Quelle merde ! Quel bordel ! La tête me tourne et j'ai envie de vomir. Je n'ai jamais vu un tel carnage. Il y a du sang partout. Un mouchoir devant le bas de mon visage, j'évite de m'approcher. Hors de question que mon uniforme qui sort de la laverie soit tâché, les autres ont déjà été bien assez abîmés. A coté de moi, la directrice se tient droite comme un i sur ses stilettos, une moue contrite sur le visage. Elle semble n'avoir cure du corps par terre, regardant par la fenêtre. Perdue dans ses pensées, elle est comme une statue figée dans le temps.
Soudain, elle tourne la tête vers moi.

« C'est Gantley. Seul un hypnotiseur pourrait rentrer dans cette salle en pleine nuit sans se faire répérer de personne. Enfermez le dans sa cellule jusqu'à nouvel ordre. »

Et puis elle s'en va, comme si plus rien n'avait d'importance. Lâchant mon mouchoir, je la suis. Un volte face brusque de la directrice me fait pourtant m'arrêter brusquement et je tombe presque dans une flaque de sang.

« Et mettez moi tous les détenus sur l'affaire. Agitez leur une quelconque carotte sous le nez pour qu'ils se motivent. »

La beauté froide s'éloigne comme elle est venue, ses hauts talons claquants sur le sol sale de DearDeath. Je n'ai plus qu'à rédiger un rapport moi...

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Rapport # 114142531
Armin Mead, responsable des relations publiques
DearDeath Jail

Un cadavre a été retrouvé massacré de quarante sept coups de couteau dans la salle de détente de l'étage du personnel. Ses deux yeux ont été crevés. Ce cadavre est celui de Curtis Sinclair, infirmier dans les sous-sols de DearDeath. Il a autrefois été suppléant à l'infirmerie mais suite à la disparition de deux médecins dans la section de recherche, il a été dépêché en bas.
Cheveux noirs, yeux marrons, un mètre soixante treize, soixante et onze kilos, dix neuf ans.
Aucune relation amoureuse. Père et mère inconnus, il a été élevé dans l'orphelinat Sinclair à Boston.
La salle est dans un désordre relatif mais plusieurs éléments semblent disposés dans un ordre macabre.

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Privé de sortie hein ? Quelle bande de peigne culs. Oh un meurtre a été commis en usant de persuasion ? C'est forcément Liam. Ah … Cela retarde encore mon plan. Jetant un regard au lit vide d'Abel, je pousse un soupir lourd et replonge la tête sur mon oreiller dur et inconfortable. Qui peut bien avoir fait ça … ? Je ne vois personne qui soit à ma hauteur dans cette prison.
Sauf peut-être … Non impossible.

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Et maintenant à vous de jouer mes petits loups. Trouvez le coupable ou ce sera la fin du monde (ou pas en fait u_u). Faites de votre mieux ! Si vous n'arrivez pas à trouver, je vous donnerais des indices. La journée se terminera quand vous aurez trouvé tous les indices ou quand vous n'aurez plus d'idée.

La sortie d'aujourd'hui se termine plus vite que prévu. Ca m'énerve, surtout maintenant. C'est le seul jour de la semaine où Rose a bien voulu sortir. Alors voilà, j'avais prévu de l'embrasser et de la tripoter dans un coin jusqu'à la fin de récréation, mais non. J'avais à peine entamé les jouissances qu'un gardien est venu me remettre ma muselière, pestant encore sur ce matos de merde que ça sert à rien de mettre plein de sécurité si n'importe quelle blonde est capable de crocheter la serrure.

Je suis entraîné trop rapidement, avec les autres qui formaient une foule presque compacte, à l'étage des cellules. Une fois que tout le monde est confortablement installé dans sa chambre, des gardiens se postent devant les prisonniers. Et ils commencent à parler, lisent un papier. Je ne les écoute pas. Je regarde le Guide, il a l'air renfrogné. Quelque chose le contrarie et je suis presque sûr que ça a un lien avec notre rentrée précipitée.
Monsieur Gantley maugréé un truc à propos de ce que vient de dire le gardien de notre section et je me dis que je devrai peut être tendre l'oreille plus attentivement.

