Une prison pas comme les autres ... Quel que soit votre crime, vous le paierez.
 
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 UN CHIEN !! [Alice & Ellie]

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Anja Tchaïkovski
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Anja Tchaïkovski

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MessageSujet: UN CHIEN !! [Alice & Ellie]   UN CHIEN !! [Alice & Ellie] Icon_minitimeMar 11 Fév - 12:00

Dans le bus qui m’avait amenée jusqu’à la ville la plus proche de mon nouveau lieu de travail, j’avais dû faire face à un nouveau type de gens. Ceux qui me prévenaient que là où j’allais, je risquais gros. Après, il y avait deux catégories chez ces gens. Primo, ceux qui me conseillaient avec tact de faire demi-tour parce que pas capable de voir ces salopards arriver. Secundo, ceux qui me le disaient carrément, avec quelques déclinaisons.

Dear Death. Nom intéressant s’il en était. Je posai mon front contre la vitre glacée, quelque part à ma droite, et gardai la main posée sur l’encolure de Roméo. D’un geste distrait, je le gratouillai derrière les oreilles pour le rassurer. Il percevait le stress du monde qui nous entourait, bien mieux que moi, qui pourtant sentait chacun de mes poils se hérisser sur mes bras. Les gens bougèrent autour de moi tandis que les portes du bus s’ouvraient. Le bruit de leurs pas fit monter mon stress à moi d’un cran. Je n’aime pas quand il y a trop de bruit, cela m’empêche de cerner ceux qui me sont utiles. Les respirations, les pas furtifs, les intonations, le moteur d’une voiture au loin, le chuintement d’un couteau, le bruissement du vent… le silence. Une fois que la grande majorité des gens fut sortie, je respirai un peu mieux. Roméo aussi. Il posa sa grosse tête sur mon genou et attendit les câlins. Je les lui offris avec joie. Ses longs poils s’enroulaient autour de mes doigts à mesure que je descendais vers son dos.


Je repensai aux événements récents, qui m’avaient conduite à proposer ma candidature en tant que maître-chien dans cette prison. Mon père de substitution, le prêtre qui m’avait accueillie, assassiné. Quelques larmes coulèrent entre mes paupières pourtant fermées. Je les essuyai d’un geste absent et continuai à suivre le fil de ce qui s’était passé. Quand j’avais retrouvé son corps, j’avais en réalité trébuché dessus. Roméo dormait, et comme je connaissais l’église par cœur, je n’avais pas besoin de lui pour m’y déplacer. Je m’étais étalée de tout mon long sur le sol en pierre dure. Après un instant à me demander comment j’avais pu tomber sur un obstacle qui ne pouvait pas être là, je me redressai et pris appui sur le corps de Wilhelm. Quand ma main s’était posée sur son torse poisseux de sang, je ne m’étais pas aperçue tout de suite de quoi il s’agissait. Puis l’odeur salée du sang m’était montée au nez et j’avais cru vomir. Cette odeur, je ne l’avais sentie en telle quantité qu’une seule fois : le soir où j’avais été agressée. Je m’en étais tirée avec une large coupure sur le bras et le porte-feuille vide, mais ça m’avait marquée. Je commençai à paniquer et me surpris à crier. Moi qui restais toujours zen pour ne pas perturber mon ouïe, je perdais totalement mon calme.

Quelques minutes plus tard, des policiers sont entrés dans le bâtiment et ont commencé à me poser des questions pour les uns, à examiner le corps pour les autres. Je les entendais poser des petites plaquettes jaunes à certains endroits, discuter à voix basse des blessures qu’avait reçues mon père. Quand j’entendis : « c’est horrible… sauvagement défiguré… orpheline… » je ne pus retenir mes pleurs plus longtemps. Je tombai par terre, sentis les pierres froides blesser mes genoux, mais n’y fis pas attention. Devant la porte de l’église, des cris retentirent, suivis d’aboiements.

-Empêchez ce chien d’entrer ! Il va tout foutre en l’air !

Mais Roméo était malin. Il s’en alla et passa par l’entrée dérobée que mon père lui avait aménagée. Avec son épaisse fourrure, il eut un peu de mal à passer, mais il y parvint. Il accourut et se frotta contre moi. L’un des flics essaya de le faire dégager, soi-disant qu’il allait faire disparaître les indices, les preuves, les pièces à conviction, tout et n’importe quoi, qu’il allait pisser sur le sol ou sur le cadavre, qu’il allait essayer de bouffer le prêtre. Bref, un beau ramassis de bêtises. Je serrai Roméo contre moi et me relevai.

-C’est mon chien d’aveugle, laissez-le. Il connaissait mon père, jamais il ne lui ferait de mal.


On me posa encore toute une série de questions, dont les unes portaient sur les habitudes de Wilhelm et les autres sur ses ennemis. Je répondis à toutes les questions dans la mesure de mes connaissances, puis donnai quelques pistes, et enfin…

-Est-ce que je pourrais vous aider ? Roméo est aussi un très bon pisteur. C’est lui qui retrouvait les trucs que j’avais perdus quand j’étais plus jeune. Je vous en prie…


Le lieutenant réfléchit un instant, s’éloigna, échangea quelques paroles avec l’un de ses coéquipiers, que je ne perçus pas, chose inhabituelle. Puis il revint vers moi, sa démarche souple ne produisant presque aucun bruit.

-Nous en avons discuté, et je ne suis pas d’accord avec la décision de mes collègues, mais pourquoi pas. Tu peux te joindre à nous, mais tu ne touches à rien, tu gardes ton clébard avec toi et surtout, surtout, tu ne t’approches pas du danger. Disons que ça fait tache sur mon CV de dire qu’une civile dont j’avais la charge s’est faite tuer par l’assassin de son père en le recherchant.

Je hochai la tête et me baissai pour expliquer la situation à Roméo. Je sais, c’est étrange de raconter ce genre de choses à son chien. En fait, c’est étrange tout court de parler à son chien, mais Roméo, c’est Roméo. Je lui dis tout, c’est mon confident, mon chien, ma peluche, c'est… moi.


