Une prison pas comme les autres ... Quel que soit votre crime, vous le paierez.
 
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 [Libre] Un vilain dans la place !

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Clark Lawrence Dunn
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Clark Lawrence Dunn

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MessageSujet: [Libre] Un vilain dans la place !   [Libre] Un vilain dans la place ! Icon_minitimeVen 6 Fév - 1:52

J’ai dû laisser la voiture en Angleterre, malheureusement. Du coup, en arrivant sur le sol américain, j’ai été contraint de me faire balader en avion, en bus ou en taxi. Et de côtoyer tous ces crétins. Et vous venez d’où, comme ça ? D’Angleterre ? Oooh, mais c’est formidable ! Et gnagnagna et gnagnagna, ils peuvent pas la fermer ? Même mes nombreux soupirs exaspérés n’arrivaient pas à bout de leur enthousiasme, et pourtant, c’était pas faute d’appuyer sur l’ennui profond.

-Vous pouvez pas vous taire cinq minutes ? finissais-je par cracher à chaque fois.

Et ils le faisaient. Dès que je quittais leur véhicule, ou la place à côté d’eux dans le bus ou l’avion, je les entendais pester après moi. D’ailleurs, ça me faisait bien rire, ostensiblement. On assume le fait d’être un connard ou on assume pas. Et moi, j’assume. C’est en chantonnant gaiement que je me dirige vers le taxi qui patientait sur le bas-côté. Je tends un papier avec l’adresse de mon nouveau boulot au chauffeur, assorti de quelques billets.

-Emmenez-moi là-bas.
-Je suis en pause déjeuner, revenez plus tard, rétorque-t-il d’un ton mauvais.

Il me rend mon fric d’un geste agacé de la main. Moi-même exaspéré, je prends une longue respiration pour me calmer, et quitte son taxi minable en claquant violemment la portière. Il sort la tête par la fenêtre et me hurle dessus, comme quoi j’avais pas à être aussi violent avec sa porte. Si elle est pas solide, sa caisse, il a qu’à ne pas la conduire, et puis c’est tout. Je lui adresse un geste plutôt obscène sans me retourner et vais me chercher un autre taxi. Pas que ça à foutre, moi, d’attendre que des américains se décident à bosser.

Bon, faut trouver un autre chauffeur, maintenant… Voyons voir… Là ! Un autre mec. Je toque à sa fenêtre, et fais mon plus beau sourire. Avec un peu de chance, il me foutra la paix et sera plus conciliant si je me montre sous mon meilleur jour…

-Bonjour, vous pouvez m’amener à cette adresse ?

Il jette un coup d’œil au papier que je lui montre, me regarde moi, puis reporte à nouveau les yeux sur le papier. Un instant, il reste sans dire un mot, se contentant de me faire perdre mon temps.

-Bon, si c’est pour attendre ma vie, je vais aller demander à quelqu’un d’autre. Encore.
-Non ! Personne voudra vous y amener, monsieur. Je vais le faire. C’est juste que c’est la deuxième fois en deux ans que quelqu’un me demande de le conduire à cet endroit. La première fois, c’était une femme avec son chien-guide. Et je suppose que j’aurais beau vous prévenir du danger, vous n’en aurez rien à cirer, n’est-ce pas ?

Une femme avec son chien ? Hum… Intéressant…

-Alors, vous m’y amenez ?
-Oui, bien sûr. Montez.

J’ouvre la portière, balance mon sac sur la banquette arrière et m’y assieds juste après. Une fois installé, mon chauffeur fait ronfler le moteur et s’engage dans une file de voitures. Je garde le silence pendant un long moment, pas plus désireux que ça de discutailler avec mon chauffeur. Le fait qu’il sache déjà où j’allais, qu’il sache déjà dans quoi je m’engageais me mettait dans de « bonnes » dispositions. Au moins, il n’avait pas le don, de prime abord, de m’ennuyer considérablement. Je regarde dehors en me demandant quel genre de personnes j’allais rencontrer en premier une fois arrivé. Des détenus, ou des gardiens ? Ou peut-être d’autres membres du personnel. Ou alors le facteur effrayé. Qu’en sais-je ?