« Et donc, si vous dénichez le coupable, vous aurez une petite remise de peine. »

Des clameurs montent des cellules, à intervalles irréguliers, selon que les gardiens en charge lisent plus ou moins vite. Certains pestent, jamais on vendrait un pote. Et d'autres sont plus enthousiastes. Et puis, quelques peureux transmettent le doute dans le couloir. « Et si le tueur s'en prend à nous ? » Les enthousiastes se font du coup beaucoup moins présents. Moi je suis décidé à ne pas prêter main forte, déjà parce que je sais pas de quoi est coupable le coupable, et ensuite parce que je ne veux pas de remise de peine. Je suis bien ici.
Alors je m'assois sur mon lit et prends la même pose que Monsieur Gantley. Boudeur.
Un gardien se présente juste devant moi, barreaux mis à part, et me parle. A moi, rien qu'à moi.

« Abel Bone, tu participes d'office.
-Non. Je veux pas de remise de peine.
-Hey ? … Bon okay. Mais la directrice a dit que tu devais obligatoirement fouiner. A cause de tes tendances canines. Et puis de toute façon, si tu obéis pas, on te privera de repas de Noël. »

Quoi ? Oh non ! J'écarquille les yeux et me redresse. Mais j'adore le repas de Noël ! Il y a même des cadeaux et on mange des oiseaux ! Je sens des larmes me remplir les yeux et suis tenté d'accepter. Mais il y a la colère de mon Guide. Alors je le rejoins et murmure pour lui :

« Qu'est ce que je dois faire ?
-C'est évident ! Retrouve le ! Retrouve ce putain de tueur, où je sortirai plus de cette cellule en toute légalité. »

La ton de Monsieur Gantley me choque. Il a l'air vraiment en pétard. Je me dirige vers la porte et attend que le gardien en charge ait fini de discuter avec son collègue.

« Ouais, on en a quelques uns qui sont chauds. Pas des flèches mais bon, on peut pas obliger les autres. Tout ce qu'on va gagner, c'est qu'ils nous tirent dans les pattes.
-Y'a au moins Bone. Il devrait bien flairer un truc.
-Ouais, haha ! »


Je suis conduis un peu plus tard, avec d'autres gens, jusqu'à l'étage supérieur. L'accès à une partie du couloir est bloqué par une bande en plastique orange accrochée en travers. Peu importe, les gardiens nous font passer dessous. Je suis amené devant une pièce dont la porte est grande ouverte. Aussitôt, une forte odeur de sang et de mort m'assaille. Je souris, j'ai immédiatement envie d'aller examiner le travail de plus près. Je veux savoir quelles étaient les intentions du tueur.
Avant de me relâcher, on enfile des chaussons en plastique autour de mes pieds et des gants sur mes mains, avec l'ordre de ne pas déranger la scène du crime. Les gardiens restent postés dans le couloir, à me surveiller, et je rentre.
La pièce est pas super bien rangée. Mais je ne m'attarde pas là dessus, je suis attiré comme un aimant par le cadavre qui baigne dans son sang. Je m'accroupis dans le liquide, ne pouvant de toute façon pas faire autrement pour examiner les choses de près.
L'homme a eu les yeux crevés. Inventif, mais inutile. Et le tueur n'est pas du tout efficace. Au lieu de s'acharner sur un point vital, comme la gorge (mon préféré), il a transpercé le corps de plein de coups de couteau. J'en compte trente huit, mais j'en oublie peut être. De toute façon, les chiffres, c'est pas vraiment mon fort. En tout cas, le tueur est un gros sagouin.

Passée l'admiration (et la désillusion, c'est clair que c'est pas Monsieur Gantley qui a ordonné ce torchon), je réfléchis à ce que je suis censé faire pour pas être privé de Noël. Je dois retrouver le coupable. Bon. Je ne suis pas un expert en la matière, même si j'ai pas mal tué moi même. Mais je n'ai jamais, du moins d'après ce que je me souviens, regardé une série policière. Et je n'ai jamais fait très attention aux indices que je pouvais laisser.
Ce que je connais mieux, ce sont les victimes. Donc, peut être que si j'arrive à savoir pourquoi le tueur a fait ça – un mobile – je trouverai le coupable par déduction. Il faut que je sois méthodique, intelligent. Je dois me mettre dans la peau de Monsieur Gantley. Vu que je peux pas emprunter son cerveau.