Je revins brutalement à la réalité quand le chauffeur du bus arrêta son véhicule et me prévint que nous étions arrivés là où je voulais descendre. Je saisis la barre de métal reliée à Roméo pour me diriger, attrapai mon sac de mon autre main et me levai. En sortant du bus, je tournai la tête sur le côté pour dire au revoir à cet homme si gentil. Roméo passa devant moi, et le dénivelé que je sentais entre le niveau où se trouvaient mes pieds et le niveau où se trouvait mon chien m’indiquait qu’au moins trente centimètres me séparaient du sol. Je descendis précautionneusement et commençai à marcher. Je fis quelques pas avant que Roméo ne flaire ce que je voulais qu’il trouve. Un taxi. Je toquai à la vitre et demandai si je pouvais monter. Une fois à l’intérieur, Roméo me suivit et sauta sur la banquette arrière. Il tira la langue et se mit à haleter doucement.

-Vous allez où, mam’zelle ?

-Je vais à Dear Death, monsieur.

Le chauffeur se tut, et un silence bien différent de celui que j’aimais écouter se déposa sur nous. Au bout d’un moment, l’homme déglutit puis soupira. Roméo et moi sentions sa peur. C’était logique, personne ne devait aimer l’idée d’aller dans un endroit pareil.

-Vous savez de quel genre d’endroit il s’agit, n’est-ce pas ? Vous n’y allez pas pour le plaisir ?

-Non, j’y vais pour travailler. Vous pouvez m’y conduire ?

-Mais vous êtes aveug… hum… Oui je peux vous y emmener, mais ne venez pas vous plaindre dans un mois quand vous implorerez le ciel de vous en faire sortir.

-Merci…

Je me rencognai sur le fauteuil et me contentai de câliner Roméo. Il flairait l’odeur de la peur du chauffeur de taxi et cela le mettait mal à l’aise. Sous son épais pelage, chacun de ses muscles était tendu et raide comme un câble d’acier. Je commençai à fredonner sa berceuse préférée pour qu’il se calme. Cela fonctionna : en quelques minutes, il se détendit et fut tout de suite plus réceptif à mes caresses. Il posa à nouveau sa tête sur mes genoux et se laissa gratouiller. Quand sa respiration fut parfaitement régulière, je m’autorisai à discuter avec le chauffeur quelques instants.

En effet, à peine avais-je commencé à lui poser des questions sur mon nouveau lieu de travail que déjà l’allure de la voiture ralentissait. Nous devions être arrivés. Roméo dressa les oreilles sous ma main et se leva à moitié. Le taxi s’immobilisa enfin tout à fait, et le même silence que tout à l’heure, en moins pesant, s’installa. J’allais sortir de la voiture quand le chauffeur m’en empêcha d’un mot.

-Attendez.

Je lâchai la poignée de la portière et tournai la tête dans sa direction pour donner l’illusion que je le voyais, que je le regardais.

-Bonne chance. Vu ce que vous allez affronter, je vous laisse partir comme ça. N’importe qui d’autre aurait dû payer, et cher en plus de ça. Vous êtes tombée sur le taxi le plus cupide et radin de toute la ville. Mais vous êtes aussi la plus gentille femme que j’ai escortée, et de loin la plus polie, donc… ben… J’ai envie de faire un geste, contrairement à d’habitude.

Ce qu’il me dit me toucha. Cet homme m’avouait ses péchés alors qu’il ne me connaissait ni d’Ève ni d’Adam. Ma voix ne varia pas d’un iota quand je lui déclarai ce que mon père m’avait appris :

-Remerciez le Seigneur, car dans sa miséricorde vous serez pardonné.

J’avançai ma main dans sa direction, heurtai l’appuie-tête, finis par trouver son front. J’y dessinai une petite croix avec mon doigt, puis repris :

-Dans la grâce de Dieu, vous voilà béni. Amen.

J’entendis la respiration haletante du chauffeur, qui ne comprenait rien à la situation. Je décidai de l’éclairer.

-Je suis « fille » de prêtre. Continuez votre vie, monsieur, et renoncez aux vices pour avancer sur la voie du Seigneur.

Je rattrapai la poignée de la portière, l’enclenchai et sortis. La voiture resta un instant immobile, puis démarra et reprit la route lentement, comme si le conducteur était encore sous le choc. Je humai profondément l’air frais du matin. Il me venait d’en face de moi de terribles effluves de peur et de désespoir. Malgré ma singulière habitude de flairer les choses, et mes capacités non négligeables sur ce point-là, Roméo me dépassait de loin. Je devinai qu’il avait perçu quelque chose qui n’augurait rien de bon quand il se serra contre moi. Il était tout tremblant mon pauvre Roméo !

-Allez, ne crains rien… On y va.

Je fis un pas en avant et mon chien retrouva ses esprits ainsi que la direction de notre duo. Il me mena face à la petite porte dérobée que je sentais sous mes doigts. Une porte en métal à la peinture qui s’écaillait à mon contact. Quelqu’un m’ouvrit et m’invita à entrer. Ce quelqu’un était un homme, à la voix grave et rocailleuse. Il émanait de lui un parfum de mort et de sang. Je fronçai le nez, indisposée par l’odeur.

-Eh bien ? Qu’est-ce qui te plaît pas chez moi, chérie ?

Je me raidis. Roméo n’aimait pas ce qu’il entendait. On pouvait dire ce qu’on voulait, mais mon chien était le plus intelligent de tous. Le ton de cet homme et les phéromones qui émanaient de lui mirent mon protecteur sur la voie. Il se mit à gronder de plus en plus fort à me mesure que l’odeur se rapprochait. Je décidai d’intervenir, je n’allais pas déclencher un esclandre le jour de mon arrivée tout de même !

-Mon Roméo n’aime pas beaucoup votre ton, monsieur.

-Ah bon ? Et il est où ton copain ? Tu crois peut-être que ton statut de gardienne va te valoir tous le droits ? Sur les détenus peut-être, mais j’ai autant de droits sur toi que toi sur moi. Et puis du moment que personne n’en sait rien…


Je ne lui fis même pas le plaisir de réagir à sa tirade. Inutile au possible. En effet, dès qu’il ferait un pas de plus en avant, Roméo, déjà tendu comme un arc, se jetterait sur lui. Il aboya pour prévenir l’autre gardien. Ce devait en être un si j’analysais correctement sa phrase. Il sursauta en voyant l’énorme chien-loup à mes pieds. Puis recula en découvrant sa fourrure hérissée et ses crocs acérés. Il préféra s’éloigner et me laissa seule avec mon chien. Roméo grogna encore quelques instant avant que sa fourrure perde son volume sous mes doigts. Oui, je garde toujours une main sur son dos pour connaître le moindre de ses changement d’humeur. Je pris un longue inspiration qui se termina en soupir.

