Une prison pas comme les autres ... Quel que soit votre crime, vous le paierez.
 
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 Ma nouvelle maison ...

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Blanche Raven
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Blanche Raven

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MessageSujet: Ma nouvelle maison ...   Ma nouvelle maison ... Icon_minitimeDim 12 Jan - 21:45

Ce n'est pas le mal, mais le bien, qui engendre la culpabilité.
Jacques Lacan


Pas en première classe, évidemment. Devrait changer les suspensions de ce truc. La route est peut-être cahoteuse, mais c'est pas une raison. Il y a intérêt à pas avoir le mal des transports, moi je vous le dit ! J'étais pas seule à l'arrière du camion. Une fille au moins aussi pâle que moi, muette comme une tombe. Ils nous avaient récupérée toutes les deux, balancées dans un fourgon blindé. Genre, on allait arriver à le défoncer ? Nan, sinon, je comprends pas cette précaution. Je comprends déjà pas pourquoi je suis menottée. Sérieux, de quoi ils ont peur ? Que je me jette contre les portes pour les ouvrir ? Je réussirais surtout à me casser un bras.

Rien que parce qu'on était au mauvais endroit au mauvais moment, j'ai passé une semaine en préventive. puis une autre semaine, le temps du procès. Un voyage en classe spéciale, menottée. Au moins, à ce moment-là, j'étais encore avec des français. Un des flics dans l'avion qui m'emmenait au States m'avait giflée. je suppose qu'il avait apprécié certains de mes mots ...
Une semaine en préventive, encore, le temps d'organiser mon transfert de New York à ma nouvelle maison. Entre temps, la blonde était arrivée. Elle parlait aussi l'anglais, mais pas le même que les autres. Je lui avait pas parlé. J'avais parlé à personne depuis que j'avais quitté le pays. De toute façon, essayez d'intégrer une conversation à laquelle vous pigez que dalle ... Bref, je m'attendais à ce qu'elle reste là-bas, mais en fait, ils nous avaient toutes les deux flanquées là-dedans.

En tout cas, la route est longue. Ça fait au moins trois heures que je suis assise par terre, les yeux rivés sur les portes. Non, je n'essaie pas de les ouvrir par télékinésie. Je m'isole juste de la conversation des flics. De tout façon, je capte rien. De l'anglais, de l'anglais, encore de l'anglais. Il y en a un qui dit mon nom. Je tourne pas la tête, le regardant juste du coin de l’œil. C'est drôle. Le mec a l'air surprit. J'entends quelques mots, que je comprends plus ou moins. Et du coup, je capte qu'ils discutent de ce que 'j'ai' fait. Que j'ai pas l'air si terrible, comme ça. Tout juste, Ducon. De toute façon, je m'en fiche. Je me fiche de beaucoup de chose, en fait, quand je pense à Inno'.

Et c'est le cas, en ce moment. Il pleurait, au procès. J'espère au moins que je pourrais lui écrire ou prendre des coups de fils. C'est le minimum. J'ai quand même évité à un flic de finir en tôle ! ils n'avaient aucune preuve, que des 'témoignages' pas très clairs. J'irais pas dire que je suis innocente, mais quand même. De toute façon, on peut avoir confiance en personne. Il y avait que mon frère qui méritait mon attention. Inno' ... Moi, je m'en sortirais. Juste pour te revoir, je m'en sortirais. Mais toi ? Surtout, faut pas que tu laisse maman toute seule. Elle y arriverais pas. Tu lui expliquera ce qu'il s'est passé, ou tu va t'en tenir à la version qu'on avait convenu pour les jurés ?

Et puis j'avais faim. J'avais attaché mes cheveux, aussi. Je ressemblais traits pour traits à Innocent, maintenant ... Fin, la poitrine en plus quoi. Et mon frère me manquait. Et j'avais des envie de violence envers ce 'courageux' flics. Deardeath ? Bah, j'y pensais pas vraiment. Deux semaines en préventive, et je me suis faite à l'idée. En tôle, ça gueule de partout, ça se bagarre, ça s'insulte ... Si c'est que ça, je sais faire. J'ai cassé le nez à une femme qui a du se tromper sur mon orientation sexuelle. Fin bref. Il y en a aussi qui disent que la nourriture est immonde. Je suis pas d'accord. C'est pas du cinq étoiles, mais c'est acceptable.

Enfin, le fourgon s'arrêta. Impossible de voir ce qu'il se passe à l'extérieur, mais comme les flics s'agitent ... je suppose qu'on est arrivées. Alors ça y est, c'est la nouvelle maison ? Je ne dis rien, même si j'appréhende. Je le montre pas. Je reste froide. De toute façon, mon frère et ma mère étaient les seuls avec qui je me montrais chaleureuse. Comment vais-je vivre ici ? Aucune idée. C'est la surprise. on verra bien.
La porte arrière du fourgon s'ouvrit, interrompant mes pensées. un ordre. Je le connais celui-là : je l'ai assez entendu en cours d'anglais. Je me lève donc, tout simplement, les menottes cliquetant à mes poignets. On attrape la manche de ma chemise, et je me retrouve dehors en deux secondes. La blonde a l'air vachement docile, en tout cas. Je comprends toujours pas ce qui se dit. Fin si, un mot. 'Wait' ... attendre ? Ou regarder ? Fin, c'est l'un ou l'autre. Dans le doute, autant faire les deux ...

Sans réfléchir, je siffle. Ben mon colonel ! Elles sont grandes, ces portes ! Ils avaient prévu d'enfermer King Kong ? Je lève encore les yeux. Des miradors. Hé ben, ils sortent le grand jeu ! Il y a quoi là-dedans, des Terminators ?
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Eden Rose
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Eden Rose

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MessageSujet: Re: Ma nouvelle maison ...   Ma nouvelle maison ... Icon_minitimeDim 12 Jan - 22:48

Les psychologues qui essayent de me faire parler, les médecins qui me donnent des tas de médicament. Ils ne comprennent qu'il ne pose pas la bonne question. Un mot différent, et ma réponse sera différente. Une question est comme un ordre. Mais indirecte. Elle pose un problème, un questionnement, mais pose par intermédiaire, l'ordre d'apporter une réponse clair. Je passe mon temps entre camisoles de force, et mêmes séries de questions. Mon interlocuteur change, les questions restent les mêmes donc, mes réponses aussi.

"Quel est ton nom ?"
"Rose"
"Ton nom en entier"
"Mon nom entier est Rose"
"Arrête de jouer sur les mots, qui es-tu?"
"Je ne joue pas sur les mots. Un être humain de sexe féminin agé de 19 ans"
"Arrête de te foutre de ma gueule"
"Je ne me fous pas de votre gueule, monsieur. Je réponds à la question."

Et le coup partait. Je ne réagissais pas. On ne m'avait pas demandé de réagir. Et puis, comment réagir avec les bras bloqués dans une tenue pour dément ? Toujours la même chose, pendant des jours entiers. À tiens, celui-là a changé.

"Pourquoi est-ce que tu tues ?"
"Car l'ordre était de tuer"

Et il partit. Satisfait ? Aucune idée, et je m'en fous. Je veux juste revoir mon frère. Mickaël, pourquoi m'as-tu demandé de te tuer ? Tu savais que j'obéirais, mais pourquoi voulais-tu mourir ? Tu m'as laissé seule... Tu me manques. Reviens grand frère...

Des jours encore plus tard, mon transfère vers du Canada vers Deardeath commença. Voyage assez inconfortable d'ailleurs, mais je ne me plaignais pas. On ne se plaint jamais de sa condition. Si tu es dans cet état, c'est de ta faute, et entièrement de ta faute. Si quelqu'un à réagit de cette manière, c'est que tu lui en laisses la possibilité. L'homme reste un animal, malgré tout ce qu'il raconte. Il réagirait telle qu'il est guidé. Donc si tu le guides façon à ce que tu sois coupable, c'est ta faute. Simplement. Bus, train, puis avion. Toujours en continuelle garde rapprochée. Que craignez-vous humain ? Que la marionnette se rebelle ? Mais vous devriez savoir qu'une marionnette n'agit pas sans l'ordre du marionnettiste. Hors, il est mort. Mickaël est mort. Suicidé avec sa propre marionnette. Alors tant que je ne recevrais pas l'ordre de m'échapper, je ne le ferais pas. Encore un médecin. Que veux-tu ? Tu poses devant une assiette est repars. Elle est remplie de nourriture. Enfin, ça n'a pas l'air très bon. Pourquoi m'apportes-tu ça ? Pour me torturer ?

"Et bien, tu ne manges pas?"
"Non, je ne mange pas"

Vous n'avez pas encore compris qui je suis. Posez les bonnes questions et vous serez. Donnez-moi un ordre, je l'exécuterais, sinon non. Je ne ferais rien. Je ne suis qu'une simple marionnette. Et je suis docile. J'ai faim, mais je ne mangerais pas. Pas tant qu'on ne m'aura pas dit de le faire. Les heures passent. Vous êtes décidément bête créatures vivantes. Vous ne comprenez rien, tant pis.

Nous rejoignîmes un autre groupe. Il comportait d'autre humain bleu, des flics et une jeune fille à la longue chevelure ébène. L'un des hommes présents prés d'elle me dévisagea, et mon regard le fixa dans les yeux. Tu ne me fais pas peur, j'en ai tué des plus costaud que toi.

