Il fait sombre.Non pas encore, pas totalement. La bougie est encore allumée...enfin, plus pour longtemps. Quand la lumière disparaitra, je resterais là, assise dans l'obscurité, coincée avec mes propres pensées et comme dernière image, mon regard dans ce miroir brisé. Un regard vide de sens, de raison. Mais remplis de folie. Je resterais la, coincé dans un silence absolu.. Non pas absolu, j'entendais au loin les cris et ricanements des prisonniers. C'était l'heure de les rentrer en cellule. Je passerais donc la nuit ici. Personne ne se rendrait compte de mon absence de toute façon.

Pourquoi? Suis-je tellement détesté ? Pourquoi ? Je les déteste tous...Ils mourront.. Tous dans l'enfer de cette prison. Douleurs, souffrance, agonie puis libération grâce à la mort. Je ne suis pas folle. Si je l'ai tue, c'est par simple vengeance. Ils n'avaient pas qu'à me mettre en colère.

Et la lumière disparue.

Cette directrice et ce soi-disant chef. Ils m'avaient cassé les oreilles avec leur réprimande. Oui, par ma faute 5 prisonniers étaient morts une balle de la tête. Et alors ? N'était-il pas condamné à mort ? J'ai juste avancé leurs exécutions, rien de plus. Plusieurs était à l'infirmerie et d'autre dans un état plus grave était partie dans les sous-sols de deardeath, un soit disant hôpital. Mon œil. Ensuite, j'avais délibérément blessé au genou. Et alors ? Les gardiens n'avaient-ils pas tous les droits en ses lieux ? Pourquoi quand l'un de mes collègues tue pas inadvertance, mais biens sur, on y crois, un prisonnier, on ne lui dit rien ? Pourquoi à moi, on me le reproche ? Pourquoi ? Bande de salopard. J'aurais pu le tuer aussi, mais vous ne comprenez pas, vous ne comprenez rien. Toi madame la directrice, vous puez le parfum et votre maquillage ne fait qu'enlaidir votre visage déjà rider par la colère. Et vous Monsieur le Chef, votre grade comment l'avais vous eu ? En baisant peut-être...

Un jour, je partirais d'ici. Mais pas avant de t'avoir tuer Clay. Pas avant d'avoir vu ta souffrance, ton agonie. Ton impuissance face à ma haine, face à ton corps et ton âme torturée. Je t'écraserais, comme un vulgaire insecte. Comme les autres.

Les couloirs sont calmes.. Silencieux. C'est étrange. Enfin, je n'y fis guère attention. Mon erreur fut là. Mon inattention à ce qui m'entoure. Ils m'attrapèrent et me firent descendre au second étage. Au début, je ne compris pas. Et enfin, je vis leur visage. Mauvais, malsain. Je me débattis, mais sans résultat. J'arrêtai tout effort, attendant le moment propice pour frapper. Où m'emenaient-ils?... La salle de torture. Frapper maintenant. On ne laisse jamais trainer ses armes Gardien. Je pris son couteau et lui enfonçai dans son misérable bras. J'aurais cru que serais de la graisse qui sortirait par la blessure. Mais non, c'était bel et bien du sang. Vraiment lamentable. Un coup dans le ventre..Et il est déjà à terre. J'ai honte. Lui par contre, il ne ressemblait pas au tas de graisses. Plus grand, et plus de muscles. J'avais connu pire. Pendant que je l'observer, l'autre s'était déjà relever et m'empoigna par les épaules et me jeta dans la salle. Je me relevai vite, ignorant la douleur de ma chute..Trop tard. Ils venaient de refermer la lourde porte. Les clés jouer encore dans la serrure quand je les suppliai de me réouvrir. Puis leur pas s'éloignèrent.

"SALOPARDS!!"

Colère, haine. Appellais ce sentiment comme vous voulez. Frustation, énervement, humiliation, rage..Ils vont mourir tous. Je l'ai haï! Tous. Il fait noir, obscure. Dans mon cœur, comme dans cette salle. Je me retourne et vois cette lumière émanant de cette bougie. Elle s'éteindra, bientôt comme la dernière lueur de gentillesse qui se trouve en moi. Une phrase, un mot sur le mur...Ecris en rouge sang.. Ils auraient osé tuer pour un simple bizutage ?Non, c'était de la peinture. Je souris.

"Alone..." Seule ? Oui, je le sais. Pas besoins de me le répéter. Cela ne me fait ni chaud, ni froid. Vous êtes tellement naïf, tellement bête cher gardiens... Un rire rauque éclata au fond de ma gorge. Je ne puis le retenir. Mon rire résonna dans toute la pièce et du s'entendre dans les cellules. Une psychopathe ? Non..je ne suis pas une criminelle, enfin peut-être.. Qui sait ? Après tout le mal que j'ai commis aujourd'hui...

