Un livre pour sa seigneurerie ... ou un jouet ?

Elle avait payé. Ma chère, ma tendre chose. Tu paiera encore, tant que je le jugerait nécessaire. Telle est ma bénédiction.

Et lui, LUI souffrirais. Je le lacèrerais, le battrais, le tuerais lentement mais sûrement, comme on écrase une fourmi sous sa botte. La mélodie de ses cris et l'encre de son sang viendrait noircir la page de mes châtiments. Il m'obéirait. Il deviendrait mon jouet, mon instrument, ou il mourrait.
Il avait osé me défigurer. Moi le grand et le magnifique. Sa seigneurie en ce monde putride et misérable.
Moi dont la seule aura suffit à plaire. Moi dont l’intellect tant supérieur aux autres ne souffre d'aucune concurrance ... il s'était cru digne de m'affronter. Si jamais ma divine main se posait sur ce vers, je le réduirait en miettes, ventilant mes passions écarlates.

Mais dans l'immédiat, je résolvais de faire le nécessaire pour ne pas avoir a retourner en salle d'isolement. Personne ne pouvait enfermer ma seigneurie.
Je rejetais ma magnifique chevelure en arrière, signifiant mon dédain à ce monde. Je devais choisir mon livre avec soin. Mes mains divines parcouraient les étagères lentement, déchiffrant un à un la reliures des livres. Le Rouge et le Noir. J'en entrouvris une page au hasard, posant un doigt délicat sur un passage du chapitre.

"Dis-lui que je t'aime, mais non, ne prononce pas un tel blasphème, dis lui que je t'adore, que la vie n'a commencé pour moi que le jour où je t'ai vu, que dans les moments les plus fous de ma jeunesse, je n'avais jamais même rêvé le bonheur que je te dois ; que je t'ai sacrifié ma vie, que je te sacrifie mon âme. Tu sais que je te sacrifie bien plus"

Un sourire ironique traversa mon magnifique visage. Quel fou pu prononcer telle chose ? Assurément, un homme qui n'avait jamais connu la véritable passion. Celle qui se déroule lentement, dans une symphonie de souffrance, de sang, de haine et de douleur. Celle qui permet de tenir une vie dans le creux de sa main, de faire d'une âme sa marionnette ... chose qui ne saurait tarder. Notre Saint-Valentin est condamnée, my dear. Ton sang étincelant brillera sur mes doigts.

Je remit le livre sur son étagère. Un tel ouvrage, écrit d'une façon si vulgaire qu'il déformait toute passion, ne méritait pas mon attention. Je ne pouvait me contenter de quelque chose d'impur. Je voulais une œuvre où le sang, la sueur et la haine auraient les places qui leurs étaient légitimement dues.
A ce propos, les rumeurs parcourant les couloirs m'avaient informées que de nouvelles arrivées avait eu lieu. Je me réjouissais par avance du festin qu’annonçait ses nouvelles. Le premier qui viendra me voir trouvera son maître.
Comes to see me ... you'll become my new puppet.

Las de ces recherches, je saisis un livre au hasard et allait m'asseoir sur une chaise. Peu m'importait les mots de cet ouvrage, en vérité. Seul comptait le fait de me donner une apparence calme. Que dites-vous, my dear ? Me cacher ? Je ne m'abaisserais jamais à cela. Je suis le seigneur, le divin, la perfection rayonnante en ce monde où grouillent vermisseaux et larves.
Mais je devais paraître calme, afin de pouvoir retourner la voir sans que personne n'ait de soupçon sur notre passion ...
Jusqu'à ce moment où nous serions à nouveau réunis, il me faudrait trouver un nouveau jouet.