"Alors, c'est toi la tueuse à gages ?"
"Oui, c'est moi."

Toujours les mêmes questions. Elles ne changent jamais, même si l'être vivant change. La jeune fille resta muette, autant les jours avant le voyage que pendant. Elle resta silencieuse, les yeux fixent sur la porte d'acier. Il avait troqué ma camisole contre les menottes. Comme la jeunette. Elle est aussi menottée de ses bracelets de métal. Ils étaient froids au contact de ma peau, et aspiré le peu de chaleurs dégagé par mon frêle squelette. Inconfortable, virage trop serré et freinage trop brusque. Il y a des limites à la conduite. Vous êtes sûr qu'il a eu son permis cela ? Enfin, ce n'est pas à moi de décider ? Pourquoi je déciderais ? La dernière fois que j'ai pris l'initiative de décider de ma vie, j'avais failli mourir de froid à neuf ans. Je suis trop faible pour décider, mais assez forte pour obéir.

Blanche Raven, ou plutôt, Blanche Catherine Raven. Raven, corbeau et Blanche un nom français. Qu'avait-elle fait pour ce retrouvé ici ? Mademoiselle Corbeau blanc. Moi et elle fut descendue de la camionnette de fer, mais elle plus brusquement que moi. Elle sortit la première, admirant le paysage qu'offrait le pénitencier. Une grande porte en métal et un grand mur. Impossible de tenter une évasion. Quoique, tout est possible si l'on m'en donne l'ordre...

Un sifflement me fit relever la tête. Elle était bien bruyante cette créature.
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Luckas Faszler
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MessageSujet: Re: Ma nouvelle maison ...   Ma nouvelle maison ... Icon_minitimeDim 12 Jan - 23:47

Le détenu me suit en m'insultant copieusement, mais je ne relâche pas ses menottes. Nouvel arrivé, un jeune tatoué, un peu plus petit que moi, inculpé pour prise d'otage. Prise d'otage et deux homicides. Je n'ai aucunement envie de lui faire de cadeau. On m'a ordonné de l'envoyé dans sa cellule, la 5, et ce n'est pas un type comme lui qui va m'en empêcher.

- T'as pas décroché un mot depuis le début, lâche-t-il haineusement. T'es muet ou quoi ? Ou alors t'as peur, c'est ça ? Noon, t'as pas peur, t'es armé jusqu'aux dents, alors tu te sens supérieur, c'est ça ?

Il est ennuyant et ressemble à bon nombre de détenus que j'ai déjà accueilli. Devant les douches, je lui tend son nouvel uniforme et lui ouvre la porte :

- Tu te change là. Tu as une minute pour enfiler ta nouvelle tenue, sinon c'est moi qui me charge de te changer. Et tu n'aimeras pas.
- Et tu vas me faire quoi, blondinet ? Me menacer avec ton jouet ?
- Je appeler mon ami gay qui aime les petits cons rebelles comme toi, lançai-je d'une voix glaciale.

Et je ferme la porte. Il s'énerve tout seul, vociférant insultes et autres gentillesses de ce genre. Je suis habitué à ces personnages, ils ne valent pas un clou. De la simple racaille, mal élevée et qui se prend pour mieux qu'ils sont. Celui-là mérite son sort, et encore, je suis gentil.
Journée tout ce qu'il y a de plus normal à DearDeath, quoi. Accueil des nouveaux s'il y en a, après, ronde dans tout le bâtiment, et encore ronde, en attendant autres consignes. Car y'a pas à dire, il y a beau y avoir quinze bagarres par jour, trois tentatives de suicides et j'en passe, on se fait bien chier, ici. Contrairement à ce que je m'imaginais, je ne me fais pas attaquer tout les dix mètres par un détenu psychopathe, au contraire, à par les insultes qui me passent au-dessus de la tête, je être plutôt tranquille ici, même si ce n'est pas le grand luxe, tout est mieux qu'en Irak.

- Une minute passée, fis-je remarquer au criminel en frappant à la porte.
- Va te faire foutre !
- Ouvre, j'ordonne calmement.
- Non.
- Je compter jusqu'à trois. Si je ouvre moi, je t'en colle une. Trois.

J'enfonce la porte et retourne une claque magistrale à l'insolent, qui finit par terre.

- Tu avais dis que tu comptais jusqu'à trois ! Hurle-t-il en se frottant la joue.
- Je avoir oublié de compter un deux.

Le pire, c'est qu'il s'est changé. De la pure provocation, comme d'habitude. Il me teste, histoire de voir si je prends mon rôle au sérieux ou pas. D'un seul coup, il paraît plus docile, et je n'ai même pas besoin de lui dire de me suivre qu'il est déjà sur mes talons.
Je croise le regard de plusieurs autres détenus et y discerne du mépris. Sur les cinq du groupe, là-bas, il y en a trois que j'ai accueilli, et ça, ils ne sont pas prêt de l'oublier. L'un d'eux a eu affaire à mon ami gay, ça lui a donné un avant goût de ce qui l'attendait ici.
Pourtant, je ne suis pas si horrible que ça, malgré ce qu'on pourrait croire à première vue. Je me calque sur mon interlocuteur. Si tu es agressif, je être agressif. Si tu es respectueux, je être respectueux. Si tu fais de l'humour, je pas faire de l'humour, mais je m'adapte, selon la tête de la personne. C'est aussi simple que ça.

- Voilà ta cellule. À partir de demain, tu commencer musculation. Tu en avoir bien besoin. À 22h30, tu dois être ici. 7h30, 12h30, 19h30, repas. Si tu pas écouter, punition. Et personne n'aime les punitions ici.
- Pourquoi ? Tu vas me jeter dans une chambre à gaz, connard de nazi?

S'il y a une chose que je ne supporte pas, c'est bien ça. Insultez moi de tout les noms, je m'en moque. Mais, pas un nazi. Je l'attrape brutalement par le col de sa chemise et plante mon regard dans le sien :

- Je faire pire encore. Tu ne veux pas le savoir, crois-moi.

Je le jette dans sa cellule comme un vulgaire sac à patates. Libre à lui d'en sortir, ma mission est terminée.
D'un pas presque robotique et les sourcils froncés, je me promène dans les couloirs, à l'affût du moindre mouvement suspect.
« Monsieur Faszler, vous me recevez ? »
Je saisis mon talkie-walkie.
- Ja.
« Faites sortir le détenu D5087 de la salle disciplinaire et accompagnez-le à sa cellule après lui avoir fais signer les papiers réglementaires. »
Je fais demi-tour est extrais les fiches de ma sacoche. Une prison dans la prison, en quelque sorte. En général, ils sont calmes en sortant de cette salle. C'est une minuscule pièce, sombre et humide, où le détenu est attaché, ou pas, selon la gravité de son acte. Il est traité à l'ancienne, et pendant un nombre de jours variables, il n'est nourri qu'avec de l'eau et du pain. Je ne cautionne pas spécialement cette façon de faire, mais ce pas être moi qui décide.

C'est un homme complètement dans les vapes que je détache. Pourtant, il n'est resté que deux, trois jours, mais apparemment, ce traitement doit être vachement efficace. Il se laisse traîner au-dehors sans réagir, signe sans poser de question, et une fois dans sa cellule, se laisse tomber sur son lit, épuisé. Mission terminée.

« Monsieur Faszler, vous me recevez ? Deux nouvelles détenues, venez au bureau des gardiens prendre compte de leur dossier avant leur arrivée. »
- Komme sofort*.

Deux gamines de dix-sept et dix-neuf ans, Blanche Raven et Eden Rose. Et bien, en ce moment, les jeunes affluent, ici. Entre le mec que je viens de recevoir, et l'autre tueur en série de dix-huit ans arrivé il y a peu, le pénitencier a … comment dire ? Un vent de jeunesse ? Non, ça ne va pas spécialement dans le contexte. C'est pathétique.
Immobile à l'entrée de la prison, je les attends. La fourgonnette blindée se fait désirer, apparemment. J'entends son moteur au loin, et quelques secondes après, les deux filles sont escortées à l'intérieur de la cour. Une blonde, et une brune, aussi petites l'une que l'autre. Les deux flics me saluent brièvement.

- Voilà les colis.
- Danke.*

Et ils repartent aussi secs. Les deux filles me dévisagent, la blonde paraissant beaucoup plus calme que l'autre, qui s'agite et fais bouger ses menottes.

- Bonchour. Je être Luckas Faszler, un des nombreux gardiens du pénitencier. Bienvenues au Paradis. Vous avoir sales têtes fatiguées. Je vous conduire dans vos cellules, mais avant ça, vous devez troquer jolies vêtements contre tenue réglementaire. Suivez-moi.

Je pose une main sur une épaule de chacune et les pousse légèrement en avant.

- Ou je devenir votre allié, ou je être votre pire cauchemar. Cela dépendra si vous acceptez de vous soumettre aux règles. Ici être votre nouvelle maison. Sacré maison. Alors faites en sorte que ça se passe bien, au moins avec moi.

Les règles sont simples, en fait. Elles n'ont qu'à agir sagement, et tout ira bien. Je pouvoir même les aider en cas de soucis. Mais pour l'instant, j'ai à mettre des ordres à exécution.  

