. Plutôt très mal, d'ailleurs. Hier, je avoir reçu la lettre de Giulia qui m'annonçait sa visite aujourd'hui-même pour mettre les choses au clairs. En effet, je n'avais pas osé la rappeler après l'histoire. Trop lâche. Le pire dans tout ça ? C'est qu'elle affirme être très inquiète pour moi, ayant trouvé ma voix particulièrement angoissée, au téléphone. On se demande pourquoi.
Elle m'a dit qu'elle arriverait en fin de journée, ajoutant d'autant plus à mon appréhension. Je être épuisé de ces quelques semaines, alors, devoir l'affronter, elle, ça être la goutte qui fait déborder le vase. Cela fait depuis la fin de la révolte que je pas avoir dormi, soit une semaine, peut-être plus, et je être vraiment lamentable. Ajoutés à mes différentes blessures, à l'épaule, où je suis bandé, mon dos maintenu par un corset médical et les autres divers hématomes, mes cernes et mon teint blafard. Un vrai cadavre.

Les fantômes des gardiens décédés par ma faute me hantent. J'y pense à chaque instant, à leur vie que j'ai arraché stupidement, rien que parce que je être stupide et incapable de réfléchir avant d'agir. Ça pouvoir paraître futile, ou même ridicule, mais je pas réussir à effacer leur visage de ma mémoire. Probablement que je n'y arriverai jamais.
Du coup, mon infidélité me paraît … pas grave, par rapport à ce que j'ai fais. Et devoir en parler avec ma fiancée relève de l'impossible, car je sais que se sera une longue et pénible discussion. Affronter son regard sera sûrement le plus dur.

Je m'efforce malgré tout de soigner un minimum mon apparence pour sortir, car il est hors de question que nous restions dans cette prison. Déjà, car j'ai toujours peur pour elle, et en plus car j'en avoir assez de ce lieu, tout simplement.
J'enfile un jean tout simple, un t-shirt blanc et ma veste noire, et chausse mes lunettes, qui camouflent un tant soi peu les valises qui encadrent mes yeux. Très vite, je me retrouve devant la porte, dans la cour du pénitencier, me mordillant les ongles d'anxiété. Les détenus sont au départ curieux de voir quelqu'un vêtu normalement, mais quand ils me reconnaissent, ils retournent vaquer à leurs précieuses occupations.
L'une des grandes portes s'ouvre, juste assez pour laisser entrer une personne. Et je ne souhaite plus qu'une chose : mourir foudroyé sur place.

--

Je n'arrive pas à affronter son regard. Elle s'est pourtant jeté dans mes bras en m'apercevant, a même eu les larmes aux yeux, mais c'est trop dur. Peut-être le fait de voir que malgré ma connerie, elle tient à moi. Et de me dire que je être un connard de première d'avoir oser faire du mal à une fille aussi géniale qu'elle.
Elle joue avec sa paille, distraitement. À première vu, elle paraître resplendissante. Mais je crois pas être le seul à pas réussir à dormir, car de légères cernes lui creusent le dessous des yeux.
Aujourd'hui, elle s'être habillée plutôt simplement. Un joli haut blanc drapé, un jean foncé et des ballerines noires. Pour ajouter une touche de féminité, un collier ras-du-cou noire et un bracelet en or d'où pendouille une petite croix. Quand à ses cheveux auburn, attaché en haute queue de cheval, comme elle en a l'habitude. J'aurai pu me mettre à pleurer rien qu'en la voyant.

On avoir commencé à parler de choses futiles, mais la raison de sa venue n'est pas un mystère. Elle finit par planter son regard sombre sur moi pour aborder le sujet :

- Luckas, quand tu m'as appelé, tu étais réellement bizarre … au-delà de ce que tu m'as dis, j'ai vraiment vu que quelque chose n'allait pas. Que s'est-il passé ? Tu étais bourré ?

Je baisse les yeux, sans sourire. Sa main attrape la mienne, et je ne peux que regarder la bague à son doigt en me mordant les lèvres :

- Non, je … j'avais la pression. Il fallait que je te le dise, c'est tout.
- Mais … c'est vrai ? Tu m'as réellement trompé ?

Sans un mot, honteusement, je hoche la tête. Un silence s'installe, m'obligeant à la regarder. Son visage me fend le cœur. Peinée, et surtout, déçue.

- Avec qui ? Une gardienne ? Reprend-elle après avoir étouffé un sanglot.

Nous y voilà. Je pense qu'en cet instant je plus rien avoir à perdre. Et puis, si je pas lui dire la vérité, elle l'apprendra par elle-même. Alors, avant de tout lui balancer, je me penche un peu et pose mes coudes sur la table, mettant en ordre mes idées.

- Avant de dire quelque chose, je voudrai que tu me laisse parler, d'accord ? Demandai-je de la voix la plus douce dont je être capable. Écoute-moi, après, tu être libre de faire ce que tu veux. Je sais que ça va être dur à entendre. Ça va être dur à dire, aussi.

Je m'assure qu'elle a bien comprit. Elle me détaille intensément, son maquillage rendant son regard encore plus pénétrant, me mettant mal à l'aise.

- Tino et moi, nous étions proches. Depuis tout petits. Quand nous sommes allez en Irak, quelque chose d'autre s'est créé. Nous être loin de tout, seuls. Au fil des jours, avec les conditions, quelque chose s'est créé. Autre chose que de l'amitié. Nous nous sommes embrassés, et sommes allez plus loin.

Je tousse, gêné. Quand à Giulia, elle continue de m'écouter, mais je vois que mes mots ont un terrible impact sur elle et qu'elle lutte pour ne pas se mettre à pleurer.

- Je crois en fait, repris-je d'une voix cassée, que j'étais, d'une manière étrange, tombé amoureux de lui. Mais je pas m'en rendre compte. Si je dire ça, c'est pour en venir au fait, que ce n'est pas avec une fille que je t'ai trompé. Et je comprends ce que tu pouvoir ressentir en entendant ça. Je n'avoir aucune excuse.

Son regard s'embue de larmes. Elle se lève, je me lève aussi alors qu'elle se met à marcher. Finalement, elle se tourne vers moi, les bras repliés contre sa poitrine. Elle secoue la tête et cligne des yeux.

- Je … je ne sais pas quoi dire, Luckas.

Nous nous regardons un long moment. Moi non plus, je pas savoir quoi dire. J'ai expliqué ce qu'il fallait, à par me confondre en excuse, je pas savoir ce qu'il faudrait que je fasse. J'aimerai la prendre dans mes bras, mais j'ai trop peur qu'elle me repousse. Si elle m'avait giflé, on en serait resté là, mais là, c'est plus compliqué. Il y a une réelle confrontation.
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Ulrick Gantley
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Ulrick Gantley

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MessageSujet: Re: Confrontation   Confrontation Icon_minitimeDim 6 Avr - 22:12

lynch. ♫ Rasen

Une semaine. Sept jours. Et j'étais toujours planté devant cette fenêtre. Misérable, lamentable. Je ne faisais même plus pitié, j'étais comme un sac de vomi qu'on avait même pas envie de prendre pour jeter à la poubelle. Une loque, un cas désespéré qu'on laissait dans son coin. Je ne pouvais même pas dire que Basile m'avait abandonné. Je l'avais tout simplement rejeté. Mais il ne le savait même pas. Parce que je n'avais jamais répondu. Ni à ses textos, ni à ses appels, ni à ses cris de l'autre côté de la porte de ma chambre, pas plus à ses menaces de défoncer la serrure.
Non. Je passais le plus clair de mes journées prostré à la tête de mon lit, le cul sur l'oreiller, les jambes repliées contre moi, le bras droit autour de mes genoux, la tête en appui sur le mur et le regard perdu sur l'horizon que m'offrait la petite fenêtre de ma chambre. Je restais ainsi depuis tôt le matin jusqu'à tard dans la nuit si bien que j'avais fini par comprendre que je n'avais plus de colocataire depuis un moment. Il avait sans doute démissionné. Ou alors il était mort. Il y avait encore ses affaires. Je devrai sans doute les donner à une œuvre de charité quelconque.
Dans cette position, je ruminais et m'apitoyais sur mon sort. Mes pensées étaient invariablement tournées vers Luckas et Liam. J'essayais de démêler mes sentiments contradictoires. Et en attendant que ce soit bien clair dans ma tête, j'évitais les deux. Et Basile aussi. Et tout le monde en fait.