Un miroir..je déteste les miroirs. Mon poing partit tout seul, brisant la glace, sans la casser. Ma main était en sang, salissant mon reflet aussi immonde qu'il était. Calme-toi... Ombrage.

"Me calmer ? Pourquoi je me calmerais ? L'on vient de m'enfermer dans la salle la plus odieuse de cette maudite prison et je me dis de me calmer ? Mais..À quoi ça me servirait d'être calme ?"

Un nouveau rire. Plus malsain. Je me moquais de moi-même. Que voulaient-ils ? Me rendre folle ? Ah la folie...quel doux plaisir... Non ! Ne te perds pas sur ce chemin ! Il y a déjà trop de fous sur cette terre. Concentre-toi sur autre chose...cette bougie?.. Non. Je déteste la lumière. Mais le feu brule. Je pourrais me blesser en souvenir de cet enfermement. Allons, tu as assez de cicatrices comme ça. N'en créez pas d'avantage. Mon reflet ?...je suis pathétique. Je ne suis pas attirante et je ne fais rien pour l'être. Des cernes se sont créés sous mon œil nuit. Mes cheveux obscurs contrastent avec ma peau blanchâtre. Faible, tu as l'air faible, fragile. Clay a raison. Une simple poupée. Une poupée de porcelaine. Mais quand est-il de cet œil que tu caches tout le temps ? Cette horrible cicatrice avait-elle fini par disparaitre ? Soulevant ma mèche et redécouvrant mon œil aveugle. Aveugle...ce pauvre con ne m'avait pas loupé. Mais il avait payé... Nouveau rire. Son sang avait coulé..comme le ferais le sang de Clay..plus tard. Immonde cicatrice ! Je te déteste ! Et mes ongles se plantèrent dans ma joue.

"..Aïe.."

Je pleure...pourquoi? Pourquoi je me fais mal...Je ne veux pas devenir folle.. Les larmes coulent. Coulent encore et toujours. Controle toi..tu n'es pas une meurtrière..Tu ne peux pas.. Calme...respire. Ne deviens pas comme toutes ses barges, ne devient pas comme ce gamin de Neil qui t'a fait peur. Respire.

Je m'assois contre le mur en face de ce maudit miroir. Ma main saigne, ma joue saigne. Ce n'est pas beau à voir, mais je ne suis pas belle à l'origine. Sur ce point, Neil a raison. Aya, je suis désolé. Je ne serais pas là ce soir. Je t'en pris, ne t'inquiète pas pour moi. Combat Clay, ne le laisse pas te briser, ni te contrôler..

Il fait sombre. Non pas encore, pas totalement. La bougie est encore allumée...enfin, plus pour longtemps. Quand la lumière disparaitra, je resterais là, assise dans l'obscurité, coincée avec mes propres pensées et comme dernière image, mon regard dans ce miroir brisé. Un regard vide de sens, de raison. Mais remplis de folie. Je resterais la, coincé dans un silence absolu..Non pas absolu, j'entendais au loin les cris et ricanements des prisonniers. C'était l'heure de les rentrer en cellule. Je passerais donc la nuit ici. Personne ne se rendrait compte de mon absence de toute façon.

Pourquoi? Suis-je tellement détesté? Pourquoi ? Je les déteste tous...Ils mourront.. Tous dans l'enfer de cette prison. Douleurs, souffrance, agonie puis libération grâce à la mort. Je ne suis pas folle. Si je l'ai tue, c'est par simple vengeance. Ils n'avaient pas qu'à me mettre en colère.

Et la lumière disparue. Néant. Obscurité. Simplement, le bruit de ma respiration et de cette goutte d'eau qui tombe. Encore. Plic...Plic...Plic.. Pourquoi je me sens mal ? Mes yeux sont lourds...J'ai sommeil..

Un rêve. Un simple rêve. Non, il n'est pas comme d'habitude. Pourquoi suis-je si petite ? Ma... Maman ? C'est toi ? Et lui.. Papa? Pourquoi il a un regard froid ? Papa ?...Reponds moi.. Maman..Pourquoi je dois courir? Sous l'emprise de l'alcool ? C'est quoi l'alcool? Maman..Non..je veux pas partir. Je cours..Pourquoi je n'ai pas le contrôle des événements?...Un cri. Non! Maman!

Je me réveille. J'ai chaud. Je me souviens...de quelque chose...C'est moi.. Qui est tué mon père.