----------

* Komme sofort= J'arrive.
Danke= Merci.
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Blanche Raven
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MessageSujet: Re: Ma nouvelle maison ...   Ma nouvelle maison ... Icon_minitimeLun 13 Jan - 0:52


Mon sifflement n'a pas dû plaire, vu qu je me prends une bonne tape à l'arrière de la tête. Ni une, ni deux, je fusille le mec du regard. Oh, j'aurais pu lui faire mal, mais je sais pas pourquoi, je sens que c'est pas une bonne idée. Alors je dis rien, je bouge pas. Je lève les yeux au ciel, et c'est tout.

Et enfin, un mec arrive. 'fin, un mec ... Faut espérer qu'il ait fini sa croissance. Si ça se trouve, c'est pas le cas, et ça explique la hauteur des portes.

"Voilà les colis.
- Danke."

Et allemand, apparemment ! Manquait plus que ça. Je soupire. Faites qu'il ne parle pas, parce qu'alors là, ça va être la dose de trop. Je capte rien à ce qui se dit depuis près d'une semaine, même si je commence à me familiariser avec certains mots. Le niveau scolaire français est l'un des plus bas et nous sommes positivement nuls en langue. Je suis l'incarnation parfaite, pur produit de notre système éducatif. Même Inno' était plus doué que moi. Tiens ? Les flics s'éloignent et le fourgon repart.
Déjà ça de prit. Un moment, une idée me traverse l'esprit. Et si je me retournais et que je courrais ? Mouais, je pourrais. 'Fin, avec les miradors, je ferais pas trois mètres. Mais quand même. Et là ... Le géant parle. Il nous parle.
Et moi, je pige rien.

"Bonchour. Je être Luckas Faszler, un des nombreux gardiens du pénitencier. Bienvenues au Paradis. Vous avoir sales têtes fatiguées. Je vous conduire dans vos cellules, mais avant ça, vous devez troquer jolies vêtements contre tenue réglementaire. Suivez-moi."


Ah, ouaiiiiiiiiiiiiiiis ... Je comprends déjà rien en temps normal, mais là, c'est juste mythique. Il a un espèce d'accent qui rend le truc encore plus incompréhensible que d'habitude. Et puis il change pas d'expression, alors forcément, ça m'aide pas à comprendre quelque chose. Et en plus, en plus, il pose sa grosse main sur mon épaule. Par réflexe, je me dégage. Oh, c'est pas pour le contrarier ! Un réflexe, c'est tout. Y'a que mon frère qui peut me toucher. 'Fin, au moins, comme ça, je comprends qu'il faut avancer. Et il se remet à parler ...
Pitié, sa voix m'écorche juste les oreilles ! J'ai des envies de meurtres, là.

"Ou je devenir votre allié, ou je être votre pire cauchemar. Cela dépendra si vous acceptez de vous soumettre aux règles."

Pfffff ... je suis pas violente, d'habitude. Pas si on me fiche la paix, qu'on touche pas à Inno' et qu'on m'énerve pas. Mais le mec m'énerve parce que je le comprends pas et parce que ça rend sa voix agressive.

"Ici être votre nouvelle maison. Sacré maison."

Et puis aussi parce que lui, dans son cas, il me fiche pas la paix. Deux sur trois, c'est pas mal ! Du coup, j'ai envie de taper quelque part. Dans n'importe quoi, juste pour me faire mal et me calmer. Pas grand chose. J'espère au moins qu'ils ont de quoi faire de l'exercice, sinon, va y avoir des morts !

"Alors faites en sorte que ça se passe bien, au moins avec ..."

Nan, ferme-là.

"... moi."

Oh, et puis merde. Je me retourne, plante mes yeux dans les siens. Presque le même bleu. Ouais, le mec est un allemand blond au yeux bleus. Ses parents ont mit au monde un gros cliché de malade. Ça me fait penser aux conneries de race arienne et d'Hitler que me rabâchait ma prof d'histoire.

"Hé, je suis française moi ! Je pige que dalle !"


Allez, et pitié, faite en sorte qu'il parle ma langue ! Au moins un peu. Comment on dit, "je parle pas anglais" ? J'sais plus. Ça craint, c'est le seul truc que j'avais appris à dire pour les voyages scolaires. J'aurais peut-être dû écouter un peu plus en cours, moi. 'Fin, en même temps, ma mère passait son temps à me dire d'écouter. C'est vrai que j'écoute pas beaucoup les autres. A par Inno, une fois de plus. Et je sais pas comment, ni pourquoi, mais je me tourne vers la blonde. Par instinct, peut-être.

"Ça fait une semaine que je pige rien à ce qui se dit !"

Et pourquoi je me tourne vers elle, en fait ? Si ça se trouve, elle non plus elle pige que dalle ! A coup sûr, elle parle même pas français. Et elle passe son temps à obéir à tout ce qui ressemble à un ordre. Je soupire, roulant les yeux. En plus, j'ai toujours faim. Et mes menottes me font royalement chier, pour rester correcte. D'abord, elle sont froides. Ensuite, elles m'empêchent de bouger comme je veux ... alors que je ne fais que ça, moi ! Bouger.
Cumuler une crise d'ado, la distance de mon frère et le fait de pas comprendre ce qu'il se passe, c'est un peu trop. J'ai de bonnes capacités d'adaptation, mais là, faut me laisser une minute !

Et avec ça, on est planté au milieu du couloir. Et d'ailleurs, ceux de l'entrée se sont méfiés en me voyant m'arrêter. 'Fin, si j'en crois les armes pointées sur moi. C'est bon, quoi, j'ai déjà donné ! Tu sais quoi, Inno ? Heureusement qu'on n'est pas là à deux, tu serais en train de pleurer ... Ça m'énerverait contre ces idiots qui me pensent dangereuse, et je partirais au quart de tour. Mais là, je suis calme. Contrariée, mais calme.
Et tu me manque quand même, frérot.
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Eden Rose
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MessageSujet: Re: Ma nouvelle maison ...   Ma nouvelle maison ... Icon_minitimeLun 13 Jan - 23:04

Je Enfin pas comme il fallait le faire, sans aucune émotion. Enfin, c'est dû passé, désormais, il est mort. Elle est bien agitée cette jeune fille, elle devrait rester calme, pour sa propre survis. Je ne suis pas sur de la patience des hommes. Certains le sont plus que d'autre, mon frère l'était, avec ses proies uniquement. Enfin, j'ai dit que je n'y penser plus. Il est mort. Ne jamais penser au passé, cela pourrait détériorer le présent. Mais alors, penser à ce que je viens de penser revient à penser du passé, donc je détériore le présent tout le temps, à chaque seconde qui s'écoule. La logique est compliquée... Si je régissais ma vie à cette logique-ci, je ne m'en sortirais plus. Un homme, grand, même géant, arrive. Était-il humain ? Une taille si imposante est rare chez les créatures humaines. Blond, yeux bleus, se tenant droit. Aurais-tu fais l'armée que mon frère détester tant ? Il ne passait pas un jour sans me dire que l'armée lui volé son travail. Il critiquait sans arrêt le code qu'imposait l'armée à ses soldats. On ne m'a point demandé mon avis sur la question, alors je ne sais pas. Si l'on me demande peut-être que je trouve une réponse plus approfondit.

"Voilà le colis"

"Danke"

Allemand. L'accent le prouve, le stéréotype de la personne aussi. Grand, blond, yeux bleus. Ariens. Donc allemand. Comme l'une de mes proies. Comme celle qui a causé mon erreur d'où ma cavale puis l'ordre de mort de mon frère. S'il l'on réfléchit, tout est de ma faute. Ma naissance même m'avait amener à cette erreur. Donc le fait d'être né, me rendait coupable. Notre garde s'éloigne à l'arrivé de la créature. Ils s'en vont tous, nous laissant seule avec cet humain aux yeux azur. Le moteur du fourgon tourne, puis s'éloigne. Mon destin est scellé, je passerais ma vie ici jusqu'à qu'on me demande, de fuir, de m'échapper.

Le souffle de l'homme est rauque. Il parle, continuant avec son accent rendant son anglais médiocre.

"Bonchour. Je être Luckas Faszler, un des nombreux gardiens du pénitencier. Bienvenues au Paradis. Vous avoir sales têtes fatiguées. Je vous conduire dans vos cellules, mais avant ça, vous devez troquer jolies vêtements contre tenue réglementaire. Suivez-moi."

Enlever mes habits pour en mettre d'autre ? Pas de soucis, c'est tout à fait à ma portée. Donne-moi les affaires avec lesquelles tu veux que je me change et je t'obéirais, Luckas Faslzer. Il pose sa lourde main sur ma maigre épaule squelettique. Je ne réagis pas. Je n'ai pas à réagir. L'ordre actuel n'est pas de réagir, mais d'aller chercher les tenues réglementaires pour les enfiler. La chevelure ébène à côté de moi ne semble pas l'avoir compris. Elle se dégage, pourquoi ? Ce n'est pas ça qu'il demande. Ordre direct = Suivez moi. Hors il est derrière nous, donc ceci est un ordre indirect. Avancez. Elle semble énerver. Que t'arrive-t-il Corbeau blanc ?

"Ou je devenir votre allié, ou je être votre pire cauchemar. Cela dépendra si vous acceptez de vous soumettre aux règles."