Quand je n'étais plus en train de broyer du noir sur mon lit, je dormais. D'un sommeil terriblement agité, rongé par des cauchemars fantasques et déprimants au possible. Je me réveillais la plupart du temps en larmes, ou trempé de sueur. Je nageais dans mes propres fluides et ce n'était pas pour le meilleur.
Par deux fois, j'avais réussi à me traîner jusqu'à la douche, où je m'étais lavé rapidement. Avec un bras en écharpe, ce n'était pas évident. Oui, il s'était avéré que mon épaule gauche avait été un peu plus que déboîtée. Je ne me souvenais plus vraiment de ce qu'il lui était arrivé, mais ça nécessitait un support.
Bref, mon existence était réduite à un état sous-humain. Je n'avais même pas mis les pieds à la bibliothèque depuis la révolte de mon génie de frère. Voir un trou dans la porte en passant à côté m'avait suffit. Alors je profitais pleinement du congé obligatoire que m'avait donné le docteur Kei.

Ce jour là, il faisait beau. Il y avait un brin de soleil, des chants d'oiseaux, une brise tiède et agréable. Je tournai mélancoliquement la tête vers le miroir, comme ça, sans raison, juste pour détendre un peu mon cou. Et rencontrai mon reflet. J'eus peur. Je ne m'étais tellement pas reconnu que je me pris d'abord pour quelqu'un d'autre et que mon cœur rata un battement.
On aurait dit un cadavre. Ou un des vampires de Twilight. Mais c'était du pareil au même. Soudain ragaillardi, révolté par ma propre personne, je me détournai de mon reflet et me remis sur pieds. Je vacillai. Depuis combien de temps ne m'étais je pas nourri ? Avant hier, j'avais ingurgité un paquet de biscuits secs qui traînait dans mon sac. Les jours d'avant, je me souvenais avoir picoré un truc ou deux au réfectoire. Mais ça ne suffisait pas. D'autant plus que j'étais en pleine convalescence. Je devais me reprendre ! Je ne pouvais pas vivre sur Luckas, ni même mon frère. Je devais vivre pour moi !


Une demi-heure plus tard, j'avais revêtu des vêtements propres et légèrement chauds, de façon à n'avoir ni froid, ni chaud dehors. J'étais coiffé, légèrement maquillé pour masquer un peu mes traits tirés, et propre surtout. Je me rendis à l'entrée de la prison sans trop d'assurance et ne sautai dans le taxi qui m'attendait qu'en pensée. En réalité, je m'étais plutôt vautré sur le siège arrière.
J'étais décidé à sortir, pour me remettre d'aplomb. J'allais manger au village, dans ce petit café que j'avais repéré la première fois que j'étais venu. J'avais pu voir qu'ils servaient aussi un plat du jour et espérais qu'il n'était pas trop tard pour ça. Au pire, je me goinfrerai de cacahuètes et de chocolats viennois ! En espérant qu'ils connaissaient ça dans ce coin...

Une fois le taxi payé, je me sentis tout de suite mieux. J'étais loin de l'endroit où étaient les sources de mes angoisses. Du moins, je le croyais.
Quand j'arrivai en vue du café, un homme attira mon attention, sur la terrasse. Je me stoppai en plein milieu de la rue, les yeux écarquillés. Ces cheveux blonds, cet air sévère... Pas de doute c'était bien Luckas. Malgré la colère que je ressentais pour lui, je ne pus m'empêcher de penser qu'il était incroyablement sexy dans ces vêtements. Les vêtements que j'avais jugé bien suffisants pour sortir me parurent soudain complètement laids. Un t-shirt noir, un gilet blanc en laine fine, un jean noir et des bottines en cuir marron. C'était simple, mal assorti. Et ils n'étaient même pas bien repassés. Je... J'étais pouilleux. Et lui... Lui était avec une femme. Sa fameuse fiancée.
Une boule de rage incandescente se forma dans ma poitrine et me fit serrer le poing. Je fis volte face, me disant que j'allais partir, rappeler un taxi et retourner dans ma chambre pour bouder jusqu'à ce que mort s'en suive. Je ne voulais pas le voir, parce qu'il était mieux fringué que moi et que je ne voulais pas avoir l'air misérable, je ne voulais qu'il sache à quel point il avait de l'importance pour moi. Et puis, il était avec sa fiancée. L'humiliation pour moi ! J'étais « l'autre ». Je me sentais trompé mais j'étais dans le rôle de la salope croqueuse d'homme, voleuse de mari.
Et puis, non. Non, je ne devais pas calquer ma vie sur celle de Luckas. Et je n'étais pas venu exprès pour le narguer. Alors j'allais rentrer dans ce café, parce que j'avais envie d'y aller ! Et ce n'était pas Luckas et sa... Fiancée... Qui allaient m'en empêcher.

Je me retournai et avançai bravement vers l'entrée du café. J'allais traverser cette terrasse, sans lancer un seul regard à Luckas. Oui, j'allais faire comme s'il n'existait pas. D'avoir vu le petit couple m'avait clarifié les pensées. Lui et moi, c'était impossible. Nous n'étions simplement pas faits pour être ensemble. Il était presque marié et moi... Je devais jongler avec les facéties d'un frère complètement cinglé et amoureux de moi. Sortir avec n'importe qui relevait de la folie. Il me l'avait assez montré au lycée.
Alors que je venais de monter sur la terrasse, les deux fiancés se levèrent de table. Ils se firent face et je me stoppai, ne sachant quoi faire. Je n'allais pas leur rentrer dedans tout de même. La femme dit quelque chose. Elle semblait bouleversée. Alors elle savait maintenant.
Je l'étudiai d'un rapide coup d’œil. Elle ne me faisait même pas le plaisir d'être moche. Bien sûr, elle était tout à fait jolie. Parfaite pour Luckas. Je n'arrivais même pas à la détester maintenant que je l'avais en face de moi. Je refoulai les larmes qui me montaient aux yeux et me faufilai entre eux et une table occupée.

« Excusez moi... » fis je d'une piètre voix en passant à côté de Luckas, la tête basse.

Je m'engouffrai dans le café et cherchai une table libre. Je fis choux blanc. Pas possible ! La salle était bondée.
Après un soupir profondément ennuyé, je retournai sur la terrasse. Objectif : on ne se laisse pas démonter. Je retrouvai donc Luckas et sa fiancée et me plaçai à la seule table encore libre. Avec vue sur le couple. Merde. Et bien sûr, je ne pouvais m'empêcher de le fixer. Je voulais savoir. Le mince filet d'espoir en moi m'y poussait. J'étais tellement stupide.


[Je ne savais pas trop comment tu envisageais la confrontation à proprement parler, donc si besoin, je peux modifier la fin]
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Luckas Faszler
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MessageSujet: Re: Confrontation   Confrontation Icon_minitimeDim 6 Avr - 23:15

- Écoute Giulia, je savoir que j'ai merdé, je … oui, merdé, c'est le mot. Maintenant tu sais tout, ça être à toi de faire un choix, je rien pouvoir faire.
- Quoi ? C'est tout ce que tu as a dire pour ta défense ? Pour me garder ?

Des larmes roulent sur ses joues. Elle est réellement bouleversée, et je déteste la voir ainsi. Alors, savoir que ça être de ma faute ...

- Non, je … je …


Je bafouille, profondément troublé. Que veut-elle ? Que je la supplie de me pardonner ? Que je la menace de rester avec moi ? Elle devrait savoir que je pas être comme ça. Si elle veut me quitter, c'est son choix. Même si je pas en avoir envie.

- Je t'aime Giulia, et je t'ai fais du mal … C'est à toi de décider, c'est tout. J'encaisserai. Mais je pas vouloir te perdre.
- Alors … pourquoi ? Pourquoi tu as fais ça ? Si tu m'aime autant que tu le dis, il doit bien y avoir une raison … Cette femme, non, cet homme, qu'a-t-il ?

Je déglutis, ne sachant que répondre, pour changer. Mes mains tremblent légèrement, et une boule dans la gorge me fait souffrir. Je sais que je vais pas tarder à me mettre à pleurer, comme un gamin, et que les rôles vont finir par s'inverser : elle, trop bonne trop conne, va me consoler dans mon erreur, et moi, je m'insulterai de tout les noms, me souhaitant ma propre mort.

Quelqu'un se faufile entre nous deux, et je même pas prêter attention à cette personne. Pourtant, sa voix retint mon regard. Et en reconnaissant le visage d'Ulrick, mon cœur manque un battement. Je jette un coup d'oeil paniqué à Giulia, qui hausse les sourcils, surprise par une telle démonstration d'angoisse rien qu'en étant dérangé par un individu.
Je m'efforce de ne pas me dévisser la tête pour continuer d'observer le bibliothécaire. Que fait-il ici, à la fin ? Le destin a décidé que je devrai être dans le merde jusqu'au bout ? Car, bien sûr, Giulia n'est pas dupe, et mon regard lui a tout dit.

- C'est lui ? Luckas, regarde-moi, c'est lui, le type pour qui tu m'as trompé ?