Je fouille les vêtements de la victime : le col, les manches, les poches, l'intérieur de son uniforme d'infirmier et lui enlève ses chaussures avant de les secouer au dessus de ma main ouverte. Peut être qu'il a fait une cicatrice trop visible au tueur et qu'il s'est vengé.

J'entends des éclats de voix dans le couloir. Apparemment, un autre détenu va me rejoindre. J'espère qu'il ne va pas m'embêter, sinon il y aura une autre scène de crime. Okay, j'ai ma muselière, mais j'ai un cadavre sous les mains. Et le cadavre a des dents, lui.

ABEL BONE, félicitations, vous avez trouvé un indice.

Sur l'uniforme de l'infirmier repose un long cheveu bleu, au niveau de sa manche droite.

A vous de décider si vous divulguerez cet indice aux autorités compétentes.

NEIL CIAN, félicitations, vous avez trouvé deux indices.

Sous les ongles de la victime se trouvent des morceaux de bandes chirurgicales sentant le tilleul. Quatre personnes ont été soignées à DearDeath en se servant de cette crème anesthésiante du docteur Van Landsitz, à vous de trouver lesquelles.

Sous les coussins du canapé se trouve la télécommande perdue depuis deux mois. Merci de ce service rendu à la prison de DearDeath.

...

Et je n'ai jamais dit que tous les indices étaient utiles.

Aujourd'hui, je n'étais pas d'humeur. Pourquoi ? Je n'en sais rien. Cela faisait quelques jours que ma gaieté avait vraiment disparu. Plus de deux jours que je n'avais pas ris, que cette putain de fracture ne voulait pas guérir malgré les soins de kei. Mon énervement était à son paroxysme et je me prenais la tête pour rien. Enfin, j'étais dans le noir. Il fallait que je sorte d'ici rapidement, mais bon, c'était impossible pour le moment. Je devais attendre...encore attendre...J'en avais marre ! C'était toujours les autres qui pouvait partir que cela soit vivant ou les pieds en premier sur un brancard. Toujours !

J'étais en pause quand on m'annonça le meurtre d'un des infirmiers. Curtis Sinclair. Un mec discret, il ne parlait pas franchement beaucoup, mais quand il sonnait des mots dans sa bouche, ce n'était que des remarques acerbes, perverses et sadiques. Un taré parmi d'autres, juste plus discret et silencieux. Peut-être même plus dangereux. Mais je ne lui avais pas vraiment fait la conversation. Je ne le connaissais qu'à travers des rumeurs des autres, et des détenus. Il était donc mort. Encore un. Un autre qui s'en va. Dans tous les sens du terme. Son corps sort et rejoint la terre. Son âme quitte son corps, et rejoint un endroit encore inconnu des vivants. Ou alors elle disparait en même temps que son cerveau s'est mis sur Off. Et puis son nom disparaitra aussi. Du tableau, des lèvres des gens, des rumeurs. Puis son visage se retira des mémoires. Et là, il sera mort, complètement.

Enfin, en quoi cela me concernait ? Je fixe le gardien qui avait fait irruption dans ma chambre. J'étais en pause merde ! Il me tendit plusieurs papiers. Dont l'un était le rapport d'un des gardiens qui avait découvert le corps en salle de détente. Je repris donc ma question, plus froide encore que les trois derniers jours. Cette annonce avait encore dégradé mon humeur. Quand arriverais-je à retrouver un peu de bonheur dans cette vie ? Quand ?

