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 "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil -

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Neil Cian
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MessageSujet: "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil -   "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil - Icon_minitimeDim 9 Fév - 15:59

Ma main gauche a commencé à cicatrisée – il était temps -. Ça gratte et c'est plutôt chiant, mais ça reste bien plus supportable que ce que c'était, et maintenant, je parviens à tenir un crayon convenablement.
Assis en tailleur contre le mur froid du couloir, je profite de l'absence de gardien sur mon dos pour peaufiner un peu les portraits de D5087. Le fait d'être installé au beau milieu d'un couloir est apparemment inédit ici, car plusieurs prisonniers m'ont jeté des coups d’œil curieux, certains m'ont même demandé ce que je fabrique.

- Tu fais quoi ? Me demande une voix que j'ai déjà entendue ici.
- Je dessine.
- Merci, heureusement que tu es là.

Je lève finalement le nez de mon ouvrage pour reconnaître le black aux longues dreads. Celui qui m'avait déjà surpris par sa joie de vivre. Je ne peux m'empêcher de lui faire un large sourire. Ce type  me plaît bien, il est le premier que j'ai entendu dire franchement depuis que je suis ici.

- J'adore dessiner des portraits, et puisque je n'ai rien d'autre à faire ici, j'essaie de m'améliorer. J'ai tout les modèles que je désire.

Il émet un sifflement admiratif et me complimente grassement. Je lui souris poliment. S'il savait à quoi me sert réellement ces croquis, il ne dirait pas la même chose.

- Je suis Kenjo, lance-t-il en me tendant la main. Content de voir que tu es encore en un seul morceau. L'épreuve des douches n'a pas encore eu raison de toi, à ce que je vois.

Je lâche un petit rire sincère, et ça me fais un bien fou. J'attrape sa main et la sers avec vigueur en me présentant à mon tour.

- T'as chopé pour combien de temps ? S'enquit-il après quelque instant de bavardages.

Je me mords la lèvre. J'essaie chaque jour d'oublier toutes les années que j'ai à passer ici, alors devoir le dire me plonge dans un profond agacement. Pourtant, c'est avec légèreté et nonchalance que je lui annonce que j'en ai pour vingt ans. Il écarquille les yeux et me souhaite bonne chance, peu importe ce que j'ai fais.

- J'en ai pour quinze ans, moi,
me confie-t-il, les yeux dans le vague. Il me reste encore sept ans, et autant te dire que c'est pas facile tout les jours.


-----------------------------


Après que mon nouvel ami soit parti, je suis resté quelques instants à la même place, plongé dans mes pensées. J'ai rapidement terminé mes dessins, les ai rangés dans mon calepins où sont négligemment entassés des croquis inutiles et ai calé le tout sous mon bras, en même temps que les deux bouquins que j'ai emprunté il y a quelques jours.  
J'ai entendu parler de rumeurs comme quoi le nouveau bibliothécaire est super bizarre, du genre autant physiquement que mentalement. Apparemment, il serait du genre effrayé par un rien, mais capable de se battre comme personne, ce qui lui aurait valu la perte d'un œil. Marrant comme cela me fait penser à Ombrage. DearDeath est visiblement le lieu de regroupement des gens handicapé.
J'ai bien envie de voir cet homme, ça me changera un peu de ma routine de gentil détenu qui n'ose rien faire tant il est étroitement surveillé.

Traversant le long couloir, je feuillette distraitement l'un des deux bouquins. Je ne l'ai ai pas lu, les ayant emprunté juste pour avoir une excuse afin de me rendre à la bibliothèque. Non pas que je n'aime pas lire, mais j'ai d'autres choses plus importantes à faire pour l'instant.
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Ulrick Gantley
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MessageSujet: Re: "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil -   "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil - Icon_minitimeDim 9 Fév - 19:40

Le réveil fut bien plus difficile que ce que j'avais imaginé la veille. Des courbatures jouaient au foot dans tout mon corps, à croire que c'était une période de championnat mondial. Ma tête était affreusement lourde et mon cerveau tiraillé par une migraine à faire vomir. Courageusement, je m'extirpai pourtant des couvertures et posai les deux pieds au sol. Si réel, palpable, dur. Je me hissai à la force combinée de mes bras et de mes cuisses, ce qui n'était pas superflu, et allai me réfugier dans la petite salle de bain. Cette dernière n'était pas équipée d'une douche puisque le grand lavage devait se faire dans une salle commune. Mais je pus néanmoins me rafraîchir le visage et me brosser les dents. Et puis je contemplai dans la lumière agressive la marque rouge qui s'enroulait autour de mon cou. Ma gorge me faisait souffrir, mais je survivrai. Je pensai pourtant, avec ennui, que je devrais me rendre à l'hôpital de la ville. Et je devais aussi faire un rapport chez les gardiens. Et... Franchement, je n'avais pas envie d'y foutre les pieds, mais il me faudrait probablement rendre visite à la psychologue. Oh, ce n'était pas contre elle, j'appréciais Ayame. Mais je ne voulais pas qu'elle me charcute l'esprit, elle ni qui que ce soit. Pourtant j'allais probablement avoir besoin d'une petite thérapie. Et le plus tôt serait le mieux, histoire d'être sûr de ne pas avoir été affecté psychologiquement de manière trop brutale. Le reste aussi était un peu urgent.


Une demi-heure plus tard, je sortis de ma chambre, un foulard noir enroulé autour du cou, sans cravate (ça jurait avec le foulard) et vêtu du reste de mon costume habituel. J'avais pris soin de glisser mon couteau inutilisé sous ma ceinture, dans mon dos, masqué par le bas de ma veste anthracite. Cette fois, on ne m'y prendrai pas ! De toute façon, je ne comptais pas me faire surprendre et mon œil de ninja était en alerte.
Je descendais les volées de marches en direction du rez de chaussée tout en hésitant. Où allais je me rendre en tout premier ? A la bibliothèque, pour m'installer sur mon fauteuil comme s'il ne s'était absolument rien passé ? Chez Ayame, pour lui demander de m'organiser des rendez vous, en tant que simple formalité, parce que je suis quelqu'un de responsable ? Ou bien allais je faire mon rapport ? A moins que je n'appelle un taxi. … J'éliminai d'office l'idée du rapport, car je ne savais ni où, ni à qui m'adresser. Cela attendrait un jour plus propice, par exemple lorsque je n'aurai plus ces marques sur la peau qui me hérissaient le poil quand je passais devant un miroir.
Parvenu dans le couloir du rez-de-chaussée, j'étais finalement décidé à jouer la carte du « comme si de rien n'était ». Ca prouvait à tout le monde que je n'étais pas faible et qu'il ne servait à rien de m'attaquer, parce que j'étais trop badass. LA !

En chemin vers la bibliothèque, je croisai plusieurs gardiens à qui je souris et fis un signe de tête, tentant de me montrer courtois. Mais aucun ne me rendis la politesse, préférant me regarder passer avec des yeux écarquillés de stupeur. Et ce n'était pas le genre de stupeur qui rendait fier parce qu'on venait de faire quelque chose de surprenant et d'un peu rebelle. Non, ils me fixaient avec l'air de dire « Mais qu'est ce que tu fous là toi ? » Hey oh ! Oui, j'aurai probablement dû rester au lit, mais penser toute la journée sous la couette n'était pas très bon pour mon moral. Malgré la fatigue encore présente dans mes muscles, je ressentais un grand besoin de m'activer. Et puis je n'aurai pas pu m'empêcher de penser à Luckas, qui avait disparu à mon réveil. Bien sûr, il n'allait pas rester à me veiller toute la nuit, non plus ! Par contre, je n'avais pas vraiment compris son délire de marquer la page du livre que j'avais tenté de commencer juste avant de sombrer dans le sommeil le plus lourd de l'Histoire.
Après avoir dépassé une porte entrouverte par où s'échappaient des cris de douleur atroce, je finis par comprendre pourquoi tout le monde me reluquait comme si je venais d'une galaxie lointaine. Sur le panneau à la peinture usée s'imposaient quelques lettres bien noires, qui faisaient froid dans le dos : SALLE DE TORTURE. J'étais horrifié. Non pas parce que je venais d'apprendre qu'il existait une salle de torture à DearDeath. Je n'étais pas du genre à me mêler de ces affaires de droits des détenus et des limites à observer. J'étais horrifié parce que ça voulait dire que je me trouvais à l'étage des détenus. A cause de mon inattention, perdu dans mes pensées, j'avais oublié de descendre un étage.
Nerveux, je plongeai la main dans la poche de ma veste. C'était un simple réflexe de conservation et je ne m'attendais pas à y trouver quelque chose. Pourtant, mes doigts entrèrent en contact avec le métal froid d'un vieux briquet que j'avais oublié là quelques temps plus tôt. Je me souvenais l'y avoir mis par réflexe en rangeant cette veste dans ma valise, oubliant que depuis, je m'en étais racheté un autre. Il ne devait plus fonctionner, aussi je me mis à jouer avec la roulette, me hâtant de marcher vers le bout du couloir...


Bien sûr, c'était toujours quand vous aviez désespéramment besoin que quelqu'un vous vienne en aide que tout le monde semblait avoir déserté les lieux. Pas une personne pour me jeter au sol et étouffer les flammes qui me léchaient les fesses ! Je savais que j'aurai dû me rouler au sol, mais l'adrénaline avait priorité sur la raison et je m'échinai à rester en mode course, les bras tendus en avant, avec littéralement le feu au cul.
Lorsque je le vis, il était déjà trop tard. Je heurtai un dos légèrement courbé et me retrouvai à faire des tonneaux en travers du couloir, jusqu'à heurter violemment un mur avec mon dos. Le gros du feu qui mangeait ma veste s'en retrouva étouffé et, poussé par la peur, je me remis sur pieds en un instant avant de retirer mon vêtement, pour détruire à jamais les dernières braises de la semelle de ma bottine. Je vérifiai que le reste des tissus n'était pas atteint et retirai en vitesse mon foulard, qui avait un peu grillé sur les bords. Je ne voulais pas prendre de risque.
Une fois certain que j'étais en parfaite sécurité, je me retournai vers le pauvre gardien qui s'était pris ma personne de plein fouet, un sourire d'excuse tout frais préparé sur le visage. Sauf qu'il était impossible que ce mec soit un gardien. Ou alors ils avaient des critères de sélection très particulier.
Ne sachant que choisir entre la fuite et les excuses, je restai planté là à attendre qu'il réagisse. C'était complètement con, mais il me semblait qu'aujourd'hui était la journée mondiale des mauvais choix.
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MessageSujet: Re: "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil -   "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil - Icon_minitimeDim 9 Fév - 20:59

J'ai finalement fini par être absorbé par la lecture, bien contre mon gré. Trop curieux, j'ai sauté quelques passages afin d'atterrir à la découverte du meurtrier, à la fin. Lire, c'est franchement pas pour moi. Un accro de cet activité m'aurait massacré en ayant découvrir le sacrilège que je viens de commettre. Je connais même pas le nom du personnage principal que je sais qui il recherche depuis le début de l'œuvre.
N'empêche que je n'ai même pas entendu l'espèce de taré qui courait derrière moi, et ne m'attendais absolument pas à me faire bousculer si violemment. Le contenu que je maintenais contre moi se déverse au sol dans un bruit d'écroulement d'immeuble. Étonnant quand on sait qu'il ne s'agit que de bouquins.
Aussitôt, je fais volte-face, prêt à riposter à l'attaque, et m'arrête net, mon regard happé par les flammes léchant la veste de l'homme se roulant au sol. Il s'est fait allumé par un détenu ? J'ai beau balayer les couloirs des yeux, je ne vois personne susceptible d'avoir fait ça, à par moi.
Merde, on va croire que c'est moi ! Non, c'est bon, là, j'ai assez donné, déjà. Je suis pas pyromane, les flammes m'hypnotisent mais ça n'a rien à voir. Je vois pas pourquoi, et surtout comment j'aurai pu l'allumer, ce mec, je ne le connais même pas ! Fais chier.

Finalement, le type parvient à étouffer le début d'incendie, complètement paniqué. Interdit, je l'observe se relever et retirer son écharpe en massant mon épaule violentée. Il doit bien faire une dizaine centimètres de plus que moi, et à en juger par son costume, il ne s'agit pas d'un prisonnier. Pourtant, avec son cache-oeil et ses cheveux sombres en vrac, on pourrait le croire, car il ne paraît pas spécialement rassurant, pour une personne normale. Pour moi, il ne s'agit que d'une autre potentielle proie.
Ses lèvres s'étirent en un piteux sourire, et mes yeux descendent vers sa veste fumante, avant de remonter vers son unique œil visible. Unique œil. Soit il s'agit d'Ombrage qui s'est travestie pour l'occasion, soit c'est le bibliothécaire dont tout le monde parle. Je penche plus vers la seconde option. Très bel œil, soit dit en passant.

- Je mettrai ma main au feu que tu es le nouveau bibliothécaire ! M'exclamai-je en souriant de toutes mes dents.

Je sens que je vais m'amuser avec lui. Je vois nettement qu'il n'est pas spécialement à l'aise à l'idée d'être à cet étage, peut-être d'être avec moi, ce qui est d'autant plus jouissif. Il n'a pas l'air bien méchant, ni réellement apte à se défendre en cas d'attaque.
Je m'éclaircis la gorge, jette un coup d'oeil à gauche, puis à droite avant de faire quelques pas vers lui. Je me penche légèrement en avant et lui dis sur le ton de la confidence :

- Eh, si un gardien vous demande ce qu'il vous ait arrivé, j'y suis pour rien, on est d'accord ? On va pas jeter de l'huile sur le feu, quand même.