Je ne pas répondre et détourne la tête, juste assez pour voir Ulrick ressortir. Ma fiancée le montre d'un mouvement de menton en le détaillant de bas en haut, légèrement penchée sur le côté pour mieux le voir.
Je pouvoir me mettre à sa place. Si elle avait couché avec une autre femme, j'aurai été immensément humilié. Mais peut-être n'est-ce pas pareil en fonction du sexe. Deux filles ensemble, ça a toujours été un fantasme pour les hommes.

- Oui, c'est lui, acquiesçai-je d'une voix plate. Mais Giulia, s'il te plaît, reste là ...

Je pas avoir le temps de finir ma phrase qu'elle me repousse pour rejoindre Ulrick. Sans plus de préavis, elle s'assoie en face de lui, en le regardant bien dans les yeux. Ses larmes ont miraculeusement séchées, mais je sais que son cœur est brisé.
Elle fronce son nez et plisse les yeux. Je sais aussi ce qu'elle pense : lui ? Pourquoi lui ?

- Bonjour, commence-t-elle poliment. Belle journée, n'est-ce pas ? Alors, mon fiancé est-il aussi doué avec les hommes qu'il l'est avec les femmes ?  

J'écarquille les yeux. Elle a dit cela avec tellement de spontanéité que ça paraît presque normal. Mais tout de même, elle a osé …
M'approchant d'elle, mais n'osant pas la toucher, je continue de tenter inutilement de la calmer, bien qu'elle paraisse totalement sereine.

- Giulia, il n'y est pour rien, c'est moi le fautif, il n'être au courant de rien ...
- Luckas, mon amour, tu ne voudrais pas aller nous commander un truc à boire s'il te plaît ?

Avec ça, elle me jette un regard noir. Je déteste quand elle me parle ainsi, comme si je n'être qu'un enfant qui ne doit pas déranger une discussion de grand. Sauf que ça me concerne, aussi. Ulrick n'a pas à subir nos scènes de ménages.
Et puis j'en ai assez de me défiler à chaque fois. Alors au lieu d'obéir, je m'assoie entre les deux personnes. La jeune femme me détaille un instant, mécontente. Je prends sur moi et me contente de tripoter une serviette qui traînait là.

Ça me fait réellement bizarre de voir Giulia et Ulrick face à face. Comme si deux mondes n'ayant rien à voir ensemble étaient mis en confrontation. D'un côté, nous avoir la féminité, la douleur du passé et les souvenirs, et de l'autre, le renouveau, les aventures irréelles et les promesses. Tant de différences tout en étant pareils.

- Vous êtes muet, peut-être ? Reprend ma fiancée appuyant sa tête contre la paume de sa main. Ah, excusez-moi, nous ne nous sommes pas présenté : Giulia Rizzo Moretti, ravie de faire votre connaissance.

Je me passe une main sur le visage, surmené, alors qu'elle tend la sienne dans la direction d'Ulrick. Qu'est-ce que je peux faire dans cette situation ? Pourquoi je jamais avoir regardé les 'Feux de l'amour' pour savoir comment réagir ? Pourquoi je pas pouvoir mourir, sur le champs, là, de suite, maintenant ?
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Ulrick Gantley
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MessageSujet: Re: Confrontation   Confrontation Icon_minitimeLun 7 Avr - 18:35

Born ♪ Chemical romance

Je me raidis soudain en voyant la femme se diriger à grands pas dans ma direction. Oh non... Je baissai la tête, mettant ma main en coupe devant mon visage, comme si ça allait me faire disparaître. Pour autant, ça n'attendrit pas cette femme qui se posa en face de moi. Ne pouvant décemment pas l'ignorer, j'abaissai mon bras et redressai le dos. J'affichai une mine penaude. J'avais honte, oui, j'avais honte de m'être tapé son mec. Putain, je n'aurai pas dû pourtant ! Si j'avais su qu'il avait été fiancé, jamais je n'aurai essayé de le draguer ! Pourquoi ne me l'avait il pas dit, putain ?!
Je me dis aussi que je devais faire une drôle d'impression, avec ma balafre sous l’œil, l'autre caché derrière une pièce de cuir, mon bras en écharpe et ecchymose géante qui colorait encore le coin droit de mes lèvres. Mais ça ne sembla pas la gêner pour m'attaquer.
Quand elle m'eut balancé sa phrase d'attaque, je me raidis et écarquillai l’œil, plus surpris que choqué. Qu'est ce que c'était que cette question ?! Comment aurais je pu le savoir ? Je ne pouvais pas comparer ? Elle était stupide ou... ? Non, non, seulement bouleversée, elle racontait n'importe quoi. Néanmoins, je ne trouvai pas la force de répliquer intelligemment et me tus, contrit. Je me sentais vraiment mal à l'aise et j'envisageais sérieusement, pendant quelques secondes, de me prosterner à ses pieds pour implorer son pardon.

Luckas tenta bien de me défendre, mais elle contourna sa tentative en l’appelant, sciemment j'en étais certain, par un nom doux. Je fronçai les sourcils. Ah elle le prenait comme ça ? La petite demoiselle proprette essayait de se battre ? Elle ignorait que j'avais vécu dans le monde des gays citadins. Un monde cruel, où tout le monde se tirait dans les pattes. Okay, je n'avais pas vraiment enchaîné les relations. Okay, je n'avais jamais été connu dans mon quartier. Mais j'avais assez observé les choses pour en apprendre des pas mal.
Luckas s'assit entre nous, presque parfaitement au milieu. Il ne voulait pas choisir, je pouvais toujours faire pencher la balance en ma faveur si je le désirais. Mais le désirais je ? Ce n'était pas le plus important, décidai je en cet instant. J'allais simplement faire regretter à cette pimbêche son erreur : essayer de rejeter toute la faute sur moi.

Elle insista pour que je lui réponde et me tendit sa main. Je souris aimablement, reprenant de l'assurance, et saisis ses doigts dans les miens. Je secouai sa poigne de façon civilisée et brève, juste ce qu'il fallait pour être poli. Une fois que ma main eut disparu sous la table, je l'essuyai plus ou moins discrètement sur mon pantalon. Mais Giulia comme Luckas avaient tout à fait pu surprendre mon geste, et ce sans difficulté.

« Ulrick Gantley, bibliothécaire à DearDeath. C'est là que Luckas et moi nous sommes rencontrés. »

Mon ton restait charmant. Je voulais bien lui signifier que je ne regrettais absolument pas ce qui s'était passé avec Luckas. Dans l'absolu, ce n'était pas très gentil de chercher à la faire souffrir. Mais je n'avais strictement rien à me reprocher et c'était elle qui était venue me chercher. Pourquoi, je l'ignorais. Sans doute voulait elle déculpabiliser Luckas pour le reprendre en toute bonne conscience et se convaincre que ce n'était pas la faute de son fiancé. Si elle admettait ça, alors elle vivrait dans la crainte que ça ne se reproduise. Sauf que, même si je lui permettais de se rassurer en prenant tout sur moi, la crainte resterait quand même.

« Quant à votre première question, je ne vois pas bien comment répondre. Je n'ai eu que le côté masculin de la chose. Mais si vous tenez à avoir un semblant de réponse, je peux au moins vous dire que j'ai rarement autant pris mon pied avec quelqu'un. Et Luckas semblait très demandeur, comme s'il manquait de quelque chose d'habitude. »

Oui, c'était un coup bas. C'était mesquin. Provocateur et méchant. Hey ! J'étais malade !
Un serveur arriva à mes côtés à ce moment là, empêchant Giulia de répondre.

« Il vous reste du plat du jour ? »

Je crevais la dalle. Après que le serveur eut inscrit ma commande sur son calepin, il se tourna vers les deux autres.

« Je vous offre quelque chose ? »

La politesse avant tout. J'étais généreux, non ? En tout cas, c'était l'image que je voulais donner.
Mon œil glissa un instant sur la bague de fiançailles que portait la femme. ... Pourquoi avais je envie de la voir à MON doigt ?
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Luckas Faszler
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MessageSujet: Re: Confrontation   Confrontation Icon_minitimeLun 7 Avr - 20:13

Je suis partagé. Réellement. Les blessures d'Ulrick me rappellent l'horreur que nous avons vécus ensemble, mais je voir dans les yeux sombres de Giulia l'âme de Tino qui brûle toujours. Et Tino, c'est celui qui me raccroche à tout.
Le bibliothécaire ne se laisse pas démonter par l'attaque de ma fiancée. J'observe la scène, honteux, et croise mes bras contre ma poitrine. Leur poignée de main est hypocrite, monstrueusement hypocrite, et une lueur étrange brille dans les yeux ambrées d'Ulrick. J'aurai peut-être dû écouter Giulia est prendre congé, peut-être, car les observer se disputer par ma faute n'est pas ce que je désire.