Ne pas oublier. Ne pas oublier.
Cette phrase tournait dans ma tête depuis l'incident, plutôt flou, de mon arrivée. D'ailleurs, je n'avais pas encore vraiment croisé ma "colocataire de chambre", la psychologue de la prison. À peine j'étais arrivée, les gardiens s'étaient empressés de décharger leurs travaux sur moi et de me raconter les histoires les plus sordides de la prison. Ils ne m'avaient pas vraiment parlé, juste pour me donner un emplois du temps charger de leur tache habituelle. Beaucoup étaient partis, quand j'étais arrivée, à croire que ma présence les dérangés. D'accord, je suis une criminelle. D'accord, j'ai surement commis de graves choses..mais bon...je ne sais même pas ce qui c'est passé avant ce jours..
Les gens m'évitaient, ça c'est sur, mais j'avais comme réussi à capter quelques rumeurs sur certains prisonniers. Un garçon aux cheveux blancs qui parlait aux....meubles et murs. Internés pour plusieurs tentatives de meurtre dont une a réussi. Un autre aux cheveux rouges...mais lui je sais plus ce qu'il a fait. La dernière arrivante en date, une jeune fille amnésique ayant lacérer ses parents de coups de ciseau. Condamnée. Et un autre encore...un meurtrier..comment on dit déjà..obsessionnel. Tuer par amours ? ou tuer par jalousie? Ou encore tuer pour divertir ? Cela faisait peur...quoique le gamin qui parle aux murs... Cette prison faisait froid dans le dos, abritant les pires meurtriers, violeurs...et encore j'en passe. Mais dans un recoin de ma tête, quelque chose me disait que j'étais comme eux, que moi aussi, j'avais surement tué et causé du mal... NON ! C'est faux ! Je n'avais pas pu tuer...ni même commettre autre chose qui aurais pu me condamner. J'avais tous fait, tout évité, mais non, je voulais être libre et découvrir un autre monde que les murs gris, glacials des pénitenciers, ne plus entendre les crissement des armes rentraient illégalement contre les barreaux. Ils ne m'avaient pas libéré, ils m'avaient envoyé dans un enfer encore plus noir...plus profond..
Enfin bref ! Là n'est pas la question. Je surveillais les couloirs, les cellules et j'avais faim. Mon ventre gargouillait. L'uniforme que m'avaient passé les gardiens n'est pas à ma taille et j'avais passé la nuit à le rafistoler et à rajouter des éléments...plus dans mon style?
Il y avait un sous-sol dont l'accès était surveillé dix fois plus que l'entrée. Cet escalier dégageait une sorte d'odeur..médicale? Je voulais savoir ce qu'il y avait. Un jour j'irais faire une petite excursion là-dessus et tant pis si je ne reviens pas, de toute manière je vais passer le reste de ma vie ici.
Oh la bibliothèque ! Ils ont peut-être des livres intéressants et je ne pense que je croiserais des prisonniers trop violents, ça m'étonnerais qu'ils aiment lire. Pourquoi j'ai dit ça ? Hein ? Pourquoi ? Au fond du couloir, il y avait une personne assise. Mais pas n'importe qu'elle personne. Non ! Il a fallu que se soit lui, l'un des seuls à avoir était en cellule d'isolement à quelques jours de son arrivée, le seul que je ne voulais pas croiser...
Essayons d'être discret et de ne pas se faire remarquer, enfin en espérant qu'il n'est pas repéré mes mèches fluo faisant tache dans le paysage. Restant calme, je pris un livre et en feuilleta les pages.

"Je suis l'ombre. Je suis la proie. Je suis le tueur. Je suis la cible. Pour m'en sortir, une seule option : fuir l'autre. Mais si l'autre est moi-même ?..."

Je voyais cette citation comme un sorte..d'avertissement silencieux que me lançait le détenu à travers son esprit. Il avait fallu que je tombe sur lui, le détenu le plus narcissique de toutes les prisons réunies. Je reposai le livre et en pris un autre, feuilletant à nouveaux les pages en espérant ne pas attiré l'attention de la personne au bout de l'allée. Rester calme, comme d'habitude. Ne pas s'énerver, il ne t'a rien fait...en espérant que sa continu. Froide et fermé. Oui, c'est ça. Je suis froide. Froide...

Une sensation agréable. Satisfaction mêlée de perversité. J'étais certain que l'un des livres de cette bibliothèque conterait bientôt mon histoire. Quoi de plus ordinaire ? J'étais la perfection. Ma simple présence aurait dû mettre à genoux des continents entiers. un Dieu. Sans nul doute étais-ce la meilleure des comparaisons.

Une tâche de couleur me tira de mes pensées. Un tâche de couleur rose, telle la peau d'un nouveau-né plongé dans un océan de cauchemar. Une tâche de couleur rose, nuance favorite de mon ombre. Ma tendre chose. Ma passion.
Et elle, qui était-elle ? Insipide, en comparaison du joyau dont la vie se balançait entre mes mains. Elle restait néanmoins une vie à prendre. Une vie que je pouvais lui accorder ou lui ôter, selon ma bonne volonté. Je décide qui doit vivre ou mourir. Ne suis-je pas la perfection ?
J'étais frustré de ne pas avoir vu ce vermisseau rouge. Mais cela n'était qu'un contretemps. Ma main vint se fermer sur l'arrête parfaite de mon nez. Il m'avait coûté de camoufler ma beauté sous des bandages. Cet impie vermisseau paierait. Il avait osé me blesser. Il pensait sincèrement pouvoir abîmer mon magnifique visage. Il pensait pouvoir adresser la parole à ma jumelle, ma propriété, mon bien. Il paierait. Mais elle, jeune fille de porcelaine, n'avait rien à faire dans notre histoire de haine. Cette créature insignifiante est une femme. Elle ne représente aucun danger pour notre ardente passion. Ma chère et tendre n'était attirée que par les hommes. Et nous sommes enfin réunis ... Ma sœur, mon ombre, dans le sang et la douleur.

Mais je refuse que tu sois la seule à profiter de ma bénédiction. Après tout, ne suis-je pas ici pour m'amuser ? Ne suis-je pas le Maître incontesté de ces lieux ? La perfection de ce monde ? Le Dieu unique et vivant ? Cette jeune personne ne valait pas mon élue. Cependant, elle semblait si frêle, prête à se briser. Un agneau au milieu des loups, offert en sacrifice. A cette pensée, un sourire carnassier étira mes magnifiques lèvres. Une cicatrice barrait son visage, assombrissant sa peau d'une pâleur mortelle. Je me plaisais déjà à imaginer les gouttes de sang glisser sur cette dernière, contraste saisissant de rouge et de blanc.