"Et en quoi cette histoire me concerne-t-elle ?"
"La directrice a décidé que tous les détenus devaient être mis sur le coup, dont certain commis d'office. Tu es détenue non ? Et comme tu es surveillante cela nous fait du travail en moins pour certain"
"Et si je refuse ?"
"Tu négocies avec Mcdaven."
"Et qu'est-ce que j'ai en échange ? Rien ? Je ne donne pas mes services gratuitement les gars"
"Rien, de toute manière, tu n'as pas le choix Sadwood"

Je crus que j'allais l'étrangler. Je n'étais pas détective privé ! Et si des détenus était sur le coup, il avait sans doute choisis les plus taré, les plus dangereux. Cet hypnoseur de pacotille? Ce fou qui parle au mur ? Le voleur silencieux ? Ce narcissique tueur ? Le gamin aux deux visages ? Le chien enragé ? La petite fille fantôme? La blonde sans émotions ? Et d'autre encore à la réputation encore plus entaché de sang que tout ceux cités ici. Avec qui allais-je tomber ? Peut-être que c'est moi qui me ferais tuer...J'ai peur et je suis énervé. Ils n'ont pas intérêt à me faire chier ! Je vous le dis !

Je remets ma veste d'uniforme et sors de la chambre les dossiers en main. Quarante-sept coups de couteau, yeux crevés...Je ressens une douleur dans mon œil mort à la lecture. Le pauvre, il a dû souffrir. Enfin, quand j'arrive près de la salle de détente, le couloir a été mis en quarantaine. Des détenus sont déjà à l'intérieur. Quelle joie ! Le chien enragé et le gamin aux deux visages. Neil... Comment allons-nous communiquer ? Il faut se l'avouer, l'entente sera difficile. Il était affalé sur le canapé, recherchant quelques choses d'invisibles. Pour moi du moins. L'autre, Abel Bone. Muselé comme un chien. Pourquoi ? D'après son dossier, il adore mordre les gens à la gorge. Il est actuellement penché sur le cadavre. Il a dû trouvé quelque chose...enfin, je verrais cela après. Allons chercher de mon côté.

Je m'approche du coin, dirait-on le coin café. Une sorte de mini cuisine, en beaucoup moins équipé. Ce n'est donc pas ici qu'il a pu chiper un couteau. Déduction de malade. Bref, j'observe dans les tiroirs, la cafetière. En bref, tous les endroits improbables. Je ne suis pas dans la tête du tueur, j'en sais rien. On oublie trop souvent des indices par flemmardise. Tiens ! Et si je regarder dans la poubelle ?"

OMBRAGE SADWOOD, félicitations, vous avez trouvé un indice.

Dans la poubelle se trouve une Bible dont toutes les pages ont été arrachée sauf une de l'évangile de Matthieu sur laquelle une phrase a été entourée de sang, sans doute celui de la victime : "On juge l'arbre à ses fruits".

A vous de décider si vous divulguerez cet indice aux autorités compétentes.

Je mets le doigt sur quelque chose. Ca me chatouille la main et je la secoue pour m'en débarrasser. Je vois alors un long fil bleuté flotter jusqu'au sol, lentement. Intrigué, je le ramasse du bout des doigts et l'examine à la lumière de la lampe. Il est un peu ondulé et fin pour être un simple fil. En plus, la lumière passe au travers. C'est un cheveu ! Un cheveu bleu. C'est peut être une perruque, ce qui indiquerait que le tueur s'est déguisé et n'a donc pas du tout les cheveux bleus. Alors ? Qu'éliminer ? Les gens qui ont les cheveux bleus ou les gens qui n'ont pas les cheveux bleus ?
Entendant du bruit pas loin de moi, je glisse le cheveu dans ma poche. Elle est petite, pas assez profonde pour mettre un couteau, mais assez pour ça. Je lève la tête en entendant un type s'adresser à moi. Il a l'air bizarre mais je ne m'attarde pas là dessus. Parce que je le connais. Ou plutôt je l'ai vu de loin, le jour où Monsieur Gantley me l'a désigné en me crachant son nom au visage. Il avait l'air de lui en vouloir tout particulièrement et même s'il ne m'a pas ordonné de le tuer, ses intentions étaient claires : je ne dois surtout pas faire ami-ami avec lui.
Je ne réponds rien et me contente de me remettre debout pour m'éloigner, pataugeant dans la flaque de sang. Je ne le regarde même pas quand il se met à fouiller le cadavre. De toute façon, j'ai déjà tout regardé.