Se soumettre aux règles ? Donne-les-moi, je le ferais. Tu ne seras ni mon allié, ni mon cauchemars. Je ne suis pas humaine. Je suis une marionnette. J'avais un frère, un marionnettiste, mais il est mort. Comme dit la phrase suivante : "C'est la marionnette qui choisit le marionnettiste". Tu ne corresponds pas. Recalé. J'obéis certes. Mais cela s'arrête là. Certains ordres que tu donneras, je ne pourrais pas les exécuter. Tu ne contrôles pas les fils de la poupée, seulement son esprit.

Ton aura de colère est forte Corbeau. Que se passe-t'il? L'Allemand continue son discours. Impassible.

"ci être votre nouvelle maison. Sacré maison. Alors faites en sorte que ça se passe bien, au moins avec moi."

Ça se passera bien, jusqu'à que l'on me donne l'ordre de te tuer.

Elle se retourne avec audace, le menaçant de ses pupilles foncées. Féroce, cette fille. Elle prononce des phrases, enfin. Mais en français, la langue maternelle de Mickaël. La langue qu'il m'a apprise, celle avec laquelle je communiquer avec lui.

"Hé, je suis française moi ! Je pige que dalle !"

Française? Et tu ne parles pas anglais ? Mon marionnettiste parlait Anglais, pourquoi pas toi créature vivante ? À ton âge, on est censé avoir appris le minimum de cette langue. Très utile d'ailleurs. Mais je n'ai pas à donner mon avis. Je reste là, silencieuse, sans bouger. Elle tourne maintenant son regard vers moi. Que veux-tu ? Je veux bien te traduire, mais il fait que tu me le demandes. Sinon, rien.

"Ça fait une semaine que je pige rien à ce qui se dit !"

Elle hurlait, à qui au juste ? Au ciel ? Au mur se trouvant derrière moi ? Ou à moi-même ? Calme-toi petite, t'égorger ne changerais rien à la situation. Si j'analyse ta phrase, tu ne comprends rien. Ordre indirect =  Aide moi. Je veux bien t'aider créature. Mais c'est tout ce que je ferais. Tu n'es pas marionnettiste. Recalé. Les armes sont pointées sur toi, que vas-tu faire ? Tu sembles au bord des larmes et de la crise de nerfs. Je veux bien t'aider, mais se seras la seule chose que je ferais pour ton égo.

" Il te demande d'avancer, simplement. Il nous prévient d'avance que nous devrons changer de tenue. Ensuite, il te demande de te soumettre aux règles établies ici et de faire en sorte que cela se passe bien. En gros, qu'il n'est pas à te tuer."

Cela faisait un moment, que je n'avais pas prononcé un mot en français. Depuis sa mort en somme. Depuis que la balle avait atteint son système cérébral et l'avais ensuite tué par hémorragie externe et interne. Mort sur le coup. Sans souffrance, aucune agonie. Une mort rapide.

Prévenons comme même le gardien, Luckas.

"Obéis, et arrête de hurler, tu es fatigante.Elle ne parle pas anglais. Je veux bien assumé la traduction de cet échange pour cette fois, si cela ne dérange pas l'ordre établi"

Oui, pour cette fois. Je ne donne pas souvent des ordres, tu devrais en profiter Corbeau Blanc. Enfin, j ne fais qu'obéir à l'ordre indirect que tu m'as lancé désespérer. Aide-moi. Maintenant..

"Avance Corbeau Blanc"


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Le français
L'anglais
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Luckas Faszler
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MessageSujet: Re: Ma nouvelle maison ...   Ma nouvelle maison ... Icon_minitimeMar 14 Jan - 0:53

Je lève un sourcil dubitatif. Jeune fille brune se montre insolente ? Je reste pourtant respectueux, j'ai expliqué les règles gentiment, alors, quel est le problème ? Elle se place devant moi, les mains sur les hanches et se met à parler dans une autre langue :

- Hé, je suis française moi ! Je pige que dalle !

Française ? France ? À voir sa mine renfrognée et son air ahuri, j'avoue être assez amusé de la situation. Je ne connais que quelques bribes, pas de quoi tenir une conversation, du genre « Fromage », « Bonjour », ou encore « Mademoiselle », mais rien de plus. Jeune fille risque de fortement galérer, ici, car peu de détenus ne sont français, d'après ce que je savoir.
Elle se détourne de moi pour faire face à sa camarade blonde, qui elle n'a pas bougé d'un cil, et semble même agacer de agacement de fille brune. Elle a dû se rendre compte que je pas trop saisir ce qu'elle disait.

- Ça fait une semaine que je pige rien à ce qui se dit !

Gardiens de l'entrée ont réagis au quart de tout à son haussement de ton, et la voilà avec deux flingues qui la menacent. Je jette un coup d'oeil ennuyé à ses deux hommes qui sont plutôt stupides. C'est juste une gamine, elle ne pas faire de mal à une mouche. Enfin, depuis incident de l'avant-dernier arrivé, autres gardiens et surveillants redoublent de méfiance, ils n'hésiteront pas à tirer sur un éventuel perturbateur. Jeune fille blonde daigne enfin ouvrir la bouche, pour elle aussi parler en français :

- Il te demande d'avancer, simplement. Il nous prévient d'avance que nous devrons changer de tenue. Ensuite, il te demande de te soumettre aux règles établies ici et de faire en sorte que cela se passe bien. En gros, qu'il n'ait pas à te tuer.


Je pas comprendre un traître mot de ce baratin, et ça m'agacer tout de même. Mais je reste droit, imperturbable. On ne me demande pas mon avis, je devoir exécuter les ordres. Les deux filles font leur vie, et d'un seul coup je plus exister du tout. J'allais leur dire d'arrêter de papoter, qu'elles allaient avoir tout le temps pour apprendre à se connaître, mais la blonde se décide enfin à me parler, sans aucune émotion dans la voix, d'un ton presque robotique :

- Elle ne parle pas anglais. Je veux bien assumer la traduction de cet échange pour cette fois, si cela ne dérange pas l'ordre établi.
- Javol. Ça ne pas être inconvénient. Petit incident clos, donc.

Je faire signe aux gardiens de baisser leur arme et me met en marche, vérifiant bien que les deux filles me suivent. Bien. Elles me suivent, et la française semble s'être un peu calmée. Je leur désigne les douches, et répète ce que je dire toujours :

- Vous avoir une minute pour vous changer là-dedans. Après, je emmener vous à votre cellule. Porte de la cellule sera ouverte, si vous vouloir sortir, vous pouvoir. Mais à 22h30, obligées d'y être, sinon, punition.

Je passe mon regard sur chacune d'elle. Alors que le visage de la brune se teinte d'expression variable, la blonde reste stoïque, figée. Je avoir l'impression de me regarder dans un miroir : pas de sourire, pas de mouvement spécifique. Étrange pour gamine comme elle. Je détache froidement leurs menottes, ça être bien plus facile pour se changer. Je avoir oublié, un jour, et détenu avoir été bien embêté.
La brune ouvre la bouche pour parler, mais je la pousse avec autorité, mais douceur, à l'intérieur.

- Je pas vouloir parler avec toi. Ta copine être plus apte à discuter. Je pas comprendre le … Fr … François.

Je monte la garde devant la porte, les mains liées derrière le dos, le regard fixant un point vide. Pourquoi jeunes personnes devenaient de plus en plus des criminels ? Quelque chose a merdé dans éducation ? Si je avais été leur père, elles pas être ici aujourd'hui. Heureusement, ce ne pas être le cas. Je pas saisir pourquoi sont-elles ici, malgré la lecture de leur dossier. Elles n'ont pas l'air de dangereuses criminelles, et risquent de se faire manger par autres détenus plus costauds. Je pas supporter les injustices, encore moins depuis que je travaille ici.

- Une minute passée, jeunes filles.


Dernière édition par Luckas Faszler le Mar 14 Jan - 23:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ma nouvelle maison ...   Ma nouvelle maison ... Icon_minitimeMar 14 Jan - 14:11

[Désolée d'avoir déco' si vite hier soir  Razz ]


"Il te demande d'avancer, simplement. Il nous prévient d'avance que nous devrons changer de tenue. Ensuite, il te demande de te soumettre aux règles établies ici et de faire en sorte que cela se passe bien. En gros, qu'il n'ait pas à te tuer."

Ah ? Ah ben si. Elle parle français. Un moment, je reste interloquée. Elle a un accent typiquement canadien. Hé, c'est que ça ressemble presque à un début de présentation ! Je haussais les épaules. Ouais, mes amis disaient tout le temps que j'ai un caractère de cochon. J'assume, j'suis totalement d'accord, et j'en suis même fière. Mais bon ...

"Ok, merci."

On va devoir changer de vêtements ... Ça me fait sourire. Je m'étais toujours habillée de façon assez classique : jean avec chemise, polo ou T-shirt ... Occasionnellement seulement, je portais une jupe longue jusqu'aux chevilles. Jamais maquillée. Un peu comme un garçon, en fait. Sûrement parce qu'avec Inno', nous jouions beaucoup sur notre ressemblance. C'est les jurés, à qui ça a dû faire bizarre ... À part ses quelques centimètres de plus, nous étions habillés et coiffé de la même manière, tout en ayant une attitude totalement différentes. Et d'ailleurs, les vêtements que je porte sont les mêmes que ceux que j'avais au procès. On me les a rendus, dans l'avion pour venir ici. Sûrement pour passer plus inaperçus. Ce qui veut donc dire que je vais troquer une belle chemise blanche et un jean contre un de ces immondes uniformes que j'avais vu dans la cour. Pourquoi pas, remarque ?
Pour ce qui était d'obéir, pas de soucis. C'était pas mon activité favorite, mais ça avait l'avantage d'être plutôt simple à faire. Y'a pas à réfléchir, d'une certaine façon, c'est même bien plus facile - et plus lâche - que de prendre des décisions.