Je me levais d'un mouvement souple, approchant ma proie. Elle ne daigna même pas me regarder. Oserait-elle m'ignorer ? Moi, la beauté incarnée ? Que croit-elle ? Elle si fade, si commune. Ce n'est qu'un vers, un lombric , une punaise. Elle est comme le reste, une bande de vermine ne demandant qu'à être dominée.
Je frôle son livre du regard. Le passager. Je n'ai que du mépris pour cette œuvre. Je ne l'ai même pas terminée. Mon intellect nécessite quelque chose de plus ... frais, vivant et mort. Un tueur digne de ce nom n'oublie jamais son crime. Il le chéri et l'entretient, tel un bijou inestimable orné de perles de sang.

Négligemment, je saisis l'une des mèches de couleurs de la gardienne. Je la fis lentement glisser entre mes doigts, d'un geste doux. Je devais d'abord la mettre en confiance. Si elle se soumettais à moi de son plein gré, je n'aurait pas à la brutaliser. Ma voix était suave, presque paternelle, et mon attitude détachée.
Une sinistre comédie, dear keeper. Je te laisse croire que tu es mon égale. Pourquoi ? Parce que je sais que personne n'égale un Dieu.

« Le Passager. Un roman bien trop long pour ma patience. »

Je pouvais lire une certaine peur dans ses yeux. Pourtant, je n'étais pas agressif. Pas encore.
Je sentais qu'elle serais une proie facile. Savoure, vermine. Savoure cet instant où je me rabaisse à ton niveau. Prosterne-toi devant ma grandeur. Et si tu n'en es pas capable, tu souffriras. Personne ne résiste à la volonté d'un Dieu.

Oui, c'est cela. Froid était-ce regard. Le regard de cet homme qui m'avait abordé. Froid. Comme sa main qui avait pris une mèche de mes cheveux corbeaux aux couleurs flash. Il s'était approché avec tant de souplesses, de finesse et de discrétion que je ne l'avais pas vu venir. Je ne l'avais pas vu s'approcher de moi telle le loup mettant en confiance sa proie. "Le loup et l'Agneau" dans les fables de la fontaine, c'est bien l'agneau qui gagne à la fin ? ... Ou c'est le loup ? ..je ne sais plus. Sa voix voulue le plus doux possible, m'attendris légèrement. J'en oublie presque que j'avais en face de moi, un tueur. Un meurtrier se délectant du sang de ses victimes. Comme les vampires. Il ressemblait à un vampire. Une allure de noble, un regard froid, des gestes sûrs et mettant en confiance n'importe quel chien peureux...pour mieux le dévorer ensuite.

"Le Passager. Un roman bien trop long pour ma patience"

Je l'avais vu. Il avait regardé cette cicatrice. Une cicatrice qui m'avait couté la vue d'un œil. Une cicatrice qui chaque fois que j'y repenser m'avait graver une douleur et une colère amère. Ce jour-là, je l'avoue, j'ai failli tuer. Mais on était en prison et mon adversaire avait payé...comme il se doit.

Le passager.. Le passager... Ah oui ! Le livre de la citation...avertissante? Trop long ? Étais-tu alors sur d'être patient Lord ? Oui, j'avais peur. Peur de ce qu'il pouvait se passait maintenant ou dans le futur. J'étais dans les griffes de l'aigle...non..l'aigle est trop majestueux pour se type...j'étais comme la charogne dans le bec d'un vautour dévorant son repas avec aisance et confiance. Il fallait que je m'échappe, mais on ne pas échapper au couteau. On ne peut pas échapper au destin. Et ce.... Lord, venait de me relier a lui en tant que jouer. Je voyais dans son jeu pour avoir subi des tentatives du même type. Il faut que je sorte de là et peut-être..que je pourrais en parler à Mlle Shizuka.

Esseyant vainement de me dérober à l'homme, je réfléchissais à un moyens de me défendre. Je n'avais pas d'arme..pas encore du moins..rien sur moi qui puisse me permette d'échapper à la vigilance du prédateur anglais. Allons, soyons positif ! Je pourrais peut-être l'assommer avec un livre..ou même des livres, j'étais dans une bibliothèque... super espoir... Déjà, je suis plus petite que lui...et enfin..son étreinte était..ferme.

Calme-toi..Calme-toi.. Ne montre pas ta peur, garde ce visage froid que tu as toujours eu. Une partie de moi réclamer son sang..sa mort, son cadavre. À ce moment-là, je n'avais pas peur de lui..mais de moi-même. Non ! Je suis normal..je n'ai jamais tué. Mais lui par contre..au vu de son dossier..c'était pas qu'une seule personne qu'il avait tué.. Une question reste seulement sans réponse dans mon esprit : pourquoi commet-il des meurtres ? Par amours ? Par jeu ? Par plaisir ?

La sensation du sang coulant sur mon frêle visage me revient en mémoire. Le contact du couteau glacé me priver la vue de mon œil gauche. Oui, je suis aveugle d'un œil. Mais ce n'est pas le moment de parler de ça. Un autre livre de Grangé me revient en mémoire "la ligne noire" ... Pourquoi celui-là ? ...je ne l'ai jamais lu pourtant..je ne m'en rappelle pas. L'aura que dégager le détenu était forte...trop forte.. Il fallait que je parte et maintenant.

Repoussant violemment l'anglais, j'échappai à sa cage spirituelle. J'avais surement dû le surprendre, car je ne pensais pas avoir la force de l'éloigner de moi. Je voulais partir. Et tout de suite.