Il y avoir un instant de combat de regard, où je pouvoir limite voir les éclairs qu'ils se lancent. Giulia a le teint blafard, ses lèvres tremblotent légèrement. Et lorsqu'Ulrick ouvre la bouche, je avoir l'impression d'avoir mal entendu. Ma fiancée en demeure bouche-bée, et son coup d'oeil dans ma direction m'affirme que je avoir bien compris. Un mélange de sentiment m'envahit, indéfinissable. Celui qui surpasse les autres est probablement la gêne.
J'allai protester, sûrement en même temps que Giulia, mais un serveur nous devance et prend la commande d'Ulrick. Et lorsque son regard se tourne vers moi, je plus du tout ressentir de honte pour ma connerie, mais de la colère envers ma fiancée et mon amant. À quoi cela sert de se faire ainsi souffrir mutuellement ? Ils devraient en avoir après moi, rien de plus.

- Juste un verre d'eau pour moi, demande Giulia sans un sourire. Et toi, mon cœur ?
- Bon, okay, m'exclamai-je en tapant mes deux mains à plats sur la table. C'est fini de jouer la comédie, l'un comme l'autre, là ? L'histoire être pourtant clair : je avoir merdé. Alors pourquoi je avoir l'impression d'être celui ayant le moins de trucs à me reprocher ?

Quelques clients tournent distraitement la tête vers nous, interpellés par ma voix qui porte. Je sais qu'elle devient beaucoup plus imposante que je hausse le ton, c'est pour cela que j'évite cela le plus souvent possible.
Giulia ne se laisse pas impressionner pour autant. Elle demeure parfaitement calme, sachant pertinemment que ses absences de réactions à mes crises me mettent dans tout mes états. Je passe toujours pour le méchant après ça.

- J'essaie juste de sauver notre couple, tu ne comprends pas ?
- Mais ça sert à quoi de faire ça ? Il n'y être pour rien, je te dis, il même pas savoir que j'étais fiancé !
- Que tu 'étais' fiancé ?

Sa voix est dure. Je lâche un grognement et fronce les sourcils en marmonnant. Elle très bien savoir que je avoir du mal avec les verbes.

- Et puis tu crois que tu arrange les choses ? Continuai-je à l'attention d'Ulrick. Ça pas être nécessaire que tu plonge dans son jeu, ça sert à rien, c'est tout.
- Tu voudrais que l'on fasse quoi ?
- Mais … Mais je pas savoir, putain ! Déjà, vous n'auriez jamais dû vous parler.
- Je trouve au contraire qu'il est intéressant de savoir quels sont tes goûts en matière d'homme. Il ne ressemble pourtant pas à Tino, c'est surprenant.

Elle me cloue aussitôt le bec et je me renfrogne. Sa dernière phrase n'est pourtant pas agressive, comme si elle être réellement étonnée. Ce qui m'étonne c'est qu'elle a l'air de se remettre plutôt bien de l'adultère. Peut-être est-ce justement le fait d'être posé devant la source du 'problème'.
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MessageSujet: Re: Confrontation   Confrontation Icon_minitimeLun 7 Avr - 22:29

12012 ♪ Heart

Juste un verre d'eau ? Madame avait besoin de faire un régime ?
Nous nous tournâmes vers Luckas lorsque Giulia l'appela encore par un petit surnom mignon qui me sortait par les trous de nez, les oreilles et les yeux. Mais le bel Allemand n'était pas de notre avis. Jouer la comédie ne semblait pas être une bonne idée pour se battre. Curieusement, au lieu de m'énerver, son comportement me toucha. Il me fit de la peine. Le pauvre souffrait et... Le pauvre ? Est ce que je venais vraiment de penser ça de lui ? Mais il avait tout à fait raison pourtant ! Il était le seul en tort ! La colère et la déception que j'avais pu ressentir à son égard refirent surface et je serrai mon poing sur ma cuisse.
Je remarquai que les rumeurs autour de nous avaient bien diminué. On nous épiait, nous écoutait. Si j'étais d'accord pour répondre méchamment à celle à qui appartenait réellement Luckas (parce qu'après tout, ma réputation était déjà foutue), je l'étais beaucoup moins quand il s'agissait de faire le spectacle. Je baissai un peu la tête et vis les chaussures cirées du serveur s'éloigner. Il devait être aussi gêné que les autres, que nous.

La conversation se poursuivit, mais sans moi. Et j'en étais bien content. Parce qu'elle tournait autour de cette femme. Luckas lui reprochait son attitude et je m'en délectais. J'avais la part belle là dedans. Du moins, jusqu'à ce que Luckas se tourne vers moi et s'en prenne à moi. Je me trompais en rentrant dans le jeu de cette folle ? Mais quelle importance, avais je envie de lui rétorquer. Puisque tout était foutu maintenant !
Pendant qu'ils échangeaient encore quelques phrases, je sortis machinalement mon portable de ma poche et le dépliai. Mes doigts tapèrent un texto à l'intention de Basile, mais je bloquai sur le bouton d'envoi. Putain, qu'est ce que je venais d'écrire là... ?

« I WANNA DIE »

J'appuyai sur la touche MENU et refermai le clapet avant de remettre l'objet dans ma poche. Je n'étais vraiment pas bien. Pauvre Basile, je n'osais même pas imaginer sa réaction en recevant ça. Je l'aurai fait flipper et il m'aurait cherché partout, m'aurait probablement harcelé au téléphone...

Le silence pesa dans mes oreilles. Je redressai la tête, juste à temps pour voir arriver un plat de tagliatelles fumant qui me donna immédiatement l'eau à la bouche. Un verre d'eau atterrit devant Giulia et je me sentis soudain très inspiré.
Je me levai de ma chaise et saisis le verre avant que cette femme ne le prenne en main. Et sans une once d'hésitation je le vidai sur la tête de Luckas. J'avais les nerfs, c'était officiel !

« Oui, tu es un salaud. »

Ma voix était ferme, glaciale. Je n'élevais pas le ton et les voyeurs allaient devoir tendre soigneusement l'oreille s'ils espéraient capter chacun de mes mots. Du coin de l’œil, je repérai un serveur immobile devant la table dont il s'occupait, son plateau vide contre son torse. Notre petit mélodrame était donc si intéressant que ça ? Parfait ! Ne coupons pas le show en plein milieu.

« Tu sais quoi ? De mon point de vue, j'ai été trompé. En fait, ta fiancée aussi a été trompée. Tu as trompé tout le monde. Et ça me fait mal. Tu m'as brisé le cœur. Tu as dû foutre en l'air la vie de cette femme. Elle devait avoir planifié votre futur et maintenant elle doit tout recommencer. Elle est si désespérée qu'elle veut te pardonner et rejeter la faute sur moi, alors qu'elle sait que je n'y suis pour rien ! Ma seule faute a été de te désirer. Tu aurais pu me rejeter. Tu aurais pu me le dire à notre première rencontre. Quand on est fiancé, c'est le genre d'information qu'on balance pour faire la conversation. Tu aurais même pu me le dire après qu'on est couché ensemble. J'aurai compris que l'alcool t'avais embrouillé. J'aurai pu te pardonner, même si ça m'aurait crevé le cœur. J'aurai juste laissé tomber. Mais... »

Ma voix se brisa à cet instant et je me rendis compte que mes joues étaient humides de larmes. Lorsque j'essayai de continuer, je n'y parvins pas. Ma gorge était trop nouée pour ça. J'envisageai tout d'abord de m'asseoir, mais avoir tous ces regards braqués sur mon visage en larmes, ça m'angoissait encore plus. Alors je fonçai en courant à l'intérieur du restaurant et me ruai dans les toilettes pour hommes.
Une fois à l'intérieur, je me figeai au milieu de la salle, entre les lavabos et les cabines. Merde, merde, merde. J'aurai mieux fait de me barrer dans l'autre sens. Maintenant ? J'avisai la fenêtre, mais elle était trop petite pour que je puisse passer. Hors de question de se barrer en douce donc. J'allais devoir affronter ma honte. Mais d'abord, j'allais me débarbouiller le visage.

Alors que j'étais trempé, visage et cheveux, la porte s'ouvrit. Je pris une inspiration et me tournai vers le nouvel arrivant.

« Ecoute, Luckas... »

Mais ce n'était pas Luckas. C'était Giulia. Elle s'avança vers moi, les bras croisés et l'air plutôt mécontent.

« Je comprends pourquoi il a cédé à tes avances. »

Il n'avait pas cédé à mes avances. Il le voulait autant que moi !

« Tu es fragile. Il avait besoin de te protéger. Il est comme ça mon Luckas. »

Je ne tins plus. La rage en moi explosa et se diffusa dans tout mon corps, comme un poison brûlant. Je l'attrapai par les épaules et la plaquai contre le mur.

« Il n'est pas TON Luckas, sale pétasse. Il ne l'est plus ! Sinon il t'aurait déjà supplié de le pardonner. Il ne tient pas vraiment à toi. Et à ça non plus ! »

Je saisis sa main droite et en arrachai la bague de fiançailles. Une fois que j'eus cette petite chose dans la main, je fonçai en direction d'une pissotière et jetai le bijou dans le trou, avant de tirer la chasse. Fini. Plus de fiançailles.