"Obéis, et arrête de hurler, tu es fatigante."

Nouveau haussement d'épaule. Elle avait pas tort. Quel rôle ils voulaient que je joue, déjà ? Ah oui, la psychopathe froide et sanguinaire. Pas de soucis, je peux continuer. C'est comme un jeu. Affichons donc un sourire satisfait dans le genre imbu de soi-même, un regard froid, et bouclons-là gentiment. Je me permis quand même d'ajouter, d'un ton mielleux et narquois, juste parce que ça me faisait plaisir :

"Pas de soucis. Y'a rien de plus facile qu'obéir, mais pour ça, faut que je comprenne l'ordre."

Elle avait pas l'air de m'écouter, vu qu'elle s'était remise à discuter avec le gardien. Il hocha la tête, un mouvement brusque, sans expression, en lui répondant quelque chose. Le mec me fait penser à un militaire. Ouais, la même démarche que mon père. La différence, c'est que l'Allemand, lui, il a l'air aussi droit dans ses bottes que dans sa tête ; on pourrait presque lire sur son front, en caractère gras : 'aucun sens de l'humour'.

"Avance, Corbeau Blanc"

Corbeau ? Ah oui, Raven. J'ai jamais su pourquoi j'avais un nom à consonance anglaise. En même temps, je m'en fichais pas mal. En fait, c'est astronomique, le nombre de choses dont je me fous. Je répondis en accentuant mon sourire. Les autres gus qui avaient sorti leurs armes les avaient rangées. Pas de danger donc, possibilité d'avancer, effectivement. Le gardien récupéra des uniformes de couleurs grisâtres, nous parcourrons de nouveaux couloirs. Aucun rapport, mais j'avais encore faim.

Et finalement, on s'arrêta. Le gardien dit encore quelque chose. Je ne compris pas bien, mais il nous flanqua les uniformes sur les bras. Bon, le message est clair. Il s'agit de rentrer dans ce qui semble être des douches, et de se changer. D'après le bruit que firent mes pas, en tout cas, j'en déduisis que l'acoustique devait être extra ici. On pourrait y installer une chorale. En revanche, la propreté de la salle était, euh ... relative, on va dire ?

Enfin, moi je veux bien me changer, mais il me reste quand même un détail à régler ... est-ce que je pouvais garder mon collier ? Celui que m'avait offert Inno', à notre dernier anniversaire. Un simple pendentif de métal, avec un cordon en cuir, représentant deux mains tenant un coeur entre elles, une couronne au-dessus de ce dernier. "Avec mes deux mains je vous donne mon cœur, et avec la couronne ma loyauté". Mon frère avait le même. Et pour moi, ce symbole était un talisman. Quand je le quittait, je me sentais nue et faible. Je ne préférait pas.
J'allais me tourner pour demander, mais ...
Euh ? Monsieur, dois-je vous rappeler que je ne comprends que la moitié de ce que vous dites ? Ah oui, mais là, c'est une moitié suffisante. Il voulait pas parler avec moi et il ne comprenait pas le ... le quoi ? Le françois ? Ah oui, effectivement, il devait pas comprendre. Tant pis, je verrais bien.

Et la porte se referma. Bien. Bon, alors allons-y. Je commençais à défaire les boutons de ma chemise, et mes pensées repartaient vers Inno'. Une nouvelle fois. Certains médecins nous trouvaient un peu trop liés, lui et moi. Je me souviens en avoir envoyé bouler un qui disait que si nous ne 'coupions pas le cordon', nous n'allions jamais pouvoir vivre nos vies. Inno' n'était pas d'accord, et moi non plus. On la vivait très bien, notre vie. A deux, d'accord, mais très bien. Notre vie. Pas la sienne. Pas la mienne. La nôtre. Personnellement, ça ne me dérangeait pas du tout : chaque fois que j'avais eu un copain, ça n'avait pas duré. Je me sentais mal loin de mon frère. Et vis-versa.
La chemise ôtée, je pris le temps de fixer un tatouage, à l'intérieur de mon poignet. Le sien était à son omoplate. Un inséparable. Un inséparable sur une branche. Un seul, oui. Mais si on superposait mon tatouage à celui de mon frère, on en obtenait deux, lovés l'un contre l'autre. Parce qu'il avait été long de comprendre que de toute façon, nous ne nous séparerions jamais. Et que quand nous l'avions compris, quand nous avions compris que notre relation, quoique platonique, nous privait de n'importe quel autre lien ... Nous avions décidé de le graver. Mon frère était toute ma vie, c'était aussi simple.
Je sentis ma gorge se nouer. Non, Blanche ! Toi, tu le protèges. Tu n'es pas l'âme sensible, de vous deux.

Je terminais d'ôter mes vêtements, enfilais les autres. En gardant mon collier, que je planquais sous la chemise. Hors de question de le quitter. Et j'étais en train de renouer mes cheveux correctement quand la voix de l'allemand retentit à nouveau. Je jetais un œil à la blonde, tâchant de voir ce qu'elle faisait. Je n'avais qu'à suivre le mouvement. Après tout, il ne me restait plus que ça à faire. Ce n'était plus à moi de prendre les décisions. J'avais fait tout ce que je pouvais, à ce stade.
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Eden Rose
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MessageSujet: Re: Ma nouvelle maison ...   Ma nouvelle maison ... Icon_minitimeMar 14 Jan - 22:49

On marche. Il récupère un tas d'habit variant du gris au vert voir orange passait à la javel. Serait-ce contre ça que je dois troquer mes habits ? Cela reste vulgaire comme tenue, j'aurais préféré garder mes vêtements. Mais malheureusement, ce n'est pas à moi de décider. Le pas du garde était lourd et droit. Démarche militaire. Aucune discrétion. Tu ne ferais pas un bon tueur à gages. Souplesse et discrétion. Tu es le contraire. Rêche et bruyant. Recalé doublement. Il s'arrête et de sa main désigna une porte crasseuse. Sa voix grave résonna à travers les sombres couloirs.

"Vous avoir une minute pour vous changer là-dedans. Après, je emmener vous à votre cellule et je détacherais vos menottes. Porte de la cellule sera ouverte, si vous vouloir sortir, vous pouvoir. Mais à 22h30, obligées d'y être, sinon, punition."

Une minute ? C'est largement assez. Je suppose que l'on doit rentré dans cette pièce, qui me semble dans un état avancé de décomposition. C'est douches serait-elle mixte ? Si l'ordre était de survivre, j'éviterais de m'y aventurer en même temps que humain masculin. Il est capable de beaucoup de choses poussés par leur propre désir. Je commence à m'avancer prête à avancer. Je te ferais un compte-rendu de ses paroles après jeune fille. Ne l'énerve pas. Le garde la poussa à l'intérieur et je ne captai que la fin de ses paroles.

"... à discuter. Je pas comprendre le ... Fr ... François."

Le François ? Selon mes connaissances, je sais que le pays du nom de France et encore avant Gaulle, a été gouverné par une créature humaine masculine du nom de François I. Je sais si c'est de cela que tu parles, mais ça me semble bien hors sujet. Enfin, je n'ai pas à interférer dans des conversations qui ne sont pas les miennes. Vraiment sale ici. Humide aussi. Mais ça, je pense que c'est normal. Enfin, j'ai une minute pour me changer. Je ne devrai pas m'attarder à regarder les murs sombrer sous des couches de saleté en tout genre. L'humaine se change dans son coup. Très bien, comme ça, je n'ai pas parlé, ni à faire des traductions.

Prête à enfiler leur horrible chemise, je m'arrête quelques instants sur mon corps. Mes côtes ressortent. Pour cause, je ne me nourris plus seule depuis quelque temps. Par perfusions seulement, le simple fait d'être ici, me donne l'ordre de survivre. Donc je devrai mangé seule. Et ne plus compté sur l'aide des médecins. Enfin, je n'ai plus de temps. Je finis de me changer rapidement, ignorant les appels de fatigue que me lancer mes muscles. Je dois vous le dire, ce changé avec des menottes, c'est une histoire de contorsionniste.

50 secondes. J'observe ma croix que je porte encore autour du cou. Il me l'avait donné. Et je l'avais tué. Si maintenant, il était mort, rien ne me retenait de jeter cette croix. Rien. Et pourtant, je n'arrivais pas à la détacher. Je verrais ce détails plus tard.

61 seconde plus tard, la voix de l'homme se réveilla des profondeurs de la prison.

"Une minute passée, jeunes filles."

Pas une minute. Une minute et une seconde. J'avais compté. Enfin, ce n'est qu'un détail. Mais j'en arrivée donc à la conclusion que tu n'étais pas ponctuel. Encore un détail certes. Mais cela intervenait dans ma logique. Personne ne peut être ponctuel à moins de penser quelques secondes à l'avance qu'entre le temps où l'on pense et le temps que l'on exécute l'action, il y a un temps. Mais à ce moment-là, il faudrait penser que l'on doit penser que l'on doit prévoir un temps de réaction. Et cette pensée nécessite aussi un temps de réaction. Une circularité se forme donc. Mais je m'égare. Là n'était pas le sujet. À réfléchir, l'on réfléchit trop.