-Vous allez bosser là-bas ?
-Moui, marmonné-je. Pourquoi, pas vous ?

Il fait abstraction de ma moquerie pour répondre, calmement. Moi, si on m’avait parlé comme je viens de le faire pour lui, j’aurais cherché à obtenir réparation.

-C’est juste que j’ai prévenu la première, alors je vous préviens aussi. C’est pas des enfants de cœur, vous le savez, je suppose. Faites attention à vous, c’est tout.
-Si je savais pas faire attention à moi, j’y aurai pas postulé. Ils vont apprendre le respect, ces taulards ; qu’ils viennent pas pleurer s’ils se heurtent à moi.

La suite du trajet se déroule en silence pendant encore une bonne heure avant que mon chauffeur recommence à parler. Le cliché du taxi américain, j’y crois pas…

-Vous pouvez pas juste conduire et vous concentrer sur la route ? C’est votre boulot, et moi, le mien, c’est d’empêcher des fous furieux de venir vous étriper dans votre sommeil. Chacun chez soi et les moutons seront bien gardés.

Après ça, il me fout la paix définitivement. Je pousse un long soupir satisfait et rive mon regard sur le paysage qui défile derrière la vitre. Les arbres, dont certains sont ornés d’une fine pellicule de neige, ploient un peu, d’autres sont à moitié couchés par le vent et les intempéries. Finalement, on arrive devant le portail de la prison, et le taxi s’arrête à plusieurs dizaines de mètres, peut-être par vengeance pour mes paroles incisives. J’attrape mon sac, et sors rapidement du véhicule en claquant la portière, moins brutalement toutefois que celle de l’autre taxi. Sortant mon porte-feuille, je m’approche de la fenêtre ouverte sur le visage du chauffeur pour régler la course. J’attrape quelques billets et les tends en silence au type en attendant impatiemment qu’il s’en empare. J’ai pas que ça à faire, faut que je prenne mes fonctions, moi !

-Vous pensez être capable de tout et n’importe quoi, jeune homme, mais gardez-vous bien quand même. (Je lève les yeux au ciel en poussant un soupir agacé) Renseignez-vous au moins sur les chances de survies des gens ici, c’est pas pour rien que tous ceux qui s’y trouvent sont des parias. On les y envoie parce qu’il le méritent, et je suis presque persuadé que vous aussi.

Il prend les billets entre deux doigts, les fourre dans une boîte qui reposait sur le plancher de la voiture côté passager, et me regarde dans les yeux.

-Vous verrez bien. Adieu, lâché-je avant de faire volte-face, la sangle de mon sac me cisaillant l’épaule.

Je marche maintenant vers le portail, et je sens mon cœur qui s’emballe, qui anticipe déjà ce que ça va être que de vivre là-bas. Je suis réellement tout excité par cette idée, vivement que j’arrive dans la place. Je me présente à l’entrée, où j’espère que quelqu’un me fera visiter. A cette pensée, je grince des dents : j’ai pas besoin d’aide, mais il est évident que je n’ai aucune connaissance du terrain, et que je suis désavantagé ici. En jetant un coup d’œil dans la cour, je remarque le nombre hallucinant de détenus qui déambulaient sans réel but autre qu’exister et nuire aux autres. Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu… Il était temps que j’arrive.

-Vous allez voir ce que vous allez voir… Clark Lawrence Dunn est dans la place !


Dernière édition par Clark Lawrence Dunn le Ven 6 Fév - 21:08, édité 2 fois
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Luckas Faszler
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MessageSujet: Re: [Libre] Un vilain dans la place !   [Libre] Un vilain dans la place ! Icon_minitimeVen 6 Fév - 13:39

Spoiler:

Las, j'éteignis mon réveil avant de replonger ma main sous ma couette, bien décidé à rester enfoui jusqu'à ce que mort s'ensuive. Après dix minutes de sommeil grappillées, je finis par rouler sur le ventre en marmonnant en allemand avant de me redresser et de rester ainsi assis en tailleur pendant cinq minutes supplémentaires.