« Tu comprends maintenant ? Luckas t'as blousée ! Oublie le ! Refais ta vie ! Parce que c'est ce que je vais faire moi ! Le rayer de ma putain d'existence ! »

Je franchis ensuite les portes des toilettes, plus furieux que jamais. Et en fait, j'étais revigoré. J'avais la ferme intention de partir sans payer mes pâtes, parce que de toute façon je ne les avais pas mangées, mais une fois dehors, je pilai devant Luckas. Mon cœur fit un bond. Connaaaard...

« Suis moi, » fis je en passant à côté de lui.

J'ignorais s'il viendrait, s'il amènerait cette femme... Mais j'avais besoin de lui parler seul à seul en tout cas. Une dernière fois.
Je stoppai mes pas au fond d'une ruelle vide et pas trop malodorante, puis attendis. Est ce qu'il était là, derrière moi ? Est ce qu'il me parlerait ? Est ce qu'il était retourné sauver son couple avec Miss Parfaite ?
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MessageSujet: Re: Confrontation   Confrontation Icon_minitimeMar 8 Avr - 19:00

Le serveur dépose la commande et s'éclipse aussitôt, mal à l'aise. Je le massacre du regard, comme si ce pauvre homme est à l'origine de cette histoire. Quand je retourne la tête vers Ulrick, je l'aperçois, le verre d'eau de Giulia en main, et comprends de suite son intention.
Je avoir le réflexe de me lever, la chaise tombant derrière moi, mais pas assez vite. Je me retrouve trempé, le liquide froid glissant à l'intérieur de mon t-shirt. J'aurai pu lui retourner une gifle pour son acte, ou pire encore, mais dans un autre contexte. Là, il avoir raison, c'est tout. Je suis forcé d'encaissé tout ce qui va se dire ou se faire.

Giulia s'est aussi levée, surprise par l'attaque du bibliothécaire. Néanmoins, elle ne semble pas en colère contre lui, bien au contraire. Peut-être est-ce qu'elle comptait justement faire la même chose.
L'insulte d'Ulrick ne me blesse même pas, et je me contente de fuir son regard pendant qu'il me fait la morale.
Mais tout ça, je le savoir déjà. La seule chose encore sombre, c'est pourquoi je ne l'ai pas repoussé dès le départ ? Pourquoi je me suis laissé bercé par ses beaux yeux, sans rien dire, en sachant pertinemment ce qu'il se passera par la suite ?

Le changement, sûrement. Et aussi car je n'ai jamais autant désiré personne à par lui. Je dire qu'il ressemble à Tino, mais c'est simplement car je ressens les mêmes choses pour lui que j'ai ressenti pour mon ami.
Je regarde Ulrick quand j'entends sa voix se briser. Il semble anéanti. Giulia semble anéantie. Il a raison, je suis un vrai salop.

Pendant qu'il s'éclipse en courant, comme une adolescente en chagrin d'amour, Giulia hoche la tête, le visage fermé :

- Je crois qu'il a tout dit. Je ne sais pas ce que tu lui as fais pour qu'il soit autant amoureux de toi, mais tu te débrouille comme un chef. J'aurai pu passer l'éponge, comme il l'a dit. Mais en fait, je crois que je n'aurai jamais dû le rencontrer, là, tu avais raison sur ce point.
- Giulia ...
- Non, ne dis rien, tu t'es déjà assez enfoncé comme ça. Je vais aller parler à ton ami, histoire de mettre les choses aux claires, et cette fois-ci, ne nous dérange pas. Tu es capable de respecter ça ?

Je soupire et croise les bras, commençant à avoir froid à cause du verre d'eau.

- Ce ne serait qu'empirer les choses, tu le sais.
- Laisse-moi faire. J'en ai marre de toujours devoir me taire. Tu reste là, c'est tout.

Et elle s'en va, sa queue de cheval rebondissant contre son dos.
Des regards curieux m'observent, avant de finir par se détourner. Je me rassoie, impuissant, et prend mon visage entre mes mains. Je devoir avoir l'air tellement misérable, je me fais pitié moi-même. Que puis-je faire ? Même si leur discussion tourne mal, j'ai confiance en Ulrick, il ne lui fera jamais de mal, j'en suis sûr. Giulia, peut le frapper mais je doute qu'elle soit réellement dangereuse.
Le temps semblent s'écouler lentement, et j'ai la sensation d'être assis seul depuis des heures. Une serveuse être gentiment venu me voir, posant sa main sur mon épaule pour me demander si je désirai quelque chose. Je avoir refusé. Je rien vouloir, juste que cette histoire ridicule cesse.

Mais alors Ulrick déboule à côté de moi, le visage rouge de colère, et m'intime de le suivre. Je regarde derrière lui, cherchant Giulia du regard. Comment s'est passé leur entretien ? Qu'est-ce qu'elle lui a dit pour qu'il soit autant énervé ?
J'hésite un instant. Je sais qu'il faut que je m'entretienne avec lui, seul à seul. Après tout, depuis qu'il est au courant, nous n'avons pas pu parler calmement, et je lui dois bien ça, pour qu'il comprenne.
Giulia débarque à sa suite, en larme.

J'ai un instant de panique. Il ne l'a pas frappé au moins ? La rejoignant, elle me repousse et se cogne contre une chaise.

- Ne me touche pas ! T'es content, t'as tout gagné, tu m'as perdu ! Laisse-moi, maintenant, j'ai besoin d'être seule !

Elle part en courant, bouleversée. La colère me chauffe les joues et je rejoins Ulrick en grandes enjambées.
Il s'arrête et je me plante devant lui, les sourcils froncés et réellement en rogne :

- Pourquoi elle pleure ? Qu'est-ce que tu lui as dis pour qu'elle soit dans cet état ?

Ma voix raisonne contre les murs en pierre, beaucoup plus forte que ce que je voulais. Il faut que je me calme, où la discussion ne minera nul part. De toute manière elle ne peut mener nul part. Je m'efforce de respirer normalement en détournant le regard, et me passe une main dans mes cheveux trempés :

- Je l'a fais souffrir assez bien tout seul, pas besoin de toi. Comme si les choses n'étaient pas assez pénibles comme cela, tu devoir en rajouter une couche !

Encore une fois, je me déresponsabilise et rejette la faute sur les autres. Alors je prendre sur moi et le regarde dans les yeux :

- Mais ce pas être le sujet. Le sujet est que je avoir merdé, je pas le dire assez, je être un salop, pas besoin de toi ou de n'importe qui pour le savoir, et j'attends la suite de tes reproches avec grande impatience.

Croisant les bras, je lui jette un ultime regard de défi. De toute manière, je plus rien avoir à perdre. Même ma dignité, je ne l'ai plus. Alors il peut me dire tout ce qu'il veut.
Je être mal. Mal de faire du mal. En cet instant, c'est Ulrick qui prend. Mon estomac se sert quand je sais que je l'avoir perdu. Il compte beaucoup plus pour moi que ce que je pensais. Mais je dois assumer mes conneries, c'est tout.

- Je t'écoute, Ulrick. Vas-y, balance.
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MessageSujet: Re: Confrontation   Confrontation Icon_minitimeMar 8 Avr - 21:29

X-Japan ♪ Say anything

Je me retournai en entendant sa voix. Estomaqué par son ton de reproche, je le laissai dire, sans rien répliquer. Je me sentais même coupable sur ce coup là. Je l'avais faite pleurer ? C'était triste... Elle... Non, bien sûr que non. Ce n'était pas moi qui l'avait faite pleurer ! Après qu'il m'ait accusé d'en avoir rajouté des tonnes, je serrai mon poing contre ma cuisse, me faisant violence pour ne pas le propulser dans la figure de Luckas. Mais je sais que si je m'y risque, je me rapprocherai assez de lui pour que son odeur me capture. Je ne serai plus qu'un papillon pris dans la toile de l'araignée et il pourrait me dévorer comme il l'entendrait. Je n'aurai plus aucune volonté.