Je sors, suivis du Corbeau. Tu ne parles plus ma chère ? Enfin, si tu es calme. C'est mieux pour ta vie. Mais est-ce une vie de rester enfermé ici ? Sans rien faire. Enfermé dans un endroit sombre, sale, morbide. Mais être enfermé dans son propre esprit. Est-ce pire ? Ne plus comprendre ce qu'il se passe autour de sois. On finit par se laisser mourir. Notre propre prison est toujours pire que celle qu'on nous impose.

Enfermé dans son esprit, l'on se retrouve face à son âme. Face à soi-même. Il est dur de s'affronter. Notre pire ennemi est toujours celui qui se cache en nous.

Enfermé dans cette prison. Ma main frôle le mur. Des griffures ont laissé des traces dans la couche de béton. Griffure d'ongle ou de lame ? Le bruit strident d'un couteau grinçant sur le mur froid. Un bruit effrayant. Celui qui l'on créer pour apeurer la proie.

Mes proies étaient tellement simples à tuer. Une balle, une lame ou du poison. Je l'avoue, je préfère les armes blanches. Voir le sang coulait, empêché le cri de la victime. Sentir sa longue agonie. Les morts lentes sont celle les plus drôles. Mais dois-je vraiment penser à cela maintenant ? Mon frère me l'avait dit. Tu ne dois rien ressentir. Mais est-ce que l'ordre compte toujours malgré sa mort ? Je me le demande...

Les cris des prisonniers me sentir de ma longue réflexion. L'on approchait des cellules. Cellules mixtes ou séparées et puis, cette créature faites de chaires et non de plumes blanches est-elle avec moi ?
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MessageSujet: Re: Ma nouvelle maison ...   Ma nouvelle maison ... Icon_minitimeMer 15 Jan - 14:01

Elles sortent docilement, la blonde en tête. Nouvelle tenue paraît trop grande pour elles. Même si nous avoir toutes les tailles, nous privilégions les tenues grandes tailles, car il y a plus de criminels imposants que de poupées comme ces jeunes filles.
Elles me remettent leurs vêtements, et, sans un mot, avancent dans la direction que je leur montre. Je avoir peine pour elles. Je avoir toujours peine lorsque prisonniers sont jeunes. C'est triste d'en arriver là. Il faudrait faire une prison pour les personnes comme elles, plutôt petites et pas impressionnantes, car avec tout les hommes de deux mètres de haut et de large, je avoir peur pour elle. Je leur donne à peine une semaine avant qu'elles ne se fassent agresser, ou pire encore. Je protège souvent les gens plus faibles, même si je rester froid avec eux, car si je montrer ce que je suis, je perdrais toute crédibilité et mon image de gardien stricte serait brisée. Cette image, justement, c'est tout ce qu'il me reste de ma vertu. J'ai bien peur, que si je décide de faire tomber ce masque, je m'effondre et finisse vraiment mal. Mon métier de gardien me maintient en vie, et, même si ce n'est pas un boulot spécialement très agréable, je ne peux que l'apprécier.
Des éclats de voix me firent tourner la tête. Encore une bagarre ? Ce ne serait que la deuxième de la journée. Je jette un coup d'oeil aux filles, puis au petit attroupement de détenus.

- Vous restez là.

Après m'être frayé un chemin à travers la foule, il s'avère en fait que deux de ces personnes sont en train de « jouer ». Couchés sur le ventre, face à face, un bras de fer va déterminer lequel des deux est le plus fort. Encore un jeu pour les gens à l’ego sur-dimensionné, voulant à tout prix montrer au monde de quoi ils sont capables. En soi, ils ne font rien de mal. C'est la seule manière qu'ils ont trouvé pour s'amuser, c'est tout, et à DearDeath, tout jeu est bon à prendre pour éviter de sombrer dans la dépression.
Enfin, je faisais pareil avec Tino, quand on était à l'armée. En attendant les ordres, on se mesurait, se battait … c'était une sorte de compétition qui ne s'achevait jamais, et bien souvent, je le surpassait. En même temps, nous faisions surtout des exercices de force, et il est clair que j'étais plus puissant que lui. Mais si nous avions fait défis de souplesse, de vitesse ou d'endurance, je aurais perdu. Il n'était pas mauvais perdant, et accepté sans cesse mes victoires, me demandant des revanches, certes. Ce temps-là me manque. Nous aurions dû ne jamais aller à l'armée. Il a fallût que l'on joue les aventuriers increvables. Tout est de ma faute. Il n'était pas très chaud pour y aller, et je l'ai forcé, en quelque sorte. Aujourd'hui, je ne peux que regretter en repensant au passé.
Je refais face à mes deux protégées. La brune s'est aussi avancée pour voir ce qu'il se passait. Je plante mon regard dans le sien, sans démontrer la moindre expression, avant de me tourner vers la blonde, qui est restée bien à sa place. J'ai lu sur son dossier qu'elle était étrangement docile, et qu'elle exécutait chaque ordre avec application, autrement elle ne faisait rien. Un ordre, c'est tout. Si possible avec les bons mots, sans chichi, juste un ordre.

- Vous êtres dans la cellule trois. Les repas sont servis à 7h30, 12h30 et 19h30, vous pas être obligés d'y aller, ça être comme vous le souhaitez. Comme je avoir déjà dis, vous devez être dans vos cellules à 22h30. Demain, vous commencer séance de musculation. Ça être nécessaire si vous voulez savoir vous défendre un temps soi peu contre détenus violents. Tu faire traduction à jeune fille brune, s'il te plaît. Des questions ?
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Blanche Raven
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MessageSujet: Re: Ma nouvelle maison ...   Ma nouvelle maison ... Icon_minitimeMer 15 Jan - 16:30


La blonde touche les murs. Il y a des marques dessus. Des marques pas très rassurantes. Tu sais quoi, Inno ? Heureusement que c'est moi qui suis ici, et pas toi. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé - ou ce qu'il se passe - dans cet endroit, mais tu ne supporterait pas. Moi, c'est autre chose. C'est mon rôle de supporter.

J'ignore totalement le reste du décor, reportant mon attention sur une manche, que je replie. Ourlet improvisé. Je suppose qu'il n'y a pas de quoi coudre, ici. Des éclats de voix. Je relève les yeux, au moment où le gardien dit quelque chose. Quoi, encore des insultes ou une bagarre ? Je vois pas pourquoi il s'en mêle. De ce que j'avais cru comprendre, ici, les matons s'occupaient d'une bagarre sur trois et encore. C'est aussi étrange que le fait qu'on ne nous ait pas fouillé, qu'on nous ait laissé nous changer seules. Y a des failles de sécurité, ici. Je pourrais facilement me faire étrangler ou étrangler quelqu'un, avec mon collier.

Comme il s'avance vers le bruit, je me penche pour jeter un coup d’œil. Alors, qui s'en prend plein la figure ? Ah ? Ben personne. Un bras de fer. Ça me fais sourire, encore. C'est vraiment pas mal, d'une certaine façon. Les mecs ont l'air plutôt bons. Mais je parie que je peux le faire aussi, ce bras de fer. Je le gagnerais sûrement pas, mais ce serait amusant. Je suis pas bien grosse, et encore moins lourde, je sais. Mais on ne vois pas mes os pour autant, parce que j'ai surtout du muscle. C'est beaucoup moins lourd à porter que de la graisse.
Comment ça se fait ? Le travail, je suppose. Je ne suis pas très cultivée, je dois le reconnaître. Inno' non plus. On a tout les deux relégué les cours on second plan, dès qu'on a pu. Il y avait du boulot, à la ferme, et je préfère le grand air à l'idée de rester enfermée à étudier. Comme mon père est pas là ... qui s'occupait de monter les bottes de foins de dix kilos à la grange, de faire les clôtures et de couper le bois ? Sans parler de la vigne. Ne riez pas, j'avais dix ans quand j'ai réparé le moteur du tracteur. Inno' m'aidait, bien sûr, mais il s'occupait plutôt des bêtes. J'ai toujours été la plus entreprenante et la moins sensible. Et il faut de la sensibilité, avec les animaux.
Un autre truc, ça ... Inno, comment vous allez vous débrouiller ? Je te fais confiance, tu sais. Mais l'air de rien, j'abattais du travail. On s'en sortait bien à trois, mais à deux, c'était un peu juste. Est-ce que vous allez abandonner une partie des champs ? Ce serait le plus logique, c'est ce qui nous rapportait le moins. La dernière fois qu'on en a discuté, avec maman, on envisageait déjà de le faire.

Je suis désolée, frérot ... je devrais être encore avec toi, rester pour te protéger et te serrer dans mes bras. Dix ans, ce sera long.Cette simple pensée me perd ... je suis perdue, sans toi, oui. Qu'est-ce qui se passe quand on sépare deux inséparables ? Celui qui reste peut en mourir ... La première chose que je ferais, dans ma cellule ? T'écrire une lettre. Deux semaines sans toi, c'est déjà trop long. Si seulement j'avais un ... je sais pas, un téléphone portable, par exemple. Sérieusement, je crois que je serais capable de tout pour en avoir un, et pouvoir te parler. Je ferais n'importe quoi. Proposez-moi un portable, je suis votre esclave. Sincèrement. Je suis sûre que je peux oublier mon arrogance en échange d'un moyen de communiquer avec Inno'. Mais je ne sais même pas si j'aurais du papier et un stylo ...