J'avise un petit tas de désordre devant la fenêtre et m'y rends en marquant le sol de traces de pas rouges. Agenouillé sur le sol, je soulève la malle. Un flot de contenu de jeux sociétés se déverse par terre. Ca a dû tomber pendant la bagarre. Dans mon dos, d'autres bruits de pas. Je me retourne et constate d'abord que Neil Cian est sur le canapé, puis qu'une fille habillée en gardien vient de faire son entrée sur la scène du crime. Elle ne nous adresse pas un mot et se dirige vers la kitchenette. Je fais une fixette sur sa tête. Là, y'a une mèche bleue. Est ce qu'elle revient sur les lieux de son crime ? Plus tard... Je veux d'abord fouiller ces jeux de société. Je trouverai peut être un cheveu d'une autre couleur, qui m'inciterait à la soupçonner elle ! Et comme ça, je ne serai pas privé de repas de dinde farcie en décembre prochain !

Je remue doucement les pions, dés et jetons, doucement, à la recherche d'un indice. Je pousse ma recherche jusqu'aux rideaux, tâchés de sang. Je regarde attentivement dessous et même entre les plis. Un cheveu ça se colle quand même. Lentement, je remonte en m'appuyant sur le mur, examinant chaque parcelle de tissu, aussi haut que peuvent me le permettre mes petits bras en tout cas.

ABEL BONE, désolé, vous n'avez trouvé aucun indice. Persévérez ~

NEIL CIAN, vous avez trouvé deux indices au même endroit, félicitations.

Sur le mur à droite de la victime se trouve une énorme tâche de sang ainsi que plusieurs trous, indiquant que le meurtre a eu lieu en premier lieu contre le mur.

Sur les murs, on remarque que les deux miroirs sont brisés.

Plus qu'un indice (cette fois c'est vrai) à trouver. Bonne chance mes petits loups.

Parmi boulette de papier et autre, se trouve un livre en mauvais état. Je m'apprêtais à le sortir quand une voix familière interrompt mon geste. Neil. Devrais-je lever les yeux ? Non...La honte m'accable, je ne sais plus quoi penser sur lui. Vraiment..tout est si compliquer. Lorsque je sens qu'il repart et s'occupe de tout à fait autres choses que moi, je sors le livre et l'examine. Ce livre était une bible. Elle avait les pages déchirées et la couverture dans un état....de décomposition? Une seule page était encore intacte. Enfin intact. Quelque trace de sang recouvrait la feuille de papier. Je l'analyserais plus tard, et j'en ferais un rapport. Je n'ai pas vraiment le choix de toute manière. Je sors délicatement la bible et la pose sur le comptoir.

Les deux détenus sont occupés à chercher d'autre indice. Dans le coffre à jouets pour celui aux cheveux blanc et pour Neil les murs recouvert de trace de sang. Le tueur n'avait pas était propre, vraiment. Je retourne les yeux sur mon propre indice et le réouvre pour lire la phrase entourée de sang. "On juge l'arbre à ses fruits". Pourquoi le tueur avait entouré une telle phrase ? Un adepte de la religion ? Un pauvre homme ou femme qui a était mal jugé et qui cherche à se venger de cette injustice. Dieu n'a-t-il pas dit "Ne jugez point afin de n'être point jugés, car de la façon dont vous jugez, vous serez jugés" ? Enfin, je ne crois pas forcément en Dieu, ni jésus. Enfin la religion ce n'est pas vraiment mon truc en général, mais certaines paroles sont censées. Mais, là n'est pas forcement la question. Cette phrase peut mettre utile comme totalement inutile. C'est peut-être juste pour nous embrouiller...Je ne sais pas. Je referme le livre et me retourne et observe la salle.