Le reflet que me renvoie le miroir pourrait me faire grimacer si je n'étais pas si déprimé. Jamais je ne m'étais senti aussi seul. Tout avait éclaté autour de moi, avant de disparaître. Giulia, Ulrick, qui est parti du jour au lendemain au même titre que Basile et Keila, et me voici plus vide que jamais malgré mon désir d'aller mieux, à croire que le destin s'acharne contre moi.
Sans beaucoup de motivation, je tentai de remettre en place mes cheveux et malgré quelques épis incoiffables, je parvins à faire un ensemble plus ou moins potable.
J'enviais parfois les filles qui se maquillaient car vu mon teint pâle et mes cernes sombres, j'en aurais eu fortement bien besoin.

- Clark Lawrence Dunn, un gardien. Vu la situation et tout ces départs, on ne pouvait qu'espérer que quelqu'un de qualifie arrive.

Je parcourrai rapidement son dossier des yeux tandis qu'Hervé me vantait le personnage. J'admettais être aussi soulagé de voir un collègue nous rejoindre, mais je ne l'étais pas au point de faire ainsi son éloge. Après tout, on ne savait pas à qui on allait avoir affaire.

- Je m'occupe de l'accueillir, dis-je fermement.

Mon collègue sourit légèrement et hocha la tête. Depuis trois mois, je n'avais plus du tout montré signe d'initiative, à sa grande désolation. Il craignait que je ne finisse par me faire virer, à raison. J'allais terminer à la trappe si je continuais à refiler la besogne aux autres.

D'un pas lent mais néanmoins assuré, je rejoignis l'homme à l'autre bout de la cour, apparemment le dénommé Clark. Il ne fallait pas que je montre mon état de faiblesse, il ne fallait pas qu'il voit que DearDeath était prêt à rendre son dernier souffle. Même s'il allait très vite s'en rendre compte de lui-même.

- Bonjour, tentai-je une fois.

Ma voix ne fut qu'un murmure ridicule. Dur de parler après être resté des mois silencieux.
Je m'éclaircis la gorge et recommençai:

- Clark Lawrence Dunn.

Bien, mon ton semblait presque autoritaire.
Je détaillai le bonhomme comme on détaillerait une marchandise, et je fus satisfait de remarquer sa corpulence athlétique et son allure sérieuse.

- Luckas Faszler, enchaînai-je. Je être chargé de vous accompagner à votre chambre. Vous n'avez que ça ?

Je montrai du menton sa petite valise. Il est vrai que nous pas avoir besoin de grand chose en arrivant, et grâce à notre salaire, il était simple pour nous de nous refaire une garde-robe. Voyage léger être plus pratique.
Pour une fois, je tentai de me montrer sympathique bien que l'envie n'y était pas spécialement. Sans pour autant sourire, j'adoucie un peu l'expression de mon visage:

- Vous venez de loin, il me semble. Vous devez être fatigué par le voyage ...

Ca paraître ridicule et pas grande chose, mais déjà un grand effort pour moi qui ai l'habitude de faire les choses dans les règles, et rien de plus.
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Clark Lawrence Dunn
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MessageSujet: Re: [Libre] Un vilain dans la place !   [Libre] Un vilain dans la place ! Icon_minitimeVen 6 Fév - 21:15

Spoiler:

Attention au changement de couleur pour éviter toute confusion avec ton vert à toi Smile


J’entre dans l’enceinte du bâtiment, passe les porte blindées de l’entrée et gardées par des gardiens armés. Mouais, m’ont pas l’air si bien préparés que ça… Tiens, rien que lui là, on a l’impression que tout ce qu’il veut, c’est retourner dans son lit, vu comme il s’appuie au mur, les paupières papillonnant sévère. Je m’approche et claque des doigts sous son nez, en lâchant un éclat de rire mesquin quand il sursaute et me jette un regard furieux. Je me retourne quand j’entends dire mon nom.