« Espèce d'imbécile ! Je lui ai juste ouvert les yeux ! C'est toi qui l'a mise dans cet état ! TOI SEUL ! Elle pleurait parce qu'à cause de toi, elle est malheureuse ! »

Après ça, il sembla se calmer un peu. J'avais le cœur serré, car je me rendais compte qu'il tenait vraiment à cette fille. Elle avait vraiment dû mettre du soleil dans sa vie. … Mais l'aimait il réellement ? N'était ce pas plutôt une solution de facilité de l'avoir demandée en mariage ? Après tout, j'avais appris que je n'étais pas le premier mec à lui être passé dessus. Etait il refoulé ? Ou bien était ce vraiment moi qui l'avait écarté de son amour féminin ? Pour autant, je ne devais pas me sentir coupable. Je ne savais pas. … En fait, si je me sentais si mal, c'était peut être parce que je n'étais pas certain que si je l'avais su, j'aurai vraiment lâché l'affaire.
Les yeux bleus de Luckas se plantèrent dans les miens et je ne les lâchai sous aucun prétexte. J'aimais les voir, ils me rassuraient. La première fois que j'avais mesuré l'ampleur de leur profondeur, il venait de me sauver la vie. Ca avait peut être un lien.
Alors il était si impatient que je lui balance mes vérités ? Je me sentis triste. Ce n'était pas mon intention. Luckas était adulte, si sa copine n'avait pas ramené le sujet sur le tapis, je ne l'aurai jamais abordé. Je voulais juste mettre les choses à plat avec lui, une bonne fois. Qu'il sache qu'il ait fait quelque chose de mal, ce n'était pas mon problème. J'avais dépassé le stade du défoulement depuis longtemps. J'essayais de trouver un moyen de panser mes blessures de rupture. Il croisa les bras et insista pour m'entendre.
Je pris une petite inspiration par la bouche et me lançai. Ca n'allait pas être facile, mais je fis mon possible pour que ma voix ne tremble pas trop.

« Luckas, toi et moi, c'est terminé. Pour notre bien à tous les deux, je vais t'éviter et j'espère que tu feras de même de ton côté. Ne rendons pas les choses plus dérangeantes qu'elles ne le sont. Si nous faisons tous les deux des efforts, nous pourrons sans doute recommencer à vivre sans être torturé par tout ça. Je suis sûr que dans un mois ou deux, je n'y penserai même plus. »

Je me mordis violemment la lèvre pour empêcher un sanglot de s'échapper. Quel mensonge éhonté ! J'allais mettre au moins six mois à m'en remettre ! Dans le meilleur des cas !

« Et... Je pense que je te dois la vérité sur mon absence de ces dernières semaines. Je t'ai menti, je ne suis pas allé rendre visite à ma famille. »

Famille qui, comme il avait pu le constater de lui même, était absolument géniale.

« Mon frère... Mon frère a joué avec ma tête depuis mon adolescence. Il a effacé des souvenirs et en a créé d'autres. Ca a forcé mon cerveau, l'a agressé et a favorisé l'apparition d'une tumeur cérébrale. J'étais parti me l'ôter. Je ne voulais pas t'inquiéter. Et tout c'est très bien passé. Voilà. »

En fait, je n'aurai sans doute pas dû lui dire. Ca faisait juste « mec qui veut se faire plaindre ». Alors que ce n'était pas le cas. Je voulais juste en terminer avec les affaires. Au moins c'était dit.

« Et... Si tu espères qu'il se passe à nouveau quelque chose entre nous, fais une croix dessus. Parce que je ne suis pas un monstre. Si tu t'approches trop de moi, Liam te tueras, ou pire. Alors s'il te plaît, fais moi cette dernière faveur. Ne te mets pas bêtement en danger. »

Pitié... Sinon, je lui aurai probablement déjà sauté dessus en le suppliant de me reprendre. J'en avais rien à foutre qu'il m'ait menti, du moment que par la suite, il n'était qu'à moi. J'étais en colère, terriblement en colère. Mais Luckas en valait la peine. Largement. Si cette Giulia n'était pas trop bête, elle ferait tout pour le ramener chez elle. Mais j'espérais qu'elle ne le ferait pas. En fait, j'espérais très fortement que personne ne mettrait le grappin sur Liam.
Si je ne pouvais pas l'avoir, personne ne l'aurait !

J'attendis patiemment qu'il hoche la tête ou dise quelque chose. J'étais décidé à ne pas bouger de là tant que je n'étais pas sûr et certain qu'il ferait ce que j'attendais de lui.
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MessageSujet: Re: Confrontation   Confrontation Icon_minitimeMar 8 Avr - 22:29



Je sentir malgré tout que ce qu'il allait me dire n'allait pas être agréable, et lorsqu'il ouvre la bouche pour enfin balancer ce qu'il avait à dire, mon cœur se sert, et une boule me prendre à la gorge. Deux ruptures en l'espace de quelques minutes, c'est dur.
Un mois. Il ne lui falloir qu'un seul mois pour m'oublier, après ce qu'on avoir vécu ? Au-delà de cette histoire de cul, on a traversé des choses, ensemble, des choses qu'on pas pouvoir oublier. Et lui, en un mois, il peut zapper tout ça. Je suis blessé. Profondément blessé.

Mon visage doit passer du statut 'colère' à 'anéanti' au fil de ses paroles. Le soleil matinal me pique les yeux, ajouté à la tristesse et à la déception, et c'est avec facilité que des larmes se frayent un chemin à travers mes paupières plissées.

Ulrick aborde le sujet de son absence. Un mensonge, apparemment, comme je l'avais supposé. Je redresse la tête pour écouter attentivement la véritable raison. Je reste ébahi à la fin de ses explications. Jouer avec sa tête ? Qu'est-ce que cela signifie ? Est-ce une expression que je pas connaître ? Néanmoins, le mot tumeur, je le connais. Et je faire de suite le rapprochement avec ses cheveux.
J'allais lui poser des questions, mort d'inquiétude malgré le fait que tout se soit bien passé. La première serait de savoir pourquoi il ne m'a pas prévenu. Et les autres … je suis bien trop bouleversé pour parvenir à les former dans ma tête, mais j'en ai, des milliards.

Il ne me laisse pas le temps de parler. La suite de ses propos achèvent de me tuer. J'ai la sensation que l'on m'enfonce un coup de poignard dans le cœur. Un vide suit son explication, où j'essaie de démêler mes émotions, en vain. Je suis forcé de le croire concernant son frère, je savoir de quoi il est capable. Mais me dire de ne plus voir Ulrick est insupportable. Je sais que c'est ce que je devrai faire. Je sais que je devrai retourner voir Giulia, maintenant qu'elle doit s'être calmée un peu. Mais pour l'instant, Ulrick me semble plus important. J'ai déjà traversé de durs moments avec ma fiancée, et j'en ai … peut-être trop vécu. Mais je ne veux pas la perdre. Autant que je ne veux pas perdre Ulrick.

Ma poitrine se soulève au rythme de mes respirations et je détourne la tête en me mordant la lèvres, hochant docilement la tête et fuyant son regard. Je déglutis, et joins mes mains derrière mon dos en me redressant. Je ne sais pas quoi dire. Le mieux serait que je ne dise rien, car il a raison.

- Je … je suis content que tu sois guéri, alors, lâchai-je sincèrement. Tu aurais pu me le dire, je avoir été inquiet de ton absence presque injustifiée.

Je fais un pas dans sa direction en lâchant mes mains et les glissant dans mes poches. Mal à l'aise, totalement détruit. Je ne pas pouvoir accepté de le perdre. Je ne accepter de perdre personne. Il faut que j'aille parler à Giulia, si je avoir encore une chance de la récupérer.

- Et ton frère, je m'en fiche. Je être tout le temps en danger, de toute manière. Ce que je sais, c'est que tu compte pour moi. Même s'il ne doit plus rien avoir entre nous, ne plus te voir sera dur, et contrairement à toi, je ne pas pouvoir oublier. L'erreur a été que l'on couche ensemble, point. Mais je pas regretter de t'avoir rencontré.

Je avoir l’irrépressible envie de lui caresser la joue, ou de le prendre dans mes bras, au moins une dernière fois. Car c'est encore lui qui a raison, pour changer. Et au-delà du fait que ça m'agace de l'admettre, je sais qu'il faut que j'écoute, et qu'on jamais plus se revoir. Je dois continuer ma petite vie avec Giulia, me marier et probablement avoir des enfants. Si elle veut toujours de moi.

- Ca m'être dur à assimiler, mais si c'est ce que tu souhaite vraiment, d'accord. Je disparaître de ta vie. Tu jamais plus entendras parler de moi.

Je suis à deux doigts de perdre totalement la face devant lui, et n'essaie même plus de contenir ma voix chevrotante. Ulrick sait trouver les mots pour faire mal, même si ce pas être intentionnel. Je y être d'ailleurs pour beaucoup, et après tout, je mérite de souffrir.
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MessageSujet: Re: Confrontation   Confrontation Icon_minitimeMar 8 Avr - 23:02

Misogi ♫

A son visage, je me rendais bien compte, au fur et à mesure de ma diatribe, que je lui faisais du mal. Tellement de mal. Mais il n'était pas le seul. J'avais l'impression de me planter un poignard en plein cœur. Petit à petit.
Quand j'en eus terminé, j'avais les yeux humides. Voir Luckas pleurer ne m'avait pas aidé à me retenir. Mais je réussissais toujours à contenir les larmes. De peu, mais j'y parvenais.
Il me dit alors qu'il était content de ma guérison et cela me réchauffa un peu le cœur. Pure illusion. Il me reprocha néanmoins de ne lui avoir rien dit. S'il savait, mon Dieu. S'il savait.
Quand il s'approcha de moi, mon premier réflexe fut de faire un pas en avant dans sa direction. Mais je me retins et restai avec une jambe à moitié tendue, comme un con. Lui même était visiblement mal à l'aise et glissa les mains dans ses poches. Signe qu'il ne savait pas quoi en foutre.