Je vais arriver à tenir, je le sais. Peut-être pas facilement, ni joyeusement, mais j'y arriverais.
En revanche, si je tourne en rond, je vais dépérir. Aucun doute là-dessus. La clé de ma survie ici, ça va être de m'occuper l'esprit.

Le mec se retourne. Aussitôt, je retrouve un visage froid, recule d'un pas. Hors de question de montrer mes faiblesses. Je n'ai aucune confiance en cet homme, et moins il m'approche, mieux je me porte. Je n'avais aucune envie de me retrouver liée avec quelqu'un qui donnait raison à ces gens ... ceux qui nous croyait coupable, mon frère et moi. Surtout moi. On avait été interrogés à deux, Inno' m'a tout mis sur le dos. Comme je lui avait demandé. De toute façon, son casier était vierge, contrairement au mien. J'avais juré de te protéger, frérot, quoi qu'il m'en coûte. Alors je n'avais pas ouvert la bouche, je m'étais contenté de signer les aveux tapés par les flics. Point. Mon frère a bénéficié de la présomption d'innocence, pendant que je faisais tout pour attirer les soupçons.
Finalement, je n'ai jamais vraiment été rancunière, mais après ça, j'en veux à tout ceux qui représentent la justice. Et au regard du maton, je comprends que je devrais pas être là, à regarder les deux autres s'amuser. Je me contente de hausser les sourcils, l'air de dire "Ben quoi ? je te suis, moi !"
Peut-être qu'il a des problèmes de mémoire, et qu'il a oublié que je comprends que la moitié de ses mots. L'âge, ça a des conséquences. Même sur un bel arien à la carrure militaire. Il se tourne encore vers la blonde, ce qui me pousse à faire de même. Je comprends quelques mots. Des heures. 'Trois', 'repas', 'demain', 'défendre', 'violent', 'traduction', 's'il te plaît'. En fait, il n'y a que la dernière phrase que je comprends vraiment : il demande si on a des questions. Perso, dans la mesure ou j'ai rien compris, pas tellement. Et puis, comme si on avait envie de parler. De toute façon qu'est ce que je pourrais lui demander ? Ah oui, maintenant que j'y repense ...

"Tu peux lui demander si on peut avoir du papier et des stylos ? Pour envoyer du courrier."

Je me suis adressé à la blonde. Parce que je sais comment on dit 'stylo' mais je suis plus sûre pour 'papier'. Et 'courrier', je suis certaine de pas savoir. Le bon côté des choses, c'est que dix ans, ça fera un sacré stage linguistique. Je suis presque sûre que j'arriverais à tenir une conversation complète en anglais, en sortant. Parce que je sortirais, c'est obligé. Je peux pas rester là. D'ailleurs, je vais me tenir à carreaux. Ouais, attitude exemplaire. C'est la plus grande résolution de ma vie, ça ! C'est à noter sur le calendrier. J'aurais jamais cru que je me ferais une promesse pareille ! Mais qui sait, avec un peu de chance, je pourrais bénéficier d'une liberté conditionnelle ?
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MessageSujet: Re: Ma nouvelle maison ...   Ma nouvelle maison ... Icon_minitimeJeu 16 Jan - 23:05

Pas bouger. Oui, j'ai compris. Mais elle, non. Il faudrait peut-être que je lui traduise ? Oh, et puis, elle apprendra l'anglais. Je n'allais pas jouer les traductrices toute ma vie. Tiens, je me rebelle ? C'est rare. Je me rebelle dans mes propres pensées sans laisser transparaitre ma contradiction à l'extérieur. Et puis, il faudra bien que je prenne quelque décisions par ma moi-même. Ne serait-ce que pour ma propre survie. Mon frère est mort. Mon marionnettiste est mort. Mais la marionnette vivait. Certes, mes décisions seront minimales, mais je n'ai pas vraiment le choix. La vie ne tente pas encore de m'assassiner, et la mort n'est pas encore venue à moi. Mais que faire en attendant ? Personne ne pourra égaliser mon frère. Je chercherais, mais trouverais-je quelqu'un d'égale ? D'aussi brillant ? Enfin. Quand est-ce que j'aurais le droit de tuer ?

Le gardien s'était approché de la scène. Et je l'observer sans le voir. Mon esprit était ailleurs. Mon regard se portait pourtant vers les détenus. Fin, Baraquer, noir, blanc, métis. De tous les horizons. Prison mondiale, effectivement. Comment vais-je survivre ? Je suis maigre, minuscule à côté de tous ses gens. Majoritairement, des hommes. Survivre. L'ordre n'était pas dit. Pas de mot prononcé. Juste...une impression. Un sentiment. L'environnement qui appeler à la survie. Je ne connaissais personne, j'avais tué les personnes que j'avais rencontrées. Même Mickaël. Tous morts. Je suis seule. Pourquoi ne pas mourir ? Pourquoi ne me suis-je pas achevé ce jour-là ? Une balle dans la tête, et si je n'avais plus de balles, mon couteau aurait fini le travail. Pourquoi je ne me suis pas achevé ? Car l'ordre n'avait pas été donné. Pourquoi Mickaël ?! Pourquoi ! Tu m'as laissé seule ! Toute seule ! Pourquoi ne suis-je pas morte !

Silence

Je reprochais ma propre existence pour de simples émotions. Tu es idiote Eden. Tu ne meurs pas, on te demande de survivre. Ne donne pas la faute sur les autres. Tu sais très bien comment marche l'existence. La naissance même est une erreur, car elle apporte les erreurs futures que les êtres vivant connaitront. Je ne suis pas humaine, et pourtant, je commets des fautes. Mais ça, c'est car je me lie à des créatures humaines. Malgré tout, c'est ma faute. Et uniquement la mienne.

Le blond revient, nous faisant face. Corbeau Blanc se recule, revenant à mon niveau. Elle semble surprise. Tu ne comprends donc aucun mot ? Apprend, sinon tu risques d'avoir de gros ennuis jeune fille.

"Vous êtres dans la cellule trois. Les repas sont servis à 7h30, 12h30 et 19h30, vous pas être obligés d'y aller, ça être comme vous le souhaitez. Comme je avoir déjà dis, vous devez être dans vos cellules à 22h30. Demain, vous commencer séance de musculation. Ça être nécessaire si vous voulez savoir vous défendre un temps soi peu contre détenus violents. Tu faire traduction à jeune fille brune, s'il te plaît. Des questions ?"

Faire la traduction ? Oui, je la ferais. Aucune question. C'est clair et simple. Une horaire clé pour chaque repas et fermeture de grille. Le seul élément que je crains : la musculation. Suis-je apte à pratiquer ce sport ? Et puis, tu me sous-estimes, gardien. L'ordre est ma force, ma raison d'être jusqu'à son accomplissement. La violence est souvent une faiblesse. Du moins, la violence non contrôlée...

"Tu peux lui demander si on peut avoir du papier et des stylos ? Pour envoyer du courrier."

Tu semblais réfléchir. Aurais-tu tenté de comprendre ? Ton visage changer d'expression régulièrement. Et puis, Pourquoi me fixes-tu gardien ? Me trouves-tu étrange toi aussi ? Tu as enfin remarqué que mon visage n'indique rien, aucun sourire. Vide, mort. Mais le tien, est identique. Quoique, tu as cette lueur dans les yeux, que je n'ai surement pas. Tu restes vivant. Tu n'es pas un cadavre qui marche, sans but, sans raison.

Enfin, tu veux que traduise pour toi jeune fille ? Un ordre, simple.

"Pas de problème jeune fille Elle voudrait savoir s'il existe une possibilité de se procurer des feuilles et un stylo, de manière à pouvoir envoyer une lettre."

Je marque une pause. Non, pas une pause. Un arrêt définitif. Je n'ai plus rien à dire. Enfin si, la traduction de la phrase d'avant. Je pense que cela pourrait t'aider.

"Nous sommes en cellule 3. Les repas sont à 7h30, 12h30 et 19h30. Ils ne sont pas obligatoires. Tu dois être en cellule avant 22h30 sinon... Je ne sais pas. Mort ? Enfermement ? Ensuite, demain commence le sport. Échauffe-toi bien Corbeau Répond lui par un simple oui ou non. Elle devrait comprendre cela"

Je me rends en cellule. Laissant les deux autres sur place. C'est ce que l'on m'a demandé. Je le fais. Je ne mangerais quand dernier recours. Quand la faim me tiraillera l'estomac. Sinon, rien. Survivre. Je ferais le minimum à ma condition de vie. Mais tu m'as laissé seule Mickaël. Un autre test ? Tu veux savoir si je suis capable de me débrouiller seule ? De trouver un nouveau marionnettiste ?

Je suis une marionnette, sans vie, qui trainer ses fils à la recherche d'un manipulateur. Je devrai afficher une pancarte sur la porte de ma cellule. Ça irait plus vite. Suis-je censée rire ? Aucune idée

Mon visage resta sans expression.

-----------------------------

Le francais
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MessageSujet: Re: Ma nouvelle maison ...   Ma nouvelle maison ... Icon_minitimeVen 17 Jan - 23:44

Un petit silence suit mon explication. Alors que je attendais que la blonde traduise à la brune, cette dernière prend la parole, s'adressant à Eden :

- Tu peux lui demander si on peut avoir du papier et des stylos ? Pour envoyer du courrier.