Elle est aussi en désordre que le jour où... Où quoi déjà ? Ah oui... Où je me suis battu avec Neil durant la rébellion. Enfin se battre, c'était plutôt très étrange.. Enfin, je ne sais plus trop. J'ai oublié... Pourquoi j'ai oublié ? Ça aussi, c'est étrange. Je n'oublie pas souvent. C'est plutôt le contraire en ce moment... Enfin, il me semble. Je ne sais plus....Je dois être fatigué, ça me reviendra. Les gardes m'observent. Vous pensez que je suis l'assassin peut-être ? Vous n'avez rien contre moi. De toute manière, je n'ai pas pu le tuer. J'étais occupé toute cette nuit. J'étais de garde... Oui, enfin, il me semble. Foutu mémoire. Je devrais dormir vraiment. Mais avant j'irais peut-être à la cuisine et à la chapelle. Je dois me renseigner sur cet évangile et parler avec ses collègues, voir ce qui aurait pu pousser ce meurtre. À moins que cela ne soit qu'un simple détenu fou. Enfin.. On le retrouvera.

Je balaye une nouvelle fois la pièce du regard, je ne pense que l'on trouvera plus d'indice ici. À moins que l'un des deux autres ou un gardien est trouvé l'arme du crime. Je prends une poche en plastique et y range l'ouvrage religieux délicatement et m'apprête à sortir. Mais pris d'une envie curieuse, je lève les yeux au ciel... Enfin au plafond...

Quand je rentre dans la pièce, j'ai un haut le cœur et je soupire. Quel immondice, le corps me semble encore dans un pire état que ce matin. Poussant un long soupir et me rapprochant des trois enquêteurs d'un jour, je met mon mouchoir aux senteurs de menthe sur mon nez. Tout cela me dégoûte. Pourquoi est-ce que McDaven ne peut pas s'occuper de ça ? Je n'aurais jamais du accepter ce poste.
Je suis presque sûr qu'elle me fait faire ça parce que je lui ai désobéi la dernière fois avec le coup de la pompe à eau. Je savais pas que ça ferait ça, elle est obligée de m'en vouloir à ce point et si longtemps ? Ça fait deux mois ! Fronçant les sourcils, je soupire. Sadwood est là bien sûr. Je n'ai jamais apprécié que McDaven la fasse travailler avec nous. Elle devrait croupir comme les autres dans une cellule. Donner une arme à un être dangereux c'est comme présenter sa jugulaire à un chat. Je n'aime pas les chats.
Alors qu'elle regarde en haut, je vois une goutte rouge tomber sur son visage. Du sang. Automatiquement, je relève les yeux et presse un peu plus le mouchoir contre mon visage, prit de nausée. Au plafond, le meurtrier a dessiné un O ou un zéro avec le sang de la victime. Qui que soit l'assassin, c'est un monstre.

« Dégagez de là, le fossoyeur vient récupérer le corps. »

Je sors de la pièce et soupire une fois dehors. Bordel, je n'ai pas été formé à ça.

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ABEL BONE, NEIL CIAN, OMBRAGE SADWOOD, vous disposez maintenant d'un seul et unique post pour aller interroger quelqu'un. Vous pouvez ne pas l'utiliser mais l'offre n'est pas cumulable (on est pas chez BN è_é).

Exemple :

Pépito Sanchez a trouvé de la sauce à tacos sur le sol. Il va donc voir Basile pour savoir qui a mangé des tacos dernièrement si c'était un plat spécial ou pas et Basile lui répond.

Les personnages ne seront pas joués, vous aurez juste les lignes de dialogues correspondantes à vos questions.

Je ne trouve absolument rien là dedans, malgré mes efforts et mes étirements. Le seul résultat que j'obtiens en fouillant entre les plis des rideaux, c'est qu'un des anneau se brise à force que je tire dessus. Je fais la grimace et pense à cacher ma faute aux autres, comme un enfant. J'essaie de pousser le pan de rideau un peu trop long derrière le reste de l'étoffe, mais c'est peine perdue. Un gardien m'appelle sèchement et je rentre la tête dans les épaules, mécontent.

"BONE ! AUX PIEDS !"