"Excusez-moi...je dois partir.. Lord"

Ma voix n'était pas constante et maitrisée. Ça se sentait et s'entendait. Partir, vite m'éloigner. Mon instinct me criait Danger ! Dépêche-toi ! Disparais.

Disparaitre n'était pas possible, je le savais. J'avais l'impression que quelque chose me retenait...lui? Non, il n'a pas bougé et il n'a pas le droit de priver un supérieur hiérarchique de sa liberté. Supériorité ? ... Étais-je vraiment supérieur dans cette situation ? Je suis censé l'être non ?

Je suis pris au piège dans la toile de l'araignée, dans les serres de la chouette...chouette? Non cette situation n'était pas vraiment agréable.

Il me semblait que quelques choses..ou quelqu'un retenait mon bras ou est-ce la peur qui m'empêche de marcher? Et l'odeur du sang..c'est moi qui l'imagine?

Croyait-elle pouvoir m'échapper ? Comme c'était attendrissant. Je suis Dieu. Je suis la Vie, la Mort, le Destin. Crois-tu pouvoir échapper à mon souffle glacé ? Il semble que oui.
Elle se méfiait. Voyait-elle clair dans mon jeu ? Peut-être. Ma réputation m'aurait donc précédé ? Voilà qui était contrariant. Et en même temps, c'était là la moindre des choses. Comment ne pas vanter ma perfection, ma bonté ? Même les gardes qui m'avaient enfermés en cellule d'isolement avaient été déconcertés par mon calme. Même eux m'avaient admirés, et je ne les avais laissés en vie que pour cette raison. Il était donc ordinaire qu'ils n'aient pu s'empêcher de conter notre rencontre. J'étais tel un grand seigneur de l'antiquité dont les ménestrels rapporteraient les exploits.

Malgré toute la conviction que je mettais à paraître agréable, cette hérétique ne semblait pas atteinte par mes gestes. Elle restait froide. Un sourire se dessina sur mes lèvres, illuminant un visage déjà parfait de nature.
Elle aussi, elle avait été froide. Elle aussi m'avait ignorée. Nous avions partagés une danse, quelques salutations, et elle avait osé me préférer un simple serviteur ... Néanmoins, j'avais vu clair dans son jeu. Elle s'était refusée par fierté, parce qu'elle avait refusé de s'avouer que je lui était indispensable, qu'elle ne vivais que parce que j'étais. Mais cela n'avait plus aucune importance, à présent. Elle était mienne. Mon obsession, ma tendre chose.
Cette gardienne ne méritait pas que je déploie tant d'effort. J'avais été plus patients avec ma jumelle que je ne l'étais d'ordinaire. Elle ne bénéficierait pas de la même grâce. Visiblement, elle était désarmée. Curieux. Pourquoi ne pas lui avoir donné d'arme ? N'était-elle pas sensée représenter l'autorité ? Peut-être étais-ce une forme de bizutage de la part de ses collègues. Peut-être devrais-je me mettre en quête de ces derniers pour les en remercier ? Elle n'en était que plus facile a impressionner.
You're either with me, or against me.

Je saisis doucement le col de son manteau, le réajustant. J'avais souvent employé cette méthode pour gêner mes interlocuteurs. Ils étaient alors plus disposés à accepter ma supériorité. Je la vis lever les bras, et elle tenta de me repousser. Je ne bougeais pas, mais la relâchais avec un sourire qui se fit narquois. Elle tentait de paraître sûre d'elle, et cela ne la rendait que plus pathétique encore. Pauvre petite chose.

« Excusez-moi...je dois partir.. Lord. »

Ma foi. Quand bien même resterait-elle quelconque, elle avait le mérite d'avoir des manières. Peut-être pourrais-je la persuader de m'aider à les enseigner à ma promise ? Rejetant ma magnifique chevelure en arrière, je la laissais s'éloigner de quelques pas. Elle me tournait le dos. Petite, petite créature ... crois-tu être assez forte pour cela ? Penses-tu sincèrement rivaliser avec moi ?
Pourtant, elle ne fuyait pas aussi vite que je l'aurais cru. Alors, dear keeper ? Souhaitais-tu ma présence ? En ce cas, tu arrivais trop tard. Je m'étais déjà engagé. Mais peut-être pourrais-tu être une simple servante, un jouet voué à asservir mes désirs ?

Je n’eus qu'à faire deux pas pour lui barrer la route. Vivement, je saisis son bras et la tirait entre deux rayonnages. Ces derniers n'étaient pas vraiment espacés, faisant de la bibliothèque un endroit parfait pour une embuscade. Aussi lentement qu'inexorablement, je me plaçais de façon à lui interdire tout accès à la sortie. Allons, petit agneau ... prosterne-toi devant le loup. Un sourire satisfait sur le visage, je me penchais près de son oreille.

« J'ai une question, dear keeper. »

Reculant légèrement, je penchais la tête sur le côté, la détaillant sans aucune gêne. Elle ne valais décidément pas mon élue. Mais cela ne l'empêchais pas d'être un jouet comme les autres. J'avais tenté de l'approcher calmement, et elle avait fui. Il me fallait donc passer à la manière forte. On ne résiste pas à la volonté de Dieu sans subir ses foudres.

« As-tu peur ? »

Une douce odeur de sang chatouilla mes narines. Tiens donc ? S'était-elle blessée contre les étagères ?