J'éclate de rire, fier de mes jeux de mots stupides. Il y a des moments où je me trouve tellement idiot que ça en deviens drôle, et de voir les réactions stupéfaites des autres ne font qu'accentuer ce sentiment.
L'odeur des braises me chatouillent les narines, et un flash-back futile me renvoie à l'image du corps de mon frère se consumant lentement. Un mouvement de tête, et me revoici devant le grand bonhomme au cache-oeil.
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MessageSujet: Re: "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil -   "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil - Icon_minitimeDim 9 Fév - 22:37

D'espairsRay <3 Tsuki no kioku -fallen-

Nous restâmes quelques secondes à nous fixer. Pour moi, ces secondes représentaient à la fois une éternité et un temps beaucoup trop court. Je n'avais pas eut le temps de trouver une parade. Quelle attitude allais je adopter ? Devais je me montrer ferme, au point de le mépriser et d'être violent dans mes paroles ? Ou devais je me comporter tout à fait normalement ? J'étais tenté de le menacer d'appeler un gardien pour signaler une évasion, mais je n'étais pas certain qu'il s'agisse de cela. Il me semblait parfois que les détenus étaient un peu trop en liberté ici et même si je n'approuvais pas, pour ma propre sécurité, je ne pouvais m'élever contre la grande loi d'ici. C'était à moi de m'adapter. Et puis, pensais je soudain, j'étais armé !
Le détenu avait une posture un peu bizarre. Au début, j'avais cru qu'il était simplement penché en avant pour ramasser quelque chose, mais il était clair que là, il s'agissait de son état normal. A moins que je lui ai bloqué le dos en le percutant, et si c'était le cas, l'absence de hurlement me prouvait qu'il détenait un incroyable self control.
Finalement, il fut le premier à dégeler la scène, bien trop silencieuse. Dès que les mots franchirent ses lèvres, je me tendis à l'extrême. Il avait deviné que j'étais le bibliothécaire ! Comment ? Alice avait elle répandu la rumeur idiote que je lui avais servie la première fois qu'elle m'avait rendu visite sur mon lieu de travail ? Sa plaisanterie à thème ne m'échappa pas non plus, mais je décidai de la mettre de côté, car elle était bien peu alarmante par rapport au reste. Je déglutis pour hydrater un peu ma gorge asséchée, et répondis pour ne pas paraître faible :

« Touché. Vous avez du retard dans vos retours ? »

Je désignai d'un geste de la tête les livres étalés en merde au sol. J'avais mal au cœur de les voir ainsi, malgré la dangerosité de la situation. Mais cela ne m'empêcha pas de reporter toute mon attention sur le détenu. Même s'il n'avait pas l'air bien dangereux, je ne cessais de me répéter qu'il n'était pas là pour rien et que je devais faire extrêmement attention.
Il s'approcha de moi après s'être éclairci la gorge et ma jambe droite glissa en arrière. Je me retrouvai alors légèrement de profil, moins offert en tant que victime et paré à me défendre. Mon œil valide était en avant, utilisé au maximum de ses possibilités. Finalement, l'homme me murmura de quoi me surprendre. Ma bouche s'entrouvrit dans un « o » minuscule et je le fixai, éberlué, alors qu'il riait à gorge déployée. Quoi ? Il croyait que j'allais lui mettre l'incendie sur le dos ? Et puis quoi encore ? Porter une banderole « JE SUIS L'ENNEMI NUMERO UN DE TOUS LES DETENUS » ? Je n'étais pas assez fou pour provoquer qui que ce soit !

Pourtant au lieu de le rassurer en lui disant que je ne comptais pas l'accuser de quoi que ce soit, je décidai de m'armer pour de bon. Il était trop proche de moi à mon goût et sa façon de faire des blagues douteuses sur le thème du feu n'étaient pas pour me rassurer. Merde, il prenait peut être ça au pied de la lettre ! Même si je ne voyais pas vraiment comment il pourrait, concrètement... Mais il était détenu ici, tout était possible !
Je tordis ma main en arrière et précipitai mes doigts en direction du creux de mes reins, pour attraper le manche de mon couteau qui pressait contre ma colonne vertébrale. Je ressentis une vive douleur avant même de pouvoir replier ma main autour du bois et ramenai mon bras devant moi en poussant un cri sauvage. J'examinai la tranche de ma main et découvris que la peau était rouge, recouverte de petites cloques. Une sacré brûlure ! Je ne m'étais même pas aperçu de son existence avant de frotter la blessure contre le tissu de ma chemise.
Qu'à cela ne tienne ! Je ne me laissai pas démonter et saisis le couteau de ma main gauche. Je ne le brandis pas, pointe en avant, en direction du prisonnier, mais le gardait contre moi, la lame vers le sol. Ma prise était pourtant bien assurée sur le manche et mon air sévère ne laissait aucune place au doute : j'étais prêt à m'en servir si jamais le besoin se faisait sentir.
La présence de cette arme me permit, un peu bêtement, de retrouver un peu d'assurance. Je levai le menton et lançai :

« Je ne dirai rien, tant que vous ne me causez pas plus d'ennui. Maintenant, vous allez sagement ramasser ces livres et prendre le chemin vers votre cellule. Pas d'entourloupe et tout se passera bien. »

Je devais puer la peur à des kilomètres, mais je tentai d'ignorer la sueur qui recouvrait peu à peu chaque parcelle de ma peau et les légers tremblements qui agitaient ma main gauche. J'espérais vraiment ne pas avoir à me battre, parce que ce que je faisais avec ma main gauche me faisait passer pour un manche. Encore que même un balai aurait mieux fait.
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Neil Cian
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MessageSujet: Re: "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil -   "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil - Icon_minitimeDim 9 Fév - 23:30

Je suis distraitement son regard vers les livres éparpillés. Ma pochette à dessins s'est aussi déversée, les feuilles s'étalent un peu partout. Je ne peux retenir un soupir d'agacement. Mes croquis sont bien les seuls choses que je m'applique à ranger convenablement, alors le fait que ce type m'ait tout mélangé me fait monter la moutarde au nez.

Néanmoins, son cri de douleur me fait légèrement reculer de lui, et je ne peux m'empêcher de regarder de nouveau autour de moi histoire de m'assurer qu'il n'ait alerté aucun surveillant. Il me faut quand même un instant avant de comprendre qu'il s'est brûlé la main, et instinctivement, je porte la mienne  à ma poitrine et la presse dessus. La vive douleur me prouve que ma blessure est encore loin d'être guérie. Seul mon énorme bleu à la mâchoire a commencé à s'atténuer. Mon arrivée à DearDeath a été ponctuée de gestes tendres, apparemment.

J'écarquille les yeux avant de lui jeter le regard le plus noir dont je suis capable. Je rêve où il vient tout bonnement de me prendre de haut ? Et que je ne lui cause pas plus d'ennuis, ça veut dire quoi, exactement ? Je n'ai rien fais ! Mais … pour une fois que j'ai rien fais, en plus ...

- Euh … non ? Répliquai-je en plissant les yeux, faussement hésitant.

Et puis, de toute manière, je n'ai rien à perdre. Pourquoi ai-je l'impression d'être en face d'un mec menacé de mort alors que je n'ai absolument pas montrer le moindre signe de violence ? C'est notre proximité qui le dérange peut-être. Il serait donc comme Ombrage, gêné par le contact, alors. Encore un point de plus pour moi.

- J'aurai pu vous écouter gentiment, mais vous n'avez pas dis de 's'il te plaît', ni aucune formule de politesse. La politesse, le respect, tout ça tout ça, vous connaissez ? Pour un bibliothécaire, ça la fou mal, non ? Je n'ai pas envie de retourner dans ma cellule, en plus. Vous avez vu comment elles sont ? Ça craint, je vous assure. Ah lala ! Si vous saviez comme la nature me manque. Autant vous dire que lorsque j'ai su me retrouver ici, je n'étais pas tout feu tout flamme.


Je me remis à rire, m'appuyant contre le mur froid, proche de cet homme. En général, les types comme lui ont la fierté de camoufler leur peur, autant, lui, ça semble automatique. Genre, un détenu, bim, panique. Étrange car en vue d'ensemble, je n'ai rien de réellement effrayant, et rapport taille/poids, il me domine largement. A côté de lui, je suis un mioche un peu trop turbulent qui se fait réprimander alors qu'il n'a commit aucune faute. Enfin, 'aucune' est peut-être un bien grand mot.
Ça me fait plaisir de pouvoir raconter n'importe à une nouvelle tête. Détenus, gardiens, détenus, gardiens. Ça devenait pénible.
Il pourrait être ta prochaine victime, aussi. Tu pourrais le tuer maintenant, d'un coup sec, juste pour te défouler et lui faire comprendre qu'il n'a aucun ordre à t'imposer.

- J'aime bien la couleur de ton œil, dis-je après avoir repris mon souffle.

C'est en parti vrai, même si je n'en ai absolument rien à faire. Tout est bon pour penser à autre chose, et j'ai envie de me distraire un peu. C'est fou comme on peut s'emmerder, ici, à tel point que je crains de plus en plus de sombrer dans la folie.
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MessageSujet: Re: "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil -   "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil - Icon_minitimeLun 10 Fév - 23:08

Non... … Non ? Vraiment ? Je n'en revenais pas de sa réponse. Bien sûr, je ne m'attendais pas non plus à ce qu'il file la queue entre la jambe, pressé de m'obéir. Mais un refus aussi direct, j'avais bien du mal à en comprendre la raison. Enfin, j'avais un couteau tout de même.
Et il ne s'arrêta pas là. Le détenu se mit à déblatérer des paroles dont je n'avais absolument rien à faire. Que m'importait que sa cellule ne soit pas tout confort ? Il avait bien dû mériter de vivre ici, bordel ! Et puis il y avait cette histoire de politesse, qui me mettait les nerfs à vif. D'ordinaire, j'étais quelqu'un de patient et compréhensif, prudent surtout. Je n'aimais pas l'idée de me mettre à dos quelqu'un qui serait capable de me faire du mal. Mais aujourd'hui, je n'avais pas la force mentale nécessaire pour raisonner convenablement. J'avais juste envie de lui hurler d'arrêter de rire et les tremblements de mon bras s'intensifièrent alors que je le fixai, mon visage exprimant très clairement une fureur qui n'avait aucun lieu d'être.
Je fis un pas sur le côté, ne sachant encore si j'allais lui sauter dessus ou m'enfuir dans l'autre sens, quand un bruissement de papier attira mon attention vers le sol. Je venais de marcher sur une feuille recouverte de griffonages. Je soulevai ma chaussure et m'aperçus qu'il s'agissait d'un véritable dessin. Le visage d'un type que j'avais l'impression d'avoir déjà croisé. Je fronçai les sourcils et reportai mon attention sur l'hilare de service. Il avait fait ça ? Mais enfin, il avait tout sauf une tête d'artiste ! Il ne pouvait pas être aussi doué !
C'était incroyable, mais même cette toute petite donnée m'énervait.

Finalement, il se calma bien avant moi. Le souffle court, il réussit à me dire qu'il aimait bien la couleur de mon iris. Ca me faisait une belle jambe et surtout, je voyais clair dans son petit jeu. Fou de rage, je fis un geste brusque du bras qui me fit lâcher, à cause de ma nervosité, le couteau. La lame se planta dans le sol, emportant un des dessins du détenu avec elle, légèrement inclinée.

« Arrête de te foutre de moi ! » criai-je au même moment.

Le son de ma voix qui résonnait contre les murs un peu trop vides du couloir me fit l'effet d'une douche glaciale. Je tendis l'oreille, soudain beaucoup plus calme, et balaya le long espace qui s'offrait devant moi de l’œil. Personne n'accourait, malgré mon cri. En entendant ceux, étouffés, du détenu qui occupait actuellement la salle de torture, je compris pourquoi. Et me sentis très très en danger. Mon unique arme s'était retrouvée complètement hors de ma portée, à moins de plonger ventre à terre comme dans un film d'action. C'était bien sûr hors de question. Je ne voulais pas non plus inciter mon trop joyeux compagnon à s'en saisir.

« Okay... Je vais m'en aller... Et on va faire comme si tout ça ne s'était rien passé... »

Je reculai en me refusant à lui tourner le dos et me penchai, toujours en gardant un œil (devinez lequel!) sur lui, pour ramasser ma veste bien roussie. Toujours prudemment, je me relevai et enroulai mon vêtement autour de mon bras. Je sentis quelque chose contre ma main, de dur et petit. Bien sûr ! J'avais toujours ça pour me défendre, même si ce n'était pas une arme conventionnelle.
Maintenant, distraire le sujet pour éviter tout affrontement.

« C'est toi qui a dessiné ça... ? Enfin, ces gens ? »

Je lorgnai à nouveau sur le visage que j'avais piétiné sans le vouloir. Mince, où l'avais je déjà vu ? Un sportif célèbre ? Une star du cinéma ? Un homme politique américain ?
Tout en tâchant de faire la discute, je reculai, petit à petit. Et finit par me heurter à un mur. J'avais déjà atteint un virage ? Je regardai par-dessus mon épaule, pour m'apercevoir que je me trompais grandement.
Le monsieur en combinaison gris sale avait bien un petit air de famille avec les murs de la prison, mais il restait fait de chair, de sang et de cicatrices. Et il n'avait pas vraiment l'air content que je l'ai bousculé. Je décelai un léger filet moussu de bave au coin de ses lèvres et eut beaucoup de mal à ne pas me focaliser dessus. J'étais quelqu'un de grand, mais lui atteignait presque le plafond. Et ses bras étaient deux bons jambonneaux boudinés dans leur combinaison.
Je lui fis tout à fait face pour rejoindre l'autre type en combinaison, mais beaucoup moins impressionnant, notamment à cause de sa taille. Ma main serrait très fortement le briquet toujours caché dans la poche presque entièrement calcinée de ma veste et je nourrissais la douce illusion que je pourrais facilement me défendre avec.