En traînant les miens, je reviens dans le couloir. J'y abandonne mes couvre-chaussons en plastique et un membre du personnel les fourre dans un sac en les tenant du bout des doigts. Quand je me retourne pour prendre la direction de ma cellule, comme je pense que c'est là qu'on va me reconduire, je me prends une main dans la figure. Elle claque méchamment sur ma joue et je relève aussitôt la tête vers le coupable, pour lui grogner dessus. Mais je suis incapable de le mordre, puisque j'ai encore ma muselière. Il m'en gifle encore en me hurlant de me calmer et m'enserre le bras, prenant autant que possible ses distances sans perdre de force. Je ne bouge plus, mais lui lance des regards envenimés de ma fureur. Celui là, si je le choppe tout seul sans protection... C'est juste un gros lâche qui profite de sa position. J'aimerai bien le tester en combat à mains nues. Je suis certain qu'il se pisserait dessus, comme cet autre gardien à qui j'avais donné des sueurs froides alors que j'étais muselé.

L'autre détenu est bientôt rappelé dans le couloir, lui aussi. Suit bien vite la fille en tenue de gardien, mais j'ai des doutes sur le rôle qu'elle joue ici. Elle ressemble un peu à un mélange entre un détenu et un gardien. Je penche la tête en l'observant attentivement. Elle est née ici ou bien ? Et puis, un éclat bleu me fait cligner des yeux. La lumière du couloir a renvoyé un reflet d'une de ses mèches colorées. Je me souviens que je dois lui demander un truc.
Alors qu'elle semble vouloir filer quelque part, je me dégage d'une torsion soudaine du bras. Le gardien est trop surprit pour me rattraper et se contente de hurler mon nom alors que je traverse le couloir en courant. Quand je m'arrête devant la fille, je n'entend plus rien dans mon dos. Je jette un rapide coup d’œil par dessus mon épaule et découvre que les autres personnes présentes sont un peu mal à l'aise. On dirait qu'ils ne savent pas comment réagir.

Je sors le cheveu de ma poche, en faisant bien attention pour que les autres ne voient rien, et le soulève au niveau de mon visage pour le montrer à la fille.

"C'est à toi ? ... ... Je l'ai trouvé sur le mort. Tu l'as tué ?"

Je la fixe un moment.

"Sadwood, ramène le ici, putain."

Je continue de la fixer droit dans les yeux, sans bouger. J'espère vraiment qu'elle va me répondre. Je ne bougerai pas tant qu'elle ne... Oh !
Je détourne la tête et sourit légèrement. Le fossoyeur ! Il est là ! Je l'aime bien, c'est mon copain.

ABEL BONE, vous avez consommé votre droit à question (ouais je savais pas comment appeller ça uou). Etant donné que le personnage questionné est un participant de l'event, je le laisserai répondre dans son prochain post.

NEIL CIAN, OMBRAGE SADWOOD, vous avez toujours votre droit à question. (eh ça fait classe en fait)

NEIL CIAN, vous avez consommé votre droit à question.

Voici les lignes de dialogues du médecin .

« Mais qu'il est con ! Fais attention un peu ! »

« Laisses moi regarder... j'en ai soigné quatre avec ça ce dernier moi. Bone, Ombrage, toi et Bobo. »


OMBRAGE SADWOOD, vous avez toujours votre droit à question.

Je fixé le cercle de sang dégoulinant au plafond. Qui aurait pensé à lever les yeux ? Une goutte atterrie sur ma joue. Qu'est-ce que cela pouvait bien représenter ? Zéro, "o" ou un cercle ? Je ne sais pas. Une signature peut-être. Mais ce symbole de sang ne présager rien de bon. Une bible détruite, une marque de sang et quoi d'autre ? Est-ce que les autres détenus avaient trouvé des éléments intéressants ? Ou rien du tout. En tout cas, cette histoire me semble complexe, et je ne suis même pas payé. Je devrais peut-être aller voir le prêtre en séjours ici. Oui, la prison n'a pas d'aumônier officiel pour le moment, celui du village qui vient pour les grandes festivités et les enterrements.