-C’était tendu, hein, Roméo ?

Il me donna un coup de museau dans la jambe puis me tira en avant. Mon sac toujours à la main, je le suivis sans savoir du tout où j’allais. C’était l'une de mes angoisses. Même si je faisais totalement confiance à mon chien, même si je lui confierais ma vie sans hésiter, j’avais toujours peur dans un lieu inconnu. Peur parce que Roméo non plus ne connaissait pas l’endroit, il ne pouvait pas me cacher dans les planques les plus secrètes, ni même profiter d’un cul de sac pour semer d’éventuels poursuivants. Je le suivis jusqu’à ce qu’il s’arrête, tétanisé. Droit devant moi, j’entendis comme un roulement de tambour : quelqu’un courait dans notre direction. La seule indication que j’avais sur cette personne, c’était qu’il s’agissait d’une jeune fille, peut-être une enfant, grâce à sa voix. Mais que pouvait bien faire une enfant ici ?

-UN CHIEN !!


[si tu veux, je peux enlever le "un chien" à la fin, si tu veux que ton perso ne fasse que le penser et pas le dire]


Dernière édition par Ellie Bergen le Mer 12 Fév - 20:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: UN CHIEN !! [Alice & Ellie]   UN CHIEN !! [Alice & Ellie] Icon_minitimeMar 11 Fév - 23:23

[T'en fais pas! Ça va très bien :3]

Lire : verbe du troisième groupe, activité intellectuelle qui consiste à…et bien à lire. Vous ne croyez pas monsieur corbeau ?

"Tu fais un exercice particulier ? Si je ne sais pas que tu fais, je ne peux pas t’aider."

Hé bien j’essaye d’expliquer des mots simples de la vie. Exemple, écrire, verbe du troisième groupe, consiste à prendre un stylo et à attacher des lettres pour former des mots, et mettre ces mots dans l’ordre pour former une phrase.

"Lire : verbe du troisième groupe, consiste à déchiffrer un texte, une phrase, un mot, une lettre ou encore des chiffres."

…Pourquoi pas ! Vous êtes très fort monsieur Corbeau ! Puis-je vous poser une autre question ?

"Bien sûr petit ange."

Comment pouvons-nous définir rêver ?

"Action qui se déroule en dormant, imaginer, concevoir, créer."

Alors…les rêveurs sont des créateurs ?

"Ceux qui rêvent créent, ou recréent. Ils peuvent rêver de quelque chose qu’ils n’ont jamais vu, de magie, de dragons. Ou bien ils peuvent rêver d’un évènement déjà passé, d’une peur, de quelque chose qu’ils aiment énormément, les choix sont infini, comme le nombre de chose qui peut se passer sur Terre."

J’écoutais les mots de monsieur corbeau attentivement. Peut-être que je rêvais de Dinah parce que je ne l’avais jamais vu et que j’ai très envie de la rencontrer. Mais je dois être patiente ! Et puis si je fais des bêtises elle ne voudra surement pas me voir ! Mais si je reste enfermer ici je sens que je vais en faire des bêtises…

"Profite de l’heure qu’il te reste de sortie."

Vous avez raison monsieur Corbeau !
Je m’éclipsais en direction de la cour. Marchant dans les bons couloirs, pour une fois ! Et je ne risque pas de me perdre si je suis un autre détenu, qui a l’air d’être là depuis plus longtemps que moi.
Au moment de passage de la porte, je remarquai déjà des groupes biens distincts. Puis, je vis la porte du grillage ouverte, les gardiens étaient quand même sur leurs… Je rêve ou c’est… ?

- Monsieur le gardien ? Puis-je aller voir la madame ? Si je tente de m’échapper promis vous pouvez me punir !

Il me regarda d’un air stupéfait et me fit signe d’y aller après m'avoir rapidement fouillée. Je n'avais rien a cacher. Et vu le nombre de gardien, ils ne risquaient pas grand-chose contre moi. J’arrivais à toute allure dans une joie folle.

- UN CHIEN !!

Je courrais vers lui et sautillais tout autour de la dame blonde aux yeux étranges.

- Dites ! Dites ! Il est à vous le chien ? Il s’appelle comment ? Il ressemble à une peluche ! Vous pensez que je peux le caresser ? Oh mais j’en oublie mes manières ! Je me nome Lady Alice ! Enchantée, dis-je en faisant une révérence. Puis-je caresser votre chien ?
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Anja Tchaïkovski
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MessageSujet: Re: UN CHIEN !! [Alice & Ellie]   UN CHIEN !! [Alice & Ellie] Icon_minitimeMer 12 Fév - 20:25

cette fois c'est plus court, t'inquiète pas ^^


Aaah ! Mais qu'est-ce que c'est ce truc ? Enfin, hum... cette fille. Je venais à peine d'arriver qu'on m'agressait déjà !

- Dites ! Dites ! Il est à vous le chien ? Il s’appelle comment ? Il ressemble à une peluche ! Vous pensez que je peux le caresser ? Oh, mais j’en oublie mes manières ! Je me nomme Lady Alice ! Enchantée. Puis-je caresser votre chien ?

Euh... Disons que... C'est une entrée en matière plutôt peu orthodoxe. Je caressai doucement Roméo le long du dos, en partant de la base de son cou pour le calmer. Il était mort de trouille. Même si c'était un grand courageux, être accosté par une gamine dès son arrivée devait le perturber profondément. Il tremblait un peu, comme s'il pressentait quelque chose d'étrange, comme à l'arrivée, en descendant du taxi.

La jeune fille nous tournicotait autour comme un satellite autour d'une planète, incapable de se calmer, elle. Alors, alors ! Organise ton esprit Ellie ! Allez ! Bon, première question, facile. Oui, le chien est à moi. Enfin, il est autant à moi que je suis à lui... Bref ! Deuxième question, facile aussi. Il s'appelle Roméo. D'ailleurs, je pressentais que j'allais avoir droit à des questions sur le nom de mon chien... Reprends-toi, bon sang ! Troisième et quatrième question, ce sont les mêmes. Courage, essaie de trouver l'endroit où elle est et regarde vers là.

-Eh bien... Oui. Enfin, si tu veux le caresser, il faudrait que tu te calmes d'abord, parce que là, tu lui fais peur. Il... Roméo, il s'appelle Roméo. Il ne s'est pas bien remis du voyage, alors se faire sauter dessus dès son arrivée... Ah ! et oui, il est "à moi", en quelque sorte.