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[ EDIT D'AYAME : Choupinet, tu devrais utiliser un correcteur d’orthographe Razz

]

[désoler...C'est un peu le bordel dans cette réponse --"]

Coincée. Je ne suis pas claustrophobe, mais cette situation n'offrait aucune possibilité de fuite. C'est officiel...je déteste cette bibliothèque. Il était beaucoup trop proche de moi. Je n'aime pas. Mais pas du tout. Je veux fuir, je ne peux pas. J'avais essayé, il m'avait rattrapé. Pourquoi ? Pourquoi avait-il l'air de prendre plaisir à torturer les gens ? Cet homme est immonde et sans gout. Pourquoi n'était-il pas dans un asile.
J'aperçus le bouton d'appel. Appeler ? J'avais envie qu'on me sorte de là, j'avais envie d'appeler ces foutus gardiens mais actuellement..le gardien..c'est moi! Et merde ! Pourquoi j'ai mal... Va t-en ! Dégage sale noble ! Va mourir !

"J'ai une question, dear keeper."

Son sourire..je le déteste..efface moi ça de ta sale gueule! Libère-moi ! J'essayais de me débattre, mais il avait trop de forces. Son air était malsain et noir. Il était narcissique hein ? Obsessionnel ? On verra ça quand je lui aurais mis un coup dans son corps si prestigieux.

"As-tu peur ? "

...Un vide se forma dans mon esprit..Oui j'avais peur..d'où ma réaction. Que crois-tu lord meurtrier ? Pourquoi tu me poses cette question ? Qu'elle est cette folie qui te ronge ? Tu n'es qu'un noble raté...déchu.

"Je ne suis pas un jouet"

Silence. Oui, c'est ça...il est temps de se rebeller, de plus être le jouet des pires criminels. D'être mon propre maitre.

"Tu m'entends...je ne suis pas un jouet"

Je ne sais pas..je n'étais pas maitre de mes paroles..c'est comme si quelqu'un parlait à ma place. Ce quelqu'un, c'était moi...le moi d'avant..d'avant cet accident qui me détruit la mémoire. Qui suis-je ? Où suis-je ? Quoi j'ai tué ? Ce n'est pas possible ? Combien ? Comment ? ...je ne vous comprends pas... Voilà ce qu'était devenue ma vie. Une série de questions auxquelles personne ne m'avait répondu.
La colère monta en moi. J'avais des larmes qui coulaient et je ne savais pas pourquoi.

"Tu ne sais même pas qui je suis...et tu me prends pour un jouet? Tu crois pouvoir d'amuser à ta guise ? Tu n'as aucune liberté sur moi. Tu n'es qu'un gamin issu d'une famille de noble British et si je me dois de te rappeler que tu n'es pas un dieu....Lord"

Je ne crois pas me rappeler avoir enchainé autant de moi et aussi grotesquement. Je m'étais attiré des ennuis et pas des petits. Des énormes même. Une arme..il m'en fallait une et maintenant... Sinon, je risquais de finir ma vie maintenant et à jamais. J'en trouverais bien une quelques parts. Pour le moment, je devais fuir.

"Aïe..."

Mon épaule...je saigne..comment et pourquoi? Est-ce encore de sa faute ? Il m'avait cogné tellement fort sur cette étagère. Fuir ! Maintenant ! Profitais de son inattention et m'en aller loin de lui.

[Arf, elle s'énerve ! J'aime le 'efface moi ça de ta sale gueule'.]

« Je ne suis pas un jouet. »

Un ricanement franchis mes lèvres aux lignes parfaites. Ils le disent tous ... Tous espèrent qu'il échapperont au jeu des Dieux. Tous espèrent être plus qu'un pantin. Pourtant, n'étais-ce pas là l'essence même de l'humanité ? De fragiles, friables, faibles pantins asservis par la volonté d'un être supérieur. Moi. Ma supériorité les écrasais. Continue, vermine. Débats-toi,crie, hurle. Tu n'étais pas différente. Tu ramperas, comme les autres. Ta voix n'était que l'expression de ton désespoir. Tu savais pertinemment à quel point tu m'étais inférieure. Tu savais que je tirais tous les fils.

« Il ne me semble pas t'avoir autorisée à parler pour autre chose que pour me répondre.
-Tu m'entends...je ne suis pas un jouet. »

Je la regarde, et j'aperçois mon reflet dans ses pupilles dilatées par la peur. Pas de doute. Mon visage est réellement magnifique. Comprenait-elle simplement ce que je lui disait ? Elle n'était rien. Un misérable insecte comme elle ne pouvait comprendre ce genre de choses. Elle était pitoyable. Soudain, une étincelle nouvelle traversa son regard. le défi. Oserait-elle se mesurer à moi ? Quelle insolence ... Si elle continuait sur cette voie, il me faudrait lui montrer mon vrai visage.
Ses yeux se baissent. Elle pleure. Elle. Pleure. Un éclat de rire soudain monta de ma gorge. Elle pleurait ! Croyait-elle sincèrement que cela ait un quelconque effet ?! Croyait-elle être digne de m'apitoyer ?!
Jusque là, je la laissais en paix. Elle n'avait fait aucune bêtise, et ses pleurs m'ennuyaient. Il lui suffisait de mener la conversation humblement, en se tenant à sa place de lombric, rampant à mes pieds, et je la laisserait partir sans la moindre éraflure.