« TOI PAS DIRE PARDON !
-P... pardon...
-TROP TARD ! »

Oh putain ! J'ignorais ce qu'il allait faire, son cerveau semblait tourner sous Vista. Mais quand la décision serait prise, j'avais le sentiment que la douleur ne serait pas minime.
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Neil Cian
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MessageSujet: Re: "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil -   "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil - Icon_minitimeMar 11 Fév - 10:45

Pas content le bibliothécaire. On dirait un enfant se retenant de faire une crise de colère. Joues rouges, regard de haine, j'en aurais presque un frisson. Apparemment il n'apprécie pas tellement l'humour, ni la simple discussion. Dommage, j'ai vraiment envie de papoter un peu. Et si je le mettais vraiment en colère, juste pour voir ? Ça ajoutera un peu de piment à ma vie, ici. Je peux toujours m'en prendre aux détenus, mais à un membre du personnel comme lui, c'est étrangement bien plus amusant.
Et alors, il me hurle tout bonnement dessus en ponctuant sa colère d'un mouvement de bras. Je suivis du regard l'objet qui s'échappe de ses mains et souris en reconnaissant cette forme bien familière. Mais savoir qu'il était prêt à m'attaquer avec modifie quelque peu la nature de mon sourire, et je replante mon regard dans le sien, des idées glauques me traversant l'esprit.
Et bien ! Voilà. Qu'est-ce que tu attends. Ce type te facilite le travail, à croire qu'il n'attend que ça.
L'idée est bien tentante. Mais les hurlements du type en salle de torture me calme quelque peu. D'autant plus que ma victime est déjà choisie, les croquis sont terminés, j'ai assez de renseignements sur lui. Il ne me reste plus qu'à agir.

Le bibliothécaire se calme soudainement, et sa colère semble se muer en peur. Je lève les sourcils et penche légèrement la tête, mouvement signifiant clairement que je ne souhaite pas le voir partir si vite, et je glisse mes mains dans les poches en l'observant. Je suis ennuyé de l'effrayer autant. Cette position de monstre commence à être légèrement agaçante. Au début, c'était drôle. Enfin, au début, quand j'étais encore libre. Les pauvres citoyens qui me détaillaient, peu rassurés de ma tête de camé, certains d'entre-eux ayant l'honneur de goûter à la panique. Je regrette un peu ce temps. Ici, c'est trop simple. Soit je fais peur, soit on me fait peur. Plus aucune originalité.

Mon nouvel ami récupère les vestiges de sa veste avec prudence. Sa question me fait sourire, pas un sourire mauvais ou moqueur, juste un sourire, parce que mine de rien, malgré ce qu'il veut montrer, j'ai attiré son attention. Un minimum. Je n'aime pas spécialement – même pas du tout – que les gens voient mes croquis, alors de façon aussi contradictoire que direct, j'entreprends de hocher simplement la tête et de ramasser le bordel causé par sa faute. Discuter, pas de soucis. De ça, non.
Quand je relève les yeux, je le remarque quelques mètres plus loin, et j'ai à peine le temps d'ouvrir la bouche pour le prévenir qu'il heurte une armoire à glace que je n'avais encore jamais vu. À l'évidence, il est sorti depuis peu d'une cellule disciplinaire. Enfin, je dis ça, je dis rien.

L'homme brun bug un instant sur lui, et de là où je suis, j'ai clairement l'impression de regarder un film d'action où le héros maigrichon vient de tomber sur la brute sans cervelle. Je m'attends presque à voir le biblio lui faire une prise super complexe et mettre le monstre à terre.
La voix tonitruante de l'autre type raisonne jusque dans mes os, j'en aurai presque fais retomber mes dessins si je ne les avais pas précipitamment rangés au préalable. Immédiatement, le moins grand des deux retourne vers moi, et je ne peux m'empêcher de lui jeter un regard victorieux. J'obtiens toujours ce que je souhaite, même si je ne fais rien.

- Des ennuis je présume ?

Je lui attrape le bras alors qu'il passe à côté de moi :

- Franchement, tu crois vraiment qu'il va te faire du mal ? Je pense qu'il veut juste te faire peur. La cellule d'isolement, c'est un peu comme la salle de torture, sauf que là, c'est psychologique.

Un coup d'oeil du côté de Hulk me font douter.

- Enfin, je me demande vraiment s'il est capable de réfléchir, lui.
- JE PAS ÊTRE CONTENT !
- Il n'est pas content je crois.

Serrant les livres contre moi, j'en vins à souhaiter qu'un gardien passe, là, maintenant, tout de suite. Non pas que je ne puisse pas me défendre, j'aimerais tout simplement éviter, car j'ai peur de ne pas parvenir à me calmer, après. Alors je ressers mon emprise sur le bras du biblio, le tas de tas s'avance dangereusement vers nous.
Je me mets à courir dans le sens inverse, sans réfléchir, en tirant le mec par le bras. Pourquoi je me prends à aider les gens, moi ? En temps normal, je l'aurai tout simplement planté-là en lui souhaitant bonne chance. J'aurai peut-être même aidé l'autre gars à lui arracher la tête. Il paraît que la prison adoucie les gens. Comment ça non ? Merde. Alors je ne sais pas pourquoi j'agis ainsi. Je n'ai peut-être pas envie de partager mes jouets, cela est d'ailleurs compréhensif. À partir du moment où quelqu'un m'intéresse, de n'importe quelle manière qu'il soit, je ne supporte pas qu'on me les abîme. Puis de toute façon, je l'aime bien, ce type. Il m'a l'air courageux malgré sa peur maladive, et j'aime bien les gens qui cherchent à se défendre, même avec les membres tétanisés. Et le fait qu'il ait cherché à m'éloigner de lui me donne de façon totalement contradictoire l'envie de passer du temps avec lui. On est chiant, où on ne l'est pas.
Je tourne un peu sur moi, tout en courant pour voir un peu la distance entre nous et Baloo. Évidemment, quand il s'agit de mettre de la vitesse, y'a plus personne, hein. Par mesure préventive, je m'engouffre dans ma cellule, toujours cramponné au bibliothécaire.

- Il était mignon comme tout, celui-là, pas vrai ? M'exclamai-je en tirant les grilles, juste au cas où il désirerait se pointer. C'est dingue, j'étais persuadé que les mecs comme lui n'existaient qu'à la télé. On est tout les jours surpris, ici, un truc de fou.

Ce qui est d'ailleurs inutile car je n'ai pas de clé pour fermer.
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Ulrick Gantley
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MessageSujet: Re: "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil -   "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil - Icon_minitimeMar 11 Fév - 23:17

D'espairsRay ** Lost scene

Je sentis une pression, moyenne, sur mon bras, tandis que je reculai sans détourner l’œil de Gros Plein de Muscles. La poigne étant de mon côté aveugle, je dus me fier à la voix pour savoir de qui il s'agissait. Malheureusement, mes soupçons se confirmèrent : le détenu. Aucun gardien courageux ne s'était pointé entre temps pour sauver la situation. Il essaya de me rassurer, mais ce fut sans succès. D'abord, parce qu'à cause de son statut ici – et à moins qu'il ne soit un agent infiltré – il était évident que ce mec n'était pas tout à fait sain d'esprit et, de fait, ses conseils me paraissaient peu valable. Ensuite, même si c'était que de la gueule, le Grand Machin avait assez d'épaisseur de bras pour m'arracher la tête par accident. Donc non, je n'étais pas spécialement rassuré.

Le cri de rage que poussa la Bête me conforta dans mon opinion défaitiste et mes tremblements s'intensifièrent. Je serrais tellement fort mon briquet que je n'étais même pas certain de pouvoir décrisper mes doigts si le besoin se présentait. J'étais... Putain, j'étais paralysé ! J'étais certain que c'était à cause de mon traumatisme de la veille ! Pourquoi étais je sorti de mon lit ? Pourquoi n'avais je pas suivi les conseils de tout le monde, de Luckas, de la Raison la plus basique ? POURQUOI ETAIS JE AUSSI CON ?!

La pression sur mon bras s'intensifia, je sentis mes muscles se tordre et mes pieds décollèrent de force du sol. Je me retrouvai à courir, parfois trébuchant mais jamais tombant, entraîné par le petit détenu à la coiffure style « pigeon crevé ». Très vite, mon sang s'échauffa et mes poumons s'essoufflèrent. Mon corps était épuisé et ce petit exercice était de trop pour lui. Je me devais pourtant de le forcer.
Sans vraiment avoir fait attention à l'endroit où j'étais entraîné, je pus soudainement m'arrêter. Un mur se présenta à moi et je m'en servis pour stopper dans une douceur toute relative. Au moins, je ne m'écrasai pas au sol à genoux. Un bruit puissant, continu et inquiétant résonna alors dans toute... la... cellule ?
Je me retournai violemment, pour voir le jeune homme nous enfermer. Nous étions seuls tous les deux dans cette petite cage. Equipée de quatre couchettes. Je vérifiai rapidement qu'aucune n'était occupée sans que je m'en sois aperçu au premier abord et fus soulagé. Avant de me rendre compte que ce n'était pas forcément la meilleure solution.

Un gardien passa à ce moment là et je me jetai sur les barreaux pour me libérer. Il tiqua et referma violemment la grille, avant de faire tourner une clef. Non.

« Mais laissez moi sortir, je n'ai rien fait pour mériter d'être ici !
-Oui, oui, ils disent tous ça.
-C'est vrai, je suis innocent !
-Oui, oui, ils disent tous ça.
-Mais je suis le bibliothécaire, regardez !
-Oui, oui, ils disent...
-Hey, viens vite, y'a Gros Bobo qui fais des siennes dans le couloir ! »

Le gardien disparut, sans doute pour aider ses collègues à maîtriser le géant que nous avions fui un peu plus tôt. J'avais l'impression de sauter de situation désastreuse en situation catastrophique, comme dans un jeu de l'oie particulièrement cruel.
Mes mains lâchèrent les barreaux et j'allai m'asseoir sans aucune grâce sur la première couchette venue. Lassé d'être sans cesse sur la défensive, épuisé, mes épaules se détendirent.

« Je suppose que maintenant tu vas me lacérer ce qui me reste de visage ou m'éviscérer comme un poisson ? »

Je n'avais même plus envie de me défendre. Autant accepter l'évidence. J'allais crever ici. Et même si j'arrivais à me sortir de cette situation aujourd'hui, je n'allais pas tarder à y passer. Alors à quoi bon ?
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MessageSujet: Re: "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil -   "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil - Icon_minitimeMer 12 Fév - 11:24

J'hallucine. Ce con de gardien ne vient tout de même pas de … si ? Mais les cellules ne sont pas censées être fermées en pleine journée, je suis bien placé pour le savoir ! Apparemment, ce n'est pas une blague, et alors que j'allais gentiment lui faire comprendre son erreur, le biblio me devance et s'agrippe aux barreaux en hurlant au type de le relâcher. Je lâche un petit rire, amusé de sa panique. C'est l'histoire de ma vie, d'être enfermé, donc sa réaction me paraît quelque peu excessive.
Mais, tout de même, ça me fait chier de rester ici, quoi. Pourquoi il a fait ça ? Il est nouveau ou quoi ? Je me frappe le visage avec la paume de ma main. Un de ses collègues l'éloigne de nous, et je me sens moins amusé, d'un coup.

Donc, on va rester là tout le reste de la journée, c'est ça ? Je baisse la tête sur les bouquins et ma pochette, blasé, et pose tout ce que je tenais sur ma couchette, en hauteur, avant de reporter mon attention sur mon nouveau colloc. Je me sens las, las de cette putain de prison qui est incapable de respecter ses propres règles.
La remarque de mon interlocuteur me renfrogne encore plus que je ne le suis déjà. J'aimerai bien en profiter, certes, et mettre D5087 de côté, pour plus tard. Mais les cellules ne sont pas un endroit très intime, et je n'aurai même pas le temps de m'amuser avec cet homme, donc ça ne sert à rien.

Apparemment, il est aussi découragé que moi à en juger par son allure piteuse. Je croise les bras et me plante devant lui, me penchant en avant pour être à sa hauteur et plantant mon regard dans le sien :

- Tu pense vraiment que je ne pense qu'à buter des gens à longueur de journées ? Lâchai-je sèchement.

Okay, c'est vrai. Mais il n'est pas obligé de le savoir. J'aimerai bien voir ce que cela fait de gagner la confiance de quelqu'un, au moins une fois dans ma vie. Du coup, je ponctue ma phrase d'un sourire sincère, celui de gamin que je sais si bien faire, histoire d'alléger un peu mes dures paroles.

- Je ne suis pas un monstre, tu sais, rajoutai-je en lui touchant le nez. Et je suis parfaitement capable de me comporter comme quelqu'un de civiliser. Après tout, la prison, c'est aussi un moyen de changer, non ? Ça me rappelle un livre que j'ai lu il y a longtemps … Midnight Express, il me semble. L'histoire d'un mec en taule car il a tenté de traverser la frontière de la Turquie avec deux kilos d'hashish. Prendre vingt ans pour ça, franchement, ça craint, non ?

Je reprends mon souffle, satisfait de constater que je suis toujours aussi capable de déblatérer des futilités sans réfléchir. Ça m'avait manqué, d'ailleurs. La dernière fois que j'ai raconté n'importe quoi remonte à mon arrivée ici, je crois.
Toujours dans ma lancée, je me balance sur mes jambes, mes bras suivant l'élan de mon corps. Enfermé en pleine journée. Enfin, on l'est toujours, enfermé. Mais en cellule. Je ne supporte pas, et j'ai déjà envie de bouger. L'hyperactivité est difficile à vivre quand on est en prison, ça je l'ai très rapidement constaté.