La voix du responsable des relations publique résonna. Je ne l'aime pas, et je crois que c'est réciproque. Il ne m'a jamais accepté ici, et me donne des tâches ingrates qui souvent oblige, que je retire les armes. Pour lui, je suis dangereuse. Pour beaucoup, je le suis, mais lui en témoigne plus que certain qui se contente de quelques remarques acerbes et stupides. Mon regard lâche le cercle rouge du plafond et retourne vers la porte de sortie ou viens de s'engouffrer le détenu australien. Je sors moi aussi et alors que je commence à me diriger en direction du rez de chausser pour la chapelle, B3883 se poste devant moi et m'empêche de continuer mon chemin. Je le fixe et entends hurler l'un des gardiens. Que me veut-il ? Autour de nous, je n'entends plus aucun bruit. Qu'est-ce que vous pensé les gardiens ? Que je suis de mèche avec ce détenu... N'importe quoi. Enfin, je commence à avoir l'habitude de côtoyer les embrouilles, surtout avec mes "collègues". Bref, que me veut-il ?

Il sort un fil bleu, un cheveu plutôt vu, l'épaisseur. Il me demande si je l'ai tué. Moi tué ? Non. Et puis s'il m'accuse à cause de mes mèches de couleur, je ne peux pas dire grand chose en terme de défense. C'est peut-être moi, comme cela mon innocence peut être vraie sur ce meurtre barbare. Enfin, au moins, ce détenu me montre un autre indice. Une bible, une bible et une marque de sang. Est-ce que Neil a trouvé quelque chose ? Il faudra que je lui demande....Mais...non. Je m'en sortirais sans lui. Un des gardiens m'ordonne de le ramener, mais je vais lui fournir une réponse. Soyons polie tout de même.

Le fossoyeur rentre en scène. De mon avis, cet homme est étrange et mais je donnerais aucun avis sur lui. Il ne juge pas et enterre les morts. Il fait son boulot. Bone, le regarde et sourit. Ils se connaissent ? C'est peut-être lui le meutrier... Enfin, tout le monde peut-être coupable pour l'instant.

"Si je suis coupable pour toi, car tu as trouvé un cheveu bleu, alors je le serais. Mais sache que je viens régulièrement dans cette salle et il me semble même que je me suis battu...je ne sais plus trop... Enfin, fais-toi un avis seul"

Et si lui donnait un petit indice, il m'a quand même montré l'une de ses trouvailles fortes intéressantes. Quelqu'un cherche peut-être à m'accuser ? Neil...ou Clay. Ou même tout le monde. Je n'ai jamais été la bienvenue ici.

"Le tueur a peut-être un fort lien avec la religion, ça reste à vérifier. J'ai trouvé une phrase biblique sur les lieux. Et comme tu as une relation assez...Surprenante avec un certain Liam, un irlandais extrémiste et assez croyant il me semble, il pourrait peut-être t'aider à trouver un coupable plus interressant que la frèle fille que je suis"

Je fais un signe au gardien qui le tenait.

"Retourne en cellule maintenant"

Je reprends ma route en direction de la petite chapelle. Quand je suis enfin en face de l'homme à qui je souhaite parler. Je lui montre la bible et il semble désolé de son état.

" Pouvez-vous me parler de cette phrase qui est entourée ? "On juge l'arbre à ses fruits". Aurait-elle un lien avec un symbole contenant un cercle rouge ou de sang ?"

Ensuite, j'irais faire mon premier rapport. Un simple, en essayant de pas trop divulguer de chose. Je garde pour moi, le temps de faire une conclusion réaliste, mes suppositions sont trop vagues.

OMBRAGE SADWOOD, vous avez utilisé votre droit à question.

Voici les lignes de textes correspondantes à vos questions.

« Cette phrase vient de l'évangile de St Matthieu, le premier évangile qu'on considérait souvent comme la base de tout en religion. Ce cercle pourrait peut-être être un zéro comme un point de départ, un zéro. Ou alors cela n'a aucun rapport avec cette phrase.  »

Cette première journée est close, mes petits loups. Il vous reste actuellement 15 jours pour résoudre l'affaire avant les prolongations. Courage !