J'espérai avoir obtenu son attention et qu'elle cesserait de gigoter, parce que là, je n'allais pas réussir à détendre mes nerfs à moi. L'odeur de la peur de Roméo imprégnait l'atmosphère et me prenait à la gorge. Tout son pelage était hérissé sous ma main. Je m'accroupis doucement, sans geste brusque pour ne pas tomber et me serrai contre mon chien. Je lui chuchotai à l'oreille :

-Chhht... Tout va bien, Roméo. Tout va bien.

La jeune fille a dit s'appeler Lady Alice. Attends, Lady c'est un titre ou un nom dans le cas présent? Ici, je doute qu'il y ait beaucoup de gens titrés, mais on ne sait jamais. Peut-être est-elle une riche héritière qui a pété un plomb, voulu s'engager du bon côté de la loi à ses risques et périls. Ou peut-être est-ce juste son vrai nom. Quelle importance, si je donnais les deux à chaque fois, personne n'en saura rien, et puis, je n'avais pas tant de chances que ça de la voir par jour, si ? D'un autre côté, vu l'effet qu'avait Roméo sur elle, je risquais de la croiser "par hasard" un paquet de fois... Je redressai la tête, dans la direction approximative où je pensais qu'elle se trouvait et lui dis :

-Je viens d'arriver. Et toi ? Tu es ici depuis longtemps ? Tu pourrais peut-être m'aider à me diriger, le gardien qui m'a accueillie déplaisait beaucoup à Roméo et cela l'a marqué je crois...

Roméo me donna un coup de museau. Je l'ignorai et entrepris de me relever. Il me percuta cette fois avec bien plus de puissance et je vacillai, à deux doigts de tomber.

-Quoi ? Qu'y a-t-il, mon tout beau ?

Il renifla bruyamment, et j'en vins à croire un instant qu'il était malade, ou qu'il avait quelque chose de coincé dans une narine. Je posai ma main sur sa tête, glissai jusqu'à sa truffe pour l'effleurer et voir s'il avait mal à ce moment-là. Il ne réagit pas et j'en déduisis qu'il s'agissait d'autre chose. Allons bon, de quoi voulait-il me parler ? Puis je suivis son exemple et inspirai pour connaître la senteur de l'air. Le gardien de l'entrée sentait la mort et le sang, mais ses coéquipiers, même si je ne m'en étais pas beaucoup approchée, eux, avait une odeur moins agressive. Probablement que celui qui m'avait faite entrer avait l'habitude de se battre ou de s'en prendre à des détenus.

Puis l’odeur de Lady Alice parvint à mon nez à son tour. C’était une odeur de renfermé diffuse, comme si elle passait plus de temps en intérieur qu’en extérieur. Comme une… détenue. J’avais des doutes, alors je préférais ne pas m’avancer. Pourtant, l’attitude de Roméo me mettait sur la voie bien plus que de simples parfums.

-Alors, tu veux bien ? Me mener à l'accueil pour commencer, Roméo ne peut pas m'aider à voir cette fois-ci, puisqu'il ne connait pas plus l'endroit que moi.

Je levai le regard vers elle, cette fois, elle verrait mon regard et se rendrait compte de ma faiblesse. Si cela pouvait la mettre en confiance, peut-être réussirais-je à avoir un quelconque avantage dans un éventuel affrontement...
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MessageSujet: Re: UN CHIEN !! [Alice & Ellie]   UN CHIEN !! [Alice & Ellie] Icon_minitimeVen 14 Fév - 20:01

« Oh… bien sûr…Veuillez excuser mon attitude peu convenable… »

Je me raidissais, cessant de tourne autour de ce que je n’avais presque jamais eu l’occasion de voir. A ? Vous ne le saviez pas ? C’est la première fois que je vois un chien. Et un gros en plus ! Dans l’orphelinat tout animal de compagnie est interdit. Et à l’extérieur…non, il n’y avait même pas d’extérieur… Toujours des murs. A la limite un de mes familles d’adoption avait un chat, mais je dus partir après que ma petite sœur fus mise dans une boite en bois.

-Je viens d'arriver. Et toi ? Tu es ici depuis longtemps ? Tu pourrais peut-être m'aider à me diriger, le gardien qui m'a accueillie déplaisait beaucoup à Roméo et cela l'a marqué je crois...

- Bien sûr mais…

Elle ne savait donc pas que les détenus ne pouvaient pas faire visiter les lieux à une nouvelle ? Je veux bien l’aider mais…

-Quoi ? Qu'y a-t-il, mon tout beau ?

Le chien me regardait… Quoi ? Qu’est-ce que j’ai ? J’ai l’air d’un chat c’est ça ? Ou peut-être que j’ai l’odeur d’un chat ! Mais non Alice réfléchit ! Tu n’as pas croisé de chat depuis le jour de ton arrivée ! Mon odeur ? Il sentirait mon odeur ? Oh ! Toi aussi tu sens l’odeur de renfermer alors ? Hm… Tu es un chien intelligent !

-Alors, tu veux bien ? Me mener à l'accueil pour commencer, Roméo ne peut pas m'aider à voir cette fois-ci, puisqu'il ne connait pas plus l'endroit que moi.

- Et bien…c’est-à-dire que je n’ai pas le droit de vous faire visiter les lieux… J…je suis une détenue ici…et je n’ai pas vraiment compris pourquoi. Mais si vous le souhaitez, je peux demander à un gardien de vous guider ! Vous avez l’air très gentille alors je vais aller demander pour vous ! Ou du moins vous guider vous et votre guide jusqu’à un gardien.

J’hésitais un moment. Attends une minute, ce n’est pas logique. Enfin si mais…non ou bien…hmmm… Récapitule ! Elle est aveugle, elle a un chien et elle veut aller à l’accueil. Donc…

- Pardon mais…comment je peux guider votre chien ? Puisqu’il vous guide à votre tour et qu’il n’a pas l’air bien… Après je peux aller appeler un gardien. C’est comme vous le souhaitez !
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MessageSujet: Re: UN CHIEN !! [Alice & Ellie]   UN CHIEN !! [Alice & Ellie] Icon_minitimeSam 15 Fév - 20:35

[j'ai eu un pitit bug, si tu trouves que des phrases n'ont aucun sens ou qu'elles sont mal placées dans le texte genre qu'elles auraient dû être avant ou après tel ou tel passage, préviens-moi s'il te plaît ]


- Et bien…c’est-à-dire que je n’ai pas le droit de vous faire visiter les lieux… J…je suis une détenue ici…et je n’ai pas vraiment compris pourquoi. Mais si vous le souhaitez, je peux demander à un gardien de vous guider ! Vous avez l’air très gentille alors je vais aller demander pour vous ! Ou du moins vous guider vous et votre guide jusqu’à un gardien.