- Et toi ? Repris-je, tu ne comptes pas me foutre un coup de taeser dans la tronche où m’assommer avec ta matraque ?

Je glisse ma main bandée dans ma poche et tends du bout des doigts son couteau suisse, devant moi pour qu'il le reconnaisse bien :

- A moins que tu ne veuille être plus radical, ajoutai-je d'une voix légère.

Je pose doucement son arme sur ses genoux et me redresse sans détacher mon regard du sien. Si récupérer son bien peut le rassurer d'être avec moi, je ne peux qu'accepter de lui rendre, même si j'aurai bien aimé le garder pour m'en servir plus tard. Ma gentillesse me perdra un jour.
Je suis parfaitement conscient qu'obtenir la confiance de cet homme ne sera pas un jeu d'enfant, et c'est justement pour cela que je trouve intéressant de relever le défi.
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Ulrick Gantley
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MessageSujet: Re: "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil -   "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil - Icon_minitimeMer 12 Fév - 14:15

D'espairsRay // Maverick

Une ombre se présenta devant moi et je levai la tête, pour découvrir le détenu penché sur moi. Surpris et méfiant, plus que véritablement apeuré, je me redressai et pris du recul, les mains en appui sur le bord de la couchette qui grinçait au moindre de ses mouvements.

« Tu es enfermé ici, ça me semble plutôt logique qu'il s'agisse effectivement de ton passe temps favori. »

Il eut beau me sourire, j'étais décidé à ne plus me laisser avoir. Détenu = mauvais. Je ne pensais pas que les gardiens de la prison, en comparaison, étaient les gentils. J'avais déjà eut des preuves de leurs comportements peu en accord avec les Droits de l'Homme. Mais ça n'était qu'une raison de plus pour que je me méfie. Si les gens du côté de la justice méritaient aussi peu ma confiance, qu'en étaient-ils des gardiens ?
Il tenta néanmoins de m'attendrir avec ses histoires. Pas un monstre ? Ce n'était pas le problème ! Et puis, la définition du monstre était tellement changeante que chaque personne en avait sa propre définition. Je n'étais pas dupe ! … Il attisa pourtant mon intérêt. Un livre ? Oui, il me semblait avoir entendu parlé de cette histoire. Une injustice, disait-il ? Je n'en étais pas vraiment convaincu. Mon sens de la justice n'était pas particulièrement aiguisé, mais je connaissais la loi. Et ce type qui s'était fait arrêter pour trafic aussi, tout comme celui qui tentait de me convaincre qu'il n'était qu'une victime innocente.

« D'après ce que je sais, il était quand même dans l'illégalité. Et toi alors ? Tu vas me faire croire que tu es ici après avoir volé une sucette dans une boulangerie ? »

Il se mit à se balancer devant moi et je ressentis une très forte envie de le pousser du pied pour qu'il arrête de stimuler mon mal des transports. Sa question suivante me désarçonna et mon dos se tendit vers le haut, tant j'étais scandalisé.

« Quoi ? Je ne suis pas de ce genre là ! Pour qui tu me prends ?! »

Je me rendis compte, sitôt que j'eus fini de m'exclamer, que ce que je ressentais était exactement ce qu'il essayait de me faire toucher du doigt depuis tout à l'heure. Il se méfiait peut être autant de moi que moi de lui.
Mon couteau arriva sous mes yeux et je le pris en main, sans empressement. J'admirai plusieurs des facettes de la lame et la rangeai à sa place, dans mon dos. Manifestement, il ne me voulait pas de mal, sinon il ne m'aurait pas rendu ça.

« C'est bon, je ne te ferai rien... Tant que toi, tu ne me feras rien. Au fait, c'est quoi ton nom ? »

Puisque je semblais devoir rester ici un petit moment, autant améliorer la qualité de vie sociale. Et puis, ça l'empêcherait peut être d'avoir une pulsion de meurtrier.
Au fond de moi, j'avais vraiment très envie de me jeter sur les barreaux et hurler qu'on me libère. Mais apparemment, tous les gardiens étaient occupés à autre chose. Les cellules étaient vides, à l'exception de celle où j'étais enfermé.
Histoire de passer le temps, je ramassai un des livres du détenu et l'ouvrit pour le lire en diagonale. Mon métier me rattrapait : je voulais savoir ce qui intéressait un prisonnier de DearDeath, car le mois des commandes approchait.
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MessageSujet: Re: "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil -   "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil - Icon_minitimeMer 12 Fév - 15:24

Je hausse les épaules et m'étire longuement. Cet homme a une vision bien plus dangereuse que moi d'un pénitencier. Pour lui, chaque centimètre est un danger qui menace de se jeter sur nous. Certains des détenus ne sont pas du tout dangereux. Les meurtriers ont beau être nombreux, il s'y trouve aussi des personnes enfermés à cause d'une simple histoire d'argent. Ils sont en infériorité, certes, et sont souvent les victimes des plus puissants, mais il y en a tout de même.

- Ce n'est pas parce que je suis en prison que je suis forcément un malade mental psychopathe tueur en série violeur de femme pyromane et nécrophile. J'ai été arrêté pour simple trafic de drogue, rien de plus. Je savais que ce n'était pas une bonne idée de tout planquer chez moi.

Je fais une moue embêtée. Allez savoir si je suis crédible. Enfin, je pense l'être plus que si j'avais été un homme de deux mètres, et avec mes cernes et mon teint blafard, il est plus facile de me faire passer moi-même pour un drogué.
Ah ! Il me demande mon nom. Est-ce réellement pour faire connaissance ou pour pouvoir se renseigner sur moi une fois qu'il sera sorti ? S'il découvre que je ne suis pas un vrai trafiquant, le peu de confiance qu'il aura pu avoir en moi partira aussitôt en fumée. Après, je peux toujours trouver une excuse pour expliquer mon mensonge.

- Je m'appelle Neil, déclarai-je avec un grand sourire. On m'appelle surtout L1233 ou 'le mioche', ici, mais Neil, je trouve cela pas mal. Après, j'ai toujours droit à d'autres petits surnoms, donc à toi de voir.

Je lui tends la main, comme toute bonne présentation. Je n'ai aucune idée de quand cet adorable gardien daignera venir nous ouvrir, donc quittes à rester avec ce type, autant se montrer sympathique. Bien que tenter de le terrifier dans cette petite salle serait agréable. Nope. J'ai dis que je me montrerais courtois, donc c'est ce que je vais faire. Règle numéro une : ne pas faire peur aux gens. Si j'y arrive, ce serait déjà une bonne chose.

- J'avoue être embêté pour toi de te retrouver enfermé. C'est un peu comme si tu vivais l'une de tes histoires, non ? Pour un bibliothécaire, ça devrait être à la fois effrayant et euphorisant. Si j'étais à ta place, je serai ravi. Enfin, je n'en sais rien, puisque je n'y suis pas. On ne peut pas savoir à l'avance comment on va réagir, n'est-ce pas ?

Enfin, je me recule de lui :

- Désolé, je parle trop. Et toi, comment tu t'appelles ?
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MessageSujet: Re: "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil -   "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil - Icon_minitimeMer 12 Fév - 16:24

Buck-Tick ~~ Haku no Hana

Il m'avoua n'être qu'un trafiquant de drogue. Un trafiquant de masse alors, puisque DearDeath était censé être réservé aux plus dangereux. Du moins, c'était ce que j'avais lu sur internet, mais les journalistes exagéraient parfois les faits pour installer une atmosphère d'insécurité... Et évidemment que je ne m'imaginais tout de même pas qu'il était... Tout ça ! Accumuler deux de ces tares aurait été déjà bien grave. Mais il tentait néanmoins de minimiser sa responsabilité. Comme s'il avait simplement voulu rendre service à un bon copain. N'avait il donc pas conscience de l'illégalité de ses actes ? Du danger pour autrui que cela pouvait entraîner ? Croyait il être une autre de ces erreurs judiciaires ? Je me plaignais beaucoup plus. Après tout, je ne méritais vraiment pas d'être ici. En fait, peut être un peu. Mais ma peine, si ma culpabilité avait été prouvée, aurait été de quoi ? Une amande et quelques mois de prison en sursis ? Finalement, j'avais l'impression que ce qui me valait d'être enfermé dans une cellule de DearDeath, c'était mes mensonges.

Je poussai un long soupir pendant qu'il se présentait. Neil. L1233. Trafiquant de drogue. Je serrai sa main tendue sans grande conviction et après une brève hésitation. Il ne me semblait vraiment plus aussi effrayant maintenant. Bien sûr, je ne traînerai pas avec lui tous les jours, mais je ne craignais plus qu'il me plante un couteau dans le cou.
Ce qui me restait de bonne humeur disparut quand il évoqua la « chance » que j'avais de me retrouver ici, en tant que bibliothécaire. Je secouai la tête, désireux de le détromper immédiatement.

« Je suis bibliothécaire, pas écrivain. Et les environnements carcéraux ne sont pas vraiment ma tasse de thé en matière de romans. Je préfère les romans d'horreur fantastique. »

Autant dire que j'avais zéro chance de vivre une situation semblable à celles qui rythmaient l'existence de mes héros. Aucun fantôme ne pouvait débarquer ici et me faire voir des horreurs sanguinolentes. Enfin... Il y avait bien Alice, mais ce n'était qu'une illusion. Elle était bel et bien humaine.
Je le vis se reculer et cette attitude m'aida à me détendre un peu. Moins de menace.

« Moi ? Je croyais que tu le savais déjà. Tu m'as reconnu. … Mon nom est Ulrick Gantley. »

Je commençai à lire, appuyé contre l'un des pieds du lit superposé. Je n'avais pas spécialement envie de faire la causette à un délinquant. Pas parce que je m'estimai mieux que lui, au contraire. Mais sa condition me rappelait ce à quoi j'avais injustement échappé, ce qui me faisait honte.
Inconsciemment, j'attrapai mon briquet et me mis à jouer avec. Allumer la flamme. La laisser s'éteindre. Allumer. Eteindre.

Ca n'avait pas été totalement inconscient. Peu à peu, j'avais rapproché la flamme du papier, alors qu'un désir étrange me tordait les entrailles, le tout saupoudré de stress. Quand le feu s'empara de la page six, je ne réagis pas immédiatement. J'avais très envie de tout laisser brûler. Et puis, quand je me bougeai finalement, ce fut dans le calme. J'arrachai tant bien que mal la page et la jetai au sol pour l'écrasai de ma bottine jusqu'à ce qu'il ne reste que des cendres et quelques minuscules braises faiblement rougeoyantes. Assis sur le bord de la couchette, le livre dans une main et mon briquet éteint de l'autre, je restai sans bouger, le regard dans le vide. Et meeeeerde !

« A quelle heure ils comptent revenir pour m'ouvrir ? »

Bien sûr, j'avais laissé mon seul moyen de communication dans ma chambre. Et m'égosiller ne servirait probablement à rien.
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Neil Cian
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MessageSujet: Re: "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil -   "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil - Icon_minitimeJeu 13 Fév - 1:09

J'ai préféré ne pas relever sa remarque. Il joue sur les mots, apparemment. C'est drôle que lorsque c'est moi qui m'amuse à ce jeu-là.

Ulrick Gantley. Oui, je l'ai reconnu, mais grâce aux descriptions des autres détenus. Par contre, ils n'avaient jamais mentionné son nom, donc c'est une chose d'acquise. Ulrick. Prénom plutôt compliqué à prononcer, d'ailleurs.
Je l'observe pendant qu'il continue de me snober, le nez dans son bouquin. Le briquet qu'il sort de sa poche m'intéresse subitement, et lorsque la flamme embrasse subitement les feuilles du livre, mon attention redouble d'intensité. Mon regard est tout simplement happé par le feu, peut-être autant qu'Ulrick, qui met un instant avant de réagir avant de l'éteindre. J'ai même l'impression qu'il s'exécute à reculons.
Il m'a fallu à peine un millième de seconde pour m'imaginer foutre le feu à DearDeath et contempler l'incendie ravager les bâtiments, assis, en tailleur, assez proche pour en ressentir la chaleur. L'espace d'un instant, j'ai de nouveau vu mon frère.

Plus de feu. Je secoue la tête et cligne plusieurs fois des yeux, comme si je me réveillais. Je déglutis discrètement et m'éclaircis la gorge. Il y eu ensuite une sorte de vide où le silence s'imposa à nous sans que je ne m'en rende compte. Un silence malgré tout pas dérangeant du tout, enfin, personnellement. J'eus une étrange impression, indéfinissable. Cela devait sûrement être lié au feu et à mon passé, même si en temps normal, je n'ai pas la même sensation.

Finalement, le bibliothécaire rompt cet instant étrange. Je relève la tête vers lui, hébété, et me passe une main dans les cheveux. Son œil mordoré daigne enfin me prêter un peu d'attention, je ne peux que me sentir comblé.

- J'en sais rien. D'habitude, ils ferment les cellules seulement le soir. Ce gardien est un peu con. Ou suicidaire. Si il s'amuse à faire ça avec d'autres détenus plus dangereux, je ne donne pas cher de sa peau.

C'est assez drôle de se faire passer pour quelqu'un de 'normal', d'autant plus que je dois être crédible. Quel bon comédien que je suis !
Je sautille jusqu'à la grille et fais tinter bruyamment les barreaux avec mon précieux crayon à papier.

- Y'aurait-il une âme charitable pour nous faire sortir de là ? Je sais bien qu'on est en prison, mais il n'est pas 22h30 à ce que je sache, alors pas besoin de nous enfermer !

J'émets un sifflement d'agacement. La plaisanterie a assez durée, j'en ai marre d'être ici, d'autant plus qu'Ulrick me prend carrément de haut. Si je l'avais rencontré en dehors d'ici, il n'aurait pas fait le malin longtemps.
Tu peux toujours lui faire comprendre que ce n'est pas parce que tu porte l'uniforme que tu es forcé d'être sage.