Il n'avait pas peur de Liam ? Grave erreur ! Mais ses propos me touchèrent. Il se foutait bien de se mettre en danger s'il pouvait me voir. Alors il tenait tant que ça à moi ? Il voulait vivre dans l'illusion ? Ou alors... Il s'en foutait juste de moi, en tant que petit ami... Putain, j'étais dans la maudite friend zone. Mais c'était pourtant tellement évident ! Coucher ensemble était bien, selon lui, une erreur. Alors c'était ça. L'erreur avait été de se tourner vers moi et d'oublier sa fiancée un instant. Mais la légitimité appartenait encore à cette pétasse à queue de cheval ? Bien sûr, c'était le plus logique. Qu'avais je espéré ? Qu'il se morfondrait en pensant à moi comme j'allais le faire moi même ? J'étais vraiment naïf et stupide ! Petit, Liam n'arrêtait pas de me le reprocher. Apparemment, je n'avais pas changé.
Je fuyais vraiment son regard depuis qu'il était aussi proche. En fait, je refusais tout bonnement de regarder quoique ce soit de lui. Même un poil de barbe qui aurait survécu au rasoir aurait pu me faire chavirer. Je n'étais à l'abri d'aucune tentation !
Une petite consolation néanmoins : il n'avait pas regretté notre rencontre. Moi non plus, Luckas, moi non plus. Mais je ne pouvais pas vivre dans la friend zone. Je ne ferai que dépérir au fil des jours.

Quand il balança son verdict final, je relevai brutalement la tête. Quoi ? Non ! Je venais soudain de mesurer toute l'ampleur de ce que je voulais ! Et c'était horrible ! Ne plus voir Luckas ? Qu'il disparaisse de ma vie ? Ca ferait tellement mal ! … Mais d'un autre côté, c'était pour le mieux. Je le savais bien. Néanmoins, mon égoïsme, ou ma folie, à moins que ce soit mon sado-masochisme, me poussèrent à lui révéler ces petites vérités si blessantes. Celles qui le retiendraient peut être.

« Je ne t'ai rien dit parce que j'avais peur que tu me rejettes ! » m'exclamai-je d'un coup.

Je me tus, choqué par mon propre élan et ma voix forte. Mes larmes coulaient doucement maintenant, j'avais lâché les vannes. Mais maintenant que j'avais commencé, je ne pouvais pas juste m'arrêter. Alors je repris, mais plus calmement.

« J'avais peur qu'en apprenant que j'avais un frère capable de me faire ça, tu me fuirais. Que je te dégoûterai. »

Le prononcer à haute voix me fit me rendre compte de toute la stupidité de ce raisonnement. J'avais cruellement manqué de confiance envers Luckas. A juste titre, éventuellement. Mais à ce moment là, je n'aurai pas dû en avoir.

« Et si je ne veux plus te voir du tout, c'est parce que je sais que dès que je poserai les yeux sur toi, j'aurai envie de mourir ! Dès que j'entendrai ta voix, j'aurai juste envie de te faire taire ! J'aurai... J'aurai envie de me fondre dans tes bras et de t'embrasser, voilà ! Tu es content ! Tu m'as complètement eu ! Je ne peux pas vivre en étant juste ton ami ! Alors laisse moi tranquille ! Tu n'as pas le droit de continuer à me faire souffrir ! »

J'étais complètement hystérique et j'avais conscience de paraître pour un grand malade. Je ne savais même pas pourquoi j'avais dit tout ça, à la fin. Après tout, il venait de me promettre de me laisser en paix.

J'aurai aimé me détourner et m'enfuir, mais un mur me bloquait dans mon dos. L'autre solution était de passer à côté de Luckas. Hors de question. Je ne voulais pas être encore plus troublé par sa simple existence. Alors je restai planté là, en attendant qu'il se décide à partir.
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MessageSujet: Re: Confrontation   Confrontation Icon_minitimeMer 9 Avr - 13:23


Alors que son regard évitait le mien, il change brutalement d'attitude et reprend la parole avec puissance. Je avoir un léger mouvement de recul, surpris, et hausse un sourcil en l'entendant se justifier. Dégoûté ? Mais de quoi puis-je être dégoûté ? On a tous une famille, plus ou moins bizarre, et Ulrick n'est pour rien dans cette histoire. Liam être juste quelqu'un de taré, qui demande de l'attention. Et qui s'y prend comme un pied, du coup. La seule chose que je ressens en sachant cela, c'est de l'inquiétude. Pour Ulrick, qui à cause de son frère obsessionnel, ne peut pas vivre comme il l'entend.

Et il se mit à déblatérer toute une flopée de parole qui me tordent le ventre. Je avoir envie qu'il se taise, car ses mots me font l'effet de coups violents, sans me laisser de répit pour reprendre mon souffle. Mon intention n'a jamais été de le faire souffrir. Jamais. Si c'est le cas, ça être simplement car je être incapable de me contrôler, de réfléchir, et, toujours en voulant bien faire, je merde. Et là, je avoir pire que merdé.
L'un de ses terme employé me fait un effet étrange Je l'ai 'complétement eu'. Comment cela ? Comment peut-on avoir quelqu'un ? Je avoir l'impression d'être le diable en personne, ayant tendu un piège à une âme en peine, me camouflant derrière des belles paroles et attendant patiemment qu'il tombe directement dans le panneau.
C'est stupide, probablement. Mais ça être réellement l'effet que ses mots me font. Suis-je foncièrement mauvais, sans même m'en rendre compte ? Est-ce possible, déjà, d'être, au plus profond de nous, emprunt à transmettre douleur et tristesse ? Et qu'inconsciemment, je me réjouisse de répandre le mal ? Je m'égare. Tout cela est ridicule.

Et bien, soit. Si c'est ce qu'il désire, je le respecterais. Néanmoins, je ne pas pouvoir me résoudre à le planter là, sans un mot, et parler m'est impossible si je ne veux pas me mettre à pleurer comme un gosse.
Mon regard descend sur ses lèvres. Je vais partir, oui. Mais la pulsion qui me fait fondre sur sa bouche est plus forte que ma raison. Juste un dernier baiser, après, je disparaître de sa vie. Ma main glisse sur son visage pour passer sur son cou et s'arrêter à sa nuque pendant que ma langue rejoint la sienne.

Tout mon corps se tend vers lui, je sens le sien collé au mien, m'arrachant un frisson mêlé de désirs et de douleurs. Je pourrai l'embrasser ainsi pendant des heures, les yeux fermés, humant son parfum d'homme et savourant la douceur de sa peau. Je regrette de mettre si rapidement fin à ce baiser. Me détachant de lui, je pas pouvoir m'empêcher de détailler son visage angélique, troublé par ce que je venir de faire.

M'attendant à me prendre une gifle monumentale, je m'écarte de lui. De toute manière, s'il compte me frapper, ce pas être cette petite distance qui me protégera, mais ça être juste par principe.
Une boule se forme de nouveau dans ma gorge alors que le goût d'Ulrick demeure dans ma bouche, et je sentir mes yeux s'humidifier. Non, l'embrasser ne m'a pas de bien.
Je sais que si je dis quelque chose, je vais craquer et me mettre à pleurer, le suppliant de me pardonner.
Après, après quelques secondes d'hésitations, je tourne les talons et m'éloigne d'Ulrick, la tête baissée, retenant mes larmes de justesse.
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Ulrick Gantley
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MessageSujet: Re: Confrontation   Confrontation Icon_minitimeMer 9 Avr - 14:43

Typecast ♪ Another minute until ten

Quand il s'approcha, je ne bougeai pas. La raison me hurlait de reculer, mais je ne fis rien, me complaisant totalement dans sa proximité. Je souris même quand son odeur m'enveloppa totalement et fermai les yeux dès que ses lèvres frôlèrent les miennes. Je répondis à son baiser, sans hésitation. Mes joues se colorèrent et je restai collé à lui, malgré le fait que j'avais conscience du mal que cette situation m'apporterait. Malgré la douleur dans mon épaule gauche, causée par la pression de Luckas sur mon bras. Je m'en foutais bien. Un baiser, juste un. Pour la route. Et ensuite, au revoir.
Lorsqu'il recula, je me contentai de le regarder sans afficher d'émotions. A l'intérieur, j'étais étrangement calme et serein. J'étais en quelque sorte satisfait. Toute cette folie était terminée, nous avions échangé un dernier contact qui en disait long mais nous interdisait d'aller plus loin. Et c'était pour le mieux. Malgré ses paroles touchantes, je refusais de le mettre en danger. Voir son cadavre me ferait bien plus de mal que de ne pas pouvoir le toucher alors qu'il était à quelques mètres de moi.