Aha. Je m'en doutais, et Roméo aussi. J'avais vu juste, et mon chien aussi. Par habitude, je portai la main à mon collier. Je passai mes doigts sur chacune des breloques qui y traînaient, jusqu'à m'arrêter sur ma médaille avec mon nom. Je glissai juste à côté et me saisis de ma croix. Je la caressai délicatement, ne sentant presque plus le maigre ornement gravé dessus tant j'avais abimé le métal à force de le toucher. Qu'avait donc fait cette adorable jeune fille pour valoir d'être emprisonnée ici ? M'enfin bref, s'ils sont ici, c'est qu'ils le méritaient non ?

Quoi qu'il en soit, elle me proposait de m'aider. Vraiment, une jeune fille très sympathique ! Je m'aperçus que du coup, c'était moi qui manquais à tous mes devoirs. Je me relevai et tentai de sourire sans savoir ce que cela allait donner, puisque je ne savais pas comment faire.

-Pour ma part, je m'appelle Ellie. Ellie Bergen. je suis ravie de faire ta connaissance Alice.

A ce moment-là, j'espérai fortement que "Lady" était son nom de famille et non pas un titre, je ne souhaitais pas la froisser. Roméo se serra contre moi tout en tendant la truffe vers la jeune détenue. Malgré sa peur première, il restait mon bon vieux Roméo : curieux et câlin. Il commença à donner un coup de museau à Alice, comme je le sentis grâce à la brusque traction que ressentit mon bras via la barre qui me liait à lui. Je le retins un peu, pour être sûr qu'il n'effraie pas ma première rencontre de Dear Death.

- Pardon mais… Comment je peux guider votre chien ? Puisqu’il vous guide à votre tour et qu’il n’a pas l’air bien… Après je peux aller appeler un gardien. C’est comme vous le souhaitez !

Le sourire revint naturellement, et cette fois, je sus qu'il était presque correct, presque comme un vrai sourire, presque comme celui de quelqu'un qui a l'habitude de sourire. Je raffermis ma prise sur mon sac et déclarai :

-Ce serait avec plaisir, jeune fille. Je te remercie de bien vouloir m'aider. Peu de gens, là d'où je viens, acceptaient de me venir en aide. J'étais... différente, tu vois ?

Je levai la tête vers le ciel et respirai profondément l'odeur du lieu que je m'apprêtais à visiter. Une odeur de renfermé, que je sentais de façon diffuse puisque nous étions à l'extérieur, agrémentée de touches plus... obscures. Il y avait un soupçon de mort, une louche entière de sang et presque un bol de rancœur. Le tout saupoudré de désespoir. Probablement que la moitié, voire les trois quarts des détenus devaient être complètement désemparés à l'idée de devoir passer une partie de leur vie ici.

Je secouai la tête, envoyant voler mes longs cheveux clairs tout autour de moi. Puis je les rassemblai et le repassai dans mon dos. Avec le froid qu'il faisait en Norvège, la température d'ici me paraissait douce, mais tout de même. Je disposai mes cheveux de façon à ce qu'ils couvrent les parties dénudées de mon cou pour avoir moins froid. Peine perdue, le vent se leva et chassa mon arrangement capillaire comme s'il me disait : "nan nan, rêve pas ma grande, il fait froid, donc tu auras froid". Je frissonnai et me tournai vers Alice en attendant qu'elle me montre le chemin. Et comme ma façon de faire n'était pas spécialement explicite, je demandai :

-Tu peux me montrer le chemin s'il te plaît ? Il te suffit de lui demander de te suivre, il est très intelligent, tu sais. N'aie pas peur, il est doux comme un agneau tant qu'on ne m'embête pas. En plus, je crois qu'il t'aime bien.
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MessageSujet: Re: UN CHIEN !! [Alice & Ellie]   UN CHIEN !! [Alice & Ellie] Icon_minitimeDim 23 Fév - 14:24

Le museau du beau Toutou me percuta. Qu’est-ce que tu veux ? Je sais que je sens bizarre… Peut-être que tu sens monsieur corbeau ?! Ne lui fait pas de mal hein ? Monsieur Corbeau est très gentil…quoi qu’un peu effrayant !
Je passais mes mains derrière les oreilles du guide de la dame. C’est…c’est…c’est trop DOUX !! On dirait une vraie peluche !! Ça me rappelle la mienne…

-Ce serait avec plaisir, jeune fille. Je te remercie de bien vouloir m'aider. Peu de gens, là d'où je viens, acceptaient de me venir en aide. J'étais... différente, tu vois ?

- Et bien je l’avais remarqué depuis un moment mais je pensais qu’il était préférable que je ne dise rien… Oh mais peut-être que vous le dire comme cela est encore plus mal poli !!! Je suis désolé madame si je vous ai blessé ou offusquer… Ce n’était point mon intension !! Je le jure sur ma propre tête ! Et puis je dois vous aider alors euh…euh…et bien je vous accompagne alors euh…

Mais qu’est-ce que je raconte bon sang ! Guide la !!!

« Je vous emmène à un gardien ! »

Je caressai une dernière fois le toutou tout doux. Vous voyez l’image des filles manga avec des cœurs à la place des yeux ? Hé bien imaginez moi comme ça.

-Tu peux me montrer le chemin s'il te plaît ? Il te suffit de lui demander de te suivre, il est très intelligent, tu sais. N'aie pas peur, il est doux comme un agneau tant qu'on ne m'embête pas. En plus, je crois qu'il t'aime bien.

Juste lui demander de me suivre ? Je ne l’imaginais pas aussi autonome ! Mais j’aurais dû m’en douter aussi, c’est un guide après tout !