- Ils sont malins. Quelle bande de con. Je fais pourtant des efforts avec eux, mais ils ont l'air formé pour être détestables. D'ailleurs il aurait pu voir que tu n'es pas prisonnier à cause de tes fringues.

Je rejoins ma couchette, celle du haut, mais ne peux pas m'empêcher de gigoter. Couché sur le dos, je mime des accords de guitare et me mets à chantonner pour essayer de me calmer.

« Are we alone ?
Are we in control ?
Can we choose to play a different role ?
Can we change the grave that was dug for us ?
Or this is the only path to take ? »


Soupir. Il manque cruellement de musique, ici. L'ambiance serait beaucoup plus agréable avec un fond de rock. Ou même de classique, au point où j'en suis, tout est bon à prendre. Enfin, c'est bien sur certainement fait exprès qu'il n'y ai aucune source de plaisir, ici, sinon ce ne serait pas drôle.
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MessageSujet: Re: "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil -   "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil - Icon_minitimeJeu 13 Fév - 16:19

GIRUGAMESH /-/ INCOMPLETE

D'après Neil, ce n'était pas coutumier de fermer les cellules à cette heure de la journée. Je venais alors de comprendre à quel point j'étais en danger permanent ici. Parce que ça voulait dire que tous les détenus étaient en liberté dans ce couloir pendant plusieurs heures, tous les jours. Une échappée était si vite arrivée ! Bien sûr, le sort étant toujours très porté sur l'ironie quand il s'agissait de moi, il avait fallu que ce soit moi qui aille me fourrer dans le guêpier.
Alors quoi ? Ce gardien était d'humeur joueuse et il avait fallu que ça me tombe sur le pif ? Oh oui, le destin était vraiment cruel...

« Je vois... Quelqu'un va bien passer à un moment où un autre, de toute façon. Ils verront tout de suite que je n'ai absolument rien à faire ici ! »

Désireux de me déculpabiliser de mon passé, j'insistai très lourdement sur les derniers mots.
Neil, quant à lui, décida d'agir. Même si je savais qu'il ne le faisait pas pour moi, je ne pus m'empêcher d'éprouver un peu de reconnaissance. Assis sur la couchette, à tripoter mon briquer, j'attendis que le temps passe. Et j'espérais que la voix de Neil porterait ses fruits. Finalement, il abandonna la partie, sans tarir d'insultes sur les gardiens de la prison. Je ne pouvais qu'être d'accord, pour cette fois, avec lui. Mais je n'allais pas le lui dire. Je me contentai de hocher faiblement la tête alors qu'il se rapprochait. Quand il grimpa sur la couchette du haut, je me levai et fit quelques pas au milieu de la cellule, les mains glissées dans les poches arrières de mon jean.
Alors qu'il chantait, je m'appuyai contre les barreaux de la cellule, les bras croisés, et fixai le couloir vide avec un œil de cocker. Le contact du métal glacial sur mon front apaisa un peu mes nerfs et je me mis à réfléchir. J'avais peut être été un peu dur avec Neil. Il ne semblait pas si méchant et sa version des faits quant à son emprisonnement n'était peut être pas fausse. Il avait beau être emprisonné ici, il restait un être humain.

Un soupir ponctua la chanson de Neil et le silence s'imposa. On n'entendait plus rien. Avaient ils finalement réussi à maîtriser le Gros Bobo ? J'eus ma réponse presque immédiatement. Des bruits de pas résonnèrent non loin et ils se rapprochaient. Ca ressemblait à s'y méprendre aux genres de chaussures que les gardiens portaient. Mon rythme cardiaque s'accéléra et je me redressai en voyant un morceau d'uniforme. Mais il ne s'agissait pas de la personne que j'aurai aimé voir... Tant pis, c'était toujours mieux que rien.
Je m'agrippai des deux mains aux barreaux et lançai, lorsque l'homme fut à portée de voix :

« Hey, pardon ! On m'a enfermé ici par erreur ! Je suis le bibliothécaire. »

L'autre se figea, m'étudia un instant, puis sembla se souvenir qu'il y avait une bibliothèque. Il fit jouer sa clef dans la serrure, avec un petit sourire moqueur. Je le laissai faire sans rien dire. Tout ce que je voulais, c'était me barrer.
La porte n'était qu'à moitié ouverte quand je me glissai dans le couloir, soulagé.

« Merci bien. Maintenant j'ai à faire. »

Je tournai les talons et m'apprêtai à rejoindre mon cher lieu de travail, mais je me sentis tiré en arrière, par le col de ma chemise. Une force pas franchement négligeable me projeta dos au mur, juste à côté de la cellule de Neil, et un bras se posa sur ma gorge. J'avais toujours de quoi respirer, mais une pression et j'allais encore me faire étrangler.

« Qu'est ce qu'un bibliothécaire vient foutre ici ? »

Le monsieur semblait amusé. Je lui répondis honnêtement, sans trop en faire, désireux d'en finir au plus vite. J'étais fâché et angoissé. J'avais toujours mon briquet et mon couteau, mais l'un n'était pas d'une grande utilité et l'autre était coincé entre mes reins et le mur.
Les questions s'enchaînèrent et j'avais beau répondre, d'une voix de plus en plus forte, l'homme ne semblait jamais satisfait. Quand il en vint à me questionner sur mes préférences sexuelles d'une manière très loin d'être polie, j'abandonnai tout espoir. Il n'était pas seulement appliqué dans son travail. Il était mal baisé, ou refoulé et voulait se donner une excuser pour enculer un mec. Et même s'il était un peu plus petit que moi, je ne ferai pas le poids. Ce mec avait une putain de force dans les bras.

« C'est non. » répliquais je courageusement quand il commença à essayer de me toucher.

Mais ça ne sembla pas le décourager. Il commença à m'insulter de tous les horribles synonymes que l'on pouvait trouver pour « gay », le tout agrémenté de menaces très visuelles.
J'avais peur, mais j'étais aussi excédé. Et si l'occasion se présentait, je n'hésiterai pas à...
Il me retourna et me plaqua face contre le mur, assez brutalement pour m'écorcher la jour. Ma résolution n'avait pas faibli. Je profitai que mon dos soit libéré pour sortir mon couteau. Ensuite, tout se passa vite, trop pour que je me souvienne ensuite de la façon dont je m'y étais pris. En tout cas, l'homme avait fini par terre, une lame enfoncée dans le ventre, juste au dessus de l'aine.
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Neil Cian
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MessageSujet: Re: "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil -   "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil - Icon_minitimeJeu 13 Fév - 17:35

Glissant mes mains derrière ma tête, je contemple le plafond, vidé de toutes réflexions. Pour une fois que cette voix me laisse un instant de répit, j'ai tout simplement l'impression d'être mort. À partir de l'instant où je ne lutte plus contre elle et que je suis libre de réfléchir à tout ce que je souhaite, ça me paraît … terne, et j'ai la sensation de n'avoir aucun but. Étrange.

Je tends un peu l'oreille lorsqu'Ulrick interpelle un gardien. Après avoir rapidement expliqué la situation, le type lui ouvre. Je m'attendais à un petit mot de la part du biblio, même un merde, mais non, rien, à croire que je n'existe pas. Je commence réellement à me poser la question, en fait. Après tout, qu'est-ce que j'en ai à faire ? Ce mec n'est qu'une victime potentielle parmi tant d'autre, je ne vois pas pourquoi j'irai lui porter de l'attention.

Ce n'est que lorsque leurs voix me parviennent, légèrement agressives que je daigne me redresser. Ils sont apparemment resté prêt de la cellule, et à en juger par les bruits, il y a une lutte. Binh, ce n'est pas mon problème. Si cet Ulrick est capable de snober un détenu qui fait tout pour être sympathique avec lui, il peut bien se débrouiller.
Néanmoins, ma curiosité l'emporte, et j'avoue que si quelqu'un doit se charger de faire souffrir le biblio, je préférerai que ce soit moi.
Je saute hors du lit, et à peine ai-je le temps de me glisser hors de la cellule que le gardien s’affaisse devant moi en gémissant.

Je demeure un instant prostré, une main en appuie sur un barreau, mon regard passant du type à Ulrick. Ce dernier se trouve être haletant, débraillé et il n'est pas difficile de savoir qu'il s'est fait agresser par l'autre.

- J'aurai peut-être dû garder le couteau, lâchai-je en souriant. Si même le personnel commence à être dangereux, moi je vais finir par avoir peur.

Bien que la situation me paraisse plutôt amusante, je reste tout de même calme, alors qu'en temps normal j'aurai éclaté de rire ou j'en aurai profité pour couper les doigts du garde avec la lame.
Des voix s'élèvent de l'escalier, au fond du couloir. Je me tourne vers Ulrick :

- Bon, je vais être clair. Si tu veux pas te retrouver de nouveau derrière les barreaux, mais cette fois pour une raison valable, tu ferme ta gueule et tu me laisse agir. Si t'as envie de partir en courant, c'est maintenant ou jamais. Y'a un autre escalier de l'autre côté du couloir.

Je m'accroupis sur le gardien qui continue de geindre et retire brutalement le couteau de sa chaire, avant de l'enfoncer d'un geste vif dans son épaule, et de l'enlever de nouveau, histoire qu'une giclée de sang m'éclabousse et que le hurlement de l'homme raisonne. Il se tait quelques secondes après, probablement évanouit face à l'intensité de la douleur.
Mon cœur se met à battre plus vite. Mon propre sang ne fait qu'un tour dans mes veines, et ma vision se rétrécit considérablement, me focalisant sur ce type étendu en dessous de moi. Le souffle court, je me force à me reculer de lui, tombant sur les fesses et fermant les yeux, contenant ma pulsion qui me pousse à le transformer en steak haché de chaire et d'hémoglobine.

Allez, Neil, ne t'arrête pas ainsi ! Tu y es, quitte à craquer, autant le faire à fond ! Laisse toi aller, je sais que tu en meurs d'envie … Tu crois que les autorités vont te faire un traitement de faveur parce que tu ne t'es pas lâché ? Tu as décidé de prendre toutes ses responsabilités, alors, maintenant, ne t'arrête pas !

Je me retiens de balancer l'arme loin de moi pour ne pas être tenté. De quoi suis-je capable de faire simplement pour aider une personne qui, de plus, n'en a rien à faire de moi ! Simplement pour obtenir une confiance que je n'aurai probablement jamais.
Deux gardes déboulent sur la scène en courant, et en découvrant leur collègue étendu, le bibliothécaire paniqué contre le mur, et moi, badigeonné de sang, l'explication ne fait qu'un tour dans leur petite tête, et ils se mettent aussitôt à me hurler dessus, attrapant leur flingue et m'ordonnant de lâcher ce que je tiens.

Bande de connards. Si vous saviez comme vous êtes pathétiques.

Il me faut une dose incroyable de courage pour parvenir à prendre sur moi et refouler cette putain de voix. Aucune politesse, aucun respect. Seul le canon de leur arme m'oblige à rester calme. Me mordant les lèvres à sang, je finis enfin par capituler et laisser tomber le couteau d'Ulrick, non sans omettre de les massacrer du regard.

- Lèves-toi, et fais pas de connerie, tu sais qu'on est capable de tirer !

Je m'exécute lentement, forçant mon rythme cardiaque à reprendre un rythme normal et pendant que l'un me plaque contre le mur pour me passer les menottes, le flingue sur la tempe, l'autre se précipite sur son collègue et annonce avec soulagement qu'il est vivant, « heureusement pour moi », ajoute-il d'une voix menaçante qui me fait rouler de yeux.
Mon regard croise celui d'Ulrick, et je lui fais mon sourire le plus innocent. Et voilà, crime épargné pour lui, années de prison en plus pour moi. Maintenant, qu'est-ce qui m'attend ? Salle disciplinaire ou salle de torture ? Les deux ne me font que moyennement envie. Mais la bonne chose, c'est que j'ai l'impression qu'un poids énorme vient de retomber de mon estomac. Je n'ai pas tué D5087, et je n'ai tué personne. Mais cet élan de violence m'a particulièrement détendu, et je pense bénéficier d'un temps de sursit avant que cette putain de voix ne me vienne faire définitivement péter un câble.
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Ulrick Gantley
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MessageSujet: Re: "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil -   "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil - Icon_minitimeJeu 13 Fév - 18:37

J'étais tétanisé. Mon œil fixait tour à tour le gardien blessé, gémissant sur le sol et ma main éclaboussée de sang frais. Ma respiration était saccadée et j'étais en plein désarroi. Que faire ? J'avais envie de lui venir en aide, même s'il m'avait salement bousculé. Mais j'avais peur que cela n'empire les choses. Ca me forcerait à accepter ma culpabilité.
C'est alors que Neil fit son apparition, en grand sauveur. Il retira le couteau, pour le planter dans l'épaule du gardien. QUOI ? Il n'allait tout de même pas... « finir le travail » ? Estomaqué, je regardai le détenu, le couteau ensanglanté dans la main. J'avais bien entendu ce qu'il m'avait dit auparavant, mais n'avait pas réussi à faire décoller mes pieds du sol. Pourtant, j'avais tellement envie de partir, de l'abandonner. C'était tellement facile. Ma parole contre celle de Neil. Le coupable était idéal. Tant que Luckas ne reconnaissait pas l'arme du crime... Mais là encore, je pourrai dire que j'avais été volé. Que Neil m'avait piégé. Que... Enfin bref, encore une fois, j'allais m'en sortir. Parce que si le gardien me dénonçait, il me forcerait à mettre sur le tapis son attitude. Et ça, je savais bien qu'il ne le ferait pas. Les mecs comme lui, j'en avais assez vu. Trop fiers pour avouer être « des gros pédés ».