C’est un mec grand, avec un accent allemand notable, plutôt cliché, pour ne pas dire tout à fait. Il me jauge, donc j’en fais autant, pas très désireux de me laisser examiner ainsi sans rendre la politesse. J’arbore un léger rictus, dont je ne sais pas encore s’il est arrogant ou simplement sarcastique. Après quoi, il se présente : Luckas Faszler. Probablement un gardien, comme moi.

-Clark, c’est suffisant.

Il m’explique pourquoi il est là, et je souris de nouveau, avant de répondre, d’un ton sarcastique toujours.

-Tu vois une autre valise, Blondin ?

Je suis vraiment qu’un sac, n’est-ce pas ? Lui essaie de paraître sympathique, je le vois bien, et moi je l’envoie paître. Certes, mais j’adore faire chier mon monde, c’est plus fort que moi. J’admire son uniforme de gardien comme certains admirent des médailles ou des marques de reconnaissances. Pour moi, décrocher de job, c’est comme adresser un magnifique fuck à tous ceux qui me disaient que mes passions déviantes me vaudraient la taule. D’accord, j’étais à l’ombre, mais du bon côté des barreaux. J’avais presque envie d’envoyer une lettre à Emma, l’une de mes ex, pour lui dire que ses prédictions s’étaient avérées infondées. C’est vraiment trop con qu’elle ait fini par noter la mort au rat dans la cage de son hamster, en toutes petites quantités.

L’animal était malade comme un chien, jusqu’à ce que je doive partir quelques temps rendre visite à des proches, et qu’elle se rende compte que la bestiole se remettait, puis rechutait à mon retour. Je l’ai assez effrayée pour qu’elle n’en parle à personne, mais je me souviens encore de l’instant de frayeur et de doute qui m’avait saisi le jour où, folle de rage, elle m’avait montré le rongeur et le poison dans son écuelle. En même temps, le souvenir de sa terreur à elle quand je l’avais menacée valait toutes les petites frayeurs du monde. Je ricane un instant tout seul en me rappelant la scène, puis me souviens que je suis en public, je n’ai pas le droit de me dévoiler.

-Fatigué, oui, un peu. Tous ces américains sont épuisants., lâché-je d'un ton hautain avec un accent british que je tâche de rendre distingué.

M’entendant, quelques mecs se retournent sur moi, une mine furibonde sur les traits. Je leur adresse un rictus méprisant avant de reporter mon regard sur le blondinet germanophone.

-Je me demande comment vous tenez, ici. La moitié de ces mecs dorment debout ou dépriment… Mais vous m’avez l’air d’être fait d’une trempe différente.

Il est rare que j’adresse des compliments, mais je les pense toujours. Pourtant, cette fois, j’ai un léger doute, ses cernes peuvent tout aussi bien trahir un excès de zèle qu’une de ces déprimes dont je parlais à l’instant. J’espère que c’est la première solution, sinon, je serais bien déçu par le visage que m’opposait cette prison, réputée terrible. Il était vraiment temps que j’arrive, il faut redresser cet endroit, apprendre le respect à tous ces connards de détenus, mon frère y compris.

Il faudra également que je pense à me renseigner sur la fille dont a parlé le taxi… Elle avait un chien il me semble, un bon gros chien, même, s’il s’agit d’un chien guide. Beaucoup de tests et d’amusements en perspective, d’autant qu’elle, devait être plutôt influençable...

Spoiler:
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MessageSujet: Re: [Libre] Un vilain dans la place !   [Libre] Un vilain dans la place ! Icon_minitimeMer 11 Fév - 23:18

Toute mon envie de sympathie s'envola comme une blanche colombe quand Clark prit la parole pour me balancer une réplique cinglante comme une gifle en pleine face. Apparemment, je ne devais pas me montrer courtois avec personne car lorsque je l'étais, c'était les autres qui étaient froids et provocateurs. Je me repeignis donc sans effort l'expression grave et sérieuse qui me définissait si bien.
Du coup, je ne fis aucun effort supplémentaire et haussai un sourcil, un peu surpris quand il critiqua ouvertement les américains. Lui, il n'allait pas se faire aimer, déjà qu'il était compliqué de se faire accepter dans le milieu carcéral, s'il n'y mettait pas un peu du sien, il allait vite se faire remonter les bretelles, et pas que par nos boss. Les autres gardiens n'allaient probablement pas se gêner pour calmer ses ardeurs et ses airs supérieurs.