- Oh mais je n’ai pas peur vous savez ! J’aime beaucoup les animaux ! Et je sais que si l’on montre qu’on a peur à un chien, il sera d’autant plus méfiant et agressif avec la personne en question ! Donc autant le gratouiller derrière les oreilles doucement et sur la tête. Et s’il m’aime bien je pense que c’est parce que je l’aime bien aussi ! Aller ! Suis-moi Roméo tout doux !

Je me dirigeais vers le gardien, vérifiant que le chien me suive bien.

- Dites, par différente vous entendiez bien dans votre regard et dans votre vie non ? Moi on me disait différente avec mes cheveux. Enfin il n’y avait pas que ça mais c’était surtout à cause de mes cheveux. Ils sont blancs. D’ailleurs personne ne sais pourquoi ! Apparemment ma maman avait aussi les cheveux blancs…mais je n’ai jamais vu de photos d’elle ! J’aurais aimé… Mais ce n’est pas important ! Je survis alors je pense qu’il ne faut pas que je me plaigne. Et vous ? Quelque chose de grave vous est arrivé non ?
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Anja Tchaïkovski
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MessageSujet: Re: UN CHIEN !! [Alice & Ellie]   UN CHIEN !! [Alice & Ellie] Icon_minitimeDim 23 Fév - 15:26

Roméo commença à émettre un drôle de bruit, proche du ronronnement, mais en plus canin. Il avait vraiment l'air heureux. Alice me dit qu'elle aimait bien les animaux, et cela me fit chaud au cœur. Dans une telle prison, j'avais peur de croiser des gens perturbés qui aimait faire du mal aux petites et moins petites bêtes. Inconsciemment, je me rapprochai de Roméo et le caressai distraitement à la base du cou. "Je vais vous emmener à un gardien" m'avait dit la jeune détenue. Cela me faisait tout bizarre de penser à elle en ces termes, mais je n'avais pas le choix, les choses étaient ce qu'elles étaient.

Alice prit les devants et demanda à mon Roméo de la suivre. Il s'exécuta et me tira doucement en avant pour que je ne trébuche pas.

- Dites, par différente vous entendiez bien dans votre regard et dans votre vie non ? Moi on me disait différente avec mes cheveux. Enfin il n’y avait pas que ça mais c’était surtout à cause de mes cheveux. Ils sont blancs. D’ailleurs personne ne sait pourquoi ! Apparemment ma maman avait aussi les cheveux blancs… mais je n’ai jamais vu de photos d’elle ! J’aurais aimé… Mais ce n’est pas important ! Je survis alors je pense qu’il ne faut pas que je me plaigne. Et vous ? Quelque chose de grave vous est arrivé non ?


Je me figeai et Roméo manqua de s'étrangler avec son harnais, même si celui-ci était conçu pour éviter ce genre de désagrément. Non, elle ne pouvait pas savoir. D'un autre côté, quand quelqu'un venait ici, il devait être soit très déterminé et un peu fou, soit complètement désespéré et complètement fou. Et forcément, une femme comme moi, aveugle, qui venait travailler dans un endroit pareil, on avait de quoi se poser des questions.

Je déglutis et détournai la tête. Je ne pensais pas être percée à jour si vite. Du moins pas avant d'avoir croisé un expert, voire un psy, éventuellement. Je pris soin de maîtriser ma respiration, qui avait commencé à s'emballer, sous l'effet de l'appréhension. Appréhension à quel sujet d'ailleurs ? Pas la moindre idée, mais une chose était sûre je sentais comme un bloc de glace dans mon ventre, preuve indubitable que quelque chose me faisait peur. Je voulus répondre, m'expliquer, mais ma phrase s'étouffa dans ma gorge avant même d'avoir pu sortir. Au lieu de ça, je ne réussis qu'à émettre un drôle de borborygme, mélange de toux et bruit que ferait un chat en coinçant sa queue dans une porte. Je me mordis la lèvre et m'éclaircis la voix avant de réessayer.

-Je... J'ai perdu mon père. C'était un prêtre et il m'avait adoptée, mais je l'aimais énormément. C'est lui qui m'a offert Roméo... Quelqu'un l'a assassiné...

Même en me battant de toutes mes forces contre moi-même, je n'étais pas parvenue à empêcher mes mots de trembler. Je les avais prononcés difficilement, avec une boule noueuse au fond de la gorge. Je crus même sentir une larme ruisseler sur ma joue. Je m'empressai de l'essuyer et inspirai profondément dans l'espoir que mon chagrin passe.
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Lady Alice
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MessageSujet: Re: UN CHIEN !! [Alice & Ellie]   UN CHIEN !! [Alice & Ellie] Icon_minitimeSam 1 Mar - 13:13

[Excuse panne d'inspi' -.- J'espère que j'ai laissé assez de possibilités pour ta réponse...]

-Je... J'ai perdu mon père. C'était un prêtre et il m'avait adoptée, mais je l'aimais énormément. C'est lui qui m'a offert Roméo... Quelqu'un l'a assassiné...

- Mais c'est horrible ! Qui a bien pu...

Marque pause et réfléchit sur réaction. Je ressentais...quelque chose d'étrange. Je l'ai gênée ? Peut-être que le choc a dû être terrible...j'aurais mieux fait de ne pas poser la question.

« Pardonnez-moi...je n'aurais pas dû poser ce genre de questions. Cela a dû être très dur... Et je vous comprends parce que, moi aussi, j'ai perdu ma deuxième maman et mon deuxième papa. J'ai aussi perdu ma première petite sœur... et je viens d'un orphelinat... »

"Pourquoi dire autant de choses aux gens petit ange ?"

J...je ne sais pas... Je veux lui dire que je comprends sa souffrance parce que j'ai vécu plein de moments comme le sien...

"En gros que tu as vécu pire ?"

Ces choses ne se disent pas en face d'une personne qui est mal ! C'est juste pour lui dire que je la comprends tout à fait ! Et puis c'est bon j'ai compris que ça ne vous plait pas quand je raconte trop de choses aux gens ! Mais j'aime bien discuter moi...

« Euh...pardon encore ! Je raconte ma vie pour pas grand-chose... - mieux vaut changer de sujet - Sinon vous venez de quel pays ? C'est comment dehors quand on ne voit pas ? Vous êtes sorti beaucoup ? Roméo il vous protège bien ? »

Toujours en guidant Roméo vers le gardien, je me dirigeai vers le gardien. Nous y sommes presque.