Je ne pas avoir compris un seul mot, comme d'habitude. Ça commencer à être agaçant. J'espère pour elle qu'elle apprendra vite anglais, car ce ne sera pas moi qui apprendrais le français. Langue trop compliqué, je avoir déjà assez de mal avec l'anglais.
La blonde hoche la tête et se tourne vers moi :

- Elle voudrait savoir s'il existe une possibilité de se procurer des feuilles et un stylo, de manière à pouvoir envoyer une lettre.

Et elle regarde de nouveau Blanche et lui parle dans sa langage, lui traduisant probablement ce que je viens d'expliquer. Je les regarde, le visage fermé. Situation peu habituelle, je dois l'admettre. Les deux filles être mignonnes, et je aurais jamais pensé que des gamines comme elles soient à DearDeath. Si elles se faire attaquer par gros lourd sans cervelle, je irai les aider. D'une certaine manière, elles me faire penser à Giulia. Bien que elle être plus âgée, et rousse. Être sûrement l'innocence et la petite taille qui m'y fait penser. Dans tout les cas, je aimerai pas qu'elle soit en prison, car elle pas capable d'affronter monstre de détenu.

- Répond lui par un simple oui ou non. Elle devrait comprendre cela, conclu Eden en tournant les talons.


Gamine odieuse, vous dites ? Elle sembler être totalement dépourvue d'émotions. Peut-être est-elle blasée d'être ici, et je pouvoir comprendre. Normal qu'elle pas vouloir papoter gentiment avec Blanche, et que ça être pénible pour elle de faire traduction. Je la regarde s'éloigner. Sa démarche être saccadée, peu sûr d'elle, ce qui être contradictoire.
Finalement, je reporte mon attention sur Blanche, qui m'observe, les bras croisés. Je lève un sourcil de mépris pour cacher l'amusement que me procure cette adolescente. Pour répondre à sa question, je hoche la tête et me met à réfléchir. Que dire pour qu'elle me comprenne ? Les feuilles peuvent être prises à la bibliothèque, de même pour les stylos, mais certains gardiens acceptent d'en fournir à certains détenus selon leur relation.
Inspiré, je mime une recherche de livres sur des étagères, puis ouvre un bouquin et fais mine de le lire. Puis, je lui montre le chemin en faisant de grands gestes avec les mains, gauche, droite, tout droit … Jamais je mettre abaisser au point de jouer au jeu des mimes, ça être ridicule et je devoir offrir un spectacle tout ce qu'il y a de plus inhabituel.
Enfin, je joins mes mains derrière le dos et plante mon regard dans celui de Blanche, cherchant un mot en français appris à la guerre par un collègue.

- Tu co … Comprendre ? Demandai-je en grimaçant pour essayer de dire le mot correctement en français.

Je espère, qu'elle a compris. Car je ne pas recommencer deux fois. Elle n'aura qu'à demander à sa copine-blonde-sans-émotion.
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Blanche Raven
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MessageSujet: Re: Ma nouvelle maison ...   Ma nouvelle maison ... Icon_minitimeSam 18 Jan - 21:54


L'allemand a l'air passablement agacé de ne rien comprendre. Tu sais quoi, musclor ? T'es pas le seul. Heureusement, la blonde hoche la tête.

"Pas de problème jeune fille."

Pas de problème ? Whaaa ... trop aimable. Dis ma grande, ça t'arrive de sourciller ? Ou au moins de changer d'expression ? Nan ? Jamais ? T'as pa du avoir une vie facile. Aller, allonge-toi sur le divan de tata Blanche et parle ... Bien sûr, oui. J'ai jamais été douée pour faire parler les gens, ou les réconforter. Ça, c'est le domaine de mon frère. Enfin, elle s'adresse en anglais au gardien. Ah bah oui, 'letter'. J'aurais même pu m'en souvenir, avec un effort. Sur le coup, j'étais vraiment loin de mon maximum.

"Nous sommes en cellule 3. Les repas sont à 7h30, 12h30 et 19h30. Ils ne sont pas obligatoires. Tu dois être en cellule avant 22h30 sinon... Je ne sais pas. Mort ? Enfermement ? Ensuite, demain commence le sport. Échauffe-toi bien Corbeau."

Repas non-obligatoires ? Ah ouais ? Bizarre. Ils devraient veiller un minimum à la santé de leurs détenus. Enfin, si la bouffe est aussi mauvaise qu'on le dit, je peux comprendre. Mais j'suis pas difficile, je mangerais mes propres chaussures s'il le fallait. Et ... le sport. D'accord, quoi comme sport ? Mes préférés, c'est la corde à grimper et la natation. Inno' aussi aime nager. On était plutôt bons en sport, en fait. Mais je doute franchement qu'ils ait une piscine, là. Au moins, s'il y a possibilité de se dépenser, ça veut dire qu'il y a la possibilité de s'occuper l'esprit.Corbeau ... je croise les bras, calmement. Un corbeau, tout à fait. C'est ce qu'ils que je sois, et pour eux, je le serait : un charognard. Mais qu'ils n'oublient pas ... je ne suis pas ici pour leur plaisir. Ma voix grimpe d'une octave, je retrouve mon fameux sourire narquois.

"Merci. Mais mon nom c'est Blanche, Blondinette."

Un nom ridicule, selon certains. C'est oublier qu'il a été porté par bien des reines, et qu'il est directement rataché à celui de mon frère ... ce qui, par là même, le rend plus supportable. Et même appréciable, à mes yeux. Et ... Et l'autre grand blond fait des gestes. Ça fait sourire les détenus, derrière lui. Ouais, je vous comprends les gars. On dirait un singe. Pour un peu, je jetterais des cacahuètes ... Enfin, s'il essayait pas visiblement de me faire passer un message.
Il mime la lecture d'un bouquin. une petit histoire du soir ? Moi j'veux bien, mon grand, mais si tu veux lire, j'y peux rien. Et là, il ... gesticule, oui, c'est la seule façon de le dire. Gauche, droite, tout droit ... Bon, je vois pas bien ce qu'il veut dire, mais je suppose que je dois pouvoir trouver du papier là où il tente de m'indiquer d'aller.

"Tu co ... Comprendre ?"

Ben mon colonel ! Ok, chapeau, je dis plus rien. Il a fait l'effort de dire un mot français, et il mérite mon respect pour ça. Fin non, pas tellement, mais c'est déjà mieux que s'il m'avait laissée en plan. Du coup, je fais même l'effort de répondre en anglais. Juste un mot, mais c'est déjà un gage de ma bonne fois.
Et oui, n'oubliez pas que je me suis engagée à avoir une attitude exemplaire ! Bon, je sais pas combien de temps je vais y arriver, mais je peux au moins essayer.Je vais tenir, Inno'. Et je vais sortir.

"Merci."

Et je me retourne, sans un mot. Je ne craquerais pas, Inno'. Je ne dirais jamais être innocente, parce que c'est toi l'innocent. Je me murerais dans le silence, quand on me demandera des explications. Jamais je ne contredirais notre version des faits. Comme en salle d'interrogatoire ... je ne leur avais rien dit, m'était contenté de fixer mes ongles et les alentours, baillant et m'étirant de temps en temps. Finalement, ils avaient décidé de me laisser mariner ... et étaient revenus avec des papiers. Des aveux tapés, que je n'avais qu'à signer.
'Ton frère a tout déballé, gamine ! Il te met tout sur le dos. Qu'est-ce que t'en dis ?!'
Tentative futile, mon grand. Tu ne me déstabiliseras pas comme ça. Évidemment, qu'il me met tout sur le dos. Je le lui ai demandé, et il sait aussi bien que moi que c'est mieux pour lui, et pour maman. Finalement, mon visage, qui était resté froid pendant cinq heures, s'était illuminé d'un sourire narquois, satisfait. Mes yeux avaient brillé d'un éclat froid. Bien, tout était donc prêt pour que je termine mon numéro de psychopathe.
'J'en dis que mon frère est un faible.' Foutaises. Innocent était moins dur que moi, oui, mais il n'était pas faible. Et malgré mon mensonge, j'avais haussé les épaules, comme si de rien était. 'Fallait bien quelqu'un pour dégager tous ces sacs à viande !' Et le visage du flic s'était décomposé quand j'avais murmuré : 'Parce qu'après tout, c'est ce que nous sommes ... de la viande dans un sac de peau. Et si je perçais le vôtre, commissaire ?'
Bandes de débiles ... Il paraît que ça me faisait un nouveau fait d'outrage a un agent.

Je jetais un œil dans les cellules, sur les portes aussi. La plupart des prisonniers étaient des hommes, souvent plus âgés et plus costauds. Le physique, était-ce réellement ce qui comptait ? Attendez seulement de découvrir la force mentale. Celle que l'on développe quand on doit être forte pour deux ... Quand quoiqu'il se passe, un alter ego sera toujours là pour nous soutenir ...

Et enfin, la cellule trois. L'un des lits était défait, la blonde était installée sur un autre. Il devait déjà y avoir un locataire, avant nous. Ou une. Appuyant mes mains sur les grilles, je pris le temps de détailler les lieux. Mouais, pas le grand luxe. Enfin, j'suis pas là en colonie de vacances, non plus. Et d'ailleurs, j'allais pas rester. Je jetais un œil derrière moi. Le gardien était parti.

Bien, autant aller à l'endroit qu'il m'a indiqué. J'ai besoin de t'écrire, frérot ...




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