Pourtant, je ne relevai pas. Après tout, cela ne me concernait pas. J'avais appris à me détacher des autres, et j'avais aussi appris qu'on avait vite des ennuis quand on protégeait un peu trop les gens alors qu'une histoire ne nous regardait pas.

- Le pénitencier traverse une longue et difficile période, expliquai-je en adressant un regard à mes collègues postés à l'entrée. La plupart des gardiens voient votre arrivée comme une sorte de … 'nouveau souffle'.

Phrase volontairement flatteuse. Vraie, qui plus est. Alors que je tournai les talons, ouvrant la marche, j'ajoutai cependant :

- A vous de ne pas les décevoir.

Certains détenus toisèrent le nouveau venu avec une curiosité malsaine. Ils avaient beau être calmes depuis un long moment, je être toujours prêt à voir éclater une nouvelle rébellion. Une fois, cela m'avait amplement suffit. J'en faisais encore des cauchemars. Et je savais que les prisonniers pouvaient parfois nous réserver quelques désagréables surprises. J'avais bien peur que ce soit le calme avant la tempête, oh que je le craignais … Enfin, Liam Gantley avait été exécuté, et cette pensée me soulageait déjà. Jamais la mort de quelqu'un ne m'avait autant fait de bien. D'ailleurs, presque toute la prison ne croyait pas en son décès malgré le fait qu'il ait été filmé. Cela paraissait … fou. Le grand Liam ou hypnotiseur, mort. Il avait définitivement quitté ce monde au grand soulagement de son pays et du reste de la planète.

Perdu dans mes pensées, j'en oubliais presque la présence de Clark. À l'entrée, je lui fit signe de poser sa malette dans le détecteur avant de planter mon regard dans le sien :

- J'espère que vous être au courant des sacrifices que vous faites en travaillant ici. J'espère aussi pour vous que vous n'avez pas de famille ou d'amis proches dans votre pays. Car à moins d'éviter d'être pris dans l'engrenage, vous ne les reverrez pas de sitôt.

Il pas être dans mes habitudes de prévenir les gens, surtout de manière si angoissante. N'importe quel être possédant un minimum de conscience aurait ressenti une pointe d'inquiétude en m'écoutant. Mais je savais ce que je disais. Cette prison mangeait notre âme, elle happait nos énergies et notre bonheur pour se nourrir, nous laissant là, détenus comme personnel, comme des âmes en peine, à la recherche d'un quelconque but, persuadé de faire le bien ou le mal alors que nous ne faisons rien. Nous vivions dans une terre à part de tout, une terre où, à partir de l'instant où on y posait les pieds, on ne pouvait plus en sortir. C'était ainsi, et ça le restera toujours.

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MessageSujet: Re: [Libre] Un vilain dans la place !   [Libre] Un vilain dans la place ! Icon_minitimeJeu 19 Fév - 21:15

J’ajuste la bretelle de mon sac sur mon épaule, regardant tout autour de moi les détenus comme les gardiens qui me fixaient avec hostilité. Ben quoi ? Vous n’aimez pas que je parle mal de vous ? Comme tout le monde, les cocos ! Je souris à quelques uns avec arrogance, tout en écoutant l’autre gardien. Il a l’air d’en avoir par-dessus la tête de tous ces détenus, et probablement aussi des autres gardiens. Son intonation est assez fatiguée pour que je veuille bien le croire s’il me disait que tous étaient des incompétents.

-Le pénitencier traverse une longue et difficile période. La plupart des gardiens voient votre arrivée comme une sorte de… 'nouveau souffle'.