Ainsi, quand les gardiens débarquèrent, j'étais un peu calmé. Toujours pris dans un tourbillon de stress énorme, mais pas ingérable. La pâleur de ma figure pouvait passer pour autre chose et j'essuyai discrètement mes doigts poisseux sous la fesse de mon jean, profitant que les hommes étaient accaparés par leur collègue et Neil. Ce dernier se retrouva plaqué au mur, près de moi, et je ne pus que déchiffrer son visage, à la recherche de réponses. Allait il vraiment tout assumer pendant que je me la coulerai douce, en liberté, comme si de rien n'était ?
Un gardien vint me voir, me tenant par l'épaule, se voulant rassurant.

« Tout va bien ? Vous êtes le bibliothécaire, non ? »

Je hochai vigoureusement la tête, les lèvres serrées. La nausée venait soudain de m'assaillir l'estomac et je me sentais sur le point de vomir. Vraiment.
Comme mon teint ne devait pas être d'une couleur réjouissante, l'homme me renvoya gentiment, me faisant savoir qu'il me ferait parvenir une note concernant un rapport à faire. Je le vis s'attarder sur ma gorge, où était à présent découverte la marque de ma strangulation de la veille. Son regard était clair : il savait. Ne voulant sans doute pas m'accabler, il ne dit rien et alla s'occuper d'autre chose.
Je filai, après avoir jeté un dernier coup d’œil à Neil.


Je me précipitai dans les premières toilettes que je vis et vidai mes tripes. N'ayant pas déjeuner depuis la veille, à midi, ce ne fut que de la bile, ce qui n'empêcha pas mon estomac de se révulser plusieurs fois. Réduit à cracher de la salive, je réussis enfin à me calmer et allai me rafraîchir le visage.
Bon. J'étais dans la merde. Peut être. Si je ne voulais pas être accablé par la justice de DearDeath, j'allais devoir la jouer serré. La première fois que j'avais échappé à la punition pour mon crime, je n'avais rien eu à faire d'autre que nier. Mais là, il y avait deux témoins et une preuve. Neil était mon principal atout, mais il ne serait sans doute pas facile à entretenir. Je devais lui graisser la patte et je n'avais absolument aucune idée de la façon dont je devrai m'y prendre.

J'allai grignoter un bout de pain avec du pâté de foie au réfectoire et revint à l'étage des détenus. Mon foulard était soigneusement remis autour de ma gorge pour masquer les marques rouges et je fis attention à ne pas croiser beaucoup de monde. Les cellules étaient encore ouvertes mais Neil n'était pas là. Où ?
Je fouillai un peu et finit par le découvrir dans la salle de torture. Apparemment, il avait été abandonné là au profit d'une pause clope/café ou encore « c'est pas l'heure ». La porte n'étant pas fermé, je m'y infiltrai sans problème et rejoignit le détenu solidement attaché.

« Salut... Je ne vais pas passer par quatre chemins. Qu'est ce que tu veux pour continuer à me couvrir ? »

Malgré l'impression que j'avais voulu donner, ce n'était pas la seule chose qui m'intéressait. Neil restait un être humain, avec des nerfs et il allait peut être beaucoup souffrir par ma faute. Je ne pouvais pas rester de glace face à une telle situation. A vrai dire, je l'aurai bien délivré mais qu'est ce que ça aurait donné comme résultat ? Il aurait sans doute été puni encore plus sévèrement.

« Qu'est ce qu'ils vont te faire ? »
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Neil Cian
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MessageSujet: Re: "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil -   "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil - Icon_minitimeJeu 13 Fév - 19:56

Ce n'est que lorsque je compris qu'ils me tirent jusqu'à la salle de torture que je commence à me demander pourquoi j'ai fais ça. Qu'aurait pu subir Ulrick sans mon intervention ? S'il sait parler, il aurait pu raconter son agression, et alors l'affaire était dans le sac. Mais non, quand je décide quelque chose, je suis obligé de le mettre en œuvre. J'ai décidé que je voulais obtenir la confiance de ce type, aussi insignifiant soit-il, alors je l'aurai. Quitte à passer un salle quart d'heure, peut-être plus, en salle de torture.

Malgré les deux flingues pointés sur moi, je n'ai pas pu m'empêcher de gigoter pour essayer de me libérer de leur emprise. C'était bien sûr inutile, mais je voyais la pièce se rapprocher de moi et je me dressais un milliard de scénarios tous plus dégueulasses les uns que les autres. Et puis, se débattre, c'est aussi pour la forme, et pour les faire un peu chier avant d'y passer. Ce n'est pas tant le faire de me faire frapper qui m'effraie, mais plus de ce que mon cerveau pourrait me faire voir. J'ai tendance à rapidement craquer lorsque je suis attaché, et la voix aime bien prendre le contrôle de ce que je peux voir, ou entendre, dans ces moments-là.

Ils avaient fait vite, pour m'attacher malgré le fait que je me débattais. Et là, ils m'ont planté dans cette salle, petite salle de pierre qui fait penser aux prisons d'esclaves, il y a longtemps. Comme si je ne méritais pas que l'on s'occupe de moi si vite.
Sur le mur en face de moi, se présente tout un tas de matériel anguleux, tranchants, lourds et solides. Dans un autre contexte, j'aurai aimé me retrouver devant tout cet étalage. Mais en tant que victime, c'est tout de suite moins agréable, je dois l'admettre. Les poignets liés à de longues chaînes me maintenant les bras écartés, un peu comme Jésus, en fait, je ne peux qu'admirer les différents ustensiles qui serviront à me faire chanter dans des octaves que je n'avais encore jamais atteins.
Enfin, ils ont tout de même été gentils, et m'ont laissé être assis par terre, les pieds tout de mêmes enchaînés, sinon ce n'est pas drôle. Les connards. Enfin, c'est toujours mieux qu'une camisole, non ?

Quoiqu'il en soit, je suis bien trop occupé à me dresser mentalement toutes les tortures que je suis susceptibles de subir incessamment sous peu pour voir le biblio entrer. Il se place devant moi, me tirant de ma contemplation et m'obligeant à lever la tête pour que je puisse le regarder convenablement.
Sa question me laisse dubitatif. À vrai dire, je crois que j'ai dû mal à comprendre. Continuer à le couvrir ? C'est bon, c'est fait, il est couvert, il n'aura rien de mal, même si l'autre avoue que c'est lui qui a donné le premier coup. Enfin, je suppose. La justice est tellement mal foutue que j'ai des doutes.
Et puis, pour l'instant, c'est un peu le dernier truc qui m'intéresse. Mes pensées se tournent toutes sur ce dont les gardiens sont capables d'imaginer pour faire mal, et sur la frustration que je ressens en me disant que le mec faisant souffrir un autre mec, ça pourrait être moi, et non l'inverse.

Il perce de nouveau le silence. Sa voix se répercute doucement sur les murs de la petite pièce. Je déglutis et plisse les yeux, aveuglé par la lumière.

- Franchement ? Je sais pas si je veux le savoir. C'est la surprise, ils aiment bien les surprises, ici, ce sont des coquinous.

Je lâche un petit rire, préférant éviter de dévoiler mon appréhension, bien que ce soit facilement décelable. Enfin, voyons le bon côté des choses : je voulais qu'Ulrick s'intéresse à moi, c'est fait.

- Je pense que tu n'as pas spécialement de soucis à te faire dans ton cas. Dans ton rapport, tu n'as qu'à dire que j'ai commencé à t'agresser, que pour te défendre tu as sorti ton couteau, qu'un gardien est venu t'aider et que je l'ai attaqué, tout simplement. Pas besoin de faire de chichi, et je pense qu'ils seront heureux de se contenter de ça.

J'aimerai bien adopter une position nonchalante, mais c'est peut-être un peu trop optimiste étant donné le peu de mouvements que je peu faire. Alors je me contente de lui sourire. Avant de sursauter en entendant un bruit venant de l'extérieur. Après quelques secondes, je lâche un long soupir. Fausse alerte. Enfin, peut-être, je n'en sais rien.
Le dernier mec a avoir été à ma place a dû prendre bien cher à en juger par les longues traînées de sang qui s'étalent par terre. Aaaah, non, c'est bon, lève les yeux, Neil, ne regarde pas ! Je reporte mon attention sur Ulrick et toussote légèrement :

- C'est joli, ici. La déco est très sympa.

D'ailleurs, je ne sais pas si ce sont des gardiens qui vont se charger de moi ou un 'bourreau' vêtu de cuir, avec une cagoule, tout ça tout ça, comme au Moyen-Âge.
Je n'ai pas le temps de réfléchir plus à la question. La porte s'ouvre brutalement, se claquant contre le mur, si bien que j'en ressens le tremblement jusque dans mes os.
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Ulrick Gantley
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MessageSujet: Re: "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil -   "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil - Icon_minitimeJeu 13 Fév - 21:13

Il plaisantait. Ce mec était enchaîné à un mur, prêt à se faire torturer sans espoir d'arrêt et il plaisantait. Car si les gardiens lui faisaient du mal, ce serait uniquement pour le punir, pas pour qu'il parle. Je me sentais vraiment coupable. Merde alors, ce type n'avait rien fait pour mériter ça ! Il avait juste planté un couteau dans l'épaule d'un gardien mais en comparaison du coup que je lui avais mis dans le bas du ventre, c'était bénin. J'ignorais même s'il allait vraiment survivre à sa blessure.
Je baissais la tête quand il m'annonça gaiement qu'il ignorait ce que ses tortionnaires lui réservaient. J'espérais qu'ils ne planifiaient pas de lui arracher un œil, ou quelque chose dans ce goût là. J'avais déjà remarqué des marques de blessure sur sa peau, est ce qu'il était vraiment en état de supporter ça. Est ce qu'il n'allait pas mourir lui aussi, par ma faute ?
Et le pire, c'était qu'il trouvait encore le moyen de me rassurer. D'après lui, il ne m'arriverait rien si je me la fermais. Je rejoignais sa pensée mais étais surtout étonné qu'il ne veuille en tirer aucun profit. Comme s'il était un bon samaritain. Est ce qu'il était vraiment sérieux ou me préparait il un coup de pute dans le dos ? Je l'ignorais, mais ne voyais aucun intérêt pour lui de me cacher ce genre de choses. S'il avait voulu éviter cette situation, il m'aurait balancé dès le début. Alors pourquoi ?

Lorsque je l'entendis tousser, je le fixai, droit dans les yeux. Avait il peur ? Je n'arrivais pas à le déterminer. En tout cas, il arrivait à déconner encore sur le tableau.
A sa remarque, je balayai de l’œil l'intérieur de la salle. C'était sanglant. A peine nettoyé. La nausée me reprit et je déglutis plusieurs fois pour que ça passe. L'odeur qui imprégnait les murs ne m'aidait pas non plus.

« Qu'est ce que ça t'apporte de tout prendre à ma place ? » insistais je pour essayer de penser à autre chose qu'à ce qui risquait de sortir de ma bouche.

Il n'eut cependant pas la liberté de me répondre, empêché par un violent bruit dans mon dos. Je sursautai jusqu'à presque décoller du sol et me retournai, le poing fermé, prêt à en découdre.
Un gardien était là, juste en débardeur. Prêt à se salir ? Il s'avança en me dévisageant avec un sale air et me demanda ce que je foutais là. Je lui expliquais brièvement la situation.

« Ah oui, c'est toi le témoin. »

Non, pas vraiment. J'acquiesçai pourtant.

« Allez, dégage, j'ai du boulot. C'est pas pour les petits bibliothécaires. »

Je n'arrivais pas à déterminer s'il aimait son job ou s'il était juste professionnel. Son air sérieux et concentré était désarçonnant. En d'autres circonstances, je l'aurais trouvé séduisant. Mais là, j'avais envie de vomir dès que je regardais un truc.
Je m'éclipsai en arrière, sans pour autant franchir la porte. J'entendis des petits bruits que je réussis sans mal à identifier. Il choisissait un outil. Je jetai un coup d’œil par dessus mon épaule. Le gardien était penché au dessus d'une table et inspectait ses instruments.
Pris de remords, je revins sur mes pas et apostrophai le monsieur.

« Je ne pense pas qu'il mérite ça. Vous savez, ce type, le gardien qui a été blessé, avait commencé à m'agresser et ce détenu est intervenu en ma faveur. »

Il ne me regarda même pas et haussa les épaules.

« C'est pas mon problème, ça, coco. Faut en référer au bureau des gardiens. Enfin, d'ici à ce que ça se bouge le fion, j'aurai bien avancé le boulot. »

Okay, il aimait ça le salaud.

« En plus, le collègue est dans le coma à cause du coup au ventre. Il va peut être bien passer de vie à trépas alors je vais pas me retenir. Y'avait d'autres moyens moins violents de venir à votre secours. »

Je déglutis. Neil allait vraiment prendre cher si je n'agissais pas.

« D'accord. Je m'en vais. »

Je me rendis jusqu'à la porte et la refermai bruyamment. Puis, je me retournai vers le bourreau. Toujours plongé dans son inspection, il sifflotait même maintenant. J'avisai une poire d'étouffement qui traînait dans un seau et la saisit le plus silencieusement possible. Je m'appliquai ensuite à traverser la salle à pas de loups, jusqu'à me trouver derrière le gardien. Par chance, aucune lumière ne me trahissait pas mon ombre. J'abaissai l'objet en fonte sur le crâne de l'homme, qui s'effondra aussitôt après avoir expiré lourdement l'air de ses poumons. Fébrile, je laissai tomber mon arme improvisée par terre et soupirai de soulagement en voyant ma victime respirer normalement.