« Tu ne sais même pas qui je suis...et tu me prends pour un jouet? Tu crois pouvoir d'amuser à ta guise ? Tu n'as aucune liberté sur moi. Tu n'es qu'un gamin issu d'une famille de noble British et si je me dois de te rappeler que tu n'es pas un dieu....Lord. »

Quoi ? QUOI ? Ma main se leva, imprimant une marque pourpre sur la joue de la gardienne. Elle bascula sur une étagère tandis que je fulminais. Elle avait osé ! Elle avait osé lever les yeux sur moi, me défier ! Elle dont l'intelligence inférieure ne laissais aucun doute sur sa position d'esclave ! Retire ce que tu as dis, vermine ! Déchet ! JE suis le MAÎTRE. Et personne ne me défie !
Je me rappelais très bien de la dernière fois où j'avais été si en colère. Le verre que je tenais alors m'avait éclaté dans les doigts, figeant dans ma paume des éclats de cristal. Je saisis une pleine poignée de ses cheveux, la forçant à se relever. Était-elle vraiment une gardienne ? Il me semblait qu'elle aurait dû montrer plus de résistance. Mais en me défiant, elle avait mis sa vie en jeu. La roue tourne, dear keeper.

« N'utilise pas ce ton, vermine ! Ne t'avise plus jamais de me rabaisser. Les autres ont essayé ... personne ne peut ME donner d'ordres ! »

Sans lui laisser le temps de répondre, je lui flanquais un coup de poing monumental dans l'abdomen. Qu'elle se repente ! Qu'elle me supplie de l'épargner ! Alors, peut-être accepterais-je de lui laisser la vie sauve. En attendant, un tel affront ne pouvais rester impuni ... J'avais tué pour bien moins que cela.

« Bandes de déchets ! Vous ne pouvez rien contre MA grandeur. Ni toi, ni un autre de ces vers inférieur ! Je n'ai pas à te montrer que je suis digne de mon rang ! JE ne peux pas être enchaîné à vos lois. MA supériorité est normale. »

Une nouvelle fois, je la lâchais. Après tout, si je me montrais trop brusque dès maintenant, je risquais de casser un nouveau jouet potentiel. Crois-tu me vaincre, vermine ?! Tu n'es qu'une pathétique larve traînant une vie de misère et de défaite. Pour quelle autre raison pouvais-tu te trouver dans cette position ? Faisant face à ta propre mort ...
Lorsqu'elle tomba, je récupérais un coutelas dans la poche de mon uniforme. Dear keeper. Tu devrais dire à tes collègues qu'il est mauvais de laisser traîner vos affaires. On ne sait jamais entre quelles mains elles peuvent tomber. Je me penchait au-dessus d'elle, et plantait ma lame dans le semblant de plaie qu'avait entamé l'étagère. Me penchant à nouveau près de la gardienne, je murmurais d'un ton menaçant :

« Ne t'avise pas de M'abimer. Mon corps entier est une création divine. Tu ne peut abimer un DIEU. Impies, ils ont tous refusé ma supériorité. Ils sont morts, noyés dans leur propre souffrance ... Repens-toi, et alors peut-être accepterais-je de te laisser en paix. »

Un bruit. Je me relevais rapidement, extirpant la lame de sa nouvelle plaie. Lors de mon arrivée, il m'avait semblé être seul. Le bibliothécaire revenait-il ? Surveillant ma proie d'un œil, je m'avançais jusqu'à la lisière du rayonnage. Personne. Quelqu'un que je n'avais pu voir aurait-il quitté la salle ?

[et oui ^^ elle s'énerve. Désoler encore, je l'ai fait un peu péter les plombs mais bon..sa dura pas longtemps ^^"]

Que croyait-il ? Une simple baffe ne me ferait pas bouger de mes convictions. Tu rêves sale con. Je le voyais dans ses yeux, dans son attitude : je l'avais énervé. On dirait qu'on ne te dit pas la vérité souvent...Lord...

"Aie..mes cheveux"

Il m'avait empoigné les cheveux avec un telle force que je m'en étais retrouvé soulever. Tu me fais encore une fois mal..tu vas le regretter Clay. Pourquoi avais-je te de t'elle pensée ? On aurait dit qu'un instinct enfouis se réveiller. Que le mal en moi refaisait surface.

"N'utilise pas ce ton, vermine ! Ne t'avise plus jamais de me rabaisser. Les autres ont essayé ... Personne ne peut ME donner d'ordres !"

Ah..la colère... Il me donna un coup M-O-N-U-M-E-N-T-A-l dans l'estomac. Je crus d'abord qu'il m'avait fracturé les côtes, ça aurait été d'ailleurs pas mal embêtant, je l'avoue, puis ensuite un relent d'acide me monta à la bouche. Il avait frappé fort le seigneur...Tu vas payer mon cher. Pour autant, il ne me lâcha pas. Je reste suspendu par les cheveux. L'avais-je vexé ? Un léger sourire apparu sur mon visage. Il me fit sa morale. Une morale que je ne respecterais sans doute pas.

"Bandes de déchets ! Vous ne pouvez rien contre MA grandeur. Ni toi, ni un autre de ces vers inférieur ! Je n'ai pas à te montrer que je suis digne de mon rang ! JE ne peux pas être enchaîné à vos lois. MA supériorité est normale.