Vraiment ? Bien. Marre qu’on me traite comme un bouseux parce que j’ai pas grandi en ville. Enfin des gens qui me voient pour ce que je suis : le messie. Nan, j’déconne. Je doute vraiment de l’existence de Dieu, ou d’un quelconque Dieu, mais je pense que la confession peut libérer n’importe qui. Après tout, à quoi servirait-il d’inventer un dieu bourré d’amour d’autrui s’il refusait même ceux qui, ayant gaffé dans leur vie, acceptaient toutes sortes de flagellations, de prières et de confessions pour être absous de leurs péchés ? Alors d’accord, je fais des trucs moches aux animaux, je fais pareil que mon frère, j’ai conscience d’être un sac à merde en compagnie des autres, mais… Et alors ? Si je vais dire à un gentil et vertueux prêtre que je m’en veux terriblement, que je me repens de toute mon âme, ne serait-il pas possible de quand même aller avec les « gentils gentils », comme le dit si bien Jack Sparrow, même si j’ai fait de la merde toouute ma vie ? Bref. Tout ça pour dire que je leur apparaissais comme le messie, même si je croyais pas des masses en quelque dieu que ce soit.

Quoi qu’il en soit, j’accueille le compliment que me fait Faszler avec beaucoup de modestie.

-Je m’en doute bien. Au moins vos collègues savent-ils juger de mes compétences, à défaut de se tenir réveillés, répondis-je d’une voix claire en lorgnant vers celui que j’avais surpris. Et n’ayez crainte, nul ne sera déçu. Peut-être même plutôt… envieux, dirais-je.

Autour de nous, je sens les détenus s’agiter, intrigués par ma présence, je suppose. Ils nous regardent avec intérêt, un intérêt non dissimulé qui me laisse de marbre. En réalité, en mon for intérieur, je ne sais pas exactement comment interpréter ces yeux avides… Dois-je y voir un certain respect, qui m’est dû il est vrai, ou bien l’expression bizarre de machinations pour me mettre à mort dans un coin ? Meh, rien à faire. Ils s’inclineront tous devant mon autorité, ou bien ils goûteront de ma force.

Tout en défiant les détenus de la cour du regard, je suis mon nouveau collègue jusqu’à l’entrée. Une fois dedans, je dépose mon sac de voyage sur le rail du détecteur, géré par un gardien à l’air morne, manifestement las du manque d’action, et relève la tête, croisant les yeux bleus de Faszler.

-J'espère que vous être au courant des sacrifices que vous faites en travaillant ici. J'espère aussi pour vous que vous n'avez pas de famille ou d'amis proches dans votre pays. Car à moins d'éviter d'être pris dans l'engrenage, vous ne les reverrez pas de sitôt.

-Nope. Pas de famille. Enfin, si, un frère, mais lui je ne me fais pas de souci pour ce qui est de le voir ou non, ris-je un instant. Et puis de toutes manières, je suis bien trop émoustillé à l’idée de bosser ici pour laisser une chose aussi futile que la famille se mettre en travers de ma route.

Je souris à l’autre gardien, presque gentiment cette fois, et lui mets une claque dans le dos. Il va pas me déprimer avant même de commencer le service, quand même, si ?

-Allez, ça peut pas être si terrible de gérer ces bêtes. Au pire, que peuvent-ils faire ? Protester ? Bah, ça va être fun.

Je suis sûr d’au moins une chose, celui qui devait voir actuellement mon sourire devrait se poser des questions sur ma santé mentale. Mais bon, dans un tel environnement, entouré d’autant de types plus frappés les uns que les autres, qui le remarquerait ? C’est donc avec un délicieux sourire de chat qui vient de bouffer le canari de la voisine que je regardais mon collègue en attendant que le gardien du détecteur en ait fini avec son job.

Finalement, j’attrape mon sac quand on m’autorise à le récupérer, passe la sangle sur mon épaule et serre les dents quand elle me la cisaille, sans rien montrer extérieurement toutefois. Toujours souriant, mais moins flippant, je le reconnais, je reprends la parole.

-Qu’est-ce qu’on mange ce midi ?

Quoi ? Oui, vous dites ? Oui, tout à fait. Rien à carrer de la prison, moi j’ai faim.
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