« Au moins un que je n'aurai pas tué. »

Je fondis ensuite sur la porte pour refermer le verrou et partis à la recherche des clefs qui libéreraient Neil de ses chaînes. Je ne pouvais juste pas permettre ça qu'il soit torturé à cause de moi. Une victime, c'était bien suffisant. Bon, une et demi, si on comptait le gardien à terre. … Oh putain, j'étais en train de devenir complice des détenus !
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MessageSujet: Re: "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil -   "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil - Icon_minitimeJeu 13 Fév - 22:35

A défaut d'avoir un tortionnaire de cent trente kilos, cagoulé et puant, c'est un homme plutôt bien bâti qui entre dans la pièce. Si j'avais été sadomaso, la punition ce serait transformé en scénar de films érotiques, et j'aurais kiffé. J'en viens à regretter de ne pas l'être, tiens.
Il se met à parler avec Ulrick. J'écoute avec concentration, au cas où le bourreau dirait une phrase magique qui permettrait de me faire relâcher.

- Allez, dégage, j'ai du boulot. C'est pas pour les petits bibliothécaires.

Mon sang se fige dans mes veines et je sens mon visage perdre toutes couleurs. Déjà qu'il n'en avait pas beaucoup ça doit être beau à voir. Malgré toute ma concentration pour demeurer neutre, je jette un regard paniqué à Ulrick, qui rejoins la porte. C'est ce qui est convenu, de toute façon.
Je me mets à imaginer trente milles combines pour retarder le moment fatidique, simuler un malaise, me mettre à hurler alors qu'il n'a pas commencé, tenter de lui faire la cour ou de lui raconter ma vie … Mais le biblio revient vers lui, et essaie de dédramatiser la situation. En vain.
Mon cœur s'emballe à chaque fois que le type parle. Tous ses mots raisonnent comme des menaces, et j'avoue me demander pourquoi j'ai fais ça. Cet Ulrick, je ne le connais même pas, et par simple jeu, par simple stupide idée, j'ai entrepris de l'aider.
Je m'agite et tire sur les menottes, recherchant n'importe quoi pour me protéger. Le bruit des ustensiles qui s'entrechoquent me retournent l'estomac et là, oui, j'ai peur. Pourtant, c'est avec une voix presque pas tremblante que je tente de faire la conversation alors qu'Ulrick rejoint de nouveau la porte.

- Quelle situation délicate, n'est-ce pas ? Ça me rappel un film, que j'ai vu. En fait, ça m'en rappelle plusieurs … Pas vous ?

Pas de réponse. Apparemment, il choisit son matos avec une concentration intense, et je vois bien qu'il est impatient de commencer. Ça me frustre à un point inimaginable, normalement c'est moi qui sifflote en ignorant joyeusement mes victimes, merde !
La porte claque, et mon cœur fait un salto dans ma poitrine. Pourtant, Ulrick n'est pas sorti. Je me retiens de le questionner, me contentant de l'observer s'avancer doucement vers un pommeau d'étouffement. Quand je comprends ce qu'il veut faire, je secoue frénétiquement la tête. Mais il est con ou quoi ? Il ne sait pas que s'il le tue, ou même s'il le met hors d'état de nuire, il se met lui-même dans la merde que je cherchais justement à lui éviter ? D'autant plus que du coup, en plus d'être impliqué, je le suis aussi, donc, ce que j'ai fais ne sert à rien d'autre que de m'apporter encore plus de problèmes que je n'ai déjà. Si je n'avais pas été attaché, je me serai frappé le visage tant il est stupide.
Et il l'assomme. D'un côté, je ressens un soulagement plutôt monumental. Mais ce n'est que retarder la punition à plus tard. Alors qu'il nous enferme et se met à fouiller nerveusement, je l'observe, la tête penchée.

- Et donc ? Commençai-je. Tu comptes faire quoi ?

Je remue un peu pour trouver une position plus confortable :

- T'as pas l'impression que tu viens de faire un truc qui nous met un peu tout les deux dans la merde, là ? Enfin, moi je dis ça, je dis rien, ajoutai-je en levant les mains.

En réalité, je ne peux pas m'empêcher de ressentir un fond de gratitude pour ce type. Moi qui pensais que c'était toujours chacun pour soi, je suis surpris.
Mon regard glisse sur mon bourreau, toujours face contre terre. Je grimace, ayant un peu peur de le voir se relever. Qu'espère Ulrick en me faisant sortir ? M'aider à m'échapper de DearDeath ? Que je sois là ou en cellule, c'est un peu la même chose. À par que ma survie est considérablement réduite en salle de torture, certes.

Finalement, Ulrick se tourne vers moi, clef en main, et je lui gratifie de mon plus beau sourire. Si ça c'est pas un sauveur ! Sauveur tout ce qu'il y a de plus idiot, mais un sauveur tout de même. Au départ, j'étais censé avoir ce rôle, hein. J'aurai très certainement d'autres occasions de lui venir en aide.
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MessageSujet: Re: "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil -   "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil - Icon_minitimeVen 14 Fév - 19:18

VIXX xx On and on (I need therapy)

Je fouillait tout d'abord le gardien – en m'efforçant de ne pas penser « corps » - à la recherche des clefs, mais fis chou blanc. Quand je l'entendis grogner doucement, je préférai abandonner cette possibilité, par peur de le réveiller et ne voulant pas reprendre le risque de le tuer d'un coup sur la tête. Je balayai la salle de l’œil, maugréant silencieusement. Si j'avais eu mes deux organes, j'étais certain que ça aurait été plus vite. J'ignorais soigneusement les plaisanteries de Neil, trop occupé à stresser. Le pic d'adrénaline qui me faisait fouiller beaucoup plus vite, me rendant plus efficace, me rendait aussi moins trouillard et beaucoup plus insolent. Aussi, quand il m'accusa carrément d'avoir fait une énorme connerie, je lâchai :

« Ferme là, tu veux ? J'ai pas le temps pour ça. »

J'étais finalement persuadé d'avoir raison, même si j'étais anxieux. Et puis, surtout, j'avais un plan, qui s'était formé extraordinairement vite dans ma tête lorsque j'avais vu le gardien-bourreau au sol, inconscient.
Je finis par repéré un tableau à clefs à côté de la porte et fondis dessus. Les crochets étaient étiquetés. Certaines clefs servaient à verrouiller les attractions de la salle de torture et d'autres les moyens d'entrave. Je repérai celle où « CHAINES MURALES » était inscrit sur un papier cartonné jauni et la saisit avant de me ruer sur Neil. Au moment où j'enfonçai la clef dans l'orifice, j'eus une hésitation et me figeais. Neil était un détenu. Ce que je faisais, c'était mal. Et puis, j'avais aussi fait du mal à un gardien, et pas pour me défendre cette fois. … Non.
Résolu, je fis jouer la clef et libérai Neil. Maintenant, j'allai devoir le convaincre que j'avais une bonne idée.

« Okay, écoute. Toi, tu vas retourner dans ta cellule. Et tu te fais discret. Pendant ce temps, je vais faire porter le chapeau à un autre détenu. »

Je le fixai, souriant et tout excité, essayant de lire son avis sur son visage. Quoi ? Il n'était pas d'accord avec mon plan ?

« Non mais... Je vais héler les gardiens à la porte et dire qu'un détenu a assommé ce type ! Ils ne se souviendront pas de toi, après. Ils seront beaucoup trop distraits pour ça ! Tu ne crois pas ? »

Ma confiance venait de flancher. Maintenant que j'étais devant le fait accompli, je n'étais plus aussi persuadé d'avoir eu une bonne idée. Et s'ils n'oubliaient pas du tout Neil ? Pire ! Si le gardien, avant que je l'assomme, avait finalement compris que j'étais le coupable. Même s'il croyait que je m'étais éclipsé, il n'avait pas entendu la porte se rouvrir et elle était peut être trop bruyante pour qu'on puisse l'ouvrir discrètement, quoiqu'on fasse.

« Tu crois que je suis dans la merde ? »

Oui, « moi » ! Lui il était déjà enfermé ici, alors quelle importance ? On ne pouvait pas dire qu'il pouvait foutre un peu plus son avenir en l'air. Moi, en revanche...
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MessageSujet: Re: "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil -   "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil - Icon_minitimeDim 16 Fév - 22:31

Pas besoin d'être un fin observateur pour remarquer qu'Ulrick se trouve être parfaitement nerveux. C'est assez amusant, de le regarder fouiner un peu partout avec cet air renfrogné, et si je n'avais pas peur que monsieur le bourreau se réveille, ma distraction n'aurait été que plus agréable.
À la réplique cinglante de mon sauveur, j'ai un instant de flottement. Il se rebelle ? C'est parce que je suis attaché, donc à sa merci qu'il prend tant ses aises ? Je n'aime pas trop que l'on me parle ainsi, surtout lorsque je m'efforce d'être sympathique. Et puis, c'est vrai qu'il nous a mis dans la merde. Du coup, je continue de marmonner tout seul.

- C'est pas vraiment malin. Et puis, s'il se réveille moi je dis que nous sommes profondément dans la merde, genre si profond que ça nous étouffe. J'ai pas envie de crever comme ça. En fait, si je pouvais éviter de mourir ici, et aujourd'hui, ce serait fortement appréciable.

Je me tais lorsqu'il se penche sur moi pour me détacher, l'encourageant du regard. Ce n'est peut-être pas le bon moment pour hésiter, non ? Finalement, il daigne terminer son geste, et une fois libre, contrairement à mon arrivée où j'ai joué le fier, je me masse les poignets pendant qu'il me raconte son plan.
Plan plutôt … foireux. Je lève un sourcil dubitatif pendant que je vérifie posséder encore des forces dans les jambes. Ulrick tente de se justifier. Ne pas se souvenir de moi, les gardiens ? Pour cela il faudrait que j'arrête de me faire remarquer. Son idée pourrait tenir la route dans une autre prison. Mais malgré tout, je pense que ça pourrait le faire tout de même. Pour cela, il faudrait savoir si les torturés sont notés quelque part, car si on me croise et qu'on voit que je ne suis pas à l'article de la mort, on se posera des questions.
Et puis merde ! J'en sais rien de ce qu'on peut faire, moi je planifie mes meurtres, je ne suis pas du genre à improviser comme ça !

- Tu crois que je suis dans la merde ?

Sa voix paraît moins autoritaire, d'un seul coup. En m'étirant, je lui fais un petit sourire et m'approche de la table d'Ali Baba, curieux de voir tout les trésors qui auraient pu servir à me faire hurler. Épieu rouillé, scie, tournevis, objet non identifié, c'est sûr qu'il y a de quoi faire pour combler le plus gros sadique du monde.

- S'il se réveille et qu'il se souvient, ouais, tu l'es. Même s'il ne t'as pas vu, faut pas non plus être un génie pour comprendre que tu es l'auteur de son agression. Le tuer n'est pas envisageable non plus, enfin je pense.


Je me tourne vers Ulrick, une sorte de longue lame en métal en main. Une pensée bien glauque me traverse l'esprit.

C'est un cadeau fraîchement emballé, non ? Salle de torture, jeune homme naïf, armes en tout genre … Tu n'as que de quoi assouvir tes envies. Une longue douleur … même ses cris ne préviendront personne.

Je mets un instant avant de me reprendre, et je préfère reposer ce que je tiens, juste par mesure préventive. Ce n'est pas de cette manière que ce mec me fera confiance.
Que faire maintenant ? Le bourreau commence à gigoter en geignant un peu.

- Mais je sais pas quoi faire moi ! M'écriai-je en faisant un grand geste. Rester ici, partir, le buter, ou pas, accuser un autre détenu, j'en sais rien !

Pour le coup, je n'ai vraiment, mais vraiment aucune idée de comment réagir. S'il m'avait laisser me faire gentiment maltraiter, ça se serait arrêté là, même si pas sûr que j'aurai survécu. Maintenant, je pense qu'il s'est foutu lui aussi dans le cercle vicieux.

- Ouais, t'es dans la merde, répétai-je avec un regard noir.

Je me mis à tourner en rond, non sans jeter d'inquiets coups d'oeil à monsieur le bourreau. Soudain, je pousse une exclamation et claque des doigts :

- Je sais ! Et si tu restais là jusqu'à ce que ce connard se réveille, genre super attentionné, 'est-ce que ça va', 'que vous est-il arrivé', 'vous voulez un peu d'eau', tout ça tout ça ? Ça pourrait le faire.

Oui, ça pourrait le faire. Enfin, peut-être.

- Et puis, pour moi, on a qu'à dire que … qu'un autre gardien est venu me libérer parce qu'il voulait s'occuper de lui, et qu'il est parti chercher ce qu'il faut, non ? Ça rejoins un peu ton truc, mais en mieux.

Ce qui m'embêterait, ce serait que le gardien s'en prenne à Ulrick par la suite, ce qui est aussi possible. Tout ces efforts gâcher par un gros sadique, ce serait franchement agaçant.

- Mais … qu'est-ce qu'il s'est passé ? ...

Le gardien se dresse péniblement à l'aide de ses mains, restant un instant en suspend à reprendre ses esprits. Une bouffée de panique me saisit les tripes quand il plante son regard sur moi et j'ai le stupide réflexe de me jeter sur lui. Je saisis sa tête entre mes deux mains et la frappe violemment contre le sol, espérant le neutraliser une deuxième fois.
Peine perdue, il se contente de pousser un grognement en s'échappant de mon emprise, et alors qu'il se redresse sur les genoux, me dominant ainsi d'une bonne tête, je vois ma dernière heure arrivée. Sonné, mais pas ko, il m'assène une gifle phénoménale qui m'envoie dans le décor.
Des étoiles brillent clignotent, mais je pense que ce n'est pas le moment de faire la chochotte. J'attrape le premier truc qui me tombe sous la main. Une seringue. Et sans savoir quel est le liquide dedans, lui plante dans le bras alors qu'il revient sur moi à la charge.
Son poids me plaque au sol, et au lieu de me massacrer, il se couche carrément sur moi, inconscient. Première tentative pour l'écarter : loupée. Deuxième, pas mieux. Je commence réellement à manquer de souffle. Est-ce une nouvelle manière d’étouffer, plus soft ?
Je ne suis pas du genre à demander de l'aide, pourtant c'est avec une petite voix désespérée que je m'adresse au bibliothécaire :

- Ulrick ? Je suis un peu coincé, au cas où tu n'aurais rien remarqué.