« Hé petite ! Qu'est-ce que tu fous avec cette femme et ce chien ?!
- C'est qu'elle est nouvelle, et elle aurait besoin d'un gardien pour la guider pour la guider à l'accueil. Et comme je suis prisonnière, je ne peux pas vous voyez ?
- Les chiens ne sont pas admis ici ! »

Oho...comment lui expliquer ?... Euh...euh...euh... Je sais même pas pourquoi madame Ellie est là...donc je n'ai pas d’arguments... Qu'est-ce que je vais lui dire moi ???

"Toi ? Rien. Laisse cette jeune nouvelle se présenter et lui expliquer en personne."
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Anja Tchaïkovski
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MessageSujet: Re: UN CHIEN !! [Alice & Ellie]   UN CHIEN !! [Alice & Ellie] Icon_minitimeSam 1 Mar - 18:37

La pauvre enfant. A l'en croire, elle était orpheline, et même plusieurs fois. Sa deuxième maman et son deuxième papa. Ce qui signifiait qu'elle en avait déjà perdu les deux autres auparavant... Instinctivement, je me tournai vers elle pour lui faire un câlin protecteur, mais elle avait déjà repris :

-Euh... pardon encore ! Je raconte ma vie pour pas grand-chose... Sinon vous venez de quel pays ? C'est comment dehors quand on ne voit pas ? Vous êtes sortie beaucoup ? Roméo il vous protège bien ?

Décidément, cette gamine me turlupinait. sa façon de poser mille et une questions, comme ça... C'était très intriguant, et en même temps tellement... enfantin. Je me demandais vraiment ce qu'elle fichait ici. Pourquoi l'avait-on enfermée ? Ce devait être vraiment grave pour qu'on ait envoyé une gamine de seize ou dix-sept ans, voire peut-être moins, ici ! Ne devant me baser que sur le son de sa voix et son débit de parole, j'étais un peu restreinte, mais bon. J'avais l'habitude me direz-vous. Peut-être, mais il y a vraiment des fois où il m'arrive de regretter mon... état. Et comme toujours, je me giflai mentalement pour me rappeler que sans ma cécité, jamais mon père ne m'aurait offert mon Roméo. Mon doux et adorable Roméo.

-Comment c'est de ne pas voir ?  Eh bien... Je ne sais pas vraiment ce que c'est de voir, je n'ai pas d'élément de comparaison. Mais je peux essayer de t'expliquer. Imagine que... Tu étais privée de ta vue et qu'il ne te restait que tes autres sens pour te repérer. Ton ouïe, ton odorat et ton toucher. Tu ne base d'abord sur l'ouïe, puis l'odorat, puis le toucher. Si tu es en ville, au milieu de la circulation et du bruit, tu es en danger, car tes sens sont faussés. C'est là que Roméo intervient, dis-je en le câlinant sur le dessus de la tête. Il me protège bien mieux que ce à quoi je m'attendais au départ. Sa taille intimide d'éventuels agresseurs et lui permet de me pousser si jamais je me mets en danger toute seule.

Tout en suivant Roméo, qui suivait Alice, je lui racontai tout ceci. Jamais je n'avais parlé si longtemps dans ma vie depuis une éternité, il me semblait. Probablement depuis l'éloge funèbre de mon père en fait... Je me rendis compte que je n'avais pas répondu à sa question.

-Je suis Norvégienne. C'est un très beau pays tu sais ? Enfin, il parait. Je sais juste qu'il y neige tous les hivers, c'est froid et que cela déclenchait des rhumatismes chez les personnes âgées.

-Hé petite ! Qu'est-ce que tu fous avec cette femme et ce chien ?!

-C'est qu'elle est nouvelle, et elle aurait besoin d'un gardien pour la guider à l'accueil. Et comme je suis prisonnière, je ne peux pas, vous voyez ?

-Les chiens ne sont pas admis ici !

Ah, tiens ! Encore un homme pénible en perspective. Ben va falloir t'y faire, mon grand, parce que Roméo, il reste avec moi ! Je passai devant Alice en l'écartant doucement de la main, sans faire de geste trop brusque.

-Les chiens sont pas admis, je viens de dire ! Alors vous ramenez votre clebs à la porte et vous revenez après.

Je toussai légèrement pour signaler que j'avais quand même mon mot à dire, d'autant plus que Roméo se hérissait à côté de moi. Si cet homme était l'un des gardiens de la prison, il devait probablement être armé, et je ne voulais pas qu'il blesse Roméo si celui-ci sentait trop de haine à mon égard.

-Je travaille ici, dorénavant, et Roméo est, et restera avec moi toute la durée de mon emploi. Je suis maître-chien, donc j'ai besoin d'un chien.

-Maître-chien ? Tu te fous de ma gueule ? Une nana, aveugle, qui vient se perdre ici pour devenir maître-chien ? C'est bon, arrête ton numéro et rentre chez toi. C'est pas encore le 1er Avril français !

Je soupirai longuement tout en calmant Roméo d'une série de caresses.

-Demandez à vos supérieurs si vous voulez, mais ne me faites pas l'insulte de me prendre pour ce que je ne suis pas.

Mouché, le gardien émit un grognement désappointé avant de retirer. Le bruit de ses pas résonna dans les couloirs tandis qu'il s'occupait de vérifier mon autorisation auprès de son chef. Pendant ce temps, je me tournai vers Alice et lui retournai la question qu'elle m'avait déjà posée.

-Et toi ? Tu viens d'où ?
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MessageSujet: Re: UN CHIEN !! [Alice & Ellie]   UN CHIEN !! [Alice & Ellie] Icon_minitimeLun 3 Mar - 19:23

-Demandez à vos supérieurs si vous voulez, mais ne me faites pas l'insulte de me prendre pour ce que je ne suis pas.

La réaction du gardien fut sans appel : il venait de fuir la queue entre les jambes voir un plus haut gradé. Et moi je restais là plantée comme un piquet. La bouche ouverte et les yeux pleins de stupéfactions. Trop...Badass...

-Et toi ? Tu viens d'où ?

J'hésitais un moment avant de répondre. Trop choquée. Elle venait de redresser un gardien sans vergogne et de le remballer sans aucun gros mot. Je ne pense pas que j'aurais pu répondre de la même manière... Monsieur Corbeau aurait pu je crois ! Mais moi, remballer les gens...brrr...