Il me lâcha. Enfin. Dans ma tête, tout se bousculait, je ne savais plus quoi penser ni quoi dire. SA grandeur ? SA supériorité ? MOI un vers ? Que crois-tu mon cher ami ? Que tu te rabaisses à mon niveau ? Que tu m'es supérieur ? Tu es trop superficiel, comme ta grandeur et ton influence. Pauvre narcissique, tu n'es qu'un... Il interrompit le cours de mes pensées par un coup de lame bien placé dans ma plaie déjà saignante...arg.. Ça ne fait pas du bien...

Arrête de me prendre pour un être inférieur. Je suis peut-être à genoux, mais ce n'est pas ça qui m'obligerait à te supplier. Son ton était une menace à lui seul, suivit des mots qui n'est qu'un pur mensonge.

" Ne t'avise pas de M'abimer. Mon corps entier est une création divine. Tu ne peux abimer un DIEU. Impies, ils ont tous refusés ma supériorité. Ils sont morts, noyés dans leur propre souffrance ... Repens-toi, et alors peut-être accepterais-je de te laisser en paix"

Dieu? DIEU ? Un fou rire me prit. Je n'avais rien entendu d'aussi drôle depuis mon arrivé. Il est pathétique, tu es pathétique Allesbury. Mourir ? Oh, je ne pense pas, j'ai vécu bien pire narcissique déchu.

Baisserais-tu ta garde ? Hm... Si j'en profitais... L'idée de m'enfuir n'était même plus de mises, je voulais le faire payer.

Fait attention ou tu laisses trainer tes affaires, meurtrier... Je lui arrache l'arme de main pour retourner la situation à mon avantage.

"Je ne pourrais jamais reposer en paix. Me faire pardonner à genoux ? Je ne m'abaisserais pas à ça. Sur devant un être comme toi...Humain"

J'avais largement insisté sur le mot Humain, je ne lui avais pas craché les mots, mais... Je ne saurais pas l'exprimer. Je me sentais différente, je ne sais pas... Un être de porcelaine qui se rebelle contre sa condition ? Une poupée de verre tueuse ? Comme toutes les légendes urbaines, il y a bien une qui conte mon histoire.

"C'est l'histoire d'un poupée qui à changer tout le temps de propriétaire. Elle voulait faire sourire ces enfants, mais eux ne la regardaient pas. Il n'avait d'yeux que pour celle que l'on nommer 'barbie'. Alors un jour, cette poupée se réveilla et dessina un sourire de sang à jamais graver sur leur lèvre. Ils souriaient enfin et elle, elle était heureuse de voire tant de sourires ineffaçables graver dans leur jeune chair"

Ah, le sourire d'ange...Vient ici clay que je te dessine aussi ton sourire.

Je me jetai tout simplement sur lui, tentai de lui couper les lèvres en forme de sourire. Mais que m'arrive-t-il ? Je ne me contrôle plus ?

Petite chose ... elle avait su profiter d'un bref instant d'inattention pour récupérer mon couteau.
Mais la colère ne te réussi pas, petite vermine : il me suffit de reculer d'un pas. Une légère estafilade sur mon cou, comme une simple griffure.

« Je ne pourrais jamais reposer en paix. Me faire pardonner à genoux ? Je ne m'abaisserais pas à ça. Sur devant un être comme toi...Humain. »

Un sourire satisfait envahit mon visage. Pauvre, pauvre petite chose ...je n'eu qu'un pas à faire, fauchant tes jambes. Après tout, mes coups sont à mon image : parfaits et inévitables. Humain,moi ? Penses-tu sincèrement que mon image se limite à ce corps, dear keeper ? Une enveloppe, une simple enveloppe charnelle empreinte de ma magnificence. Sous cette forme ou une autre, même incarné en ver de terre, je t'aurais toujours été supérieur.

« C'est l'histoire d'un poupée qui à changer tout le temps de propriétaire. Elle voulait faire sourire ces enfants, mais eux ne la regardaient pas. Il n'avait d'yeux que pour celle que l'on nommer 'barbie'. Alors un jour, cette poupée se réveilla et dessina un sourire de sang à jamais graver sur leur lèvre. Ils souriaient enfin et elle, elle était heureuse de voire tant de sourires ineffaçables graver dans leur jeune chair. »

Voilà donc pourquoi cette colère, petite chose ? Ma magnificence ne t'a pas désignée. Elle t'a préféré une autre poupée. Une belle poupée aux yeux d'améthyste et aux lèvres pourpres. Une belle poupée gravée pour être mienne.
Voulais-tu dessiner un sourire sur mon visage ? Mignonne petite garce ... tu avais osé essayer de me frapper. J'avais baissé ma garde, et tu avais osé me résister. Je frôlais la griffure, sur mon cou. Du sang. Juste une goutte perlant sur ma peau si parfaite. Je l'effaçais d'un revers de la main. Mais je devais te faire payer, petite chose. Aussi, décidé à me défendre, je lui envoyais les coups, arrivant toucher son estomac. Je sentais ses forces s'évanouir, goutte à goutte, au fur et à mesure qu'elle esquivait mes attaques. Pauvre vermine ... Elle avait voulu se mesurer à plus fort qu'elle, mais personne ne peut résister à ma divinité.
Je finis par la toucher une nouvelle fois, cette fois-ci dans la tête. Même en ratant de peu sa tempe, elle s'affaissa : son corps, semi-conscient, tomba comme au ralenti. Ses jambes se dérobèrent, sa tête partit sur le côté , suivi de son cou et du reste de son corps.
Enfin, le temps reprit son cours normal. Je la vis tomber face à moi, ses yeux hagards. Il me fallait en profiter ... maintenant. Aussi, je m'agenouillais sur elle. Sa peau eétait si pâle, si nette. Elle planta le couteau dans mon bras, les yeux emplis de colère. Pauvre, pauvre poupée délaissée ... crois-tu vraiment me faire souffrir ? D'une pensée, j'occultais la douleur. Calmement, souriant, je refermais ma poigne sur la sienne.