Il m'arrive parfois de maudire ma petite constitution. Ce moment en fait parti.
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MessageSujet: Re: "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil -   "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil - Icon_minitimeMar 18 Fév - 0:11

VIXX xx Rock Ur Body (bodybody~)

Neil ne semblait pas plus chaud que ça lorsque je lui eus expliqué mon « bon » plan. Et moi, j'étais de plus en plus anxieux. Les bras croisés sur mon torse, je triturai un de mes ongles entre mes dents, tout en faisant les cent pas dans la salle de torture. Je jetai sans cesse des petits coups d’œil nerveux en direction de la porte, craignant de la voir soudain s'ouvrir sur un peloton de gardiens armés jusqu'aux dents. Mon Dieu, mais que penseraient ils en voyant cette scène ? Et que penserait Luckas s'il était là ? Non ! Luckas ne devait JAMAIS savoir !
Etant donné ma nervosité, je ne prêtais absolument aucun attention à Neil qui, dans mon dos, jouait avec des instruments de torture. Qu'il puisse me faire du mal ne me venait même pas à l'esprit, après tout, nous étions du même côté, maintenant, non ? Embarqué dans le même bateau. Et puis, je l'entendis s'énerver contre moi, crier qu'il ne savait pas quoi faire. Mon cœur s'affola. Putain de merde, j'avais juste envie de partir loin d'ici, très très loin. Ignorer mes problèmes.
Je me figeai en plein milieu de la pièce, les yeux écarquillés par la terreur et l'anxiété, un doigt dans la bouche, l'ongle complètement rogné par mes incisives. Et puis, il le dit. Que j'étais complètement dans la merde. Le monde s'écroula. Une pierre tomba sur mon cœur et roula jusqu'à mon estomac.
Il y eut un peu de silence, Neil semblait réfléchir à la situation. Et il eut une idée. L'espoir gonfla mon cœur et je sentis mes joues reprendre un peu de couleurs. Oui ! Son plan était formidable ! Il avait une chance de rater, mais il fallait tenter le coup. Je hochai furieusement la tête, souriant presque, pour approuver ce qu'il avancer, quand une petite voix me figea sur place.
Le gardien ! J'étais complètement en proie à l'affolement. Alors qu'il se redressait lentement, je battis en retraite contre le mur le plus proche, à reculons. J'avais toujours en tête qu'il ne devait pas me voir. Pas parce que ça ne collerait pas au plan, mais parce que s'il me voyait, ça rendrait ma culpabilité beaucoup plus réelle.

Alors qu'il s'attaquait à Neil, je glissai dos au mur, jusqu'à me retrouver assis sur mes talons. Et je m'effondrai sur le côté, la tête entre les mains. Mes cheveux en prirent un sacré coup, tant mes doigts étaient crispés et mes membres tremblants. J'avais l'impression d'avoir la grippe, subissais les mêmes symptômes. Et puis, je vis l'éclat d'une aiguille et tout se calma. Neil se retrouva coincé sous le gardien, que j'espérais évanoui et non pas mort. Qu'y avait il dans cette seringue ? Je ne chercherai pas à le savoir. J'ignorais si j'arriverai même à me relever et pensai que personne ne pourrait venir me chercher et me dorloter, parce que la porte était fermée.
Finalement, la supplication de Neil me sortit de mon état presque catatonique et je me redressai, toujours tremblant, sur des jambes peu assurées. Je le rejoignis et poussai le gardien du pied, le plus rapidement que je pus. J'avais l'impression d'être dans un autre monde, complètement fou. Que j'allais me réveiller, en nage, et me rendre compte que tout ça n'était qu'un cauchemar. Que je n'avais jamais quitté le sol irlandais. En attendant que ce beau moment arrive, je devais tout de même tenter de survivre.
Une fois Neil libéré de son poids, je lui tournai à nouveau le dos pour marcher jusqu'à la porte. Je tentai de la déverrouiller. Mais j'étais si mal que je n'y parvins pas. En fait, à force d'acharnement, je compris que le vieux mécanisme était coincé et que ce n'était pas avec ma petite force de malade que j'allais arriver à m'en sortir. Je soupirai et lançai d'une voix faiblarde :

« Tu peux ouvrir ? »

Un déclic. Deux. Je reculai, alors que la porte s'ouvrait. J'avais les yeux écarquillés et je pensais que je devais avoir l'air d'un fou furieux. Qui ? …

C'était encore un gardien que je ne connaissais pas. Bon sang, j'avais juste envie de me jeter dans ses bras, parce qu'il avait une tête rassurante. Mais nous ne nous étions jamais rencontré, ça aurait fait mauvais genre. A la place, je geins.

« Un... Un prisonnier m'a attaqué. Il a voulu me faire du mal ici mais il y avait déjà ce gardien et ce... Détenu. L'autre a planté une aiguille dans le gardien... Je ne sais pas ce que c'était. Et puis, il nous a enfermés. Je ne sais pas comment. Je... Aidez moi... »

C'était de la comédie, mais seulement à moitié. J'avais juste sérieusement amplifié la carte de la détresse. L'homme face à moi n'en revenait pas, mais il me croyait. En même temps, je devais avoir l'air sérieusement attaqué par la peur. Il me fit passer un peu brutalement derrière lui avant d'aller examiner son collègue. Mon regard se durcit alors qu'il me présentait son dos. J'y croyais à peine. J'allais m'en sortir avec une moue tremblante et une petite voix. Comme un gosse qui pigne.
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MessageSujet: Re: "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil -   "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil - Icon_minitimeMar 18 Fév - 21:02

Lorsque le poids glisse de moi, je me redresse aussitôt, sonné. Ma joue me picote un peu, mais rien de grave. Un regard du côté du gardien m'indique qu'il dort profondément, et je suis surpris de voir qu'ils ont des produits comme ça ici. C'est plutôt étonnant d’anesthésier ces victimes avant de les torture.
Je me tourne vers Ulrick qui s'acharne sur la porte. À sa demande, je me remets prudemment sur mes jambes encore tremblantes, et le rejoins en tentant de calmer les battements de mon cœur sous peine de m'écrouler.
Mais la porte s'ouvrit d'elle-même, découvrant un autre gardien tout surpris de découvrir tant de monde dans la petite salle de torture.
Étant derrière Ulrick, je ne vois pas sa tête, mais à sa voix, j'ai tout bonnement l'impression qu'il est à deux doigts de fondre en larme, et un instant, j'ai l'impression qu'il dit au surveillant que le prisonnier qui l'a attaqué, c'est moi. La colère me fait chauffer les joues, et en me repassant sa phrase, j'ai finalement un doute. Je soupire longuement. Pas la peine de s'énerver pour ça. Et puis, c'est moi qui lui ai dis de tout me faire porter sur le dos. Il a réussi à m'innocenter pour cet événement. J'espère que son mensonge va tenir la route, car il est tout de même tiré par les cheveux. Enfin, puisqu'il paraît si paniqué, peut-être que ça passera. Peut-être.
Le type passe à côté de moi sans me prêter plus d'attention que cela, et j'en profite pour faire le tour du biblio afin de me retrouver en face de lui. Sa tête d'ahuri paraît un peu excessif par rapport à la situation, et s'il joue la comédie, il est vraiment doué.

J'ouvre la bouche pour parler, mais rien ne vient. Stupéfait, je me mis à bafouiller, m'embrouillant dans mes pensées. Le regard d'Ulrick posé sur moi devint subitement gênant, et le fait de ne pas réussir à aligner deux mots me fait perdre mes moyens. Il y a un instant de flottement, très vite cassé par le gardien, qui pose une main rassurante sur l'épaule du biblio :

- Bon, y'a pas de bobos, il aura juste un sacré mal de crâne en se réveillant. J'espère pour le mec qui l'a assommé que Jef ne se souviendra pas de lui.

Je me force à sourire. J'ai plutôt envie de me tirer avant qu'il se rappelle que je suis censé être torturé. Il a l'air plutôt jeune, ce gardien. Avec sa peau mâte et ses yeux clairs, on dirait même qu'il est sympathique. Pour un gardien. Il sourit, lui aussi, comme si cet incident ne lui faisait ni chaud ni froid. Finalement, son regard se pose sur moi et j'essaie de me faire le plus innocent possible, avec de grands yeux de chats histoire de dédramatiser un peu.

- Toi, tu dégage de là, pour cette fois. T'as eu de la chance. Fais gaffe à toi, car la prochaine fois je ne serai pas si indulgent.

Et bien ! S'il savait ce que je suis censé avoir fait, je pense pas qu'il aurait agis pareil. J'ai bien envie de lancer une petite plaisanterie, au moins pour détendre Ulrick, mais je n'ai pas envie de me faire plus remarquer. Alors je me contente de me tourner vers mon ami, de lui faire un petit signe de tête et de m'éclipser sans demander mon reste. J'aurai peut-être dû lui parler, mais j'ai un peu peur que notre 'complicité' n'interpelle le gardien et que le mensonge d'Ulrick tombe totalement à l'eau.
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MessageSujet: Re: "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil -   "Trop de lecture peut étouffer le génie" - Ulrick et Neil - Icon_minitimeMar 18 Fév - 22:28

shinee ** Lucifer (chanson débile)

Alors que le gardien examinait son collègue, je me laissai tomber contre le mur et regardai le plafond, en tentant de reprendre une respiration normale. J'essuyai du revers de la main la sueur qui menaçait de couler dans mes yeux et me rendis compte, à cette occasion, à quel point j'étais en nage. Le stress, la peur, l'angoisse, la culpabilité... Et puis, cette idée que j'avais attaqué des gens qui travaillaient au nom de la justice me rendait malade. Ce qui ne m'empêcha pas de remarquer que le nouvel arrivant avait un beau petit cul.
Finalement, son diagnostique se révéla plutôt positif. Il n'y aurait pas de deuxième victime aujourd'hui. De plus, il semblait m'avoir cru quand je lui avais dit qu'un autre détenu était dans le coup.
Neil se fit renvoyer dans sa cellule et je lui rendit son regard lorsqu'il passa près de moi, penchant la tête dans sa direction. Nous étions donc toujours de mèche et ça, personne ne devait le savoir. Ce serait une alliance secrète. Une alliance qui profitait essentiellement à Neil. Car il avait entre ses mains un secret qui pouvait me détruire. Je savais que j'allais probablement subir de terribles conséquences et j'étais décidé à ne pas laisser traîner les choses et faire profiter un malheureux hasard. Très vite, même si je n'en avais pas du tout envie, j'allais rendre visite à Neil pour mettre les choses au clair avec lui.

Finalement, je sortis de la salle de torture. Immédiatement, je me sentis mieux. L'ambiance était beaucoup moins glauque en dehors de cet espace rempli de souvenirs ensanglantés. J'aurai même presque pu trouver la décoration de DearDeath très charmante, avec un peu d'efforts.
On évacua Jef sous mon œil. Ce dernier se rempli de larmes. Il avait un nom, une vie. Et je lui avais fait du mal. Peut être qu'il allait avoir des dommages irréversibles, parce que j'étais con. Je déglutis et baissai la tête. Le beau gardien bronzé posa sa main calleuse sur mon épaule et je tournai la tête vers lui. Il semblait gêné et tapota mon bras pour m'encourager, à aller mieux sans doute.

« Que s'est il passé, au juste ? »

Je le fixai quelques secondes, sans comprendre. Et puis, je me rendis compte que le truc que j'avais déblatéré à son arrivée était tout sauf clair. Après une inspiration et un peu de réflexion, j'avançai mon argumentaire.

« Un prisonnier... plutôt grand et épais, m'a ceinturé par derrière et a voulu m'entraîner dans la salle de torture. Il a réussi en fait, mais il y avait déjà... Jef et cet autre détenu. Alors le grand prisonnier a assommé le gardien. Et ensuite... Je crois qu'il a paniqué. Il a récupéré une clef sur le... corps... de Jef et nous a enfermés. »

Je fixai son regard, cherchant l'étincelle d'intelligence qui détruirait ma chance d'échapper à la justice de DearDeath. Mon cœur menaçait de traverser ma poitrine tant ses pulsations étaient fortes. Pourtant, tout ce que trouva à dire le gardien, ce fut :

« D'accord, je ferai un rapport préliminaire et nous rechercherons le coupable. Vous serez probablement appelé pour une identification. Je m'appelle Matt au fait. »

Il me fit un grand sourire, suivi d'un clin d’œil presque trop joyeux pour les circonstances actuelles.

« J'espère que vous n'allez pas partir à cause de tout ça. J'aime beaucoup la lecture, surtout certains ouvrages plutôt... spécialisés. »

Je rougis violemment, pensant immédiatement à certaines lectures qu'il m'arrivait d'avoir. Et puis, il s'en alla avec un sourire charmeur. Je ne pus m'empêcher de le suivre du regard quelques instants, avant de me reprendre et de prendre la direction de ma chambre. Devant l'escalier, je changeai d'avis et décidai d'opter pour la bibliothèque. J'y serai beaucoup plus au calme, surtout que mon compagnon de chambre devait dormir. Je ne voulais pas le déranger.

J'eus aussi une pensée pour Luckas et sourit, ce qui me semblait plutôt improbable vu ma matinée, mais tant pis. Même si Matt me draguait, j'étais décidé à tenter le coup avec le bel Allemand. Il m'avait vraiment tapé dans l’œil. Beaucoup.

FIN
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