- Je viens d'Angleterre madame ! Plus précisément de l'orphelinat de Liverpool ! C'est une très très grande maison avec trois étages ! C'était très grand vous savez ! A l'étage du haut il y avait...
- Vous êtes bien sur les listes. Un gardien vous attend. Et toi, retourne dans la cour ! , cria le gardien en me coupant la parole.
- Je peux caresser le chien une dernière fois ?
- Ferme-la ! Je t'ai pas sonné l'anomalie ! Ce chien Reste avec son maître alors retourne dans la cour !

Il me prit par le bras et me tira vers la grille. Il serrait vraiment fort. J'avais envie d'hurler « Hé mais vous me faites mal ! » Mais à quoi bon... Il ne m'écouterait pas et s'énerverait. Alors je répondais par un « Bien monsieur » avec les dents serrées et le sourire forcé.
Je le laissais me mettre derrière la grille et refermer derrière lui. Je regardais Ellie et Roméo de loin. Je voulais tellement le caresser une dernière fois... En fermant les yeux bien sûr ! J'avais envie quelque part de voir ce que cela donnerait sans la vue, s'il était plus ou moins doux qu'avec les yeux. Si la sensation de peluche était toujours la même. Et puis...c'est agréable de caresser un animal... Alors pourquoi l'on m'en empêcherait ?

"Pourquoi ? Parce que tu es un ange. Et que les humains envient les anges. Parce que les anges sont entre le Dieu et l'humain. Au fond d'eux ils ont toujours voulu détruire les lumières comme toi et t'empêcher de t'exprimer."

Mais ce n'est pas juste... Pff...

« Bonne chance pour vous et Roméo Madame Ellie ! J'espère qu'il ne vous arrivera rien ! Prenez soin de vous ! »

Et j'espère qu'avec vous les gardien seront un peu plus...plus...pas gentils, mais au moins polis.
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MessageSujet: Re: UN CHIEN !! [Alice & Ellie]   UN CHIEN !! [Alice & Ellie] Icon_minitimeMer 5 Mar - 11:49

-Je viens d'Angleterre madame ! Plus précisément de l'orphelinat de Liverpool ! C'est une très très grande maison avec trois étages ! C'était très grand vous savez ! A l'étage du haut il y avait...

-Vous êtes bien sur les listes. Un gardien vous attend. Et toi, retourne dans la cour !

Je  sursautai en entendant la voix grinçante du gardien réprimander la jeune Alice. Mais, bon sang, elle n’avait rien fait de mal que je sache ! J’allais intervenir que déjà la dispute reprenait.

-Je peux caresser le chien une dernière fois ?

-Ferme-la ! Je t'ai pas sonnée, l'anomalie ! Ce chien reste avec son maître alors retourne dans la cour !


Sa voix décrut en même temps que son odeur d’agressivité. Il y avait un bruit de lutte discret, Alice n’avait pas bien envie de se laisser faire, je m’en doutais. J’entendis un peu plus loin le bruit de la grille qui se refermait, probablement sur la jeune détenue qui me semblait n’avoir pas sa place ici. Le gardien revint, me donna un plan, avec un rire particulièrement rageant, ainsi que ce qui me parut être mon nouvel uniforme de travail, dans une poche plastique. Je m’accroupis et donnai le plan à Roméo, qui se fit un plaisir de baver dessus. Et na d’abord, ma vengeance. Je me relevai et attendis que le bruit de ses pas rageurs ait décru au loin pour me risquer à ressortir. La petite Alice avait souhaité caresser Roméo une dernière fois avant de nous séparer. Puisque les gens d’ici étaient si peu aimables, j’allais me faire un plaisir de lui rendre ce service.

Je mis donc les pieds dehors et fus ravie de sentir un rayon de soleil timide me réchauffer le visage. Avec un soupir de contentement, je suivis Roméo, qui avait compris mon intention sans même que je lui dise. Il me mena à la même grille qui délimitait la cour et l’entrée. Là, je m’arrêtai et attendis que la jeune fille s’approche, en espérant qu’elle m’ait vue et qu’elle ne soit pas repartie. Sinon, je serai obligée d’aller demander de l’aide à un gardien, en espérant de tout mon cœur qu’il soit sympa…

Pendant ce temps, je m’assis et entrepris de démêler le poil de Roméo, qui était quelque peu parti en sucette depuis notre départ de Norvège. Je passai mes doigts dans sa fourrure pour la peigner. Mes doigts disposés de façon à ressembler à un râteau, ou une brosse. Je butai contre quelques nœuds plus retors, que je réservais à la vraie brosse qui m’attendait dans mon sac, que j’avais toujours à l’épaule. En attendant, je commençai à chantonner une des chansons que m’avait appris mon père. Une antique berceuse que se transmettait sa famille de génération en génération, jusqu’à lui. Il se désespérait de ne pouvoir la chanter à ses enfants, puisqu’il ne pouvait en avoir. Quand il m’avait adoptée, il avait remercié le ciel des jours durant, m’avait-il dit. Et aujourd’hui, il était mort… Mais il avait eu le temps de m’enseigner son art. Une larme roula sur ma joue et je l’essuyai rapidement, un peu rageuse. Je m’étais promis de ne plus pleurer !

-Allez, arrête, Ellie ! Tu vas t’en sortir, tout va bien se passer…

-Tu crois ?

-Mais oui. Allez, sèche tes larmes.

J’obtempérai et me figeai. Avec qui avais-je parlé ? Probablement moi-même, mais on n’était jamais trop sûr. Je tendis l’oreille pour guetter d’éventuels bruits de pas qui m’indiqueraient que quelqu’un était venu puis reparti, en vain. Rien, pas même un frémissement. D’autant plus que Roméo n’avait pas bronché. Un frisson me parcourut et me rendis compte que j’avais cessé de brosser mon chien. Je m’y remis, sous la demande insistante de sa truffe humide contre ma main.

Quelques secondes plus tard, alors que je venais à peine de recommencer à brosser Roméo, la jeune Alice revint me trouver. Elle câlina rapidement Roméo, encore toute à sa joie d'avoir le "toutou tout doux" sous la main. Cela me tira un sourire mental amusé, juste avant que le gardien de tout à l'heure me rappelle à l'ordre de façon fort impolie.

-Eh, l'aveugle, j'ai pas que ça à foutre, ramène toi, et ton clebs avec. Faut que je te fasse visiter.

Je soupirai, dis au revoir à Alice et fis demi-tour, accompagnée de Roméo, en direction du bâtiment que j'avais quitté voilà cinq minutes à peine.
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