De cette façon, le couteau resta fiché dans mon magnifique corps. Mais au moins, elle ne pouvait plus me donner le moindre coup. Je me penchais vers elle, mes lèvres parfaites au plus près de son oreille quelconque, murmurant :

« Tu vas devoir payer, petite, petite chose. On n'abîme pas un Dieu. Mais pour le moment ... »

Je retirais lentement la lame de mes chairs, la forçant à lâcher le couteau.

« ... mes gardiens doivent venir me chercher. Mais nous nous reverrons, my dear doll. »

Je me relève calmement, la laissant étendue sur le sol. Je lui souris, rangeant la lame dans la poche de mon uniforme. Du sang coule légèrement de mon bras, et j'y porte les lèvres. Mon sang ... n'est-il pas divin ? puis, souriant à pleine dent, je quittais la salle.
See you soon, dear keeper ...

J'esquivais les coups qu'il me donner. Je ne tiendrais pas longtemps dans cette position. Violent coup m'atteignirent. Un dans l'estomac et l'autre dans la tête. J'avais fatigué, baisser ma garde et son poing percuta mon crâne ratant de peu la tempe. Je sentis sa véritable puissance à ce moment précis. Le reste était flou. Je me suis possiblement évanouie..mais en même temps non...j'étais là sans être là. Le coup m'avait plongé dans état de demi-conscience. Je réussis comme même, il me semble à planter la lame dans quelques choses... Et une odeur... Celle du sang... Je l'avais surement touché. Je ne sais plus... Qui me serre le poignet avec temps de force ?

Colère...seulement colère. J'avais perdu... Des mots... Ils me sont comme une claque... J'avais envi de lui donner un coup, lui rendre la pareille, mais non...j'étais comme immobilisé.

" Tu vas devoir payer, petite, petite chose. On n'abîme pas un Dieu. Mais pour le moment ... "

J'entendis une sorte de bruit. Une lame qu'on retire, qui glisse laissant sortir le liquide de vie. Non...je ne veux pas lâcher... Non...

Mais mes forces m'abandonner. Il prit le dessus sur ma frêle poigne et je lâchai l'arme qui m'aurait été tellement utile.

"... mes gardiens doivent venir me chercher. Mais nous nous reverrons, my dear doll."

Doll...doll... Poupée... Pourquoi ? ...je ne suis pas une poupée... Non...

Il part me laissant là. La dernière image que je retiens, c'est son sourire. Son sourire de diable dont les lèvres étaient recouvertes de trace de sang récente. Avait-il bu son sang ? ... Alors mon hypothèse se confirmer... Il était un vampire ?

Je m'évanouis pour de bon. Noir simplement noir.

À mon réveil, la tête me tournait, surement dû au choc récent, et j'étais allongé au sol. Des maux d'estomacs me prenaient le ventre et des hauts le cœur s'accompagner de tout ça. Personne n'avait dû me trouver ou alors, ces foutus gardiens n'avait même pas pris la peine de m'approcher. Je les hais ! Tous ! Autant qu'ils sont !

Je hais Clay ! Je hais les gardiens ! Je hais cette prison ! Une envie de hurler cette colère qui s'emparer de moi, mais je me retenais. Je ne savais pas qui avait pu entrer dans cette bibliothèque pendant mon absence.

Je me relevai, enlevai la poussière de mes vêtements et pris un morceau de tissu dans ma poche. Je bandai la sorte de plaie à l'épaule. Tant pis ! Je ne désinfecterais plus tard si j'ai le temps. Pour me calmer, je pris un livre et en lisais quelques lignes. Amours, Amours, Amours... Encore Amours. J'en ai plus qu'assez de l'amour ! Auteurs parlait donc de la haine...

Je reposai le bouquin et sortis. Oui, c'est cela la haine...

"Oui, je vais le haïr... Et je le battrais, même s'il faut le tuer. La haine deviendra ma force..."

Oui...je ne supporte pas perdre. La prochaine fois, c'est toi qui perdras Allesbury... Clay.

« Lorsque notre haine est trop vive, elle nous met au-dessous de ceux que nous haïssons. »

To be continued...

[désoler pour la fin, j'avais envi de le mettre --"]

» "Est un poison pour l’un ce qui est une nourriture pour l’autre." [Contenu mature - Clay]
» Une entrée en silence pour certain...Bruyante pour d'autre
» Poses pour moi, mon grand ...
» Absence pour le mois
» Une petite galerie pour une... Novice?

Un livre pour sa seigneurerie ... ou un jouet ?

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