Lorsque Luckas eut disparu de ma vue, je sortis à mon tour de la ruelle. Giulia surgit alors de l'ombre, déboulant devant moi comme une furie. Elle me flanqua une baffe qui me retourna la tête malgré notre évidente différence en taille et en force. Surpris, je me contentai de baisser la tête pour la regarder. Elle était rouge de colère et avait longuement pleuré. J'avais un peu pitié d'elle. Au final, elle avait la plus lésée dans toute cette histoire. Elle n'avait même pas pu vraiment profiter de son fiancé, puisqu'il était loin d'elle. Quelle idée d'aller s'enterrer ici quand on voulait fonder une famille.
En réalité, j'ignorais si Luckas allait retenter sa chance avec elle ou non. C'était sans doute le plus logique, le plus sage. Mais j'avais eu maintes preuves que Luckas, s'il n'était pas aussi défoncé que moi naturellement, n'agissait pas toujours pour le mieux en ce qui le concernait.

« Tu l'as embrassé, sale pute ! »

Son insulte me frappa. J'étais surtout choqué d'entendre un tel mot sortir de la bouche de Laura Ingalls.

« Rectification. Il m'a embrassé.
-Et tu ne l'aurais surtout pas repoussé, hein ? T'es bien trop content de toi ! Tu vas le reprendre c'est ça ? »

L'idée était tentante, mais non. Je me contentai pourtant de soupirer et de lui répondre de façon énigmatique. Je savais qu'elle en tirerait de fausses conclusions, mais je n'allais tout de même pas faire mon bon seigneur devant cette femme.

« Ce qu'il adviendra de notre relation ne te regarde plus. Son baiser était délicieux, je n'allais pas cracher dessus. … Même s'il n'y aurait pas eu une grande différence avec ce qui s'est passé dans sa bouche. »

Elle me gifla à nouveau et bien que je le vis arriver, je ne fis rien pour l'éviter. Je le méritait. Mais c'était si bon de se défouler ! Sur elle, c'était même encore mieux. Même si j'avais parfaitement conscience qu'elle était la vraie victime dans tout ça.

« Luckas me reviendra, tu peux en être sûr ! Il m'aime vraiment, moi ! Il s'en souviendra, je ferai tout pour ça, crois moi. »

Elle avait les larmes aux yeux et la voix chevrotante. J'eus un peu de regret en la voyant dans cet état. … Tant pis. Au moins, je pouvais me vanter de lui avoir donné la force de se battre pour son couple. Ca ne m'arrangeait pas vraiment en fait, mais je la laissai partir sans rien rajouter de plus. Aucune pique gratuite ne m'était venue à l'esprit.


Une fois au centre ville, j'avisai une supérette et achetait un sac isotherme, trois énormes pots de glace et des biscuits au chocolat. J'avais la dalle et je venais de rompre avec un baiser qui en valait cent. Une de mes camarades de fac m'avait appris à panser ce genre de blessures. Et ça incluait un grand nombre de calories.
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Luckas Faszler
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MessageSujet: Re: Confrontation   Confrontation Icon_minitimeJeu 10 Avr - 21:18

Je avoir attendu Giulia pour rentrer ensemble, mais elle ne vint pas. J'en conclus qu'elle était déjà au pénitencier, ou qu'elle avoir préféré rester au village. Le trajet avoir été long et silencieux. Le chauffeur de taxi mâchait bruyamment son chewing-gum, pas du tout perturbé par ma tête de mort vivant.
Tout se bouscule dans ma tête. La chambre me paraît sombre. Mon lit me rappelle ce que je avoir vécu avec Ulrick. La poignée de porte à moitié réparée cette soirée avec lui et Basile. Assis à mon bureau, je m'applique à remplir quelques papiers administratifs. Des questionnaires concernant la révolte, ce que je avoir fais, ce que je avoir vu et les différentes blessures. C'est stupide, car ils n'en avoir rien à foutre, mais ça me change un temps soit peu les idées. Et puis je avoir appris à me détacher de mes problèmes. Après tout, je pas être le seul à avoir une vie de merde dans le monde, et certaines personnes sont beaucoup plus à plaindre que moi.

La porte s'ouvre, et je même pas lever le nez de mes feuilles. Intérieurement, j'ai un peu peur que ce soit Giulia, ou même Ulrick. Même s'il est logique que ce soit ma fiancée.

- Luckas …

C'est bien Giulia. D'une façon étrange, je ressens de la rancœur envers elle, alors que sa voix paraît au contraire tendre. Elle renifle doucement, m’incitant à la regarder. Ses yeux sont rouges d'avoir pleuré, et son maquillage a coulé. Ainsi, elle paraître plus fragile que jamais.
Elle reste plantée au milieu de la pièce, et son regard me fait fondre, une fois de plus. Je me lève et sans un mot, la prend dans mes bras. Elle répond aussitôt à mon étreinte, se remettant à pleurer. Et comme ses larmes sont particulièrement communicatives, je me mets très rapidement à sangloter aussi. Cette femme, c'est toute ma vie. Ulrick, je pas le connaître depuis si longtemps, mais il a une importance désormais presque vitale pour moi. Si je satisfaire l'un, je fais souffrir l'autre. Un choix s'offre à moi, que je pas être assez courageux pour saisir.

- Je n'ai pas envie de te perdre, commence-t-elle en me repoussant. Mais si tu savais à quel point je suis déçue ! Un conte de fée vient de partir en fumée, j'ai pris une claque que je ne suis pas prête d'oublier. Je sais que tu es seul, ici, et ça, c'est de ma faute. J'ai refusé de quitter notre maison pour te rejoindre. Mais je ne pensais pas que tu craquerais. Du coup, je pense avoir compris certaines choses.

Elle monte sa main droite à hauteur de mon visage, et je louche un peu dessus pour chercher ce qui cloche.

- Tu vois ? Plus de bague. Ton copain me l'a arraché et me l'a fait disparaître dans les toilettes. Ce mec est un connard, tu comprends ? Faire ça, tu crois que c'était utile ? Tu ne peux pas savoir dans quel état je suis, même si je sais qu'au fond, une bague, ce n'est pas grand chose. Je ne suis pas matérialiste, et tu le sais bien.

Je plonge mon regard dans le sien. La voir ainsi calme ne me surprend même pas. Elle m'a toujours impressionné, sa sérenité est à toute épreuve, et tout à l'heure, ça être bien la première fois que je l'ai vu aussi énervée. Elle a dû retourner le problème dans tout les sens, se positionnant dans chaque personnage, même Ulrick. Même si apparemment elle n'avoir pas trouvé de détails pouvant le caractériser autrement que par 'connard'.

- Alors, comme je ne peux pas te forcer à démissionner, ni toi, ni ton ami, d'ailleurs, je vais venir m'installer ici.

J'écarquille les yeux. Est-elle sérieuse ? S'installer ici, à DearDeath ? Avec tout ces détraqués mentaux ?

- Non, tranchai-je catégoriquement.

Avant qu'elle ne me demande pourquoi, je reprends :

- Tu pas te rendre compte de ce que ça implique. Il est hors de question que tu vienne au pénitencier, c'est beaucoup trop risqué et je pas avoir envie de m'inquiéter pour toi à chaque instant.

Elle éclate de rire :

- Je ne compte pas être à même la prison, mais dans le village, à côté. Il doit bien y avoir une petite maison à vendre, ou quelque chose. Comme ça, on pourra se voir plus souvent. Et tu ne seras plus seul.
- Mais … Et ton métier ?

Elle hausse les épaules et se dirige vers la petite fenêtre de ma chambre, un petit sourire aux lèvres. Je pas la comprendre. Pourquoi semble-t-elle si ravie, subitement ?

- T'occupe. J'en ai marre d'être loin de toi. Tu m'as brisé le cœur, mais je ne peux pas te quitter. Je suis prête à te laisser une chance. Je sais que ça va être dur, mais je ne te lâcherai pas. Je t'aime, et te quitter, ce serait comme arracher une partie de moi.

Elle revenir vers moi et passe sa main sur ma joue. Ses yeux sont humides de larmes, et je pas pouvoir m'empêcher de me sentir mal et profondément touché. Elle est prête à me pardonner, malgré ce que je lui ai fais.

- Je suis désolé, Giulia. Je t'aime aussi.

Ses lèvres se joignent aux miennes, et je ferme les yeux, bercé par sa douce odeur de vanille. Oui, c'est mieux comme ça. Ulrick a raison. Il plus falloir que l'on se voit. Peut-être qu'avec le fait que Giulia soit ici, ce sera plus simple de l'oublier et de passer à autre chose. Mais j'en doute.
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